''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Comme un rat [Devery]

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AuteurMessage

Anastasia Hendenmark

Princesse du Royaume

________________

Anastasia Hendenmark
________________


Race : Humain
Classe : Âme lié
Métier : Princesse du Royaume
Croyances : Divinités Majeures
Groupe : Royaume

Âge : 17 ans

Messages : 25

Fiche de Personnage : Voir ici


Comme un rat [Devery] _
MessageSujet: Comme un rat [Devery]   Comme un rat [Devery] EmptyMer 30 Juil 2014 - 6:34

Cher journal,
Aujourd’hui encore, Père dut quitter le palais pour une quelconque affaire à l’extérieur du palais. Quoiqu’il puisse me dire, la menace continue à planer sur nos têtes. Les nobles sont des vautours prêts à tout pour obtenir plus de pouvoirs. Il y a toutefois pire à s’inquiéter. Je le sais, je le sens. Mes rêves se multiplient et je crains le pire. J’ai passé la dernière semaine alitée. Je sentais tout mes os se fracturer, mais le mestre affirmait qu’il n’y avait rien de briser. Et pourtant le mal était bien réel. Et ce n’est que tout récemment que j’ai su pour Santébaun et j’ai compris d’où venait ma souffrance…

***

Je refermai mon journal d’un coup sec. On me pressait de m’habiller afin de me rendre à la cathédrale et présenter mes hommages au nouveau grand prêtre du Dieu du Solstice. Je n’avais pu le faire la semaine d’avant à cause de mes maux, mais je ne pouvais manquer à mes obligations plus longtemps. Toutefois, je devais avouer qu’il m’aurait plus de rester encore plus longtemps au lit. Je pris donc mon courage à deux mains et je sortis de sous les couvertures. Mes servantes dirent que j’avais l’air radieuse se matin. Elles disaient toujours cela peu importe ma mine. Personne n’a l’air radieux en sortant du lit et surtout pas moi. Je les remerciai malgré tout et les chassai afin de me préparer seule. Leur parler était exténuant et j’avais besoin de toute mon énergie pour affronter la dure journée que j’avais devant moi.

Cela me prit une heure pour tout faire. Ma robe bleue acier aux motifs gris s’harmonisait à mon regard et mes cheveux bouclés cascadaient sur mes épaules. Ce n’était rien de trop ostentatoire pour une visite au grand mestre. Ce fut au moment où les cloches sonnaient dix heures que je quittai le palais escorté de ma garde. Composée d’une vingtaine d’hommes, la moitié était à pied et l’autre à cheval. À mes côtés chevauchait Merick Payne. Je le considérais comme mon meilleur ami, voire comme un frère. Il avait toujours été là pour me protéger depuis ma plus tendre enfance et je savais pouvoir compter sur lui. Le chemin vers la cathédrale zigzaguait par de nombreuses grandes artères. Notre groupe fendait la foule qui se faisait toutefois de plus en plus compact au niveau du marché et où s’entassaient les étales de tout genre.

J’avançais fièrement sur ma monture alezane. Nonobstant, je regardais la foule autour de moi et j’écoutais. Ils parlaient entre eux et notre passage provoqua certains mécontents. J’épiais du mieux que je pouvais leurs discussions. Ils avaient faim, la maladie touchait encore une partie de la ville, la guerre avait couté de trop nombreuses vies, le nouveau roi n’était pas assez ferme et charismatique et on lui reprochait la perte de Venill et de Beolan. Je serai les poings afin de me calmer. Père faisait de son mieux pour rétablir l’ordre. Surtout avec ce que le dernier souverain lui avait laissé en héritage. Avec le trône lui avait échu de nombreux problèmes et il s’était efforcé d’enrayer les maux qui rongeaient la capitale. Merick eut la gentillesse de tenter vaille que vaille de me faire oublier ses mauvaises langues.

-Ne les écoute pas. Un peuple affamé cherchera toujours un coupable. Messire ton père savait tout cela lorsqu’il accepta le rôle de souverain du Royaume.

Nous arrivâmes au pied de la montée qui menait à la cathédrale. La foule se faisait plus dense à cet endroit ayant pour résultat de faire ralentir notre procession. Le soleil plombait sur notre petit groupe et la chaleur du soleil diminuait le degré de patience des gardes. J’utilisais moi-même mon journal comme éventail.

-Faites place à Sa Grâce. Faites place.

