''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 A la racine des choses [PV: Lalwende]

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Aikanaro Myrrhyn

Prince Syrinx

________________

Aikanaro Myrrhyn
________________


Race : Syrinx
Classe : Lame Noire
Métier : Aucun
Croyances : La Nature dans tout ce qu'elle représente
Groupe : Solitaire

Âge : La vingtaine d'apparence mais la légende voudrait qu'il ait toujours connu les trois mondes

Messages : 201

Fiche de Personnage : L’avènement des Syrinx


A la racine des choses [PV: Lalwende] _
MessageSujet: A la racine des choses [PV: Lalwende]   A la racine des choses [PV: Lalwende] EmptyDim 31 Juil 2011 - 16:20

La chaleur était intense et le soleil dardait ses rayons au dessus des arbres de la Forêt des amanites. Une "belle" journée se profilait encore à travers les paysages felethiens. La faune chantait la vie accompagnée par le rythme calme du bruissement des feuilles s'offrant à la brise légère.
L'albinos était étendu dans l'herbe et la mousse qui jonchaient le sol telles un matelas doux et vert. Son bras droit reposait paisiblement dans l'eau d'un petit lac qui bordait la forêt. Son visage semblait paisible, éclairé par quelques traits de lumière qui avaient réussi à traverser le dense feuillage des arbres qui le surplombaient. Ses cheveux s'étalaient ainsi le long du sol tels une cascade de lait. Ses yeux écarlates offraient de rapides reflets rubis au passage de quelques faibles raies de lumière.
La chaleur l'avait poussé à retirer son armure qui gisait lamentablement à ses côtés dévoilant ainsi la blancheur cadavérique de sa peau, intensifiée par la lumière ambiante. Seul un pantalon de toile légère lui permettait de conserver un minimum de dignité. Malgré son calme apparent, le Syrinx était, comme à son habitude, tiraillé par la rivalité incessante des épées runiques. Elles s'affrontaient au plus profond de son être, drainant toute l'énergie que pouvait offrir le démon sur leur passage, et le plongeaient dans un état de faiblesse profond, presque... comateux. Seule la source d'énergie inepuisable de la forêt lui permettait de survivre dans ces moments de torture.
Soudain, une flèche fila à travers les arbres dans un sifflement aiguë et vint se planter à quelques centimètres de la tête d'Aikanaro. Ce dernier tourna lentement ses yeux rouges vers le projectile. Il l'observa pendant quelques minutes sans vraiment comprendre ce qu'elle venait faire là. Des pas se rapprochèrent alors du démon et une main vint ramasser la flèche tirée précédemment:


- "Eh ben, l'ami, j'te croyais mort moi, hin hin. En fait tu roupilles tranquillement, pas vrai ?", la voie semblait amusée par le spectacle qu'offrait l'albinos.

Le prince Syrinx suivit la flèche et la main des yeux jusqu'à apercevoir la tête de son interlocuteur. Un homme, la trentaine, mal rasé, châtain de chevelure et d'yeux. Un long manteau, mité sur le bas, de la même couleur que ses cheveux, parcourait son corps jusqu'à ses bottes de cuir.

- "hey, j'te cause! L'homme titilla l'albinos de la pointe de sa botte. J'étais en train de me dire que ton apparence pourrait te faire partir facilement au marché aux esclaves, mais si tu parles pas c'est encore mieux! Sauf si t'es débile, hein ? Mais à ce moment, tu vaux plus grand chose et je me ferai une joie de pousser ton sale cadavre de vampire dans la flotte. Tu m'entends abrutis ?".

Aikanaro n'avait cure de ce que disait l'homme. De tout évidence, c'était un bandit de ville prenant des vacances à la campagne pour confondre ainsi un démon quand il en croise un. Même ses lames préféraient continuer leur combat perpétuel plutôt que de donner une quelconque importance aux propos menaçant de l'humain.

- "Putain, mais t'sais pas qui j'suis? Hein, enculé? La prime sur ma tête est plus grosse que le meilleur prix que je pourrai jamais tirer d'un sale esclave comme toi, enfoiré!".

La voix de l'homme trahissait son impatiente et sa frustration face à l’indifférence de l'albinos. Il écrasa la poitrine du démon de son pied et le poussa violemment dans le lac s’esclaffant d'un rire forcé. Le Syrinx coula de par le poids de ses épées et de l'inactivité de son corps. Rendant à contre-cœur le contrôle à leur propriétaire, les épées animèrent l'albinos d'une rage intense. Il se releva des eaux, trempé et les cheveux dégoulinant, collant sur son corps au teint laiteux. Ses yeux rouges transpercèrent ceux du brigand de leur flamboyante intensité.

- "Je... m'en... fou... Son ton révélait sa véritable nature et le niveau de son agacement.

- Alors j'vais te crever comme tu le mérites, sale fil de chien, et après j'prendrai tes jolies épées et ton armure et je revendrai tout ça au premier crétin venu !".

L'homme sortit alors une dizaine de couteaux de lancer pensant certainement que l'eau ralentirait les mouvements éventuels de son adversaire, le rendant moins enclin aux esquives.
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Lalwende Súrion



________________

Lalwende Súrion
________________


Race : Demi-Syrinx (se croit simple humaine).
Classe : Rôdeur.
Métier : Chasseuse de primes/Assassin pour son propre compte.
Croyances : Absolument aucune.
Groupe : L'Alliance (Lame d'Argent)

Âge : Vingt et un ans.

Messages : 29


A la racine des choses [PV: Lalwende] _
MessageSujet: Re: A la racine des choses [PV: Lalwende]   A la racine des choses [PV: Lalwende] EmptyLun 1 Aoû 2011 - 16:03

    « - Cesse donc de geindre… t’es un prédateur, oui ou non ? »

    Devant mes remontrances, le loup s’étala sur le flanc en couinant de plus belle. Je soupirai, resserrant le plus doucement possible les bandages qui s’imbibèrent rapidement de sang. Cela faisait maintenant quatre jours que j’avais recueilli le canidé, et son état ne semblait pas s’améliorer malgré les soins que je lui prodiguais. Je lui mordillai tendrement l’oreille, ce dont il me remercia avec un gros coup de langue sur la joue. Je laissai échapper un rire – chose extrêmement rare. Je ne pouvais le nier ; sa présence me faisait du bien. C’était comme si je redevenais… la petite Laly.
    Il m’était apparu un beau jour, boitant, tremblant et couvert de morsures ensanglantées. J’avais rapidement deviné qu’il n’appartenait à aucune meute et que ses blessures n’étaient pas d’origine animale. Quel monstre avait bien pu lui infliger ça ? Il l’avait échappé belle, en tout cas. J’avais alors délaissé mes petites expériences pour m’occuper de lui. Trop mal en point pour m’être agressif, il s’était rapidement laissé faire. Le loup était un animal noble et au bon caractère. Je me suis vite prise d’affection pour lui. Je savais que s’il venait à dépérir, j’aurais du mal à m’en remettre. Lui et les arbres étaient ma seule compagnie, puisque les Hommes ne m’intéressaient pas.
    Je décidai qu’un bain ne lui ferait pas de mal – et à moi non plus. L’eau laverait et purifierait ses plaies et meurtrissures. Il y avait un lac, non loin de ma clairière ; je l’y traînai tant bien que mal et l’y émergeai tout doucement. Il parut apprécier, s’ébrouant et battant de la queue, m’éclaboussant au passage.
    Me défaisant moi-même de mes vêtements, je plongeai dans l’eau froide. Des frissons me parcoururent tout le corps. Mes muscles se tendirent sous ma peau, raffermis par le froid. C’était délicieusement revigorant. Le soleil se reflétait sur la surface claire du lac et m’éblouissait tout en me réchauffant. Je fis quelques brasses, profitant de cette matinée qui m’apparaissant soudain bien plus belle qu’au lever.
    Ce jour-là, j’aurais dû aller travailler. En effet, cela faisait un moment que je n’avais pas rapporté d’argent à la guilde, et celle-ci en étant mécontente. Moi-même n’avait plus un sou, néanmoins, ça ne me posait pas de problème majeur. Je savais me débrouiller autrement. Et le loup avait besoin de moi.
    Je me mis à frotter énergiquement mon corps immergé. Lorsque j’arrivai à ma nuque, je stoppai, songeuse. La veille, en me coupant les cheveux, j’avais remarqué, grâce à un système de miroirs, une étrange marque qui apparaissait sous les mèches blondes. C’était infime, certes, mais je n’avais aucune idée de sa provenance.
    J’haussai les épaules. Sûrement n’était-ce qu’un simple bleu qui ne tarderait pas à partir.

