''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Les artifices d'un luxe - PV Lupusanghren

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Kelle Alamade



________________

Kelle Alamade
________________


Race : Humaine
Classe : Apprentie guérisseur
Métier : Prostituée
Croyances : Déesse de l'équinoxe
Groupe : Royaume

Âge : ~ 18 - 20 ans

Messages : 10

Histoire de Personnage : Elle a toujours vécu dans une maison de passe, du premier jour où elle est née jusqu'à maintenant.

Les artifices d'un luxe - PV Lupusanghren _
MessageSujet: Les artifices d'un luxe - PV Lupusanghren   Les artifices d'un luxe - PV Lupusanghren EmptySam 24 Jan 2015 - 20:54

Chaque jour se répétait inlassablement. Les filles se préparaient pour la soirée, passant une grande partie de la journée à flâner pour se reposer. Ces derniers temps, Kelle évitait l’oisiveté, aidant ainsi la cuisinière dans de simples tâches pour éviter de penser à la veille. D’ailleurs, il était rare que son nouveau bourreau passe dans cet endroit. Madame Elise était une dame coquette. La cuisine était un endroit bien sale pour cette drôle de femme, qui maintenait constamment Kelle dans un environnement malsain.

Le soir arrivait. Il était temps que Kelle sorte de la cuisine pour aller se préparer dans sa chambre. Comme toutes les femmes présentes dans ce bordel, Kelle cohabitait avec une consœur. Cela arrivait qu’elles soient trois, voire quatre dans une même pièce. Rares étaient les fois où l’une d’entre elles pouvaient se retrouver totalement seule.

- «  Tu veux de l’aide ? , demanda Ana, sa voisine de chambre. Elle vint défaire les lacets du corset dans son dos.
- « Merci. »

Une fois le sous-vêtement enlevé, Kelle se passa un gant propre sur le corps. Elle s’approcha de la coiffeuse et sortit d’un tiroir un petit flacon opaque et bleu. Elle tira sur le bouchon et huma l’odeur un instant. Sa voisine lui lança une chose que Kelle n’eut pas le réflexe d’attraper. Le nouveau corset tomba sur ses talons. Avant qu’elle ne le ramasse, la jeune femme se passa du parfum au niveau de l’oreille, du cou, des poignets, du sternum, des reins et enfin, sur l’entre-jambe.  
Ana vint l’aider à enfiler le nouveau corset, que Dame Elise avait prévu pour chacune d’entre elles. Si les filles de joie avaient bien peu de sous, cela ne se voyait pas. La matrone faisait toujours en sorte -et surtout depuis que la bâtisse avait été construite – que les filles paraissent agréables et luxueuses pour donner à la maison une certaine renommée.  Le corset en question était blanc et les motifs en dentelles cousues sur le coton étaient d’une couleur chair. Kelle enfila une longue jupe d’un blanc pareil pour que le tout aille ensemble. La soirée allait être à thème.

Elle poudra son visage et maquilla bien plus ses lèvres que ses yeux, faisant ainsi ressortir le pulpeux du rouge flamboyant. Grâce à Kelle qui prévoyait le genre d’accident qu’on souhaite éviter, Ana avait mis une serviette de lin sur son décolleté pour ne pas salir ses affaires alors qu’elle se maquillait. Elle renversa sans le vouloir du khôl. Son décolleté fut épargnée mais pas le corset de Kelle. Il y avait une empreinte du pouce et de l’annulaire sur l’une de ses côtes. Ana parut sincèrement désolée.
Lorsque les filles descendirent pour l’inspection générale, Kelle fut grondée par la Dame Elise, qui n’oublia pas de souligner sa maladresse et son impétuosité à venir se présenter dans un tel accoutrement. Elle donna à la jeune femme un sévère regard et une claque qui résonna dans la tête de Kelle. La joue ne fut pas marquée grâce à la poudre.

Après cette introspection des lieux et des demoiselles, les portes de la bâtisse s’ouvrirent. Les femmes s’installèrent dans les canapés et les fauteuils, autour de la table garnie car les bonshommes venaient aussi y manger. Elles riaient, parlaient entre elles comme dans une parfaites soirées mondaines. Et quand les premiers clients franchirent le seuil, quelques dames se pressèrent vers eux, les accueillant chaleureusement, les dirigeant dans les pièces. Kelle était encore abasourdie par la claque. Une fille de joie lui donna discrètement une veste rouge pour réchauffer ses épaules et cacher la ‘maladresse’.

Elle finit par se lever, allant doucement à la rencontre de jeunes individus qui venaient et allaient dans l'enceinte de la maison.
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Lupusänghren Dovah

Dragonnier

________________

Lupusänghren Dovah
________________


Race : Humain draconique
Classe : Porteur élémentaire
Métier : Mage
Croyances : Aucune
Groupe : Mages de Béolan

Messages : 35

Fiche de Personnage : Clique ici


Les artifices d'un luxe - PV Lupusanghren _
MessageSujet: Re: Les artifices d'un luxe - PV Lupusanghren   Les artifices d'un luxe - PV Lupusanghren EmptySam 24 Jan 2015 - 21:47

Un rugissement secouait lentement les alentours de la grotte. Le dragonnier, agréablement allongé contre le côté droit de la grotte, regardait son dragon dévorer la viande qu'il venait de lui apporter. Lupusänghren ne pouvait pas prendre le risque des villageois la voient car ils organiseraient une chasse pour faire fuir la bête. Elle ne risquerait pas de dévorer des humains car il lui avait appris comment se tenir face à des villageois. Plongeant lentement sa main dans le sac de cuir qui était déposé sur sa gauche, il lança à son dragon une nouvelle pièce de viande qu'il s'empressa de dévorer. Le professeur herboriste de la tour lui avait donné la mission de ramener des herbes rares qui se trouvaient dans les environs de Madorass, la plus belle cité de Feleth si ce n'était plus. Le regard joueur du dragon mâle se releva doucement vers son dragonnier tandis qu'il se relevait. Essuyant lentement sa tenue faite dans du coton, ses provisions pour son voyage étaient déjà prêtes.