Voyant que les passants ne se pressaient pas à libérer le chemin, les gardes décidèrent d’user de la force. Ce fut une grande erreur de leur part. Les hommes et femmes dans la rue se mirent à hurler leur mécontentement et l’altercation entre les gardent et quelques badauds se transforma rapidement en émeute. Des roches se mirent à voler en direction du cortège et Merick me protégea de son bouclier. Cependant, une des pierres toucha la croupe de mon cheval. Sous le coup, il se cabra et prise de surprise, je n’eus pas le temps de me retenir. Le choc de ma chute me fit perdre la notion des événements durant un court instant. Les sons, les odeurs, la lumière, tout était atténué. Puis la panique me prit : les gens allaient me piétiner vivante.

-Merick! hurlais-je. Merick. À l’aide!

Je me sentis tirée vers l’arrière et sortir de la foule. J’espérais que ce soit mon ami, mais ce n’était pas le cas. Trois hommes maculés de saleté me regardaient avec avidité. Je tirai ma dague et blessai mon agresseur le plus proche. La prise sur mon bras se relâcha et je fus en mesure de m’enfuir. Je ne savais pas dans quelle direction j’étais partie, mais j’espérais seulement rencontrer une âme courageuse pour me sauver.
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Devery Kaulen

Vivant à en Crever

________________

Devery Kaulen
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Race : Humain
Classe : Rôdeur
Métier : Chasseur de créatures
Croyances : Dieu du Solstice
Groupe : Royaume

Âge : 21 ans

Messages : 9

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Comme un rat [Devery] _
MessageSujet: Re: Comme un rat [Devery]   Comme un rat [Devery] EmptyMer 30 Juil 2014 - 11:29

Déambuler dans les rues de bon matin, à Madorass... depuis combien de temps n'avait-il pas eu cette occasion ?

Hier en fin de journée il était rentré à la capitale avec son mentor pour récupérer le paiement d'une chasse. Outre la paye, la ville offrait également de nombreuses possibilités pour revendre le fruit de leurs traques, affaires que Daegost mènerait probablement ce jour.
Ce retour leur avait qui plus est permis de revoir les Kaulen. Emouvantes retrouvailles de deux parents et un fils... Cela faisait plus d'un an qu'il ne les avait pas vu, et sa mère lui avait presque sauté au cou en pleurant. Elle s'inquiétait pour lui, c'était évident, le métier de chasseur de monstruosités pouvait lui ôter la vie à tout instant.

La soirée fut pleine de rires et d'anecdotes. Daegost semblait prendre un malin plaisir à retracer les erreurs et idées farfelues de son apprenti, apprenti qui rétorquait tout autant en enfonçant son maître sous le sourire bienveillant de ses parents. Il faisait bon de revenir à la maison, retrouver cette ambiance chaleureuse et sereine qui avait bercée son enfance, de sentir à nouveau la présence réconfortante de ces personnes qui l'avaient élevé.
Quelque chose avait néanmoins frappé le jeune homme à son retour en voyant ses parents adoptifs. Ils semblaient vieux. Vieux et fatigués. Les rides avaient commencé ça et là à creuser leurs visages, leur teint avait perdu en netteté et de grosses cernes paraissaient sous leurs yeux qui pourtant n'avaient pas perdu en éclat. Devery savait que les affrontements passés avaient grandement touché la ville et par conséquent leur vie, et que la maladie qui rongeait de nombreux habitants était source constante d'inquiétude. Les Kaulen, herboristes, travaillaient de concert avec des médecins et spécialistes en tout genre pour tenter de trouver un remède à ces maux. Jusque là rien de fructueux ne fut découvert.

Ils passèrent la nuit chez les Kaulen, et il était prévu qu'ils y restent quelques jours, le temps de revendre ce qu'ils avaient trouvé, de profiter d'un peu de repos et confort et de la présence d'amis et parents.

Ce matin là, Devery était sorti assez tôt afin de revisiter les rues de la ville. Il portait les mêmes vêtements qu'à son habitude : une simple chemise de lin blanche avec un pourpoint de cuir léger par dessus, un pantalon sombre et des bottes hautes en cuir. Cependant, il ne portait pas d'armes sur lui, rien qu'un petit couteau qui côtoyait une bourse de cuir à sa ceinture... Après tout, que risquait-il ?
Nostalgique, il avait ré-emprunté les ruelles qui formaient le dédale de souvenirs de son enfance La matinée était déjà bien avancée quand le brouhaha le tira de sa rêverie. Ce n'était pas le même que celui du marché. Au marché les vendeurs criaient leurs offres, vantaient la fraîcheur de leurs produits, ici la clameur était plus vive et avait quelque chose d'agressive.
Bien évidemment, la curiosité du jeune homme l'emporta bien largement sur la prudence, à croire que ce mot ne faisait pas grandement parti de son vocabulaire. La clameur venait d'une des grandes artères pavées de la ville, une de celles qui montaient vers la cathédrale, un des joyaux de la cité. Devery qui était dans une ruelle adjacente s'engouffra dans l'allée principale, et quelle ne fut pas sa surprise...