    Une voix se fit soudain entendre. Je devins de marbre. C’était la voix d’un homme. Elle sonnait désagréablement à mes oreilles. Il n’était pas loin. Du tout. Je fendis l’eau en sa direction, silencieuse au possible…. ce qui n’était pas le cas de mon ami, qui bondit à ma suite en projetant maintes gerbes d’eau. Je grognai pour lui indiquer de rester à sa place. Gémissant, soumis, il alla s’allonger sur la berge.

    Gigantesque « plouf ». Ce n’était pas le loup. J’apercevais une silhouette, là, sur le rivage.

    - Alors j'vais te crever comme tu le mérites, sale fil de chien, et après j'prendrai tes jolies épées et ton armure et je revendrai tout ça au premier crétin venu !".

    Soudain, je le reconnus. Augustor Sarvac, accusé de nombreux vols et viols ainsi que d’un meurtre. La prime sur sa tête était exorbitante. C’était… mon jour de chance ! Malheureusement, je n’avais absolument rien sur moi, ni armes, ni vêtements. Pas le temps de faire demi-tour ; il me faudrait improviser.
    En l’espace de quelques secondes, la petite Laly redevint Lalwende, l’assassin froide et calculatrice. Je me glissai hors de l’eau et passai derrière les arbres, dont les branches semblaient être pointées vers ma cible comme des griffes.
    Sarvac me tournait le dos. Il regardait quelque chose, auquel je ne fis pas immédiatement attention. Son esprit puait. Saturé de vices.
    C’est alors que je bondis sur ma proie. Abasourdi, il s’étala lourdement sur le sol, tête contre le sol. D’une main, je lui fis littéralement « mordre la poussière ». Mes jambes enserraient fermement les siennes, l’empêchant de faire le moindre mouvement. Il était bien plus costaud que moi ; je ne tiendrais pas longtemps. Je le dépouillai de ses couteaux de lancer, qu’il tenait pour je ne sais quelle raison dans sa main ; j’étais pourtant sûre qu’il ne m’avait pas entendu arriver ? Puis j’en plantai un dans sa nuque. Sa chair était plus épaisse que je ne le pensai et le couteau ne s’enfonça pas aussi profondément que je ne l’aurais souhaité. Sarvac se mit à hurler et me retourna violemment. Quoi, ce n’est qu’une gamine ? A poil en plus ? Un rire secoua sa gorge, malgré le sang qui coulait dans son dos.

    « - Tu vas le regretter, salope ! »

    Il sortit une dague ; pendant ce temps j’avais réussi à m’extirper de sous sa masse. J’avais toujours en main ses armes. Une ou deux dans la gorge et c’en était fini de lui.
    C’est alors que j’aperçus une grande silhouette d’un blanc cadavérique. Ces cheveux longs et lisses, ces yeux rouges, ce visage hâve… un albinos ? N’était-il pas recherché, lui aussi ?
    J'avais été déconcentrée. Un poing s’abattit sur mon crâne ; je m’écroulai, et puis, le noir m'enveloppa.
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Aikanaro Myrrhyn

Prince Syrinx

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Aikanaro Myrrhyn
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MessageSujet: Re: A la racine des choses [PV: Lalwende]   A la racine des choses [PV: Lalwende] EmptyLun 1 Aoû 2011 - 18:02

L'albinos regarda, l'air étonné, la jeune femme sortit de nul part, attaquer violemment le bandit. Il sortit de l'eau au moment l'homme l'assomma et dégaina l'une de ses épées runiques.
Emporté par son élan, l'homme commença à défaire sa ceinture mais s'arrêta en pleine action. Oubliant le Syrinx, ce dernier venait de lui plantait le bout de sa lame dans le cou. 5 petits centimètres de lame mais assez pour tirer lentement son âme hors de son corps de débauché.
L'albinos regarda, impassible, les traits de l'humain se crispaient de douleur à l’extrême tout en écarquillant les yeux en se rendant compte que son âme allait être déchirée de milles tourments avant d'être définitivement absorbée par la lame impie.
Le corps sans vie du malfrat s'écrasa lourdement sur le sol moussu.
Il tourna alors son regard vers la jeune femme étalée sur le sol et... nue. Le Syrinx détourna la tête par réflexe et vit un loup arriver, boitant et portant des vêtements dans sa gueule. Il arriva près de la jeune femme en remuant la queue et en lâchant les habits sur elle, puis se tourna vers Aikanaro en grognant. Le démon fixa les yeux jaunes de la bête mal en point.
Finalement, le Syrinx s'assit à côté des deux corps ne prenant pas le risque de toucher, ni même de regarder la jeune femme. Il la recouvrit simplement de diverses fleurs qu'il fit pousser autour et au dessus d'elle pour lui permettre de conserver un minimum de pudeur... au cas où.
Le loup s'approcha du corps du bandit en contournant le démon et entreprit de manger un morceau. Comprenant le dessein de l'animal, l'albinos fit pousser des racines qui tirèrent le cadavre dans le sol pour empêcher le loup de continuer:


- "Manges pas ça, tu vas être malade !", le ton d'Aikanaro était ferme mais amusé de voir un animal aussi sauvage s'attacher à une humain comme elle.

Mais quelque chose l’intriguait. En effet, les fleurs qu'il avait faites pousser continuer de croitre autour d'elle sans que le prince Syrinx ne fasse quoi que ce soit. Un immense parterre de fleur s'étalait sur le sol meuble de la forêt.
L'albinos resta à contempler le spectacle sans vraiment comprendre ce qu'il se passait. Une idée lui traversa l'esprit: pourrait-elle être... une Syrinx elle aussi? Mais il réalisa que pour vérifier de tels dires il faudrait l'examiner pour trouver une cicatrice comme celle qu'il a dans le dos et il ne pourrait se permettre ce genre de choses. D'autant plus que si elle était réellement humaine, il se prendrait certainement des coups...
Toutes conclusions étant terminées, le démon se leva et s'avança jusqu'à son armure afin de commencer à enfiler le bas, tournant ainsi le dos à la jeune femme et dévoilant l'impressionnante cicatrice qui occupée l'intégralité du dos Syrinx. Cette même cicatrice faisant contraste avec la couleur laiteuse de la peau de l'albinos.


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MessageSujet: Re: A la racine des choses [PV: Lalwende]   A la racine des choses [PV: Lalwende] EmptyLun 1 Aoû 2011 - 20:08

Quelle idiote. Tu t’es faite avoir comme un bleu. Commettre une erreur aussi stupide… ne t’étonne pas si tu te réveilles dans l’Autre Monde, Lalwende.
Telles étaient les questions qui me traversaient l’esprit alors que je reprenais lentement conscience. Je n’avais pas encore levé le voile sombre de mes paupières. Si j’étais encore ici-bas, Sarvac était sûrement non loin de moi. Il ne serait tout de même pas parti sans avoir achevé le travail… je devais le laisser croire que j’étais morte.
Je sondai les alentours avec mes sens. Quelque chose de doux me recouvrait presque entièrement. Agité par le vent, il me chatouillait le ventre. Son odeur était forte et sucrée. Oui. Des fleurs. J’étais couchée sur un parterre de fleurs. Leur aura protectrice me gonfla le cœur. Sans même avoir à ouvrir les yeux, je les reconnaissais. Tulipes, roses, chrysanthèmes, pervenches, lilas, jacynthes, œillets… fort jolie composition. Leur parfum m’enivrait. Etrangement, je n’avais pas mal, si c’est au crâne, là où le rustre m’avait frappé. Mais ça ne suffisait pas à me rassurer. Qu’est-ce que je faisais là ? Je sentais aussi l’odeur de mes vêtements, et celle du… du loup ? Tiens ? Serait-il venu me chercher ? En tout cas, il me serait utile. Je pourrais ainsi voir les environs par ses yeux, tout en restant inerte.
C’est sa douleur que je ressentis en premier. Tout son corps l’élançait atrocement. Pauvre bête. Enfin, sa vue s’ouvrit à moi. Je vis le corps nu et blanc d’une jeune fille enfoncé sur un tapis coloré – en l’occurrence, moi – et sentis tout l’amour qu’il lui portait. C’était l’Alpha de sa petite meute. Finalement, je n’avais pas bougé. On aurait dit que les fleurs avaient poussé sous moi de leur plein gré. Ca ne m’étonnait pas ; ça m’arrivait même souvent.
J’attendis qu’il tourne la tête pour en voir plus. En vain. Il restait fixé sur la Louve, concentré, protecteur. Ce n’est qu’au bout de plusieurs minutes, qui me parurent affreusement longues, qu’il daigna jeter quelques coups d’œil furtifs autour de lui.
Aucune trace de ma cible. Elle s’était évaporée. Alors quoi ? Confronté à une femme inconsciente, sans défenses ni vêtements, il se serait enfui ? C’était impensable.
Je quittai l’esprit du loup. Il était temps que je me « réveille ». J’ouvris lentement les paupières, cillait un peu pour m’accoutumer à l’éblouissante lumière, et m’assis.
En face de moi, je vis… un arbre. Un arbre gigantesque, au tronc mince et aux larges branches touffues. Des pétales jonchaient le sol. Etait-ce… un cerisier ? Ca y ressemblait, en tout cas.
Le plus surprenant peut-être, était que cet éventuel cerisier était calqué sur le dos d’un homme. Celui que j’avais aperçu avant de me faire assommer par le gredin. Jamais je n’avais vu une telle chose. Quelle créature pouvait donc bien posséder une marque pareille ? A ses yeux rouges, je l’avais cru démon. Mais quel démon aurait une telle chose gravée dans sa peau ?
Le loup vint me lécher le visage, interrompant mes tergiversations. Il était heureux de me voir enfin réveillée. Je me mis à grogner, en retroussant les lèvres pour dévoiler mes dents, comme le ferait ses confrères.

