''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Le passé c’est le passé [Carl/Spark]

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Spark Neridel

Fils du Démon

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Spark Neridel
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Race : Séraphin - Démon Commun
Classe : Lame Noir
Métier : Aucun
Croyances : Aucune
Groupe : Solitaire

Âge : 92 ans (en parait 25)

Messages : 12

Fiche de Personnage : Murmure d'un Souvenir

Histoire de Personnage : Le passé c’est le passé

Le passé c’est le passé [Carl/Spark] _
MessageSujet: Le passé c’est le passé [Carl/Spark]   Le passé c’est le passé [Carl/Spark] EmptyJeu 6 Nov 2014 - 22:44

*

«Le passé c’est le passé, c’est ce qu’il disait ce vielle homme qui m’a recueilli après m’avoir trouvé, plutôt hilarant ne trouvez-vous pas pour un homme ayant perdu sa mémoire ?»

Le paysan conduisant la vielle charrette écoutait les paroles de Spark avec sourire, il était rare de croiser des visiteurs sur les routes boueuses de la région, mais ce qui était encore plus étonnant et d’en rencontrer un n’en voulant pas à votre or ou à votre sang. Non, lui avait simplement levé le bras, il ne savait pas pourquoi, mais ce pauvre paysan s’était arrêter comme prêt à se faire trancher la tête pour l’amener. Eh voilà, 6 heures qu’ils voyageaient ensemble sur la même charrette en piteuse état, avec pour seul marchandise quelque tonneaux et sacs de divers consistance. L’amnésique était donc assis contre l’un deux, observant la route dépasser par la charrette aux roues grinçantes.

«Quelle histoire, ce mit à ébruiter soudainement le paysan, mais vous ne semblez pas du coin ma fois ? S’efforça d’exprimer celui-ci avec un accent de purin.
«Je suis amnésique, je peux difficilement être de quelque part», lâchât l’interrogé dans un léger soupir.
«Si vous connaissez le mot, c’tête que vous l’est pas ?»

Spark soupira de nouveau quant soudainement la charrette s’arrêta brusquement, animant alors sa curiosité. Il se releva vivement, cherchant entre un plissement de ses yeux la raison de ce soudain arrêt.
Le paysan ne bougeait pas, observant le village se trouvant devant eux. Un épais brouillard s’en dégageait étrangement, tel un fléau de fantôme s’abattant contre tout passant, à tel point que l’aura dégagé laissée Spark prendre le soin de descendre de la charrette ayant animé sa curiosité.
«Vous approchez pas de c’village monsieur, c’est dangereux.»

Spark exécuta un regard vers l’individu, esquissant un sourire forcé puis reprit l’analyse de la brume avec attention. Il avançait d’un pas lent, prêt à dégainer sa lame au moindre instant. Il était rassuré de savoir ce servir d’une lame, ayant testé depuis quelque jours l’adresse impressionnante dont il avait hérité, et ce malgré son amnésie, son corps semblait avoir assimilé tous les mouvements et reflexe de cet art, comme si depuis toujours il avait était entraîné à se battre.

C’est alors qu’un mouvement accompagné d’un bruit strident sortie de la brume s’avançant à quelque mètre de lui. C’était un squelette, un véritable squelette semblant chercher quelque chose d’intéressant sur Spark, s’avançant vers lui avec difficulté. Le paysan de la charrette ce mit alors à avoir peur, agrippant sa fine pelle par prudence, suppliant une énième fois Spark de quitter cet endroit. Le paysan soudainement s’écroula au sol dans un gloussement abominable, sa gorge étant tranchée par la lame d’un autre mort vivant.

«Que… qu’êtes-vous donc ?!» Ce mit soudainement à exprimer Spark avec un regard rigide.
C’était impressionnant, d’autre squelette afflué à l’entrée de la ville et encerclait bientôt celui-ci et pourtant, Spark sans comprendre lui-même ce qu’ils étaient, restait étrangement calme, serein, comme si cette situation n’était rien pour son inconscient.

Un mort vivant squelettique fit un cri strident et ce jeta sur Spark qui dégaina soudainement dans un réflexe inébranlable, stoppant net la lame de son adversaire, puis lui coupant la tête dans un mouvement latéral.  Les autres créatures ce jetèrent sur Spark, qui sans savoir comment ni pourquoi les repoussait avec ardeur. Les mouvements était incroyablement bien placé, parant et tranchant les efforts de ses ennemis, ils étaient peut-être une dizaine est c’est pourtant en 1 minute passé qu’il s’en débarrassait. Quelque peu essoufflé, il laissait sa lame tendu vers le bas autour des cadavres, par méfiance, observant du regard ce village qui n’en restait pas moins étrange.

Il ne savait pas pourquoi, ni même comment, mais soudainement, ses pas de même s’avancèrent vers le village étrange. Ne laissant aucune part de mystère, il observait les vitres brisés, les portes défoncé et les quelques squelette ornant les rues inanimé.

«Quel massacre, combien de personne il y at-il fallut pour créer un tel désastre.» Se questionna Spark de vive voix.

C’est alors qu’une tuile tomba de l’un des toits en ruine, attirant l’attention de Spark sur celui-ci.
Il gisait une créature bossues semblant humanoïde l’observant dans un ricanement incontrôlable tout en essayant de mâché ses mots dans un léger sifflement.

« Il n'en a fallu que deux, au départ. » Se mit à sortir celle-ci avant de soudainement disparaître dans le brouillard épais.

«Attendez !» C’était mis à crier Spark.

Il était trop tard, elle n’était plus là, aussi étrange soit-il ce village renfermait quelque chose de secret, de terrible et de sans doute maléfique.

L’homme aux yeux d’ébène ce mordit la lèvre inférieurs, sans peur, juste par doute, devait-il continuer à ce perdre ainsi, dans un village dont il ne connait que trop le danger ?
C’est pourtant son inconscience, qui l’avait mené ici, là où il devait sans doute être. Alors ses pas continuaient d’avancer, doucement, lentement, observant la moindre ruelle, inspectant le moindre cheminement. Il finit par arriver devant ce qui semblait être une taverne, il entrouvrit alors la porte, se glissant entre plusieurs toiles d’araignée dans le bâtiment.
Spark referma la porte doucement ce qui n’empêcha tout de même pas un claquement de retentir dans toute la grande salle.

Un bruit de patte ce fit entendre suite à ce claquement, ce qui le fit pointer son épée vers celui-ci par reflexe, ne découvrant là qu’un rat se précipitant vers le trou du planché qui semblait le plus proche du pauvre animal. Soudainement, la porte s’ouvrit poussant Spark le laissant manquer de tomber à en avant sur le planché poussiéreux. L’homme aux yeux d’ébène se rattrapa à temps, se tournant rapidement pour attaquer son agresseur quand soudainement un coup contre la nuque lui fit perdre connaissance.

*
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Carl Sorince

Grand lâche - Le Squelette

________________

Carl Sorince
________________


Race : Humain
Classe : Maître Nécromancien.
Métier : Chef de l'ordre du crépuscule (Squelette)
Croyances : Lui-même
Groupe : Ordre du crépuscule

Âge : Une centaine d'année au minimum

Messages : 247

Histoire de Personnage : Je ne me souviens plus de mon histoire...A vrai dire je ne sais même plus quel âge j'ai...Ma mémoire me fait défaut de plus en plus souvent en ce moment...Quel dommage.

Le passé c’est le passé [Carl/Spark] _
MessageSujet: Re: Le passé c’est le passé [Carl/Spark]   Le passé c’est le passé [Carl/Spark] EmptyDim 9 Nov 2014 - 4:51

Tout d'abord : Les ténèbres. Totales, partout. Pas un seul millimètre de lumière n'a de place ici. Un spectacle déroutant, mais auquel on s'habitue vite...Ensuite, une odeur de cadavre, de plus en plus forte, qui donne encore et toujours la nausée. Puis vient le grognement de la bête, long, puissant, il réveille le maître des lieux...Un court silence suit la fin de l'inquiétante complainte, puis une voix enjouée se fait finalement entendre :
"-Qu'y-a-t-il?"
Walter sourit, réajusta ses gants en cuir noirs puis exécuta un bref salut en direction du trône où se reposait le seul être vivant de la pièce.
"-Un intrus monsieur."
Un rire fatigué, grinçant, désagréable, parcourut la salle.
"-Qui? Le royaume ? L'alliance ?
-Il semblerait que ce soit une âme errante, mais je ne vous aurais pas dérangé si ça n'avait été que cela..."
Une forme quadrupède, massive, passa sur la gauche de l'homme à tout faire. Morgar s'était levé.
"-Ne fais donc pas durer le suspens.
-La troupe de Teretchenko semble s'être mise d'accord pour dire qu'il s'agit d'un...Bâtard.
-Démon?
-Mi-démon mi-ange monsieur." Nouveau ricanement, plus fort cette fois, Walter ne sourcilla même pas. "Nous l'avons enfermé au sous-sol, aux dernières nouvelles, il était inconscient."
Des bruits de pas, une lame glissa dans un fourreau et quelqu'un fit lentement passer sa langue sur ses dents.
Walter ouvrit la lourde porte en bois de la pièce, laissant un fin filet de lumière éclairer quelque peu ces lieux poussiéreux...Et dévoiler le sinistre visage pâle de leur propriétaire.
"-Allons voir ça."

