''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Doutes et déraison

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Melpomène d'Ambre

Déesse d'Ambre

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Melpomène d'Ambre
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Race : Seïrdan
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Croyances : Aucune
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Âge : Autour de deux siècles

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Doutes et déraison _
MessageSujet: Doutes et déraison   Doutes et déraison EmptyMar 25 Oct 2011 - 20:09

Un crépuscule languissant recouvre peu à peu les abords du monde. L’horizon s’évanouit dans les fantomatiques lueurs d’un soleil qui se meurt, engloutissant avec lui les heures d’un nouveau jour qui s’achève. J’ai voyagé plusieurs temps vers ce lieu, dans le seul but de trouver la solitude salvatrice pour comprendre enfin les déraisons qui m’animent…

Le bruit apaisant des vagues ne parvient à calmer mon cœur qui s’agite comme au premier jour, petit oiseau affolé dans sa cage de démence cherche à échapper à ce destin qui le ronge… En vain. Une voie tracée sous mes pieds vers un avenir décadent duquel pourtant inexorablement je me rapproche avec la certitude ancrée que je cours à ma perte. Nulle échappatoire intéressante ne s’ouvre à moi malgré mes rebuffades successives, et je ne me complais profondément que dans le sang et l’horreur, me délectant, créature effrayante, des souffrances de mes pairs.

Assise sur un rocher, le regard perdu dans l’océan qui s’agite, je tente de décrypter sa force tranquille afin de comprendre les secrets qui l’agitent. Tempétueuse mer d’huile… Paradoxes enivrants qui bercent mon existence. Caractère changeant d’une Seïrdan qui se renie… L’honneur ! Belle notion que l’honneur. Effroyable notion que l’honneur. Si changeante qu’elle ne permet en rien de s’assurer sauf des périls qu’on encourt en s’y reposant. J’y ai trempé mes lèvres tremblantes à l’aune de mon existence, encouragée par un entourage attentionné, et ne peux plus désormais prétendre la fuir… Inscrite dans mes actions plus intrinsèquement encore que ne peuvent l’être mes habitudes, je la subis dans les moments de trouble où mon libre arbitre se révèlerait si intéressant…

Endoctrinement d’une voie que je dois suivre s’impose comme un fardeau que je réprouve aujourd’hui… Sans avoir les moyens pourtant d’en venir à bout… La brise légère tente d’adoucir mes humeurs moroses de ses jeux taquins dans ma chevelure laissée à sa liberté, ne parvenant pourtant qu’à me tirer des grognements désapprobateurs lorsqu’une mèche plus hardie s’emmêle sur mon minois. Je n’ai pas le cœur à jouer ce soir, et même la perspective d’un combat ne parvient à me redonner le sourire.

L’Ebène est posée en travers de mes genoux. Ma main droite est refermée avec force sur sa garde, la gauche parcourt le tranchant de la lame sans jamais s’y laisser mordre. Mélancolie à laquelle elle s’abreuve tandis qu’elle me transmet les émotions plus hachées d’une entité sans raison. Nous communions dans cet instant hors du temps où enfin il nous est loisible de faire un point nécessaire sur nos rapports, nos motivations, nos buts. Elle tente de comprendre, mais la limitation de ses référentiels l’empêche de saisir l’état d’esprit ambiant, et qui pourrait l’en blâmer ? Moi même je peine à démêler le maelstrom inquiétant formé par mes désirs.

La déprime générale cache une bouillonnante haine envers l’univers entier dont je me sens si exclue. La tempérance à laquelle je m’essaie manque fissurer pourtant, et maîtriser le masque que je m’impose de tous temps est au dessus de mes moyens. Faire croire que je suis forte, balivernes ! Mes travers me rattrapent et rongent les fondations de tout mon être pour me laisser véritable loque en dernier lieu… Et tout vacille soudain, s’effondre dans un fracas épouvantable qui broie les derniers lambeaux de ma constance.