Le dragon étira doucement ses ailes en devinant qu'il aurait bientôt à prendre son envol sous la demande de son frère d'âme. Il bougeait nerveusement son corps par impatience. Cela devais faire plus d'une semaine qu'il ne s'était pas envoler suite aux villages qui étaient très proches de la grotte dans laquelle il le cachait. Le haut de la grotte était ouvert sur le ciel ce qui permettait un décollage beaucoup plus pratique et facile pour lui. Lupusänghren s'élança lentement sur le dos de la dragonne afin de commencer son périple vers la capitale de la zone du milieu. Le battement de ses grandes ailes fit s'envoler les petits cailloux qui recouvraient le sol de la grotte. Un nuage de poussière se souleva tandis qu'elle s'envolait peu à peu. Une ombre rouge traversa ainsi le haut de la grotte avant de foncer en un éclair vers les nuages afin qu'ils soient cachés. Le dragonnier était confortablement installé sur sa selle. Les nuages disparaissaient tandis que la dragonne les traversait à une vitesse extrême. Une demi-journée suffit pour arriver jusqu'à Madorass. L'obscurité trônait déjà à travers le ciel et les lumières de la ville brillaient à des milles aux alentours. La créature nommée Thorn traversa à la vitesse d'un éclair les lumières de la ville avant de se poser dans l'obscurité de la muraille. Le dragonnier bondit lentement de la selle en ordonnant à son frère d'âme de reprendre son envol et d'aller dans la première cachette qu'il aura sous les yeux.

Lupusänghren s'avança lentement jusqu'à l'entrée de la ville avec une allure simple et respectueuse. Les deux gardes qui gardaient la muraille entre-croisèrent leurs hallebardes afin de lui demander des informations précises sur sa venue et sur la raison de sa présence ici.
La voix guerrière du premier garde retentit.

« Quelle est votre raison de vouloir entrer dans la ville de Madorass et d'où venez-vous ? »

Le dragonnier releva doucement son regard avant de faire résonner sa voix douce.

« Je me nomme Lupusänghren. Je suis ici à la recherche d'herbes rares pour la tour des mages de Béolan. »

Le premier garde acquiesça en faisant un signe à son compagnon afin de le laisser passer. Le même garde prit une nouvelle fois la parole.

« Bonne chance pour vos recherches. »

Lupusänghren disparut doucement à travers l'obscurité d'une rue en cherchant des magasins d'herboriste. Tous les commerces étaient fermés et les lumières éteintes à cette heure-ci. Seules les douces lumière de la ville nous glorifiait de leur lumière ainsi que certaines auberges et tavernes et un étrange bâtiment. Le dragonnier n'avait jamais vu une construction dans le genre et il s'empressa de s'y diriger. Des cris de demoiselle attirèrent son attention à l'intérieure de la demeure. Empoignant sa première épée noire de la poigne de sa main gauche, il entra brusquement en se tenant prêt à un affrontement. Tout le monde se retourna vers le soudain arrivant qui semblait fou.

Ne repérant aucun danger immédiat, il rengaina vivement son épée dans le haut de son dos. Les yeux ensorcelants du jeune homme se baladèrent totalement sur la salle en repérant des femmes en petites nues et des hommes qui ressemblaient à des brigands. La maîtresse des lieux s'approcha doucement de celui-ci en commençant à l'agresser. Lupusänghren qui ne comprenait pas la raison de son excitation et de sa colère l'attrapa brusquement par la gorge de sa main gauche en plongeant son regard de magicien dans le sien. Le regard du dragonnier prit une teinte dorée et son iris se fendit verticalement. Tandis qu'il lâchait la gorge de la maîtresse des lieux, elle semblait totalement paralysée et morte de peur. Le jeune homme se tourna vers la totalité de la salle.
Il prit la parole et sa voix extrêmement douce résonna dans la totalité de la bâtisse.

« Quelle est cette mascarade? Pourquoi des brigands sont présents ici? »

Lupusänghren semblait prêt à fondre sur le premier qui allait lui répondre. Ce sont des brigands qui avaient exterminés sa famille et il n'aurait aucune pitié si un affrontement s'engageait. Il ne faut jamais malmener des demoiselles sous son regard sous peine d'une mort froide et soudaine. Le dragonnier attendait ainsi sa réponse.


Dernière édition par Lupusänghren Dovah le Dim 25 Jan 2015 - 18:06, édité 1 fois
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Kelle Alamade



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Race : Humaine
Classe : Apprentie guérisseur
Métier : Prostituée
Croyances : Déesse de l'équinoxe
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Messages : 10

Histoire de Personnage : Elle a toujours vécu dans une maison de passe, du premier jour où elle est née jusqu'à maintenant.

