''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Du sang sur nos mains [Pv: ShuiLong Zhang]

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Héra Calliope

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Du sang sur nos mains [Pv: ShuiLong Zhang] _
MessageSujet: Du sang sur nos mains [Pv: ShuiLong Zhang]   Du sang sur nos mains [Pv: ShuiLong Zhang] EmptyMer 13 Avr 2011 - 13:35

Fanatisme


C’est un zèle aveugle et passionné, qui nait des opinions superstitieuses, et fait commettre des actions ridicules, injustes, et cruelles ; non seulement sans honte et sans remords, mais encore avec une sorte de joie et de consolation. Le fanatisme n’est donc que la superstition mise en action. Voyez SUPERSTITION. Le fanatisme a fait beaucoup plus de mal au monde que l’impiété. Que prétendent les impies ? Se délivrer d’un joug, au lieu que les fanatiques veulent étendre leurs fers sur toute la terre. Zélotypie infernale ! A-t-on vu des sectes d’incrédules s’attrouper et marcher en armes contre la divinité ? Ce sont des âmes trop faibles pour prodiguer le sang humain : cependant il faut quelque force pour pratiquer le bien sans motif, sans espoir, et sans intérêt. Il y a de la jalousie et de la méchanceté à troubler des âmes en possession d’elles-mêmes, parce qu’elles n’ont ni les prétentions, ni les moyens que vous avez. On se garde bien au reste d’adopter de semblables raisonnements, qui ont fait le tourment de tant d’hommes aussi célèbres par leurs disgrâces que par les écrits qui les leur ont attirées. Mais s’il était permis d’emprunter un moment, en faveur de l’humanité, le style enthousiaste, tant de fois employé contre elle, voici l’unique prière qu’on opposerait aux fanatiques :

« Toi qui veux le bien de tous les hommes, et qu’aucun ne périsse ; puisque tu ne prends aucun plaisir à la mort du méchant, délivre-nous, non pas des ravages de la guerre et des tremblements de terre, ce sont des maux passagers, limités, et d’ailleurs inévitable, mais de la fureur des persécuteurs qui invoquent ton saint nom. Enseigne-leur que tu hais le sang, que l’odeur des viandes immolées ne monte point jusqu’à toi, et qu’elle n’a point la vertu de dissiper la foudre dans les airs, ni de faire descendre la rosée du ciel. Eclaire tes zélateurs, afin qu’ils se gardent au moins de confondre l’holocauste avec l’homicide. Remplis-les tellement de l’amour d’eux-mêmes qu’ils puissent oublier leur prochain, puisque leur pitié n’est qu’une vertu destructive. Hé ! Quel est l’homme que tu as chargé de soin de tes vengeances, qui ne les mérite cent fois plus que les victimes qu’il t’immole ? Fais entendre que ce n’est ni la raison ni la force, mais ta lumière et ta bonté, qui conduisent les âmes dans tes voies, et que c’est insulter à ton pouvoir que d’y mêler le bras de l’homme. Quand tu voulus former l’Univers, l’appelas-tu à ton secours ? Et s’il te plait de m’introduire dans ton banquet, n’es-tu pas infini dans tes merveilles ? Mais tu ne veux pas nous sauver malgré nous. Pourquoi n’imite-t-on pas la douceur de ta grâce, et prétend-t-on m’inviter par la criante de t’aimer ? Répands l’esprit de l’humanité sur la terre ; et cette bienveillance universelle qui nous remplit de vénération pour tous les êtres avec qui nous partageons le don précieux du sentiment, et qui fait que l’or et les émeraudes fondus ensemble ne sauraient jamais égaler devant toi le vœu d’un cœur tendre et compatissant, encore moins expier l’horreur d’un homicide. »


L’enfant cria :

-Maman ! Maman ! Maman ! Y’a une dame là bas elle d’mande ou est pa’ !

-Dis lui qu’il est absent mon chéri.

-Mais j’lui ai d’ja dit ça ! Mais elle veut l’voir !

-Est-ce qu’elle t’a dit pourquoi ?

-Elle m’a dit qu’elle venait du monde du dessus ! Dis man’, tu crois qu’elle dit la vérité ?

-Je ne sais pas mon cœur, tu veux bien aller dans ta chambre ?

-Mais pourquoi maman ? Elle est belle la madame !
Je veux rester pour voir ses yeux bleus, y sont grands comme la mer !

-Elliot, je t’ai demandé d’aller dans ta chambre. Maintenant.

-Maman ! Elle veut quoi la dame ?

-Je ne sais pas petit démon, mais si tu vas dans ta chambre je le saurai plus vite.

