''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan)

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Linaewen Addraenvan



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Linaewen Addraenvan
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Race : elue
Classe : Guérisseuse
Messages : 14


Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan) _
MessageSujet: Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan)   Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan) EmptyLun 5 Nov 2012 - 21:22

I have never the choise...Je cours. J’ai pas vraiment le choix. Je dois courir. Pour vivre.
Depuis combien de temps exactement je suis en train de m’épuiser, martelant mes pas sur les pavés, laissant des empruntes dans la boue encore fraîche ? Aucune idée. Des heures, des jours, des mois. Je n’en sais rien. Je n’arrive pas à bien réfléchir parce-que je suis épuisée et que je crève de faim. Je n’ai pas le temps de m’arrêter. Je ne peux pas. Sinon, s’en est fini de moi.
S’arrêter serait signe d’abandonner. Et je refuse obstinément de me déclarer vaincue. Je ne peux tout simplement pas donner cette satisfaction à ce salaud. Et si jamais, par malheur, il finirait par mettre la main sur moi, je n’hésiterais pas une seule seconde à me suicider. Je garde dans mes poches des baies, précieuses à mes yeux, qui pourront me tuer en un instant. Je ne veux pas qu’il m’attrape. Et si ce doit être le cas, il ne m’aura pas vivante.
Tu entends ça, sale connard ? La mort ne me fait pas plus peur que toi.

Si je suis en train de courir, ce n’est pas par plaisir, loin de là. Ce bougre a fini par trouver ma trace et j’essaye, comme vous le devinez, de le semer.
Je n’ai pas le temps de m’arrêter la nuit à une auberge, car je me sens continuellement suivie. Ils finiront bien par en avoir marre, par abandonner. Je cours vite, et je réussis toujours à m’introduire dans des passages si étroits qu’aucun cheval ne pourrait me poursuivre. Donc…ils sont obligés de courir avec moi. Franchement, je suis bien heureuse d’avoir une excellente forme physique, sinon je serais tombée raide morte sur le côté depuis longtemps !
Mais même avec la plus grande volonté du monde, je ne pourrais pas tenir ce rythme encore longtemps.
Je n’en peux plus. Mes pas s’affaiblissent, je vais beaucoup moins vite et ils s’approchent de moi. Je les entends, au loin.
Il me reste peut-être encore de l’espoir ?

Tandis que je bifurque dans une petite ruelle vers la droite, je pense à mon frère. Comment se porte-t-il ?
Je sais que notre dernière entrevue s’était avérée catastrophique. Et encore, c’est un vain mot…Car c’est bien à ce moment que nous avons décidé de faire route séparée…Si l’on veut. En fait, disons plutôt que j’étais tellement en colère contre lui que je l’ai laissé planté là. Il n’a pas cherché à me rattraper, à se faire pardonner. Du coup…Je ne sais pas ce qu’il est advenu de lui.
J’ignore même s’il est encore vivant. J’espère pour lui, en tous cas. Je lui en veux encore terriblement, mais je ne souhaite que son bonheur. Peut-être que le jour où je parviendrais à le pardonner, je soulèverais monts et merveilles pour le retrouver. Et, ensemble, nous parviendrions à mettre fin à tout ceci…

-Elle est partie par là !

-Roh pitié, c’est pas vrai…Ils ont pas envie de chasser quelqu’un d’autre ? C’est pas que j’en ai marre moi, mais c’est tout comme !


Et, mon attention étant perturbée, je réussis à trébucher contre une pierre et m’étaler de tout mon long sur le sol. Je n’arrive pas tout de suite à me relever, étant trop fatiguée. Et j’entends leurs pas se rapprocher de plus en plus….
Par un ultime effort de volonté, je prends appuis sur mes deux bras et parvins à me remettre debout, bien ancrée sur mes deux jambes.
La tête me tourne affreusement, mais je dois continuer…Et cette tâche serait d’autant plus facile si le gros nuage menaçant, planant au dessus de ma tête ne disparaissait pas pour de bon.
A en juger par sa noirceur, il va éclater d’un m…

-Et ça y est, vl’à qu’la pluie s’rajoute ! Mais on m’en veut à la fin !


Les gouttes sont si denses que je n’arrive pas à distinguer à plus d’un mètre devant moi. Je pourrais presque me réjouir que ce soit le cas de mes ravisseurs, mais malheureusement, je tombe encore une fois face contre terre et ils engloutissent très rapidement les mètres qui nous séparent.
Je suis cuite.

La boue me rentrant dans la bouche, je cherche une solution. Il ne faut pas qu’ils me cueillent aussi facilement. Il faut que je parvienne à m’extirper de cette situation…Mais qu’est-ce que je peux faire, au juste ?
Je suis beaucoup trop faible pour me remettre à courir. Beaucoup trop fière pour appeler à l’aide. Je n’ai donc vraiment d’autre choix que de me laisser périr ici ?
Je parviens à formuler quelque-chose d’intelligent à travers mon esprit embrumé, en pensant aux baies. Je suppose que le moment est venu d’achever ma triste existence ici…

Je m’assieds donc à terre, entendant les voix des officiers près de moi. Et c’est au moment même de porter le fruit mortel à mes lèvres que je me rends compte de ma position.
Je suis assise tout près d’une maison. Je ne sais trop comment, mais je suis parvenue à me faufiler à travers un portail et à courir –m’étaler serait plus juste- à travers une allée.
Et la maison est éclairée de milles feux. Comme…

-Le paradis…., je murmure d’une voix enrouée.

Mes sauveurs…Je souris doucement, et parvins à me hisser sur mes pieds. Un garde près de moi hurle mon nom, et une lance siffle tout près de mes oreilles, se fichant dans le bois de la porte.
Et ne voulant pas perdre plus de temps, j’ouvre grand cette dernière et me plante sur le seuil, laissant une autre lance me précéder.
Un vase éclate, un cri retentit. Des visages se tournent vers moi –ils m’ont tout l’air d’appartenir à des domestiques- et ils sont tellement estomaqués qu’ils ne se rendent pas compte qu’ils sont en énorme danger en laissant la porte grande ouverte. Aussi, je marmonne à leur intention :

-Fermez la porte !


Une nouvelle lance traverse le hall, sans que personne ne bouge. Je me suis moi-même écroulée au sol, trop fatiguée pour me laisser porter sur mes jambes.
Ils me regardent, comme si j’étais un esprit ou je ne sais trop quoi. Ils m’énervent. Ils sont cons, ou quoi ? Qu’ils agissent ! Qu’ils se bougent !

-Fermez-la porte, merde ! je hurle. FERMEZ-LA PORTE BON SANG !


Et, comme sortant d’une léthargie, l’un deux bloque l’issue d’un coup, en évitant de justesse une autre portée. Plusieurs personnes se mettent à barricader la porte et j’entends les gardes jurer de l’autre côté.
Ils ne peuvent pas m’avoir, ici.
Je suis sauvée. Pour un petit temps seulement, mais je suis sauvée.

-Désolée pour les désagréments. Je payerai la note.


Je parviens à lever les yeux sur eux, à esquisser un grand sourire plein de boue qui se transforme rapidement en grimace.
Une douleur horrible me tenaille les côtes. Je porte ma main à ma blessure, et sens un liquide chaud en émaner. Une lance avait du me transpercer...
Je soupire longuement et réussis à murmurer, avant de m’évanouir complètement :

-‘Manquais plus qu’ça…


Hé bien ! On dirait bien que mon sort est entre les mains des propriétaires de cette maison. Il n’y a plus qu’à espérer qu’ils aient un minimum de bon sens et qu’ils ne me jettent pas en pâture aux lions…
Enfin, après le dérangement que j’ai pu leur causer, je doute qu’ils m’offrent une grande hospitalité. Mais bon. Nous verrons bien ce qu’il adviendra !
Nous verrons...

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Melley Nesahlt



________________

Melley Nesahlt
________________


Race : Humain
Classe : Archer
Croyances : Solstice
Groupe : Rebelle

Âge : 43 ans

Messages : 156

Fiche de Personnage : Mon histoire


Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan) _
MessageSujet: Re: Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan)   Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan) EmptyLun 5 Nov 2012 - 22:35

Melley dormait tranquillement dans les bras d'Heïan, les enfants dormant eux dans leur chambre. Elle ne se doutait pas le moins du monde de ce qui se passait à l'étage du bas et encore mois dans la rue.

Elle se retourna, souriante dans son sommeil, lorsqu'elle entendit un bruit sourd. Fronçant les sourcils, elle tenta à discerner si c'était réel ou rêvé mais haussa les épaules et se détendit à nouveau. Les ennuis étaient derrière eux…ils vivaient trop bien pour imaginer un autre souci…

Leurs enfants avaient trois ans, les petits jumeaux qu'ils surnommaient gentiment "petits monstres" et qui faisait leur bonheur quotidien. Liam et Elayne…Des jumeaux, qui les avaient tous deux surpris à l'accouchement…ils ne s'étaient pas attendus à ce qu'il y en ait deux…

La faisant sursauter, d'autres bruits lui parvinrent, ainsi que des cris. Des cris de femme. Se redressant brusquement en même temps qu'Heïan, elle lui prit la main et le regarda, paniquée. Il ne semblait pas inquiet mais ils se levèrent ensemble, enfilant en quatrième vitesse une chemise et un pantalon. Sortant, elle alla voir les enfants tout de suite. Ils pleurnichaient et elle les berça, les réconfortant. Alyssan apparue alors et Melley lui dit :


-Surveille-les s'il te plaît. Je vais voir ce qu'il se passe.