La minute d'après, un certain Carl Sorince, précédé par son majordome aux airs de croquemorts et par Morgar, son éternel gardien reptilien, descendait lentement les marches de l'escalier menant au hall d'entrée. Les rampes en bois, autrefois si dorées, brillantes, impeccables, étaient désormais souillées par la saleté et rougie par le sang des quelques malchanceux n'étant pas entrés en ces lieux de leur plein gré. L'énorme Hall voyait ses parois couvertes de vieilles tapisseries écarlates, appartenant a l'ancien propriétaire, qui avaient été "corrigées" par le nécromant à grand coup de couteau. Un cadavre de jeune femme pourrissait sur le mur de gauche, maintenue en suspens, a deux mètre du sol carrelé, par un impressionnant crochet de boucher lui traversant le sternum. La robe blanche de faible facture qu'elle portait partait presqu'autant en lambeau que sa propre peau. Un spectacle intéressant, qui attira l'attention du maitre des lieux.
"-N'est-ce pas...Oh, comment déjà?
-Sélèna.
-Oui, c'est bien ça, cette chienne s'était fait mettre enceinte par l'un des fossoyeurs...Hmmm....
-Sire Vickers monsieur. C'est lui-même qui l'a accrochée ici la semaine dernière, pour la punir, après avoir jeté son enfant dans la fosse commune nord, sous vos conseils avisés."
Carl éclata de rire en répétant :
"-Mes conseils avisés, oui, bien sûr."
Puis il poussa avec effort l'énorme porte d'entrée en bois d'ébène en crachant :
"-Merci Walter, tu peux retourner à tes occupations."
La porte se ferma derrière le nécromancien, étouffant ainsi la réponse de son majordome qui n'était, de toute manière, pas importante. Désormais dehors, Carl pu savourer l'odeur pure...Du sang et de la pestilence. Une charrette débordant de cadavres démembrés venait d'arriver dans la boueuse cour et déjà, plusieurs serviteurs morts-vivants commandés par un duo de nécromants néophytes s'affairaient a les décharger pour les jeter dans l'une des nombreuses fosses communes entourant le manoir. Il y avait aussi, dans quelques cages hérissées de piques, plusieurs prisonniers aux traits déformés par la terreur attendant avec appréhension tout en grelottant que quelqu'un daigne s'occuper d'eux...Le nécromant n'était pas sûr, mais il lui semblait bien que le petit gosse, dans la cage du milieu, était déjà là hier, sans doute l'avait-on oublié. D'énormes nuages noirs, annonciateurs d'orage, stationnaient au-dessus d'eux sans jamais totalement disparaître. Ah, et sous le toit d'une petite écurie laissée a l'abandon, à droite de l'entrée du manoir, deux fossoyeurs en tenue officielle échangeaient quelques pernicieux dires en ricanant. Le nécromant reconnu le plus grand, Teretchenko, ses longs cheveux noirs et gras semblaient couvert de sang, ce qui était bon signe, Carl les salua d'un hochement de tête puis entreprit de descendre les escaliers menant à la cave.
Ce qu'il fit, d'ailleurs, rapidement rejoint par un Morgar mâchonnant ce qui avait tout l'air d'être un tibias.

La descente fut, comme d'habitude, longue et éprouvante, les marches de pierres glissantes menant a son lieu de travail n'étant jamais entretenues, ces dernières commençaient a souffrir de l'arrivée d'une faune et d'une flore troglodyte particulièrement abondante. Certaines étaient fendues en deux par la poussée d'une plante aux racines un peu trop puissantes, d'autres noircies par des colonies de fourmi nécrophage récupérant les morceaux de cadavre échouant régulièrement dans les environs. Fort heureusement, ses bottes métalliques étaient plutôt du genre a accrocher qu'a glisser et Carl parvint au bout d'une dizaine de minutes d'exercice a destination : Sa fameuse petite porte rongée par la vermine, à moitié dégondée, qu'il poussa du pied en se frottant les mains. On avait visiblement oublier de chauffer le labo aujourd'hui.
Ce dernier, toujours aussi spacieux et bondé d'abominations inertes, attendait patiemment que le maître des lieux daigne bien se remettre à coudre sur ses nombreuses tables de nouvelles sinistres créations cadavériques.
"-Plus tard, dans la nuit." Lâcha Carl à l'attention de la salle, comme si cette dernière allait lui répondre. Puis il attrapa un vieux manteau de cuir trainant sur une des tables, l'enfila rapidement par-dessus sa blouse blanche en laine partiellement tachée de sang séché avant de quitter le labo et d'emprunter un couloir s'enfonçant toujours plus dans les profondeurs ténébreuses.
Morgar le devança, disparaissant dans le labyrinthe de tunnel faiblement éclairé qu'était le sous-sol du manoir. L'odeur de mort et de pourriture était omniprésente en ces lieux, et ce seul point suffit à ragaillardir le nécromant, qui accéléra le pas dans le dédale terreux pour parvenir au prochain croisement.
Cinq minutes plus tard, il était dans la zone des cellules.
La plupart avaient été récemment vidés, quelques serviteurs, des êtres dénaturés à l'apparence terrifiante, nettoyaient l'intérieur, retiraient les morceaux de cadavres et les déjections jonchant le sol dans un silence professionnel très amusant, aux yeux du nécromant, et ce pour une raison toute simple : Il savait qu'on avait couper les cordes vocales de ses pauvres créatures, c'était lui qui avait donné l'ordre. Occupé à observer l'un d'eux passer une éponge sale sur des barreaux couverts de sang, Carl ne vit absolument pas s'approcher l'être bossu à langue de serpent sur sa droite.
"-Ssssssire?"
Le concerné haussa un sourcil en se tournant vers son interlocuteur :
"-Roderick?
-Vous cherchez...
-Ouai, la grosse prise.
-Cccc'est par icccccci."
Le duo nouvellement formé se mit aussitôt en marche, longeant une longue série de cellule, pour la plupart vide, jusqu'à arrivé devant la moins sale. Un être aux allures de jeune homme disposant d'une étrange couleur de cheveux était allongé dans un coin, sur de la paille presque pas mouillée, recroquevillé sur lui-même, inconscient. Un couple de jeunes paysans, dans la cellule adjacente cracha quelques pitoyables inepties faisant appelle a la grandeur d'âme du propriétaire des lieux.
Ce dernier leur accorda un regard, un seul, accompagné d'un large sourire dévoilant des dents aussi blanches que pointues, et les voix des êtres emprisonnées cessèrent aussitôt.
"-Roderick."
L'immondice bossue, occupé a passer ses longues griffes sur les barreaux de la cellule où se trouvait les importuns, répondit après un court instant de flottement :
"-Ssssseigneur?
-Amène-moi une chaise, je vais attendre qu'il se réveille ici."

Hrp : Je materais les fautes demain, bonne nuit.
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Spark Neridel

Fils du Démon

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Histoire de Personnage : Le passé c’est le passé

Le passé c’est le passé [Carl/Spark] _
MessageSujet: Re: Le passé c’est le passé [Carl/Spark]   Le passé c’est le passé [Carl/Spark] EmptyMer 12 Nov 2014 - 13:31

Le froid, il sentait le froid sur ses épaules, sur ses bras, son corps et ceux malgré son manteau, le vent soufflait d’une fraicheur remarquablement douce sur son corps allongés sur le sol. Une herbe fraiche ainsi que délicatement entretenue le bercer dans un vent doux, puis soudainement. Un visage flou, un regard inconnu qui le dévisageait s’était mis à l’appeler en ce soir de pleine lune pendant qu’il gisait ainsi. Il était toujours revêtit de son illustre manteau sombre, elle l’appelait, dans une voix douce, mais d’un regard agacé et tourmenté. Il ne savait pas qui elle était, n’y même ce qu’elle désirait, a vrais dire il ne savait même pas ce que lui-même représentait pour ce monde et pourtant, il voulait l’apprendre. Il se souvenait de se rêve, c’était toujours ainsi, mais à des endroits différent. Elle disait son nom, encore et encore, attendant sa réponse, mais quand celle-ci viendrait elle disparaîtrait dans un éclat de silence. Il s’approcha d’elle et lui pris la main dans la sienne, abaissant son regard sur ses yeux marron, rougissant à la vue de son regard et de son si beau visage. Sa main était chaude, chaleureuse et accueillante dans ce froid étrange.

- Qui es-tu ?
- La tu seulement oublié ? annonça-t-elle avec rigidité.
- Je… je ne m’en souviens pas, venait de rétorquer Spark en jetant un regard dans le vide.

Puis dans un silence soudain, plus rien, aucun esprit, aucune vie, rien, tout disparus dans la blancheur de la nuit, finissant par faire ce décomposé le corps de cette femme dont il rêvait, encore et encore dans son inconscient. Puis le froid, mais cette fois-ci le vrais froids l’avait accueilli, celle d’une cellule, d’une cage ou une légère odeur de moisie et de chair décomposé filtrait.

Ses jambes avait d’abord bougé, faisant retentir un léger frottement avec la paille quelque peu mouillé, puis il se releva, doucement, cherchant du coin de l’œil ou il était. C’est alors que tout lui était revenue, le village, les squelettes, la taverne, puis plus rien. Son regard rigide tomba sur celui amusé d’un homme, ou plutôt d’un être étrange d'une blancheur aussi cadavérique qu’un squelette.
Il avait cet étrange sourire en coins des lèvres, pendant qu'il contemplait Spark, comme s’il attendait quelque chose, traversant le regard vide de celui-ci.
Car après tout, n’importe qui pouvait le voir, le Fils du Démon ne semblait rien ressentir, aucune expression, quoiqu'il arrive, le visage restait rigide. Cétait comme s’il était vide à l’intérieur, comme si on lui avait volé son esprit. Rien d’étonnant pour quelqu’un ne se souvenant même plus de sa vie passé, mais cela rendez alors sa présence d’autant plus étrange, plus curieuse.
C’est alors que Spark vit ses lames, réunis soigneusement sur une table quelque peu ensanglanté dans la salle faiblement éclairé. Il détourna à nouveau son regard vers l’homme assis devant ses barreaux braquant toujours autant un sourire en coins.

- J’aimerais demander où je suis, mais cela n’a moins d’importance que de demander qui vous êtes. Alors dite moi, qui êtes-vous ?

Spark avait lâché cette phrase dans un froncement de sourcils annonçant avec animosité la méfiance qu’il avait pour l’individu l’ayant enfermé et ce, malgré une voix douce et harmonieuse qu’il avait naturellement représenté.
La réponse ne vint pas, l’individu étrange le scruter toujours avec ce fameux sourire. Spark se levait alors, l’observant en biais à son tour, sans lâcher un seul mot. Il ne comprenait pas bien ce qu’il se passait, mais le montrer à cet étranger pourrait s’avérer fatal, il fallait qu’il trouve un moyens de sortir, sortir d’ici, de cet endroit et plutôt vite.
Alors ses mains s'agrippèrent au barreaux, tentant dans un ultime retranchement de faire basculer ceux-ci. Malgré sa force d'antan, Spark ignorait lui même sa propre puissance, ignorant qu'il avait la possibilité de sortir avec facilité. C'est alors que les barreaux ne bougèrent pas, restant immobile malgré quelque tremblement bruyant. Spark venait de lâcher les barreaux soupirant, observant l'anime souriant avec toujours la même rengaine de rigidité.