Les artifices d'un luxe - PV Lupusanghren _
MessageSujet: Re: Les artifices d'un luxe - PV Lupusanghren   Les artifices d'un luxe - PV Lupusanghren EmptySam 24 Jan 2015 - 23:30


Kelle s’attarda dans la cuisine. La cuisinière avait quitté son poste plus tôt dans la soirée pour rejoindre sa famille. La jeune femme alla à la fenêtre et l’ouvrit en tirant d’un coup sec sur les poignets. Le vent créa un courant qui éleva les poussières et la farine des tables et du sol. Kelle s’accouda à la fenêtre, regardant les hommes qui venaient de bon train. Les lumières de la cité étaient toutes allumées, si bien que les étoiles disparaissaient une fois que l’allumeur du quartier avait terminé son travail. En pensant à lui, elle le vit dans la petite file d’hommes qui allaient au bordel. Dans le quartier, la maison faisait du bruit. Si bien que certaines femmes, un peu plus tard dans la nuit, venaient dans la maison pour voir si elles ne trouvaient pas leur mari, à défaut qu’ils soient dans une taverne.


Une fille de joie du nom d’Alaanore entra dans la cuisine en riant. Elle venait de quitter l’homme avec qui elle bavardait pour se prendre une boisson fraîche.
« Tiens, t’es là toi. »
Kelle haussa les répondre. Elle aurait bien voulu lui dire « non » et être tranquille pour les prochaines minutes à venir. Alaanore se servit du vin épicé dans un gobelet.
« T’en veux ? »
Kelle acquiesça et alla la rejoindre.
« Elle est montée ? »
«  Oui oui, pour se prendre une bonne collation avant de redescendre. »
Les deux femmes rirent. Dame Elise était une femme agréable une fois deux verres dans le nez.
« Ca lui passera un jour, t’inquiète. »
Sur ces derniers mots, Alaanore sortit de la cuisine, allant rejoindre son compagnon pour la soirée. Kelle avait toujours son verre en main. Ses yeux bruns se posèrent sur la boisson, inspectant rapidement la couleur et l’odeur avant d’en prendre une bonne quantité.


Kelle attendit quelques dizaines de minutes, le brouhaha était intense à côté. Jusqu’au moment où plusieurs prostituées montèrent la voix. L’une d’entre elles lâcha un cri. Kelle ferma la fenêtre aussi rapidement qu’elle le put. Le silence derrière la porte se fit lourd. Quelque chose venait de se passer. Elle se dépêcha de passer la porte et de rejoindre en longeant un couloir le grand salon. Il y avait un attroupement figé sur quelqu’un au centre. Elle ne comprenait pas ce qu’il se passait jusqu’à ce que Dame Elise, d’une voix à la fois terrorisée et énervé, l’appelle.

« KELLE ! » appela la femme au centre.  A travers cette voix, on entendait Dame Elise sourire. Elle était sans doute très embarrassée, gênée et voulait se délester du fardeau qui venait d’arriver. En tout cas, c’est ce que crut entendre Kelle en entendant son prénom.
« Allez, allez ! » dit Dame Elise aux filles en faisant de grands gestes. Il ne fallait pas que les clients se mécontentent et passent une mauvaise soirée. Alaanore monta avec son compagnon, suivi d’Ana et de deux hommes.
Kelle put rejoindre Dame Elise qui lui attrapa vivement le bras et la présenta à l’inconnu qui avait certainement mis en péril sa soirée.
« Monsieur, dit Dame Elise, il n’y a ici que des bons gens et du bon temps… Voici Kelle, elle sera heureuse de vous tenir compagnie pour la soirée… » Dame Elise lui lança un bref regard, inclinant la tête vers l’étranger. Elle prit un instant Kelle à part et lui chuchota « Je ne veux pas le voir en bas. » Elle sourit une dernière fois à l’homme et tourna des talons.

Kelle posa enfin les yeux sur l’étranger mais inclina rapidement la tête pour ne pas fixer très longtemps l’homme.
« Je suis Kelle et je serai heureuse de vous servir pour la soirée… »
Son cœur battait vite, le premier contact étant généralement le plus difficile. Elle vit qu’il portait une arme, et c’est peut-être ce qui avait troublé Dame Elise. Quelques filles les regardèrent. L’homme était d’allure imposante et son visage n’était pas transparent. Sa chevelure encadrant son visage accentué les traits de ce dernier, donnant avec le regard un air de prédateur. Kelle savait que face à un homme armé, mieux fallait-il qu’elle se montre attentive et calme.
Il semblait être sur la défensive. Elle releva le visage pour planter ses yeux bruns sur les sourcils de l'homme pour éviter son regard et lui lança :
« Souhaitez-vous boire du vin ? »
Une des filles de joie gardait un pichet avec elle. Kelle prit deux gobelets, les tendit vers la serveuse et but une gorgée. Elle prouvait peut-être à l'homme que le vin était sain.
« Il est bon ! »
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MessageSujet: Re: Les artifices d'un luxe - PV Lupusanghren   Les artifices d'un luxe - PV Lupusanghren EmptyDim 25 Jan 2015 - 15:04

Lupusänghren n'était encore jamais entré dans une maison de passe. Ces maisons du plaisir étaient bien connus de certains maris insatisfaits et de beaucoup de brigands. Lui qui avait toujours chercher la puissance et qui continuait à vouloir être le plus fort possible ne pensait jamais à son plaisir personnel. Mais pas d'une telle façon. Le dragonnier déposa doucement son regard sur le verre de vin, il pouvait sentir la petite part d'alcool que renfermait ce liquide. Sa main se releva lentement et il serra sa poigne sur le milieu du verre en le remontant au niveau de ses lèvres. Sa tête se souleva sur la troupe de jeunes filles et d'hommes qui le regardaient étrangement. Lupusänghren tenta de les ignorer et but délicatement une gorgée de vin.