« - Je t’avais dit de ne pas bouger. Tu m’as désobéi. Comme si tu n’étais déjà pas assez mal en point comme ça ! Idiot… »

Le loup se mit à couiner, confus. N’en supportant pas plus, j’entourais son cou large entre mes bras nus et le câlinai. Sa douce fourrure me réchauffait. Il m’était aussi fidèle qu’un vrai cabot. Pour un animal censé être sauvage, c’était assez ironique… même s’il était vrai que les animaux m’avaient toujours considéré, quels qu’ils soient, comme l’un des leurs. Je devais émaner quelque chose de particulier. Le loup enfouit son museau dans mon cou ; je le caressai, distraite. Etait-ce lui qui avait rapporté mes habits ? Me rendant soudain compte que je ne les avait toujours pas ré enfiler, je corrigeai cette erreur sans me presser, avec cette air de je m’enfoutiste qui m’était propre peint sur le visage. C’était plus par décence, vis-à-vis de mon hypothétique sauveur, que par réelle gêne. Je me levai et, sans bruit, m’approchai de l’étrange créature. Je n’osais pénétrer son esprit, malgré la curiosité qui me rongeait.

« - J’imagine que je c’est à vous que je dois d’être encore en vie. Merci. Qu’est-ce que vous êtes, exactement ? »


Non, pas qui vous êtes. Son nom ne m’intéressait en aucune façon ; mais je me doutais qu'il me le dirait tout de même. Avant qu’il ait eu le temps de me répondre, j’enchaînai d’une voix dénuée d’émotions :

« - Et où est le type de tout à l’heure ? Il me faut sa tête. »

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MessageSujet: Re: A la racine des choses [PV: Lalwende]   A la racine des choses [PV: Lalwende] EmptyLun 1 Aoû 2011 - 21:48

- "J’imagine que je c’est à vous que je dois d’être encore en vie. Merci. Qu’est-ce que vous êtes, exactement ?
Et où est le type de tout à l’heure ? Il me faut sa tête.
"

La voix féminine qui s'adressait à lui venait de derrière. L'albinos se retourna, surpris de trouver la jeune femme aussi vite rétablie. Il resta à la dévisager quelques instants de ses yeux écarlates emplis d'une curiosité certaine. Il ressentait la jeune femme à travers la terre... mais elle ne le ressentait pas? Mais il ne ressentait aucun humain à travers la nature... Et les fleurs? Tant de questions qui lui traversèrent l'esprit pendant qu'il contemplait la soit disant humaine.

- "Heu...Je... suis un Syrinx... Et le corps de l'autre humain est sous vos pieds. Votre bête sauvage voulait le manger...", sa voix semblait douce, ce qui n'était certainement pas à son habitude.

Tournant son regard vers le sol, le démon fit remonter le corps de sorte que la tête soit la seule à émerger entre les pieds de l'intéressée.

- " C'est pour sa tête que vous lui avez sauté dessus de la sorte? Qu'a-t-elle de si spéciale?"

Le prince Syrinx scruta la tête crispée et ignoble de l'individu en se demandant vraiment l’intérêt de posséder une telle chose.

- "D'ailleurs, sans indiscrétion, avez-vous une cicatrice quelque part?"

Le démon n'avait jamais eu vraiment de talents pour ce genre de choses et, une fois encore, il fit preuve d'un magnifique manque de tact en posant cette question aussi brutalement. Peu lui importait les noms, les histoires, les desseins, seule sa curiosité poussait sa réflexion.
Attendant une réponse, il replongea ses yeux écarlates dans ceux de la jeune femme qui l'intriguait de plus en plus. Elle possédait les traits de quelqu'un qu'il avait connu, ou croisé. Mais qui? Car il était certain de n'avoir jamais vu cette "humaine" auparavant... De plus, ses lames sentait l'aura qui émanait d'elle, une aura sombre qu'il avait souvent rencontré dans les Terres du Vein, mais connaissait-elle même le Vein? Rien de moins sûr... uoi qu'il en soit, il lui fallait des réponses!


Dernière édition par Aikanaro Myrrhyn le Mar 2 Aoû 2011 - 13:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: A la racine des choses [PV: Lalwende]   A la racine des choses [PV: Lalwende] EmptyMar 2 Aoû 2011 - 1:07

    Lorsqu’il se retourna, et que je pus le détailler de près, je fus certaine de ne pas m’être trompée. Sa tête, à lui aussi, était mise à prix. Je ne me souvenais plus de son nom, mais ce visage, à la fois jeune et marqué par le temps, m’avait frappé lorsque j’avais aperçu l’affiche.
    Prendrais-je le risque de tenter de l’avoir, lui aussi ? Non. Je n’étais pas armée, et il semblait bien plus puissant que moi, malgré son air doux et aimable. L’argent que j’allais rapporter à la guilde grâce à la tête de Sarvac, ce n’était pas la peine de prendre des risques inutiles.
    Accessoirement, il m’avait aussi sauvé la vie. Finalement, je ne lui en étais aucunement reconnaissant. Mourir ne m’effrayait pas. Il m’arrivait même de le désirer, lorsque la lassitude m’envahissait un peu trop longtemps. Mais aujourd’hui… je ne l’étais pas. Cet homme aux yeux d’un rouge pénétrant m’intriguait. Ce n’était pas un homme… ah, ça, non. J’avais même l’étrange et ridicule impression de me tenir devant un… arbre. Je n’aurais pas été étonnée de découvrir de la sève à la place de son sang.

    - "Heu...Je... suis un Syrinx... Et le corps de l'autre humain est sous vos pieds. Votre bête sauvage voulait le manger..."

    La tête de ma cible apparut entre mes deux pieds légèrement écartés. Son expression de dément reflétait toutes les souffrances qu’il avait subit avant de mourir. Que lui avait donc fait… ? A vrai dire, je ne tenais pas vraiment à le savoir. Je me penchai et l’arrachai violemment du sol. Bien. Voilà une bonne chose de faite. Je ne serais pas virée.
    Je me concentrai à nouveau sur mon interlocuteur. Je ne comprenais rien à son charabia. Je fronçai les sourcils, sincèrement étonnée.

    « - Et… qu’est-ce qu’un Syrinx exactement ? Jamais entendu parler de cette… race. Je ne sors que depuis peu, vous comprenez. »

    Le nom me disait vaguement quelque chose, sans plus. Il m’arrivait peu de me montrer aussi sociable. Je me sentais obligée de parler plus que d’ordinaire ; si je voulais qu’il m’en raconte un peu plus, il me fallait faire des efforts.
    Je jetai un coup d’œil au loup, qui s’amusait avec les fleurs. Un sourire s’esquissa malgré moi sur mes lèvres. Un violent éternuement l’avait fait tomber par terre. Cet idiot…

    « - Vous avez bien fait. Et ce n’est pas ma bête sauvage. Je la soigne, et elle s’est prise d’affection pour moi. C’est tout. »

    - " C'est pour sa tête que vous lui avez sauté dessus de la sorte? Qu'a-t-elle de si spéciale?
    - Elle vaut de l'or, tout simplement."