- Eh bien, je vois que vous semblez satisfait de m'accueillir dans vos cellules, mais je n'aimerais pas m'y attarder, faites moi sortir.
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Carl Sorince

Grand lâche - Le Squelette

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Carl Sorince
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Race : Humain
Classe : Maître Nécromancien.
Métier : Chef de l'ordre du crépuscule (Squelette)
Croyances : Lui-même
Groupe : Ordre du crépuscule

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Histoire de Personnage : Je ne me souviens plus de mon histoire...A vrai dire je ne sais même plus quel âge j'ai...Ma mémoire me fait défaut de plus en plus souvent en ce moment...Quel dommage.

Le passé c’est le passé [Carl/Spark] _
MessageSujet: Re: Le passé c’est le passé [Carl/Spark]   Le passé c’est le passé [Carl/Spark] EmptyMer 19 Nov 2014 - 14:46

Les fossoyeurs disposent de bon nombre de sujets de conversation.
Comme chaque hommes et femmes, ils peuvent discuter de la pluie, du beau temps, de la famille et des animaux mais... ce qu'ils aiment par-dessus tout, c'est parler de ce qui les passionne : Leur travail. Durant des heures, les soldats d'élites du Squelette peuvent échanger leurs techniques de tortures, de traques, de mises à morts, en accompagnant chaque paroles par des rires assez sinistre pour faire pâlir un cultiste du fléau...Mais parfois...Parfois, les fossoyeurs abordent un sujet particulièrement grave a leurs yeux : Le rire du maître.
Les plus illuminés prétendent que les toussotements secs et malsains secouant la trop fine carcasse de leur meneur peuvent, miraculeusement, soigner les blessures de ses vrais fidèles.
Les plus réalistes, quand à eux, affirment, avec raison, qu'il suffit qu'un prisonnier l'entende plus d'une dizaine de secondes pour abandonner pour de bon la raison, avant de préciser, en s'esclaffant, que le maître n'a jamais été capable d'arrêter de rire en moins de trois minutes.
C'était une blague assez rémanente dans les rangs des fossoyeurs, Carl le savait parce que Teretchenko le lui avait faite lors d'un diner.
Ainsi, lorsque l'inconscient prisonnier eut finit son numéro, le nécromant éclata de rire avec deux fois plus d'ardeur qu'à l'accoutumée, simplement parce qu'il s'était remémoré cette bonne blague. Presqu'aussitôt, les pauvres ères croupissants dans les cellules alentours s'animèrent. Ceux qui étaient là depuis trop longtemps se mirent à se jeter littéralement contre les barreaux et les murs en hurlant, arrachant à l'aide de leurs mains griffues leurs haillons ensanglantés, ou à se recroqueviller dans un coin pour s'esclaffer à leurs tours... tandis que les "nouvelles recrues" se contentèrent d'échanger des regards terrifiés, affligées par l'immonde cacophonie ambiante qui, au fil des minutes, devenait de plus en plus intense et de moins en moins...Humaines.
A la fin de la sixième minutes, les hurlements des prisonniers n'avaient plus rien d'humains. C'était ceux d'animaux rendus fous par la douleur et la peur, tentant de s'échapper par tout les moyens en se lacérant inutilement contre les barreaux trop solides de leurs cages. Carl cessa difficilement et observa en souriant la forme tordue de Roderick entrer dans une cellule pour tirer hors de celle-ci le cadavre d'un homme d'une soixante d'année s'étant déchiré la gorge avec ses ongles l'instant d'avant. Il avait projeté du sang partout sur le visage de ses voisines, deux jeunes elfes, qui s'étaient recroquevillées en pleurant l'une contre l'autre. Son regard de vipère passa sur ces dernières sans vraiment les voir, puis se reposa sur son prisonnier préféré. Une longue minute de silence s'écoula lentement, parfois brisée par la respiration irrégulière du couple de paysan dans la cellule de droite, puis, finalement, Carl haussa un sourcil, croisa les jambes et déclara :
"-"Faites moi sortir". Quelle improbable et courageuse injonction venant de la part d'un intrus se réveillant dans une cellule, une de mes cellules, qui plus est."
Nouveau silence, un peu plus court cette fois. Le nécromant agrandit son sourire, dévoilant sa dentition de prédateur en appréciant le manque cruel de réaction de la part de son prisonnier.
"-Intéressante demande, vraiment. Mais nous y reviendrons plus tard...Roderick !"
Le bossu couvert d'écailles et de crasses lâcha le cadavre qu'il était en train d'amener aux geôliers pour siffler du bout du couloir :
"-Messssire?
-Viens par ici s'il te plait et répond à la question de notre ami."
La créature se traîna jusqu'a eux, sa bouche entrouverte laissant apparaître une longue et fine langue de serpent. Une fois arrivé a destination, il posa ses trop nombreux yeux sur le prisonnier en crachant :
"-Et quelle est cette quessstion?
-Qui suis-je."
Roderick esquissa ce qui avait l'air d'être une grimace immonde, mais qui, chez lui, était ce qui ressemblait le plus a un sourire.
"-Tu t'adresse au seigneur Carl Sorince." Le bossue s'était appliqué a bien prononcer cette phrase, une action qui, a elle seule, soulignait toute l'importance du nécromant."Dirigeant de l'Ordre du Crépuscule et des morts. Maître du manoir de Haute-Roche. Créateur des fossoyeurs et des chimères cadavériques. Libérateur de démons. Fléau de Beolan. Pilleur de..."
Carl le coupa en ricanant :
"-Ca ira Roderick, merci.
-Cccc'est tout naturel, sssseigneur." Lâcha modestement la bête en retournant vaquer a ses occupations.
Le couple de paysans, qui avait tout entendu, manqua de défaillir à la suite de cette description. Le nécromant perçu malgré lui quelque parole en rapport avec son ordre et le fait qu'ils soient perdus. Amusant. Puis il reprit :
"-Tes voisins de cellules, bien qu'un peu simplets, n'ont pas tout à fait torts donc. Mais bref, leurs pitoyables vies nous intéressent peu, n'est-ce pas? Ils ne sont que du menu fretins. Ce qui nous intéresse, c'est ton identité. La tienne, celle qui t'es propre. Ou sale, qu'importe. Fais-moi plaisir, apprend moi quelque chose que je ne sais pas à ton sujet. Ton nom, ton prénom, par exemple. Et, surtout : Ce que tu viens faire près de chez moi."
Lesdits voisins de cellules, prenant en même temps conscience de l'apparente importance du bâtard mi-ange mi-démon, se mirent aussitôt à le supplier :
"-S'il vous plait, aidez-nous...
-Nous n'avons rien fait, pitié !
-Nous vous en serions à jamais redevable !"
Carl pouffa en entendant les deux pitoyables êtres, puis entreprit de retirer un morceau de cervelle ayant séchée sur sa blouse en laine, en attendant la réaction, et surtout, la réponse, de son invité.
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Spark Neridel

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MessageSujet: Re: Le passé c’est le passé [Carl/Spark]   Le passé c’est le passé [Carl/Spark] EmptyMer 19 Nov 2014 - 21:54

Un rire, l’homme en face de Spark c'était mit à rire tel une bête, telle un monstre, comme si toute ses entrailles trépassait dans un cynisme déroutant, mais qui n’en restait pas moins constant.
Spark alors pu voir la barbarie et le vice dans son regard animé par autre chose qu’un simple sourire, non, maintenant il semblait animé par une envie, un désire soudain qu’il allait sans doute présenter à Spark durant les prochaines minitues. C’est alors que des larmes et un cris de douleur attira l’attention du Fils du Démon.
Un vieillard desséché venait soudainement de planter ses ongles dans sa propre gorge devant ses deux coopèrent elfique. Les deux filles ce trouvant dans sa cellule semblaient terrorisées pendant qu’une sorte de chimère sortait le corps de la pièce.
C’est alors qu’une voix, plutôt Nasillarde et étrange fit son apparition devant la cellule de Spark, le genre de voix désagréable animant rapidement le malaise chez les êtres normals.

"-"Faites-moi sortir". Quelle improbable et courageuse injonction venant de la part d'un intrus se réveillant dans une cellule, une de mes cellules, qui plus est"

Spark ravisa sont regard sur son bourreau sans grande conviction, c’était comme s’il était vide, il ne réagissait pas, le visage livide avec un sourire retiré avec insistance. Spark était un mystère, un mystère tellement bien gardé que même lui-même n'arrivait pas à l’élucider. Un homme venait de mourir devants lui, un autre semblait déjà mort depuis longtemps, et pourtant, rien, aucune réaction, aucun regret ou amour, tout n'était que vie, et mort. Pour lui il n’y avait effectivement aucune différence entre l’homme en face de lui et ce cadavre, si ce n’est que l’un le retenait prisonnier et que l’autre n’avait pu retenir plus longtemps sa vie en ce lieu maudit.