Le garçon s'exclama à nouveau de sa voix douce qui semblait venir d'un autre monde.

« Je n'avais encore jamais bu de vin. Je ne suis pas venu ici pour m'amuser ni pour penser à mon bonheur personnel. Connaitrais-tu un herboriste dans la ville ? »

Une fois ceci dit, le jeune homme déposa une bourse de pièces dans la main gauche de la jeune femme. N'ayant aucune notion d'argent, il pensait que le verre de vin offert était payant. L'argent présent dans la bourse pouvait acheter au moins cinq vêtements royaux. Lupusänghren lui offrit un sourire en tentant de cacher ses crocs semblables à ceux d'un dragon. Il se redressa et s'avança lentement vers la sortie du bâtiment. Tout en jetant un dernier regard à l'intérieur de la pièce, il disparut dans l'obscurité de la rue. Une bagarre semblait avoir éclater dans la taverne d'à côté. Un vieil ivrogne traversa le mur de bois du devant de la taverne avant d'aller s'écraser dans le mur d'en face. L'individu en question semblait totalement inconscient et blessé. Lupusänghren décida d'intervenir sans faire couler le sang. Un grand homme secouait la pagaille dans la taverne en réclamant son argent comme quoi le propriétaire lui devait des dettes. Tel un éclair, le dragonnier se propulsa d'un appui de ses hanches sur le côté droit du brigand. Un coup de pied droit d'une vitesse surhumaine vint lui briser les côtes et l'éjecter dans le mur d'en face.

L'utilisation de ses capacités fit ressortir ses écailles de dragon. L'apprenti magicien sentit les regards des clients sur celui-ci. S'empressant de rentrer ses écailles en lui et de les cacher pour toujours, il s'élança vivement vers la sortie de la taverne. Le dragonnier lança un dernier regard au grand et vilain homme en clignant des paupières. Ses yeux prirent une teinte doré sombre et ses pupilles devinrent verticales. De la terre se mit à emprisonner les membres du brigand en l'empêchant totalement de bouger. Pourquoi agissait-il toujours pour le bien des autres et pas en pensant à lui... Un client de la taverne allait sûrement appeler les gardes car ils l'avaient vu utiliser la magie. Lupusänghren se dépêcha de rentrer dans la maison de passe avant de partir se cacher, emmenant avec lui la jeune femme qui lui avait offert le vin tout à l'heure. L'apprenti magicien prit la première porte afin de se cacher.
Il se mit à parler à la jeune femme en murmurant.

« Je dois me cacher quelque part. Quelqu'un m'a vu manier la magie et les gardes vont bientôt arriver. »

Le dragonnier releva doucement son regard vers la fenêtre. Ce n'était pas une question de courage mais il n'allait pas engager un affrontement face à des gardes pour finir devant le roi. Lupusänghren restait ainsi collé contre la jeune femme en espérant que les gardes ne le trouvent pas.
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MessageSujet: Re: Les artifices d'un luxe - PV Lupusanghren   Les artifices d'un luxe - PV Lupusanghren EmptyDim 25 Jan 2015 - 22:19

Aussitôt qu’elle eut terminé son verre, Kelle en voulut un deuxième. Mais l’homme était en face d’elle et sa remarque fit sourire la jeune femme. Il devait bien avoir une première fois à tout, pensa-t-elle. Il but son verre de vin. Kelle en profita pour répondre à sa question.

- « Oui, il en existe plusieurs en ville. Il est facile de les repérer, ils ont une devanture particulière. Elle est la plupart du temps verte foncée, et on trouve dans leur vitrine toutes sortes de simples. »

Elle n’eut pas le temps de terminer sa réponse car l’homme semblait pressé et finalement bien peu intéressé par ce qu’elle savait. Elle déposa alors son gobelet où elle put et une fois cela fait, elle sentit dans la paume droite une matière tannée dont l’intérieur était très certainement habitée par de nombreuses pièces. Le visage de Kelle était sans doute surpris, au touché, elle avait l’impression que cela faisait déjà beaucoup. Quelques pièces tintèrent. L’homme la remercia pour le verre de vin et s’en acquitta.

La fille de joie resta au milieu de la pièce, étonnée, portant dans sa main une bourse très pleine. Dame Elise revint vers elle, aussi surprise qu’elle par le départ de l’homme. Elle lui prit la bourse des mains, dénoua les lacets et compta rapidement. En relevant son nez, elle sourit à Kelle.
- « Ton visage fait des ravages ma petite, bien, bien… »
Elle lui fila deux petites pièces de bronze et ferma la bourse.
- « Celle-ci pour ta belle face, ma jolie. Et celle-là pour ma gratitude à avoir autant gagné en si peu de temps ! Nous avons une nouvelle favorite de la maison dans la pièce. »
Dame Elise regarda autour d’elle, saluant les hommes présents. Elle était contente. Elle porta toutefois une main à son cou. Kelle y vit une marque rouge. Elle déposa sur l’épaule de Dame Elise une main, comme pour l’arrêter avant qu’elle ne parte. La femme regarda la main déposée sur son corps puis celle à qui elle appartenait.
- « Cela doit bien arriver de temps en temps. » Elle montra la bourse. « Et rares sont les perdantes ! » Elle s’esclaffa puis partit.

