''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Une route sinueuse, des Lames aiguisées. [PV Gareth]

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Alvin Lodrok

Le Marche-Vent

________________

Alvin Lodrok
________________


Race : Humain des contrées de l'Ouest
Classe : Chevalier
Métier : Banneret de Gareth Valmort
Croyances : Seulement quelques superstitions
Groupe : Les Lames Errantes

Âge : 29 ans

Messages : 42


Une route sinueuse, des Lames aiguisées. [PV Gareth] _
MessageSujet: Une route sinueuse, des Lames aiguisées. [PV Gareth]   Une route sinueuse, des Lames aiguisées. [PV Gareth] EmptyMar 24 Mai 2016 - 16:26

Tumultueux, le vent sifflait sur les hautes falaises des côtes de l'Est. Debout, j'observais en silence la mer déchaînée qui s'écrasait contre la roche, laissant ce vent capricieux balayer mon visage. L'air frais me faisait du bien, m'apaisait, tandis que je laissais quelques longues minutes s'écouler. Ouvrant finalement les yeux en entendant quelques cris en contrebas, je replaçais mon heaume et me retournais finalement, quittant ce paysage splendide pour me diriger vers le campements des Lames Errantes.

On avait mandé nos services il y a de ça plusieurs lunes, un petit village près des falaises des côtes de l'Est. La mission n'était pas très passionnante, mais elle payait plutôt bien. Le contrat était en soit assez simple, nous devions assurer la sécurité d'un convoi se dirigeant vers Béolan, la cité des mages. Comme à l'accoutumée, nous ignorions le contenu exact de ce dit convoi, excepté qu'il ne contenait aucune relique magique dangereuse. Et comme à chaque fois, nous avions dû frapper du poing avec notre contractant pour en être certain. Marchant d'un pas détendu, je rejoignais finalement le campement, observant mes compagnons se lever peu à peu, préparant leurs affaires et éteignant les brasiers qui les avaient tenus réchauffer durant cette nuit. Les vents qui frappaient les falaises étaient incroyablement frais et violent, même pour quelqu'un appréciant généralement la brise nocturne comme moi. Cependant, la nuit n'avait pas été complètement désagréable non plus. Au moins, aucune bête sauvage n'était venue rôder près de notre position et visiblement, aucun bandit ne s'était tenu informé du départ de la cargaison. Comme d'habitude, j'étais parmi les premiers debout. Et comme à chaque fois, je m'étais éloigné un peu afin de méditer en silence. Certains parmi nous y voyait un signe de profonde dépression et je le savais, mais il n'en était rien. A vrai dire, il s'agissait plus de nostalgie, et de prières adressées au néant. Un devoir de mémoire envers nos compagnons ayant quitté ce monde, et envers Elyse.  

Me dirigeant vers la forge de fortune que nous avions dressé, je sortais "Lame-Tempête" afin de m'assurer que la lame ne s'était en rien émoussée ou n'avait pas subi de dommages quelconques. Une fois rassuré sur ce sujet, je me dirigeais vers ma tente et commençais à la défaire, après avoir récupéré mes affaires. Il n'y avait pas l'ensemble de notre compagnie, Laune' et les autres se trouvant encore du côté de Venill. Le contrat qu'ils avaient reçu là bas était sûrement plus palpitant que le notre, mais je ne regrettais en rien d'avoir choisi de participer à ce dernier. Voir la mer et l'air frais me changeait un peu, j'étais rentré il y a quelques temps de la tombe de ma dulcinée, et voir du pays me faisait le plus grand bien. Finalement, après avoir achevé de préparer mon départ, je retrouvais ma monture et grimpais dessus, me dirigeant par la suite vers la position de Gareth. Ce dernier se trouvait près de notre cargaison, ce qui ne m'étonnait pas vraiment. Après tout, c'était là ce qui justifiait notre paie, donc autant être au plus près de cette dernière. Les temps étaient durs, et chaotiques, c'était également pour ça que nous avions accepté cette simple mission. Il n'y a pas de petites économies, et assurer un salaire régulier nous permettrait probablement d'engager de nouveaux compagnons à l'avenir.

Me retournant une fois au niveau de mon ami, j'observais le campement qui était maintenant éveillé et préparait à son tour notre départ imminent. Nous n'avions pour le moment encore qu'un jour de route depuis le début de notre contrat, et les esprits étaient encore un peu embrumés par notre arrêt au village, et ses tavernes ayant permis quelques "festivités" aux plus audacieux d'entre nous. Pour ma part, je m'étais simplement contenté de boire quelques cervoises en discutant avec quelques uns de nos compagnons, et avec le tavernier, afin de m'assurer qu'aucune rumeur concernant des monstres ou fous furieux n'avait été entendue dans les environs. Visiblement, et d'après cet informateur de choix, les seules rumeurs qui circulaient étaient celles sur Mathilda, la fille du boucher qui aimait copuler avec les étrangers. Rumeur qui fit sourire à la fois le tavernier et ma personne, la fameuse rousse se trouvant à l'étage avec au moins quatre d'entre nous.

Quittant cette pensée amusante avec un sourire masqué par mon heaume, je montrais le chemin sinueux qui quittait le haut des falaises et se dirigeait vers les contrebas abruptes au capitaine de la compagnie.


- Ce chemin mène normalement à la route principale menant à Brokna, un village de marins possédant un port assez influent. Ce dernier se trouve à deux ou trois jours de routes, enfin, si nos compagnons ne flemmardent pas.

Ricanant doucement en imaginant déjà les râles des plus amoureux des grasses matinées, j’enchaînais sur un ton plus neutre.

