''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Au nom du fils... [Seconde partie de l'Aube sanguine.]

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Darion Sombrelame

Régent du Crépuscule | L'Ombre

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Darion Sombrelame
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Race : Demi-démon : Ombre humaine
Classe : Éclat-d'ombre
Métier : Chef de l'Ordre du Crépuscule ( L'Ombre )
Croyances : Nuit étenelle
Groupe : L'Ordre du crépuscule

Âge : 40 ans (apparence physique)

Messages : 180

Fiche de Personnage : Juste derrière toi...


Au nom du fils... [Seconde partie de l'Aube sanguine.] _
MessageSujet: Au nom du fils... [Seconde partie de l'Aube sanguine.]   Au nom du fils... [Seconde partie de l'Aube sanguine.] EmptyVen 12 Déc 2014 - 12:45

[Hrp : ce rp se déroulera en trois parties majeures, chacune décomposée en trois petites parties, ne vous étonnez donc pas si la première "sous partie" ne se déroule pas vraiment dans l'aile de l'Ombre! ou n'est pas écrite comme d'habitude! ( et ne parle en soit même pas de Darion) ]

La bataille s'était lancée si vite... Tout n'était plus que chaos, cris et sang. Je combattais autant que je le pouvais, tranchant ces ombres infâmes qui ne voulaient qu'une chose, notre mort. Et comme si ces ombres ne suffisaient pas, il y avait ce monstre gigantesque, tout droit sorti des enfers, et cette fille qui dansaient parmi le chaos et terrassait tout ceux qui se dressaient sur sa route. C'était horrible, un spectacle que j'aurais souhaité ne jamais revoir. Le sang battait dans mon crâne alors que j'abattais d'un énième coup d'épée un sbire de l'Ombre. Je ne pouvais m'empêcher de repenser à Béolan, du massacre qui s'était déroulé, de tout ces gens qui étaient morts sous mes yeux... L'Ordre était arrivé, avait semé le chaos et la destruction, puis lorsqu'ils en avaient eu assez étaient repartis dans un grand spectacle se révélant au monde entier. Et là, à une plus petite échelle, tout recommençait.

Je voyais un autre de mes amis tomber sur le sol sans vie, transpercer par moult cristaux et se vidant de son sang. Je ne savais réellement que faire, je ne me battais non pour la victoire, mais pour rester en vie le temps qu'un vainqueur ne se décide. Mon regard se porta l'espace d'un instant vers le combat que menait les deux chefs présents. C'était incroyable, ils avaient beau s'affronter à l'épée, il était clair que les forces en jeu, et leur puissance, étaient colossales. L'Ombre... Cet être n'était pas humain, c'était certain, un diable au corps d'homme, voila ce qu'il était. Il semblait se nourrir du chaos ambiant, et pour sûr, il aurait put tous nous écraser d'un seul coup s'il en avait décidé ainsi. Heureusement, il semblait vouloir affronter Ikaryon en combat singulier plutôt que jeter son dévolu sur nous...

Un cri strident me tira de ce spectacle, en face de moi, la capitaine de la garde venait de se faire perforer par la lame de la femme qui combattait pour l'Ordre. Mon sang se glaça en moi, le regard, le sourire qu'arborait notre ennemi trahissait la joie qu'elle éprouvait et le plaisir qu'elle avait à nous combattre, à servir son maître. Autour de moi, de plus en plus de soldats tombaient et je doutais fortement des chances d'en réchapper. Mes doigts s'écartaient, alors que je lâchais mes armes. Le long de mon visage se mit à couler des larmes. Je ne voyais plus que des ombres, qui tranchaient, périssaient, et revenaient toujours en surnombre. Je n'avais alors guère motivation à combattre, puisque mon sort semblait joué, autant ne pas se fatiguer à lutter, la mort n'en serait que plus douloureuse. Un sbire d'ombre se stoppa devant moi, les flammes noires qui formaient son corps vacillèrent un temps alors que son visage, tout du moins je pensais qu'il s'agissait de cela, me fixait. La créature poussa un petit gazouillement puis un cri strident qui me vrilla les tympans. De la main de la bête se forma une lame aussi noire que la nuit, et, je le pensais, aussi tranchante qu'un rasoir. Elle avançait vers moi, flottante sur le sol, poussant des petits grognements à mesure qu'elle s'approchait.
Elle leva son bras, alors qu'il était clair qu'elle s’apprêtait à m'achever. Aussi fermais-je les yeux, en guise d'acquiescement pour mon sort. Je priais juste intérieurement pour que la bête face ça vite, qu'elle ne prenne pas un malin plaisir à me torturer, comme j'avais vu faire à Béolan.
Mes pensées allèrent vers ma famille, ceux que j'avais perdu, et à celle que j'aurais put aimé, si les circonstances ne m'avaient pas amené ici, ne m'avaient pas arraché à mon foyer.

Un cri strident se fit entendre, et alors que je pensais mon dernier souffle venu une voix m'intima de me lever. C'était le type qui s'était changé en une bête affreuse, il se tenait devant moi, sous forme humaine, me dominant tout de même de quelques bons pieds. Il me fixait, les bras croisés avec un sourire provocateur. Je ne comprenais pas, la bataille était achevée, et ils ne nous tuaient pas? L'Ordre n'était pourtant pas reconnu comme faisant des prisonniers de guerre... Enfin, les prisonniers finissaient soit assombris, soit torturés... Et je ne vouais d'aucune des deux options.
Mon regard se porta alors autour de moi et je compris... L'Ordre gardait toujours un homme en vie pour raconter ses exploits... Et cet homme... C'était moi?

Je faillis défaillir à cette sombre idée, aussi portais-je mon regard vers Ikaryon. L'Ombre le tenait en joue avec son arme, sa lame frôlant la gorge de notre chef. Enfin, aux vues des cadavres... de mon chef.
Pourquoi était-je encore debout? Pourquoi moi et pas un autre? Pourquoi prolonger le cauchemar qu'était mon existence? Devoir vivre avec le souvenir de deux affrontements avec l'Ordre, et deux massacres. Nous ne faisions pas le poids contre eux, nous ne l'avons jamais fait. Personne ne pouvait plus les arrêter, j'en étais maintenant certain. Oh, le royaume avait une armée colossale, mais... Darion... Cet être là ne se souciait guère de cela, il était bien au dessus de tout ça, bien au dessus de nous. C'était un dieu. Je le comprenais à présent, et il avait été fou de défier un dieu.