Kelle rejoignit deux filles de joie autour d’un même homme. Elle s’assit sur lui, lui caressant la barbe, passant sa main dans sa nuque. L’homme en question était un habitué. Elle passa par la suite sa main dans sa tignasse poivre et sel, lui caressant le cuir chevelure.
- « Tu as un doigté exquis. » soupira l’homme.
Il venait occasionnellement dans la maison de passe pour que quelques-unes des filles le materne. Certains hommes, comme ce cher monsieur, étaient en quête de plaisirs bien plus anciens que le plaisir charnel. Lui, par exemple, aimait qu’on le berce toute la nuit. Il était d’autant plus agréable d’accueillir ce genre de clients qu’un autre, bien qu’il arrivait que cela soit déconcertant, en particulier quand l’homme se mettait à téter les mamelons comme un enfant. Il existait encore bien d’autres cas indéfinissables. Certains hommes venaient pour raconter leur vie, avoir une oreille attentive ou tout simplement se confesser. Il y avait bien des surprises dans cette maison de passe. D’aucun dirait que ces hommes désespéraient, mais Kelle au contraire assurait que cela guérissait.

D’autres hommes rentrèrent dans la maison. Dame Elise les accueillait avec son plus beau décolleté. Parmi eux, un homme pressé que Kelle reconnut. L’homme qui avait semé la panique plus tôt dans la soirée et qui l’avait ensuite grassement payé pour très peu de choses, semblait dans tous ses états. Enfin, c’est ce qu’elle comprit alors qu’il semblait chercher quelqu’un.
- « Excusez-moi. » dit-elle à l’intention de l’homme sur lequel elle était assise. « Passez une agréable soirée, monsieur. »
Elle eut raison, l’homme la recherchait. Il lui attrapa le bras et la pressa dans une pièce à l’étage. Elle ne montra aucune résistance. Quoiqu’il veuille faire d’elle, il avait déjà payé, et cela fort cher. Dame Elise en le revoyant n’avait absolument rien dit et elle l’avait laissé passer.

La pièce dans lequel ils étaient, était tout juste à gauche de sa chambre. Heureusement pour eux, la chambre était vide. A côté, on entendait des bruits de sommiers et de corps. La maison était loin d’être silencieuse.

Il ne la lâcha pas, pas avant d’avoir regardé par la fenêtre du moins. Il lui expliqua sa situation, dans laquelle Kelle n’avait rien à y faire. Mais elle acquiesça, comprit et lui montra un endroit où s’asseoir et se poser un instant.
- « Je crains que dans un tel état, votre cœur se rompt. Reposez-vous un instant messire, ils ne viendront pas vous chercher ici. »
Elle crut distinguer sur les joues de l’homme et sur ses tempes des plaques d’une couleur grisâtre. Peut-être était-il rongé par une maladie de peau, de l’eczéma sans doute.
Kelle alla s’asseoir , tapotant sur le coffre pour que l’homme la rejoigne.
- « Et quand bien même vous seriez retrouvé, il y a ici de quoi feindre l’ignorance… »
Elle esquissa un sourire, soulignant ses yeux d’un pli de peau marquant la gaieté.
- « Rejoignez-moi messire… Peut-être voulez-vous boire quelque chose ? »
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MessageSujet: Re: Les artifices d'un luxe - PV Lupusanghren   Les artifices d'un luxe - PV Lupusanghren EmptyLun 26 Jan 2015 - 19:05

Le dragonnier soupira lentement avant de se calmer et de relever son regard vers la jeune femme de la maison de passe. Le tintement des pièces de la bourse ne retentissait pas lors des mouvements du corps de celle-ci. Ses pensées se tournèrent vers la dame Elise en pensant que ce devait être elle qui lui avait pris le reste. Dans le doute, Lupusänghren ouvrit doucement ses lèvres en relâchant une rivière de mots afin de poser la question qui lui trottait en tête depuis environ cinq minutes.

- « Où est passée la bourse que je t'avais offert ? C'est cette dame Elise qui te l'a prise, n'est-ce pas ? »

Le magicien s'empressa d'aller la rejoindre à côté d'elle en s'asseyant doucement. Les petites écailles de l'hybride étaient visibles suite à la légère lumière qui brillait dans la pièce. Les plaques grisâtres luisaient légèrement sous la luminosité environnante. Les écailles reflétaient des couleurs d'arc-en-ciel, ce qui lui donnait une teinte magique et ensorcelante. Lupusänghren attrapa lentement le bas d'un verre à l'aide de la poigne de sa main gauche afin de boire une petite gorgée de vin. Ses yeux de reptile se déposèrent sur le reste de la pièce qui était dans l'obscurité. Ses pupilles verticales semblables à celle d'un chat lui permettait de lire à travers l'obscurité et même de se déplacer sans problème en pleine nuit. Les meubles dans la pièce étaient vieux et poussiéreux. Des œuvres d'art couvraient certains murs et ils semblaient étrangement bien conservés.
S'exclamant dans un bruit de salive, il en avait marre de rester à attendre ici.

