''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Victime du devoir [PV: Violoniste]

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Héra Calliope

La Rose Noire

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Héra Calliope
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Classe : Tueur à gage-Assassin
Métier : Philosophe philanthrope
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Groupe : Anges

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Victime du devoir [PV: Violoniste] _
MessageSujet: Victime du devoir [PV: Violoniste]   Victime du devoir [PV: Violoniste] EmptySam 9 Avr 2011 - 14:32

Sombre mais pâle


La vie qu’on nous prédit semble belle. Elle parait longue et pleine de promesses. La vie qu’on nous souffle semble éternellement belle. On la sent couler en nous, comme le sang dans nos veines. On se laisse faire, un peu plus. On aime. On vit. On meurt. C’est un cercle. Que Dieu pardonne toutes nos fautes. Qu’il nous damne de s’être prit pour des Dieux. Monde de fou. Monde de rien. Sombre et pâle. Cette terre à des airs de meurtrière, elle te prendra pour cible et tu te porteras coupable de crimes qui sont tout sauf humain. Mais, au fond, l’humain n’aime t-il pas avoir mal ? La douleur ne le remmène t-il pas à son état premier ? Primitif ? Faible ? Puis il tombe dans la désharmonie des sens. Il n’est pas équilibre. Il n’est que poussière. On le pousse à faire ce qui est interdit. Ce qu’on interdit à tout homme. Ce qu’on interdit à la liberté. De vivre sans se soucier des autres. De vivre parce que sa nous rend vivant. On nous dit qu’on est proche de notre avenir. Ce que l’autre veut bien devenir. On sait souvent se demander encore une fois que l’homme aime ses propres choix. Il les aime comme il aime le silence dans lequel on le plonge. Oui car, on plonge. L’homme plonge dans ce qu’il appelle une mort artificielle. Un coma. Ce type de coma qui vous fait refaire votre vie. Qui vous fait voir vos erreurs, les ponts que vous avez ratés. Est-ce pour autant qu’à votre réveil vous serez plus intelligent ? Est-ce pour autant que vous apprendrez à offrir de nouveau ? Le mal à votre image n’est-il pas plus intéressant ? Le mal n’est-il pas une porte plus simple à prendre que le bien ? On doit se racheter une bonne conduite, faire quelque chose. On doit… On doit se taire. Les lèvres serrées. Si tu parles, je te tues. Si tu parles, ils te tuent. Si tu parles. Si tu parles. Si tu parles. Se serait plus simple de le faire sans un mot. Juste affronter le sombre et le pâle. Juste une fois. Une seconde. Une minute. Une heure. Un jour. Une année. Une éternité. Ne plus exister.

Cet endroit est nulle-part. Dans une nulle part que personne ne veut voir. Un nulle-part fait de rien. Un nulle part de néant. Cet endroit, aussi surprenant que cela puisse sembler, porte un nom : Les landes insipides. Cet endroit, ce nulle-part se trouve sur une terre nommée : Les plaines désolées. Ainsi, les nulles-part portent des noms. C’est étrange. Un nulle-part qui prend alors tout un sens quand on sait qu’il fait partit du monde du dessous. Un monde si laid, si vide, si mal qu’aucun être ; sauf les fous et les démons ; ne veut s’y rendre. Ces landes sont faites de malaises. Elles sont gorgées de cris et de souvenirs trop obscurs. Un sol vide couvert de sable, ou plutôt de poussière. Bien à sa place. Là, ici, il n’y a rien. Juste une lande à en perdre la vue. Pourquoi faire un endroit comme celui-ci, si se n’est pour devenir fou ? Les Landes insipides reflètent bien l’image du Vein. Elles préviennent leur visiteur de ne pas s’aventurer plus loin si se n’est pour une affaire sombre ou douteuse. Sur cette terre rien ne pousse, le noir envahit même l’air qui dans d’inquiétantes rafales emporte la moindre pierre laissée là pour preuve. Il n’y a rien, qu’un fin voile de poussière que soulèvent de temps à autre ces mêmes rafales. Des rafales qui sifflent un désespoir profond. Des rafales qui empêchent le visiteur de trouver sa route. Il fait chaud. Ce lieu est plus pesant qu’un désert, pourtant il n’y a pas de soleil. Ici, il n’y a qu’une lumière rougeâtre qui provient d’un endroit inconnu, dans ce qu’on pourrait qualifier de ‘ciel’. Les landes sont solitaires. Elles ne demandent pas à être écoutées. Elles veulent le silence et le Chaos. Un Chaos fait de rien, survivre dans cet endroit est impossible. Des créatures plus que maléfiques y règnent. Elles sont le cœur de ce nulle-part. Elles sont les âmes damnées du Vein. Etre là c’est être nulle-part. Venir ici, c’est faire une erreur. Pourtant les landes se troublèrent. Une déchirure se forma dans le paysage. Une brèche déchira le sable. Quelqu’un avança.

