Nom : SHELLHORN
Prénom : Leevo
Rang : Sacrifié à la magie

Âge : La vingtaine
Sexe : Masculin
Race : Mi-elfe mi-Faux parleur
Classe : Mage-guerrier
Métier : Inquisiteur
Croyances : Le Dieu des Songes
Groupe : Solitaire

Équipement :
Il porte une vieille tenue de cuir noire qui a le triple avantage d'être aérodynamique, respirante et de laisser nues les deux-tiers de son corps. Il se promène toujours pieds nus avec un vieux coutelas mal-entretenu et branlant. De plus, il possède des gantelets de fers aiguisés au bout des doigts qui lui recouvrent l'intégralité des mains.
Talents de combat :
Il fait preuve d'une agilité toute particulière en combat rapproché.
Talents de magie :
Il a été initié aux rudiments de la magie pure et peut, plus ou moins, la percevoir et la canaliser. Cependant, ses sentiments et émotions troublent totalement sa capacité.
Talents divers :
Il est un faux-parleur et en tant que tel certaines situations ré-enclenchent chez lui cette transe démoniaque si caractéristique. Les stries qui jonchent son corps attireront surement vôtre curiosité et c'est bien entendu dans ces moments là, où vous oserez briser la glace et lui parler, le questionner ou pire encore toucher ses magnifiques marques qu'il retournera à son état de faux-parleur. Il n'aura dès lors de cesse de répéter d'une voix gutturale : "Ne marchez pas sur la queue du chat !". Attention alors car il vous sautera à la gorge, vous lacèrera le corps et essaiera de vous planter son coutelas dans l'oreille. Même s'il n'y a pas de chat dans le coin.
Hormis tout ça, il est doté d'une mauvaise foi à toute épreuve et d'un entêtement suicidaire. Il est même encore plus entêté que l'alcool après une longue nuit de cuite (comprenez par là qu'il a une endurance à la boisson particulièrement bonne, ce qui en fait un fameux talent !). Il a aussi la particularité d'être totalement insensible au niveau des pieds.
Pouvoirs particuliers :
Bizarrement, le seul moment où les émotions de Leevo sont stables c'est lorsqu'il est redevenu un faux-parleur. A ce moment là, il reprend totalement possession de ses capacités de mage et peut accroître considérable sa condition physique (résistance magique, force, vitesse, endurance...). De plus, les stries sur son corps s'illuminent.

Apparence physique :
Leevo ressemble trait pour trait à l'archétype elfique, que ce soit de part sa taille ou sa morphologie. Il a cependant les cheveux courts et blonds, régulièrement mal coiffés et qui laissent bien ressortir ses oreilles pointues. Autre différence notable : sa peau est mate et parsemées de stries, cicatrices, scarifications ou quelconques autres tatouages barbares à l'encre blanche qui n'ont aucune réelle signification pour lui et qui ne sauraient en avoir pour aucun artiste du coin non plus. Ce sont de simples lignes désorganisées tout le long de son corps qui sauront égailler votre curiosité puisque la tenue de cuir que porte Leevo les met complètement en valeur, elles et tout le reste. Pour vôtre plus grand plaisir.
Au premier coup d'oeil, ce garçon vous paraîtra mal assuré, chétif bien que séduisant et agréable à l'œil en tout point. Par la suite, vous apprendrez à revoir vôtre jugement car, derrière ces apparences qui agissent malgré lui, Leevo se révèle être bien plus fort que charmant.
Caractère, personnalité :
Depuis quelques temps, Leevo nage entre deux eaux. Les circonstances de la vie l'ont emmené à devoir se débrouiller tout seul, à devoir réfléchir, à devoir vivre pour lui-même. Choses desquelles il n'avait pas l'habitude. Chose qu'il n'a toujours pas d'ailleurs. De fait, à l'heure actuelle, Leevo est un être avec lequel il est plus facile de ne pas s'entendre que d'espérer trouver un quelconque point commun. Constamment dans la contradiction et dans le dénie, cet elfe voit tout en noir et, n'importe comment, pour lui, personne dans ce monde ne saurait avoir vécu des choses plus horribles que lui et personnes ne saurait avoir une existence enviable. Surtout pas les mages. Leevo déteste viscéralement ces rebuts de la société ainsi que tout ce qui a attrait à la magie, sur le dos de laquelle il met toutes les choses qu'il ne comprend pas - et elles sont nombreuses. Il n'y a généralement pas de raison fondée à cette haine et en réalité, il serait aussi long de trouver quelque chose qu'il apprécie que de faire la liste de tout ce qu'il ne supporte pas.
Au premier abord, Leevo vous enverra bouler. Sèchement. Si d'aventures vous aviez quand même envie de faire la discussion avec lui alors il vous semblera être un sale adolescent en crise qui a un avis fermé sur tout. Derrière ça, si jamais vous arriviez à le supporter malgré tout, vous verrez peut-être chez lui un être fragile, perdu et désarçonné. Bonne chance.