Alyssan acquiesça et Melley quitta la pièce, inquiète malgré tout. Elle descendit en trombe et vit les domestiques courir dans tous les sens, nettoyant les débris d'un vase, retirant des lances du hall. Et, au milieu, Heïan était accroupi. Elle s'approcha et vit une jeune femme allongée, imbibant le sol de sang, évanouie. Dehors, des cris de gardes se faisaient entendre, ainsi qu'un tambourinement à la porte.

Elle murmura à Heïan :


-Emmène-là dans une chambre d'ami avec un domestique et soignez-là. Je vais éloigner les gardes.

Il se releva, le regard lui interdisant tout de suite de faire ce qu'elle voulait. Mais elle lui fît comprendre qu'il n'y avait pas de temps à perdre. Elle lui caressa la joue et dit aux domestiques, alors qu'il s'exécutait :

-Mettez un tapis sur le sol pour camoufler le sang je vous prie.

Ils hochèrent de la tête et elle inspira un grand coup. Elle ouvrit la porte, faisant sursauter les gardes.

-Que se passe-t-il ici ? On ne peut plus dormir en paix ?!

Le garde se redressa et se mit à balbutier avant de dire :

-Nous sommes à la recherche d'une jeune femme. Et elle est entrée ici.

Melley haussa les sourcils, se tourna, ricana et revint vers le garde.

-Je n'ai pas eu connaissance d'une visite aussi tardive messieurs. Et vous avez peut-être mal vu avec la pluie et le brouillard. A part des vases brisés et des enfants réveillés en pleurs vous ne trouverez rien d'autre ici.

Le garde ne savait plus du tout quoi penser. Heureusement que ce n'était pas un garde de Beolan. Heïan faisait partie de la garde et elle ne souhaitait pas qu'il ait des soucis par sa faute.

-Excusez-nous Madame…

Il s'inclina se recula, ordonnant à ses hommes de quadriller la zone pour ne pas manquer leur cible.

Refermant la porte et restant le dos contre le bois, elle calma son cœur. Tellement de risques…quatre à quatre, elle monta les marches. Elle alla d'abord voir les enfants qui s'étaient rendormis. Alyssan veillait sur eux et lui sourit pour la rassurer.

Puis elle se dirigea droit vers la chambre d'ami ou une lumière filtrait. Entrant, elle vit une domestique penchée sur le lit, nettoyant la blessure, apparemment légère et Heïan à côté, les poings serrés. En la voyant, il se précipita sur elle et elle le serra contre elle pour le rassurer aussi.


-C'est bon mon cœur…je les aie éloignés…ils ne font pas partie de la garde de Beolan tu ne risques rien au niveau de ton emploi…

Elle soupira puis le regarda dans les yeux, plongeant dans son regard violet.

-Elle va s'en sortit n'est-ce pas ?

Étonnement, cela lui rappelait sa rencontre avec Heïan, même si tout était différent. Aider les inconnus…elle lui avait appris cela…elle serra sa main, inspirant un grand coup. Ils étaient ensemble…
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Heïan Kreiss



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MessageSujet: Re: Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan)   Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan) EmptyMar 6 Nov 2012 - 19:53





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Tenant sa femme dans ses bras comme chaque soir, Heïan dormait comme un loir. Il ne réveillait à rien de particulier, mais bougeait toujours légèrement dans son sommeil. On pouvait dire qu’il s’agissait d’une habitude qu’il avait prise lorsqu’il dormait à même le sol du temps où il était tueur à gages. Dormir sur des surfaces dures étaient souvent inconfortable alors l’homme s’était mis à changé de position fréquemment et de manière inconsciente... même si maintenant il dormait dans un matelas.

Ce qui le sortit de son sommeil fut ce hurlement strident; une femme. Mais qui beuglait de la sorte à cette heure ? Une domestique qui avait vu une souris ? Tout aussi brusquement que lui, Melley s’était redressé et ils s’échangèrent un regard. En vitesse, il prit le temps de revêtir leurs vêtements les plus près et quitta leur chambre à la hâte, croisant Alyssan dans l’embrasure de leur porte.

‘‘ Surveille-les s'il te plaît. Je vais voir ce qu'il se passe. ‘‘

La vieille femme s’exécuta avec rapidité, se dirigeant aussitôt vers la chambre des jumeaux qui s’étaient réveillés en sursaut, hurlant à plein poumon depuis leur lit. Les parents, eux dévalèrent l’escalier pour se rendre jusqu’au hall. Quelle ne fut pas sa surprise de voir tout ce bordel. Il y avait des vases cassés, des débris, des plantes renversées sur le plancher et de la boue partout ... en plus de ... lances ? Heïan s’était approché de la femme qui gisait au sol, accroupi devant elle pour constater qu’elle était blessée. Le sang qui s’écoulait de son corps se rependait à un rythme lent sur le sol alors qu’on commençait à taper bruyamment sur la porte de leur villa. Melley s’était donc approché de lui et murmura:

‘‘ Emmène là dans une chambre d'ami avec un domestique et soignez là. Je vais éloigner les gardes. ‘‘

Sans dire quoi que ce soit d’autre, Heïan acquiesça d’un simple signe de tête et tourna l’inconnue blessée sur le dos afin d’être en mesure de la lever de terre et gravirent les marches quatre à quatre. Deux domestiques aux talons, le père de famille prit la direction de la chambre libre la plus près et lança:

‘‘ Apportez-moi les nécessaires de soin, vite ! ‘‘

Ils s’exécutèrent aussitôt, prenant un chemin différent et revinrent au moment où Heïan posait la jeune femme ensanglantée sur le lit dénudé de literie. On lui donna quelques serviettes puis une domestique s’occupa de vérifier l’état de la plaie pour ensuite se mettre au boulot lorsque la peau de cet endroit fut dénuée de toute trace de tissu. Heïan se tint légèrement en retrait, supervisant les soins alors qu’il entendit des pas venir du couloir. Melley apparut et il se dirigea vers elle, se demandant ce qui se passait en bas.

‘‘ C'est bon mon cœur…je les aie éloignés…ils ne font pas partie de la garde de Beolan tu ne risques rien au niveau de ton emploi… ‘‘

Il lui semblait aussi qu’aucunes de ces voix ne lui étaient familière. Mais qui était cette femme qui s’était ainsi introduite chez eux en pleine nuit ?

Le soupire que poussa sa belle le tira de son questionnement et il plongea son regard dans le sien qui reflétait une certaine inquiétude.

‘‘ Elle va s'en sortit n'est-ce pas ? ‘‘

Heïan tourna la tête en direction de cette femme inconnue, allongée dans le lit d’une de leur chambre d’ami puis il reporta son attention sur sa femme en secouant négativement la tête. En fait de blessure, il avait déjà vu pire et avec les soins immédiats qu’ils lui donnèrent, elle n’en aurait que pour quelque jour à s’en remettre.

‘‘ Ce n’est rien de bien grave. Elle est entre de bonnes mains ... Cependant, elle devra nous fournir quelques explications lorsqu’elle sera en état. Être poursuivi par des soldats n’est pas normal. Je verrai ce que je peux faire par la suite ... Et ces hommes, je vais les faire déguerpir s’ils rôdent autour de la maison. ‘‘

Il ne restait plus qu’à attendre le réveil de l’inconnue qui semblait bien loin, dans le monde de l’inconscience.



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Dernière édition par Heïan Kreiss le Dim 20 Jan 2013 - 20:35, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan)   Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan) EmptyMer 7 Nov 2012 - 21:41

I know...I'm incorrigible.Je rêve. Ca doit vous sembler tellement insignifiant, de rêver…Mais pour moi, ça signifie que je dors. Donc je me repose. Donc, en toute logique, je suis en vie.
La famille dans laquelle j’ai atterri possède un cœur, et m’a pris en pitié. A moins qu’ils attendent que je guérisse pour me livrer en excellent état chez mon ravisseur, pour gagner plus d’argent encore. Et, dans ce cas, je m’arrangerai pour ne pas rendre leur tâche facile.

Je reviens lentement à ma conscience, en poussant un grognement de mécontentement. Mon flan droit me fait terriblement mal.
Je me demande dans un premier tant ce que j’ai encore fait, puisque je suis tellement maladroite que même un nounours aurait pu m’infliger ça, puis je me rappelle : les gardes. Et pour la millième fois au moins, je les maudis d’exister.

J’essaye de me redresser dans mon lit –tiens ? un lit ? Décidément, je suis bien accueillie ici- pour observer la pièce où je suis.
Elle est très simple, avec des couleurs unies peints sur les murs et un parquet ciré au sol. Les seuls meubles qu’il y ait sont le lit, une commode, une coiffeuse et un petit coffre en bois. C’est très sobre, mais décoré avec une touche féminine que l’on ne peut pas nier. Et en vue du choix de la déco, je peux très facilement dire que la femme qui réside en ces lieux est encore jeune.

Je décide de me lever car je me sens toute courbaturée. Je me demande combien de temps je suis restée inconsciente…Ah ! Moi et la notion de temps, ces jours-ci, c’est vraiment pas ça…En tous cas, assez pour être partiellement guérie de ma blessure et pour être en pleine forme.
Je me poste à la fenêtre et regarde dehors mais malheureusement, ma vue est obstruée par la pluie. Je bougonne légèrement, croisant les bras sur ma poitrine, maugréant sur le temps.
Et je suis tellement concentrée sur ma bouderie que je n’entends pas les pas venir du couloir.
Ce n’est uniquement lorsque je sens une présence dans mon dos que je me retourne d’un coup sec, la dévisageant.

Et apparemment, elle ne s’attendait pas à ce que mes gestes soient si brusques car elle sursaute, manquant de faire tomber le plateau qu’elle a en mains.
Elle en rougit, bredouille des excuses mais je ne réagis pas. Après tout, je ne suis pas ici pour me lier d’amitié mais seulement pour me faire soigner. Et puis, je suis devenue très méfiante à cause de mon oncle. J’ai pour habitude de ne faire confiance en personne. Pas même au plus proche de mes amis.