-Dis maman, elle est là parce que papa il a fait mal aux Anges ? La dame elle a dit ça.
Que papa il avait fait mal aux Anges. C’est vrai maman ? Pourquoi il a fait mal aux Anges ?

-Vas dans ta chambre !

-Mais…

-Elliot ! Non !

Le sang coula.


Cette image vogua dans les yeux d’Héra. Une image de mort tachée de sang. Elle se sentait comme eux, coupable. A la seule différence qu’elle, rendait une justice. Elle se battait pour la justice et non pas pour jouir du plaisir de tuer. Toutes les victimes qui avaient péri de sa lame, tous ceux qui n’avaient pour seule destinée la mort. Tous les fanatiques, les démons, les monstres, les créatures contre le bien. Tous. Tous allaient mourir. Elle l’avait promit devant son Empereur, qu’un jour règne ici bas, les richesses du bien. Cette terre a été piétinée par la souillure. Elle ferait retrouver dans ses veines le chemin de la droiture. Tout deviendra bien, tout deviendra rire et joie. Le malheur n’existera plus. Mais, elle devait exterminer chaque partie que le monde du dessous avait fait naitre. Chaque homme qui aimait trop les Dieux. Chaque larme serra sa récompense. Elle les tuerait. Tous. Un à un. Même si elle devait y passer sa vie entière, elle leur ferait payer le prix de leurs erreurs. Les Capes Blanches. Un mot. Une troupe de personne qui sentait la mort à plus de dix kilomètres. Ils avaient ruiné sa vie. Ils avaient fait d’elle une ombre sans cœur, elle ne vivait plus. Elle tuait. C’était une machine à tuer pour le bien et rien d’autre. Ces fanatiques d’un tyran trop cruel pour vivre dans ce monde. Feleth. Terre perdu. Terre de son enfance. Héra se souvenait mal de la ville. Une fois qu’elle avait traversé les rues des souffles familiers étaient venus la rejoindre. Elle avait changé depuis des années. Il y a des années qu’elle n’avait pas foulé ses pierres. Elles sont comme des cauchemars qu’elle aurait voulu éviter. Pas qu’elle en ait peur, mais elle ne voyait pas la nécessité de revenir sur ce sol salit, si se n’est pour le nettoyer un peu. Son Empereur lui avait demandé de surveiller la ville pendant quelque jour, une mission encore qui ne devait pas être ébruitée. Héra voguait le long des rues, se rappelant de ses ballades avec l’homme qui avait tué sa jeunesse. Qui le lui avait volé sans permission. Les visages n’étaient plus les mêmes, il était presque impossible qu’on reconnaisse la jeune paysanne de presque cent ans, à l’époque elle en avait vingt. La belle passa à travers les étalages de fruits et de légumes en levant la tête. Ils sont de pauvres gens qui gagnent leur vie. Dans un mouvement de bonté elle acheta une pomme à une petite fille blonde qui la remercia avec un grand sourire. Elle aussi devait avoir un enfant. Héra passa une main sur son ventre. Sous sa belle robe de soie noire on pouvait sentir cette cicatrice cuisante du passé.

Héra croqua difficilement dans sa pomme. Il était dur d’admettre qu’elle avait tout perdu par deux fois. Son père. Son amour. Son enfant. Pour les mêmes raisons : Les Capes Blanches. Elle les haïssait plus que tout. Jusqu’à aujourd’hui le sang des Capes Blanches était facile à faire couler. Ils étaient arrogants, surs d’eux. Héra ne savait pas ce qu’elle détestait le plus. Les Capes Blanches, les Fanatiques, ou les Démons ? Un Cape Blanche Démon certainement, ou même un Démon fanatique. Un jour elle se mettrait en haut d’une colline, face au dernier champ de bataille, elle lèverait son drapeau et crierait muettement sa victoire. Une fois qu’elle eut finit de rêver à cette victoire encore lointaine, elle jeta sa pomme à terre et marcha encore un peu dans les rues. Les hommes criaient les femmes. Les femmes appelaient les enfants. Les enfants couraient après les chiens. Ces êtres n’ont pas conscience que la guerre approche. Que la guerre lavera l’âme de Feleth. Qu’un jour ici on chantera les gloires du bien, qu’un jour ici on ne serra pas obscurcit par la religion. Ce jour arrivera, Héra se l’était promit. Une odeur alléchante arriva jusqu’à ses narines. Du poulet. Héra n’avait pas mangé depuis des jours et cette sensation gouteuse lui mit l’eau à la bouche. Elle s’avança d’une démarche toujours aussi souple et légère en direction de la taverne qui appelait son ventre. Héra marchait pieds nus. Elle était toujours pieds nus. Sa beauté était si grande qu’elle n’avait pas besoin de ce genre de détail pour se mettre en valeur. Le sol était sa seule attache. Et les gens qui l’abordaient, étaient envoutés par son charme animal et sa cruelle beauté. Son visage d’une perfection ultime. Sa simplicité. Ses longs cheveux noirs. Elle était magnifique. Majestueuse. Et ça, parce que la nature lui avait offert une perfection à la hauteur du bien. Héra en était fière. Elle avait caché, comme à son habitude sa dague sous sa robe de soie noire, pour que personne ne s’affole. Sa robe de soie s’arrêtait au dessus de ses genoux alors elle pouvait sans difficulté attraper son arme. Même si elle n’en avait pas réellement besoin. Elle avait un animal en elle, et ses mains étaient aussi meurtrières qu’un couteau bien aiguisé. Héra était une femme pleine de sagesse. Cependant derrière ses airs inoffensifs et une beauté envoutante se caché une guerrière sanguinaire. Trop d’hommes, trop de guerrier l’avaient crus sans danger. C’est une erreur de croire cette femme calme. Les apparences sont souvent trompeuses. Héra rentra dans la taverne. Les regards se tournèrent.