L'Ombre sembla épargner Ikaryon, car ce dernier put se relever et marcher aux côtés de celui qui nous avait vaincus. Ils arrivèrent à mon niveau, alors que je remarquais tout juste l'enfant qui ricanait, assis sur le corps cristallisé de la capitaine. Je ne ressentais pourtant aucune haine envers lui, il semblait si innocent, si loin du carnage qui s'était passé ici. Je ressentis alors une pression énorme sur le coeur, alors que le chef de l'Ordre se tenait devant moi. L'aura que cet être dégageait était si forte, si imposante que le simple fait qu'il ne soit qu'à quelques mètres de moi me donnait envie de me prosterner sur le sol ou de périr. S'il avait été à cette distance de moi au début de la bataille, où lors du siège de Béolan, je doute que je n'aurais combattu. Tant de puissance se dégageait de lui, tant de charisme. Et je savais pourtant qu'il n'était pas le seul chef de l'Ordre, que le second, le Squelette, était tout aussi terrifiant, et que les morts le servaient.

Je peinais à regarder Darion sans avoir l'envie de baisser les yeux. Ikaryon était à ses côtés et ne pipait mot. Je ne comprenais pas l'attitude de ce dernier, s'était il rendu? Avait-il, lui aussi, abandonné tout espoir?
L'Ombre me regarda droit dans les yeux, un léger sourire barrant son visage. Il se pencha vers moi, approchant son visage du mien pour mieux m'observer.


- Tu es courageux soldat, ou chanceux. Si tu avais eu la volonté de combattre jusqu'au bout, tu serais sans doute mort comme les autres. Mais au lieu de cela, tu as reconnu notre force, tu as accepté ton sort.

Je ne disais rien, je buvais ses paroles comme si les dieux eux même s'adressaient à moi. J'avais beaucoup entendu parler de cet homme, j'avais vu ce dragon titanesque se battre dans les cieux de ma cité, mais jamais, je n'aurais soupçonné une telle influence.

- Tu as été choisi jeune homme. Tu ne périras pas aujourd'hui, tu ne sacrifieras pas ta vie à cause d'un vieux fou incapable d'accepter la force de son fils. Non, tu vas nous rejoindre aujourd'hui. Tu vas embrasser les ombres, et comprendre l'idéal de l'Ordre du crépuscule.

Il... Il voulait que je les rejoigne? Après tout ce qu'ils m'avaient fait subir, il voulait que j'efface tout, que j'oublie les morts de mes amis, de la capitaine...
Je ne put répondre cependant, au lieu de cela, seules quelques larmes coulèrent le long de mes joues en guise de réponse.


- Nous t'avons privé de ta vie, je le sais. Je suis conscient de ce que nous t'avons fait subir. Mais, ne t'inquiète pas, la vie que je t'offres, que je te promets, sera bien plus intéressante. Et n'aie crainte, tu ne vivras pas avec ce poids sur ton cœur, tu te souviendras de tout, mais jamais les fantômes du passé, de tes souvenirs, ne te tourmenteront. Laisse moi souffrir pour toi, laisse moi subir le poids de mes conséquences. Accepte mon étreinte, rejoins-nous...

Ses paroles étaient si douces, si compatissantes... Jamais je n'aurais crut ce monstre de tels propos, d'une telle... Gentillesse. Ce n'était pas un monstre non, mais vraiment... Un dieu.... Oui, il était divin. L'Ombre et le Squelette, ils n'étaient que l'incarnation du crépuscule, la nuit qui venait chasser la lumière, chasser cette lueur brûlante qui aveuglait le monde. Ce monde, ces injustices, cet ordre piteux et corrompu qui représentait les fondations de ce monde, il valait mieux tout détruire, et tout reconstruire. Instaurer le chaos, et laissé l'ordre naturel des choses suivre son cours...

- Bienvenue, dans l'Ordre du Crépuscule.

Je n'avais même pas remarqué les ombres qui dansaient autour de moi, je n'avais même pas vu que depuis tout ce temps, l'Ombre avait laissé son pouvoir s'écouler en moi. Tout ce que je ressentais à présent, c'était un sentiment de bien être. Plus aucun poids ne pesait sur mon cœur, je me souvenais de tout ce qui avait eu lieu, de tout ces combats, mais je... Je partageais la vision de l'Ombre, je voyais la stupidité que nous avions eu à vouloir nous battre contre l'Ordre. Si nous avions fait de suite reddition, tout n'aurait été que plus agréable, nous serions devenus plus forts, plus sereins. Nous avions été stupide, à Béolan, et ici, de vouloir lutter. Je me relevais, car je n'avais même pas remarqué que j'avais été à genoux, et je fixais le monde qui m'entourait. Tout me paraissait si... Coloré. Je sentais une force incroyable bouillonner en moi, un puissance qui venait de s'éveiller après des siècles de sommeil. J'empoignais mon épée qui me semblait dès lors incroyablement légère, et avec un sourire certain je la plantais dans le sol en m'agenouillant face à Darion, face à mon maître.

- Je suis à votre service, Ombre.

J'avais toujours pensé, et on m'avait toujours dit, que rejoindre l'Ordre était synonyme de servitude forcée, que nous n'étions pas libre d'agir. Pourtant, j'agissais vraiment selon mon bon vouloir. Servir Darion était quelque chose que je désirais vraiment. Son pouvoir n'avait sans doute juste que fait s'éveiller cette volonté. Je ne me sentais pas esclave, non, tout ce que je souhaitais à présent, c'était faire régner la vision de l'Ombre et du Squelette sur le monde.
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Darion Sombrelame

Régent du Crépuscule | L'Ombre

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Fiche de Personnage : Juste derrière toi...