C’est donc une assez petite femme, à la trentaine. Elle est relativement mince et vêtue d’habits propres aux domestiques. Ses cheveux blonds sont noués en un chignon sur le haut de son crâne et ses lèvres sont arqués en un sourire lumineux.
Elle se présente sous le nom de Nadia et attend que je lui réponde, ou au moins que je me présente à mon tour. Mais je reste cloîtrée dans mon silence.
Plus gênée cette fois, elle reprend :

-Heum…Bien. C’est une bonne chose que vous vous soyez réveillée. Je vais avertir monsieur et madame Kreiss de votre état. Vous pouvez manger en attendant….Votre blessure se porte-t-elle mieux ?


-….


-Bon…Hé bien, j’y vais. N’hésitez pas à m’appeler, au besoin.


Elle me fait un dernier sourire, mais je ne le lui rends pas. Je dirais bien que c’est dû encore une fois au fait de ma distance envers les étrangers mais…je mentirais.
A vrai dire, le plateau dans lequel trône un appétissant plat encore fumant m’absorbe tellement que je suis incapable de me concentrer sur autre chose.
Alors ni une ni deux, je me jette sur l’assiette et dévore tout jusqu’à en lécher l’assiette…avec ma langue.
Ca aurait pu ne pas être gênant si les maîtres de maison n’étaient pas apparus juste à ce moment.
Arrêtée dans mon élan, je leur offre un énorme sourire rempli de salade entre les dents puis baisse la tête, le rouge me montant aux joues.

Je sais bien que je devrais les remercier de m’avoir accueillie, me présenter, leur donner plusieurs explications. Seulement, aucun mot ne me vient à l’esprit. Et quand bien même, je ne les prononcerais pas.
Alors, comme si je ne leur devais rien, j’entreprends de récolter mes maigres affaires et, sous leurs yeux, je me dirige vers la sortie de la chambre.
Au dernier moment néanmoins, je me retourne vers eux et leur lance joyeusement :

-Au revoir ! Merci !


Comme si cela suffisait…
Je me dépêche de dévaler les escaliers, profitant de leur –sûrement- étonnement pour mettre plus de distance entre nous. Même si je suis certaine que ça ne servira strictement à rien.

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MessageSujet: Re: Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan)   Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan) EmptyMer 7 Nov 2012 - 22:41

-Ce n’est rien de bien grave. Elle est entre de bonnes mains ... Cependant, elle devra nous fournir quelques explications lorsqu’elle sera en état. Être poursuivi par des soldats n’est pas normal. Je verrai ce que je peux faire par la suite ... Et ces hommes, je vais les faire déguerpir s’ils rôdent autour de la maison.

Melley acquiesça en silence et, ensemble, ils sortirent de la chambre, laissant l'inconnue aux bons soins de leurs domestiques. Ils allèrent dans la chambre des enfants, et furent soulagés en voyant qu'ils dormaient et surtout Akira couché devant, dressant la tête et rassuré en voyant que c'était eux. Le chien défendrait les enfants coûte que coûte.

Souriants, ils descendirent et s'installèrent au salon, enjambant les endroits encore mouillés du hall, là ou les domestiques avaient nettoyés. Melley n'arrêtait pas de se poser des questions. Qui était-ce ? Pourquoi était-elle suivie par des gardes ? Qu'est-ce qui lui avait pris d'entrer chez eux ainsi ? En plus, c'était étonnant que la porte soit encore ouverte à cette heure-ci.

Heïan alla vérifier qu'aucun garde ne rôdait à l'extérieur et elle attendit qu'il revienne, réfléchissant.

Il revint quelques minutes après et ils décidèrent de monter, confiant aux domestiques le soin de les avertir dès que leur invitée reprendrait connaissance.
Mais ils ne dormirent plus aussi profondément, restant à la surface de la conscience pour être sûrs de ne pas avoir de mauvaise surprise…

Le lendemain, ils se réveillèrent plus tôt que d'ordinaire, allèrent se laver et s'habiller puis sortirent dans le couloir. Une domestique qui passait par la leur dit que leur invitée dormait toujours mais que la blessure avait déjà commencé son processus de cicatrisation.

Melley fût soulagée de l'entendre et accompagna son époux jusque dans la chambre des jumeaux pour les habiller et les descendre pour le petit-déjeuner. Malgré l'événement de la nuit passée, il fallait faire comme tous les jours en attendant qu'elle rouvre les yeux.

Alyssan les attendait et ils s'installèrent, mangeant tranquillement en silence. Heïan et Melley se lançaient des regards en coin, ne sachant pas du tout ce qui se passerait dans les jours prochains. Ils s'inquiétaient surtout pour leurs enfants.

Enfants qui attirèrent leur attention pour le restant de la matinée, demandant à pouvoir jouer avec eux.

A midi, Melley vit du coin de l'œil une domestique monter avec un plateau-repas. L'attente était longue et elle sentait Heïan se tendre à chaque fois. Il n'aimait pas plus qu'elle le fait qu'une inconnue ait débarqué ainsi chez eux ainsi, pourchassée par des gardes.

Et, soudain, la domestique revint vers eux en disant :


-Madame…Monsieur…elle…est réveillée.

Melley se releva et suivit Heïan à l'étage. Ils ouvrirent la porte, écarquillant les yeux de stupeur en voyant la jeune femme lécher, oui lécher, l'assiette que la domestique lui avait ramené. Elle avait de longs cheveux bruns qui ondulaient sur ses épaules et des yeux bleus stupéfiants d'électricité.

Elle les regarda, sourit, baissa la tête, rougissante. Melley était stupéfiée d'un côté, ravie de l'autre. Ravie de voir qu'elle avait recouvré assez de force. Elle allait pouvoir leur expliquer le pourquoi du comment…

Sauf que leur invitée en décida tout autrement. Elle se leva, agrippa ses quelques affaires posées telles qu'elles de côté et marche d'un pas vif jusqu'à la porte. Et juste avant de sortir, elle se retourna et leur lança :


-Au revoir ! Merci !

Melley fronça lentement les sourcils alors que l'autre descendait les marches pour mettre de la distance entre eux. Elle regarda Heïan qui réagit plus vite qu'elle et s'élança dans les escaliers. Elle le suivit alors qu'il parvenait à dépasser l'inconnue et lui barrer l'accès à la porte d'entrée. Melley déboula à côté, et l'inconnue n'eut d'autre choix que de s'arrêter.

-J'estime que nous avons le droit à plus qu'un "au revoir et merci" de votre part, madame. Nous vous avons couvert, nous vous avons soignée. Je pense que mon mari et moi-même avons droit à quelques explications. Vous êtes arrivée chez nous par intrusion, suivie par des gardes. Nous avons du leur mentir pour les éloigner. Vous ne sortirez pas avant de nous avoir fournis des éclaircissements.

Melley croisa les bras sur sa poitrine. Elle avait parlé pour Heïan et elle et espérait qu'il partageait son avis. La femme était pétrifiée et ses yeux bougeaient de droite à gauche, comme si elle cherchait un moyen de sortie. Mais il y avait des domestiques partout et Akira s'était assis derrière elle, prêt à mordre si danger il y avait. Elle devait parler…


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MessageSujet: Re: Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan)   Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan) EmptySam 10 Nov 2012 - 18:59





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Le couple mangeait à table, leurs enfants à leurs côtés. Les coups de midi sonnaient déjà et toujours pas de signe de vie de leur rescapée qui dormait à l'étage. La veille, Heïan avait dut inspecter les alentours de leur villa pour veiller à ce qu'il n'y ait aucuns gardes étrangers qui rôdaient dans les parages. Il n'y en avait eu qu'un seul qu'il n'avait eut besoin de chasser car il l'avait fait seul comme un grand. L'adjudant était donc revenu en se questionnant pour ne trouver aucunes réponses. La seule qui le pouvait n'avait pas encore ouvert les yeux apparemment.

Descendant les marches, une domestique se pointa dans la pièce et les prévient alors:

'' Madame…Monsieur…elle…est réveillée.''

C'était le temps ! Bon ... oui elle était blessée et devait reprendre des forces, mais l'attente était interminable surtout qu'ils ne savaient pas si leur famille courait un quelconque risque avec cette inconnue entre leur mur. Heïan se leva donc le premier, montant à l'étage. Melley le suivait de près et lorsqu'ils ouvrirent la porte, ils furent surpris de voir ladite blessée qui léchait l'assiette où avait été déposé son repas. Mais ... qu'est-ce que ... ? Elle tourna alors les yeux vers eux, gênée, puis se tira hors du lit pour partir à la cueillette de ses effets personnels. Tout ce à quoi ils eurent le droit avant qu'elle ne sorte de la chambre d'ami fut :

'' Au revoir ! Merci ! ''

Qu-quoi? Heïan n'en croyait tout simplement pas ses oreilles. Tellement qu'il resta sur place un long moment alors que l'étrangère se dirigeait vers l'escalier d'un pas rapide. Melley se lança à sa poursuite, son mari sur les talons qui accéléra le pas et les devança toute les deux. Ce fut de justesse qu'il se planta devant la porte d'entrée, faisant signe de tête aux domestiques présents de lui barrer la route. Son épouse ne tarda pas à rejoindre son côté alors qu'ils lui lancèrent un regard sévère. L'homme croisa les bras, laissant d'abord sa femme parler.