-Hé ma poupée, on s’est perdu ?

L’homme à la grosse voix la maté de long en large sans aucune retenue. La taverne était sale et l’odeur somptueuse qui était présente ne cachait pas cette atmosphère masculine et alcoolique. Héra ne prêta aucune attention aux appels de l’homme qui continuait à rire en faisant des remarques machistes. Héra s’approcha du bar et pointa du doigt le poulet qui était en train de rôtir dans l’arrière cuisine, le barman acquiesça et lui proposa une table en attendant. Héra s’installa et ferma les yeux épuisée de n’avoir pas dormit depuis trois jours. Elle irait dans une auberge plus tard pour reposer ses muscles. Car malgré les apparences, et son corps fins et élancé, Héra était assez musclé. Assez pour supporter un combat de plusieurs heures et une course de plusieurs jours sans arrêts. Un mouvement perturba la taverne. L’homme qui avait appelé Héra se leva et s’approcha. Il venait lui crier dans les oreilles des phrases puantes : « Je veux bien tremper mon biscuit. Allez vient me montrer ton cul salope ! Je te parle espèce de garce ! » Héra le laissa parler, imperturbable, comme s’il n’avait pas existé. Les clients commencèrent à pousser des cris d’animaux. Quand l’homme face à elle fit des gestes obscènes. Héra trouvait ça exaspérant. Elle ne put retenir un soupir ennuyé. L’homme s’avança encore d’un pas. Plus qu’un mètre et il pouvait la toucher. L’ambiance devenait de plus en plus chaude. Les clients attendaient impatiemment la suite en beuglant comme des bœufs. Héra leva les yeux vers l’homme il était trop près d’elle. Un grognement inhumain mais fin s’échappa de ses fines lèvres. L’homme ne put entendre cet avertissement à cause de ses cris d’ogre en rut. Il leva la main pour la poser sur l’épaule d’Héra. Mais, elle n’était déjà plus là. D’un mouvement rapide. Personne ne vit le déplacement de la femme. Trop rapide. Trop fluide. Elle s’était glissée dans le dos de l’homme. Un souffle froid glissa dans son dos. Le souffle de la mort. Les yeux d’Héra étaient devenus blancs. Un blanc que personne ne pouvait voir. Un instant. Sans armes. Sans mots. L’homme tomba puissamment à terre. La scène n’avait duré qu’une seconde. Le sang coula de la bouche de l’homme. Mort. Sans savoir comment les clients se désintéressèrent par peur que la femme aux yeux bleus choisisse une autre victime. Héra poussa le corps contre un mur et revint s’assoir sans un bruit. Calme. Elle avait toujours était calme. On lui amena son poulet avec de grands yeux surpris et effrayés. Elle remercia le tavernier avec un sourire bienveillant. Rien à voir avec la tueuse qui avait opéré avant. Elle commença à manger, la taverne était presque silencieuse. "Qui est cette femme?".
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ShuiLong Zhang



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Du sang sur nos mains [Pv: ShuiLong Zhang] _
MessageSujet: Re: Du sang sur nos mains [Pv: ShuiLong Zhang]   Du sang sur nos mains [Pv: ShuiLong Zhang] EmptyMer 20 Avr 2011 - 4:23

«Do you live, do you die,
Do you bleed... For the Fantasy ?
»