Héra avait la tête qui tourne. De traverser une brèche lui demandait toujours le même effort. Une crise de folie. Un rire silencieux. Des visions horribles. Une main froide sur son visage. Des cris qu’elle ne pouvait pas pousser. Elle n’arrivait pas, malgré son statut d’Elue à supporter ces voyages intemporels. Elle savait en revanche créer des brèches sans difficulté, mais les traverser, un seul pas lui prenait beaucoup de temps. Quand elle posa le pied sur le sol. L’odeur nauséabonde qui arriva à ses narines lui confirma qu’elle était au bon endroit. Elle fit quelque pas dans une démarche souple et légère pour analyser le lieu. Le vieux sage lui avait bien décrit cet endroit. Un sourire faux naquit sur ses lèvres. Le mal était-il si pauvre pour créer un endroit si… Désespérant ? Ses yeux bleus balayèrent les moindres coins des dunes faites de poussière. Ses longs cheveux noirs valsèrent autour de son visage, dit-on parfait, avec une harmonie en décalée avec le lieu dans lequel elle se tenait. Héra passa sa main sur sa ceinture et y trouva son arme. Non pas qu’elle ait besoin d’une arme pour se défendre, mais ce cadeau lui était cher. La robe de soie noire mettait parfaitement en valeur son corps divin. Elle s’avança alors sur la plaine. Le démon au violon qu’elle cherchait aimait cet endroit insipide et désertique ? Cela ne l’étonna pas. Il était un démon qu’avaient repéré les anges, et qui dégageait une aura si puissante que sa mission était de le détruire. Héra savait qu’il était le premier démon pour lequel l’empereur prit la décision de l’envoyer dans le Vein, en revanche elle n’avait aucune idée de l’apparence physique qu’il pouvait avoir. Il pouvait être géant. Ou minuscule. Elle s’en fichait elle devait le rencontrer. Héra marcha pendant des heures sereines dans ce monde ennemi. On pouvait la tuer. Plusieurs démons d’ailleurs mettaient sa tête à un prix raisonnable. La Rose Noire faisait peur. Elle était la bête noire de tous ce qui enfreignait l’ordre de l’Empereur.