Une larme aux reflets irisés s’échappent sur ma joue, suivie d’un gémissement discret qui s’amplifie jusqu’à devenir cri de douleur. Des décennies de contrôle volent en éclat au profit d’un lâcher prise, et je laisse libre cours aux émotions qui m’étreignent en extériorisant ce mal être ambiant de sanglots déchirants dans la nuit naissante. Le calme bruissement des vagues est tronqué par ce lancinant appel à une vie meilleure.

Déchéance suprême de l’être qui s’est cru supérieur. Merveilleuse décadence de la fierté. Chute libre de l’ego dans les tréfonds de la bassesse et de la vilenie. L’Ebène est rengainée, mes pieds touchent le sable fin, s’y enfoncent. Je me déplace, continuant à hurler cette agonie de mon orgueil délité, tentant de trouver de quoi apaiser mon courroux par une violence dans laquelle je me complais.
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Tancrède Amalrik



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Doutes et déraison _
MessageSujet: Re: Doutes et déraison   Doutes et déraison EmptyMar 25 Oct 2011 - 22:08

La mer. Une étendue dont l'infini est découpé par l'horizon, et derrière laquelle, le soleil va finir sa course, pour laisser place a l'obscurité de la nuit, dont le voile sombre qu'elle dépose sur notre monde, n'est brisé que par la clémence des étoiles. Le bruit du ressac, ajoute une touche d'amertume a ce tableau frustrant de noirceur interminable. Il nous harcèle, comme nous pour rappeler a chaque instant que les Dieux font, qu'il est impossible lorsque la mélancolie domine nos esprit de nous retranché dans les coins les plus sombres de nos inconscients, afin de trouver la paix avec nous même. Un bruit incessant, qui surligne une douleur profonde, une blessure de l'âme, que rien n'y personne ne peut finalement terrasser. Alors que l'écume vient se fracasser sur la roche, une sensation de décharge traverse nos chairs, et foudroyant nos synapses, finit par détruire les quelques barrière que notre psyché a pu former, nous rappelant ainsi au monde matériel, et déversant dans nos veines, la douleur. la douleur qui nous pousse au final a nous échouer sur ces même plages, dans le but de réussir a nous en défaire. une bien triste fatalité, et un recommencement tout aussi sombre que l'infinité de l'océan aux heures du crépuscule.

Sortant de cette torpeur faite d'algie et de mélancolie, je me redressait sur mes coudes. Mon corps, était allongé sur le sable froid en ces heures tardives. Mes articulations étaient ankylosées, et j'esquissais une grimace. Je laissais alors retombé ma tête dans le sable, sentant la désagréable sensation d'un cerveau qui s'écrase dans une boite crânienne. Mais que pouvait-il rester du contenu du mien. Incapable de me souvenir ne serait-ce même que des derniers mois de ma vie, j'aurais sans doute continuer a laisser s'écraser ma tête sur le sable, puis sur une pierre si cela pouvait briser la zone d'ombre qui empêchait tout souvenir ancien de ressurgir des entrailles de mon esprit.

Puis dans l'obscurité qui grandissait, un hurlement traversa l'espace, porté par le vent...

Je sursautait, posant ma main sur la garde de mon épée. Ma respiration s'accélérait, allant de pair avec le rythme de mon coeur. Que se passait-il ? Je restait assis, les jambes tendue, ma tête pivotant de gauche a droite, mes yeux cherchant a percer le voile obscure qui avait servit de couverture au point de départ de ce cri de désespoir. Que se passait-il , Les questions se bousculèrent dans ma tête. Le poids de mon armure me ramena a la réalité de mon état de fatigue lorsque je tenta de me relever...Après avoir réussis en me roulant sur le côté d'une manière des plus pitoyable, je ramassais mon casque et l'enfila rapidement, puis j'ajustais le casque pour ne pas obstruer ma vue. Doucement le quittais le recoin de ma dune pour redescendre sur la plage. C'est alors que je la vis. Une femme seule, marchant d'un lent.Elle semblait désabusée. Je m'approchais doucement esperant qu'elle ne m'avait pas vu, du moins pas entendu, bien que le cliquetis de mon attirail protecteur, avait sans nul doute me trahir. Restant quelques pas d'elle pour ne pas l'effrayer, je lâchais la fusée de ma lame et ota mon casque, que je pris le soins de garder sous mon aisselle. Timidement je tentais de nouer le contact.