    Madorass, ville maudite ! Puisses-tu t'effondrer un jour sous le poids de ta propre déchéance !
    Qu'elle haïssait cette ville puante, grouillante d'insignifiants humains qui ne cessaient de s'agiter, de gesticuler, de copuler dans ces myriades de ruelles sales tel un vulgaire nid d'insectes. Mais quelle idée aussi de vivre en tas, de s'amasser dans des maisons surpeuplées entassées les unes sur les autres ! Même les démons, les créatures réputées les plus infectes au monde n'avaient jamais eu cette drôle de pensée quecelle de s'accumuler en troupeau dans le même espace réduit. Non, il n'y avait pas de cité au Vein, pas même le plus petit des villages. Les humains étaient décidément des créatures à la stupidité telle qu'elle en devenait fascinante. Après tout, quoi de plus excitant, de plus dangereux que de réunir tous leurs compères crapules dans un même et seul lieu, d'emmagasiner encore et encore toutes les souillures de leur race comme si elles leur étaient précieuses ? Étaient-ils si idiots que ça ces hommes ? Ou alors tenaient-ils tant que ça l'un à autre ? Avaient-ils ce besoin incessant, insatiable que de vivre ensemble pour mieux se nuire ? Que de s'engluer les uns et les autres jusqu'à l'asphyxie ? Ô éphémères et captivantes créatures... Qu'importe le nombre d'années qu'elle avait pu passer sur Feleth ! Le raisonnement humain lui était toujours d'une étrange complexité... et simplicité à la fois.
    Et malgré toute la haine qu'elle pouvait éprouver envers Madorass, ses pas l'avaient une fois de plus menée à la capitale damnée comme muée par cet étrange mélange de curiosité, de dégoût et de fascination qu'elle pouvait ressentir envers la ville et ses habitants. Tandis que, dissimulée sous une épaisse cape grise, elle errait à travers les ruelles, de vagues souvenirs lui revenaient en tête... Oui... Yeux mi-clos et cachés sous son capuchon elle revoyait son premier passage à travers les lourdes portes en bois de la cité. La surprise qui avait fait bondir son cœur dans sa poitrine à la vue de ses innombrables rues, de cette foule épaisse, bruyante dans laquelle il était possible de s'y fondre, de s'y perdre dans le plus total des anonymats. Alors que les talons de ses cuissardes résonnaient dans un cliquetis réguliers sur les dalles boueuses du coupe-gorge qu'elle traversait, ses pensées se tournèrent inexorablement vers Mordeuse, comme si son esprit était condamné à relier chacun de ses souvenirs à celui de son aimée. Que son ancienne amante aurait aimé cette ville. Qu'elle aurait adoré tous ces bâtiments, irréguliers, informes et dégradés avec le temps, ces visages inconnus qui ne demandaient qu'à être nommés, ces boutiques étranges pleines de babioles et de bibelots d'homme... Tout lui aurait plu. De cette catin à la maigreur effrayante qui la fixait, au petit voyou qui tentait de passer une main dans ses poches vides en passant par ce garde plus loin qui se mit au poursuite de ce grossier voleur. Mordeuse était bien du genre à apprécier cet endroit, abondant de vie de nuit comme de jour. En y réfléchissant, Shui se demandait bien comment elle avait pu donner naissance à cet étrange petit être fort et fragile à la fois qu'était Akira, ce démon si réservé, si tendre et froid.
    Ne t'égares pas. À droite, à gauche. Si son esprit vagabondait en de vagues réflexions ponctués par quelques pensées mélancoliques tournées vers son passé de démone, elle savait toujours où aller. Inconsciemment, son corps avait reconnu les ruelles. Cette fontaine là, où elle avait tué cette Cape Blanche avant d'en devenir une à son tour. Ce bordel ici, où une fois elle y avait débusqué un trafic d'armes de rebelles auquel elle avait mis fin dans un carnage des plus délectables. Cette taverne juste en face où l'animation ne manquait jamais, notamment parce qu'elle grouillait de soldats du roi, parfois, voir même souvent passablement ébréchés. Des figures connues, détestées défilaient devant ses yeux... Ses anciens « frères d'arme » - l'expression lui arracha un rictus méprisant -... Étaient-ils toujours dedans ? Apercevrait-elle quelques abrutis avec lesquels elle avait exécuté plusieurs missions ? La reconnaitraient-elle ? Un sourire carnassier s'ébaucha sur les lèvres dénuées de couleur de la démon tandis que le souvenir de l'odeur du sang lui chatouillait les narines. Oh oui... Maintenant qu'elle avait déserté, qu'est-ce qui la retenait après tout d'entrer et de faire un véritable carnage dans cette auberge miteuse et pleines d'insignifiantes crapules ? Absolument rien...