Héra arrêta de marcher. Elle regarda autour d’elle. Rien. Si le violoniste était ici, elle n’avait rien vu, rien entendu. Tout était fait de silence et de bourrasque de vent. Héra entendit un cri. Un cri de rage. Un cri lointain qui alerta ses sens. Elle se leva et se mit à courir. Vite. Elle ne courrait pas elle volait. Le cri cessa. Héra ferma les yeux pour essayer de retrouver la direction dans laquelle elle devait aller. Elle serra les dents. Le Vein la troublait, il arrivait à la perdre sans peine dans ce nulle-part. Se n’était pourtant pas la première fois qu’elle venait ici. Le cri reprit, plus près, trop près. Une énorme silhouette se découpa dans le paysage. Héra s’arrêta et laissa l’ombre avancer vers elle. C’était un Efriol, une hideuse créature du Vein. L’Efriol attire ses victimes en poussant des cris de détresses, il surgit en suite de sa carrure de presque trois mètres et vous broie les os. Héra resta là immobile. Tuer cette créature relève du miracle. Héra le savait. Puis, elle se mit à courir. Encore plus vite. Mais en direction de la créature sur la créature. A deux mètres d’elle, elle s’envola. Le combat ne dura qu’une fraction de seconde, elle sortit sa dague et la planta dans la tête de l’animal. Son saut avait haut. Sa cible à terre. Héra se posa gracieusement sur le sol. Elle approcha de la bête et retira son couteau. La Larme du Dragon. Pouvait-elle le manger ? Son regard de fauve scruta alors les alentours. Elle se leva, posa ses mains sur le ventre de la créature qui prit feu instantanément. Héra lui tourna alors le dos, le brasier prit très vite et enflamma le corps morbide de l’animal. Héra marcha en direction de nulle-part. Elle marcha lentement. Quand, soudain elle vit un nuage. Un nuage blanc. C’était sa folie. Un rire muet s’échappa de ses fines lèvres. Un sourire démoniaque déforma son visage. Une folie de plus. Sa folie la reprenait. Héra s’effondra à terre. Ses yeux étaient remplis de rêves impossibles. La folie d’un ange. Son corps se tétanisa. Elle était une proie facile.


Sa vision se troubla.
Elle ferma les yeux.
Sa respiration se calma.
La crise était finie.
Elle resta au sol.
Revenir en haut Aller en bas

Le Violoniste

Fondateur | Simple passant

________________

Le Violoniste
________________


Race : Démon Commun
Classe : Sorcier
Métier : Musicien / Conteur / Sculpteur / Boutiquier
Croyances : Aucune
Groupe : Solitaire

Âge : L'âge des mondes

Messages : 413

Fiche de Personnage : ♣️

Histoire de Personnage : ♠️

Victime du devoir [PV: Violoniste] _
MessageSujet: Re: Victime du devoir [PV: Violoniste]   Victime du devoir [PV: Violoniste] EmptySam 16 Avr 2011 - 9:51

Spoiler:

Un pas, deux. Les bottes laissaient de minuscules traces dans les landes. Des doigts replaçaient une mèche rebelle. Une haine inavouée au sein des pupilles, le Violoniste avançait. Et même si son regard semblait porter, loin, loin, devant lui, en réalité il ne voyait, comme toujours, que ce qui était derrière. Le passé.
La mémoire n'est qu'un enchevêtrement de phrases déchirées, de tableaux enlaidit, qui se mélangent et se croisent. Ça veut nous faire croire que ça peut nous faire revivre. Ça veut nous faire croire que ça peut nous faire changer. Mais le seul pouvoir que nous avons sur elle, le plus haut degré de force que l'on peut exercer, c'est l'oubli, l'ignorance ou l'acceptation. Le Peintre avait choisi l'ignorance, le Violoniste trouvait ça stupide et infondé, même s'il respectait beaucoup son frère. Ignorer son passé c'est faire preuve de faiblesse, retourner au stade de l'enfant, du bébé, qui vient de naitre. Débile, criant et bavant plein de sang, tel un chien enragé. Non, le musicien ne pouvait choisir cette voie, il ne l'avait jamais choisit.
Comme bien des esprits les plus sages, Le Violoniste, lui, avait accepté son passé. Mais contrairement à ceux qui disparaissent vite après ça, la mort ne venait pas prendre le démon immortel, rendant cette acceptation bien plus complexe. Son passé acquis lui faisait se souvenir, sans cesse, de la répétition des choses, de la banalité des choses. Son corps tout entier s'était mis à combattre cette banalité, résistance impossible, se transformant en haine inassouvie. La haine fit place au mal-être. Comme si on lui avait planté un clou dans chaque poumon, à travers chair et os, et qu'on les remuait, toujours, donnant parfois des coups, sans que le Violoniste ne puisse l'empêcher. Et une fois son air totalement perdu, une fois sa légèreté abandonnée, le musicien cessa de se débattre.