Il manqua de heurter une jeune demoiselle, l'interrompant dans sa course folle. Le jeune brun arqua un sourcil à cette singulière rencontre, en oubliant momentanément la raison de sa venue, et détailla la minette qui venait presque de s'échouer dans ses bras. Plutôt jeune, bien vêtue... il ne pu cependant poursuivre davantage son examen car deux éléments le ramenèrent à la réalité : la mine effrayée de la jeune femme et les beuglements de deux hommes qui se ruaient vers eux.
Devery haussa un second sourcil, son air interloqué laissant place en un centième de seconde à un sourire provoquant, son regard émeraude s'était quant à lui fait plus vif et pétillant.
L'air de rien, il poussa légèrement la jeune femme derrière lui, dans un geste souple et sans aucune brusquerie.

- Restes derrière, souffla-t-il.

Fanfaron, il leva un peu le menton, jaugeant les deux hommes qui venaient de s'arrêter à quelques mètres. Au loin la foule était visible, une grosse échauffourée, voire une émeute. Les deux gusses paraissaient tout autant énervés que ceux qui s’époumonaient plus haut dans la rue et ne semblaient pas grandement impressionnés par le jeune freluquet qui s'interposaient là.

- Allons messieurs, en voila des façons !  A vous montrer ours vous apeurez cette jeune biche.

Le ton était moqueur, condescendant. L'un des hommes le nota bien et rétorqua en vociférant.

- D'gages d'là gamin et files-nous la donzelle. S'non t'n'auras même plus tes yeux pour pleurer.

Devery haussa un sourcil en gardant son air amusé. Pendant que l'homme lui avait répondu, il avait desserré son pourpoint et commençait à présent à ôter d'un coup celui-ci et sa chemise. Il offrit au regard perplexe des personnes présentes un buste plutôt musclé parsemé de diverses cicatrices, toutes vraisemblablement d'origine animale.

- T'as peur d'abîmer tes frusques ?  s'hasarda l'autre badaud dans un ricanement.

Un nouveau sourire frondeur éclaira le visage du jeune homme alors qu'il nouait autour de sa taille les manches de son haut.

- Effectivement, ma mère m'en voudrait !

Puis d'un coup il se tourna vers la jeune femme qu'il avait jusque là gardée derrière lui. D'un oeil rapide il jugea de sa taille et estima son poids. Ca risquait de faire beaucoup. Tant pis, ce n'était pas comme s'il avait meilleure solution dans l'immédiat.
D'un coup, il la souleva sans prévenir, passant un bras sous les genoux de la jeune femme et l'autre dans son dos.

- J'ose espérer que tu me pardonneras mes manières cavalières, jolie poupée, mais y'a urgence !

Deux gigantesques ailes jaillirent du haut de son dos et se déployèrent de part et d'autre du jeune hommes. Brunes et blanches, elles n'étaient pas sans rappeler celles d'un aigle et faisaient près de 2m chacune. Sous les exclamations de surprise des deux bougres, les ailes se mirent à battre les airs, soulevant des volutes de poussière dans la rue. Le décollage n'était pas évident en cumulant le poids de deux humains, Devery dû donner une impulsion significative des jambes pour quitter le sol pavé.
L'un des rustres se rua sur eux, tentant désespérément d'attraper le pied du fuyard qui s'élevait. Erreur peut-être fatale, car la tête de l'homme servit de dernier appui pour que Devery prenne l'élan qui lui manquait. Le bougre se trouva projeté au sol et le jeune homme ailé ne prit pas la peine de regarder s'il lui avait ou non brisé la nuque dans une telle entreprise, trop occupé à tenter de s'élever au delà des toits. Musculairement l'effort n'était pas moindre, c'était bien la première fois qu'il s'embarquait dans les airs avec un passager de cette taille.