    L'ambiance qui régnait dans la taverne était toujours la même que dans ses souvenirs. Les rires, les gueulements inintelligibles, les chants paillards et autres gloussements sonores peu élégants vinrent l'entourer d'une chaleur accentuée par les mouvements grotesques et désordonnés de tous les êtres entassés dans la pièce. Bien qu'elle se refusait à l'admettre, intérieurement cette ambiance simple, désuète lui plut, apportant un peu de vie dans son cœur de pierre. Pour une fois, la démone passait totalement inaperçue dans cet endroit. Combien de fois était-elle entrée, fière et flamboyante dans sa belle cape d'un blanc immaculé, un de ses sabres à la main et un sourire insolent aux lèvres, défiant du regard chacun des hommes acculés avant de s'asseoir élégamment sur un des tabourets graisseux pour y commander une pinte en attendant qu'un premier abruti ne vienne lui chercher des noises ? Elle fit quelques pas au milieu de la pièce, étouffée et délectée à la fois par l'anarchie ambiante, tentée de passer sur ses épaules frêles ce capuchon gris qui lui tombait sur le visage et de révéler à tous sa figure de marbre et ses longs cheveux noir de jais qui déferlaient en une cascade d'encre sur son corps fin et élancé. Et puis, rapidement, une présence, un souffle, attira son attention. Ses yeux sombres se posèrent sur une silhouette diablement féminine tranquillement assise dans un coin. Alors elle sentit que... Même si elle révélait à tous son visage de démone, tous les regards ne se poseraient pas sur elle : ils étaient déjà tous rivés sur cette magnifique ombre qui patientait seule à cette table. Et les pupilles charbon de la démone n'échappaient pas à cette sorte d'attraction magnétique qu'elle exerçait sur chaque être vivant dans l'endroit. Ce fut hypnotisée par cette mirifique créature que la Zhang se mouva telle une ombre vers une table qui lui offrait une vue sur l'inconnue. Il fallut que la voix bourrue du tavernier ne lui demande ce qu'elle désirait pour qu'elle revienne à la réalité. Désignant d'un mouvement de tête l'une des cuves remplies d'alcool, elle commanda un quelconque pichet de vignasse qu'on lui apporta presque immédiatement non sans manquer d'en renverser la moitié sur ses genoux.
    Mais elle n'en avait que faire. L'alcool ne lui donnait pas envie. Ce qui lui donnait envie c'était cette... cette chose là, toujours assise et figée dans une ravissante posture, insensible aux braillements de ce porc qui lui hurlaient des obscénités dans les oreilles. Avec un manque de discrétion qui lui était égal, elle se mit à détailler chaque trait de la créature. Ce fut avec une certaine frayeur mêlée de jalousie qu'elle s'aperçut qu'elle... Lui ressemblait. Mais d'une ressemblance relative et malsaine. Elle se voyait humaine ou plutôt... dans une pureté qui dépassait le stade de l'être humain. Quelque chose de plus beau, de plus gracieux encore car le charme de cette femme était trop puissant pour qu'elle soit humaine. C'était comme si un peintre fou avait pris son propre visage pour lui donner de la couleur, de la vie et de la chaleur, chassant l'obscurité de ses yeux d'encre pour les colorer d'un bleu limpide et donnant à ses lèvres une rougeur vive et sensuelle tout en adoucissant encore plus ses traits fins pour les rajeunir non sans conserver sa peau d'une blancheur dénuée d'imperfections. Le portrait de cet être était... Surprenant. Et rageant à la fois. Car il fallait bien reconnaitre que... Elle était aussi belle qu'elle, si ce n'était plus par la pureté qu'elle dégageait. Dès lors ce n'était plus un reflet difforme qu'elle contemplait mais bel et bien une représentation améliorée de son propre être. Et il n'y avait rien de plus blessant dans l'orgueil d'une femme que de trouver une rivale aussi élégante, aussi attirante que soi et qui, de surcroit, exerçait dans le même type de beauté.
    Et pour accentuer sa colère de femelle, l'inconnue réagit enfin aux propos de son grossier importun. Avec une rapidité et une précision effrayante, elle poignarda l'homme. La scène s'était déroulée à une vitesse effrayante et personne ne semblait avoir compris ce qu'il venait de passer. Personne sinon Shui dont les yeux aguerris avaient suivi le mouvement de la Belle. Il lui semblait avoir vu les pupilles de celle-ci se rétracter jusqu'à disparaitre. Un frisson parcourut son échine. Alors non seulement cette créature était d'une beauté à vous clouer sur place mais en plus elle était experte dans l'art de tuer ? C'était étrange de constater que la Belle avait du sang sur les mains. Peut-être n'était-elle pas si pure, si innocente qu'elle semblait laissait paraitre.
    Elle devait savoir. Trouver d'où venait l'être fabuleux. Quels étaient les secrets de sa beauté. Et surtout, surtout, si derrière son aspect angélique ne se cachait pas une âme noire, souillée et ternie par les aléas du temps et de la vie... ou de la non-vie bien qu'elle ne dégageait en rien l'aura d'une mort-vivante ou même d'une démone. C'était bien plus singulier, bien plus complexe que ça.