C'était après un cours silence que dans le regard unanime de son prisonnier, que l’étrange homme assis sur son fauteuil se mit à animer un sourire des plus malicieux, esquissant quelque bribes accompagné d’un « -Intéressante demande ».
Une voie comparable à celle d’un serpent se mit à la demande de son maître à déblatérer sur ce qui était apparemment le propriétaire des lieux, son appartenance ainsi que sa noble prestance.
- "Carl, Sorince..." Exprima faiblement l’intéressé après avoir entendu ces quelques louanges, Spark essayer de refaire le puzzle dans sa tête au fur et à mesure que les réponses venait à lui.
Pourtant, le Fils du Démon continuait tout de même à avoir le même regard, la même rigidité, et le même désintérêt pour l’individu se trouvant devants lui. Il ne désirait pas pour autant la liberté, car à vrais dire il est difficile de savoir ce que l’on désire lorsque l’on a perdu la mémoire.
De nouveau cris de peur et de panique ce firent entendre au mot « Crépuscule », ce mot aussi étrange soit-il avait réussis à faire paniquer les locataires des cellules voisines. C’est alors laissant de nouveaux mots apparaître dans la frayeur de ceux n’ayant déjà plus d’espoirs.
"-Tes voisins de cellules, bien qu'un peu simplets, n'ont pas tout à fait torts donc. Mais bref, leurs pitoyables vies nous intéressent peu, n'est-ce pas? Ils ne sont que du menu fretins. Ce qui nous intéresse, c'est ton identité. La tienne, celle qui t'es propre. Ou sale, qu'importe. Fais-moi plaisir, apprend moi quelque chose que je ne sais pas à ton sujet. Ton nom, ton prénom, par exemple. Et, surtout : Ce que tu viens faire près de chez moi."

A force de croiser les lames, l’on oublie parfois que la vraie puissance réside dans les mots, en l’occurrence ceux lancés sans même se rendre compte de leur importance et de leur révélation. Il semblerait que ce Carl Sorince lui avait très bien choisi les siens, ayant éveillé alors l’esprit de Spark qui ne se contentait que de montrer jusqu’à maintenant qu’un désintérêt pour les réponses hasardeuse de son bourreau. Maintenant se trouvait une vrais question, elle n’était pas seulement celle de Carl, non, elle était aussi la sienne, qui est-il, que fait-il, sortir pour aller où ? Tant de question et si peu de réponse.
Le Regard alors de Spark se raidit, animant ni tristesse ni angoisse, mais un sérieux des plus silencieux et dangereux. Il laissait flotter une légère aura sans même sans rendre compte, une aura meurtrière qui ne prenait pas de couleur, mais en laisser sentir la splendeur au propriétaire des lieux. Spark alors s’approcha de la grille avec plus d’entrain, posant une main sur un barreau, laissant quelque peu retentir un bruissement de métallurgie à son contacte. Spark observait toujours Carl avec témérité, quand soudainement des cris, mais cette fois demandant de l’aide se mirent à gémir de toute part.
Les « simplets » semblait avoir compris quelque chose dans les mots du propriétaire, quelques chose ressemblant à un mot soumettant à n’importe qui la curiosité avec facilité, ce même mot qui venait de revenir en mémoire à Spark, ce mots si beau qui pourtant le rendait mélancolique rien qu’à sa pensé. « Important ».
- Je… je ne suis pas un sauveur, je ne suis pas un monstre, je ne suis pas une existence, je ne suis qu’un nom, Spark.

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Carl Sorince

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Histoire de Personnage : Je ne me souviens plus de mon histoire...A vrai dire je ne sais même plus quel âge j'ai...Ma mémoire me fait défaut de plus en plus souvent en ce moment...Quel dommage.

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MessageSujet: Re: Le passé c’est le passé [Carl/Spark]   Le passé c’est le passé [Carl/Spark] EmptyJeu 4 Déc 2014 - 13:42

"-Pitié..."
Cette dernière supplication était morte dans la gorge de son auteur, avachie contre les barreaux de sa cage, épuisée par ses vaines véhémences. Son compagnon de cellule aux yeux rougies par les larmes la prit dans ses bras pour la réconforter, sous le regard amusé du nécromant, qui lâcha un long soupir en affichant une mine songeuse. Le bâtard angélique avait définitivement une drôle façon de s'exprimer. Nouvelle supplique.
"-S'il-vous-plait..."
Carl haussa un sourcil avant de se recentrer sur le seul être intéressant de la pièce -avec lui, bien entendu-. "Spark", un drôle de nom pour un amusant croisement. Avait-il été un enfant voulu par ses deux parents? Si oui, ces derniers devaient avoir un alignement particulièrement mauvais pour donner a leur progéniture un nom aussi peu gracieux. Il se promettait de lui poser la question plus tard.
"-Nous n'avons jamais rien fais contre votre organisation, je vous le promet !"
Voilà que les deux elfettes de la cage de gauche se mettaient à sangloter, pénible épreuve sonore. Carl se leva de sa chaise pour faire les cents pas devant les barreaux entourant son invité.
"-Mes excuses petit...Comment... Spark, c'est ça? Hm. Mais vois-tu, je suis actuellement en train de décider ce que je vais faire de toi. Tu es un spécimen de choix, es-tu seulement au courant du filon qui coule dans tes veines? Ne réponds pas, ça n'a pas d'importance pour l'instant...
-Ecoutez-nous messire, je vous en prie !"
Cette voix, c'était encore celle du jeune mâle humain, de type caucasien, dans la cage de droite, celui qui tenait encore dans ses bras sa faible compagne. Insupportable, vraiment. Mais qu'importe. Que faire du bâtard? Le nécromant se mit à réfléchir a haute voix, pour couvrir les plaintes des autres êtres captifs :
"-"Pas un sauveur". Ca, vois-tu, c'est une bonne chose, pour toi j'entends, ça t'évite une mort particulièrement douloureuse et toutes les humiliations précédant cette dernière. "Pas un monstre", par contre, ça change un peu la donne. Tu n'entres pas dans le domaine des personnes "employables" par mon organisation, ce qui est fâcheux, car comme je l'ai déjà dis, tu as un sacré potentiel ! Hm. Sacré, ce n'est peut-être pas le bon mot, disons plutôt...Damné potentiel !" Il marqua une petite pause, ricana, puis reprit comme si de rien n'était :"Ainsi j'hésite entre...Roh mais..."

L'imbécile purement humain, dans la cage de droite, semblait être en proie a une crise de panique le rendant à moitié fou. Il secouait les barreaux de toutes ses forces en lui proposant divers services en échange de sa liberté, Carl crut comprendre, dans ces élucubrations sans queue ni tête, que son père, un petit seigneur, pouvait fournir a l'ordre une partie de ses terres en échange de sa libération. Proposition aussi peu originale qu'intéressante. Néanmoins, maintenant, le nécromant savait que ce jeune homme était de sang noble. Cessant de tourner en rond, le maître des lieux s'approcha lentement de la cage du gueulard et de sa compagne, sous les yeux d'un Spark dubitatif.
"-Tu me dis que je pourrais t'utiliser comme otage pour récupérer une partie des terres de ton père, c'est cela?"
Le ton employé était bien plus posé désormais. Alors que l'intéressé hochait timidement la tête, une abomination sans tête d'au moins deux mètres, poussant un chariot débordant de cadavre, passa derrière son interlocuteur en soufflant bruyamment. Son visage se trouvait en plein milieu de son torse et semblait afficher constamment un sourire malsain. Les elfettes de gauches eurent un mouvement de recul à sa vue, mais la bête continua son chemin sans leur prêter la moindre attention. Derrière elle, un étrange rat à six pattes faisant la taille d'un gros chien, ramassait, avec sa gueule hérissée de croc, les morceaux de corps s'échappant du chariot.
"-Tu me dis qu'il m'est possible de négocier des terres en échange d'une simple vie?
-Deux." S'enquit de corriger le jeune homme en prenant dans ses bras sa compagne, craintif.
"-Oh, oui, pardon. Deux vies contre des terres? Intéressante perspective. Mais est-ce que ces vies là valent le coup? Peux-tu me le dire, mon jeune ami?"
Carl s'était adressé a Spark, qui n'avait bien entendu pas bougé de sa cellule. Le petit noble répondit à sa place d'une voix désespérée :
"-Comment pouvons-nous gagner de la valeur a vos yeux, sire Sorince? Mon père a de nombreuses..."

Ledit Sire l'interrompit en cherchant dans ses poches son trousseau de clés, qu'il agita devant lui en ricanant :

"-Ais-je ta parole, jeune homme, que toi et ton amie ne tenterez rien de foncièrement stupide, une fois sorti de cette cellule, et que vous suivrez avec soin mes instructions ?" Pour appuyer les dires de son maître, Morgar apparut dans un coin de la salle, la bave aux lèvres.
"-Oui sire."
Carl ricana une nouvelle fois en insérant la clé dans la serrure de la cage.
"-Évites de m'appeler "Sire" petit, je vais finir par m'habituer et prendre la grosse tête."
Le duo sorti de la cage, grelottant en tentant de ne pas faire attention aux silex au sol lacérant leurs pieds nus, ils se tinrent debout, dans un simulacre de garde-à-vous, devant le nécromant.
"-Bien, bien, bien. Maintenant suivez-moi."
Carl fit trois pas, puis s'arrêta devant la cage où les deux elfettes se trouvaient. Il siffla à l'intention du couple de libéré, qui avait bien du mal a comprendre où diable leur geôlier voulait en venir, puis ouvrit ladite cage à son tour. Ses deux occupantes se terrèrent au fond.
"-Bien, entrez là-dedans maintenant.
-Mais...Pourq...
-Tututu...Là-dedans, aller."
Après avoir échangé un regard inquiet, le couple d'humain s'exécuta. Le nécromant verrouilla la porte grinçante derrière-eux.
"-Avez-vous déjà tué, messieurs dames?
-Non, messire.
-C'est fâcheux.
-Pourquoi messire?
-Nous n'épargnons que les meurtriers, ici.
-Mais...
-Il n'est jamais trop tard pour commencer." Le visage du jeune homme changea aussitôt de teinte. Ces quelques mots avaient été prononcés par une voix enjouée, qui allait bien mieux a son interlocuteur que celle qu'il employait précédemment, pleine de condescendance exagérée. Le sourire sadique que cet animal avait arboré au début de leur entrevue était revenue se greffer sur son visage, déformant de nouveau ses traits de manière totalement incroyables. Les crocs jaunies du souriant personnage paraissaient, aux yeux du prisonnier, plus inquiétants encore, que les immondes chimères passant parfois dans les environs. Serrant courageusement le poing, il articula difficilement :
"-Vous nous laissez partir...Si on les tue?"
Le venimeux regard du nécromant rencontra celui de sa victime en ne laissant apparaître que les soupçons d'un amusement malsain :
"-Prouvez-moi que vos vies valent plus qu'elles n'y paraissent."
Le pauvret, toujours le poing serré, baissa tristement les yeux, vaincus...Avant de se tourner vers sa compagne pour échanger avec elle quelques douloureux mots. Pendant ce temps, les deux elfettes s'étaient mises en position de combat...Enfin, dans une parodie de position de combat. Leurs frêles membres supérieurs braqués devant leur fragile visage de manière craintive...Le jeune noble les observa un temps, sans arrêter de parler à son amie...Pendant quelques secondes, Carl eut même l'illusion qu'ils allaient refuser de tuer...Et puis...Ils se jetèrent de concert sur ces deux pauvres petites âmes, le faciès déformé par une rage lâche et injustifiée, conçue par un instinct de survie définitivement trop développé.
Le nécromant ne perdit pas une miette du spectacle.
Les deux non-humaines dépassaient facilement d'une tête leurs adversaires respectifs...Mais elles se trouvaient en ces geôles depuis bien plus longtemps que ces derniers, la malnutrition avait eu raison de leurs forces depuis bien longtemps, et il ne restait plus grand chose des deux fières aventurières qu'avaient été ces sœurs à leur entrée ici. Néanmoins, le manque affligeant d'expériences, dans le domaine du meurtre, des nobles humains, rendit la tâche désirée particulièrement difficile à exécutée. Cela dura en tout quinze bonnes minutes. Et, encore une fois, Carl ne détacha pas une seule seconde ses yeux de la scène...Qui fut, il faut l'avouer...
D'une violence aussi inouïe qu'aveugle.