Au nom du fils... [Seconde partie de l'Aube sanguine.] _
MessageSujet: Re: Au nom du fils... [Seconde partie de l'Aube sanguine.]   Au nom du fils... [Seconde partie de l'Aube sanguine.] EmptyMar 13 Jan 2015 - 15:36

La lame frottait sa gorge, alors qu'il regardait son fils. Ikaryon venait de perdre le combat. Plus qu'une simple défaite, il s'agissait là d'une vérité que le vieil homme voulait tester. Il ne faisait pas le poids face à cet homme qui se tenait devant lui. Le chaos avait purgé son âme de toute logique, son être n'était que fumée, ombres, lumières, et magie.

Un être surpuissant qui l'avait balayé tel un vulgaire insecte. Cependant, ce même être avait fait montre de pitié envers son père, l'épargnant lorsque celui-ci avait prononcé quelques mots. Le porteur de lumière s'attendait à se faire corrompre par Darion, mais il n'en fut rien, ce dernier ne faisait que l'observer en silence, avant de faire disparaître la lame qu'il avait invoqué.


- Si ce que tu dis est vrai père, alors ta vie vaut peut-être encore quelque chose. Cependant, ne t'attend pas à ce que je te fasse confiance, je ne vais pas te corrompre, je ne te veux pas dans mes rangs. Tu seras notre allié, le temps que tu m'expliques comment terrasser Orfol, mais une fois cela fait, je veux que tu partes. Quitte ces terres, pars dans les terres de l'Ouest si tu le désires, ou dans les archipels, mais plus jamais, tu ne t'opposeras à l'Ordre.

Il ne pouvait vraiment répondre, son armée, enfin, ce qu'il en restait, venait de se faire terrasser dans l'instant. Seul un soldat était encore en vie, visiblement choisit par son fils comme futur messager, ou assombri. Ce dernier avançait d'ailleurs devant son père qui restait silencieux. Tout ne se passait pas comme prévu, et dans ces conditions, il était assez peu probable que l'Aube Sanguine n'intervienne. Aucun équilibre n'avait été rompu, il n'y avait eu que la mort de quelques hommes... Cependant, Orfol était la solution. Peut-être qu'en trouvant un ennemi commun, l'Ordre allait abandonné sa folle course et se concentrer sur quelque chose de plus dangereux? Peut-être était-ce là encore le seul espoir qu'il restait à ce vieil homme? Mais c'était tout de même un espoir, une lueur qui brillait en lui. S'il ne pouvait vaincre son fils, alors il tenterait d'en faire un allié.
Ikaryon observa donc le régent du crépuscule corrompre l'un de ses hommes, et, malgré le fait que l'acte l'irritait au plus grand point, il fut étonné d'entendre les propos de son fils, et de voir le soulagement apparaître sur le visage de l'ancien garde. Un doute s'installa en lui, étaient-ce vraiment eux, qu'il fallait combattre? Les projets de l'Ordre étaient-ils si néfaste? Ils propageaient le chaos mais, à l'aube des temps, n'était-ce pas le chaos, qui régnait? Et n'était-ce pas de ce chaos, qu'était né les plus belles choses? Son fils se releva et l'observa avec un sourire certain, alors qu'il ouvrait un portail d'ombre, qui menait sûrement à leur repaire. Suivant son fils en silence, il emprunta le passage, et après une sensation de vertige, il entendit le tumulte de la cité troglodyte qui dominait le cœur d'une montagne, dont seul la lumière lunaire passait au travers. Ce n'était pas qu'un simple repaire, il s'agissait là d'une capitale.

Le groupe de l'Ombre avançait silencieusement, dispersant la foule qui se trouvait entre eux et le château. A chaque fois, les assombris se courbaient, révérant leur chef tels des disciples priant un dieu. L'ambiance rendait mal à l'aise le porteur de lumière. Tout ce qu'il pensait semblait être faux dans cette place. Tout préjugés et stéréotypes volaient en éclats les uns après les autres. Les assombris se massaient, et bougeaient comme si de rien était, et ce qui choqua le plus Ikaryon: ils en semblaient heureux. Le château qui dominait la cité devenait de plus en plus grand, à mesure qu'ils s'approchaient et la richesse de la structure impressionna le vieil homme, il n'avait vu pareil beauté qu'une seul fois dans sa vie, et c'était dans cet autre monde. Lorsque le groupe parvint finalement devant les lourdes portes de Cœur-Ébène, ces dernières commencèrent à se mouvoir doucement, laissant une douce lumière s'échapper de l'intérieur. Puis, quelques instants après, une forme se dessina, il s'agissait d'une femme, dont le ventre rond laissait deviner de qui il s'agissait.


- Oui, tu as bien vu père, il s'agit de Drael'Nar, ma femme. Et elle est enceinte. Tu vas être grand père. Quoique, tu l'es déjà. J'ai une fille adoptive, le savais-tu?
- Je ne pensais pas que tu songerais à fonder une famille parmi tout ce chaos, et avec les ambitions de l'Ordre Darion. J'avoue être surpris.
- "Être surpris"? Voila donc tout ce que tu ressens? Il n'y a vraiment aucun instinct paternel chez toi, père.

Il n'eut pas le temps de répondre quoique ce soit qu'une lame de faux se trouvait à quelques pouces de sa gorge, Drael'Nar se trouvant au bout de cette dernière.