Mademoiselle ! Tout va bien ?

Mademoiselle ? Il était fort a parier que cette femme était plus âgée que moi, mais l'obscurité et la distance que je gardais, ne me permettait pas de juger avec précision des attributs physique de cette personne. Ma seule certitude était en réalité son sexe. Alors que je divaguais en attendant qu'elle réagisse a ce premier contact, je jetais un coup d'oeil furtif aux alentours. Il était bien aisé de jouer les héros, mais il me fallait savoir ce qui avait poussé cette inconnue a hurler au beau milieu d'un endroit si calme. Rien ! Pas de trace de créatures monstrueuse, de bandit, ou de toutes autres personnes pouvant susciter un tel effroi. Je reportais mon regard vers elle, tentant de m'approcher.

Je ne vous veux aucun mal...Je suis....

Je suis...Qui étais-je en réalité. Je ne le savais même pas. Du moins, je ne pouvais m'en souvenir. je serrais les dents a cette idée, pestant intérieurement contre moi même. Je serais le point, me retenant a mon tour de hurler, sous l'assaut interminable des bribes de souvenirs et des images floues de ce que je considérais comme mon passé. Les larmes m'envahir alors, et il s'en fallu de peu pour que je ne les laisse pas s'enfuir de mes yeux. Je déglutissais avec peine, ma gorge s'étant asséchée presque instantanément.

Je suis ... a votre écoute ! Je peux essayer de vous aider peut être ?

Je m'approchais encore un peu, je pouvais presque distinguer ses traits.

Je m'appelle Tancrède....Et vous ?
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Melpomène d'Ambre

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Doutes et déraison _
MessageSujet: Re: Doutes et déraison   Doutes et déraison EmptyVen 28 Oct 2011 - 21:50

Sanglots déraisonnés qui oppressent mon être, compriment ma poitrine en de longs gémissements impossibles à maitriser… Je fuis mais pourtant demeure, emprisonnée dans l’étreinte glacée des griffes implacables enserrant mon cœur. Bien malin celui qui pourrait prétendre me dompter en cet instant alors que moi-même je me perds, mon ascendant sur tout mon être s’effilochant peu à peu tandis que la rage gronde. Une ire déraisonnée et ma course s’affaisse peu à peu. Les raisons qui me poussaient en avant ne semblent plus si importantes maintenant à la lumière de cette étrange palpitation que je peux sentir à la lisière de ma conscience. Qu’il serait agréable de s’y laisser séduire…

Mes pas ralentissent. Mes pieds s’enfoncent dans le sable fin avec délectation. J’ignore où j’ai abandonné mes bottes et n’en fais guère cas à la réalité. Ce genre de considérations n’a plus sa place dans cet état cotonneux auquel mon être s’abandonne. La douleur fait mal, fuyons-la ! Laissons-nous bercer à la tendresse des émotions que nous connaissons si bien… Douceur de la folie. Terrible charme tentateur.

Si proche qu’il nous suffirait de tendre la main pour atteindre ce bonheur délicieux qui nous semble promis, si seulement…

Une voix résonne dans l’obscurité ambiante, broie le silence si doux de cette nuit magnifique en d’innombrables fragments brisés. Un glapissement de douleur traverse nos lèvres, nous empêchant de nous concentrer sur les premières phrases. Il reprend pourtant rapidement. Nous nous sommes retournées, figées dans l’attitude d’une proie qui hésite entre fuir et attaquer, pourtant sans nul doute chasseresses.

