''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Vermeils. [Shaaïro, libre.]

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Seïren Nephtys

Les Songes Hurleurs.

________________

Seïren Nephtys
________________


Race : Humaine
Classe : Ennéade
Métier : Aucun
Croyances : Dieu des songes
Groupe : Solitaires

Âge : 20 ans

Messages : 46

Fiche de Personnage :
Songe de sombre.


Vermeils. [Shaaïro, libre.] _
MessageSujet: Vermeils. [Shaaïro, libre.]   Vermeils. [Shaaïro, libre.] EmptyMer 21 Déc 2011 - 17:19

« Respire, respire, jusqu'à la fin des temps. »


Elle rêve. Elle rêve, sans fin. Au milieu d'une forêt d'arbres, leurs cimes dissimulées par la brume. Au milieu d'un champ de blé mort, bercé par la brise terne. Au fin fond d'un gouffre aux odeurs de sang et de chair brûlé. Elle rêve de cauchemars. Cauchemars de couleurs et de mélodies. Elle s'imprègne de la chaleur entre ses poumons. Elle sent les battements, les pulsations. Le sang qui s'en échappe, pour inonder son cœur de liquide salvateur. Il bourdonne. Frémit. Ses tempes battent, elles aussi. Elle sent la brûlure de la vie réchauffer l'intérieur de son corps. Douleur bienfaitrice. Dans son ventre, les entrailles se battent, s'étranglent. Le mal ne dort jamais. Pourtant, elle continue de rêver. Malgré le feu, malgré le mal. Elle rêve, sans fin. Au milieu du silence de sa peine. Laissant les branches tirer ses cheveux. Laissant les épis effleurer ses bras. Laissant les odeurs imprégner sa gorge. Et elle se réveille. Sursaut. Respiration obstruée. Son souffle se perd. La douleur assoupie s'est éveillée. Nausée.

Ses lèvres humides et dégoûtées pleuraient un rêve au glas d'espoir. Elle ne s'en souvenait plus. Il ne lui restait que des images. Une forêt qui n'existait pas. Le froid d'un hiver au cœur de pierre. Le sourire des boyaux de la terre, qui hantaient le sol meuble. Quelques images, quelques sons. Rien d'autres. Elle s'était endormie aux creux d'une couverture qu'elle traînait avec elle, entre les arbres et les feuilles mortes. La lumière était orangé. Automne. Elle baignait dans le miel venimeux de l'automne. Un miel toxique. Venin. L'odeur alentour était étrange. Les feuilles mortes mouillées...
Lentement, avec un effort considérable, Seïren se releva, tirant son corps glacé de la couverture chaude. Autour d'elle, des vêtements abîmés, une dague, un bijou ou deux, et une sacoche. Dans un état lamentable. Elle ramassa sa chevalière et son bracelet, fourra le reste dans la sacoche et garda la couverture entre ses bras. Elle était pourpre. Un tissu rare. Trouvé où ? Plus aucune idée. Tu perds la tête, ma fille. Toujours là. Elle n'était pas repartie. Depuis qu'elle était revenue. Les choses avaient changés n'est-ce pas. Tant de choses. Elle se souvenait désespérément bien de son départ. Du jour, si funeste, où elle avait vu la Vipère mourir. Du jour où elle avait contemplé la déchéance de la Bête, la voyant ainsi disloquée dans son propre sang, sa propre crasse. Son esprit dériva. Comme une rafale de vent. Elle ferma les yeux, les rouvrit sur un autre paysage. Elle imaginait. Deux créatures. Belles, une seconde. L'instant d'après, hideuses, monstrueuses. Les corps élancés, ternes. Marrons. S'arrachant le visage mutuellement. Des voix gutturales, caverneuses. Des cris. Des hurlements. Du sang, des bouts de chairs, éclaboussent les murs. La peau se perce violemment. Éclaboussures, encore. Alors un ange descend, et il se fait déchiqueter à son tour. Sans vergogne. Sans pitié. Sa propre encéphale s'étale sur les murs. Le cœur blanc, le regard vide, il regarde la déchéance des êtres qui l'ont engendré. Il l'a regarde en face, les yeux secs. Sans la moindre larme. Juste la déception, suintant par tous ses pores. Les ronces de rancunes enlaçant son corps mourant. Complètement dévasté, consumé par la flamme d'une haine trop brûlante. Déçu. Il s'enlise. Ses paupières à moitié arrachées se ferment. Le monde sur lequel il était disparaît. Le monde sur lequel il n'avait jamais eu sa place. Il disparaît. Il meurt.