    Laissant quelques pièces sur la table et abandonnant son pichet même pas touché, la démone se leva et traversa la salle en quelques pas pour attraper une chaise qu'elle posa sans gêne à la table de la Belle, bien en face de son prodigieux minois. Ses deux mains aux longs doigts graciles et couverts de caractères qui s'enroulaient autour de ses phalanges parfois encombrées par de lourds bijoux métalliques se portèrent à son capuchon qu'elle enleva pour mieux pouvoir planter son regard d'obsidienne dans celui de l'inconnu. Instantanément ce fut une myriade de murmures plus ou moins discrets qui se mit à parcourir la salle, les noms de « Cape Blanche », « Démone », « Tornade Blanche » étant accrochés sur toutes les lèvres. Figée dans une expression de froideur presque méprisante, la démone fixa un moment la Belle, presque noyée dans la clarté de ses iris bleues avant de laisser s'échapper quelques mots d'une voix posée et suave sur un ton si glacial qu'il en était cassant :

    - D'où viens-tu ?
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Héra Calliope

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Du sang sur nos mains [Pv: ShuiLong Zhang] _
MessageSujet: Re: Du sang sur nos mains [Pv: ShuiLong Zhang]   Du sang sur nos mains [Pv: ShuiLong Zhang] EmptyMer 29 Juin 2011 - 19:20

Nulle part


C’est un morceau de terre accroché au ciel. Le paradis du mal chargé de sublimes souffrances. Une parcelle de colline pleine de silence. Là ou remettre la paix semble pire qu’une délivrance. Entre ciel et terre. L’amour a été chassé. Par peur que le cœur revienne, il fut poignardé. C’est une île déserte remplit de trésors cachés, que personne n’a su trouver car elle renferme chacun de nos péchés. Une ville faite de fantômes irréels et cruels. C’est un endroit que personne ne veut trouver même si on le désire. Un lieu étrange peuplé de créatures immenses. Il y a des vies éternelles qui cherchent la mort. Alors que des vies solitaires cherchent l’amour. Un lac gelé dans lequel Ophélie est plongée. Cette femme qui ne croyait plus en la passion de son avenir. Dans les montagnes règne en roi le loup blanc, hurlant la lune, cherchant le mont qui pourrait l’amener droit vers sa maitresse. Les supplications d’une bête féroces face à l’agonie. C’est un grand rien, ou tout est à refaire. Le chao n’est qu’une harmonie dérangé. C’est un cercle qui tourne toujours de la même façon, une place où il n’est pas bon de s’attarder. Une terre couverte d’un sol humide, des fleurs colorées d’une peinture noire. C’est un envers de l’endroit, un soleil face à la lune. Une lumière étouffait par la brume. C’est un nulle part qui n’a aucune frontière, couverte de luxure et de devoir. Il est possible d’apercevoir le bout du monde perché dans le vide. Les heures sont des vies qui avancent dans un sens. Pour être sur que ce morceau de terre s’absente de l’essentiel qui nous fait exister. Entre le désir et la mort. Il faudrait des saisons entières pour peupler ce morceau. Là où ce qui est immobile devient vivant. Rien à sa place dans son propre lieu. Rien. Tout. L’incroyable haine qui règne entre le bien et le mal. Il y aura des mondes trop lointains pour qu’on puisse les atteindre. On pourrait repeindre ce nulle part. C’est un morceau de rêve qui pourrait nous paraitre étrange et pourtant on l’aime. Vivre chaque instant contre la montre. Etre sur qu’on ne laisse rien derrière nous. Recommencer dans ce monde. Donner sa vie entière à ce que l’on sert. C’est un morceau de terre pendue à la lumière des êtres de Feleth. Feleth un morceau de terre accroché au ciel. Une pluie de feu. Une tornade de guerre. La paix n’existe pas. Ici, personne ne peut jouer à faire une justice. Ici que rien ne peut toucher. L’amour peut venir de n’importe où. La haine arrive de nulle part. La haine qui tue l’amour. Haïr c’est porter une importance à ce que l’on déteste. C’est aimer ce que l’on repousse.