« Je ne vous veux aucun mal... Je suis.... »

Aucun mal ?! Qui est-il pour savoir le mal qu’il peut nous faire ?! Comment peut-il seulement nous comprendre ? Nous dépassons la capacité cognitive d’un tel être, d’un faible humain à l’allure martiale. Nous manquons répondre, mais déjà il reprend ses pérégrinations intellectuelles.

« Je suis ... à votre écoute ! Je peux essayer de vous aider peut être ? »

Nous aider ?! Comment ose-t-il ?! Des images déjà envahissent notre esprit de délicieux espoirs sanglants, mais à nouveau sa voix se fait entendre.

« Je m'appelle Tancrède....Et vous ? »

Connaître nos noms ? Prétendre à la connaissance de ce que tant ont cherché à comprendre sans jamais y parvenir à peine pourtant ? Folie et déraison assurément… Nous le laissons approcher, nous sommes prêtes à l’accueillir. Nous voulons jouer. Nous voulons sentir sa peur se propager dans ses veines à la vitesse d’un feu de broussaille, embrasant peu à peu chacun de ses sens jusqu’à oblitérer sa raison.

Nos lèvres s’ouvrent. Une voix caverneuse s’échappe de la bouche diaphane, portée par la brise légère jusqu’aux oreilles de l’importun.

« Appelle-nous Mort et Désolation. Appelle-nous Désarroi et Défaillance. Dysfonctionnement et Doute. Décrépitude et Dégénérescence. Nous sommes les messagères d’un Destin qui attend chaque être, tâchant de l’amener plus tôt au devant de chacun. Dommageable rencontre que tu viens d’effectuer. Donne nous des raisons de te laisser partir, et peut être seulement envisagerons-nous de dompter cette dangereuse Danse qui trépigne dans notre ventre. Echoue, et la Domination que nous exercerons sera telle qu’à jamais tu appartiendras au lot de nos victoires, dément détestable parmi les précédents défaits. »

Ainsi s’achève notre tirade sur un sifflement hargneux. Notre main est posée sur notre garde, et notre lame pointe désormais la gorge de l’importun tout en restant encore à distance raisonnable. Laissons-le comprendre la folie dans laquelle il s’est engagé en venant à notre rencontre ce soir. Nos yeux désormais recouverts d’un voile noir fixent avec une intensité dérangeante son visage de couard. Notre corps entier est tendu vers la possibilité d’un affrontement… Notre bras tendu à l’horizontale dans le prolongement de notre lame acérée. Notre menton relevé en une attitude hautaine de provocation non voilée.

Un grognement mauvais gronde dans nos entrailles, et tout laisse à penser qu’il ne faut qu’une étincelle pour qu’il meure. La tension crépite. Nous sommes prêtes à toute éventualité. Nous voulons nous repaître de ce qui semble avoir été promis sans plus avoir à réfléchir sur de quelconques conséquences. Il suffit ! La tyrannie de la raison n’est plus de mise désormais, et les pulsions qui nous animent vont avoir enfin la primauté. Destruction et Démence… La nuit promet d’être merveilleuse.
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Tancrède Amalrik



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MessageSujet: Re: Doutes et déraison   Doutes et déraison EmptyLun 31 Oct 2011 - 20:44

« Appelle-nous Mort et Désolation. Appelle-nous Désarroi et Défaillance. Dysfonctionnement et Doute. Décrépitude et Dégénérescence. Nous sommes les messagères d’un Destin qui attend chaque être, tâchant de l’amener plus tôt au devant de chacun. Dommageable rencontre que tu viens d’effectuer. Donne nous des raisons de te laisser partir, et peut être seulement envisagerons-nous de dompter cette dangereuse Danse qui trépigne dans notre ventre. Echoue, et la Domination que nous exercerons sera telle qu’à jamais tu appartiendras au lot de nos victoires, dément détestable parmi les précédents défaits. »