En peu de temps, ils se trouvèrent à une bonne vingtaine de mètres du sol. Devery laissa échapper un soupir. Son coeur battait à tout rompre, attestant de l'effort qu'il venait de fournir. Sous eux, la ville s'étendait, les toits filaient. Ailes étendues, il n'avait plus qu'à se laisser porter et donner de temps à autres quelques battements pour garder une altitude constante.
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Anastasia Hendenmark

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MessageSujet: Re: Comme un rat [Devery]   Comme un rat [Devery] EmptyVen 1 Aoû 2014 - 8:00

Ma vie dépendait de ma capacité à courir. Ralentir moindrement signifiait ma perte et je ne désirais pas mourir sous les mains de violeurs. Je cherchais à rejoindre Merick et je le vis au lion sur son beau cheval blanc, mais une foule hostile nous séparait. Soudain, je dérapai sur le dallage humide de la rue et passai à deux doigts de heurter un passant. Je m’agrippai néanmoins à lui afin de reprendre pied. Ce fut assez pour que nos regards se croisent et détailler l’autre. Suffisamment de temps pour que mes poursuivants me rattrapent.

L’inconnu me poussa derrière lui et s’interposa face aux mécréants. Je ne lui tins pas rigueur de son tutoiement et de son ordre. Je me cachai derrière lui. Lui tenant les bras, j’étais prête à le pousser dans la bataille s’il advenait le cas où les deux brutes s’avançaient trop près. Toutefois, je ne m’attendais pas à ce que mon protecteur enlève sa chemise et je dus relâcher ma prise bien malgré moi. Trop ébahie par la scène, je ne bougeai pas lorsqu’il me prit dans ses bras et me souleva du sol. Comptait-il vraiment courir avec moi comme fardeau? Je vis cependant jaillir des ailes du dos du jeune homme. D’instinct, je fermai les yeux et m’agrippai à lui. Lorsque je le sentis plier les genoux et se propulser vers le ciel, je ne pus retenir un cri de frayeur.

Terrorisée, je raffermis ma prise autour de son cou. J’étais effrayée par les hauteurs et voler n’avait jamais été dans mes plans de vie. J’appréciais la terre ferme et je considérais la croupe d’un cheval comme très haut. Le temps sembla ralentir pour bien me faire profiter de cet horrible moment. Blottie contre mon sauveur, je ne pipais aucun mot. Il n’aurait pas fallut que je déconcentre l’homme-oiseau et qu’il me laisse tomber par inadvertance. Peu importe, ma peur me laissait sans voix. Ce fut un soulagement de retrouver le sol sous mes pieds.

Avec la terre faire je retrouvai l’usage de la parole. Je ne voulais pas être désagréable, mais les émotions et tout firent en sortent que je dis les premières choses qui me vinrent en tête. Je replaçai ma robe ruinée – j’avais dû la déchirer au courant de ma course – et fixai ensuite durement mon compagnon.

-Je ne suis pas votre jolie poupée. Ni une jeune biche ou toute autre chose de la sorte. Aussi, je n’apprécie guère qu’on me tutoie. Je vous prierai de bien vouloir me ramener auprès de ma garde. Merick doit déjà être en train de me chercher.

J’étais désobligeante, je m’en rendis compte une fois avoir parlé. Je m’obligeai à croire qu’il fallait mieux que je rejoigne mon cortège afin d’éviter qu’on ne s’inquiéta pour moi et éviter que la garde royale doivent ratisser les ruelles pour me retrouver. Je ne savais néanmoins pas où j’étais et malheureusement mon seul espoir retombait sur le jeune homme. Après un moment je rajoutai du bout des lèvres un «s’il vous plaît». Je pris les devant m’attendant à ce que l’autre me suive. Peu m’importait son opinion. Simplement je n’allai pas bien loin. Je me sentis prise de vertiges après quelque pas. Ma santé fragile avait eu le dessus sur ma personne et je m’évanouis.

A mon réveil, j’étais allongée dans un lit. En me redressant, je vis qu’on m’avait dépouillée de mes vêtements et je dus rapidement rattraper la couverture pour ne pas dévoiler ma poitrine. L’heure de la journée m’était inconnue et l’endroit encore plus. Je n’étais pas dans ma chambre du palais royale. Un stress me gagna et je regardai autour de moi avant de voir mon protecteur. Était-ce lui qui m’avait déshabillée? Le rouge me monta aux joues et je demandai timidement :

- Où suis-je et quelle heure est-il?

«Je dois retrouver Merick». Cette seule pensée m’obnubilait et j’espérais pouvoir bientôt retourner au château.