'' J'estime que nous avons le droit à plus qu'un "au revoir et merci" de votre part, madame. Nous vous avons couvert, nous vous avons soignée. Je pense que mon mari et moi-même avons droit à quelques explications. Vous êtes arrivée chez nous par intrusion, suivie par des gardes. Nous avons dû leur mentir pour les éloigner. Vous ne sortirez pas avant de nous avoir fourni des éclaircissements. ''

Bien entendu, cette femme sans nom cherchait désespérément une échappatoire, mais ne s'en sortirait pas aussi facilement. Malheureusement pour elle, elle ne savait décidément pas où elle avait atterri. S'il le voulait, Heïan pourrait la faire arrêter sur-le-champ, car il en avait tous les droits et il était parfaitement apte à la poursuivre en ville si elle osait tenter de s'enfuir.

'' Elle n'a pas tort ... vous étiez poursuivi par des hommes qui me sont inconnu, vous êtes entré dans notre demeure, vous avez semé la pagaille et réveillé nos enfants en pleine nuit. ''

Sauf qu'il ne lui laissa pas le temps de tenter de s'enfuir et il s'approcha de l'inconnue pour la hisser sur son épaule comme un sac de pommes de terre et remonta l'escalier alors qu'il était assailli de coups de poing. Il s'en fichait royalement, car elle était bien loin de lui faire mal ... Sur ce, il la ramena dans la chambre et ferma la porte derrière Melley, pendant qu'Alyssan s'occupait des enfants en bas.

'' Avant de vous laisser partir, vous allez nous expliquer la cause de cette intrusion et le pourquoi de la présence de ces hommes ici. Nous vous aiderons dans la mesure du possible, sinon vous allez devoir partir. ''

Oui, Heïan était plutôt froid et détaché de la situation et non, il ne passait pas par quatre chemins, mais son intuition lui disait que quelque chose de mauvais allait se produire avec la présence de cette jeune brunette chez eux. Mais quoi ... ça, il ne le savait pas.



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Dernière édition par Heïan Kreiss le Dim 20 Jan 2013 - 20:36, édité 3 fois
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Linaewen Addraenvan



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MessageSujet: Re: Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan)   Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan) EmptyLun 12 Nov 2012 - 22:49

How? I'm not a good actress?

Alleeeeeeeer….La porte d’entrée n’est plus qu’à une bouchée de mètres maintenant ! Encore un petit effort et…
Oh. C’était trop beau. Evidemment. L’homme de la maison a réussi à me devancer (il doit subir un entraînement intensif, pas possible…) et s’est planté juste en face de moi, alors que je m’apprêtais à mettre la main sur la clinche de la porte.
Il me lançe un regard noir et je me mords la lèvre, honteuse. Voyons…Où sont passées les bonnes manières que j’ai apprises ?!

L’épouse du monsieur (…du monsieur…XD) se place à ses côtés et je peux amplement les regarder en détail.
La femme est plus petite que lui, et possède une corpulence fine. Ses traits sont doux et son visage assez rond, lui donnant un certain aspect d’innocence. Ses long cheveux noirs sont tressés en une grosse natte qui glisse le long de son dos. Mais le plus surprenant ce sont, sans aucun doute, ses yeux. Un iris est jaune, tandis que l’autre est rouge. En fait, pour tout avouer, ils me foutent légèrement la chair de poule…
L’homme est grand –assez en tous cas pour pouvoir m’intimider en me regardant de haut- et finement musclé. Il détient des traits durs, lui rendant un air autoritaire. Ses cheveux à lui sont bruns et en bataille. Eeeet….Ses yeux mauves. Aussi simplement que ça.
Je suis sûre qu’ils sont tombés amoureux l’un de l’autre parce-qu’ils avaient enfin trouvé quelqu’un qui possède des yeux aussi bizarres que ceux qu’ils avaient eux-mêmes. (oui, cette phrase n’est pas très française.)
L’épouse commença :

-J'estime que nous avons le droit à plus qu'un "au revoir et merci" de votre part, madame. Nous vous avons couvert, nous vous avons soignée. Je pense que mon mari et moi-même avons droit à quelques explications. Vous êtes arrivée chez nous par intrusion, suivie par des gardes. Nous avons du leur mentir pour les éloigner. Vous ne sortirez pas avant de nous avoir fournis des éclaircissements.


Je regarde autour de moi, cherchant un moyen de m’échapper. Je ne connais pas assez bien la maison pour m’enfuir par une quelconque autre porte et, quand bien-même, il y a trop de monde qui m’empêcherait d’atteindre mon objectif.
Je n’ai d’autres solutions que les écouter patiemment déblatérer et, ensuite, je leur inventerai un gros mensonge sur ma venue ici et ils me laisseront partir.
Je pense que c’est la meilleure solution ! Réfléchissant déjà à ce que je vais leur raconter, j’écoute distraitement le mari compléter les dires de sa femme :

-Elle n'a pas tort ... vous étiez poursuivie par des hommes qui me sont inconnus, vous êtes entrée dans notre demeure, vous avez semé la pagaille et réveillé nos enfants en pleine nuit.


Et avant même que je ne puisse prononcer quelques mots ou esquisser le moindre geste, l’homme me prend par dessus son épaule et m’entraîne loin de ma sortie de secours.
Je le rue de coups, indignée, mais ça ne semble pas du tout l’atteindre. Songeant intérieurement à me mettre à la musculation, le type me re-dépose sur le sol et achève de dire :

-Avant de vous laisser partir, vous allez nous expliquer la cause de cette intrusion et le pourquoi de la présence de ces hommes ici. Nous vous aiderons dans la mesure du possible, sinon vous allez devoir partir.


Je me contente alors de les regarder, puis observe la pièce…C’est de nouveau la chambre qui m’avait été octroyée. Sauf que, cette fois, la porte est fermée. Et sûrement à clés.
Comme s’ils n’existent même pas, je m’approche du lit et m’écroule dessus, fixant intensément le plafond. Je sais qu’ils attendent de moi que je réponde. Que je leur fournisse une bonne explication. Et je sais aussi que, si je ne trouve pas un truc rapidement, ils risquent d’appeler les autorités et de me faire arrêter.
La vérité c’est que je n’arrive pas à trouver un bon mensonge, qui tienne la route. Il faudrait quelque-chose de vraiment convaincant…Seulement, je n’ai plus le temps de réfléchir d’avantage. Je sens leur regard posé sur moi, intense. La pièce me semble devenir de plus en plus électrique et l’énergie qui s’en dégage est presque palpable…
Hem. C’est clair. Je les ai foutus en rogne. (nooon, tu crois ?!)

Alors, comprenant qu’ils ne puissent attendre plus longtemps, je me redresse et m’assieds sur les draps, les observant tour à tour.
Et, lorsque j’ouvre ma bouche pour parler, c’est un flot de mensonges purs qui s’en dégagent, rendus un peu plus convaincant par mon air pitoyable de chiot abandonné :

-Disons que…J’ai volé à des riches. Oui. Oui ! C’est ça, des riches. Mais des bon gros riches hein ! Avec pleins de sous. Pleins pleins pleins. Alors moi, en pauvre petite enfant des rues –car je suis une pauvre petite enfant des rues, n’en doutez pas- je me suis dite qu’en leur volant un peu de leur argent, ils n’y verraient rien…Bien sûr, des gardes m’ont repérée et m’ont poursuivie partout. Et comme j’ai volé pas mal, ils voulaient me mettre la patte dessus. Voilà. Vous…Savez tout.


Je leurs fais ensuite un petit sourire timide, terminant de les convaincre totalement. Du moins, je l’espère. Ils n’ont sans doute pas ignoré mes nombreuses hésitations dans mon discours. Il n’y a qu’à espérer qu’ils soient assez idiots pour ne pas saisir le mensonge.
Je reprends alors, continuant mon petit discours :

-Et avant que vous me le demandiez, je m’appelle Melenn Yudî. J’ai dix sept ans, je viens de loin et j’essaye de fuir la faim et les gens malhonnêtes. C’est pour ça que j’essaye toujours d’agir en honnête femme !…même si…ça ne se voit pas trop. C’est…simplement une…facette ? Enfin, bref, oublions les détails.


Je me relève, leurs fais une révérence si juste qu’elle pourrait me trahir dans mon statut. Alors je descends plus bas, à la façon des bouffons pour se moquer de leurs maîtres. Même s’ils se sentent vexés, ils risquent de n’y voir que du feu.
Puis je reprends, en chuchotant presque, prenant un ton terriblement triste :

-Maintenant, si vous pouviez me laisser partir…J’ai des petits frères à nourrir…Trois. Non, six….heu, six, si on compte les demi. C’est pour ça que…je me suis…trompée. Enfin, bref, soyez indulgent envers moi : je suis un peu folle et je n’ai plus toute ma tête, alors j’aimerai bien continuer ma quête de…-c’était quoi déjà ?- Ah oui ! Des gens malhonnêtes.


Je termine mes paroles par un sourire magnifique, espérant les toucher droit au cœur. Puis je croise le regard de la femme.
Et je sens que je vais passer un sale quart d’heure.
Super. Moi qui pensais que je m’en étais plutôt bien sortie…

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MessageSujet: Re: Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan)   Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan) EmptyMar 13 Nov 2012 - 11:53

-Elle n'a pas tort ... vous étiez poursuivi par des hommes qui me sont inconnu, vous êtes entré dans notre demeure, vous avez semé la pagaille et réveillé nos enfants en pleine nuit.

Melley continuait de regarder l’inconnue, acculée entre eux, Akira et les domestiques. Elle cherchait une échappatoire du regard mais n’eut le temps de rien faire. Heïan s’était avancé et l’avait prise sur ses épaules, la remontant à l’étage. L’inconnue frappait son dos de toutes ses forces mais le soldat ne semblait pas le ressentir. Melley les suivit, sachant qu’Alyssan s’occupait des enfants. Il entra à nouveau dans la chambre et la redéposa après avoir fermé la porte en disant :

-Avant de vous laisser partir, vous allez nous expliquer la cause de cette intrusion et le pourquoi de la présence de ces hommes ici. Nous vous aiderons dans la mesure du possible, sinon vous allez devoir partir.