- Les vents repoussent les nuages pour le moment, mais il y aura certainement un peu de pluie dans la soirée, cela risque de nous ralentir un peu. Soyons contents cependant, du haut des falaises, je n'ai repéré que deux ou trois endroits pouvant susciter une embuscade.
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Gareth Valmort

Le marche-abysse

________________

Gareth Valmort
________________


Race : Humain
Classe : Lame noire
Métier : Mercenaire
Croyances : Nihiliste
Groupe : Les lames errantes

Âge : 29 ans

Messages : 39

Fiche de Personnage : L'histoire d'une enfance brisée.


Une route sinueuse, des Lames aiguisées. [PV Gareth] _
MessageSujet: Re: Une route sinueuse, des Lames aiguisées. [PV Gareth]   Une route sinueuse, des Lames aiguisées. [PV Gareth] EmptyVen 19 Aoû 2016 - 14:36

Cette mission promettait d'être d'un ennui mortel. Et ce simple songe faisait grimacer d'irritation Gareth. Pas de batailles, de combats, pas même une petite escarmouche si tout se passait comme prévu. Le mercenaire imaginait déjà comment Sanglot allait lacérer son esprit tout le long du voyage, incapable de supporter une semaine complète sans sentir le moindre filet de sang couler sur l'acier noir de sa lame. Les nuits allaient être longues. Mais tout n'était pas mauvais.
Le chef des lames errantes était de nouveau parmi les siens. Son vieil ami Alvin chevauchait à ses cotés et ses bruyants suiveurs échangeaient blagues et insultes tout autour d'eux. Le Marche-Abysse ne s'était jamais considéré comme un animal social, la compagnie des autres humains ayant depuis toujours tendance à l'agacer. Mais avec les lames, c'était différent. Ils étaient ses frères d'armes, ses camarades depuis toujours. Et leur présence aidait son esprit à rester ancré à la réalité, loin des songes délirants de Sanglot.
Les paroles d'Alvin le tirèrent de ses pensées.
"-Vous avez entendu le Marche-Vent?! Allez un peu de nerfs !"
Un grand type en armure de plate passa devant eux en grognant, un énorme fourreau vide dans le dos.
"-Ouai, du nerf. Et celui qui a planqué mon épée est prié de me la ramener tout de suite si il ne veux pas mon pied au cul !"
Gareth secoua la tête et entreprit d'enfiler son heaume.
"-Tu sais, je ne crois pas que notre troupe puisse attirer beaucoup de bandits. Si j'étais un pillard embusqué derrière des rochers avec ma petite bande, j'ordonnerais un repli rapide rien qu'en apercevant la tête du convoi."
Le Marche-Abysse finit de recouvrir les attaches usées de son menton sous une masse de tissu bleu, puis s'assura de la stabilité de son casque en frappant d'un coup sec sur le haut de ce dernier. Satisfait, il s'installa d'un bond à l'avant de la charrette du convoi, bousculant par la même occasion son cocher, et posa Sanglot à ses pieds.
"-Je vous laisse encore cinq minutes, après je pars sans vous pour récolter la prime !"