Une femme venait de s’assoir face à elle. Héra ne leva pas les yeux. Elle sentait déjà l’aura qui émanait d’elle. Une cape blanche. Héra ne bougeait pas. Immobile. Se forçant pour ne pas créer une nouvelle émeute. Les Capes blanches. Ceux qui avaient tué son unique amour. Celui qui avait volé son innocence. Le loup en elle grogna. Héra masqua un sourire. Elle pouvait, mais elle ne faisait pas. Avant elle avait faim. La cape blanche l’observait, elle sentait son regard piquer son visage. Elle sentait cette tension qui montait en elle. Les capes blanches. Sa mâchoire se serra. Jamais elle n’aurait du venir s’assoir à sa table. Jamais elle n’aurait du poser son verre sur la table. Héra voyait sa main démantelée. Lui couper. Lui couper pour la punir d’avoir causé la mort. Cette main qui avait du punir des âmes faibles. Les Capes blanches. Races de faibles. Cercle de fourbe. Héra les méprisait plus que n’importe qu’elle démon. Connaissait-elle l’histoire de Thor et d’Héra ? Ce couple qu’on avait tué par menace. Cette femme agonisant le ventre ouvert. Le savait-elle ? Héra avait trop crié, elle avait perdu sa voix. Une odeur étrange arriva jusqu’à elle. Un démon ? Héra avait déjà sentit cette odeur. Lorsqu’elle avait rencontré Jack. Une Cape Blanche. Une démone. Sa démarche avait été souple. Héra n’avait pas besoin de lever la tête pour imaginer ses yeux noirs. Elle allait la tuer. Après. Les clients regardaient les deux femmes. La Rose Noire. La Tornade Blanche. Un sourire amusait se dessina nettement sur le visage d’Héra. Toujours avec la même délicatesse elle coupa un morceau de viande dans son poulet. Le porta à sa bouche et savoura la viande sèche. Dès jours qu’elle n’avait pas mangés. La Cape Blanche était immobile, elle devait surement détailler le visage somptueux de la belle Elue. Héra avait l’habitude et porta une nouvelle bouchée à ses lèvres. Lentement. La Cape Blanche ne l’intriguait pas vraiment. Héra en avait vu des intrigues. La mort ne lui faisait plus peur. Approchant de la centaine d’année. Elle savait pertinemment qu’elle ne pourrait étendre la paix qu’elle visait. Héra pensait à la suite de cette rencontre. Une bagarre. Une mort. Une victoire. Une défaite. Héra n’était pas sure d’elle. Elle pouvait être la défaite. Sous-estimer son adversaire c’est déjà perdre la bataille. Héra entra le dernier morceau de viande dans sa bouche. Elle s’essuya délicatement les lèvres avec un mouchoir qu’elle avait préalablement fait apparaitre sur la table. Une lenteur qui pouvait tout aussi bien exaspérer son interlocutrice.

-D’où viens-tu ?

Héra leva enfin les yeux pour les plonger dans ceux de la démone. C’était le ‘tu’ qui l’avait de nouveau fait sourire. La Cape Blanche avait des yeux profondément noirs, comme elle les avait imaginés avant de lever la tête. La voix de la femme avait des allures tranchantes. Elle avait voulu se faire autoritaire et en aucun cas Héra n’y répondrait. Les longs cheveux noirs de la démone rappelaient ceux d’Héra, mais avec une raideur plus stricte. Ses yeux en amande laissaient penser qu’elle venait d’une contrée étrangère. Une peau légèrement matte pour relever son âme sombre. Elle avait un certain charme Héra devait le reconnaitre, le charme d’une guerrière. Héra ne doutait pas que son adversaire fut redoutable. Elle le devinait dans la profondeur de ses yeux. Elle imaginait les cris de ces victimes et le rire qu’elle avait du avoir en les voyant mourir. Héra lui prendrait ses yeux. Bientôt. « D’où viens-tu ? » Héra ne pouvait pas répondre. Elle ne savait pas parler. Juste communiquer par télépathie, mais elle ne le ferait pas. Elle venait d’un monde que la démone ne comprendrait pas. Un monde où ni fanatique, ni démon, ni mal ne pouvaient poser les pieds. Un monde pur et un monde qui s’étendrait sur les terres de Feleth. Le clan des Capes Blanches s’étendait, pour le plus grand malheur de son empereur. De jour en jour il accroissait à une vitesse effrayante. Ils étendaient la peur dans toutes les contrées de ce monde. Héra devait mettre fin à tout ça. C’était son devoir. La question de la femme raisonna dans son esprit. Tant de mépris. De haine. De désarroi. Héra la regardait. Essayant de percer ce qu’elle cherchait dans cette curiosité. Son regard bleu martyrisait la peau de la démone. Le moindre recoin pour qu’elle ne se sente pas innocente. Tout le monde paie un jour ces fautes. Elle était coupable. Cette femme était coupable de crimes abominables. Pas besoin d’être devin pour voir qu’elle était un monstre. Héra cacha sa haine en serrant une fois de plus sa mâchoire. Le sang allait couler. Héra repeindrait le sol de la ville avec le sang des coupables. Elle en ferait son éternel breuvage. « D’où viens-tu ? » Qu’est-ce que sa peut bien lui faire ? A quoi pourrait servir de savoir d’où elle venait ? Pour pouvoir la détester un peu plus. Héra passa sa sur la table de bois en fermant les yeux. Elle grava grâce à une magie enfantine ces quelques mots pour répondre mais aussi pour provoquer la démone en face d’elle. On pouvait entendre dans toute l’auberge les lettres s’incruster dans le bois vieillit.