Melley croisa les bras sur son torse, observant leur invitée. Celle-ci s’approcha d’un coup du lit et se jeta dessus, regardant le plafond, les ignorant royalement. Et l’Archère commençait à être exaspérée de cette attitude pour le moins outrageante. Le couple attendait qu’elle réponde, qu’elle daigne enfin porter son attention sur eux et répondre à leurs interrogations. Puis, enfin, sentant sans doute leurs regards appuyés, elle les regarda et déclara :

-Disons que…J’ai volé à des riches. Oui. Oui ! C’est ça, des riches. Mais des bon gros riches hein ! Avec pleins de sous. Pleins pleins pleins. Alors moi, en pauvre petite enfant des rues –car je suis une pauvre petite enfant des rues, n’en doutez pas- je me suis dite qu’en leur volant un peu de leur argent, ils n’y verraient rien…Bien sûr, des gardes m’ont repérée et m’ont poursuivie partout. Et comme j’ai volé pas mal, ils voulaient me mettre la patte dessus. Voilà. Vous…Savez tout.

Elle leur fît un petit sourire timide. Melley fronçait les sourcils. Pourquoi quelque chose lui semblait louche dans son discours ?

-Et avant que vous me le demandiez, je m’appelle Melenn Yudî. J’ai dix sept ans, je viens de loin et j’essaye de fuir la faim et les gens malhonnêtes. C’est pour ça que j’essaye toujours d’agir en honnête femme !…même si…ça ne se voit pas trop. C’est…simplement une…facette ? Enfin, bref, oublions les détails.

Melenn…se releva et leur fît une révérence. Une révérence que Melley n’avait vue que dans la famille de Heïan, son côté bourgeois. Une révérence qu’une fille des rues ne pouvait pas connaître, elle le savait puisqu’elle venait aussi de la rue. Melenn se baissa encore plus, comme pour rattraper le coup avant de conclure :

-Maintenant, si vous pouviez me laisser partir…J’ai des petits frères à nourrir…Trois. Non, six….heu, six, si on compte les demi. C’est pour ça que…je me suis…trompée. Enfin, bref, soyez indulgent envers moi : je suis un peu folle et je n’ai plus toute ma tête, alors j’aimerai bien continuer ma quête de…-c’était quoi déjà ?- Ah oui ! Des gens malhonnêtes.

Melley était en colère et le regard qu’elle lança à cette fille la fît pâlir. C’était rare qu’elle se fâche, et Heïan ne devait jamais l’avoir vue ainsi d’ailleurs. Cette fille osait entrer chez eux par effraction, semant la pagaille, réveillant les enfants, ils prenaient la peine de la couvrir et de la soigner, la loger, la nourrir et elle les remerciait comment ???!!!! En voulant partir à la sauvette et en leur racontant un tissu de mensonges plus gros qu’une montagne !

Elle inspira un grand coup, cherchant ses mots pour ne pas être…grossière.

-Madame…Yudî si tel est votre nom, ce que je doute fortement, je vous trouve extrêmement culotée. Nous avons pris des risques pour vous couvrir et vous ne daignez même pas nous remercier comme il se doit et, en outre, vous osez nous mentir ! Croyez-vous sincèrement que nous sommes idiots au point de croire vos racontars ?! Vous avez agrippé votre sac tout à l’heure et je n’ai pas entendu le son caractéristique de l’argent qui s’entrechoque !

Elle s’énervait au fur et à mesure, plus qu’outrée par cette fille ! Elle ne savait pas comment réagissait Heïan en la voyant sortir de ces gonds de la sorte et s’en fichait pour l’heure. Elle pensait avant tout à la sécurité de ses enfants et de son époux. Si cette femme risquait de mettre en péril les jumeaux ou Heïan, elle n’hésiterait pas à la jeter dehors, livrée à elle-même avec ses ennuis et ses mensonges.

Elle sentit la main de son mari sur son épaule mais ne s’arrêta pas pour autant :


-Alors maintenant que les choses soient claires entre nous jeune fille ! Ou vous nous dites la vérité, et nous verrons pour vous aider du mieux que l’on peut, ou vous quittez la maison dans l’heure et vous vous débrouillez seule ! Nous vous laissons une autre chance d’avoir de l’aide, si vous êtes raisonnable vous la saisirez.

Melley avait pétrifié tout le monde. Elle inspira un grand coup, tentant de se calmer. Jamais elle ne s’était énervée de la sorte, mais cette fille, qui était âgée tout au plus de dix-huit ans, osait les prendre pour des pigeons de première ! Et ça, elle ne le supportait pas, et encore moins à cause des dangers qu’elle avait fait rentrer dans la maison.

Comme dit, l’Archère pensait avant tout à ses enfants et à son mari. Et pour garantir leur sécurité, elle était prête à tout.


Spoiler:
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Heïan Kreiss



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Heïan Kreiss
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Fiche de Personnage :
Ma vie, mon histoire


Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan) _
MessageSujet: Re: Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan)   Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan) EmptyJeu 15 Nov 2012 - 1:07





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Contre toute attente, une fois qu'ils furent enfermés tous les trois dans la chambre, leur invité alla s'écrouler sur le lit dans lequel elle avait déjà séjourné. Hormis sa petite crise dans l'escalier, elle n'avait même pas tenté de trouver une issue, comme par exemple sortir par la fenêtre. Ah et puis de toute manière, elle avait beau essayer ça ne donnerait strictement rien, car elle ne sortirait pas d'ici avant de leur avoir fournit des explications. À moins qu'ils ne la foutent à la rue.

Après un moment à mijoter quelque chose de sensé, l'inconnue s'asseya sur le lit et posa son regard sur lui, puis sur Melley. Allait-elle enfin dire quelque chose ? Malgré qu'il s'en fichait s'il devait rester ici une partie de la journée ... il était patient. Ses lèvres s'activèrent enfin et elle laissa aller d'une voix douce ces paroles :

'' Disons que…J’ai volé à des riches. Oui. Oui ! C’est ça, des riches. Mais des bons gros riches hein ! Avec plein de sous. Pleins pleins pleins. Alors moi, en pauvre petite enfant des rues –car je suis une pauvre petite enfant des rues, n’en doutez pas- je me suis dite qu’en leur volant un peu de leur argent, ils n’y verraient rien…Bien sûr, des gardes m’ont repérée et m’ont poursuivie partout. Et comme j’ai volé pas mal, ils voulaient me mettre la patte dessus. Voilà. Vous…Savez tout. ''

Hum ... bon ... oui. Croyait-elle vraiment qu'ils goberaient une telle chose ? Ne la lâchant pas des yeux, Heïan croisa les bras et resta de marbre en apparence extérieur. Il prit même le temps de s'adosser contre la porte de la pièce, impatient d'entendre la suite de ce récit qui s'avérait être passionnant !

'' Et avant que vous me le demandiez, je m’appelle Melenn Yudî. J’ai dix-sept ans, je viens de loin et j’essaye de fuir la faim et les gens malhonnêtes. C’est pour ça que j’essaye toujours d’agir en honnête femme !…Même si…ça ne se voit pas trop. C’est…simplement une…facette ? Enfin, bref, oublions les détails. ''

Du coin de l'oeil, l'homme de la maison regardait sa femme qui n'était pas dupe. Elle voyait tout aussi bien que lui que cette jeune femme les prenait pour des poires. Et elle croyait qu'elle s'en sortirait aussi facilement. Voilà qui le faisait bien rigoler, mais qui l'énervait aussi. N'avait-elle aucun respect ?

'' Maintenant, si vous pouviez me laisser partir…J’ai des petits frères à nourrir…Trois. Non, six… heu, six, si on compte les demi. C’est pour ça que…je me suis…trompée. Enfin, bref, soyez indulgent envers moi : je suis un peu folle et je n’ai plus toute ma tête, alors j’aimerai bien continuer ma quête de…-c’était quoi déjà ?- Ah oui ! Des gens malhonnêtes.''

Voilà ... ladite Melenn avait poussé le bouchon un peu trop loin et toute cette hésitation avait rendu son récit pour le moins ... incroyable ? Le rouge montait aux joues de Melley qui tentait de garder son calme et elle lança un regard à leur invité qu'il n'avait jamais vu jusqu'à maintenant, le surprenant littéralement. La petite elle, palissait. Peut-être veut-elle de se rendre compte que son tissu de mensonges n'avait fait qu'empirer sa situation actuelle déjà, pour le moins, précaire ? Il lui avait tout l'air que non. Mais une chose était certaine, c'est qu'elle s'était tue et qu'elle allait entendre la maîtresse de maison parler. Celle-ci inspira profondément afin de garder son sang-froid, puis elle commença avec politesse, mais aussi avec tact.

'' Madame…Yudî si tel est votre nom, ce que je doute fortement, je vous trouve extrêmement culottée. Nous avons pris des risques pour vous couvrir et vous ne daignez même pas nous remercier comme il se doit et, en outre, vous osez nous mentir ! Croyez-vous sincèrement que nous sommes idiots au point de croire vos racontars ?! Vous avez agrippé votre sac tout à l’heure et je n’ai pas entendu le son caractéristique de l’argent qui s’entrechoque ! ''

Oh alors là, ça dégénérait. L'archère s'emportait de plus en plus et il voyait ses poings se serrer. Aussi se dépêcha-t-il de poser une main l'épaule de son épouse pour tenter de l'apaiser, mais ça ne changea rien pour l'heure.