Une nouvelle vague, plus énorme encore que les précédentes, vint se briser contre les rochers en contrebas. Des milliers de petites gouttelettes salées se jetèrent aussitôt sur le chemin sinueux que le groupe empruntait, trempant les moins chanceux, éclaboussant simplement les autres. Gareth jura en protégeant le bout de papier qu'il était occupé à lire à l'aide de sa cape, déjà ruisselante. Le cocher essuya son front d'un revers de poignet humide, ce qui ne fit qu'empirer son état.
"-Foutu coin." Grommela-t-il. "Je préférerais encore me balader dans la jungle."
Gareth scruta l'auteur de ces paroles d'un œil critique. C'était un petit homme presque chauve, guère plus grand qu'un enfant mais bien plus épais. Les trois quarts de son visage étaient dévorés par une épaisse couche de barbe poivre-et-sel plutôt sale et tellement peu soignée qu'on pouvait se demander avec raison si il ne s'était pas simplement collé des poils de loups sur le visage.
"-Si nous étions dans la jungle plutôt qu'ici, nous aurions déjà dû changer deux fois les roues de la charrette, mon vieux.
-Mmmh."
Constatant que le pilote ne désirait aucunement entamer une discussion sur ce sujet, Gareth reprit sa lecture en faisant fit des secousses. Après une longue minutes de silence, le mercenaire éclata de rire, attirant par la même occasion l'attention de la majorité des soldats encadrant le convoi.
"-Le salopard ! Le sale petit salopard !" Jura-t-il en pouffant un peu plus.
Jonah, le grand type en armure de plates qui avait précédemment perdu son épée, s'approcha un peu.
"-Quoi, toi aussi ton père a vendu ta mère contre une jument ?
-Non, mais j'aurais préféré !" Continua le Marche-Abysse en dressant le bout de papier au-dessus de lui. "Ecoutez-moi ça : Ce vieux bâtard de Laune nous écrit depuis Venill pour nous dire qu'ils se font des montagnes d'or et de cadavres pour le compte de la rébellion ! Mais c'est pas tout ! Il "croit" avoir capturé l'un des fils prodigues des Von Arvenec ! Tu entends ça Alvin? Laune "croit" avoir capturé l'un des plus gros fils de bourgeois du royaume ! Et pendant ce temps, on escorte un charriot en buvant de l'eau salée à chaque coups de vents."
Les plus près rirent à leurs tours. Jonah partit dans un long monologue bourré d'injures sur la chance "de ce vieux salopard de Laune" tandis que les plus éloignés, qui n'avaient rien entendu à cause du vent et des vagues, demandaient des explications avec véhémence.
D'aussi loin que Gareth pouvait voir, seul le conducteur du chariot gardait sa mine renfrognée. Le mercenaire l'observa du coin de l'œil en réajustant le bandeau de tissu bleu qui entourait son heaume et son visage. Les yeux du petit homme brillait d'une lueur étrange, à mi-chemin entre l'excitation et la colère.
Ah. C'était donc ça qui le rendait de si mauvaise compagnie. La peur. Comme souvent, les cul-terreux ne savaient que peu de chose sur le travail de mercenaire. Les ainés des villages croyaient ce qu'on leur racontait, et ajustaient ensuite les récits précédemment entendus pour les rendre bien plus terrifiants. Juste histoire de faire en sorte que la jeunesse ne déserte pas les champs pour tenter la chance en rejoignant les rangs d'une des nombreuses troupes. La plupart du temps, ça marchait. Le marche-abysse se rappelait de la demi-douzaine de racontars que les putains et les patrons de bars lui avaient rapportés. On disait qu'au premier sang versé par sa lame, le mercenaire échangeait son âme contre un peu d'or. Qu'ils étaient tous d'anciens pillards, des tueurs sanguinaires, cruels et avides.
Il sourit. Jusque là, ça ressemblait beaucoup à la description de n'importe quel homme d'arme.
Là où ça se corsait, c'était dans les coins les plus reculés. Dans les hameaux planqués au fond des bois. Dans les tavernes plantées en plein milieu des plateaux de lunes. Moins il y avait de civilisation aux alentours, plus il y avait de légendes. Là-bas, les mercenaires n'étaient même plus considérés comme des êtres humains. Ils étaient le mal à l'état pur. Si près de leur sou qu'ils dévoraient les corps des vaincus, pour ne pas avoir à se payer quelque chose à manger. Le soir, ils se livraient à des rituels obscènes, à base de viols, de sacrifices et de nécrophilie. Le jour, ils dormaient. Car nuls n'avaient jamais besoin de torches pour marcher dans les ténèbres.
Gareth comprenait cette haine. Et l'acceptait. Les culs-terreux restaient les cibles de prédilection des troupes de mercenaires en devenir. Ils se défendaient pas ou mal et leurs filles se débattaient bien plus qu'une guerrière résignée où une dévote prêtresse. Ca excitait la bleusaille et aiguisait leur cruauté. Rien d'étonnant à ce que les survivants se vengent en affabulant sur l'identité de ceux qui avaient prit leurs proches.
Cependant, ici-bas, sur ce chariot, le simple fait d'avoir un conducteur à deux doigts de la crise cardiaque pouvait aisément compliquer les choses. Il attira son attention en lui tapant sur l'épaule.
"-Tu ne caches pas bien ta peur."
L'autre souffla quelque chose dans sa barbe sans se tourner vers son interlocuteur. Chose qui ne surprit pas vraiment ce dernier.
"-Dis-moi, qu'est-ce qu'on t'a dit...Sur les miens?"
Court silence. La charrette passa sur un énorme nid de poule et fut secouée pendant plusieurs douloureuses secondes.
"-On m'en a dit suffisamment." Finit par dire le barbu. "Et tu te trompes, jeune coq. Je n'ai pas peur de vous. Je n'ai que du mépris."
Gareth pouffa.
"-Ah bon. Parce que nous vendons nos âmes en échange d'argent et d'or?
-Parce que vous prenez celle des autres, plutôt.
-Heureusement que cela nous arrive de protéger, aussi, parfois, n'est-ce pas?"
Nouveau silence. Alvin, légèrement en tête, stoppa sa monture et leva le poing. Aussitôt, tout le convoi s'arrêta dans un brouhaha insupportable. Une fois la charrette totalement immobilisée, Gareth descendit de cette dernière pour rejoindre son banneret, qui fixait quelque chose, ou quelqu'un, au prochain tournant. Il pesta en découvrant ce qui avait justifié cet arrêt soudain :
Un éboulement. Une trentaine de rocher cassé, surmonté d'un peu de sable et de terre, trempés, entravaient la route. Gareth scruta aussitôt les hauteurs, à la recherche d'un potentiel observateur, de quelques archers embusqués. Mais il ne découvrit que des nuages.
"-Bon, c'est l'heure de bosser les gars ! Virez-moi ça de là, qu'on puisse continuer..."
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Alvin Lodrok

Le Marche-Vent

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Alvin Lodrok
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Race : Humain des contrées de l'Ouest
Classe : Chevalier
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Une route sinueuse, des Lames aiguisées. [PV Gareth] _
MessageSujet: Re: Une route sinueuse, des Lames aiguisées. [PV Gareth]   Une route sinueuse, des Lames aiguisées. [PV Gareth] EmptyDim 28 Aoû 2016 - 21:54

Alors que les gars de la compagnie commençaient à travailler pour enlever la roche, je me tournais vers Gareth et soupirait longuement.

- Un glissement de terrain sans doute. La pluie fait des ravages avec l'air marin. Si l'action est aussi vive jusqu'à la fin de notre contrat, je pense que mon armure sera passée d'argent à bronze à cause de la rouille..

Je n'étais pas homme à aimer prendre la vie, mais il fallait reconnaître que jusqu'à lors, notre expédition n'avait pas été très vivace. Je ne m'en plaignais pas trop cependant, après tout, cela permettrait à nos recrues de se familiariser avec la compagnie sans risquer de mourir sur le champ. Je repensais à ce qu'avait dit le capitaine des lames, et lui demandais de me transmettre les écrits de mon frère d'armes. Si Laune disait vrai, nous pourrions obtenir des terres assez facilement, Gareth pourrait même devenir un noble. Je ricanais à cette ironie, j'avais quitté le système féodale en acceptant de devenir le banneret du marche-abysse et l'un des capitaines des lames, pour, au final, peut-être redevenir le banneret d'un seigneur, ou d'un comte, tout du moins.