Apeurés par leurs ennemis respectifs, les membres du quatuor s'étaient jetés à corps perdu dans cette pitoyable mêlée...Le manque de place, la faiblesse et la peur de chacun rendit le combat particulièrement terrifiant : La jeune femme humaine avait tentée d'étrangler l'une des elfettes, qui était parvenu à se détacher en lui arrachant un doigt d'un coup de dents pour ensuite lui frapper la tête contre les barreaux par deux fois...Pendant ce temps, l'unique homme présent dans la cage encaissait les violents coups que lui attribuait sa propre cible, cette dernière s'étant en effet armée du morceau de pierre qu'elle utilisait habituellement comme oreiller. Quelque chose avait giclé, un bruit humide, particulièrement désagréable, causé par l'arrachage imprévu d'une partie du cuir chevelu, en plus de l'oreille droite, du jeune homme. La donne s'était mise a changée à ce moment là, ivre de rage et de douleur, l'écorché s'était littéralement jeté sur sa proie, l'avait plaquée au sol et avait commencé a la rouée de coup...La chute des deux êtres avait déséquilibré l'autre elfe, occupée a frapper de toutes ses forces sa féminine et trop humaine adversaire qui, bien entendu, avait profité de l'occasion pour riposter. Une riposte brouillon durant laquelle un bras d'elfe fut coincé entre deux barreaux avant d'être brisé a trois endroits différents dans un immonde craquement. Le sang gicla jusque dans la bouche semi-ouverte de Carl, qui apprécia son goût en se léchant le bout des lèvres sans réussir à se retenir de ricaner. Au final, les deux humains n'usèrent, contrairement à leurs adversaires, d'aucune armes, et terminèrent le travail de manière extrêmement salissante, en ignorant royalement les suppliques de leurs victimes terrassées par la douleur.

Spark, dans la cellule d'à coté, avait été aux premières loges, mais ses réactions étaient loin d'être celles d'un paysan moyen, elles étaient plus mesurées, bien qu'on puisse toujours lire le dégoût sur son visage.

Suite au massacre, un silence pesant s'installa, uniquement brisé par les souffles épuisés des deux survivants ou par les grognements rauques des créatures environnantes. Puis, après avoir régurgité tout le contenu de son estomac, la femme questionna le maître des lieux sans détacher son regard des restes de sa victime :
"-Êtes-vous satisfait?"
Nouveau silence.
"-Pleinement." Répondit Carl d'un ton enjoué en remettant ses clés dans sa poche. Voyant cela, le jeune homme vint se coller contre les barreaux en affichant un air de chien battu qui ne lui allait pas du tout, avec sa face couverte d'un sang ne lui appartenant pas.
"-Vous aviez dit que..."
Le nécromant soupira, sans pour autant se détacher de son habituel sourire en coin.
"-Je vous ai demandé de me prouver que vos vies valaient plus qu'elles n'y paraissaient. Et qu'est-ce que vous avez fait? Vous avez lâchement mis à mort deux êtres plus faibles que vous, à main nue! C'est parfaitement terrifiant et révoltant, vous ne croyez pas?
-Mais..."
Carl se baissa pour observer les corps lacérés des deux pauvrettes.
"-Regardez-moi ça, comment est-ce que vous avez pu..." Continua-t-il en pouffant."Vils meurtriers."
Les cadavres furent aussitôt prit de soubresauts... La femme eut un mouvement de recul en voyant la tête de celle a qui elle avait brisé la nuque se tourner dans sa direction pour la fixer de ses yeux sans vies.
"-Oh non...Non non...Je vous en prie... Oh par les dieux je...
-Hé, petit. Regardes-moi."
Le jeune homme en larme s'exécuta alors que les deux cadavres derrière-lui se remettaient sur pieds.
"-Tu crois franchement qu'après ce que t'as fais, qu'après que tu ais tenté de pactiser avec quelqu'un comme moi, les dieux en ont quelques choses à cirer de ta vie et de celle de ton harpie?"
Il ne quitta pas le nécromant du regard. Pas une seconde, même lorsque les deux êtres réanimés commencèrent à le dévorer vivant, sous les yeux terrifiés de sa compagne.

Au bout d'une longue minute, Carl recentra son attention sur Spark.
"-Bref. Je ne sais pas toujours pas quoi faire de toi avec tout ça. Et tu ne m'as toujours pas dis ce que tu venais faire près de chez moi. Tu as faim?"

Spoiler:
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Spark Neridel

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Histoire de Personnage : Le passé c’est le passé

Le passé c’est le passé [Carl/Spark] _
MessageSujet: Re: Le passé c’est le passé [Carl/Spark]   Le passé c’est le passé [Carl/Spark] EmptySam 18 Avr 2015 - 1:05

La chaleur puis le froids, l’espoir dans le plus sombre des regards et enfin la cruauté dans l’adversité de la survie confronté à la plus terrible des réalités, la mort.  
S’était l’expression incertaine, mais bien réel qui occupait le visage de Spark. Celle que l’on pourrait décrire dans des récits de guerre, des récits de douleur et de souffrance face à l’incompréhension lugubre d’une terrible situation. Spark ne savait rien et aussi étrange que cela puis-ce être voir les deux êtres réanimés dévorés dans la geôle voisine l’avait quelque peu remplis d’amertume. Pourtant, les deux humains ne l’avait pas poussé à agir, même pas ne serait-ce que de pousser un hurlement ou une quelconque forme de révolte face à une telle situation. Ne rien savoir, s’était une chose,  mais comment diable faisait-il, il hurler pourtant dans ses pensé un profond ressentiment, une profonde confusion qu’est celle d’un individu rongé par la colère et l’impuissance, et pourtant ses émotions était dans une rigidité imperturbable, empêchant aussi étrangement que possible sa conscience à agir, à ne serait-ce que de lever la voix.

L’homme aux cheveux d’une bleutée réfléchissante  était confus à un tel point que même son visage qui restait impassible jusqu’à maintenant avait changé, laissant place à un regard noir, non pas emplis de haine mais plutôt de vide, un vide qu’il ne pouvait malgré tous ses efforts expliquer ni même empêcher. Les questions se bousculaient avec lancinance, qui était-il que faisait-il ici et surtout pourquoi cet homme semblait se préoccuper de sa miséricordieuse vie.  Tout cela était étrange, l’homme au rire cynique n’avait même pas touché à un seuls de ses cheveux, même pas affuté une lame ou clamer promesse bonne à le glacer par la menace, rien, absolument rien. Tel le vide qui l’avait emplis, l’infinie de son avenir devait ce définir, il le sentait, ici et maintenant, ce jouerais sans doute quelque chose, quelque chose d’important ou sans mémoire, il allait devoir faire un choix.

«  Je ne sais plus vraiment comment traiter cet homme ou plutôt cette créature. »
Cette phrase venait d’apparaître dans ses pensées, rappelant encore sa crédule faiblesse dans pareil situation.
La cruauté à plusieurs visages et l’homme devant lui en était un parfait représentant.
Souriant sans changer de ne serait-ce qu’un peu son regard, rigolant devant la violence et la faiblesse des êtres qu’ils a placé lui-même en cage, voilà, voilà la personnalité qu’incarnait ce « Sorince ».
Spark observait les deux corps, s’agenouillant contre le fond de sa cage ce laissant tombé sur le dos, il était maintenant renfermé, croisant ses bras en baissant la tête dans le creux de son ventre.  Attendre, c’est tout ce qu’il fallait faire, c’est tout ce qu’il lui restait.
Puis soudainement, une voix, une voix rongé par un sourire audible et creuse vint se présenter à Spark tout en le contemplant avec une curiosité effrayante.
"-Bref Je ne sais pas toujours pas quoi faire de toi avec tout ça. Et tu ne m'as toujours pas dis ce que tu venais faire près de chez moi. Tu as faim?"
Spark ne saurait dire pourquoi, mais à ce moment-là un rictus s’était affiché sur ses lèvres, malgré ses pensées, comme s’il y avait au fond de lui un être qui se passionner de la tournure que prenait les évènements.
L’amnésique releva la tête vers l’homme, l’observant avec attention, avalant quelque peu ça fraiche salive c’est sans nul difficulté que d’une voix suave il répondit à la question du maître des lieux.
« Avec joie monsieur Sorince. »

****

Beaucoup ont une définition personnelle pour ce qui est de nommer un « repas » et au vue du personnage de monsieur Sorince, rien n’aurait pu prédire à vrais dire qu’il s’agirait d’un vrais repas. Pour ainsi dire, un couteau, une fourchette, une assiette…. Est surtout, une longue table dans une pièce lugubre, mais néanmoins riche en meuble et autre vestige issus de la bourgeoisie. Spark avait pris place sur une chaise à haut dossier, aménagé par le majordome qui lui avait gentiment tiré celle-ci.
L’amnésique était placé en bout de tables, face au squelette lui assis à l’opposé l’observer toujours avec la même attention.  Le moment était quelque peu déroutant, il fallait l’admettre et il ne fût que quelque seconde pour que les blancs de conversation se succèdent.