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MessageSujet: Re: Comme un rat [Devery]   Comme un rat [Devery] EmptyLun 4 Aoû 2014 - 10:27

Le garçon ne tarda pas à mettre pied à terre, il ne pouvait se permettre de rester longtemps avec cette apparence et celle-ci lui avait permise de parcourir une bonne distance en peu de temps. La ville n'était pas si gigantesque à partir du moment où on pouvait faire abstraction du dédale de rues qui la formaient. Il dû néanmoins trouver une zone assez dégagée pour atterrir, la taille de ses ailes limitant les possibilités. Ainsi posa-t-il pied sur la margelle d'une petite fontaine dans une petite place perdue au milieu des rues. L'endroit était totalement vide, en soit c'était une aubaine... ils éviteraient regards interloqués et questions.
Il fléchit les jambes pour permettre à sa passagère de revenir sur le plancher des vaches et fit disparaître ses ailes sans plus attendre. Celles-ci se rétractèrent à hauteur de ses omoplates comme elles étaient venues, laissant place à une petite douleur lancinante et désagréable.

Délaissant un temps la belle, il profita de la fontaine pour se passer un peu d'eau sur la nuque puis le visage, puis resta un instant pantois en entendant enfin la demoiselle sortir un mot.
Devery arqua un sourcil et glissa son regard émeraude par dessus son épaule en direction de la jeune femme. Elle était sérieuse là à s'énerver de la sorte ?  Pas même un remerciement.

*Elle s'prend pour qui la donzelle...?!* pensa-t-il avec une pointe d'agacement.

Et non, il n'avait nullement reconnu les traits de la princesse et était bien loin d'imaginer qu'elle puisse l'être. Une petite noble sûrement, oui... Mais c'est tout juste s'il savait que l'actuel roi avait une fille. Courir le monde le tenait bien loin de la vie politique de la capitale et il ne s'était visiblement pas senti le besoin de se renseigner sur la famille royale à son retour.
Perplexe, il vit donc la brunette tourner les talons et s'engager vers une ruelle. Machinalement il lui emboîta le pas en réprimant un soupir, après l'avoir sauvée il n'allait pas la laisser tomber de nouveau sur d'autres types mal-intentionnés. Il aimait le travail bien fait, autant que celui-ci le soit jusqu'au bout. Cette décision lui permit de rattraper de justesse la jeune femme qui perdait pied, le geste lui déclenchant une douleur brève mais un peu plus vive à hauteur des épaules. Devery lâcha un juron en constatant qu'elle avait tourné de l'oeil et se permit de lui tapoter la joue... sans effet probant.

Misère...

Il n'allait pas se trimbaler la jeunette dans les rues, si jamais elle était noble c'était le meilleur moyen de finir pendu en peu de temps vu l'état dans lequel étaient ses vêtements.
Nouveau juron. Il la prit un peu mieux dans ses bras et déploya une fois de plus ses ailes, la fontaine lui permettant un appui stable supplémentaire pour s'élever dans les hauteurs.
Il ne lui fallu qu'une petite minute de vol pour atteindre l'herboristerie des Kaulen et se posa dans la cour à l'arrière de celle-ci. La disparition de ses ailes engendra une nouvelle douleur, se cumulant à la première. Ses épaules étaient douloureuses et porter cette jeune inconnue n'était pas pour arranger les choses.
Passant la porte arrière donnant sur la petite cuisine, il prit rapidement le chemin des escaliers vers l'étage pour aller en direction de sa chambre.