- Si le glaçon dit vrai Gareth, la compagnie pourrait vite devenir une armée à louer, et gagner en puissance et notoriété. Tu t'imagines à la tête d'une armée tout entière, en tant que Comte suivi par tes bannerets?

Je ricanais dans mon armure, cette chose finirait sûrement par arriver un jour, si nous ne mourrons pas au combat comme la plupart de nos frères tombés d'ici là.

- Enfin. Pour ma part ça ne changera pas grand chose, je te suivrais quoi qu'il advienne mon ami. Dans la richesse comme dans la pauvreté.

Je mettais ensuite fin à la conversation, m'avançant pour reprendre la route alors que les gars avaient achevé de nous ouvrir la voie. Je croisais Hotvar, qui grognait sur l'un des nouveaux, trop lent à ranger son matériel sur sa monture. Le roux arborait un air particulièrement dur, comme un père disputant son fils. Je m'approchais de lui en sifflant pour attirer son attention.

- Ce crétin est encore plus lent que feu ma mère, et pourtant avec sa patte boiteuse la mégère n'allait pas très vite!
- Ne soit pas si dur, il met de la bonne volonté au moins.
- Ah! Mes couilles mettent plus de volonté lorsque je me baigne dans les eaux froides mon ami!

Un rire rauque s'échappa de sa gorge alors que le roux montait sur son cheval, et qu'il reprenait la route à mes côtés, légèrement en tête du convoi.

- Au fait Alvin, j'ai jamais pu te demander mais.. C'est comment les terres de l'Ouest?
- Hum... C'est assez similaire à ici. Peut-être un peu plus chaud. En revanche, la magie y est moins présente, les gens là bas sont plus... Terre à terre.
- Pfwah! Il crachat par terre. Foutus mages! J'te le dis mon gars, autant vous les capitaines vous en usez, mais vous restez des guerriers! Je respectes votre façon de combattre, mais c'est ces fiottes qui lancent leurs boules de feu sur not' face comme s'ils lançaient leur herpes? Nan, ça c'est moche!

Je souriais à sa remarque, et sa façon de parler. Lorsque je venais de rejoindre les Lames, il y a quelques années, je me souvenais des blocages que je rencontrais la première fois que je parlais avec mes frères d'armes actuels. J'avais à l'époque fait une transition brutale de la noblesse à un milieu plus familier. Mais, pour être tout à fait honnête, je ne regrettais absolument pas d'avoir rejoint les Lames. Ils étaient ma famille, et leurs familiarités étaient devenus une coutume à laquelle je m'étais habitué.
Hotvar continua un petit moment la route à mes côtés, avant qu'un des membres plus jeunes ne fasse une remarque humoristique sur la relation qu'il avait entretenu avec la mère boiteuse d'Hotvar. Le guerrier grogna et s'en alla rejoindre le reste des lames, déclenchant des grognements puis des rires au sein de mes compagnons. La route continua ainsi toute l'après-midi, aucun événement majeur outre la forte pluie ne perturbant notre aventure.

Ce fut le coucher de soleil qui déclencha enfin un peu d'action. Alors que nous commencions à former le camp, un cor de guerre résonna au loin. Levant la tête entre deux manœuvres pour fixer les cordages de ma tente, j'observais l'origine du bruit. On aurait dit qu'il s'agissait de bandits, leur formation était cependant trop serrée et ordonnée pour qu'il s'agisse d'une petite bande amatrice de petit vols et pillages. Sprintant jusque la position de Gareth, je pointais du doigt la colline nous surplombant, sur l'est.


- Et bien il semble que notre troupe n’effraie pas encore tous les bandits du coin mon ami.

La petite ville que nous devions rejoindre était encore à un jour de route, si l'on prenait en compte la vitesse lente du convoi, donc il ne pouvait s'agir de gardes envoyés en repérage, même si cela aurait été fort étrange. Dégainant ma lame, j'attendais de voir ce qu'il allait se passer. Grande fut ma surprise lorsque je vis ce qui ressemblait à un messager descendre vers nous. Arrivant au camp, ce dernier montra patte blanche et pu arriver jusqu'à Gareth et moi-même.
Le type était assez petit, râblé, et une cicatrice parcourait son front. Ce qui attira mon attention cependant, c'est le symbole qui marquait son tabard. Un soleil bleuté cintré d'une couronne d'épines. Ainsi, ce n'était pas quelques brigands stupides, mais l'un des clans militaires affiliés au Pays qui venait nous rendre visite. Intrigué, je rengainais mon arme et fixait quelques instants mon ami avant de prendre la parole.


- Bonsoir messager. Que vient faire le soleil d'épine aussi loin de la ville qu'il est censé protéger?

Le messager me lança un regard froid, comme si le fait que je m'adresse à lui le dérange. Encore un imbécile jouant la carte du "je ne parlerais qu'à votre chef"... Un sourire sadique se dessinna sur mon visage, Gareth n'avait encore rien dit. Attendant quelques secondes, le messager se décida enfin à parler, frustré du silence que le "chef" lui donnait.

- Messires, nous sommes ici pour assurer la suite de l'escorte. Malgré votre capacité certaine, notre chef a décidé, sous mandat, de prendre le relais et laisser le pays lui même gérer cette simple escorte. Vous pouvez à présent quitter cet endroit en laissant sur place la marchandise.