- Vous ne semblez manquer de rien ici s’enquis d’observer Spark avec un soupçon d’hésitation.

Spark sembla prendre avec dégoût la réponse du squelette, à savoir un simple ricanement, simple dans la forme, fou dans l'expression. Il faut dire qu’être à l’aise auprès d’un homme vous ayant enfermé dans une geôle tout en s’amusant à réanimer des morts n’est pas idée bonne à prendre.  Le plat arriva rapidement, accompagné des gestes gracieux d’un major d’homme plus qu’étranger à l’environnement autour de lui. En effet, c’était dans une forme quelque peu aliéner au reste des serviteurs qu’il tâchait avec noblesse et délicatesse de servir le repas sur un plateau d’argent à l’invité du jour. Une viande saignante accompagné de quelque légume le tout dans une légère sauce, c’était un festin que l’on pourrait facilement qualifié de rare sans le moindre doute dans les environs. L’amnésique ne se jeta pas dessus, bien au contraire, il était perdu dans ses pensées et ce n’est qu’une fois avoir mûrement réfléchie à la situation, qu’il découpa la viande saignante afin d’avaler un simple morceau avec aisance. Le squelette lui adressait un sourire, un sourire qui lui ferais sans le moindre doute recracher sa viande s’il ne s’était pas mis mastiquer une viande qui apparemment été de qualité.
La table était grande, pour ainsi dire presque la taille de celle que l'on utilise pour sa longueur dans les banquet. Elle était à sa place dans une grande salle accompagné d'immense vitraux à carreaux, orné d'un bois plutôt rustique tout en ajoutant un coté sombre au spacieux.

- Spark, venait d’évoquer désespérément l'amnésique, je m’appelle Spark et ce n’est que la seule chose dont je me souvienne.  Il observa le seigneur des lieux avec sérieux, cherchant ses mots sans adresser le moindre reproche dans le ton de sa voix apaisée.
- Je me suis réveillé il y à quelque jour dans un village remplis de paysans à l’Est, je ne faisais rien de particulier sur vos terres... toutefois je pense entrevoir, que vous avez une idée sur ce que je suis n’est-ce pas ?

Le regard de Spark était rigide, mais c’est pourtant d’une voix pleine d’innocence, pleine de sagesse qu'était sortis ces mots, l’amnésique attendait donc la réponse, dans une position assise légèrement noble, restant droit le menton orienté vers le haut.

[hrp] Je suis vivant O_o [/hrp]
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Carl Sorince

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MessageSujet: Re: Le passé c’est le passé [Carl/Spark]   Le passé c’est le passé [Carl/Spark] EmptyJeu 18 Juin 2015 - 9:04

"-Quelle tragédie, une perte de mémoire, si jeune..." Lâcha le nécromant, sans se débarrasser de son habituel sourire. En écho aux dires de son maître, Morgar, qui rôdait autour de la table, émit un étrange grognement." Encore que, contrairement à nous autres, tristes humains sans prétentions, les êtres de ton genre n'ont que faire des méfaits du vieillissement, n'est-ce pas?"
Court silence. Walter revint dans la salle pour déposer, devant son employeur, un verre en cristal contenant un liquide rougeâtre dont la provenance sinistre semblait, maintenant, terriblement évidente. Carl remercia son majordome d'un hochement de tête, alors que ce dernier se plaçait derrière-lui, dans l'ombre, les bras dans le dos, puis goûta négligemment le contenu du coûteux récipient avec une lenteur calculée. Les tapisseries, rouges et dorées, qui les entouraient et ornaient les murs, étaient toutes, ou presque, percées par des lames diverses et variées, que le propriétaire des lieux avaient lui-même jetés pour se divertir, depuis la place qu'il occupait actuellement. Etrangement, une simple cuillère en argent se trouvait dans une des longue broderie, derrière Spark, la présence incongrue du couvert dévalorisait d'ailleurs grandement la représentation du grand arbre, dépourvu de feuille, se trouvant en son centre.
Quelque chose, dans une salle éloignée, hurla, et ses cris raisonnèrent jusque dans la salle à manger. Le sourire de Carl s'agrandit.
"-Quel plaisir de constater que cette viande te plaît, j'avais peur que l'origine de cette dernière ne t'empêches de goûter." Long silence. Carl pouffa intérieurement en remarquant les regards inquiets que Spark dirigeait vers le plat qu'il avait entamé quelques instants auparavant. Puis il enchaîna : "Les prisonnières de cet âge ont en effet un goût extrêmement raffiné, qui doit découler de l'innocence virginale propre aux enfants."
Il remarqua le haut-le-coeur presqu'imperceptible du sang-mêlé assit en face de lui et éclata de rire à nouveau en posant ses pieds bottés sur la table. Ses toussotements secs terminés, le nécromant reprit :
"-Je plaisante voyons, Walter?"
L'intéressé ressortit des ombres pour se présenter à droite du siège de son maître.
"-Monsieur?
-Rassures notre ami sur l'origine de la viande qu'il vient d'ingurgiter."
Le majordome hocha la tête puis s'exécuta :
"-Drake des côtes de l'est, un met de plus en plus rare, très délicat, si je puis me permettre.
-Merci bien."
Son travail achevé, le majordome fit une discrète révérence avant de disparaître à nouveau. Morgar émit un étrange son, semblable à un aboiement, à la mention de l'origine du plat, en s'approchant du nécromant à pas de loup.
"-Ce n'est pas la peine de me regarder comme ça, je ne dis rien lorsque tu manges mes semblables !"
Le dragon grogna quelque chose, puis s'allongea a ses cotés, tandis que Spark continuait de le fixer. Carl s'éclaircit la voix et toussota trois fois.
"-Donc oui, pardonnes-moi, j'aime beaucoup tourmenter les cœurs qui ne sont pas encore noircies par une épaisse couche de péchés. C'est une de mes principales occupations en fait, ahah."
Nouveau silence, Carl ne prit pas mal l'absence de réponse et continua son monologue en fixant un point invisible au plafond:
"-Tu as déjà entendu parler d'Adiryl? La terre des anges? Ou du Vein, celle des démons? Non. Bien sûr que non, car bien peu d'êtres, sur feleth, connaissent l'existence de ces deux mondes et de leurs habitants, et t'expliquer maintenant l'intégralité de la chose serait très ennuyeux pour moi, qui ait mit un peu plus d'une décennie pour accepter tout ce que cela impliquait. Et ce n'est pas si important que ça, sache juste que les anges et les démons existent, et que tu es le fruit d'un union contre-nature."
Nouveau silence, le nécromant but un peu du contenu de son verre, puis garda ce dernier en main et continua son discours en faisant tourner son contenu :
"-Je pense que tu es un enfant issu d'un viol." Le nécromant déclara cet état de fait avec un calme parfaitement déconcertant. "Ce serait sans doute la solution la moins déviante...Tu ne serais pas le premier. Néanmoins, tu disposes de certaines caractéristiques propres au Vein, que les hommes de Teretchenko, celui qui t'a amené ici, ont tout de suite reconnu. C'est grâce à ces caractéristiques que tu es encore en vie et assis à ma table, en tant qu'invité surprise.
Carl marqua une longue pause, durant laquelle il termina le contenu de son verre, flatta le museau de son dragon, et s'étira d'une manière terriblement inhumaine a grand renfort de sinistres craquements.
"-Hors donc, tes veines sont remplies d'un mélange qui n'aurait jamais dû exister : L'essence de la bonté et du mal le plus pur. Un trésor caractériel et contradictoire, qui te vaudrais sans le moindre doute une mort immédiate aussi bien en Adiryl que dans le Vein. Acceptes-tu, comprends-tu cela?"

hrp : Moi aussi ô_o
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Spark Neridel

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Le passé c’est le passé [Carl/Spark] _
MessageSujet: Re: Le passé c’est le passé [Carl/Spark]   Le passé c’est le passé [Carl/Spark] EmptyDim 28 Juin 2015 - 18:51

****

La pièce avait beau être illuminée par les flammes de plusieurs bougies, elle restait dans une étrange et ténébreuse atmosphère, pouvant rendre ainsi couard n’importe quel humain lambda.

Il ne fallait en attendre pas moins d’un homme qui séquestrait des gens et les poussaient à s’entre dévorer avec un mélange d’humour et à la fois de cruauté. Le squelette avait donné une vraie leçon de vie à Spark, même s’il n’en laisser rien paraître, « vivre, c’est dévorer les autres pour se sauver sois même, tout sacrifier, pour ne rien perdre » avait-il pensée, mais surtout, surtout, ne jamais oublier les mots, « les promesses ne sont que des mots, les mots ne sont que des mensonges ».
La question que ce posait le jeune Demi-Démon à présent était si ce ténébreux environnement n’était que le théâtre d’une peur sans nom ou bien simplement la révélation du cœur de l’homme ayant invité à sa table le demi-rien que représentait Spark.


L’amnésique écoutait attentivement le rire sardonique du maître des lieux et posa un coude contre la table puis ferma le poing de sa main droite contre laquelle il appuya sa tête, voilant ainsi son œil gauche de la vue de l’homme l’ayant invité en ces lieux. Il réfléchissait de nouveaux tout en triturant la chaire présente dans son assiette avec une fourchette tenue avec élégance dans sa main gauche, balayant d’un regard quelque peu emplis d’une profonde angoisse la pièce, il se figea soudainement, et se mit à sourire pour la première fois face au squelette.
- Vous voulez dire que je n’ai nulle part où aller ? Il observa Carl Sorince avec calme puis continua sur un ton sérieux. Que je n’ai nulle personne qui m’attend (il soupira et baissa sa tête voilant entre ses mèches bleuté des yeux crispé d’une douleur insoutenable, inexplicable) Non, c’est tout à fais ça, vous avez sans doute raison sur ce fait, je le sens.