- « Cela ne te dis pas de partir de cette maison de passe ? Avoir une vie comme ça te plaît? »

Néro accepterais sûrement une jeune fille sous le toit de la tour. Elle habiterais dans la chambre du dragonnier. Une simple paillasse lui servirait afin qu'il puisse dormir. Lupusänghren se demandait comme serait la réaction de la jeune femme en voyant Thorn, son dragon et aussi frère d'âme. Il attendait ainsi la réponse de la jeune femme.
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MessageSujet: Re: Les artifices d'un luxe - PV Lupusanghren   Les artifices d'un luxe - PV Lupusanghren EmptyLun 26 Jan 2015 - 20:06


L’homme qui se tenait devant elle semblait anxieux. Mais cet état changea bien vite lorsqu’il posa enfin ses yeux sur la demoiselle qui s’était assise. Elle vit dans son regard une petite lueur. La pièce avait beau être sombre, la clarté des ruelles éclairait l’embrasure de la fenêtre, dans laquelle l’homme se tenait. Il finit par dire ce qu’il pensait depuis qu’il regardait Kelle. Elle lui répondit tout simplement :

- « Dame Elise est la trésorière et la tenante de cette maison. Tout lui revient, monsieur. »

Elle accentua sur l’adverbe. La maison lui appartenait, les filles et l’argent qu’elles recevaient aussi. Les meubles et les corps dans cette maison étaient ses biens. Chaque chose lui était due. Sa question parut fort étonnante toutefois, peut-être regrettait-il déjà l’argent qu’il avait donné rapidement. Elle sortit de son décolleté les deux pièces que Dame Elise lui avait données et lui remit, une fois qu’il fut assis, dans ses mains.

- « Vous avez beaucoup donné monsieur. Ces pièces étaient certainement de trop dans la bourse. »

Kelle lui sourit puis se releva alors que l’homme se servait du vin. Elle alla chercher dans une armoire un cierge entamé. Elle tâta le terrain avant de trouver des petites allumettes. Puis elle alluma pour éclairer la pièce et déposa le cierge dans un vieux boudoir. Elle ne se retourna pas quand l’homme, qui lui était parfaitement inconnu, lui demanda ce qu’elle pouvait bien trouver de charmant dans cette maison de passe. La question lui parut étrange, puis déconcertante. C’était la maison dans laquelle elle avait toujours vécu. Elle ne voyait pas sa vie autrement.

- « Partir, monsieur ? »

Elle répéta ses phrases pour souligner l'impensable.

- « Je vis ici. »

Elle regarda tout autour d’elle. Certes, ce n’était certainement pas très luxueux pour ce monsieur, peut-être avait-il connu mieux. Kelle n’arrivait pas à s’imaginer un meilleur endroit. Un meilleur lit. De meilleures amies.
La charmante femme finit par quitter la coiffeuse et alla rejoindre l’homme en le regardant. Elle avait dans sa main un boudoir qu’elle déposa sur le chevet. Enfin, Kelle s’installa près de l’homme. Elle n’avait pas remarqué plus tôt que le regard de celui-ci était semblable à un félin. Des pupilles ovales cerclées d’une couleur mordorée, cela l’intriguait doucement. Mais la vie des clients ne la regardait pas, ou du moins, elle essayait de s’en persuader.

- « La vie est une catin. » Cette expression lui rendit son sourire. « On ne peut pas avoir ce que l’on désire vraiment à moins quand on en paie le prix. »

Elle leva une main doucereuse sur la tempe de l’homme pour glisser jusqu’à sa joue qu’elle caressa du bout des doigts. Il lui paraissait tout d’un coup plus jeune que ce qu’elle avait imaginé. Ses doigts effleurèrent la peau grisâtre. Kelle remarqua brièvement que cette partie était plus dure que la peau normalement constituée juste à côté. Elle se releva, surplombant ainsi l’homme. La tête de celui-ci était au niveau de sa poitrine. Ses mains allèrent chercher les siennes, qu’elle déposa sur ses courbes au niveau des hanches.
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MessageSujet: Re: Les artifices d'un luxe - PV Lupusanghren   Les artifices d'un luxe - PV Lupusanghren EmptyLun 26 Jan 2015 - 20:35

La jeune fille n'avait jamais envisager l'idée de partir de la maison de passe. D'envisager une vraie vie. Une existence faites d'aventures et de rencontres, mais surtout de périples et de combats. C'est de ça que se résumait la vie de Lupusänghren. Une existence faite d'affrontements constants et d'entraînements purs et dures. L'idée de vivre une vie comme la sienne l'importunait. Lui qui détestait simplement de recevoir des ordres de ses professeurs, alors vivre sous des règles n'était même pas imaginable. Un soupire rauque le secoua lorsqu'il entendit que la bourse qu'il venait de lui offrir était allée dans les poches de la maîtresse de l'établissement. Le dragonnier sera lentement ses poings en maudissant cette demeure et tous ces brigands qui venaient prendre du plaisir ici. Lorsqu'il sentit la présence des pièces dans le creux de sa main, ses yeux eurent une teinte à la fois de surprise mais aussi d'inquiétude. Pourquoi lui redonnait-elle ses pièces? Lupusänghren lui les avait offertes. Cet argent lui appartenait. Et aussi tout le reste de la bourse.  Cette dame Elise était une véritable voleuse. Une escroc de la pire des façons. Exploiter des demoiselles de part leur charme et leur étreinte charnel puis prendre quasiment toute l'argent gagnée ? Son sens de la justice était à son apogée.