- Tu aurais dut le tuer Darion.
- Il dispose d'informations sur Orfol, et il n'est pas vraiment une menace pour moi de toutes façons.
- Non, mais tu n'es pas le seul qu'il souhaite tuer. Quoiqu'il en soit, si tu l'as amené ici, je pense que je n'ai pas mon mot à dire.
- Exactement. Ne t'inquiète pas, il ne tentera rien de stupide. Allons, père, suis-moi jusqu'à la bibliothèque, j'ai hâte d'entendre ce que tu sais.
*
*  *

Quatre jours s'étaient écoulés. Quatre jours durant lesquels Ikaryon avait dit à son fils tout ce qu'il savait sur Orfol. Les journées n'avaient été qu'études et paroles, coupées par le sommeil du vieil homme qui accédait à ses quartiers sous l'escorte de Vulcan, Yvan et Tristia. Bien que Vulcan et Tristia ne dérangeait pas le porteur de lumières, ce dernier devait reconnaître que chaque fois qu'il posait les yeux sur Yvan, il ressentait un profond malaise. L'enfant le fixait silencieusement de ses yeux indigo et se contentait juste de sourire, alors que le symbole de l'Ordre était présent sur son front. Lors de la bataille il y a quelques jours, l'enfant s'était seulement contenté de marcher parmi le chaos ambiant sans rien faire. Aussi le vieil homme s'interrogea quelques secondes sur la nature de ses pouvoirs, qui devaient être colossaux pour que Darion l'affecte à sa sécurité. A l'aube du cinquième jour, le régent du crépuscule alla lui même chercher son père. Ils allèrent tout deux en dehors de la cité, aux abords d'un grand lac où le soleil s'y reflétait. Au loin, on pouvait voir une sorte de mont taillé étrangement, plus semblable à un rocher flottant qu'à un véritable amas de roches. S'agenouillant près de l'eau, Ikaryon passa sa main dans le liquide transparent avant de sourire puis de se relever, remettant son gantelet d'argent en place.

- Jamais je n'aurais put croire que j'allais passer autant de temps à tes côtés Darion. Je vais être honnête avec toi, peu m'importe les raisons qui ont fait que nous sommes réunis depuis ces derniers jours. Je suis heureux d'avoir put ne serait-ce qu'un temps te côtoyer, même si ce fut en tant que prisonnier.

L'Ombre s'avança à son tour doucement vers l'eau et leva la paume de sa main, faisant vibrer le liquide doucement avant que diverses ombres ne viennent danser autour de son poignet.

- C'est amusant, je croirais presque que nous aurions put former une famille dans d'autres circonstances. Cependant, je n'en ai cure à l'heure qu'il est. Tu nous as donné toutes les informations dont nous avions besoin, et demain, tu seras conduit lui de ces terres, loin du royaume de l'Ordre. Tu devras accepter cela, ou je t'arracherais la gorge. Non pas que l'idée me plaise, mais je n'hésiterais pas une seconde. Tu es peut-être de mon sang, j'ai peut-être apprécié les jours que nous avons partagé, mais mon Ordre... Eux, sont la seule chose qui compte pour moi.
- Dans un sens fils, je comprends. Mais je tiens tout de même à t'avertir, affronter Orfol ne sera pas chose aisée, et....
- Je ne pense pas qu'affronter mon maître soit une bonne idée.

Les mots prononcés provoquèrent le même effet chez le père et le fils. Tout deux se retournèrent en même temps, fixant le nouvel arrivant, alors que tout autour d'eux, les couleurs disparaissaient peu à peu, ne laissant qu'un monde étrange, comme tiraillé entre deux réalités. Le lac semblait avoir gelé, et mis à part le nouvel arrivant et Darion, il n'y avait aucune couleur. Aucun son ne semblait exister, aucune odeur. Il n'y avait rien, que le vide. Comme s'ils se trouvaient dans un monde décharné de toute vie. Ikaryon restait aux côtés de son fils, à la fois surpris mais également furieux, il savait à qui ils avaient à faire. Il savait qu'ils se trouvaient devant l'un des champions d'Orfol.

Au nom du fils... [Seconde partie de l'Aube sanguine.] P5QW0LG
Ce dernier avançait doucement, faisant cliqueter les jointures de son armure, seul son résonnant dans la bulle où semblait se trouver le père et son fils. S'arrêtant à quelques mètres d'eux, le champion écarta légèrement les pans de sa cape avant de faire une révérence exagérée à Darion.

- Bien le bonjour, n'ayez crainte, je ne viens pas me battre. Je suis l'envoyé d'Orfol, je viens pour porter ses paroles jusqu'à vous, régent du crépuscule. Tout d'abord, je tiens à avouer que je suis étonné, vous êtes la première personne que je vois qui ne perd pas ses sens et sa couleur dans mes terres. Quoi qu'il en soit, voici ce que j'ai à vous dire. " Je ne suis pas votre seul ennemi, craignez l'Aube Sanguine. " Voila les mots de mon seigneur. Nous ne sommes pas ceux que vous devriez chasser. Occupez-vous de ceux qui vous chasse au préalable. Votre idéal vous pousse à vouloir dominer Feleth et à y laisser régner un véritable chaos dont vous seriez seuls maîtres. Il existe en ces mondes des êtres qui pensent à peu près comme vous et sont eux aussi immortels. Cependant, ils optent bien plus pour une notion d'équilibre, que naturellement vous tenez à rompre. Ces êtres, rassemblés sous l'égide de l'Aube Sanguine tiennent à faire régner leur notion d'équilibre, et pour ce faire, ils optent pour des mesures extrêmes. Il s'agit à vrai dire de la principale menace que mon maître reconnaît. Cependant, vos forces sont également une menace, que nous tenons à maîtriser, non par la force, mais par l'alliance. Voyez la chose comme cela. Vous, Ombre, êtes la chose que mon maître désire le plus retrouver et ravoir à ses côtés. Bien que vous ne soyez pas encore éveillé, je me souviens moi même du temps où vous arboriez une toute autre classe, et où votre plein potentiel s'exprimait. Quoi qu'il en soit, il est clair que mon maître préfère vous avoir à ses côtés plutôt que contre lui. Et depuis le sacrifice de votre humanité lors de votre dernière rencontre avec lui, il est plus qu'évident pour lui que vous êtes celui qu'il cherchait depuis tant de siècles. L'Aube Sanguine vous surveille Darion Sombrelame, méfiez-vous, votre père lui même en faisait autrefois partie, et il est plus que certain que ces derniers ne préparent quelque chose. Contre nous certes, mais surtout, contre vous. Je ne m'attends pas à une réponse de votre part. Tout ce que mon maître voulait vous dire, c'est que lorsque le moment viendra, vous n'aurez qu'à penser à lui, et alors là, la vérité vous sera révélée.
 