Elle se mit à marcher. Seïren gardait les images des monstres dans son esprit. Elle avançait à travers les bois vermeils, sentant comme une présence derrière elle. Une ombre, rapide, trop rapide. Quand elle pensait, elle sentait le fouet d'air, qu'elle laissait derrière elle. Un monstre la suivait. Mais elle n'avait pas peur. Plus peur. Elle n'était plus seule pour faire face au sang qui giclait, giclerait bientôt sur son visage. Le rouge te sied à merveille, tu sais... Elle ignora. Sa main osseuse glissa dans la besace en cuir, sortant dans un geste presque sensuel, la dague au manche noir. Charbon de l'âme. Elle était prête, prête à éventrer quiconque menacerait sa vie qu'elle maudissait tant. Pourquoi se battre alors. Pour haïr le Monstre. Bête sauvage. Elle était morte. Mais sa marque était toujours là. Seïren ne pourrait jamais se venger. Ne pourrait jamais être en paix. Cependant, jamais elle ne s'en irait aussi facilement. Elle voulait que sa haine le poursuive, lui. Jusqu'au fin fond du néant aux griffes perçantes. Elle voulait qu'il ait mal. Qu'il ait aussi mal qu'elle.
Souffle. Elle se tourna. Rien. Encore un souffle. Elle ne voyait personne. La chose était là pourtant, quelque part. Rapide et spectrale. Menace. Ses sourcils se froncèrent. Sa main se resserra sur son arme. Il est là. Je sais. Et il apparût. Un homme. Si grand comparé à elle. Peur. Elle entra par sa bouche, essaya d'avaler son courage. Mais le fantôme de sa violence l'égorgea. La gamine ne hurlait plus. Elle n'avait pas hurlé depuis longtemps. Utilisant cette caresse, cette infime peur qui l'avait taraudé, elle ouvrit la bouche. Ses dents se laissèrent discerner. Une trace de sourire vint rencontrer ses lèvres. Sa gorge se contracta, ses poumons, son ventre. Tout.

Elle hurla. Car nous n'aurions pu faire connaissance que sur la fin.

L'homme se courba, en un cri. Seïren vit les spectre. Noirs. Comme toujours. Elle les observa transpercer l'inconnu avec un bonheur malsain. Elle les sentait l'effleurer, elle. Touché froid. Elle connaissait ce contact par cœur désormais. Son regard se faisait insalubre. Mauvais. Détresse dans sa chute. Qu'il meurt. Elle s'approcha, d'une démarche lente. La Fragile n'était plus là. Elle avait disparu. Encore. Sa main s'éleva, dague bien tenue.
Tranchante. La tête tomba au sol. Mais elle sentait encore quelque chose. Amuse-toi bien.


Post-scriptum.:


Dernière édition par Seïren Nephtys le Mer 1 Fév 2012 - 18:24, édité 1 fois
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Shaaïro Shvaarn

Le Masque de Porcelaine

________________

Shaaïro Shvaarn
________________


Race : Vampire.
Classe : Charmeur.
Métier : Chef d'une bande de mercenaires. (Ex-esclave)
Croyances : Aucune.
Groupe : Solitaire.

Âge : Treize ans, en apparence seulement.

Messages : 70

Fiche de Personnage : Le gentil petit vampire...

Histoire de Personnage : En cours:
- Oh un nouveau? (Solo)

Terminés:
Rien pour le moment.

Abandonnés:
- Vermeils. (PV Seiren)
- La faim justifie les moyens. (PV Mio)
- Comme chien et chat (PV Leevo)

Vermeils. [Shaaïro, libre.] _
MessageSujet: Re: Vermeils. [Shaaïro, libre.]   Vermeils. [Shaaïro, libre.] EmptyMer 21 Déc 2011 - 18:01

Voilà bien un moi que je n'avais pu me nourrir correctement. Et je n'avais plus de fioles pour calmer ma faim. Les animaux étaient tout aussi inutiles que d'habitude: ils ne la calmaient guère, avec leurs sangs sans goût. J'avais ignorer ma faim pendant si longtemps que des crampes me prenaient par moment. Violentes et douloureuses. L'impression qu'on vous arrachait les tripes et qu'un lac de lave avait pris place dans votre estomac. La gorge qui brûle, qui gratte, qui pique. J'en venais parfois à m'isoler des semaines dans ma douleur, loin de toute population humaine ou tout simplement vivante. Dans ces cas là, les montagnes et les forêts, bois et autres lieux peu habitables étaient un endroit parfait, le temps que je me calme. Mais, souvent, la faim prenait le dessus, m'entrainant dans ma folie meurtrière.