'' Alors maintenant que les choses soient claires entre nous jeune fille ! Ou vous nous dites la vérité, et nous verrons pour vous aider du mieux que l’on peut, ou vous quittez la maison dans l’heure et vous vous débrouillez seule ! Nous vous laissons une autre chance d’avoir de l’aide, si vous êtes raisonnable vous la saisirez. ''

Sur ces dernières paroles, Heïan se poussa de la porte d'entrée afin de ne pas altérer le choix de la jeune fille. Melley venait de lui poser un ultimatum assez clair : elle parlait ou elle partait. Jusqu'à maintenant, Melenn restait pour le moins ... silencieuse. Même qu'elle se redressa sur ses jambes, marchant jusqu'à la porte pour passer entre lui et Melley. Le choix n'avait pas été difficile apparemment, car elle désirait partir.Celle-ci ouvrit donc la porte pour emprunter le chemin qui menait vers le rez-de-chaussée, suivi du couple qui faisait signe aux domestiques de ne pas se préoccuper d'elle. Sans les remercier de nouveau, la fille ouvrit la porte et s'apprêtait à mettre le pied dehors lorsque les gardes qui la poursuivaient montrèrent le bout de leur nez. L'un d'eux, plutôt culotté, entreprit même de venir la chercher.

'' Fais un pas de plus et je te zigouille '' Lança Heïan en faisant reculer leur invitée.

'' Ne vous mettez pas au travers de ma route ! Je dois l'arrêter ''

'' Tu es sur ma propriété ... et pourquoi donc ? ''

'' Ça ne vous regarde pas ! '' Cracha t-il brusquement.

'' Tu as une autorisation écrite pour l'arrêter ici, à Beolan ? ''

Le soldat envoya un regard noir au jeune homme qui croisait les bras, un sourire malicieux aux lèvres. Il venait de taper en plein dans le mille. Maintenant, c'était l'heure des menaces et il se ferait un malin plaisir à le faire.

'' Si vous ne dégagez pas d'ici rapidement, je vous arrête moi-même et je vous fais croupir en prison ... ''

L'homme derrière le casque se raidit brusquement et allait dégainer son arme lorsqu'Heïan l'agrippa par le collet pour le ramener vers lui.

'' Je te le déconseille ... tant que vous n'aurez pas de permission écrite, vous n'aurez aucun droit d'arrestation sur cette jeune fille. Me suis-je bien fait comprendre, soldat ? Je vous ai à l'oeil, mes collègues aussi. ''

Bien évidemment, le soldat était en colère et Heïan le relâcha brusquement. Celui-ci s'en retourna rejoindre ses frères d'armes en marmonnant puis ils s'éloignèrent.

'' Tout ça pour un vol ...hm ? Voilà qui m'étonne grandement. Même un assassin n'a pas droit à un tel cortège. '' Lança t-il en regardant sa femme, un sourire en coin.

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Dernière édition par Heïan Kreiss le Dim 20 Jan 2013 - 20:37, édité 3 fois
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Linaewen Addraenvan



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Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan) _
MessageSujet: Re: Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan)   Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan) EmptyJeu 15 Nov 2012 - 22:41

I don't deserve that...
-Madame…Yudî si tel est votre nom, ce que je doute fortement, je vous trouve extrêmement culottée. Nous avons pris des risques pour vous couvrir et vous ne daignez même pas nous remercier comme il se doit et, en outre, vous osez nous mentir ! Croyez-vous sincèrement que nous sommes idiots au point de croire vos racontars ?! Vous avez agrippé votre sac tout à l’heure et je n’ai pas entendu le son caractéristique de l’argent qui s’entrechoque !


Sa colère grandissait au fur et à mesure de son discours. Je me fis toute petite, honteuse. C’est sûr que ce devait être vachement vexant pour eux et très insultant. Mais même si, je dois l’avouer, ça m’amusait un peu, je n’avais pas vraiment le choix.
Si je leur live mon nom, ils sont fichus. S’ils savent quelconque chose à mon sujet, ils sont fichus. Alors il vaut mieux qu’ils ne sachent rien. Il vaut mieux qu’ils ignorent tout de moi, qu’ils me détestent pour toujours. C’est vraiment un cadeau que je leur offre, mais ils ne comprennent pas. Ils ne peuvent pas comprendre.

-Alors maintenant que les choses soient claires entre nous jeune fille ! Ou vous nous dites la vérité, et nous verrons pour vous aider du mieux que l’on peut, ou vous quittez la maison dans l’heure et vous vous débrouillez seule ! Nous vous laissons une autre chance d’avoir de l’aide, si vous êtes raisonnable vous la saisirez.


…Pardon ? C’est tout ? Elle me donne le choix entre parler et partir ? Je la fixe étrangement, comme si elle débarquait de nulle part. Elle est stupide ou quoi ? Je parie que tous deux savent d’avance quelle sera ma décision.
Si je n’ai rien voulu leur dire quelques minutes plus tôt, je ne vois pas pourquoi j’en aurais envie maintenant.
Alors, haussant les épaules, je marche jusque la porte et les dépasse, cherchant tout de même l’entourloupe. Mais…Y’en a pas. Qui aurait cru que ce serait si simple ?

Je descends donc les marches une à une et observe les domestiques. Ils semblent s’avancer puis, sans doute sur un geste de leurs maîtres, ils s’arrêtent. Ainsi, ils ne me veulent vraiment pas de mal. Bah, de braves gens !
J’ouvre la porte, heureuse de m’en sortir indemne mais je reste pétrifiée. Des gardes sont sortis de nulle part (mes gardes à moi qui me poursuivent !) et l’un deux se jette même en avant, cherchant à m’attraper.
Mais l’homme de la maison s’interpose et déclare d’une voix forte, autoritaire, me faisant reculer sous la surprise :

-Fais un pas de plus et je te zigouille.


Je fronce les sourcils en tournant mon visage vers lui. De quoi il se mêle ? Ce sont mes poursuivants, pas les siens. Il ne devrait pas s’interposer. Sinon, il risque de s’en faire des ennemis. Et c’est un très mauvais plan.
Il devrait me laisser me débrouiller. Me laisser seule.
Il n’a pas besoin de faire ça. Non. Il ne doit pas faire ça. Je me suis foutue de lui, bon sang ! Veut-il vraiment que je lui sois redevable ?

-Ne vous mettez pas au travers de ma route ! Je dois l'arrêter ! cria le garde.

-Tu es sur ma propriété ... et pourquoi donc ?


-Ça ne vous regarde pas !


Je me sens respirer. Pendant un instant, j’ai vraiment cru que le garde allait lâcher toute l’affaire. Que cet inconnu qui m’a sauvé la vie serait mis au courant de mon histoire par un stupide garde qui est, de toutes façons, berné par mon oncle. D’ailleurs, je me demande ce qu’il a pu dire pour les convaincre de me poursuivre. Parce-que, il me semble, il fut un temps où ils me souriaient tous gentiment quand je passais près d’eux.
Mh…Plutôt que dire…Combien mon oncle a-t-il déboursé pour que ces soldats me pourchasse à travers toutes les régions du monde ?

-Tu as une autorisation écrite pour l'arrêter ici, à Beolan ?


L’homme en face de lui lui lança un regard noir. Ahah ! Tapé dans le mille, Emile ! Je me surpris à sourire et je me tourne vers la maîtresse de maison qui semble elle aussi satisfaite. Puis, se sentant observée, elle pivote sa tête vers moi. Nos regards se croisent un instant mais je détourne rapidement la tête : je n’ai pas besoin de sa sympathie.
Son mari reprend alors, sûr de lui :

-Si vous ne dégagez pas d'ici rapidement, je vous arrête moi-même et je vous fais croupir en prison ...


Un énorme sourire étire maintenant mes lèvres. Puis…Je me fige. Par…don ? Il a bien dit « je vous arrête moi-même », non ?
Heum…Ca voudrait dire que j’ai de nouveau frôlé la prison ? Mon dieu. Je suis vraiment vraiment pas douée. Aaah ! Sérieusement ! La reine des gaffes ! Comment puis-je être aussi stupide ?
Si jamais j’avais fait un faux-pas – ou disons un encore plus faux-pas – que serais-je devenue ? Pas grand-chose, en tous cas.
Hé bien. Il s’en est fallu de peu. A moins qu’il ne me laisse prendre un peu de distance pour jouer le jeu, puis m’arrête après.
Dans quoi me suis-je encore fourrée ?!!

Le soldat en face de nous devient rouge de colère. Il supporte pas qu’on lui face tête, ça se voit. Sans doute aussi qu’il crève de trouille à l’idée de dire à mon oncle qu’il a échoué. Ce que je peux comprendre parfaitement…
Il s’apprête alors à dégainer son arme mais mon sauveur l’agrippe par le col d’un geste brusque et l’approche de lui. Puis il déclare en le fixant dans les yeux :

-Je te le déconseille ... tant que vous n'aurez pas de permission écrite, vous n'aurez aucun droit d'arrestation sur cette jeune fille. Me suis-je bien fait comprendre, soldat ? Je vous ai à l’œil, mes collègues aussi.


Il le lâche d’un coup sec et le soldat s’éloigne en bougonnant, rejoignant ses frères d’armes. Il ferme alors la porte – pour que je ne m’enfuie pas ? – et dit d’une voie amusée :

-Tout ça pour un vol ...hm ? Voilà qui m'étonne grandement. Même un assassin n'a pas droit à un tel cortège.


Je fis la moue. D’accord, mon mensonge était naze. Mais pas la peine de soulever à nouveau mon génie. Je suis prête à le bouder jusqu’à ce qu’il implore mon pardon, comme je le fais pour m’amuser avec mon frère, mais je m’abstins. Parce-que, d’abord, ça lui serait égal. Et puis, ensuite…Ce n’est pas un proche. Ni un ami.
Simplement un sauveur. Qui mérite amplement d’être remercié, par ailleurs.