Il disparut ensuite dans un nuage de poussière grise, alors que les couleurs se reformaient autour du régent du crépuscule et de son père. Peu de temps après, alors que tout redevenait normal, Ikaryon sentit son sang se glacer, et une large frisson parcourir son échine. Il aurait voulu éviter que son fils n'apprenne l'existence de l'Aube, cela compliquait tout, et surtout, maintenant, l'Aube allait passer à l'action, bien plus tôt que prévu. Une sensation le tira cependant de ses pensées, alors qu'un gout de fer emplissait sa bouche. Ses yeux descendirent naturellement vers la source de la douleur qui lui tiraillait le ventre. C'est là qu'il vit le bras de son fils qui transperçait son corps, alors que ce dernier le fixait d'un regard écarlate, et que ces deux ailes noires étaient visibles. Le porteur de lumières sentit quelque chose s'insinuer en lui, une magie aussi noire et sombre que la nuit s'écoulait dans ses veines, alors que sa vision se troublait, et qu'il comprenait que la corruption le gagnait. Peu de temps après, il sombra, les ténèbres l'accueillant.
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Darion Sombrelame

Régent du Crépuscule | L'Ombre

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Darion Sombrelame
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Race : Demi-démon : Ombre humaine
Classe : Éclat-d'ombre
Métier : Chef de l'Ordre du Crépuscule ( L'Ombre )
Croyances : Nuit étenelle
Groupe : L'Ordre du crépuscule

Âge : 40 ans (apparence physique)

Messages : 180

Fiche de Personnage : Juste derrière toi...


Au nom du fils... [Seconde partie de l'Aube sanguine.] _
MessageSujet: Re: Au nom du fils... [Seconde partie de l'Aube sanguine.]   Au nom du fils... [Seconde partie de l'Aube sanguine.] EmptyDim 1 Mar 2015 - 20:36

*
*     *

- Ikaryon, tu dois te rendre à Ford-argent, notre agent là bas, Halazar, nous informe qu'un groupe de démons se trouve non loin. Tu dois aller voir, nous soupçonnons que les troupes d'Orfol préparent quelque chose...
- J'irais selon votre volonté, ange à une aile..
- Ne nous déçois pas... Porteur de lumière.

Ikaryon salua les différents membres de l'aube, avant de fermer les yeux. Lorsqu'il les rouvrit, il se trouvait au milieu d'un champ, en Feleth. L'homme n'était pas spécialement en accord avec les volontés de l'aube, mais, face aux projets d'Orfol, il préférait servir l'aube. En tant que Lightblade, son devoir était de protéger Feleth des menaces magiques, et c'était ce qu'il comptait faire, en retrouvant Halazar et en chassant les troupes ennemies. Il marcha de longues heures jusqu'au fameux village. Il arriva en début de matinée et aperçut une jeune femme qui peinait à soulever les sceaux d'eau qu'elle avait récolté du puits. S'approchant d'elle, il souleva aisément les récipients.

- Laissez moi vous aider madame..
- Oh je... Merci mon seigneur.

Il fixa la demoiselle. Ses yeux violets étaient comme des perles sur le visage fin de la jeune femme. Cette dernière possédait une chevelure d'ébène qui tombait en cascade dans son dos jusqu'au creux de ses bassins, et sa peau pâle ne donnait que plus de charme à cette dernière. Sa voix quand à elle, était cristalline, envoûtante. Il transporta les sceaux, suivant l'inconnue jusqu'à chez elle. Il les déposa ensuite sur le pas de la porte de sa demeure, s'étirant.

- Merci à vous mon seigneur.
- Je vous en prie... Appelez-moi Ikaryon, je n'aime pas les titres. Comment vous appelez-vous?
- Helienna.. Enchantée mon sei.... Ikaryon. Dîtes, pardonnez ma curiosité mais... Que vient faire un noble ici?
- Vous n'avez rien à vous faire pardonner. Je suis ici afin de rendre visite à un vieil ami, le moine Halazar officie toujours à l'église?
- Bien sûr! Nous avons terminé une messe au solstice il y a quelques heures, je pense que vous le trouverez là bas, il ne possède pas de demeure autre que son sanctuaire.
- Merci. Je vais donc m'y rendre au plus vite.
- Je vous en prie.

Il la salua et commença à partir, avant qu'elle ne l'interpelle.

- Oh et... Euh... Si jamais vous avez besoin d'un gîte, venez me trouver. Nous n'avons pas d'auberge à Ford-argent alors... je pourrais vous offrir un lit, je vis seule chez moi depuis la mort de mes parents.
*
*     *

Darion retira son bras, laissant son père s'effondrer sur le sol tandis que ses souvenirs arrivaient dans l'esprit de l'Ombre. Le régent du crépuscule observa son paternel d'un regard emplit d'une colère et d'un profond chagrin. Il aurait voulu éviter cela, il aurait voulu que son père le rejoigne de sa propre volonté, qu'il l'aide à dominer Feleth. Pas qu'il ne devienne l'un de ses assombris. L'Ombre laissa le flot d'images passer dans ses pensées, analysant toutes les informations possibles sur l'aube sanguine. Cet ange à une aile... Il en avait déjà entendu parler lorsqu'il était chez les éclats mais jamais, il n'aurait pensé que ce dernier avait fondé une organisation aussi puissante et secrète.
Son père se releva et le fixa, une lueur verte brillant maintenant dans ses yeux. Il observa ses mains et soupira.


- Tu m'as laissé ma liberté de penser... pourquoi ne m'as tu pas simplement asservi comme tu l'avais fait pour ce séraphin?
- Idiot... Si tu m'avais écouté, tu aurais compris que ce séraphin, n'étais plus servile depuis longtemps, mais était devenu presque un frère pour moi.
- Un frère... Comme ceux que tu as assassiné dans ta jeunesse?
- Ils étaient faibles... Ils n'avaient même pas hérité de ta force. Les dieux doivent être forts. Ils n'avaient qu'à accepter mon offrande, et ne pas me rejeter. Tu as fais la même erreur qu'eux, mais pour toi, j'ai été plus clément. Ta force et ton savoir me seront utiles.