Je jetais un œil aux alentours, grimaçant sous la douleur d'une énième crampe matinale. Je serrais les dents, mes crocs blessant l'intérieur de ma bouche. Je passais distraitement ma langue le long de mes lèvres pour recueillir le sang qui s'en écoulait. Je me laissais tomber contre un arbre, retenant mes cris. Je n'avais pas envie qu'un éventuel promeneur m'entende et me trouve: il y passerait certainement, comme tant d'autres. J'enfonçais mes griffes dans la terre, arrachant l'herbe et les plantes jusqu'à leur racine, pour atténuer mon malheur. De mon autre main, je me tenais la gorge, qui me lançait horriblement. Ca ne servait à rien, mais c'était un réflexe de tâter l'endroit qui vous fait mal... Elle me brulait, j'avais l'impression d'avaler de l'acide. Je grommelais, alors que la douleur s'atténuait. Peu de vampires avaient ce genre de réaction. Et pour cause: ils n'ont aucun scrupule à tuer des humains pour se nourrir. Moi je n'aimais pas ça. Alors j'arrivais jusqu'à ce stade, où le corps pousse la raison à passer à l'attaque.

Je me relevais, alors qu'une odeur agréable se faufila jusqu'à mes narines. Un humain était là... un mâle apparemment. Pas très jeune mais pas très âge non plus. Il fallait que je résiste. Mais bientôt, je me laissais aller à cette odeur envoutante. J'avais si faim... Je marchais le long d'un ruisseau, pour apercevoir un pêcheur qui cherchais à attraper je ne sais quoi. Je soupire et jette un oeil à mon reflet. Je déglutis bruyamment en voyant mes iris devenues rouges sang. La faim reprenait toujours le dessus. Je suivis mon instinct et me présentais devant lui. Il sembla surpris. Je souris.

- Et bien tu t'es perdu mon bonhomme?

Je ne répondis pas. Ça ne servait à rien de toute manière. Il mourrait bientôt.

- Et bien, tu as perdu ta langue?


Je m'approchais de lui, avant de m'asseoir à côté, dégageant une aura rassurante. Je ne me contrôlais plus, malheureusement. Avant qu'il n'ait eu le temps de bouger, je lui sautais à la gorge et plantais mes crocs dans sa peau tendre. Il hurla et se débattis mais je couvrais bien vite sa bouche de ma main. Il se débattis d'avantage et me planta une dague dans l'épaule. Je hurlais de douleur mais, par rage, je plantais à nouveau mes crocs dans son cou. Quelques temps après, il succomba de sa blessure, alors que je me régalais de ce liquide vital si précieux... pour moi. Une fois rassasié, je me relevais, horrifié face au cadavre qui se trouvait face à moi. Et la douleur lanscinante de mon épaule me fit grimacé. J'aurais plutôt dû utiliser mon charme au moins il n'aurait pas pu me blesser... Mais qu'à cela ne tienne ! Je soupirais et entrepris de voir si je pouvais trouver des herbes médicinales pour soigner ma blessure. Et avant toute chose, je rinçais mon visage dans le fin filet d'eau qui sillonnait entre les pentes et les sommets du sol sinueux. Mais une nouvelle odeur me captiva bien vite. Une odeur de sang. Curieux, je m'y dirigeais.

Une humaine se tenait face à un cadavre. Cadavre qui, en petit détail, se trouvait décapité. Je ne m'approchais pas vraiment. Je n'avais pas envie de terminer de la même manière, moi aussi. Elle ne sembla pas me remarquer tout de suite. Je humais l'air, à la recherche de quelconques odeurs qu'elle dégagerait. Des plantes... Peut-être pourrait-elle m'aider, elle? Je m'assis contre un arbre, pour éviter de contracter les muscles de mon dos. Mais avant de lui parler, il était préférable qu'elle s'éloigne un peu de ce cadavre. Je ne me vois guère lui demander de l'aide à côté d'un mort.




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Seïren Nephtys

Les Songes Hurleurs.

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Seïren Nephtys
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Race : Humaine
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Songe de sombre.