Les landes insipides, sur lesquelles il marchait, donnaient une bonne image de ce qu'il voyait du monde, dorénavant. Un ciel gris, fade, un sol gris, fade, et rien d'autre. Un soupire incroyablement long s'échappa de la gorge, venant du fond des entrailles. La main indécise saisit le violon, sa sœur l'archet. Les doigts d'aigles volèrent au dessus des cordes, glissant sur le manche ; le Violoniste hésitait, variant les accords, sans faire vibrer les sons. Au final, comme bien souvent, il choisit le La mineur, par défaut. Les autres tonalités étaient bien trop aigres. Enchainant les notes avec une lenteur macabre.

Des cris d'Efriol vinrent rythmer sa musique. N'ayant aucun projet en tête, le Violoniste se dirigea vers ce bruit. Les hurlements s'arrêtèrent bien vite, curieux. A force de marche, le démon vit un petit corps, écroulé, au milieu des brins d'herbe. Croyant être tombé sur une morte, le musicien se pencha sur elle. C'était Héra Calliope, une ange, vivante. Ayant lâché son archet pour se libérer une main, les doigts sales du démon passèrent dans la chevelure trop parfaite de la créature d'Adiryl.

- Hm. Pas mal.

Fit il, de sa voix grave, vibrante et mielleuse. Se laissant tomber en arrière, retenu par ses coudes, la tête du Violoniste tangua, alors que ses yeux durent regarder particulièrement vers le bas pour continuer de voir le visage de la jeune femme.

- Je ne suis pas sûr que le Vein soit le meilleur endroit pour guérir de sa folie, ma grande. Qu'est ce que tu fais là ?
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Héra Calliope

La Rose Noire

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Héra Calliope
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Victime du devoir [PV: Violoniste] _
MessageSujet: Re: Victime du devoir [PV: Violoniste]   Victime du devoir [PV: Violoniste] EmptyLun 8 Aoû 2011 - 7:39

Captive


Elle parle seule envers et contre tous
Elle parle seule et sa voix est si douce
On l'isole mais elle n'a rien fait
On l'isole alors elle se tait

Elle parle toute seule mais elle ne l'est jamais
Les autres s'invitent souvent dans son reflet
On lui colle toutes les solitudes
On l'isole et qu'est-ce que ça change
Qu'est-ce que ça change la folie d'un ange