L'Ombre se détourna de son père, observant le lac une nouvelle fois.

- Tu aimais profondément mère... Pourquoi l'avoir abandonné pour un devoir stupide? Si tu étais resté, tout aurait peut-être été différent.
- Crois moi, si j'avais put resté au près de ta mère jusqu'à ma mort, je l'aurais fait, mais l'aube sanguine ne m'avait pas laissé réellement le choix, si je ne faisais rien, c'était eux qui se seraient attaqué à nous, et non Orfol. J'avais trop d'informations à l'époque, et les Lightblade ont toujours été recherché, nous possédons un grand potentiel magique, et j'avais déjà été approché par la secte des éclats.

Il soupira et leva la main, comme pour signaler à son père qu'il se moquait de ses excuses. Les événements qui se produisaient maintenant étaient bien plus importants. Orfol proposait à l'Ordre une alliance, un pacte de non-agression tant que la menace de l'aube n'était pas écartée. Et Darion avait eu pleine confirmation de cette menace, lorsqu'il vit les souvenirs de son père et son projet avec l'aube le concernant.

- Tu comptais réellement me faire tuer? En prenant Drael'Nar en otage? Tu penses réellement que cela aurait été intelligent comme procédure?
- J'étais désespéré, je comptais protéger Feleth...
- Tu comprends maintenant n'est-ce pas? L'étendue de ton erreur de jugement...

Un éclair blanc traversa alors les cieux, attirant l'attention des deux protagonistes. Tout deux comprirent qu'il s'agissait là d'un des membres de l'aube, et qu'ils passaient à l'action. L'éclair frappa le sol devant eux, laissant apparaître un homme à la chevelure rousse et à longue barbe. Il s'agissait de Tobias, le plus hargneux des deux membres de l'aube.

Ikaryon n'attendit pas et poussa Darion en arrière, tirant sa lame et dévisageant l'homme devant lui.


- Ainsi tu as rejoins les ombres Ikaryon? Je crains devoir prendre ta vie en ce cas.
- Je regrette de devoir te combattre mon ami, mais je ne peux te laisser t'en prendre à Darion.
- Il est donc déjà trop tard...

Le roux se jeta sur le porteur de lumière qui emplit sa lame d'une aura lumineuse et frappa contre l'arme du roux. Darion observait la scène, ses cheveux se changeant petit à petit en fumée tandis que ses traits se déformaient. Un autre éclair blanc frappa alors le sol derrière le régent du crépuscule, laissant apparaître Joris, un homme à la chevelure d'ébène, bien plus grand que l'Ombre et ne dégageant aucune aura. Ce dernier frappa de sa paume Darion qui sentit son pouvoir vaciller, il se retourna donc, lançant un pique d'ombre sur son adversaire qui esquiva.

- Darion! Fais attention! Joris peut entraver tes pouvoirs d'ombre!
- En ce cas, je n'utiliserais pas les ombres...

Le père, comme le fils, affrontèrent leur adversaire respectif, Darion se contentant d'esquiver les attaques de son adversaire en ricanant, disparaissant dans les ombres et réapparaissant pour narguer et épuiser son ennemi. Ikaryon quand à lui s'était lancé dans un échange de coup avec Tobias, enchaînant des frappes plus ou moins rapides.

- Tes ombres ne peuvent rien contre moi...

Darion ricana une nouvelle fois, apparaissant dans le dos de Joris et chargeant une flèche de lumière.

-Voyons ce que peut faire ma lumière alors...

La flèche quitta la paume du régent du crépuscule, traversant l'armure et le torse de Joris qui grogna et s'effondra sur le sol, inanimé. Tobias hurla de rage et repoussa Ikaryon, mais reçut de multiples liens d'ombre contre lui avant de lancer sa frappe, l'éventrant littéralement et le laissant sombrer sur le sol. Il n'y eut cependant nul repos pour le père et le fils, car une multitude d'éclairs blancs frappèrent le sol, laissant le duo se faire encercler par une cinquantaine de membres de l'aube sanguine. Darion pesta alors qu'il faisait apparaître plusieurs portails d'ombre, laissant Vulcan, Ivan et Tristia les rejoindre, ainsi que la cabale de l'exécuteur. Un grand affrontement se profilait, et, amusé, Darion ricana alors que ses ailes apparaissaient et que ses cheveux se changeaient à nouveau.

Pourtant, aucun affrontement ne se lança, les troupes s'observèrent en silence quelques longues minutes, et au moment où Darion s'avança, le temps se figea, les monde perdit petit à petit ses couleurs tandis que Darion observait les alentours, à la fois inquiet et curieux. Peu de temps après, il n'était plus sur feleth, mais dans un monde bien plus chaotique... Plusieurs ombres entourèrent le régent du crépuscule, et se déformèrent. Elles l'observèrent en silence, quelques yeux rouges tranchant avec le noir des ombres. Cela remémora quelques souvenirs à l'Ombre qui se figea et observa ce qui l'entourait.


- Que voulez-vous?
- Hahahahahaha.... Nous sommes les élus.... Nous sommes les éclats..... Toi.... Héraut.... Tu dois survivre... Tu dois.... Évoluer....
- Je ne comptais pas périr ici... Répondez-moi de nouveau, que voulez-vous? Je n'ai rien à faire avec vous.
- Mais nouuuuuuss.... Nous avons à faiiiiiiire avec toi, premier né... Notre maître nous a ordonné de te donner un nouveau présent... Tu dois t'éveiller Nihil... Tu dois évoluer, Darion Sombrelame.
- Que?...

Les ombres se matérialisèrent alors complètement, et laissèrent choir leur cape. Le plus proche de Darion passa sa main sur son torse et l'ouvrit dans un cri sinistre, arrachant son cristal d'ombre et le tendant au régent du crépuscule.

- Prend héraut, voici le cadeau de notre maître, tu vas renaître en ce jour... Tu vas obtenir tous les cristaux de Nihil...