Histoire :
Leevo Shellhorn ne s'appellait pas Shellhorn il y a encore quelques temps de ça. Fils d'esclaves, il a été offert à la famille Shellhorn en même temps qu'une portée de chatons - de laquelle il crut longtemps être un membre à part entière - et a grandi sans jamais savoir qu'il était le fruit d'un brassage ethnique explosif, sans avoir aucun autre nom de famille que « bouge-toi le train petite fiotte ».
Son propriétaire, Ervin Shellhorn, était un homme respecté et magnanime en société, au sommet des arts intellectuels que sont l'alchimie, l'inquisition et la magie. Outre ça, Ervin Shellhorn était aussi un pieux pratiquant du sombre culte qu'est celui voué au Dieu des Songes.
Ainsi, plutôt que d'inculquer les bases solides de la vie que sont l'écriture et la lecture, il apprit à son esclave les rudiments de sa religion à commencer par les saignées et les transes catatoniques afin d'être soi-disant « libre » dans sa petite tête.
N'étant cependant nullement abilité à s'exprimer, à penser, à réfléchir ni même seulement à parler, Leevo était voué à toujours être considéré comme inexorablement souffrant par son maître et, chemin faisant, il finit par le croire lui aussi.

C'est par cette simple manipulation de l'esprit qu'Ervin parvint à changer son esclave indiscutablement condamné à rester enfermé dans un corps malsain bien plus fort que son esprit en cobaye des premiers temps. Le but d'Ervin Shellhorn était alors de parvenir, grâce à un judicieux assemblage d'alchimie et de magie, le tout encodé par des rites spécifiques, à contrôler l'esprit de l'être sur lequel serait apposée la mixture inaltérable et insoluble par une torture continue de son corps. C'est de cette façon que Leevo fut marqué à vie par des scarifications immuables, imprégnées de magie pure qu'il apprit dès lors à contrôler afin de s'infliger les pires sévices sur ordre de son maître.

Bien entendu, Leevo vécu très mal cette aliénation mentale qui poussa Ervin à l'exposer devant tous les dévots du Dieu des Songes, à répéter les expérimentations et les mises en pratique. C'est à peu près à cette période là que les premières « crises de démence » prirent le jeune elfe qui, simple expression de l'être qu'il était vraiment, passa ses pulsions meurtrières sur les chats qui lui servaient de frères. L'inquisition du cercle du Dieu des Songes considéra ces crises de démence comme autant de bonnes réponses de son esprit vis à vis du traitement administré. Et qu'en augmentant les doses de magie concentrée, Leevo serait totalement apte à s'auto-infliger les maux que Dieu le grand lui commandait au lieu de se rabattre sur de pauvres petits chats tout mignons.