Le temps se passera de moi. Il fera en sorte de m'enterrer comme on enterre un corps sans aucune valeur. Les valeurs que je lève comme une religion. Un religion qui n'a pas de foie. Toutes ces religions qui ne sont que des mots, des promesses, des mensonges. On me dira que je dois croire en cette lumière. Qu'elle viendra certainement expier mes fautes. Mes seules fautes sont d'avoir cru en une autre personne que moi. En une autre forme, un autre souffle, une erreur. Je l'ai faite. Je l'ai franchise. Je me suis affranchis. Il y avait du temps. J'aurai pu pardonner, même recommencer à espérer. Je n'ai fait qu'attendre, comme on attend une mort qui ne vient pas. Attendre comme on attend la vérité. Des mots qui n'existent pas. Juste dans nos têtes. Puis, j'ai souffert. Toutes les larmes de mon corps. Je les ai laissé couler dans mes veines. Le fanatisme m'a prit au cou, j'ai prié la destruction de l'humain pour un royaume meilleur. J'ai prié pour que mes frères meurent devant moi. Je voyais les guerres devant mes yeux, le sang était mon quotidien, le sexe mon emblème, la haine mon avenir. J'ai été cette personne là. J'ai été ce qu'on appelle le mal. Le pire du pire. Un cauchemar ambulant. Je me suis cognée à la détresse tellement fort que je me suis remise en question. Je n'étais plus rien. Je n'avais plus rien. Aucune valeur. Aucune attache. Aucun futur. Je me suis demandée pourquoi l'amour ne l'avait pas emporté. J'étais un bout de bois flottant sur les rives d'une rivière. Je m'étais tué. Jour après jour j'avais creusé une tombe, et e la creusant je m'y étais enfoncée. Jour après jour j'avais étalé ma foie au près des faibles. Qu'ils croient en quelque chose à la place de croire en eux. Je leur ai tous menti. Un à un. Ceux qui ne voulaient pas. Je les tuai. Ceux qui me faisaient croire que le monde étaient partiellement recouvert d'une couche d'espoir sont morts. Ils l'ont mérité. Ceux qui me disaient détenir la vérité. J'étais prisonnière d'une prison sans couleur. D'une prison qui ressemble à un mur fait de vide. Je n'ai jamais voulu briser mes liens. Je n'ai jamais demandé de l'aide. On m'a juste dit de cesser d'y penser. Je ne suis jamais partit. Je n'ai jamais cru en tous ces mots. Tout se ressemble. Tout avait l'air d'être si beau. J'ai vécu pendant presque cent ans en me disant que la mort était l'unique repos. Que le mal était le mal et le bien le bien. Je n'étais pas mieux que ceux que je desteste. Pas mieux que tout les démons qui faisaient de ma vie un enfer. Je n'ai jamais fait semblant d'être une autre, je n'ai simplement jamais été moi. Rien ne m'importait. A croire ce qu'on pourrait penser. Je me suis toujours retrouvée devant une montagne de mensonges, qu'on m'expliquait en me disant que la faute n'était pas mienne. J'ai tellement aimé le silence qu'il est devenu ma prison et moi sa captive. J'aurai aimé dire tout ce que j'avais à dire. Sourire simplement quand il fallait être heureuse Dire 'Je t'aime' à un passant, sortir un son de mes lèvres. Connaitre. Apprendre la parole. Connaitre le son de ma voie et jouir des plaisirs que m'offrent la vie. J'ai été esclave de mon propre avenir. Je le suis toujours. Je le resterai. Qu'on vienne encore me dire que le monde n'existe pas. Parce que j'ai mit tout ce que j'ai pu dans l'amour que l'on m'a privé. Aujourd'hui je suis debout pour tuer. Je suis à cette place pour faire naitre la vérité. La fureur que j'ai dans les yeux. La justice que je pense créer avec mes mains. Combien d'enfants sont morts juste pour être nait démons? Combien de femmes ai-je laissé agonisé? Combien de temps vais-je encore payer le prix d'une faute qui n'est pas mienne? Je n'ai pas le choix. Je dois obeir. Comme un brave petit soldat. Je n'ai aucun échapatoire. Les images qui peuplent ma tête sont ma seule famille. Les images sont mes seules alliées. Ma folie est ma seule forteresse. Alors qu'on me laisse m'y reposer de temps en temps. La folie me repose. La folie c'est moi.


J'ai sans arrêt cette image dans la tête
D'une femme qui s'envole et que l'on arrête
Mais qu'est-ce que ça change la folie d'un ange
Et qui ça dérange

Elle a l'air si calme et si bien dans son monde
Où les mélodies et les cris se confondent