Les autres ombres firent de même, laissant régner de nombreux cris aigus et stridents dans ce néant gris qui entourait l'Ombre. En quelques secondes, chaque fois qu'une ombre s'effondrait, une autre prenait sa place, remplacé par un autre éclat. C'était un sacrifice énorme qu'effectuait Orfol, il se débarrassait de ses éclats pour offrir sa force à Darion. Non... Ce n'était pas ça... Il souhaitait juste que Darion obtienne le pouvoir de Nihil, il souhaitait réellement en faire son allié. Souriant, Darion écarta les bras, laissant les cristaux tournoyer autour de lui. En quelques minutes, c'était une centaine de fragments qui tournaient autour de l'Ombre. Le dernier éclat, près de lui, murmura alors dans un dernier souffle, arrachant son cristal.

- Il ne reste plus que l'enfant d'Orfol. Ce démon qui se nomme Vektor... Il s'éveillera lui aussi en tant voulu, mais tu n'as pas besoin de l'éclat qu'il possède pour t'éveiller... La prophétie se réalise en ce jour, tu te réveilles, Darion, esprit du néant...

Le cristal de cet éclat se projeta alors vers Darion, et fusionna avec tous les autres, formant une claymore qui se dirigea vers l'Ombre, sa pointe vers son torse. Ricanant au travers du néant, le régent du crépuscule fixa la lame, et avec une voix éthérée, déclara à la lame.

- Je t'acceptes Nihil. J'accepte mon éveil.

La lame vibra puis, dans un craquement sinistre, s'enfonça dans le torse de Darion qui ricana d'une manière encore plus forte, laissant un tourbillon de flammes noires l'entourer et se diriger vers le ciel, gigantesque colonne magique qui le fit revenir en Feleth. Les couleurs revinrent autour de Darion alors qu'il se retrouvait à nouveau parmi les siens en feleth, entouré par les troupes de l'Ordre et de son père. Les membres de l'Aube affichait des mines inquiètes alors que les membres de l'Ordre ne comprenait pas ce qu'il se passait mais fixèrent les ennemis de l'Ombre. Ikaryon soupira de lassitude comprenant la situation, et avança au devant des troupes de l'Ordre, posant la main sur la claymore qui se trouvait dans son dos, laissant son épée basique tomber sur le sol. La colonne de flammes qui était apparue en l'espace de quelques secondes autour de Darion, il le savait, c'était l'éveil des pouvoirs de son fils.


- Il est temps de chasser ceux qui en veulent à mon fils. Il est temps de faire mon devoir de père, même si cela signifie la fin de Feleth. Ma famille passe avant mon devoir, j'aurais dut le comprendre bien plus tôt. A tous, restez en arrière, c'est à moi de régler cela. Protéger la colonne de flamme. Ce qu'il se passe à présent dépasse votre entendement à tous.

Le porteur de lumière leva alors sa puissante lame vers les cieux, baignant la place d'une lumière irradiante qui forma un mur entre les troupes de l'Ordre, et les troupes de l'aube, laissant Ikaryon seul face à une cinquantaine de guerriers. Ils étaient redoutables, le vieil homme s'en rendait bien compte, mais il savait aussi qu'il approchait de la fin de sa vie, et qu'avant son dernier soupir, il souhaitait faire ce qu'un père devait faire: protéger son fils.

Il s'élança, furieux, contre les troupes de l'aube, terrassant les premiers adversaires près de lui. Pendant ce temps, les troupes de l'Ordre fixaient soit le porteur de lumière, soit la colonne de flamme, se demandant pour la plupart ce qu'il se passait, ne sentant pas la présence de leur leader, mais seulement une aura incroyablement violente et puissante. Ils savaient pourtant qu'il était en vie grâce au lien qui les unissaient à lui, mais aucun n'aurait put décrire ce qu'il se produisait. Ikaryon quand à lui, ne pouvait vraiment se concentrer là dessus, car il esquivait chaque coup que son ennemi lui portait. Mais l'homme était vieux et pas invincibles, et l'ennemi était féroce. Certains magiciens l'harcelaient de divers sorts tandis que les guerriers se jetaient sur lui sans remords, tentant d'abattre leur ancien camarade.

Dans la colonne, Darion continuait de rire, ne prêtant que peu d'attention au fait que sa peau se consumait sous les nombreuses flammes noires qui léchaient sa peau. Ses os craquaient et se déformaient, alors que la magie continuait de faire son oeuvre. La souffrance qu'il ressentait aurait rendu plus d'un homme fou, mais le lien que possédait l'Ombre avec ses disciples lui permit d'endurer le supplice sans défaillir. Il ressentait constamment leurs douleurs, leurs émotions, leurs pensées dans un tumulte de voix emplissant son crâne. Par conséquent, il avait vite appris à ne pas se focaliser dessus, afin de conserver la raison. Mais là, même lui pouvait avouer que la douleur était particulièrement présente. Il se tordait, ses traits se déformant alors qu'il savait qu'un affrontement avait lieu non loin de lui. Le visage de l'Ombre s'arracha de son squelette, et dans un autre craquement, les cornes qui se formaient habituellement sur le crâne de sa forme draconique apparurent et se figèrent au visage squelettique, alors que le reste de son crâne disparaissait dans de nombreuses flammes bleutées, énergie de l'épée qui possédait son corps petit à petit. Un flot immense de magie s'insinua en lui. Ses yeux écarlates s'évanouirent également, remplacés par deux creux emplis de flammes bleues. Ricanant de plus belle, sa mâchoire se décrocha et de sa bouche sortit une puissante fumée noire. Peu de temps après, sa transformation s'achevait. Il était devenu un démon.
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Le régent du crépuscule fit un mouvement de bras, arrêtant de rire, et dissipa la colonne de flamme qui l'entourait. Face à lui, se tenaient les membres de l'Ordre et un peu plus en avant, son père, à genoux, le corps emplie de plusieurs lames et flèches. Ce dernier toussota et ricana, comprenant que son fils avait achevé sa transformation.

- *Cough Cough*... J'aurais finalement rempli mon rôle... Darion...