    Tout comme la vôtre...
    je tus cette dernière remarque, un peu trop provocatrice.

    - "D'ailleurs, sans indiscrétion, avez-vous une cicatrice quelque part?"

    Je fus interloquée par cette question. Qu’est-ce qu’il voulait dire ? N’était-elle pas assez voyante comme ça ? N’importe quelle dame se serait vexée. Néanmoins, pour une fille telle que moi qui avait vécu loin des conventions stupides de l’Homme, ça n’avait aucune importance. J’en n’en avais cure. Je soulevai le bandeau qui cachait l’horreur de ce qu’était devenu mon œil droit.

    « - Peut-être pensiez-vous que c’était là pour faire joli ? »

    Mon ton était devenu sarcastique.
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MessageSujet: Re: A la racine des choses [PV: Lalwende]   A la racine des choses [PV: Lalwende] EmptyMar 2 Aoû 2011 - 2:31

L'albinos ne s'attendait pas à cette réaction de la part de la jeune femme qui avait finit de retirer son bandeau. Les yeux du Syrinx s'écarquillèrent de surprise, sa teinte cadavérique prenant quelques légères teintes roses de confusions. Le démon ne savais même plus quoi répondre. Pourquoi cette petite humaine le mettait dans cet état?

- "Excusez moi... je ne voulais pas me montrer indécent par cette question très... mal formulée... Aikanaro cherchait ses mots avec un peu plus de tact que face à un individu lambda, privilège maladroit, s'il en est, qu'il faisait là à la jeune femme. J'aurai souhaité savoir si vous aviez une cicatrice en forme de... quelque chose en particulier... comme une plante ou une fleur?".

Le prince Syrinx ne s'était jamais senti aussi ridicule de demander une telle information, d'une part parce que lorsqu'il demandait, il était généralement sûr à l'avance de la réponse, d'autre part parce que cette jeune humaine lui faisait perdre toute son assurance habituelle. Lorsqu'il osa déplacer son regard vers l’œil droit de son interlocutrice, il se questionna tout d'abord si cette blessure lui faisait aussi mal que lorsque ses propres pétales tombent le long de son dos blanchâtre. Mais très vite, il cerna ses priorités.

- "Je suppose que ma cicatrice n'a pas due passer inaperçu, n'est-ce pas? Les Syrinx sont des êtres du Vein, le royaume du dessous, né d'une distorsion magique affectant une plante au hasard. En ce qui me concerne, j'ai l'honneur d'en être le premier représentant, pour mon plus grand malheur également...".

Le regard rougeoyant de l'albinos se perdit dans le vide du souvenir. Toutes ces années passées dans le Vein, à survivre tel un animal blessé, avaient marqué aussi bien sa chair que son esprit et cela restait à chaque fois une terrible épreuve que de s'y replonger. Mais cela lui rappelait aussi son interminable mission: trouver et protéger les Syrinx dans le besoin, car ils étaient son peuple, sa chair et une partie de ce monde!

- "Les Syrinx ont la faculté de pouvoir communier avec la nature, et lorsque je vous ai "soigné" la nature a continué mon travail sans que je n'eus besoin d'exercer mes dons. Je me suis donc laissé porter par l'idée que vous pouviez en être une...", le ton du démon était soudain beaucoup plus sérieux, calme, appliqué et déterminé.

Les yeux rouges du Syrinx ne se détachèrent plus de ceux de la jeune femme comme s'il espérait sonder son esprit et enfin voir clair à propos de cette étrange rencontre.
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MessageSujet: Re: A la racine des choses [PV: Lalwende]   A la racine des choses [PV: Lalwende] EmptyMar 2 Aoû 2011 - 3:36

    J’écoutai attentivement le démon, qui me parut soudain étrangement déconfit et penaud. Avais-je rêvé, ou avait-il réellement rougi ? Est-ce que c’était ma cicatrice qui le troublait à ce point ? Les formules de politesse qu’il employa me laissèrent de marbre. Elles étaient inutiles, à mes yeux. Pourquoi les gens s’encombraient-ils de futilités de la sorte ? Enfin… j’avais été obligée de m’y accoutumer, et me surprenait parfois à les utiliser.
    Mon unique œil à la couleur incertaine fixait sans ciller le cramoisi des siens, qui furetaient à droite à gauche, rencontraient mon regard ou se perdaient à des kilomètres de là. Ce comportement m’était quelque peu incompréhensible. Je remis le tissu en place, sans cesse de le dévisager.
    Il se mit à déblatérer de cicatrices, de fleurs, d’une contrée appelée Vein, se dit premier de sa race et évoqua le fait que j’étais peut-être faite de la même souche que lui. Absurde, complètement absurde. Je n’étais qu’une banale humaine. J’aurais pu le planter, là, maintenant, ce fou. Mais cette curiosité irrépressible, celle qui me forçait à dépecer les personnes les plus vulnérables que je croisais, m’empêchait de faire tout mouvement. Après tout… et s’il avait raison ? Même si ce n’était pas le cas, les Syrinx m’intéressaient. Cette proximité avec la nature, si elle était réelle… je le leur enviais.
    Je tentai de pénétrer chez le soi-disant Syrinx. Je fus littéralement soufflée ; c’était le chaos à l’intérieur. Je n’avais jamais ressenti une aura d’une telle puissance. Peut-être était-il si vieux qu’il le prétendait, alors…
    Lorsqu’il eut fini de parler, je restai là, à contempler son visage d’une insolite et effrayante beauté. Le silence était aussi léger qu’une brise. Puis, je passai derrière lui, mains croisées derrière le dos pour lui prouver que je ne comptais lui faire aucun mal. Cette… cicatrice était réellement magnifique. Du bout des doigts, je la caressai, émerveillée, et en suivit lentement les contours. C’était aberrant, mais on aurait dit que l’arbre était vivant.
    Enfin, j’allai retrouver mon… enfin, le loup qui s’ébattait toujours sur le sol, joueur comme un chiot. Me voyant arriver, il me bondit dessus ; je m’écroulai sur le sol avec candeur et étouffai un rire. Je m’assis en tailleur ; la bête sauvage vint poser sa tête sur mes genoux, docile et semble-t-il heureux. C’est alors que j’ouvris la bouche et me mit à parler, d’une voix basse et profonde qui résonna entre les branches.

    « - Vous êtes tout pardonné. Dites-moi, si j’ai bien compris… vous êtes le doyen des...Syrinx, c’est bien cela ? Vous me semblez être bien dénué d’assurance pour quelqu’un d’aussi vieux. (il n’y avait nulle provocation dans mon ton ; c’était simplement une réflexion que je me faisais.) J’avoue ne pas avoir compris grand-chose à votre discours sur la naissance de cette race dont vous seriez le premier né. Cependant, vous marquez un point. Je suis étroitement liée avec Dame Nature. J’ai vécu en son sein une bonne partie de ma vie. Car, voyez-vous… je n’ai aucun souvenir des dix premières années de ma vie. Alors… il serait possible que je ne sois pas celle que je crois. Seulement, je n’ai rien qui ressemble à ce qui dévore votre dos. Et de toute façon, je me refuse à croire que je suis un démon. »

    Je me tus. J’avais la gorge sèche. Voilà que je me confiais… mais c’était pour la bonne cause. Je m’étais jurée de déterrer le passé. Et si cet homme en possédait la moindre clé… j’étais prête à tout. Mon œil quitta enfin les rubis de la créature – pardon, du ‘Syrinx’ – pour se perdre au loin. Je me grattai la nuque, où la marque que j’avais repéré la veille semblait palpiter sous mes doigts…
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MessageSujet: Re: A la racine des choses [PV: Lalwende]   A la racine des choses [PV: Lalwende] EmptyMar 2 Aoû 2011 - 13:10

Aikanaro sentit quelque chose essayer de pénétrer son esprit mais ses lames accaparèrent immédiatement ce dernier afin de ne rien laisser paraître à "l'envahisseur". Il tenta de ne pas y prêter attention, se laissant observer par la jeune femme comme un modèle d'exposition. Il en aurait tué plus d'un pour avoir touché cette cicatrice, cependant il ne ressentait, à travers le sol, aucun sentiment autre que la curiosité chez l'humaine et par conséquent se laissa faire. Cette confiance n'était pas au gout de tout le monde malheureusement. Les épées runiques protestaient violemment contre la curieuse, animant leurs runes et frémissant de la massacrer. Mais c'était au tour du démon d'avoir le contrôle sur lui même, et il ne comptait certainement pas le lâcher au profil de ses armes au tempérament destructeur!
Le prince Syrinx suivait attentivement la jeune femme de ses yeux en amande.