Le magicien s'empressa de redonner les deux pièces faites de bronze en empoignant la main gauche de la jeune femme de la sienne. Elle pût sentir la douceur de ses écailles, elles étaient retranchées sur sa peau et ceci empêchait qu'il puisse lui trancher la peau en la touchant.

Vous avez beaucoup donné monsieur. Ces pièces étaient certainement de trop dans la bourse.

Lupusänghren n'avait pas encore réaliser à quel point la vie de Kelle était triste et maraude. Des jours sans péripéties et sans palpitations. Une idée germa doucement dans l'esprit de l'homme-dragon et il se tourna lentement vers la jeune femme. Il fallait qu'il lui montre l'étendue de ce monde. Elle ne pouvais pas rester emprisonnée ici en attendant que le temps passe. Le dragonnier devais lui montrer la beauté du monde et l'effet d'être libre. Faire ce que l'on veut quand on le veut. Et non pas obéir bêtement à des ordres sans pouvoir protester et se rebeller. Le jeune homme eut un sourire réconfortant avant de prendre tendrement la parole.

Laisses-moi seulement te montrer la beauté du monde. Seulement une heure pour que je te montre ce que cela fait d'être libre et de pouvoir faire tout ce que tu souhaites sans être soumis à un règlement.

Ce n'était pas une question de beauté de l'endroit ni une question de luxe. Lupusänghren n'avait jamais vraiment vécu dans un univers luxueux. Destiné à devenir un puissant guerrier et de réduire à néant ses ennemis, penser à son bonheur ne se faisait que rarement. L'entraînement et le combat passaient toujours en premier, au-delà des simples plaisirs de la vie. Rien n'est mieux que la tension d'un combat et la sensation de battre un adversaire plus fort que soi. La voie du guerrier est la meilleure chose qu'il peut espérer pour son bonheur. Son regard reptilien se planta dans celui de la jeune femme aux formes bien dessinées.

La vie est une catin.

Le magicien ne dit rien en se contentant d'écouter les paroles de la jeune femme.

On ne peut pas avoir ce que l’on désire vraiment à part quand on en paie le prix.

Elle tenta de me changer les idées en me proposant de toucher les courbes de son corps. Le dragonnier se retira délicatement de l'empreinte des mains de la jeune femme et la fit s'asseoir d'une manière incroyablement douce. Le dragon posa lentement ses doigts écailleux sur la joue droite de la jeune femme, entre-ouvrant lentement ses lèvres.

Je sais que tu brûles d'envie de partir d'ici.

Lupusänghren se mit à siffler dans un son aigu. Une gigantesque ombre apparût au niveau de la fenêtre, tandis que la tête de Thorn dépassait depuis la fenêtre de la pièce. Le dragon souffla lentement en dégageant un nuage de fumée depuis ses narines. Le dragonnier se leva lentement en allant caresser le dragon, observant la réaction de la jeune femme.


Dernière édition par Lupusänghren Dovah le Mar 3 Fév 2015 - 16:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les artifices d'un luxe - PV Lupusanghren   Les artifices d'un luxe - PV Lupusanghren EmptyMar 27 Jan 2015 - 0:04

Il ne céda pas, il ne voulait rien savoir. Et bien soit, pensa Kelle, il avait parfaitement le droit de rester là sans rien faire, la jeune prostitué ne pouvait en rien forcer ses clients si eux-mêmes n'en voulait rien. Il lui apparut un sourire, un peu plus édenté que les derniers. Les dents de cet homme étaient tout comme sa peau, incroyablement différentes. Il arrivait que certains clients se distinguent des autres, après tout personne n’est pareil. Un jour, l’un de ses clients l’avaient même mordu jusqu’au sang, pour son plaisir, et elle n’en était pas morte. Peut-être que ce monsieur-ci était de la même origine que ce dernier, avec des dents bien pointues. Elle frissonna, car s’imaginer se faire mordre était très loin d’être agréable.

Il ne la quitta pas pour autant, l’invitant à s’asseoir de nouveau, calmement, en lui rendant les pièces qu’elle lui avait données plus tôt. Elle finit par ne plus être trop surprise, Kelle s’y attendait en quelques sortes. Il continua dans sa lancée, lui promettant de lui faire voir le monde. Il sous-entendait certainement par là qu’elle méritait mieux, que cet endroit était un taudis, mais en quoi ? Qu’est-ce que l’homme pouvait bien reprocher à cet endroit et à Kelle ? Ne voulait-il pas simplement profiter, tant qu’il le pouvait ? Il semblait que non. L’homme déterminé dans sa nouvelle quête, lui prit les mains. L’eczéma au niveau des tempes et des joues du « client », si elle pouvait l’appeler comme ça, se répétait au niveau des mains. La sensation au toucher n’était pas désagréable, mais elle ne valait pas mieux que le contact de la peau, douce et chaude, contre une autre.