Un rire froid s'échappa de ma gorge. De tous les mensonges que l'on nous avait sorti, il était plus que certain que celui-ci était le meilleur! Les lames avaient une réputation de grands guerriers, mais, surtout, qu'ils assuraient leur contrat du début jusqu'à la remise de la récompense. Inutile de préciser qu'il s'agissait là d'une arnaque de la part d'un clan voulant s'attirer sur lui la notoriété qui nous était due. C'était peut-être même eux qui avaient provoqué le glissement de terrain pour mesurer nos effectifs.
M'avançant un peu plus près du messager, je pris la parole avant Gareth.


- Et si nous refusons? Que ferez-vous?

Ma remarque ne lui plaisait pas, ça se lisait sur son visage, mais peu m'importait à vrai dire.

- Si vous n'acceptez pas nos termes, nous viendrons saisir la marchandise demain matin, de force s'il le faut. Nous sommes plus nombreux que vous et nous n'hésiterons pas à vous écarter de notre route s'il le faut. Vous avez donc toute cette nuit pour vous décider. Hissez un drapeau blanc demain si vous acceptez nos termes, ou un rouge si vous le refusez.

Un long soupir s'échappa de ma carcasse fatiguée alors que le messager faisait volte-face, il était évident qu'ils tenteraient de nous attaquer cette nuit, ou tout du moins qu'ils tenteraient de tuer Gareth et moi dans la nuit. Fixant mon ami, j'attendais une réaction de sa part, ce ne serait pas la première fois de notre histoire que nous nous retrouverions face à des chiffres défavorables.
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Gareth Valmort

Le marche-abysse

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Gareth Valmort
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Race : Humain
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Fiche de Personnage : L'histoire d'une enfance brisée.


Une route sinueuse, des Lames aiguisées. [PV Gareth] _
MessageSujet: Re: Une route sinueuse, des Lames aiguisées. [PV Gareth]   Une route sinueuse, des Lames aiguisées. [PV Gareth] EmptyDim 16 Avr 2017 - 12:19

"-Ils vont attaquer dans la nuit."
Gareth haussa les épaules en rapprochant ses mains du timide feu qu'ils avaient réussi à faire naître, malgré l'humidité ambiante.
"-C'est bien de signaler l'évidence parfois Jonah, tu as raison de nous le rappeler..."
Jonah ne releva pas la pique, trop habitué. A la place, il partit vérifier l'intégrité du convoi, non sans grommeler quelques inintelligibles paroles.
Après le départ de l'antipathique messager, les lames avaient eu un peu de mal à se contenter de monter le camp. Gareth avait empêché l'archer Sylvian de loger une flèche dans le dos du trouble-fête tandis qu'Alvin s'était placé dans la ligne de mire de l'énorme arbalète d'Ilid. Ensuite, durant dix bonnes minutes, les plus mesurés avaient raisonnés les têtes brûlés avec assez de succès pour que ces derniers décident de ne pas charger tout de suite. Pour l'heure, si les envies de meurtres étaient globalement parties, le groupe avait toujours du mal à se concentrer sur le bivouac. La plupart des tentes n'étaient pas encore installés et beaucoup restaient à fixer l'horizon, en direction, bien entendu, de la dernière position connue du messager.
Pour sa part, Gareth se séchait au coin du feu, les yeux rivés sur l'homme chargé de conduire la charrette du convoi. Celui-ci tentait d'ignorer le regard suspicieux du chef mercenaire en faisant mine de lire le contenu d'un carnet trempé. Ca ne marchait pas vraiment.
"-Une bande armée...Et un minimum expérimentée si j'en juge le champ de bataille qui sert de tronche à leur porte-parole."
Il jeta un coup d'œil du coté d'Alvin et de son air désabusé si habituel.
"-Ils sont du genre organisés. Formation serrée. Leur chef doit être un peu parano, pas sûr de lui. Ou alors c'est un noble qui se donne des airs de maître de guerre. Ca ressemble bien aux bandes de la rébellion." Estima le Marche-Abysse en entreprenant de remettre ses gantelets griffus. "Je pense qu'ils sont du genre à fuir relativement vite.
-Vous pensez." Répéta le conducteur du convoi, sans quitter des yeux l'intérieur de son carnet.
Gareth l'ignora et plissa les yeux pour fixer le soleil couchant.
"-Si ils se sentaient si supérieur que ça à notre troupe, il n'y aurait pas eu de messagers, juste une pluie de flèche et une charge de cavalerie. Soit notre réputation nous précède, soit ils n'ont simplement pas de couilles.
-Je penche pour la deuxième hypothèse." Glissa Jonah, qui revenait de son inspection d'un pas nonchalant.
Gareth sourit avant de poursuivre :
"-Moi aussi. Nous allons tester leurs limites. Je vais partir devant, essayer de discuter un peu avec leur patron, voir si il est capable de sortir des rangs pour me parler face-à-face ou si c'est une habitude chez lui de laisser un autre pleurer à sa place. Je veux que dix hommes restent avec le convoi, en retrait. Tout les autres viendront avec Alvin et moi.
-Ca ressemble aux débuts d'une bataille rangée."
Le chef mercenaire hocha la tête et se redressa pour récupérer Sanglot. Au passage, il s'arrêta devant Alvin pour lui poser une main sur l'épaule.
"-Ils ont peur, mon frère. Crois-moi. Ils ont peur."
Le rire qui se mit aussitôt à raisonner dans le crâne du marche-abysse n'était pas le sien. Pas vraiment, en tout cas.