Il entremêla ses doigts et redressa son fin visage vers le squelette dans une ambiance quelque peu sinistre. Il se sentait mal à l’aise pas à cause de ce qu’il venait de dire, mais plutôt de ce qu’il venait de comprendre, cette voix qui lui avait murmuré une pensée effroyable « Toutefois, je suis libre de choisir la voie qui m’est tracé, mais je ne sais pas laquelle prendre. Cela doit vous paraitre incongru n’est-ce pas ? » Les mots ne sortaient pas, il ne pouvait les prononcer non, mais lui savait, que malgré la personne qu’il était avant, celle-ci avait sombré dans l’oubli sans qu’il sache pourquoi.

Au final je ne peux que rester avec ce type, je n’éprouve pas de remord quant à la mort de ceux qui m’entoure, je ne le déteste pas, pas plus que je ne l’aime… (Il hésita et remonta son regard vers Carl tout en se posant cette dernière question avec calme, mais cette fois en la révélant d’une voix innocente mais assez fort pour que Carl l’entende) Que suis-je ?
L’homme avait semble-t-il arrêté de rire, malgré une sourire machiavélique toujours présent sur ces trait aigri. Mais Spark ne prit nullement en compte les dires de l’homme et reprit.

- Rien, je ne suis qu’un corps vide pour l’instant, sans objectif… c’est étrange, mais (il remonta son regard et plongea c’est yeux d’ébène dans ceux de Carl) j’ai aussi l’impression que c’est le cas de sa seigneurie n’est-ce pas ? Pourtant, ce manoir devrais prouver le contraire, mais, je persiste, qu’avez-vous donc à offrir au monde, à… ce monde qui fasse que vous existiez ? Je suis amnésique, je ne me souviens de rien, et pourtant vous semblez savoir tant de chose que cela en deviens obsessionnel, alors dite moi donc, si je ne peux retourner dans votre Vein ou aller dans votre Adyril, que me reste-t-il ?

Spark n’avait pas hurlé, pourtant les mots était dit avec une telle dureté que n’importe qui pouvait deviner la sinistre douleur qui pesait sur son cœur. Il soupira et ne cacha pas son étonnement lorsque du coin de l’œil il se rendit compte qu’il venait de briser l’assiette en porcelaine avec sa fourchette, planté maintenant dans la longue table en bois.
Puis un rire, un léger rire apparut de nouveau et le maître des lieux observa Spark et lui répondit aussitôt. « A toi de me le dire. »

- Je ne veux pas mourir. Rétorqua sèchement Spark après un long silence.
- Voilà un constat plutôt logique.
- Je me risque à poser la question mais, avez-vous un moyen de me redonner la mémoire ?
- Non, quand bien même j'en aurais un, je ne t'aiderais pas, je t'ai déjà épargné, n'abuses pas de ma bonté.
- Je vois, dans ce cas, je me contenterai de la question général (il observa Carl, toujours avec le même regard sérieux, fronçant les sourcilles et serrant le point) qu’allez-vous faire de moi ?
L’homme ne rigolais plus, il se contenta dans un sourire presque assassin d’hausser les épaules.
Spark se leva de sa chaise ce qui la fit s’écrouler dans un claquement fortement bruyant contre le plancher. Malgré le calme qu’il avait su garder jusqu’à maintenant, il n’en pouvait plus et semblait être prêt à exploser d’impatience, quand soudainement une douleur féroce le fit plier le genou droit emmenant sa tête face au sol, lui-même ne comprenait pas et à vrai dire le maître des lieux semblait tout aussi étonné que lui de le voir replier sur lui-même en train de souffrir le martyr. Spark vomit sur le sol ce qu’il avait ingurgité et c’est avec des yeux sans pupilles qu’il accueilli le regard de Carl Sorince en relevant la tête.
Son visage marqué une expression clairement calme et pourtant empreinte d’une terrible aura meurtrière.

- J’ai assez perdu de temps, les mots étaient dit avec une vois particulièrement sur d’elle rien à voir avec les différents tons précèdent. Spark se releva doucement avec un simple couteau à viande qu’il avait sans doute entraîné dans sa chute. Un fois redressé, il observa Carl avec des yeux de nouveau ébène, impassible, le couteau légèrement orienté vers le bas, sans un sourire, sans une once d’émotion. Alors monsieur Sorince, je devine que tout autant que moi, vous existez pour une bonne raison, une raison qui pour le moment m’échappe, dans ce cas, il ferma les yeux et les ré-ouvras comme pour confirmer sa pensée, j’aimerai que vous m’en donniez une.

Le jeune Neridel ne savait lui-même pas plus ce qu’il faisait que Carl, il avait soudainement perdu conscience, pas connaissance, seulement conscience de la façon dont il agissait. Il avait en effet, suivit un instinct plutôt primaire qu’il n’avait pas jusqu’alors connus et dans l’excitation et la colère, il avait semble-t-il suivis une sorte d’acheminement, le menant dans la position dans laquelle il se trouvait maintenant, à la fois menaçant et emplis d’interrogation, mieux, d’une requête.
La question n’était plus maintenant qui, quoi où et quand n’y même comment, mais que faire, ce type l’avait sans doute laissé en vie par hasard, mais même dans le hasard il avait sans doute hésité à cause d’une quelconque utilité ou raison. L’heure n’était plus aux questions, elle était à une conclusion, menaçant, Spark s’approcha de la seigneurie qui sembla le prendre un peu plus au sérieux, mais qui toutefois gardait la même rengaine sarcastique. Spark ne savait pas trop pourquoi, mais son instinct jusqu’alors de mauvais conseil lui indiqué clairement de se diriger vers cet homme qui avait semble-t-il quelques clés en mains.

****

[hrp]sorry pour les fautes ^^[/hrp]
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MessageSujet: Re: Le passé c’est le passé [Carl/Spark]   Le passé c’est le passé [Carl/Spark] EmptyDim 19 Juil 2015 - 16:12

Carl fit nerveusement pianoter ses doigts sur le bord de la table, le sourcil droit arqué mais la bouche toujours tordue par son habituel sourire satisfait. Morgar, à ses pieds, émit un grondement qui manqua de couvrir les dernières paroles, étonnamment grave, de l'étrange Spark. D'un claquement de doigts, le nécromancien fit taire son gardien écailleux, et questionna Walter, qui était revenu sur place dès que leur invité avait basculé sa chaise.
"-Nous n'avons pas empoisonné le plat de ce petit, n'est-ce pas?
-Non monsieur, j'ai pris soin de vérifier.
-Bien."
Donc ces régurgitations n'étaient pas normales. Le squelettique maître des lieux pouffa, presque malgré lui, avant de faire signe à son majordome de reposer la hache à double tranchant dont celui-ci s'était armé. Puis son venimeux regard s'orienta de nouveau vers Spark :
"-Toi-aussi, reposes ton petit couteau mon ami, on ne poignarde pas la main qui nous a nourrit quelques minutes auparavant, c'est manquer de politesse..."Court silence, le sourire du nécromant s'agrandit alors qu'il passait son pouce sur la lame d'un autre couteau, qui traînait là sans aucune raison. "Tout comme le fait de vomir ainsi en plein milieu d'une si intéressante discussion, mais oublions cela. Avant d'entamer la suite de tout cela, laisses-moi te corriger sur un point. Tu n'existes pour aucune raison prédéfinie..."
Nouveau silence, Carl se délecta de l'absence d'émotion présente sur le visage de son interlocuteur semi-démoniaque puis reprit sans se soucier du fait que la lame avec laquelle il jouait commençait à entamer sa chair.
"-Mais moi-aussi. Parce que personne, aucun dieu, aucune puissance supérieure..." Il avait craché ces deux derniers mots avec un dédain tout particulier."...Ne dessine le destin de chacun avant même sa naissance. N'en déplaise aux imbéciles de l'église et à leurs milliers de suiveurs écervelés. Alors, pour éviter d'avoir à errer comme tu le fais actuellement, et comme je l'ai fais pendant très longtemps. Je me suis créé, moi-même, un but. La destruction. L'annihilation de la bonté, la mise à sac des villes et villages civilisés, le massacre du royaume et de tout ces chiens de rebelles. Voir ce monde saigner, me baigner dans les larmes de ses ultimes habitants, c'est ça, ma raison de vivre. Celle que je me suis créée. Que j'ai choisie."
Derrière le nécromant, Walter se tenait debout, les bras croisés dans le dos, l'air parfaitement calme, les yeux rivés sur le siège de son maître. A l'inverse du dragon, qui continuait de grogner de temps à autres sur Spark, le majordome semblait ne tenir aucune rancune envers celui qui s'était montré si menaçant avec le propriétaire du manoir. Ce qui ne l'empêchait pas de rester a proximité de la hache précédemment mentionnée.
Alors qu'un silence pesant commençait à s'installer, quelque chose de difforme franchit la porte derrière Walter en trainant ce qui avait l'air d'être le cadavre d'une jeune fille dans la vingtaine au bas-ventre lacéré, incapable de retenir ses intestins. Sa chevelure blonde, aux mèches sales, recouvrait en partie son faciès poupin figé dans une expression de terreur intense. Comme si de rien n'était, la bête qui la portait, aux trop nombreuses pattes, contourna le siège de son maître, puis le dragon, sans lâcher son fardeau, et disparut dans les ténèbres d'une salle adjacente en laissant dans son sillage une large trainée de sang noir.
Cette petite interlude passée, Carl se leva de sa chaise et reprit :
"-Tu veux que je t'aide Spark? Tu veux que je te donne un but? Je peux te proposer de partager notre but. Celui de l'ordre." Le nécromant s'approcha d'un pas du sang-mêlé et plongea son regard dans le sien."Mais regardes-moi bien et dis-moi...Dis-moi si tu te sens capable de participer à la saignée de ce monde, et d'aimer ça. Qu'est-ce qui me dit que tu n'es pas un sale bâtard, plus ange que démon, qui attends le bon moment pour me planter une dague dans le dos avant de s'enfuir à toute jambe? Qu'est-ce qui me dit que tu es l'un des rares êtres capable d'accepter les dons de l'ordre, et de mon confrère, Darion? Mérites-tu seulement de marcher dans les ombres, de partager leurs pouvoirs, de t'élever parmi les assombris ou les fossoyeurs?"
Courte pause. Spark ne répondit rien, car il n'y avait rien à répondre. Et le nécromant poursuivit son monologue d'un air satisfait.
"-Rien du tout. Les paroles, les promesses, ne sont que du vent. Je doute que mon but t'emplisses pleinement de bonheur, mais...En rejoignant l'ordre du crépuscule, tu gagneras en puissance, comme tout les autres avant toi. Nous t'apprendrons à te servir de dons dont tu ne soupçonnes même pas l'existence, et nous t'en offrirons de nouveau, si tel est ton souhait. Avec ton sang, tu pourrais monter en puissance rapidement et même obtenir quelques réponses à tes questions, qui seront, et sont déjà, nombreuses. Ça t'intéresses, pas vrai?"
Cette question rhétorique n'eut pas le temps d'obtenir de réponse, puisque Carl enchaina presqu'aussitôt :
"-Dans ce cas-là, je veux que tu me prouves ta...Valeur. Suis-moi, allons prendre l'air."