Héra leva la tête en regardant le démon qui s'était assis sur le sable en la regardant. Elle était restée recroqueviller sur elle même, attendant que cette folie passagère se calme. Elle l'avait attendu. Il avait passé sa main dans sa belle chevelure noire. Un démon ne doit pas toucher un Ange, un démon est fait de souillures un démon est le mal incarné. Un démon se doit de rester à sa place. Il avait parlé mais elle n'avait pas fait attention à ce qu'il avait dit. Il avait certainement dit qu'elle était belle. Héra sentait le sable se coller à sa peau et passer sous sa robe. Elle n'avait pas de force sur cette terre. La terre de la souillure. Le démon s'était assis. Le regard d'Héra était immensément vide et intense. Tel une mer qui n'a aucun naufragés. L'enfer était en elle depuis toujours. Depuis qu'on lui avait enlevé toute raison de vivre. Depuis qu'elle avait cessé de respirer. Depuis qu'elle avait décidé de ne plus rien offrir à personne. Sa peau blanche dénoté avec le reste du paysage. Un flocon de neige sur une marre de boue. La renaissance. Il la regardait. Comme on regarde un animal qui souffre d'une douleur inconnue. Héra respirait fort, elle sentait son souffle frapper le sol avec une violence rare. Comme on suffoque. Le démon avait de long cheveux bruns, une allure de marginal. Peu-être pourrait-il lui indiquer la route vers ce fameux démon aux pouvoirs immenses. Elle n'arrivait pas à percevoir les pouvoirs qu'il pouvait détenir, il lui semblait étrangement étrange. Etranger à un langage qu'elle ne parlait pourtant pas. Héra poussa alors sur ses avants bras avec une faiblesse qui n'était pas sienne. Elle était vulnérable. Elle était face à un démon et il pouvait l'attaquer, là, maintenant. Il pouvait caresser son corps parfaitement parfait. Il pouvait tout. Elle se mit alors debout. En chancelant. Sa peau était plus pale qu'à son habitude. Elle n'avait rien de la grâce habituelle qui l'habitait. Elle était fébrile. Sa machoire se serra en sentant ses muscles se contracter douloureusement. C'était donc ça la force maléfique du monde du dessous. Cette ombre noire qui tenait les anges à l'écart et qui les rendaient si faible. La folie ne l'avait pas aidé. Pour une foie elle se retrouvait en face d'un chat plus dangereux que n'importe quel animal. Héra se tenait debout, dans une posture qui se voulait menaçante. Elle posa instinctivement une main sur sa dague noire. La Larme du Dragon. Sa tête valsa. Elle n'avait pas de force. Elle n'y arrivait pas. Même si elle voulait créer une brèche elle n'y arriverait pas. Le loup dans sa poitrine ne bougeait pas. Elle le sentait endormit comme s'il n'était pas là. Cela rajouta une inquiétude supplémentaire. S'il n'était pas avec elle. S'il ne voulait pas sortir alors qu'elle meure enfin. Qu'on lui accorde enfin son pardon. Qu'elle parte. La main sur la garde de son poignard se délia. Si se devait être la fin. Son empereur devrait faire la guerre seul. Il devrait combattre le monde entier avec ses frères. Elle ne se battait que pour la paix. Ce démon face à elle était une barrière face à cette lumière pale qu'on lui avait promit. Thor. Thor. Un faible sourire naquit sur les belles lèvres de la femme. Elle devait rendre une justice et elle le ferait. Les hommes devant elle tomberont un à un. Ils mangeront la poussière. Jusqu'à son dernier souffle. Jusqu'à sa dernière goutte. Héra regarda le démon, plus profondément. Cherchant une lueur de mal. Il puait le mal. Elle le detestait. Dans chacune des fibres de son être elle le detestait. Il n'était qu'une erreur de ce monde. Un pion trop laid pour son monde parfait. Trop de mort dans son regard. Trop de laideur dans ses gestes. Une aura qu'elle 'arrivait pas à décrire. Des traits fins et creusés. Un visage pale comme la mort qui l'attendait. L'énergie de la belle Ange commençait à revenir. Elle sentait ses forces rentrer dans son corps. Ses muscles se délier. Son corps devenir plus souple. Elle pencha sa tête pour examiner le démon. Pas mal pour un démon si imparfait. Elle lui adressa un sourire radieux présage d'un avenir miséreux.


On l'isole on ne sait jamais
On l'isole et qu'est-ce que ça change
La folie d'un ange
Qu'est ce que ça change
J'ai ans arrêt des coups à l'intérieur
Quand on me dit que je suis un rêveur
La seule différence entre elle et moi
C'est que dans son silence il y a des voix
Et qu'est-ce que ça change la folie d'un ange
Et qui ça dérange
Qui ça dérange
Pourquoi ça dérange


- Je ne suis pas sûr que le Vein soit le meilleur endroit pour guérir de sa folie, ma grande. Qu'est ce que tu fais là ?