La barrière de lumière se brisa alors, tandis que le porteur s'effondrait sur le sol. Dans un cri de rage, l'Ombre maintenant transformer invoqua un portail d'ombres, faisant apparaître une faucille et une lanterne. Ce n'était pas exactement le même artefact que ce qui avait autrefois emprisonné Vektor, mais disons que c'était son arme jumelle. Seulement, cette faux là ne stoppait pas la magie... Non... Elle avait un rôle bien plus amusant. Chaque fois que sa lame frappait une cible et lui infligeait une blessure mortelle, la personne ne mourrait pas, mais se retrouvait emprisonnée dans la lanterne, permettant à la magie de l'Ombre de corrompre la personne enfermée, et la lanterne, comme son ancienne sœur, possédait une capacité de stockage incroyable.... Levant cette dernière devant lui, Darion ricana, laissant la lumière quitter le lieu, la remplaçant par un puissant voile noire. L'ombre glissa sur le sol, sa lanterne étant la seule lumière visible depuis le néant. Il ricana, laissant entendre sa voix éthérée.

- Oui père... Tu m'as laissé le temps d'achever mon oeuvre.... De m'éveiller en tant qu'esprit du néant... maintenant... Tu peux dormir... Je me charge du reste...

Il s'approcha d'un des membres de l'aube, penchant la tête sur le côté alors que ce dernier se faisant découper par une multitudes de piques noires.

- Allons... Vous ne pensiez pas pouvoir nous tuer? Si?

Il se téléporta derrière un autre mage, plaçant sa faux contre son cou et tirant d'un coup sec, le décapitant alors qu'une énergie sortait de son corps, et entrait dans la lanterne.

- Vous m'appartenez tous... Désormais...

Il vit trois guerriers lui foncer dessus et éclata de rire, balayant sa faucille devant lui, accompagné par plusieurs liens d'ombres. Ils hurlèrent, se changeant en petites boules de magies lumineuses et se faisant aspirer dans la lanterne de l'Ombre. Ce dernier avançait tranquillement dans ce néant qu'il avait répandu, s'approchant de son père en emprisonnant ou tuant tout ceux qui se mettaient sur sa route. Des visages, distordus par la magie tournoyaient autour de la lanterne, comme des âmes prisonnières d'un tourment sans fin, donnant aux mouvements du régent du crépuscule un air de mort incarnée.Arrivant finalement au niveau de son père, l'Ombre s'agenouilla et retira les projectiles ancrées dans le corps de son paternel.

- Tu vas mourir ici père, tu le sais? Je ne peux te soigner avec ma magie... Tes plaies sont trop grandes, ton souffle de vie est déjà trop dissipé... J'entends à peine ton coeur.
- Je le sais... mais ce n'est pas très important... Je rejoins ta mère... J'ai commis de nombreuses erreurs dans ma vie, mais au moins... Je peux mourir en ayant fait quelque chose... pour toi... Même si mon acte sonne le glas de nombreuses vies innocentes... Curieusement, je suis heureux... Adieu... mon fils...

Le régent du crépuscule passa alors sa main gantelée sur les paupières de son paternel, les refermant en silence alors qu'autour d'eux se dissipait le voile que l'Ombre avait lancé sur la place. Il ne restait des troupes de l'aube que quelques hommes, qui hésitaient à bouger. Darion se releva alors, la lanterne et la faucille accrochées à sa ceinture, et son père dans ses bras. Son visage squelettique ne laissait parraître aucune émotion, pourtant, tous les assombris dans le monde ressentait à présent la peine qui marquait le régent du crépuscule. La dernière chose qui le rattachait à son ancienne vie, à son humanité, venait de périr. Un éclair blanc, frappa la place, laissant apparaître un être extrêmement puissant: l'Ange à une aile. Ce dernier s'approcha de Darion, et, silencieux, baissa la tête pour saluer le corps d'Ikaryon.

- Ton père était un homme honorable, Ombre. Comptes-tu utiliser son cadavre pour réaliser tes desseins?

Une vague d'énergie vibra dans l'air, Darion fixant le chef de l'Aube sanguine.

- Bien... Alors, laisse nous son corps... Nous avons un cimetière, sacré, que rien ne peut profaner. Laisse nous honorer la mémoire de ce héro, qui s'est sacrifié pour son fils, alors qu'il savait que ce dernier n'était que corruption et chaos... Nous sommes peut-être ennemis, mais je te laisserais lui rendre dernier hommage.

Darion avança doucement vers l'Ange à une aile, alors qu'un épais brouillard blanc entourait la place, téléportant les protagonistes dans une grand cimetière où de nombreuses tombes se trouvaient, et dont le sol était jonchée de centaines d'épées. Au loin, sur la plus haute tombe, se trouvait un loup gigantesque qui était allongé sur cette dernière, une épée d'une taille colossale devant lui plantée dans le sol. Un cercueil était prêt, attendant que l'Ombre ne dépose le corps sans vie de son père à l'intérieur. Laissant la dépouille de ce dernier dans le coffre de bois. Refermant le couvercle, l'Ange à une aile se recula ensuite, permettant à Darion de soulever le cercueil, et de le déposer dans la crypte prévue à cet effet. Fermant les yeux, il laissa sa main sur le marbre quelques secondes. L'Ange à une aile regarda ensuite ses troupes, leur ordonnant de s'en aller. L'aube avait perdu son combat, et il n'était pas intelligent de continuer à se battre maintenant. Darion le savait tout comme l'Ange à une aile, et c'est pourquoi ce dernier s'en alla aussi. Le brouillard qui se trouvait plus tôt refit son apparition, laissant les tombes s'estomper en même temps que la crypte d'Ikaryon.

- Ikaryon Lightblade... père.... En même temps que nous t'enterrons... J'enterres également la dernière partie de mon humanité...

Peu après, il ne restait plus rien, plus de crypte, plus de brouillard. ils étaient de retour au lac. Plusieurs portails d'ombre se formèrent, laissant les membres de l'Ordre rentrer aux remparts. Se trouvant juste devant un portail, l'Ombre se retourna et murmura avant de franchir le passage magique.

- Adieu... père...
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