- "Vous êtes tout pardonné. Dites-moi, si j’ai bien compris… vous êtes le doyen des... Syrinx, c’est bien cela ? Vous me semblez être bien dénué d’assurance pour quelqu’un d’aussi vieux. J’avoue ne pas avoir compris grand-chose à votre discours sur la naissance de cette race dont vous seriez le premier né. Cependant, vous marquez un point. Je suis étroitement liée avec Dame Nature. J’ai vécu en son sein une bonne partie de ma vie. Car, voyez-vous… je n’ai aucun souvenir des dix premières années de ma vie. Alors… il serait possible que je ne sois pas celle que je crois. Seulement, je n’ai rien qui ressemble à ce qui dévore votre dos. Et de toute façon, je me refuse à croire que je suis un démon."

La voix de son interlocutrice raisonnait aux oreilles du Syrinx comme une légère mélodie, car il n'écoutait qu'à moitié. Il portait la majeur partie de son attention à interpréter les diverses énergies et auras qui émanait de l'humaine.
Puis elle détourna son regard du sien, faisant sortir de sa torpeur l'albinos. Il s’apprêta à lui répondre, quand elle se gratta l'arrière de la nuque et des flux intenses parcoururent le sol, les herbes, les fleurs et les arbres environnant. Il n'y avait plus de doute possible, aucun humain ne pouvait avoir cette influence sur la nature! Un sourire discret lui vint aux lèvres tel un savant ayant enfin trouver comment résoudre le problème qui le mettait en échec depuis longtemps. Il s'approcha doucement de la jeune femme et s'accroupit pour être à son niveau. Ses lames avaient cessé de frémir depuis cette étrange afflux de pouvoir ce qui confortait le démon dans ses suppositions. Il ne manquait, désormais, plus que la preuve.


- "En effet, je suis certainement le plus vieux, j'ai connu la naissance des races felethiennes et toute leur évolution jusqu'à ce qu'elles sont aujourd'hui. J'ai parcouru maints mondes à la recherche de mes congénères, mais le résultat de mes recherches étaient rarement au rendez-vous...".

Il détourna brièvement les yeux. Le souvenir et la pensée que sa race serait peut-être vouée à l'extinction le plongeait dans une profonde tristesse. L'amour qu'il portait à la nature et aux siens compensait la haine qu'il portait à ce monde sans fondement et à ses lames qui se servaient de lui continuellement. Dans sa nostalgie, il recroisa l’œil aux couleurs changeantes et admirables de l'humaine, qui n'en était certainement pas une au final... Il tendit sa main d'un blanc neigeux vers le visage de cette dernière mais se retint quelques centimètres avant.

- "Puis-je?", dit-il d'une voix calme et sérieuse.

Il allait enfin être fixé! À chaque fois qu'il venait à être en contact ou en communion avec les siens, la nature profitait des liens entre les deux êtres de même sang pour croître et se répandre de façon démesurée. Si la cicatrice était bien là où il pensait alors son simple effleurement par la main de l'albinos provoquerait cette réaction inévitable de Syrinx à Syrinx. La détermination du démon animait les lueurs écarlates de ses yeux tel un brasier incontrôlable.
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MessageSujet: Re: A la racine des choses [PV: Lalwende]   A la racine des choses [PV: Lalwende] EmptyVen 5 Aoû 2011 - 3:48

{Insomnie, quand tu nous tiens \o/ pas top, j'espère qu'il te conviendra, si ce n'est pas le cas fais-le moi savoir x) }


    - "En effet, je suis certainement le plus vieux, j'ai connu la naissance des races felethiennes et toute leur évolution jusqu'à ce qu'elles sont aujourd'hui. J'ai parcouru maints mondes à la recherche de mes congénères, mais le résultat de mes recherches étaient rarement au rendez-vous...".

    Sa sincérité, sa sagesse ainsi que sa tristesse m'étaient étrangement évidentes. Je les ressentais dans chacun de ses mots, auxquels chaque enfant de la Nature semblait imperceptiblement réagir, comme s'il écoutait et acquiescait les propos du Syrinx. Ca ne pouvait être qu'un simple tour de magie. Mais... s'il disait vrai ? Cette question me tourmentait plus que de raison.
    Je passai lentement mes doigts dans le pelage gris cendre du canidé. Il me fallait mettre de l'ordre dans mes pensées, et ce geste m'apaisait. Que faire ?
    L'homme s'était accroupi tout près de moi. Cette proximité ne me plaisait guère. Je pouvais presque inhaler son haleine ; souvent, lorsque j'avais l'occasion de sentir le souffle de quelqu'un sur mon visage... c'était son dernier . Je me sentais en danger sans mes armes... sans Thalion. Quand il fit mine d'approcher sa main, ce fut comme un courant électrique qui parcourait soudain mon corps et qui me hurlait en lettres majuscules le mot "danger!". Des serres de glace se resserèrent promptement autour du poignet hâve du démon, le stoppant net dans son élan. Les deux petites mots qu'il avait formulé s'étaient perdu dans l'immensité du ciel sans que je n'en saississe le sens. Rien ne sortit de mes lèvres, si ce n'est un long sifflement s'infiltrant presque malgré lui entre mes dentes serrées et qui ressemblait à s'y méprendre à celui de la vipère. Ne... me... touche pas! Mes traits n'avaient pas frémi d'un pouce. Mon masque de porcelaine ne s'était pas fissuré. Tout irait bien. Je n'étais plus habitué aux émotions et voilà qu'elles m'assaillaient de toute part. Oui, voilà pourquoi il me fallait tant découvrir quelle avait été ma première vie ; car elle me rendait fragile et m'empêchait de bannir ces faiblesses qu'on appelait "sentiments"! Les seuls dont je ne pouvais me passer étaient cette excitation lorsque j'avais l'occasion de triturer la chair et de me rapprocher de la science la plus parfaite. Ceux qui me faisaient survivre.

    Le silence, cette fois, était lourd et pesait sur ma nuque comme une masse invisible. Je n'avais pas relâché mon étreinte sur le poignet du Syrinx. Je pesais le pour et le contre. Tout ça ne pouvait être qu'un piège. J'étais alerte et vive, certes, mais totalement désarmée. Il ne ferait qu'une bouchée de moi, je le savais. Si telles étaient ses intentions... pourquoi n'étais-je pas déjà morte ? J'étais à sa merci depuis un moment, après tout. Et, surtout... il y avait cette communion avec la Nature qu'il entretenait. C'était comme si chaque fibre de son corps lui appartenait entièrement. Je n'aurais pas été surprise de découvrir de l'écorce et du lierre derrière cette peau d'albatre, qui semblait à première vue si fragile. Le loup n'avait pas grogné. Il l'avait accepté sans même le mettre à l'épreuve. Le plus étrange est que j'avais ressenti ce qui émanait de lui avec une netteté encore jamais vue, comme si... nous avions effectivement un quelconque lien qui nous liait. Et cet arbre... ce cerisier ! Qu'il m'avait laissé toucher sans broncher... il m'avait montré patte blanche. Comme pour les loups montrant leur gorge et laissant l'autre la saisir pour prouver leur bonne foi. Tant d'éléments que je ne pouvais négliger. C'était à mon tour, à présent.
    Enfin, mes doigts glacés se dénouèrent un à un, méfiants, presque à regret. Je me contentais d'un hochement de tête pour lui transmettre mon accord. Si c'était simplement pour ôter une feuille qui se serait glissé dans ma chevelure... mais non, je sentais qu'il avait un objectif bien en tête, et d'une importance supérieure à celle que je m'imaginais.
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Aikanaro Myrrhyn

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MessageSujet: Re: A la racine des choses [PV: Lalwende]   A la racine des choses [PV: Lalwende] EmptyVen 5 Aoû 2011 - 6:37