La voix rauque de l'homme raisonna dans son esprit. Elle frappa les parois de son être en un son mélodieux. Héra ferma un instant les yeux pour se laisser envouter dans ce monde fait de mal. L'homme avait une voix mielleuse et provocante. Se qui fit dégouliner un long frisson dans le dos de la belle. Les paroles de l'homme ne virent que plus tard troubler l'esprit de l'élue. Ici un endroit pour guérir la folie? Mais la folie ne se soigne pas. La folie reste dans le coeur de chaque personne. Elle est le démon des coeurs faibles. Le mot ma grande l'avait fait encore plus sourire. Il ne savait peut-être pas qu'elle était la Rose Noire et que ce soir il risquait de mourir ici sur cette terre de faibles. Ici car il le méritait. Héra caressa le manche de sa dague et poussa sa longue chevelure noire en arrière. Comme un animal elle se mit face à lui en le dévisageant. Elle glissa sans gêne ses yeux turquoises dans ceux de l'inconnu. La robe noire d'Héra valsa grâce au vent de ce lieu. La question de l'homme resta un moment dans son esprit. Et si lui, s'il savait comment marché sa folie. S'il connaissait le nom de son loup, pourquoi avait-elle un animal qui vivait en elle. Pourquoi pensait-elle qu'il avait des réponses à ces questions. Elle passa une de ses mains dans ses longs cheveux d'ébène. Une noirceur qui se marier parfaitement avec son beau visage. Une noirceur qu'elle avait dans le coeur. Héra tourna lentement autour de l'homme qui ne bougeait pas. Qu'est-ce qu'elle faisait là? C'était le loup qui tournait autour du démon, un loup tournant autour de sa proie. Un loup prêt à arracher la chair de l'homme sans rien dire. Elle roda pendant un long moment autour du démon. Regardant. Captant ces moindres faits et gestes. Ici les illusions sont souvent trompeuses et elle se méfiait de lui. Elle ne voulait pas tomber dans un piège qui, a vu d'oeil semblait trop dangereux. Puis elle s'arrêta devant lui. Se baissa sagement en s'appuyant sur ses genoux. Elle était à un mètre de la créature, elle voyait mieux encore la noirceur de ces yeux. Quelque chose qui lui avait échappé jusque là lui sauta alors aux yeux. Il était puissant. Une puissance qu'elle n'avait alors pas sentit jusque là. Une puissance qui la dépassait. Elle aurait du s'enfuir. Elle aurait du partir de ce monde trop laid pour elle. L'homme devant elle savait. Savait tout d'une vérité. Héra resta immobile. Le loup se reveilla. Il se reveilla dans un grognement féroce. Se n'était pas sa voix, car elle était muette. C'était le loup. Lui. Son cauchemar. Héra reussit à le garder en elle pour ne pas se transformer, l'homme pouvait juste apercevoir la pointe de deux canines animales qui sortaient légèrement de la bouche de l'Ange. Héra ne cessa de le regarder avec insistance. Elle devait réagir. Elle devait le tromper. Trouver un moyen d'obtenir des informations, car si lui était puissant il connaîtrait certainement le démon qu'elle cherchait. Pour cela elle devait le mettre en confiance. Qu'il croit qu'elle soit de son côté. Qu'il croit tout sauf qu'elle était la Rose Noire. Les canines se rétractèrent dans la machoire de la Belle. Son poux se calma peu à peu pour laisser place à une respiration plus calme et plus serine. Héra lui offrit alors un sourire radieux. Un sourire qu'elle n'avait offert qu'à Thor. Un sourire parfaitement trompeur. Héra s'approcha alors de lui jusqu'à sentir l'odeur putride de l'homme. Faisant semblant d'aimer cette odeur. Elle avança sa tête jusqu'à la mettre dans les cheveux du démon. Jack. Leur deux respirations se croisèrent. Elles ne firent qu'une. Héra resta là. Patiente. Proche de l'homme qui allait, mourir dans ses mains. Avec une Rose Noire sur le torse. Héra passa sensuellement une main sur la peau du démon. Dans son cou. Personne ne lui avait resisté. Aucun homme n'avait réussit à ignorer ces charmes. Aucun démon n'avait pu détourner un piège. Elle était tellement douce avec le démon. Tellement calme. Elle le caressait comme elle caressait la peau de Thor. Elle était dégoutée de ce qu'elle faisait. C'était son devoir. Elle devait obeir. Elle se recula un peu pour voir le visage de l'homme et que l'homme revoit le siens. Son beau visage lumineux et son sourire angélique. Une femme irréellement belle. Elle lui parla alors dans son propre esprit.