Il n'en était rien. On eut beau re-tatouer et sur-tatouer le jeune elfe, celui-ci n'en devint que plus violent encore, encore plus instable et aucun petit chat ne vivait bien longtemps dans la même pièce que lui. Il aurait été bien difficile de comprendre que Leevo était un faux-parleur en ces temps et, plus tard, alors qu'Ervin essayait de calmer celui qui était devenu son sous-fifre, Leevo, répétant inlassablement qu'il ne fallait pas marcher sur la queue d'un chat invisible, le tua sans retenue. Il tua également toute la famille Shellhorn ce qui, paradoxalement et du jour au lendemain, le projeta au titre d'unique héritier de la famille. Il devint alors Leevo Shellhorn et prit la place d'Inquisiteur de son maître en même temps que sa fortune et sa réputation.

Aujourd'hui, il vit seul dans la grande maison de son défunt maître et passe ses journées à penser, réfléchir et à parler aux quelques chats vagabonds encore attirés par la lumière de son antre. Il est à présent libre mais jamais il ne saurait apprécier cette chose pour laquelle on l'a fait tant souffrir.


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Quelles remarques pouvez-vous formuler à propos de l’apparence du forum ? Le forum est très propre. Ma foi, j'espère que les couleurs de fond ne sont pas témoins de l'ambiance qui y règne. Haha. Sinon, le noir, après retour sur bureau, çapikeozyeux. Ça reste cependant tout à fait adéquat avec le thème. Bravo !



 

Tout était noir de silence dans la maison. N'importe comment et malgré qu'il fasse jour dehors, aucune lumière ni aucun son vivant n'osait s'infiltrer entre les murs insalubres de cette vieille bâtisse. Leevo profitait du calme tacite qui régnait en nouveau maître ici depuis la mort soudaine de son prédécesseur. Ervin Shellhorn, dans son ultime rituel d'abjection du corps s'était laissé gagner par l'engouement de la souffrance que le Dieu des Songes lui avait commandé et il était mort, un vieux coutelas branlant planté dans l'oreille. Aucune tristesse n'avait engendré la perte de ce grand homme qui, de part ses excentricités, avait manqué de changer à tout jamais la face des traditions des fidèles de Sill. Leevo en était la preuve vivante et c'est uniquement pour ça qu'il avait été accepté par l'Inquisition et que cette dernière lui avait concédé tous les droits et les biens d'Ervin. A commencer par son nom de famille. Il n'était plus, depuis deux jours officiellement et une semaine officieusement, il n'était plus Leevo « bouge-toi le train petite fiotte » ni non plus « Leevo remet-moi un peu de ce bon vin » ni même Leevo « plante toi ce clou rouillé dans le bas ventre tout de suite ». Il était Leevo Shellhorn, le papier qu'il tenait entre ses mains en attestait. Soi-disant.

Il n'en savait rien, en fait, parce que Leevo ne savait pas lire et il aurait été bien incapable de reconnaître son nom parmi les vagues de phrases et de mots obscurs qui noyaient littéralement le papier.
Faisant fi de ce petit problème, l'Inquisition lui avait ordonné de reprendre les affaires en cours de son maître et c'est pour cela qu'il traînassait maintenant dans son bureau, faisant semblant de s'intéresser aux manuscrits qui jonchaient l'écritoire en désordre. Il soulevait les premières feuilles à la recherche d'il-ne-savait-trop-quoi, d'un dessin peut-être, d'un truc gribouillé qu'il aurait pu comprendre et qui se serait caché en dessous des tas... Mais il n'y avait rien d'autre que ces formes géométriques stylisées typiques de l'alphabet du coin. Elles étaient d'ailleurs pas très belles, ces géométries.

Au bout d'un certain moment - quand il commença à voir des lettres s'imprimer sur les murs en fait -, il décida qu'il était temps de laisser tomber et, quand il allait pour s'avachir sur le premier fauteuil venu afin de vider soigneusement sa bouteille de pricrate, dans un mouvement maladroit de poche-à-vin, il fit tomber une collection de faux-livres entre lesquels s'était fourrée une missive qui attira particulièrement son attention. Un drôle de symbole y était dessiné.