- M'man ?  Tu peux v'nir s'il te plait ?  On a une invitée !

~~~~

Voyant l'état de la robe, Madame Kaulen avait insisté pour s'en occuper, chassant son fils de la chambre le temps de dévêtir la jeune fille et l'installer confortablement dans le lit. Mireille était une vraie mère poule, quelque soit la personne concernée. A croire qu'à ses yeux, tout le monde était son enfant.
Devery profita de ce court moment pour se revêtir et manger un morceau de pain. Il passa les heures suivantes à veiller sur le soit disant sommeil de leur invitée à la demande de sa mère.
Assis sur une chaise, un coude posé sur le rebord de la fenêtre ouverte sur la petite cour et tête appuyée contre son poing, le jeune chasseur jouait pensivement avec une étonnamment longue plume aux tons fauves et reflets oscillants entre le doré et le vermeille, bien différente de celles de ces ailes, lorsqu'enfin la jeune endormie donna signe de vie.

Devery oscilla de la tête et passa une main sur sa nuque engourdie avant de poser la plume sur une petite table proche. Un fin sourire amusé passa brièvement sur ses lèvres lorsqu'il entre-aperçu la jeune brune rattraper avec affolement un pan de couverture pour masquer sa poitrine nue.
Alors qu'elle l'interrogeait, il se releva en roulant un peu des épaules. La douleur de ses omoplates s'était dissipée.

- Tu...

Le garçon s'interrompit, leva les yeux au ciel et reprit.

- Vous êtes chez mes parents, au dessus d'une herboristerie, et il doit bien être midi.

Naturel dans sa façon d'être, Devery avait observé la jeune femme et ses réactions comme le ferait tout un chacun pas trop timide en s'adressant à un interlocuteur. Il devait bien admettre que la jeune brune était plutôt mignonne à rougir de la sorte. Ce constat fit naître en lui une pointe d'amusement qui se traduisit par un léger sourire sur ses lèvres.

- J'imagine que vous avez faim, et ça vous f'ra reprendre quelques forces. Bougez pas.

Sur ces mots, il quitta la petite chambre en refermant la porte derrière lui.
Sur la table, à côté de la plume, se trouvait la robe. Cette dernière avait été raccommodée et le gros des tâches lavé. Il ne s'agissait certes pas du travail d'un grand couturier, mais le point semblait assez solide pour tenir jusqu'à connaitre un travail plus approfondi.

Devery mit bien 5 minutes avant de remonter. Sur la plateau qu'il tenait entre ses mains se trouvaient deux tartines de pain de campagne généreusement couvertes d'une bonne couche de confiture de framboise faite maison, et un grand verre de lait. Il déposa le plateau sur la table de chevet juste à côté de la tête de lit et vint ensuite s'adosser au coin de la fenêtre.

- Reprenez quelques forces, j'vous ramènerais ensuite.
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MessageSujet: Re: Comme un rat [Devery]   Comme un rat [Devery] EmptyVen 8 Aoû 2014 - 4:20

Cela faisait deux heures que j’avais fui l’émeute. Pire que tout, la garde devait me chercher depuis tout ce temps et Père avait dû être informé de ma disparition. La meilleure chose à faire était de partir sur le champ, mais mon compagnon marquait un point; j’étais affamée. Les événements du matin m’avaient creusé l’appétit et de la nourriture était la bienvenue. Je profitai de l’absence du jeune homme pour enfiler ma robe. Seulement me lever était pénible et la chambre se mit à tourner autour de moi. Je devais éviter les mouvements brusques et m’habiller se révéla être une tâche ardue.

Mon protecteur revint quelque peu après que j’eusse retourné m’asseoir sur le lit. Il me sembla que la confiture était l’une des meilleures choses qu’il m’eut été donné de manger. La faim devait jouer pour beaucoup dans cette impression – les cuisiniers du palais étaient d’excellents chefs – mais il était indéniable que la personne qui avait cuisiné avait du talent. Mon repas terminé, je me levai signalant ainsi que j’étais prête. Je ne pouvais m’attarder plus longtemps, ne serait-ce que pour faire une courte sieste. Étourdie, je fermai les yeux afin de ne pas perdre l’équilibre.

-Je vais avoir besoin de votre aide pour descendre l’escalier.

Cela me coûtait de devoir lui demander son bras, mais l’orgueil n’avait pas sa place vu mon état. Je m’agrippai fermement à lui – même un peu trop – et descendit lentement les marches. Au bas de l’escalier nous attendait une femme qui ne pouvait être que la mère de mon sauveur. Elle semblait désapprouver mon départ précipité, mais peu m’importait. Je fis une révérence digne d’une noble de mon rang.