"Je suis là pour trouver une personne. Voulez-vous m'aider?"
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Le Violoniste

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Le Violoniste
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Classe : Sorcier
Métier : Musicien / Conteur / Sculpteur / Boutiquier
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Fiche de Personnage : ♣️

Histoire de Personnage : ♠️

Victime du devoir [PV: Violoniste] _
MessageSujet: Re: Victime du devoir [PV: Violoniste]   Victime du devoir [PV: Violoniste] EmptyMar 17 Jan 2012 - 17:16

La jeune femme, cette Héra, elle s'était levée, pour tourner autour de lui. Gardant ses distances. Sans doute pour le juger, par méfiance. Ou alors pour distinguer son point faible, par malice. Le Violoniste restait dans la même position, intéressé, se demandant ce qu'elle allait faire. Car la petite ne faisait pas parti des anges prévisibles, et en cela elle pouvait faire naitre quelques situations bien belles.
Toujours aussi désabusé, en même temps, par sa vie interminable, le vieux démon préservait son stoïcisme malgré tout. Il ne prenait pas la peine de regarder chacun des gestes d'Héra, se contentant de la suivre des yeux lorsqu'elle passait.

De manière inattendue, l'ange se mit à sourire, d'un sourire proche de la perfection, égalant la perfection de ses courbes. En lui, le démon y était insensible. Tant il avait vécu, depuis la nuit des temps, depuis la nuit des êtres, d'histoires amoureuses ou sexuelles diverses et variées. Et tant il avait vu vivre ceci, à travers les yeux de tous les autres. Des milliers, millions, milliards de fois, dans des milliards de corps de milliards de gens. Bien entendu il avait déjà vu Héra nue des centaines de fois, puisqu'elle s'était vue nue, elle-même.
Les apparences, les corps, ça devenait une sorte d'habitude tellement banale dans l'esprit du Violoniste, qu'on pourrait comparer son attrait envers une femme à l'attrait qu'il pourrait avoir envers un minuscule cailloux plat.

Mais ceci, il le ressentait en profondeur, et il ne le montra pas. Faisant bien semblant d'être charmé au plus haut point par la femme qui se rapprochait de lui. Pour voir ce qu'il allait se passer. Le musicien connaissait Héra, il savait son dégoût extrême pour les démons, c'est pour cette raison qu'il la laissait se mettre tout près de lui, et qu'il la laissait le caresser. Ne ressentant strictement rien. Comme lorsque l'on touche un mur. Mais faisant mine d'apprécier les doigts de la créature du dessus.

"Je suis là pour trouver une personne. Voulez-vous m'aider?"

A son tour, il entra dans son jeu, lui coiffant quelques mèches avec ses ongles crasseux. Puis répondit, la voix toujours aussi posée :

- Je ferais tout ce que tu veux poupée.

Heureux d'avoir un prétexte pour s'en aller de cette situation bien trop banale, espérant qu'elle allait le lâcher pour passer à autre chose, mais ne l'affichant toujours pas. Il écarta un peu son corps de celui de la femme, afin de demander, dans les yeux :

- Qui recherches-tu ? Je connais bien du monde, je pense que je pourrais t'accompagner jusqu'à lui. Un chevalier servant comme moi doit bien contenter sa princesse !

Fit-il, avant de répondre enfin à son sourire, par toute son horreur. Les lèvres du musicien montèrent en un croissant parfaitement odieux. Le sourire le plus faux, le plus malsain, le plus imparfait et le plus atroce des sourires mauvais. Méprisant le monde, méprisant les êtres, d'un orgueil et d'une folie sans nom. L’extrême inverse du sourire magnifique d'Héra. Le Violoniste arborait fièrement un sourire ignoble. L'espace de quelques instants, avant que sa bouche ne redevienne d'une indifférence totale, attendant la réponse.

Spoiler:

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