"-C'est assez prêt comme ça."
D'un geste, Alvin donna l'ordre aux lames derrière Gareth et lui-même de stopper leur avancée. Et tous s'exécutèrent. Le Marche-Abysse continua son avancée seul, en direction des rangs serrés de la concurrence. Les soldats du soleil d'épine s'étaient postés en haut de ce qui ressemblait le plus à une colline, au sein du plateau rocheux glissant d'humidité sur lequel ils se trouvaient tous. Les lames avaient dû marcher sur quatre centaines de mètres pour espérer ne serait-ce qu'apercevoir la bannière impeccable que le groupe adverse affichait au-dessus de lui. Toute leur monotone avancée avaient été suivie du regard par les dix malchanceuses lames laissées en arrière pour protéger le convoi. Pour ne pas paraître plus agressif qu'à l'accoutumée, le groupe s'était efforcé de marcher aussi lentement que possible. Dans ce but, tout les cavaliers du détachement avaient mit pieds à terre et laissés leurs chevaux sur place, adoptant ainsi une attitude presque soumise envers le groupe ennemi. La démarche en elle-même avait tout pour être rassurante. Aucune bande, déjà en sous-nombre, n'engagerait une escarmouche après avoir laissé dix soldats et tout ses chevaux au camp.
Ça n'avait pourtant pas l'air de détendre plus que ça l'opposition. Les membres du soleil d'épine fixaient, du haut de leur colline, leurs vis-à-vis avec un air profondément professionnel et...Relativement agressif. On avait déjà braqué trois arbalètes sur le marche-abysse, depuis qu'il avait continué son avancée seul. Et il était presque sûr du fait que sa survie n'était dû au fait que personne, en face, ne désirait porter la responsabilité de l'engagement. Le respect ou l'honneur n'avait pas lieu d'être ici.
"-Je n'aime pas trop ce qui s'échappe de ton épée. Laisse la au sol si tu viens pour parler. Gardes-la si c'est pour te battre."
Gareth grogna et jeta son épée sur le sol rocheux, puis reprit sa marche. Quelques mètres plus loin, on lui fit signe de s'immobiliser tandis que les rangs adverses se séparaient pour laisser passer un cavalier en armure clinquante.
Patiemment, il attendit que le nouvel arrivant parvienne jusqu'à lui. Chose qui arriva une longue minute plus tard.
Le plastron du type valait six fois celui de Gareth, facile. Son acier brillant avait d'abord pour but d'être tape-à-l'œil, puis de prouver à son potentiel adversaire que sa lame se briserait sans doute dessus. Car, outre l'alliage hors de prix dont il devait être composé, ce plastron-ci devait porter en son sein un ou plusieurs enchantement de qualité moyenne. Un véritable trésor sur patte. L'expert en négociation de la compagnie sans doute. Un homme bon dans l'art de la parole, mais un peu frileux lorsque le temps était venu de donner des coups et d'en recevoir, planqué derrière plusieurs kilos d'acier enchanté. Classique.
Le type prit tout son temps pour descendre de sa monture, mais lorsqu'il le fit, finalement, ce fut dans un grandiloquent effet de style. La longue cape blanche qui ornait ses épaules et son dos virevolta au grès du vent derrière-lui comme si on l'avait soudainement dotée de vie. Puis ses mains se posèrent sur sa ceinture dorée, sur laquelle pendait le fourreau d'une épée droite à la poignée rougeoyante. Finalement, il retira son heaume pour dévoiler le visage lisse d'un jeune homme blond, souriant et hautain.
Gareth s'éclaircit la gorge.
"-On peut parler maintenant?"
Court silence.
"-Je suis...
-Un énième porte-parole d'une troupe de frileuse, je m'en fous. Je veux voir votre mandat."
Le fait que Gareth l'ait coupé frappa le clinquant bonhomme comme la plus humiliante des claques, ce qui, visiblement, n'était pas vraiment dans ses habitudes. Le Marche-Abysse devina dans son regard de fouine que l'idée de tirer sa lame de son fourreau lui avait traversé l'esprit sans pour autant le convaincre.
"-Notre mandat?
-Ton pote balafré nous a sorti, tout à l'heure, que vous aviez un mandat. Je veux le voir.
-Je...
-N'en ai pas. Évidemment. Je suis presque sûr que ton pote ne sait même pas ce que c'est. Maintenant que l'imposture est mise en évidence, pouvons-nous appeler un chat un chat."
Alors l'autre changea de visage. Son sourire prit une teinte sinistre. Et sa posture un peu plus arrogante encore. Méprisant, il cracha aux pieds du chef mercenaire avant de grincer :
"-Très bien. Nous voulons simplement votre foutu convoi. Nous sommes plus nombreux, mieux équipés...Et tu es désarmé. Qu'est-ce qu'il te faut de plus? "
Gareth croisa les bras, faisant mine de véritablement réfléchir.
"-Je crois savoir, en fait."
L'autre pencha la tête sur le coté.
"-Dis toujours.
-Je veux que ton boss vienne ici, à mes pieds, juste là où tu as craché. Je veux qu'il vienne ici, s'agenouille et implore mon pardon.
-Fils de..."
Gareth était déjà sur le clinquant anonyme lorsque ce dernier eut finit de tirer sa longue lame de son fourreau. Le mercenaire lui brisa d'abord la mâchoire d'un coup de poing, puis, profitant du fait qu'il soit sonné, s'empara de sa propre épée pour lui trancher proprement la tête. Ceci fait, et sous les rires des lames, le Marche-Abysse arracha un morceau de l'immaculée cape, la trempa dans le sang s'écoulant des restes de son ancien possesseur, puis l'agita au-dessus de lui.
"-Le voilà, votre foutu drapeau rouge."
Les carreaux qui fusèrent aussitôt dans sa direction ne le touchèrent jamais. Malgré le fait qu'ils auraient dû, sans l'ombre d'un doute. Car le vent dévia tout les tirs.
Les lames errantes hurlèrent de concert en grimpant la colline, armes aux poings. Alvin glissa littéralement à ses cotés, en lui jetant, au passage, la lourde sanglot. Au contact du gantelet de son possesseur et des émotions née de son plus récent meurtre, l'épée vomit un véritable nuage noir qui s'étendit, telle une aura magique, tout autour du Marche-Abysse. Les premiers chevaux s'affolèrent, certains désarçonnèrent leurs maîtres tandis que d'autres se rentraient tout bonnement dedans, gênant ainsi le début de la charge ennemie. Puis, après avoir échangé un regard entendu, devançant d'une trentaine de mètres leurs sous-fifres, les deux chefs mercenaires se jetèrent sur la cavalerie paniquée.
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Alvin Lodrok