† † †

Dehors, le soleil n'était plus qu'un vaste souvenir. L'orage avait finit par éclater, et les nuages au-dessus du manoir pleuraient sans discontinuer des larmes démesurées. En bas des marches de l'entrée, une bouillasse grisâtre, parfois teintée de quelques nuances de rouges, faisait office de sol. Carl n'en avait cure. Il traversa la cour d'un pas pressé, suivit par un Spark plutôt silencieux, précédé par son dragon, et scruté par une dizaine de fossoyeurs encapuchonnés en pleine discussion autour d'un cadavre de vieillard. Sans freiner, ils rejoignirent le "jardin" adjacent à la cour, qui n'était autre qu'un immense champ de morts. Des charrettes remplies à ras-bord de morceaux de cadavres attendaient ici qu'on les décharge, leurs roues de bois enfoncées aux trois quarts dans la boue et les macchabées déjà déposés. L'herbe, malade, grise, ne poussait quasiment plus, en lieu et place se trouvait des champignons et de petits arbustes aux formes tordues, inhabituelles, dépourvu de feuilles. Même la nature semblait à l'agonie. Tout en haut d'un monticule de cadavre particulièrement important, ils remarquèrent deux individus louches au teint blafard, qui saluèrent longuement le propriétaire du manoir avant de reprendre leurs recherches, quelle qu'elles soient.
"-Ce sont des apprentis nécromanciens, vois-tu ! Ils viennent ici souvent pour se...Familiariser avec leurs instrument de travail." Carl éclata de rire avant de continuer : "Je pourrais te dire que ça me rappelle ma jeunesse, mais je t'avoue que cette dernière est un peu trop éloignée maintenant pour que je m'en souvienne, cela nous fait donc un point en commun."
La foudre frappa un arbre solitaire, à une centaine de mètres, et la pluie gagna en intensité. Le trio voyagea a travers le labyrinthe de cadavres pendant un long moment, durant lequel chacun put profiter de l'odeur pestilentielle des cadavres pourrissant au milieu de flaques d'eaux stagnantes et de fluides corporelles. A un moment, Carl s'arrêta pour exposer à son invité le "pourquoi" de tout ces cadavres :
"-Nous avons besoin de matières premières, de beaucoup, de matières premières. Ne me regardes pas comme ça, tous ne sont pas des victimes récentes. La plupart viennent des cimetières alentour, que nous avons pillés, ce qui explique l'état avancé de leurs...Décompositions. Tu n'imagines pas tout ce que nous pouvons faire avec cela !"
La conversation se stoppa là, en grande partie parce qu'aucun être normalement constitué n'imaginait ce qu'un maniaque comme Carl pouvait faire d'un champ de mort d'un peu moins d'un hectare.
Finalement, au détour d'un énième monticule de bras et de jambes, ils arrivèrent face à Teretchenko.
Le grand homme ne portait pas de capuche, contrairement aux trois autres fossoyeurs qui l'accompagnaient. Son visage était donc totalement visible, et Spark put constater que ce titan en blouse de laine blanche disposait de beaucoup trop de points communs avec le maître des lieux pour que cela soit dû au hasard. Son sourire tout d'abord, disposait de la même rangée de dents limées en pointes, ses cheveux, longs et noirs, étaient disposés de manières totalement chaotiques, eux-aussi, et ses yeux, bien que gris, renvoyaient le même regard cruel. Mais Teretchenko faisait facilement trois têtes de plus que Carl, malgré le fait qu'ils soient tout deux voutés de la même façon, et possédait une musculature sèche nettement plus importante.
"-Teretchenko !" L'apostropha le nécromant, en se dirigeant vers lui.
L'intéressé salua d'un hochement de tête son dirigeant, puis raffermit sa prise sur la scie à os qu'il tenait tandis que ses collègues gratifiaient de six nouveaux coups de fouets les pauvres êtres affalés dans la boue autour de la victime.
Car il y avait bien une victime. Celle-ci était crucifiée, sans grande surprise, à un petit tas de cadavre. La bouche grande ouverte, cette pauvre âme tentait d'hurler sans s'étouffer avec son propre sang. Sa peau lui avait été confisquée, tout comme son appareil génital, féminin ou masculin, impossible à dire maintenant, et l'intégralité de ses côtes avaient été sciées ou brisées. Une ribambelle d'intestins descendaient le long de ses jambes aux muscles apparents pour rejoindre la flaque d'urine dans laquelle trempait ses pieds dont les ongles avaient étés sauvagement arrachés. Un tel traitement aurait dû lui couter la vie depuis fort longtemps déjà, mais c'était sans compter les dix prisonniers guérisseurs, rassemblés en rond autour de la victime, qui étaient forcés par les fossoyeurs les encadrant, à s'épuiser en déversant tout leurs pouvoirs sur l'épave qu'était ce corps tremblotant.
"-Tu es un vrai dépravé, Teretchenko.
-Merci patron, je suis assez fier de cette œuvre."
L'œuvre en question gémit quelque chose d'inaudible alors qu'une nouvelle boucle d'intestins se détachait de son poitrail. Carl pouffa, puis posa sa main sur le torse saignant du pauvre ère.
"-Ca fait mal si j'appuie là?
-Grmph."Souffla l'avatar de la douleur.
"-Elle ne peux pas vous répondre pour le moment patron. J'ai bien peur que ses cordes vocales aient encore claquées. Ça devrait revenir dans une ou deux heures, si ces abrutis de mages font leurs boulots !"
Les trois fossoyeurs porteurs de fouets frappèrent de nouveaux pour motiver les concernés.
S'éloignant du corps ensanglanté, Teretchenko essuya ses gants sur sa blouse, déjà fortement recouverte de sang, avant de s'adresser directement à Spark.
"-T'as meilleure mine que lors de notre dernière rencontre. Moi c'est Teretchenko. Juste Teretchenko." Pour ponctuer ses dires, le fossoyeur retira son gant droit et l'invita à échanger une poignée de main terriblement froide.
"-Je voudrais que tu sondes le potentiel de ce petit, tu peux faire ça?"
Le bourreau contempla l'intéressé de haut en bas en affichant un discret sourire, puis hocha la tête.
"-Bien sûr patron.
-Paaaarfait." Carl se tourna vers Spark et lui posa la main sur l'épaule. "Ne t'inquiètes pas, il n'y a pas de pièges, contentes-toi de faire ce qu'il te demande et, lorsque vous aurez terminés, suis Morgar, il te mènera à moi, je ne voudrais pas que tu te perdes !" Puis le maître des lieux s'éclipsa en riant aux éclats, tandis que son dragon s'allongeait dans la boue.
Court silence, que l'orage brisa en tonnant une nouvelle fois. Le chef des fossoyeurs s'étira longuement, sans se débarrasser de son sourire, avant d'attirer l'attention du sang-mêlé via une petite bourrade à l'épaule. Il pointa ensuite du doigt le souffreteux et ses soigneurs pour faire comprendre à son nouvel élève que c'était bel et bien dans cette direction, que ses yeux devaient être tournés.
"-Tu sais qui c'est?"
Teretchenko ne lui laissa pas le temps de répondre.
"-C'est Tampera Mhellios. Espionne au service de l'ordre du crépuscule. Enfin jusqu'à la semaine dernière. Elle a voulu manipuler une troupe de fossoyeurs pour que ces derniers assistent sans le vouloir des rebelles du royaume. C'est une traîtresse. Mais ce n'est pas ça le pire."
Le bourreau s'approcha de la carcasse qui le fixa de ses yeux sans paupières alors qu'il enserrait son visage de son énorme main gantée.
"-Le pire, c'est que c'est ma troupe, qu'elle a voulu enfler. Satisfaite maintenant?"
Nouveaux coups de fouets, nouveaux coups de foudres, nouveau silence. Teretchenko se détourna de sa victime pour emmener le nouveau venu de l'autre coté du tas de macchabé.
"-Mais il y a plusieurs mal, tu comprends petit, il y a le mal physique, et à ce niveau, Tampera a eut sa dose.  Violée par des morts-vivants, écorchée-vive, éventrée. C'est assez douloureux. Mais ça ne suffit pas. Si tu veux entrer dans l'ordre, tu dois savoir frapper là où ça ne cicatrise jamais."
Arrivé de l'autre coté du monticule, ils tombèrent nez a nez avec une adolescente famélique d'une quinzaine d'année, enchainée à une pique plantée dans le sol meuble.
"-C'est sa sœur. Ne te laisses pas avoir par ses faux-airs de vierges sans défense. A huit ans c'était une voleuse, à dix ans une meurtrière et a onze ans elle violait une autre gosse juste pour voir ce que ça faisait. Elle est encore plus vicieuse que l'autre qui gueule derrière. Et c'est pour ça qu'on lui accorde une mort pas trop longue."
Sans accorder à la gamine un seul regard, Teretchenko glissa dans les mains de Spark la scie à os qu'il avait employé plus tôt, puis alla s'asseoir un peu plus loin, aux cotés de Morgar.
"-Essaies tout de même de ne pas bâcler, puis amènes-moi sa tête."
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