Vermeils. [Shaaïro, libre.] _
MessageSujet: Re: Vermeils. [Shaaïro, libre.]   Vermeils. [Shaaïro, libre.] EmptyDim 1 Jan 2012 - 18:40

Choc. Réalisation. Les deux émotions s'entrechoquent. Explosent. Sa main tremble. Sa poigne se défait. Le couteau tombe, sur les feuilles mortes. Un liquide carmin s'écoule. Une tête orne le sol. Un corps, à deux pas. Scène obscène. L'odeur du sang la frappe violemment. Viciée. Sucre, et rouille. Le sang a t-il réellement une odeur ? Non. Pour elle, si. Ce parfum morbide faisait apparaître des images dans son esprit. Comme une plante nocive qui nuirait à la réflexion. Sa bouche reste entre-ouverte. Ses yeux scintillent. Un pas en arrière. Puis deux. Le silence dans son crâne. Elle n'entend plus rien. Le silence. Le chant de la vie. Peut-être manque t-il les cris. Le manteau de glace impénétrable du choc fond. Petit à petit. Et la seconde présence se fait sentir. Un souffle gelé dans son dos. Le couteau. La lame recouverte du sang qui n'est pas le sien. Toujours au sol. Par des gestes hésitants, elle le ramasse. Elle tremble. Comme si elle était elle-même une feuille vermeil, et que le vent venait les faire frissonner. Le sang s'égoutte. Lenteur. Chaque goutte s'écrasait, silencieusement. Inquiétante. Seïren, le regard sagement détourné, cherche la silhouette intruse. Entre les arbres, les fantômes et les feuilles. Ses pupilles fouillent.

Il était là. Contre un de ces arbres. Ils s'élevaient tous, si hauts. De leurs teintes de miels. Elle aimait tant ces couleurs-ci. Elles lui rappelaient Vipère, et ses cheveux aux reflets d'été. Son odeur d'automne, se mêlant à ces teintes chaudes. Ce mélange de saveurs, rien que par le regard. Les effluves. Les souvenirs. Elle se retourna. Son corps se secouait encore. Moins violemment. Les convulsions étaient intérieures désormais. Ébranlant les fondations de son mal. Pourtant, Seïren fixait la présence soufflée, cette présence qui s'était faite murmure. Un faible chuchotement, au creux de son oreille. Il portait lui aussi ce parfum sanglant. Si écœurant. Son regard perça les miroirs invisibles, pour apercevoir la plaie pourpre sur son épaule. De ce trou s'écoulait le liquide rouge. Tressaillement. Durant des minutes infinies, elle observa la blessure. Certainement lancinante à n'en plus finir. Si brûlante. Rien que de l'imaginer, elle sentait le picotement sur sa peau. Elle sentit aussi la pureté de son bras. Celui où autrefois, trônait cet hématome jaunâtre. Que Pourrie avait détruit. Elle serra les dents. Luttant plus contre sa peine que contre sa haine. Pourrie avait changé bien des choses. Douce bellâtre, aux cheveux blonds. Avec cette peau blafarde.
Le manteau de glace avait définitivement fondu. Seïren, moins troublée, moins mal à l'aise, s'avança vers la plaie. Plutôt vers l'homme qui la portait. Mais elle n'était intéressée que par la blessure. Elle voulait y planter ses doigts, sentir la chair frémir, le sang effleurer sa peau. Elle voulait contempler le rouge dans ses ongles. Voulait sentir le corps de Murmure se tendre sous la douleur. Voulait regarder ses traits se déformer. Une fois devant l'épaule, elle tomba à genoux. Sa main s'éleva, prêt à blesser, trouer, saigner. Mais elle retomba aussitôt. Murmure était un être violent. Elle le sentait. Murmure aurait pu lui tordre le cou en une seconde, si elle le blessait. Alors, elle se contenta de tirer les fleurs de son sac. De les déchirer, les briser. Écraser les pétales contre sa paume. Des fleurs qui une fois réduite à l'état de poussière, prenait la forme d'une pâte. Une pâte qui avait des effets bienfaiteurs sur les plaies. Comme les siennes. Non... Les siennes étaient en elle. On ne pouvait plus les soigner. Hématome. Hématome. Son hématome. Chut...
D'un geste sec, elle déchira l'étoffe, pour contempler la plaie encore mieux. Elle était si belle. Noirâtre, entourée de rouge. Sanguinolente. Coulant sur la peau clair de Murmure. Son envie d'y planter la main tourbillonna dans sa tête. Et au lieu de la faire taire, elle préféra ouvrir la bouche et laisser parler son envie.

- Alors Murmure... Qui est donc l'artiste de cette œuvre magnifique ?
Tandis qu'elle prononçait ses mots, ses doigts effleurèrent les contours de la blessure. Volontairement. Elle ne savait plus vraiment ce qu'elle faisait. Elle risquait tant de choses, avec ses paroles à la fois démentes et provocatrices. Mais bien vite, elle se fit violence pour couper court à son plaisir, et posa sa paume entière sur la peau blessée, afin que la pâte s'accroche. Les fleurs étaient blanches. Et leur poudre prenait des teintes grisâtres. Blanc souillé par la poussière du mort.
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