-Madame, merci pour tout. La couronne vous sera toujours reconnaissante et moi de même. S’il advenait que vous nécessitiez quelque chose, n’hésitez pas à vous présenter au palais et à demander la princesse Anastasia Hendenmark. Je me ferai un plaisir de répondre à votre demande.

Voilà, ils savaient désormais qui était leur invitée. La prudence aurait voulu que je taise mon identité, mais je leur devais bien ça. De plus, mon discours pouvait paraitre purement protocolaire. Nonobstant, j’avais une dette immense envers cette famille et j’étais heureuse de pouvoir faire quelque chose pour eux. Elle laissa mère et fils afin d’attendre ce dernier à l’extérieur. Ma robe était devenue celle d’une paysanne. Malgré les efforts pour la raccommoder, le tissu avait perdu de son éclat et les taches au bas de la jupe ne partiraient sans doute jamais. Néanmoins, mon souci vestimentaire fut vite oublié à l’arrivée du jeune homme.

-Cette fois nous marcherons. Pas de vol, je désire garder les deux pieds sur terre.

Mon ton se voulait plaisantin, mais une peur se cachait derrière. Les hauteurs étaient ma phobie et en aucun cas je désirais retenter l’expérience du vol par-dessus Madorass. Ainsi, je marchais aux côtés du fils de l’herboriste et à un moment je levais les yeux vers lui. Il était musclé, grand et possédait un visage charmeur. Les cheveux sous le soleil miroitaient de brun et noir. Je distinguai une lueur de malignité dans son regard vert et un sourire étirait ses lèvres. Il n’était malheureusement pas noble. Je secouai la tête à cette pensée pour la chasser. Qu’étais-je en train de faire? Il venait d’un tout autre monde que le mien et jamais au grand jamais je devais imaginer de telle chose d’un garçon du peuple. Lui et moi? Foutaise. Ce fut toutefois le rouge au joue que je demandai;

-Pardonnez-moi. Je ne sais rien de vous. Je vous saurai gré de connaître au minimum votre nom. Ainsi la discussion sera telle plus amicale.

Je souhaitais tant que mon malaise ne transparaisse pas dans mes paroles. Il était mignon, mais je devais arrêter là cette pensée.
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MessageSujet: Re: Comme un rat [Devery]   Comme un rat [Devery] EmptyDim 17 Aoû 2014 - 10:36

La petite demoiselle était bien pressée de partir, ça se voyait, et c'est avec une pointe d'amusement que Devery lui prêta son bras pour descendre l'escalier de bois. Rien de méchant ni de moqueur, juste un constat qui éveillait chez lui un peu de curiosité et de malice, comme bien souvent.
En bas, Mireille Kaulen les attendait, bras croisés. Elle n'avait nullement la mine sévère, plutôt soucieuse même de voir leur frêle invitée partir si vite après un tel événement. Mais avant même qu'elle ne pu exprimer le fond de sa pensée, alors que Devery libérait son bras, la demoiselle se présenta.

Stupéfaction.

A cette révélation, Madame Kaulen ne manqua pas de s'incliner prestement, les joues rougies, totalement confuse. Devery, lui, stoïque et égal à lui-même se contenta d'hausser les sourcils.
Il observa Anastasia s’éclipser par la petite porte donnant sur la cour tout en se remémorant les derniers événements. Il avait sauvé une princesse, voila de quoi raconter à Daegost !  Ce dernier ne le croirait probablement pas et penserait qu'il décrivait comme telle n'importe quelle jolie paysanne tentant de vendre quelques produits frais en ville. Mais pourtant...!
Et il l'avait appelée "jolie poupée". Oups...
Si cette pensée fit l'espace d'une seconde grimacer le jeune homme, la mimique embarrassée se transforma bien rapidement en un sourire filou. Durant ces petits temps de réflexion, sa mère s'était empressée de lisser les quelques plis de sa chemise, comme s'il se rendait à un rendez-vous d'une extrême importance, et le mettait en garde contre tout un tas de détails qu'il ne prit pas la prenne d'écouter. Le garnement mit fin au discours maternel en lui déposant une bise affectueuse sur le font avant de filer à son tour vers la sortie retrouver la jeune princesse.
La demande qu'elle lui fit à son arrivée engendra chez lui un petit rire étouffé. Il accéda à sa demande, acquiesçant légèrement du chef, son regard vert brillant de malice.

Ils s'engagèrent dans les rues de la ville.
Volontairement, Devery commença par éviter les grosses artères de la cité, bondées à cette heure-ci. A marcher ainsi dans les ruelles ensoleillées, ils pouvaient ressembler à un jeune couple aux yeux de tout bougre ne connaissant pas plus que ça le visage de la fille du Roi.