L'étreinte froide qu’exerçait la jeune femme sur son poignet dura plusieurs longues minutes. Elle semblait à la fois désemparée par la réaction de l'albinos et en même temps, craintive concernant les intentions du démon.
Lui, ne cessait de fixer son regard sur elle. Ses yeux immobiles scrutaient le moindre petit tic émotionnel, ses pupilles bouillonnant d'un magma brûlant et intense, comme une lame chauffée à rouge attendant son heure pour briser les défenses de ses futurs adversaires. Mais rien ne se fit voir, pas même un battement de cils. Cette femme impressionnait Aikanaro par la maîtrise du moindre de ses mouvements malgré le sentiment de trouble qu'elle dégageait au travers de la nature. C'était aussi là que résidait l'avantage de l'albinos, bien qu'elle ne laissait passer aucune expression passer, les turbulences de son aura suffisaient à renseigner l’intéressé. Pendant ses éternelles minutes, l'atmosphère paraissait lourde, surement dû à la chaleur estivale qui frappait cette journée ou les tentatives des deux êtres afin de se cerner mutuellement.
Après cette attente interminable, l'humaine libéra avec une infinie lenteur la main du Syrinx de sa poigne de fer. Elle hocha ainsi la tête en signe de feu vert au prince de faire ce que bon lui semblait dans les quelques secondes à venir. Le sourire du démon se renforça immédiatement ce qui était généralement mauvais signe de la part d'un démon. Ses pupilles explosèrent en un monstrueux brasier avide de forêts.
Il approcha donc la main des traits de la jeune femme et effleurant sa peau au teint rosé de ses longs doigts fins et blancs comme le coton, et remit simplement une de ses mèches correctement. Qu'aurait-il prouvé de plus en touchant la cicatrice de la demoiselle, mise à part qu'il pouvait faire le clown avec d'autres tours innés? Il l'avait compris dès le moment où elle lui avait lâché le poignet, du sang Syrinx coulait dans ses veines. Seul l'instinct de la proximité d'un individu de même sang aurait pu lui faire entendre de le laisser faire.
Heureux de ces résultats, Aikanaro s'écarta légèrement afin de cesser d'indisposer plus longtemps la jeune femme. Un large sourire s'afficher dorénavant sur le visage fin du prince Syrinx, dévoilant sa dentition aussi banche que son corps et dont le seul signe distinctif de son appartenance aux démons étaient ses canines légèrement plus grosses que la moyenne. Cela le surprit lui même, il n'aurait su dire depuis combien de siècles il n'avait pas souri de la sorte, mais il s'était habitué à avoir certaine réaction instinctive régie uniquement par la nature et allant même parfois au delà de son caractère initial.


- "Bienvenue dans une nouvelle partie de votre famille.", sa voix était calme et nettement plus détendu qu'auparavant.

Il allait de soit qu'il ne savait pas à quel degré d'appartenance à sa race la Syrinx possédait, mais il ne fallait pas s'arrêter en si bon chemin. Il se releva donc avec grâce et tendit la main en direction de la jeune femme pour l'inciter à faire de même.

- "Seriez-vous partante pour aller à la recherche de vos racines? Peut-être pourrions-nous mettre la main sur quelques indices relatant les premières années de votre existence en ce monde?".

Le ton du démon était amical. Il s'autorisa même à faire un léger trait d'humour vaseux. En cette instant se révélait la véritable nature de cet être né d'un cerisier, le véritable comportement qu'aurait eu le prince pour ses sujets si les épées aux desseins immondes ne venaient à chaque instant gangréner sa pensée profonde. Il comprenait alors à son tour, que le seul moyen de prendre un jour le dessus serait de continuer à rassembler son peuple et leur permettre d'avoir leur place en ce monde. Une place qu'il payerait certainement de son sang et de son âme, mais d'une âme libérée et d'un sang neuf qui coulerait à travers la terre pendant encore des millénaires.


Dernière édition par Aikanaro Myrrhyn le Sam 20 Aoû 2011 - 13:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: A la racine des choses [PV: Lalwende]   A la racine des choses [PV: Lalwende] EmptySam 20 Aoû 2011 - 1:58

    Je ne pus retenir un froncement de sourcils lorsque le Syrinx passa simplement ses doigts dans mes cheveux, avant de les retirer et de me… sourire ouvertement. L’énergie que je sentais vibrer autour de moi il y a encore quelques secondes s’évapora lentement pour me laisser un goût amer sur le palais. C’était tout ? Est-ce qu’il se moquait de moi ? Ou pire, tentait-il de me séduire ? Peut-être même qu’il ne faisait que s’amuser avant de me mettre en charpie.
    J’observai ses étranges canines à la taille peu commune, songeant qu’ils viendraient peut-être se ficher dans ma peau dans peu de temps. Il était dans ma nature d’envisager toutes les hypothèses, qu’elles soient positives ou négatives. Comme d’habitude, elles ne me faisaient ni chaud ni froid.
    Pourtant, mon instinct m’indiquait que ce sourire ne recelait rien d’autre qu’une satisfaction pure et simple. Une satisfaction dont j’étais la source. Aurait-il… sans que je m’en aperçoive… reconnu quelque chose en moi ? Comme l’appartenance à cette race qui m’était encore inconnue jusqu’à aujourd’hui ? Une fois de plus, sa sincérité s’inscrivait jusque dans ses traits. En tous les cas, je ne m’attendais pas à lire cette expression sur son visage, qui avait été si sérieux jusqu’ici.
    Ses lèvres se mirent soudain à remuer, et pour la première fois depuis le début de notre conversation, je prêtai une attention toute particulière à ce qui en sortit.

    - "Bienvenue dans une nouvelle partie de votre famille."

    Une famille… voilà quelques années déjà que je n’en avais plus. La vie, décidemment, me jouait de drôles de tours. Je m’étais réveillée sans avoir aucune idée de l’identité de mes géniteurs ; friande de mystères, elle n’avait pas daigné me laisser la moindre bribe de souvenir. Elle m’avait ensuite offerte des parents adoptifs et aimants, avant de me les arracher brutalement sous l’apparence d’un fou meurtrier. Et voilà maintenant qu’elle mettait sur mon chemin cet étrange « Prince »… Où cela allait-il me mener ?
    Le démon se releva, me surplombant soudain de toute sa hauteur. Il semblait plus gai qu’avant. Les Syrinx étaient-ils donc si rares pour que le prince en personne soit si réjoui d’en rencontrer un ? Il est vrai que je n’en avais jamais parlé auparavant.

    - "Seriez-vous partante pour aller à la recherche de vos racines? Peut-être pourrions-nous mettre la main sur quelques indices relatant les premières années de votre existence en ce monde?".

    Je m’allongeai dans l’herbe fleurie, ignorant royalement la main qu’il me tendait. J’étais une fois de plus pensive, et à nouveau, le silence tomba sur la clairière. J’avais oublié comment dialoguer, et ce genre de pauses orales ne me paraissaient en aucun cas impolies envers mon interlocuteur.
    Moi qui avais fini par tourner le dos à l’humanité et ses vices, voilà que je n’en faisais peut-être pas partie. Les Syrinx semblaient autrement plus nobles et respectueux envers leur monde. Si j’étais réellement l’un des leurs… qu’est-ce que ça changerait, dans ma vie, en fin de compte ? Après la mort d’Estë et de Wil, j’avais plus erré que vécu. Les seuls instants où mon humanité se voyait ravivée duraient, peut-être, au maximum, quelques heures par jour ; lorsque je tenais un scalpel, ou étais en osmose avec la Nature et ses enfants.
    Le reste du temps n’était que futilités. Je n’avais aucun réel objectif à long terme. Je pouvais mourir que ça m’était égal. Suivre cet homme à la chevelure lactescente… je n’avais que ça à faire. C’était le seul sentier qui s’imposait à moi. Qui sait, peut-être qu’une bonne surprise m’attendait tout au bout…

    Enfin, je me levai et fis face à l’homme. Derrière moi, j’entendais le loup jouer et mordiller la tête décapitée du brigand, malgré les remontrances du démon. Je le laissai faire. La guilde attendra. Et si elle ne le fait pas, tant pis pour elle.
    Aujourd’hui, j’accordai ma confiance – ou quelque chose qui y ressemblait – à un quasi inconnu.

    « - Ne me décevez pas, Prince. »


    Un sourire dénué d’émotion apparut sur mes lèvres pâles. Je levai les yeux vers le ciel, qui s’était assombri de lourds nuages gris.