Une heure ? Il voulait la faire sortir, et bien soit. Il le pouvait, il était en droit de profiter de ce temps avec elle, si il ne voulait pas la passer au lit. Dame Elise n’en dirait rien de toute façon, l’homme avait bien payé. Une heure, deux heures, qu’importe, du moment que Kelle revenait après.

- «  Je vous suivrais,  dit-elle, pendant une heure, mais je crains que le tour de la ville soit un peu plus long que ça… Et à cette heure-là… Il ne fait pas bon de traîner dans les ruelles. Mais d’accord. »

Il était toujours troublant d’être fixé avec une telle force sans détours. Kelle n’avait pas l’habitude. Elle en profita pour jeter un œil à la fenêtre, puis revenir à lui. Ses bras se croisèrent contre sa poitrine, sa tenue était inappropriée au froid de la nuit.
Il déposa sur sa joue une main, comme elle l’avait fait avec lui quelques instants avant, et jura sur le feu que Kelle voulait être ailleurs. Peut-être avait-il raison, Dame Elise n’était pas la personne la plus agréable au monde et bien que la compagnie de l’homme était loin d’être répugnante, elle eut un sérieux doute. Il ne la connaissait pas, il ne pouvait pas vraiment savoir ce qu’elle désirait le plus. Partir était une idée agréable, mais où ? Jusqu’à quand ? Sa phrase affirmait qu’elle voulait quitter cet endroit, bien que l’homme ne l’eut pas clairement dit. En tout cas, c’est ce que Kelle s’imagina. Non, si elle devait partir définitivement, ce ne serait pas maintenant. Quand ? La question n’était sans doute pas posée au bon moment. L’homme siffla brusquement.

Les ténèbres s’étalèrent d’un seul coup dans la pièce. La flamme de la bougie s’éteignit, laissant Kelle et le monsieur dans une salle sombre. Elle regarda par la fenêtre, un nuage devait couvrir le ciel. Mais quand elle vit ce fameux « nuage » rentrer sa tête par la fenêtre, elle se leva rapidement. Un énorme reptile répondait à son maître, qui lui était juste en face d’elle. Il vint caresser l’être d’écailles comme si l’animal était parfaitement inoffensif, comme un chien. Kelle était tétanisée, elle ne savait pas ce qu’elle avait en face d’elle, ni qui. Il voulait peut-être la donner à manger à sa chose, sans doute qu’il n’avait aucunement l’intention de se promener avec elle.

L’idée d’être dévorée lui fut si intense que la peur fit déraper son cœur. Elle fit deux pas en arrière, le regard effrayé, avant de s’étaler contre le sommier du lit, fesses à terre, prise dans un malaise. Ses doigts se cramponnèrent fébrilement au drap.

- « Pitié… Ne me mangez pas… »

Elle en profita pour glisser une main dans sa botte, tâtant sa cheville pour trouver un objet métallisé et froid. Si d'aventures on pensait que Kelle était une femme faible, ils avaient sans doute raison. Mais cette femme avait déjà survécu à des hommes violents et si cet homme voulait la donner à manger, ou pire, la manger, elle se défendrait dents et ongles. Elle garda sa main posée dans sa botte, sans sortir l'objet qu'elle cachait précieusement.


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MessageSujet: Re: Les artifices d'un luxe - PV Lupusanghren   Les artifices d'un luxe - PV Lupusanghren EmptyMer 28 Jan 2015 - 20:18

La soudaine détresse de la jeune femme le surpris. Il ne pensait pas qu'elle aurait autant peur à la vue de son dragon du nom de Thorn. Les grands yeux rouges de l'énorme reptile luisaient à travers l'obscurité de la fenêtre. L'ombre du dragonnier apparut doucement dans celle de la jolie femme tandis qu'il laissait tomber toutes ses armes contre le plancher glacé. Lupusänghren siffla vers son dragon et celui-ci s'envola immédiatement sans laisser une trace.
La voix douce du jeune homme se fit murmurer.

Personne ne mangera personne, d'accord ?

Ses mains étaient vides et son corps était dépourvu d'armes. S'approchant lentement de Kelle, il déposa ses mains derrière son front pour montrer qu'il ne lui voulais rien d'agressif. Elle était totalement tétanisée et hors d'elle-même. Si normalement il inspirait peur et violence à ses adversaires, il ne voulais inspirer à la jeune femme que du bonheur. Étant armé seulement de ses propres pouvoirs personnels et de son corps semblable à celui d'un dragon, il est vrai qu'il était toujours aussi dangereux et mortel. Mais il n'utiliserait pas sa puissance contre la jeune femme pour tenter de la blesser. Jamais il ne se le permettrais.

Silence de mort.  Seul un vent faible frappant la poussière de ses tempêtes démontrais quelque chose de vivant. Aucuns des deux êtres n'avait bouger depuis le moment de peur de Kelle. Elle semblait tout de même moins tétanisée qu'au début mais il ne fallait absolument pas la brusquer une nouvelle fois. La douce rafale de vent fit lever la longue chevelure grise de l'étranger. Sa toge volait au vent en laissant apparaître des parties de son corps écailleuse. De grosses plaques grises recouvraient les jambes de l'hybride. Ceci était une protection bien satisfaisante face à l'impact de lames où de flèches. Lupusänghren espérait qu'elle se calme et qu'elle essaye de comprendre les intentions du jeune homme.
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