~ De nulle part ~


Héra releva sa main pour que la démone voit bien l’écriture illuminée par de petites perles dorées. Héra lui lança un sourire radieux. Pour la provoquer une fois de plus. La pousser jusqu’à la colère. Héra se leva en suite avec la même démarche sensuelle. Elle s’avança lentement vers la porte. Les clients près de la table essayèrent tant bien que mal de lire les petites lettres gravées sur le chêne. Le gérant effrayait par les deux femmes qui étaient dans son auberge n’osé pas protester. Il attendait juste qu’elles quittent son établissement pour ne rien casser. Héra marcha à travers les hommes attentifs qui s’écartés à présent à son passage. Ici, dans ce monde de faibles défier une Cape Blanche c’est signé son arrêt de mort. Héra s’approcha de la porte. Elle avait ignoré les mouvements de stupéfactions. Ici, tout est normal. Dans la tête d’Héra régnait une harmonie bancale. Mélange de bien et de folie. Elle était devenue folle à cause de la perte de son enfant. Elle était devenue une Elue lorsqu’elle voulait mourir. Tout devenait limpide. Elle était déjà morte. Elle ne vivait pas. Elle était déjà morte depuis longtemps. Depuis une éternité. Les ondes qu’elle ressentait autour d’elle. Tout ce qu’elle avait parcouru. Elle s’arrêta. Se retourna lentement vers la démone. Le même sourire. La même folie. Héra sauta sur le comptoir dans un saut félin et calculé. Elle donna un cou de pied dans la chope que tenait l’un des clients. Ses yeux étaient devenus ronds. Les yeux de la bête. Les yeux de l’animal. Un sourire cruel se dessina sur sa belle figure. Elle faisait peur quand elle sombrait dans la folie profonde. Elle réclamait vengeance. Elle réclamait la puissance. La victoire du bien. Héra avait souvent des crises de schizophrénie mais jamais très longue. Un rire muet. Toute l’auberge la regardait faire son petit numéro. Elle sa l’amusait. Sa attirait sa folie. Sa attirait les insectes. Si sa folie n’était pas passée elle se serait certainement déshabiller. Elle aurait tué un homme et lui aurait arraché ces parties génitales. L’animal qui était en elle ne se contrôle pas. Elle sauta à terre et s’avança de nouveau vers la démone. Elle planta ses yeux de loup profondément dans le noir de ses yeux. Elle s’approcha de son visage, tellement qu’elle pouvait sentir son souffle sur sa peau. Héra voyait en elle un jeu amusant. Elle avait perdu la sagesse et le calme qui était en elle. Elle voulait être le chat qui joue avec la souris et échanger les rôles. Parce que c’est amusant. Héra était dérangée, elle envoya alors un message télépathique à la femme démon. Une voix qui raisonne.

« Connais-tu l’histoire de Thor et d’Héra ? »


Quelque part


-Tu as quel âge papi ?

-Je suis trop vieux pour toi mon garçon.

-Oui je sais ! Mais c’est quoi trop vieux ?

-J’ai quatre-vingt ans mon enfant.

-Ouha ! C’est super vieux papi ! C’est quand que tu meurs ?

-Tu veux que je meure ?

-Non mais le prêtre il dit que les vieux beh ils meurent vite.

-Je partirai bientôt c’est vrai.

-Dis papi pourquoi j’ai pas de maman ni de papa comme dans les livres?

-Parce que tes parents sont morts dans un incendie. Je te l’ai déjà dit.

-Oui je sais ! Mais pourquoi moi je peux pas sortir dehors ? Pourquoi je suis obligé de rester dans l’église ?

-Un jour tu sortiras mon garçon, quand tu seras devenu une Cape Blanche.

-Les Capes Blanches c’est les meilleurs !

-Oui c’est bien mon enfant.

-Dis papi, ils s’appelaient comment mon papa et ma maman ?

-Ton papa il s’appelait Thor et ta maman Héra.

-Elle était belle ma maman ?

-Oui. Très belle…

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