Le Marche-Vent

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MessageSujet: Re: Une route sinueuse, des Lames aiguisées. [PV Gareth]   Une route sinueuse, des Lames aiguisées. [PV Gareth] EmptyDim 2 Juil 2017 - 1:22

J'avais observé les "négociations" avec un sourire moqueur. J'avais de la peine à croire, à vrai dire, que des hommes puissent encore tenter d'intimider les lames. Nous étions des mercenaires, certes, mais notre notoriété était pourtant un signe d'avertissement pour qui tenterait de nous éloigner de notre mission, surtout lorsqu'une grosse partie de notre groupe était réuni au même endroit. Lorsque Gareth trancha la tête de l'émissaire, je bondissais vers lui tout en usant de mon pouvoir pour protéger mon ami. Une fois son arme en sa possession et le nuage noir répandu, nous allions pouvoir réellement passer à l'action.

Ma première victime fut un pauvre cavalier dont la monture refusait de se calmer. Sautant tout d'abord sur la croupe de sa bête, j'enfonçais mon arme dans sa nuque puis la retirait rapidement, laissant une monture sans cavalier fuir l'aura néfaste de la lame du Marche-Abysse. La seconde personne fut un autre cavalier, et sa monture, que je tuais d'une manière particulièrement brutale, tranchant tout d'abord les deux pattes avant du cheval pour le faire tomber au sol et déstabiliser son cavalier, avant de trancher la tête de mon dit adversaire puis de sa bête en usant d'une feinte rapide, tournant sur moi même. Mon armure d'argent avait alors déjà commencé à se teinter d'écarlate, que je m'élançais sur mes deux prochaines cibles. Bondissant sur des chevaux en fuite, je plongeais sur un jeune homme visiblement perdu, le tranchant de haut en bas avant de rouler pour enfoncer mon arme dans le plastron de son allié le plus proche, brisant littéralement le métal sous la puissance de la perforation et de mon pouvoir. La scène sembla perturber trois arbalétriers qui mirent quelques secondes à me mettre en joue. Ce fut trop long. Lorsque le troisième ennemi parvint enfin à mettre mon ancienne position dans sa ligne de visée, je venais d'éventrer ses deux camarades et tranchait l'un de ses bras, le faisant s'effondrer sur le sol dans un hurlement sinistre. Je tranchais sa gorge par la suite avant de me retourner vers un autre groupe d'un geste vif. Alerté par l'air ambiant, je me couchais sur le sol pour éviter un violent coup d'épée, tandis que j'observais au loin mes camarades se joindre au combat. Mon adversaire était une femme d'à peu près ma taille, dont le heaume formait la tête d'un loup, ou d'un lion, je ne parvenais pas réellement à discerner cela, trop occupée à éviter ses tentatives de perforer mon corps, roulant pitoyablement sur le sol avant de faucher ses jambes par un coup de pied. Une fois son corps au sol, j'attrapais le couteau accroché à ma botte et plantait sa lame violemment dans tous les interstices que sa protection avait. Un cri strident me vrilla les oreilles alors qu'elle se débattait vainement, puis, arrachant son heaume de ma main libre, je l'achevais en poignardant son œil droit. Reprenant mon souffle en me relevant pour attraper mon bouclier, laissé dans l'une de mes roulades, je remarquais le visage figé de ma cible. Une chevelure blonde se teintait peu à peu d'un rouge vif alors que ses traits, pourtant beaux, restaient ancrés dans une expression d'horreur et de douleur. Levant la tête je remarquais que mon ami faisait un carnage dans les rangs ennemis. Suite à un ego décidant d'agir subitement ou à une compétition amicale morbide, je m'élançais vers un autre groupe, les tuant tous. Quelques minutes passèrent ainsi, avant que la corne de retraite de nos adversaires ne résonnent dans la colline, signalant notre victoire écrasante.

Essuyant ma lame sur le drapeau du soleil d'épine, avant de le laisser retomber sur l'une de mes dernières victimes, je remarquais Hotvar qui venait vers ma position, accompagné par Oleg et Bjorn, ainsi que du nouveau membre de notre fratrie disputé il y a quelques heures par mon ami, couvert de sang et une expression blême sur le visage. Lorsque le roux parvint finalement à mon niveau, ce dernier éclata d'un rire rauque avant de taper dans le dos du petit nouveau qui manqua de s'effondrer sur le sol sous a force de l'impact.


-Ah! Ce p'tit con a survécu! Putain et puis il a été violent en plus. Il a tué au moins neuf gars avec son espèce d'arme étrange là. J'avoue, je le respecte un peu plus maintenant, c'est une vraie lame le petit, t'avais raison Alvin, plein de bonne volonté.

Souriant alors que je retirais mon heaume, je m'approchais du nouveau qui inspecta mon visage puis mon bouclier quelques instants.

- Quel est ton nom l'ami?
- Charles.
- Et bien, content de t'avoir avec nous. Cette arme que tu as avec toi, qu'est-ce exactement?
- Rien de bien étrange à vrai dire, seulement une faucille avec un poids. Je l'ai obtenue après une formation passée chez un vieux maître, au nord du royaume.
- Amusant. Bien, je vous laisse messieurs, je vais retrouver Gareth. Oh et Hotvar, trouve quelques gars pour ramasser les corps de nos amis et leur donner une cérémonie d'adieu propre.