Je sens leur regard posé sur moi, mais ma tête est baissée. Je mentirai si je disais que c’était pour le style. Ca serait sans doute plus classe mais faux.
A vrai dire…Je suis consternée. Je ne comprends pas ce qui les pousse à agir ainsi. Je ne suis absolument rien pour eux, sinon une étrangère. Je n’ai fait que leur attirer des ennuis. Non, vraiment, je ne mérite aucune aide.
En plus, je me suis moquée ouvertement d’eux. Je les ai pris pour des idiots.

Alors je ne comprends vraiment pas. Je suis perdue. J’imagine que je devrais jouer les femmes ultra-touchées, les serrer dans mes bras et les couvrir de baisers, mais je reste sur place. Parce-qu’ils me sont inconnus, et que je n’ai aucune confiance en eux. Et puis parce-que ce n’est pas dans mes habitudes.
Je relève après une éternité la tête et, à la place d’un superbe discours que je m’apprêtai pourtant à faire, je murmure dans un souffle, émue :

-Merci…


Puis je me tourne vers la porte, sans demander mon reste. Ils m’avaient dit que je pouvais parler ou partir. J’imagine que ça tient toujours.
Alors…Voilà. Ce devait sûrement se terminer ainsi.
Je pose ma main sur la clinche, m’apprête à appuyer dessus. Renonce.
Il faut que je leurs dise quelque-chose. Que je ne parte pas en coup de vent, comme la première fois. Ils méritent de savoir qui je suis. Au moins un peu !
Je chuchote pour moi même, avant de me tourner vers eux :

-Je le regretterai plus tard !


Je les dévisage tour à tour, calmement. Puis je ferme les yeux, et leur dit calmement :

-Sachez que je ne vous dois rien. Vous avez décidé de me sauver et c’est un geste formidable de votre part. Mais je ne vous dois rien en échange. Pas d’explications, pas d’aveux larmoyants ou que sais-je. Je ne vous ai rien demandé. Vous m’avez aidée par simple geste de bonté. C’est quelque-chose qui me dépasse, mais j’imagine que j’aurais fait pareil, il fut un temps. Alors ce n’est pas parce-que vous m’avez défendue que je vais vous donner des explications, mais parce-que ce que vous avez fait…Ca me touche vraiment.


Je dépose la main droite sur mon cœur, et penche ma tête sur le côté, laissant mes longs cheveux me cacher le visage, et les larmes naissantes au coin de mes yeux.
Ce que j’ai à dire n’est vraiment pas facile, et je ne sais pas par où commencer. Je sens un mouvement près de moi et, craignant que ce ne soit la femme qui, compatissante, se serait approchée de moi, je recule. Pas d’effusions de la part d’étrangers, s’il vous plait !

Je glisse une main dans ma crinière et ramène mes cheveux derrière mon oreille. Je suis prête à parler. Je commence donc, en débutant sur une note positive, le sourire aux lèvres :

-J’ai toujours aimé mon père. Quelqu’un de formidable, vous savez. Toujours joyeux, heureux de vivre…Il a essayé d’apporter le bonheur à ses deux enfants adorés, à l’écoute de leurs moindres caprices, jouant avec eux même lorsqu’il avait des invités chez lui. Tout le monde l’adorait. Enfin…Presque.


Je marque une pause, cherchant comment formuler ma phrase. Je dois surtout penser à ne jamais prononcer de noms, ce qui peut s’avérer assez difficile. Je ne veux pas qu’ils sachent de qui je parle. Je veux que, lorsque je serais partie, je sois toujours inconnue d’eux. Je l’ai déjà dit : cela vaut mieux.
Je reprends donc, d’une voix plus triste :

-Mon père avait un grand frère. Un gentil frère, selon lui. Toujours à son écoute, là pour le conseiller…Un vrai gentilhomme ! Toujours souriant…Il lui semblait parfait. Mais quel frère était-ce vraiment, au fond ? Quel frère est jaloux d’un membre de sa famille proche? Il devrait être super heureux pour lui, justement. Il ne devrait pas le détester pour avoir hériter la place de son défunt père. Il ne devait pas réfléchir chaque jour à un plan de vengeance. A une manière de récupérer ses droits légitimes !


Je ferme les yeux, sentant la colère bouillir en moi. Encore un peu, et je me serais mise à jurer contre lui. J’ouvre les yeux, observant mes interlocuteurs. Ils semblent passionnés par mes paroles, les buvant complètement. Presque satisfaite que mon histoire les intéresse à ce point, je continue :

-Il n’était pas seul. Vous ais-je parlé de ma mère ? Evidemment que non. Vous savez bien comment une mère doit être avec ses enfants, n’est-ce pas ? Tendre, affectueuse. Une mère que vous êtes certainement pour vos enfants, madame…Hé bien, la mienne n’était pas comme ça. Je ne me souviens pas à avoir eu une seule caresse de sa part, un seul moment de réconfort lorsque j’étais mal. Tout me venait de mon père ! C’est injuste. Je n’ai pas mérité un traitement pareil et mon frère non plus. Et vous savez pourquoi elle était comme ça ? Elle ne nous aimait pas. Ses propres enfants, qu’elle jalousait plus qu’autre chose, et même son mari. Elle ne l’avait épousée que pour l’argent mais, usant de son talent de manipulatrice, avait réussi à tromper mon père, trop naïf. Et rapidement elle comprit que mon oncle était de son côté. A deux, on est toujours plus fort, n’est-ce pas ?


La partie suivante risque d’être plus douloureuse. Je m’appuie sur un mur, observant le plafond. Ils doivent attendre la suite. Je me demande s’ils regrettent seulement de m’avoir demandé des explications. S’ils voient à quel point ça me tue d’en donner.
Je continue, souriant bêtement à travers mes larmes :

-Il l’a tué, j’en suis sûre. Mon père, mon papa…il allait bien. Il n’avait jamais été en aussi bonne santé…Et du jour au lendemain, s’en était fini de lui. Oh ! Comme la vie est si vite retirée ! Mon père nous avait tout laissé en héritage. Et mon frère et moi comprenions vite, alors nous avons caché tout l’argent que nous possédions désormais. Mon oncle a failli nous avoir, mais nous sommes partis à temps…Oui, vous ne voyez pas de frère autour de vous, car je me suis disputée…Une fille…Une femme le manipulait à son tour ! Je le sais ! Elle est au service de mon oncle, je suis certaine. Mais il n’a pas voulu m’écouter. Jamais on ne s’était fâchés comme ça…Jamais…


Je passe ma main sur mon visage, pleurant à gros sanglots. Je leur suis reconnaissante de ne pas esquisser un geste dans ma direction, car je ne veux plus de leur aide. Je voudrais tellement partir, là, maintenant…Mais la vérité est que j’ai été tellement seule pendant si longtemps qu’un peu de chaleur humaine me fait le plus grand bien. Je pense même que je commençai à oublier comment on était gentil avec les gens…
Je me tourne enfin vers eux et, la figure couverte de larmes, mais ultra souriante, je leurs dis doucement :

-Je vous l’avais bien dit que c’était une histoire d’argent…


Puis je me tais, me contenant de les fixer. Je ne sais plus quoi dire, ni quoi faire. Je ne m’étais jamais rendue compte à quel point j’étais désespérée.
A quel point, en fin de compte, j’avais terriblement besoin d’aide.






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Melley Nesahlt



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Melley Nesahlt
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Fiche de Personnage : Mon histoire


Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan) _
MessageSujet: Re: Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan)   Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan) EmptyVen 16 Nov 2012 - 23:18

A ses mots, Heïan se poussa de la porte, montrant bien à la visiteuse qu'ils ne mentaient pas. Ou elle parlait ou elle s'en allait. Et Melley avait sa petite idée. Et oui ! Sans un mot, la jeune femme se leva, prit son sac et sortit, suivit des deux époux. Les domestiques voulurent la stopper mais un signe du maître de maison les fît se stopper.

Melley était en arrière, calmant ses nerfs et retrouvant son sang-froid. Jamais elle ne s'était énervée ainsi. Même pas sur ses enfants ou sur Heïan.

Elle ouvrit la porte au moment même ou un escadron de gardes passait devant. Tournant la tête, ils l'aperçurent et l'un d'eux s'approcha, dans le but évident de récupérer sa proie.


-Fais un pas de plus et je te zigouille.

Heïan s'était interposé, faisant reculer Melenn pour barrer la route au garde qui cria :

-Ne vous mettez pas au travers de ma route ! Je dois l'arrêter !

-Tu es sur ma propriété ... et pourquoi donc ?

-Ça ne vous regarde pas !

Melley observait la joute verbale, sachant pertinemment que son mari n'avait pas besoin de son aide. Il était tout de même officier dans la garde de Beolan et savait ce qu'il faisait, surtout que ses gardes-ci n'étaient pas de la ville.

-Tu as une autorisation écrite pour l'arrêter ici, à Beolan ?

Melley sourit légèrement en voyant le regard meurtrier du garde. Heïan avait tapé juste et maintenant c'était l'impasse ! Elle tourna la tête, se sentant d'un coup regardée, et vit Melenn l'observer. Elle croisa son regard bleu mais l'autre détourna la tête rapidement. Pourquoi, Melley l'ignorait et pour l'heure s'en fichait.

-Si vous ne dégagez pas d'ici rapidement, je vous arrête moi-même et je vous fais croupir en prison ...

Le garde était rouge de colère. Il s'approcha, une main sur la garde de son arme, mais Heïan l'agrippa au col et lui dit :

-Je te le déconseille ... tant que vous n'aurez pas de permission écrite, vous n'aurez aucun droit d'arrestation sur cette jeune fille. Me suis-je bien fait comprendre, soldat ? Je vous ai à l’œil, mes collègues aussi.