Mon sang ne fit qu'un seul et unique tour dans mon corps avant de se figer. Cette voix sombre et glaciale, semblait provenir des tréfonds des ténèbres. Comment une femme pouvait elle émettre un tel son ? Surpris par moi même, comme si je ne pouvais plus contrôler mon corps, je reculais. Je ne fis que deux pas en arrière, certes, mais j'avais reculé. Comme pouvais-je ? Soudainement une voix surgit de l'ombre de mon esprit, pour résonner de toute sa puissance dans mes tympans. Encore une hallucination ?

" Tu ne fuiras jamais devant l'ennemi ! "

Pourquoi entendais-je cela a cet instant précis, ou tout me pousser a fuir pour sauver ma propre vie. Etait-ce la, un rappel a l'ordre ? Le souvenir d'une allégeance ou d'un serment oublié avec le reste de mes souvenirs ? Comment le savoir. Sans pouvoir me contrôler, je tombais, genoux a terre, portant mes mains sur mes tempes. Mon visage crispé était la preuve irréfutable du conflit entre le présent et le passé ! A présent je hurlais, avant de tomber face contre terre. Le sable se collait a mon visage ruisselant de transpiration. Puis soudainement la décharge d'adrénaline qui m'avait secoué, s'estompa. Mon souffle se régularisa . Doucement je me redressais. Mon casque était toujours au sol planté dans le sable. Rapidement il reprit place sur ma tête. Seul mes yeux et un sourire provocateur étaient visible. Je comprenais que la peur et la terreur qui me rongeaient encore les entrailles ne me sauverais pas. La peur n'écarte pas le danger. Et si cette phrase anodine, qui avait surgit des abysses de mon esprit avait été prononcé par moi même, alors je me devais de l'écouter. Et même s'il s'avérait que je n"étais pas l'auteur d'une telle directive, il me fallait affronter si je voulais espérer survivre...

Qui que tu sois, tu ne m'impressionnes pas !

Bien évidement je mentais ! Mais je ne pouvais laisser croire a mon adversaire qu'il dominer le versant psychologique de l'affrontement qui allait très certainement avoir lieu dans les prochaines minutes.

Je ne te crains pas, et si tel est ton souhait, fait moi gouter a la sérénité de la mort ! Tu me rendras un grand service !

Je sortais alors ma lame de mon fourreaux. La douce symphonie du métal vibrant dans l'air, avait bercé mon coeur d'une ferveur martiale. J'étais prêt a en découdre. Peu m'importais le prix a en payer, et le sang qu'il y faudrait verser. Je deposais alors un baisé sur le plat de ma lame avant de porter mon bras vers l'arrière. Ma main gauche était devant moi, a hauteur de mon torse, dans une position qui me permettrais de dévier un coup direct. Solidement campé sur mes appuis, je pourrais alors riposter d'un geste rapidement a l'aide de ma main armée, qui partant de derrière moi développerait une cinétique destructrice a l'impact. Mon regard et mes dernières paroles étaient certes une pure provocation, mais je ne pouvais pas perdre la face, devant une présence hostile. Si par malheur, cette chose, décidait d'engager un combat, je serais alors contraint et forcé de réaliser la seule chose dont je puisse encore me souvenir...Donner le mort, d'une manière brutale et rapide.

Allez, montre moi ce que tu as dans le ventre, au lieu de parler pour ne rien dire....

Alors que le vent se levait, en agitant la mer juste a côté de nous, la lune elle, apparaissait au milieu des quelques nuages qui grisait un ciel pourtant étoilé. La lune, qui serait sans doute, le seul témoin de ce qui s'annonçait comme une effusion de sang futile, mais nécessaire a ma survie, éclairait dans resplendissante pâleur, mon visage déterminé...