Une main à la ceinture -non loin de sa dague cependant-, la démarche souple et tranquille, le jeune homme semblait tout à son aise. Son visage calme et éclairé un constant sourire malicieux ne faisait que renforcer cette impression. Il fut tiré de ses pensées par la question d'Anastasia et tourna légèrement la tête vers elle suite à celle-ci. Un sourire bien plus chaleureux vint étirer ses lèvres alors qu'un petit rire étouffé naissait dans sa gorge.

- Pardonnez-moi, ça m'était sorti de la tête. J'm'appelle Devery. Devery Kaulen.

Un pas de côté, il prit le temps d'exécuter une élégante révérence, par jeu évidemment, mais laissant voir que sous ses airs il avait un minimum d'éducation. Ne souhaitant pas mettre plus en retard la demoiselle si pressée, le jeune homme reprit le pas aussitôt sa présentation faite.

- Dites... Ma question va peut-être vous paraître étrangère mais... c'est pas ennuyant la vie au palais ?

Il posa sur elle son regard vert suite à son interrogation. Ces yeux étaient toujours aussi animés de vie, de malice, mais une pointe de curiosité s'y trouvait également.
Il prit le temps de détailler la jeune princesse avant qu'elle ne réponde, sans que son regard ne se fasse insistant ou inquisiteur.
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MessageSujet: Re: Comme un rat [Devery]   Comme un rat [Devery] EmptySam 13 Sep 2014 - 4:44

Devery Kaulen. Je me répétai le nom. Il sonnait bien et il y avait une harmonie que j’appréciais. Je souris à sa révérence. Elle n’était pas impeccable mais l’effort y était et je devais avouer que pour une personne du peuple, le mouvement était élégant. J’en fis une moi-même afin de continuer le jeu que le jeune homme semblait vouloir mener. Il était évidant qu’il n’avait pas vraiment l’intention de vouloir changer d’attitude; ce qui me plut. Il s’efforçait toutefois à me vouvoyer... attention qui ajouta à ma sympathie pour mon compagnon.

-Oh et bien, la vie au palais est loin d’être ennuyante. Il y a toujours quelque chose à faire. Père est souvent partit régler différents problèmes et donc je dois le remplacer. Ce qui est difficile. Il n’y a pas beaucoup de gens de mon âge. Ce qui est plus ennuyant, mais ça ne m’empêche pas d’avoir des amis.

Mon visage changea au courant de mon explication. Jovial, il devint triste pour réafficher un sourire. Avoir des amis avait longtemps été un souci pour moi. J’avais certes Merick, mais en grandissant, il devait suivre la voix du guerrier qui lui était tracé et il avait moins de temps à me consacrer. Et sinon, il avait pour rôle de me protéger lors de mes déplacements. Il prenait alors un ton protocolaire et parlait à la princesse et non plus à Anastasia.

-Peut-être que vous pourriez venir me rendre visite, dis-je sur un coup de tête avant de continuer. Seulement si vous en avez envie. Ne vous sentez pas obligé de me dire oui parce que je suis… voyez je serais heureuse de vous recevoir. Disons que j’ai vu votre maison, maintenant ce serait à vous.

Je parlais de plus en plus vite m’enfargeant dans mes paroles. Qu’est-ce qui me prenait d’inviter un garçon du peuple au château. J’étais pathétique. Plus pathétique que ça je mourrais. Je regardai devant moi pour me dérober aux yeux verts et éviter ainsi que mon compagnon remarque mon trouble. Il fallait vraiment que je sois tombé sur la tête. Père n’accepterait jamais que j’aie un roturier comme ami. Il imaginerait sûrement que j’étais amoureuse et il m’enfermerait au palais pour que plus jamais je n’en sorte. Ce serait un trop gros risque pour que je m’amourache au premier venu. Pourtant, je savais que j’allais épouser l’homme qu’il me choisirait et je m’étais faite à l’idée. Ma vie n’en serait qu’un peu plus merdique, voilà tout.

Nous arrivâmes à l’endroit de l’émeute. La vie avait repris son cours et plus aucune trace du tumulte du matin n’était visible. Toutefois, il y avait toujours des hommes de la garde royale de présent. Accompagné de Devery, j’allais à leur rencontre, mais il se passa quelque chose d’étrange. Des hommes attrapèrent mon sauveur et l’éloignèrent de force de moi. J’entendis la voix de Mérick résonner et claquer tel un fouet.

- Emprisonnez-moi cet homme. Je veux l’interroger.

Les soldats ne se le firent pas répéter deux fois. Stupéfaite, je ne réagis pas immédiatement, mais je ne tardai pas à protester.

-[color:edfa=##ccccff]Il n’a rien fait, laissez le partir.
-Veuillez me pardonner votre altesse, mais ceci ne vous regarde en rien.

Comment osait-il me parler sur ce ton? Je me lançais vers le groupe de soldats qui entourait Devery. Toutefois, mon ami s’interposa et me bloqua de tous mouvements. Il me tenait tellement fort les bras que je ne pouvais que crier toute ma colère pour qu’on relâche le fils de l’aubergiste.
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