Je remarquais le ciel qui se noircissait, préparant un prochain orage.

- Laissez les corps de nos ennemis sur place cependant, nous n'avons pas le temps de nous occuper d'eux. Nous allons bientôt reprendre la route pour ne pas finir aussi mouillés que des jeunes femmes à la vue de la cavalerie royale.
- Ok chef.

Trottinant doucement, je parcourait la zone relativement rapidement, repérant facilement mon ami qui se tenait sur le point le plus haut de la colline, le regard porté au loin. Une fois à son niveau, ce dernier pointa du doigt l'autre extrémité du plateaux rocheux, qui recelait en son sein un petit ravin donnant sur la mer déchaînée qui profitait de cet espace pour recevoir la fin d'un fleuve lui aussi tout aussi tumultueux. Le pont qui nous aurait normalement permit de traverser semblait cependant détruit, la roche de ce dernier déchirée en plein centre du passage. Le plus amusant cependant était le fait qu'une partie de ceux qui nous avaient fui plus tôt se retrouvaient coincés de ce côté là du plateau, tentant de fuir vers l'est, en quête d'un autre passage leur permettant de survivre.
Je soufflais longuement, attrapant la carte de la région qui se trouvait dans l'une des sacoches de ma ceinture. Déployant cette dernière, je soufflais de nouveau en observant le détour que ce désagrément nous faisait faire.


- C'est leur chef qui a dut faire ça dans sa fuite. Bon. Visiblement, il existe une route au sud est de notre position approximative, ça nous permettra de contourner la partie la plus large et dangereuse du fleuve, puis nous pourront traverser la zone et rejoindre de nouveau le chemin menant à notre destination. A vue de nez, je dirais que ça nous rajoutera quoi, une autre bonne semaine de route? Le détour est tout de même assez grand et nous fait passer par une forêt, ce qui ralentira le convoi. Le hic, c'est que ça nous exposera aussi à des embuscades. Sinon, on peut toujours tenté de colmater le trou de l'explosion sur le pont plus bas. Je pense qu'on doit avoir le matériel nécessaire, au pire on sacrifiera quelques tentes, ça gênera pas les gars de dormir un peu plus serrés. Ça sera un poil plus fatiguant, mais ça devrait nous occuper pendant deux jours entiers, puis nous pourront regagner le chemin principal menant au port qui nous permettra de rejoindre Béolan. C'est comme tu le sens donc, j'envois un pigeon voyageur dès que possible pour informer le navigateur qui nous attend qu'on aura entre deux et six jours de retard. J'te laisse réfléchir à ça, je vais voir les gars pour leur dire de brûler les corps de nos ennemis vaincus. Si on doit rester au moins un jour ici, j'aime autant que les cadavres restent des cadavres justement et qu'aucune maladie stupide ne saisisse l'un de nous. Fais moi signe quand tu as pris ta décision.

Tapotant sur l'épaulette de mon ami, je m'éloignais de lui, un sourire fatigué sur le visage. Nettoyer les morts n'étaient, de très loin, pas ma tâche préférée.
Nos hommes avaient fait un travail remarquable quand à la récupération de ceux tombés chez nous. Nous comptions en tout onze morts, tandis que nos adversaires avaient subis peut-être jusqu'à six fois nos pertes. Après tout, Gareth et moi même avions déjà bien entamé leurs troupes lorsque le "combat" commença véritablement. Quoiqu'il en était, nos onze camarades tombés avaient été nettoyés afin que leurs cadavres soient plus "présentables" lorsque cela avait été possible puis après quelques brèves prières des croyants, mit en terre, leurs épées et casques servant de pierre tombale. Une fois la "cérémonie" effectuée, je commençais à aider mes camarades à récupérer les dépouilles adverses pour les jeter sur un bûcher de fortune. L'odeur qui s'en dégageait était particulièrement affreuse, et malgré les mots religieux que le "prêtre" de notre bande psalmodiait, je ne pouvais me résoudre à voir en cela un quelconque geste miséricordieux de notre part. Après tout, si nous avions eu le pont en parfait état, ces hommes et femmes auraient pourris à même la boue et le sang. Cependant, le point positif de cet arrêt momentané avait été la récupération de plusieurs breloques variés sur nos adversaires, ce qui nous permettrait plus tard de revendre ces dernières à Béolan, et d'augmenter la rentabilité de notre mission actuelle. De plus, l'armure du type décapité par Gareth allait elle aussi pouvoir nous rapporter, une fois fondue et remodeler en lingots d'or. Après tout, les enchantements moyens posés dessus n'allaient pas opposer une farouche résistance au feu d'une forge, tout du moins pas très longtemps.
Le corps de la blonde que j'avais tué plus tôt passa finalement dans mes mains. Alors que je m'approchais du bûcher pour la jeter dedans, son visage sembla s'animer quelques instants et j'entendis la voix d'Elyse résonner dans mon esprit. Un "Pourquoi?" des plus terrifiants qui me fit cligner des yeux, avant de remarquer la mine terriblement figée de ma victime. En silence et sous le regard désabusé du camarade après moi dans la chaîne, je passais la dépouille de la guerrière à ce dernier avant de laisser un autre de mon compagnon prendre ma place, remarquant l'arrivée de Gareth. Buvant une gorgée d'eau et essuyant les cendres s'étant déposés sur mon visage, je portais mon attention sur mon ami.


- Alors, tu as pris ta décision? Que faisons-nous?

Comme pour appuyer mes mots, un éclair déchira le ciel suivit par un violent bruit sourd, accompagné par une pluie orageuse.
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