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MessageSujet: Re: Doutes et déraison   Doutes et déraison EmptySam 26 Nov 2011 - 21:18

Un rire dément nous étreint. Il tente de prouver sa force mais ses paroles sonnent creux. Son effondrement a discrédité toute menace qu’il pourrait soulever à notre encontre. Nous observons les traces de sable sur son visage, nous nous moquons de ses bravades. Nous voulons le faire ployer, mais ne le tuerons qu’en dernier ressort. Un corps mort n’a plus d’intérêt, un corps mort n’émet plus les délicieux gémissements ni les délectables hurlements si doux à nos oreilles.

Notre mépris à son égard est visible, nous ne nous en cachons pas… Notre lame s’affaisse peu à peu au fur et à mesure de ses rebuffades que nous écartons d’un haussement d’épaule moqueur. Le faire goûter à la sérénité de la mort ? Pas tout de suite… Pas sans avoir pu profiter de son souffle, pas sans avoir modulé cette lyrique ode à notre grandeur et notre puissance. Rien n’est plus délicieux arôme que la peur, cet effroyable sentiment qui suinte de chaque pore de la proie prisonnière privée de prestance… Promptitude de la déroute lorsque le dément s’infiltre dans l’esprit affolé, et l’instinct de survie lutte plus ardemment qu’efficacement contre cette certitude qui remonte jusqu’aux croyances les plus ancrées.

Peur de la mort… n’est rien à côté de la souffrance. Et rien n’est plus souffrance que la peur de la mort… qui glace tous les membres et alourdit tous les sens. Le voir dans si risible position nous remplit d’une joie morbide à l’idée d’une lutte qui s’annonce… Si inégale pourtant que la joie que nous pourrons en retirer ne sera que bien fade… Fade fatuité de l’être bientôt fané auquel la Camarde accordera un baiser aimant.

Il est prêt à combattre pour défendre son orgueil, son désir de vie, il veut nous défier… Ridicule prétention. Délectable sensation. Notre parfaite immobilité se fendille, s’ébrèche peu à peu, et nos traits s’animent de nouveau. Soif si soif de ce sang qui palpite dans sa gorge blanche… Le bruit des vagues se veut apaisant. La clarté lunaire se revendique bienveillante. Que faire ? Nous n’en avons que faire de ces astres et de ces lueurs et de ces ambiances inutiles.

Plus qu’une seule idée en tête. Nos pieds s’enfoncent de nouveau dans le sable fin tandis qu’avec un sourire amusé, nous faisons le tour de notre proie, l’obligeant à se mettre en mouvement pour ne pas nous perdre du regard. Notre cœur tambourine à nos oreilles et nous regrettons la tranquillité apaisante de la seule lame aux perceptions si manichéennes… Mais le potentiel que nous pouvons développer ainsi est tellement supérieur ! Tant de possibilités dans ce corps humanoïde, tant d’espoir tant d’expérience…

La voix de nouveau rauque s’échappe, issue de nos lèvres, issue de notre corps, suintant du métal sombre, s’épanouissant dans l’air. Elle entoure les lieux, les baigne dans son aura dévastatrice :

« Qui te parle de mort ? Qui te parle de fin ? Le destin que nous t’offrons n’est pas celui là. Douleur oh oui douleur. Souffrance sans fin finalement avortée… Sans espoir et sans raison, sans justification ni origine connue. Que tout ton corps brûle de douleur. Que tu sentes chaque fibre implorer notre pardon mais que ta fierté t’en empêche… Nous oh tu nous supplieras pourtant en dernière heure ! Lorsqu’épuisé tu n’aspireras qu’à la délivrance enfin… Et l’espoir, l’espoir… »

Un long rire effroyable s’égraine au vent tandis que nous continuons à tourner, admirant notre proie, inspirant notre proie, nous repaissant par avance du délicieux goût de son sang sur nos palais…



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