    « - Dites-moi, avez-vous une idée de la façon dont nous allons raviver des souvenirs que je n’ai jusque là jamais effleuré ? »


    Je parlai d’une voix feutrée mais audible, tout en continuant de fixer la météo, comme si désormais rien n’avait plus d’importance. Quel effet produisait une réminiscence ?
    Je sentais que je n’étais pas loin du but. Oui, maintenant que je m’étais imprégné de ce mot, ‘Syrinx’ frôlait de son doigt ténu quelque chose tout au fond de moi…

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MessageSujet: Re: A la racine des choses [PV: Lalwende]   A la racine des choses [PV: Lalwende] EmptyDim 21 Aoû 2011 - 13:32

Le prince Syrinx observait la jeune femme s'allonger dans l'herbe grasse parsemée de fleurs aux couleurs intenses, se laissant transporter à travers les songes. Le démon gardait le bras tendu telle une branche pliant sous le poids d'un petit merle cherchant à se reposer. Il restait ainsi comme figé dans cette position, le visage rayonnant de la même satisfaction qu'auparavant. Si ce n'était les yeux écarlates et brûlant de vie de l'albinos, on pourrait aisément le confondre, de par son teint, à une statue de porcelaine grandeur nature.
Après quelques instants de réflexion, la jeune femme se releva sans l'aide d'Aikanaro, faisant désormais face à ce dernier avec toute la fierté d'une nouvelle Syrinx. Il détendit alors les muscles de son bras, et le laissa choir le long de son corps.


- "Ne me décevez pas, Prince.", souffla-t-elle dans un semblant de sourire qui illuminait tout de même son visage.

Elle leva son regard au dessus d'elle, contemplant le ciel changeant. Les halos de lumière de l'astre du jour vinrent cèder leur place à la pénombre des nuages soutenue par l'épaisseur du feuillage des arbres surplombant l'immense forêt. Peu à peu, le bruissement des feuilles s'intensifia au rythme accéléré du vent se levant dans une mélodie florale des plus agréables à ses oreilles. L'air humide porté par la brise faisait danser ses longs cheveux d'albâtre dans un tempo lent et appuyé.
Ce changement de météo enjouait le démon qui adorait sentir la pluie douce et fraiche sur sa peau d'ivoire. Cette journée se déroulait décidément de mieux en mieux.


- "Dites-moi, avez-vous une idée de la façon dont nous allons raviver des souvenirs que je n’ai jusque là jamais effleuré ?".

Pendant que la nouvelle Syrinx parlait, Aikanaro s'était approché d'un arbre au hasard et glissa délicatement ses mains sur le manteau mousseux qui recouvrait son tronc comme un drap de velour vert. Au chacun de ses passages, le lichen semblait se mouvoir sous ses doigts et se répandait un peu plus sur l'écorce brûne de l'arbre. Il tourna finallement sa tête vers son interlocutrice et lui répondit un large sourire toujours présent sur ses lèvres décolorées:

- "Je n'en ai absolument aucune idée, mais je connais quelqu'un qui pourra le faire et vous conduire directement à votre passé.".

Comme si elle avait entendu les paroles du Syrinx, la mousse s'écarta sur un partie de l'écorce formant ainsi une empreinte de main aux contours de lichen vert.
Tout en gardant une main posée sur l'écorce moussue, il invita de l'autre la demoiselle à venir le rejoindre dans un geste d'une grâce exagérée. Il allait jouer le rôle de catalyseur, et amplifier l'osmose entre elle et l'arbre, lui-même relié à la nature toute puissante. L'albinos était persuadé que la vie battante de la forêt saurait retrouver les bribes de souvenirs cachés au plus profond de la jeune femme et lui permettrait de savoir vers quel lieu se diriger pour raviver la flamme de sa mémoire.
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MessageSujet: Re: A la racine des choses [PV: Lalwende]   A la racine des choses [PV: Lalwende] EmptyMer 31 Aoû 2011 - 21:52


    - "Je n'en ai absolument aucune idée, mais je connais quelqu'un qui pourra le faire et vous conduire directement à votre passé.".

    J’observai l’étrange petit manège du Prince, intriguée malgré moi. La manière dont la Nature avait de se comporter avec lui était tout bonnement stupéfiante. Elle lui répondait comme jamais elle ne m’avait répondu. Je savais pourtant ce qu’il comptait faire.
    J’avais déjà maintes et maintes fois réclamé l’aide de mes compagnons, et en particulier celle de ce chêne centenaire contre lequel moi et mon don s’étaient éveillés. Je l’avais supplié de déterrer avec moi ce qui s’abritait dans mon subconscient, ou d’au moins me raconter ma venue jusqu’à lui. En vain. Lui avait-on scellé la mémoire, a lui aussi ? Peut-être n’en avait-il simplement pas la capacité.
    Qu’importe, j’avais décidé de faire confiance à cet homme hors du commun. S’il était réellement un prince millénaire – et j’en doutais de moins en moins -, ses pouvoirs devaient être immenses. Si lui ne pouvait rien pour moi, alors il ne me restait plus qu’à abandonner. Oui, après tout, essayons. Je n’avais rien à perdre.
    Une petite bruine se mit à tomber, couvrant la forêt d’un léger voile gris et frais. J’humai avec délice cette humidité bienvenue qui me collait à la peau et rafraîchissait mon front en sueurs. La pluie, pour une raison que j’ignorais, me mettait toujours d’excellente humeur.
    Alors que je rejoignais à pas lents et déterminés l’albinos, le loup, que j’avais presque oublié, se rua sur moi. Je manquai de trébucher, et lui lançai un regard las. Il tenait dans la gueule la tête déchiquetée de ma cible. On apercevait le blanc du crâne derrière les lambeaux de chair. La bête m’avait laissé le plus gros morceau, en signe de reconnaissance. C’était officiel, je faisais partie de sa ‘meute’. Je soupirai et me penchai vers lui.

    « - Je n’ai pas le temps pour jouer. Allez va, je t’autorise à déterrer le reste du corps, si tu le trouves. »

    Alors qu’il s’apprêtait à s’éloigner, penaud, je lui soufflai un « Souhaite-moi bon courage » dans le creux de son oreille mobile. Contrairement à ce que je pensais, découvrir mon passé m’effrayait. J’en avais une boule au ventre. Je savais que ce que j’allais découvrir allait accroître plus encore ma haine. Les raisons pour lesquelles j’ai été retrouvée nue et malnutrie devaient avoir un fondement bien sombre…
    Il était trop tard pour reculer. Je pris une grande inspiration et m’arrêtai aux côtés du Prince. Doucement, j’imprimai ma paume sur l’écorce, juste à côté de la sienne, la frôlant au passage. Je fermai mes paupières et me mis à fouiller consciencieusement le noir.
    Tout d’abord, je ne ressentis rien d’autre que le vent jouant avec mes mèches folles, les battements sonores et heurtés de mon propre cœur, les milliers de gouttelettes se coursant sur la courbe de mes épaules trempées… le glaçon qui constituait mon être.
    Je n’avais aucune idée de comment procéder. Je me contentai de me laisser guider par l’arbre. Peu à peu, mes sens s’étendirent jusqu’à englober la forêt toute entière. Je n’étais plus seulement connectée à l’arbre, mais à des milliers d’autres. Le flux était incroyablement rapide. Moi, Lalwende, était devenu un grain de sable parmi l’immensité. La Nature m’avait enveloppée tout entière en son sein ; jamais je ne m’étais aussi senti en sécurité qu’à présent. Etonnamment, cette sensation unique me disait quelque chose. Cela ressemblait presque à … un souvenir.
    Et en effet, des souvenirs commençaient à affluer dans mon esprit. Je me vis soignant le Loup. Recoudre le ventre d’une jeune femme. Fureter parmi la foule à la recherche de ma cible. Chasser avec Wilwarin. Courir les plaines sur le dos d’Astaldo. C’était toute ma vie que je voyais défiler devant mes yeux ; le flux était incroyablement rapide. N’était-ce pas le genre de choses qui devaient arriver à notre mort et rien qu’à notre mort ?
    Enfin arriva le moment de ma découverte dans la clairière. Je me reconnus à peine en cette fillette de dix ans, les cheveux platine cascadant autour de son petit corps cadavérique comme une cape faite de fils d’or blanc. Recroquevillée contre ce chêne que je connaissais désormais si bien, le sommeil gonflait et dégonflait sa poitrine naissante. Pas de doutes possible, c’était bien moi. Tout ça, je m’en souvenais encore. C’était avant ces évènements que tout m’était noir.
    Et une de fois de plus, je me heurtai à un mur. Le temps s’arrêta. L’image du Loup m’apparut à nouveau. Mes souvenirs se mirent à tourner en boucle devant mon œil ébahi, grinçants comme un disque rayé. Cette histoire virait au cauchemar. J’étais paralysée. Condamnée à revivre les mêmes scènes encore et encore sans arriver à briser cette muraille infranchissable qui m’attendait sans faiblir au bout du parcours. Et si…j’étais née dans cette forêt ?
    Au moment où cette terrifiante pensée s’imposa à moi, je crus apercevoir une minuscule fissure zébrant le rempart. Je m’y engouffrai.

    Un petit bout d’enfant était pelotonné tout au fond d’une grande pièce sombre et vide. Son front blanc, barré par de fins sourcils blancs, était plissé et soucieux. Il semblait fixer quelque chose, là, à l’intersection des deux murs. De longues minutes s’écoulèrent sans qu’il ne tente quoi que ce soit. Enfin, timide, il avança une main aux doigts comme des os et tâta la plante avec précaution. Ce n’était qu’une pousse, mais elle lui paraissait magique. Des étincelles brillaient dans ses deux grands yeux gris-bleu. Il sourit, et ses lèvres se mirent à chuchoter des mots à peine audible. Soudain, il se leva, et alla frapper à la lourde porte en bois massif qui était la seule issue de sa chambre sans fenêtre. Elle s’ouvrit presque aussitôt, laissant apparaître un rai de lumière dans la pièce. Une tête sèche et coiffée de noir passa par l’ouverture.

    « - Qu’est-ce que tu veux, gamine ? »

    La petite, ne se départant pas de son sourire illuminé, tira la vieille femme par la manche pour l’inciter à rentrer, et s’exclama d’une voix vive et forte :

    « - Madame ! Madame, venez, c’est incroyable ! Venez voir là-bas ! »


    La vieille femme se laissa traîner jusqu’au fond de la pièce en grommelant et en se plaignant d’avoir des tas de choses à faire. Sa voix s’éteignit aussitôt lorsqu’elle aperçut ce que l’enfant lui montrait avec insistance. Une plante, une petite pousse verdoyante pleine de vie s’étirait paresseusement entre les dalles froides et stériles qui constituaient le sol. Les rides de la pauvre femme désormais blême parurent se renforcer l’espace d’une seconde. « Ce n’est pas possible… » Mais elle retrouva vite sa contenance. D’un coup de pied, elle détruisit le végétal. La petite se mit à crier.
    Le bruit sec d’une gifle retentit dans la pièce. La fillette, projetée au sol par le coup, se tenait la joue en sanglotant.

    « - Espèce de sotte ! Combien de fois je t’ai répété de ne pas faire de diableries pareilles ? Combien ? Combien ? »

    Elle s’était jetée sur l’enfant et la secouait violemment, lui crachant des postillons en pleine figure, sans prendre en compte les excuses gémissantes de cette dernière.

    « - Tu SAIS que c’est à cause de ce genre de choses… que dis-je, à cause de TOI que ta mère est morte ! Tu l’as tué, avec ta magie noire, pauvre idiote ! Ne t’avise plus jamais de recommencer ou c’est dans un placard à balais que tu iras dormir, la prochaine fois ! »

    Elle lâcha enfin la gamine, qui s’écroula à nouveau sur les dalles. Sa voix baissa d’un ton.

    « - Je me démène pour que tu vives… s’ils te trouvent, nous périront tous. Ingrate. »


    Un cri perçant retentit dans la forêt. Le mien. Ma main s’était arrachée au tronc, et je la tenais désormais contre mon cœur battant à tout rompre. Essoufflée, tremblante, je tombai sur les genoux. La pluie tombait sans s’arrêter sur mon visage plus pâle que d’ordinaire et mourrait sur mes lèvres entrouvertes. Elle avait un étrange goût salé. Comme… des larmes.
    Je pleurais. Je n’avais pas pleuré depuis mon premier assassinat, celui du meurtrier de mes parents, il y a des années. Les sanglots secouaient mon corps tout entier. Des émotions dont je n’avais jamais goûté la substance et l’intensité auparavant me possédaient. J’en avais oublié à quel point ça pouvait être douloureux. Et pourtant je ne savais presque rien de mon passé. Je n’avais fait qu’entrapercevoir la vérité, à l’instant. Une plainte s’échappa de mes lèvres. Je ne pouvais en supporter plus. Au diable ce qui m’était arrivé ! Au diable ce Prince, au diable les Syrinx !


Dernière édition par Lalwende Súrion le Mar 18 Oct 2011 - 21:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: A la racine des choses [PV: Lalwende]   A la racine des choses [PV: Lalwende] EmptyJeu 1 Sep 2011 - 20:50

La demoiselle Syrinx s'approcha de l'arbre où était l'albinos. Elle s'avançait lentement mais sans une once d'hésitation. Avant de rentrer en communion avec la Nature tout entière, elle congédia son compagnon à poils en lui soufflant quelques mots dont le démon ne prêta aucune attention, s'extasiant du temps qui changeait de plus en plus.

Finalement, elle posa sa main sur l'écorce rugueuse du tronc, puis le rituel commença. Aikanaro sentit l'énergie vive de la flore traverser ses membres jusqu'à passer dans l'arbre. Le flux était désordonné mais, très vite, il le canalisa pour que sa partenaire puisse en user les avantages. Il ignorait tout de ce qui se passait dans la tête de cette jeune femme, mais la Nature semblait vouloir l'aider. Le prince Syrinx ne garda pas longtemps les yeux ouverts, dépensant une énergie folle pour maintenir toutes les fluctuations correctement envoyées à sa congénère.

La mousse recouvrit peu à peu la main blanchâtre de l'homme, tirant dans son essence même les composants nécessaire à la persévérance du lien. Il pouvait compter sur ses lames pour ne pas mourir de cet effort tout en sachant pertinemment qu'il n'aurait plus la force de se tenir debout lorsque tout cela sera terminé. Il ne ressentait même plus l'humidité ambiante qui plongeait la forêt dans un léger brouillard, tel un rideau de pluie. Pendant la durée de sa trans, les plantes alentour s'étaient comme arrêtées de vivre, attendant le verdict comme un publique qui venait pour la première fois voir les jeux de l'arène, émerveillé du spectacle mais le souffle coupé par le suspens palpable.

Le silence tomba avec un cri strident. L'énergie cessa de couler. Le rite était brisé. Le prince albinos ne pouvait savoir ce qui s'était passé. Il rouvrit péniblement les yeux et observa la mousse lui manger les bras jusqu'aux épaules. Le lien était stable pourtant... ou, du moins, de son côté. Son regard glissa sur l'endroit où était précédemment posée la main de la femme blonde. Elle n'y était plus, elle avait rejoint la poitrine de cette dernière. A genou, des larmes accompagnées la fine pluie sur le visage délicat de la demoiselle. Elle semblait choquée, et terrifié comme si les souvenirs, si elle en avait bien eu, avaient été volontairement effacés de sa mémoire pour la préserver. Peut-être Aikanaro avait-il commis, aveuglé de vouloir bien faire, une erreur en accédant à la requête de cette jeune femme? Si telle était le cas, le remord allait hanter son âme le restant de sa vie au destin incertain. Le passé n'était pas toujours bon à déterrer, pourtant on ne pouvait qu'avancer en acceptant de ne plus se retourner vers jadis sous prétexte qu'on cherche à savoir. Même si cela doit passer par la souffrance.
Son corps bascula vers l'arrière, ses jambes ne supportant d'avantage le manque de force et la mousse n'étant pas assez résistante pour le retenir plus longtemps. Il amortit sa chute de ses bras encore recouvert du lichen déchiré.
Dans un dernière élan d'énergie, avant de sombrer dans l'inconscience de sa faiblesse murmura en direction de la Syrinx:


- " Pardonnez moi... pour ces... larmes... que je pus empêcher de couler... ".

Puis le démon referma ses yeux comme la neige recouvrant un brasier et se laissa aller au repos. Il avait été franc en disant cela. Au delà de la destruction de la nature, il ne supportait pas de voir le malheur abriter de ses ailes sombres et écœurantes, son peuple torturé par ce monde. Et pendant son coma, battu son esprit d'un conflit intérieur sur sa faiblesse méprisable qui l'empêchait de véritablement servir son peuple comme tout bon souverain l'aurait fait.
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