Lâchant le garde qui courut rejoindre les siens, Heïan referma la porte et déclara, amusé :

-Tout ça pour un vol ...hm ? Voilà qui m'étonne grandement. Même un assassin n'a pas droit à un tel cortège.

Effectivement, l'accueil était trop exagéré pour un quelconque vol. Et Melenn s'en était rendu compte. Elle fît la moue et baissa la tête un long moment. Personne ne parlait et le seul bruit provenait des domestiques qui rangeaient. Melley s'était rapprochée d'Heïan et ensemble ils regardaient l'inconnue réfléchir. Ils l'aidaient, elle devait s'en rendre compte tout de même non ?! Ils l'aidaient malgré les mensonges et l'intrusion. Parce qu'ils voulaient vraiment l'aider. Mais pour cela, elle devait y mettre du sien. Si elle voulait se faire aider, ils le feraient avec plaisir. Sinon…tant pis pour elle. Ils ne pouvaient pas la forcer.

Quelques minutes après, elle releva la tête en murmurant :


-Merci…

Melley sourit. C'était un vrai merci. Un sincère. Il venait des tréfonds de ses entrailles et s'était lui qu'elle était allée chercher en baissant la tête de la sorte. Jugeant que tout avait été dit, elle leur tourna le dos, mit la main sur la poignée de la porte pour sortir. Aucun des deux époux ne bougea. Le deal était clair, partir ou parler. Et si elle voulait s'en aller, libre à elle. Eux reprendraient leur vie, avec leurs jumeaux qui dormaient paisiblement à l'étage.
Mais Melenn n'ouvrit pas la porte. Elle restait là, figée, jusqu'à ce qu'elle se tourne vers eux et les regardent tour à tour pour lâcher :


-Sachez que je ne vous dois rien. Vous avez décidé de me sauver et c’est un geste formidable de votre part. Mais je ne vous dois rien en échange. Pas d’explications, pas d’aveux larmoyants ou que sais-je. Je ne vous ai rien demandé. Vous m’avez aidée par simple geste de bonté. C’est quelque-chose qui me dépasse, mais j’imagine que j’aurais fait pareil, il fut un temps. Alors ce n’est pas parce-que vous m’avez défendue que je vais vous donner des explications, mais parce-que ce que vous avez fait…Ca me touche vraiment.

Pour montrer sa sincérité, elle posa sa main droite sur le cœur, penchant la tête de côté, yeux clos. Melley voyait des larmes perler, mais ne bougea pas. Et sut qu'elle avait bien fait lorsqu'elle vit une domestique passer près de la jeune femme, la frôlant et la faisant reculer. Elle ne voulait pas qu'on l'approche.
Puis elle se mit à sourire, commençant son récit :


-J’ai toujours aimé mon père. Quelqu’un de formidable, vous savez. Toujours joyeux, heureux de vivre…Il a essayé d’apporter le bonheur à ses deux enfants adorés, à l’écoute de leurs moindres caprices, jouant avec eux même lorsqu’il avait des invités chez lui. Tout le monde l’adorait. Enfin…Presque.

Le contraire du père d'Heïan. Melley glissa sa main dans celle de son époux, espérant qu'il ne se fasse pas souffrir en y repensant. Le sourire de la femme s'éteignit pour la suite :

-Mon père avait un grand frère. Un gentil frère, selon lui. Toujours à son écoute, là pour le conseiller…Un vrai gentilhomme ! Toujours souriant…Il lui semblait parfait. Mais quel frère était-ce vraiment, au fond ? Quel frère est jaloux d’un membre de sa famille proche? Il devrait être super heureux pour lui, justement. Il ne devrait pas le détester pour avoir hériter la place de son défunt père. Il ne devait pas réfléchir chaque jour à un plan de vengeance. A une manière de récupérer ses droits légitimes !

Toujours la même histoire d'argent et de pouvoir. Melley écoutait passionnément, sentant que cela coûtait à la jeune femme, à un certain niveau.

-Il n’était pas seul. Vous ais-je parlé de ma mère ? Evidemment que non. Vous savez bien comment une mère doit être avec ses enfants, n’est-ce pas ? Tendre, affectueuse. Une mère que vous êtes certainement pour vos enfants, madame…Hé bien, la mienne n’était pas comme ça. Je ne me souviens pas à avoir eu une seule caresse de sa part, un seul moment de réconfort lorsque j’étais mal. Tout me venait de mon père ! C’est injuste. Je n’ai pas mérité un traitement pareil et mon frère non plus. Et vous savez pourquoi elle était comme ça ? Elle ne nous aimait pas. Ses propres enfants, qu’elle jalousait plus qu’autre chose, et même son mari. Elle ne l’avait épousée que pour l’argent mais, usant de son talent de manipulatrice, avait réussi à tromper mon père, trop naïf. Et rapidement elle comprit que mon oncle était de son côté. A deux, on est toujours plus fort, n’est-ce pas ?

Melley sourit légèrement au compliment qu'elle lui fît, pour le perdre à la suite. Comment une mère pouvait détester ses enfants ? Le fruit de ses entrailles ? Le fruit de l'amour commun ? Melley avait tout de suite aimé ses terreurs, même lorsqu'ils hurlaient dans ses bras le jour de leur naissance. Et pour Heïan, c'était la même chose. C'était ses enfants…ses bouts de chou. Ses monstres comme il disait.

Et…la mère voulait le pouvoir avec le frère. Elle était contre son époux…Melley était sidérée…

-Il l’a tué, j’en suis sûre. Mon père, mon papa…il allait bien. Il n’avait jamais été en aussi bonne santé…Et du jour au lendemain, s’en était fini de lui. Oh ! Comme la vie est si vite retirée ! Mon père nous avait tout laissé en héritage. Et mon frère et moi comprenions vite, alors nous avons caché tout l’argent que nous possédions désormais. Mon oncle a failli nous avoir, mais nous sommes partis à temps…Oui, vous ne voyez pas de frère autour de vous, car je me suis disputée…Une fille…Une femme le manipulait à son tour ! Je le sais ! Elle est au service de mon oncle, je suis certaine. Mais il n’a pas voulu m’écouter. Jamais on ne s’était fâchés comme ça…Jamais…

Mort ? Tué ? Melley compatissait avec cette jeune femme qui fuyait un être fou à lier pour cacher son argent. Mais, sentant nettement qu'elle ne souhaitait pas de réconfort ou d'aide physique, elle ne bougea pas, pas plus qu'Heïan lorsqu'ils la virent pleurer à chaudes larmes. Cela ne lui ferait que du bien.

Lorsqu'elle fût à peu près calme, elle leur sourit et dit :

-Je vous l’avais bien dit que c’était une histoire d’argent…

Là, Melley sourit aussi. C'était tout de même le seul point vrai…ils avaient eu leurs explications à présent. Elle pouvait partir. Mais non, elle restait devant la porte, à attendre. Alors Melley s'avança et lui dit :

-Excusez-moi pour le ton tout à l'heure…mais je pensais à mes enfants et mon mari…je suis désolée pour votre père…

Puis, lui offrant un sourire réconfortant, s'en fichant qu'elle l'accepte ou non, elle continua :

-Je me disais…vous pourriez rester manger non ? Et dormir ? Reprendre des forces ne vous fera pas de mal et ici vous êtes en sécurité.

Elle se tourna vers Heïan qui ne fît qu'acquiescer puis reporta son attention sur la jeune femme qui semblait hésitante. Mais l'odeur de la nourriture posée sur la table de la pièce d'à côté fît sans doute pencher la balance car elle accepta en souriant. Melley l'entraîna dans la pièce, l'invitant à s'asseoir. Une fois tous assis, ils commencèrent à manger, tranquillement.

Aider les autres leur faisait plaisir. Et cette jeune femme avait terriblement besoin d'aide. Sauf qu'elle ne s'en rendait pas compte et se cachait derrière une barrière de glace et d'arrogance…
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Heïan Kreiss



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Heïan Kreiss
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MessageSujet: Re: Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan)   Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan) EmptyMer 21 Nov 2012 - 1:55





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Après l’altercation avec les soldats, Heïan était revenu vers sa chère épouse pour se placer à ses côtés. La jeune étrangère se tenait devant eux la tête baissée, son regard caché pour cette chevelure brune. Le silence dura un moment avant qu’elle ne dise:

‘‘ Merci… ‘‘

À sa plus grande surprise, celui-ci sonnait réel à ses oreilles contrairement à celui qu’elle leur avait lancé avant de sortir de sa chambre un peu plus tôt. Mais l’homme n’ajouta rien, la laissant leur tourner le dos alors qu’elle levait tranquillement sa main sur la poignée qui ouvrirait la porte sur l’extérieur, la menant vers sa liberté. Elle s’arrêta avant même d’avoir commencé son geste. Fronçant les sourcils, le soldat tourna ses yeux violets vers Melley qui souriait de son côté. Captant un mouvement de la part de Melenn, Heïan reporta son attention sur elle alors qu’elle leur faisait de nouveau face. Mais pourquoi ne partait-elle plus maintenant ? La voilà qui posait son regard azur sur chacun d’eux pour ensuite les cacher par ses paupières. Ses lèvres bougèrent alors ...

‘‘ Sachez que je ne vous dois rien. Vous avez décidé de me sauver et c’est un geste formidable de votre part. Mais je ne vous dois rien en échange. Pas d’explications, pas d’aveux larmoyants ou que sais-je. Je ne vous ai rien demandé. Vous m’avez aidée par simple geste de bonté. C’est quelque chose qui me dépasse, mais j’imagine que j’aurais fait pareil, il fut un temps. Alors, ce n’est pas parce que vous m’avez défendue que je vais vous donner des explications, mais parce que ce que vous avez fait…Ça me touche vraiment. ‘‘

Sa main frêle se posa sur sa poitrine, juste au dessus de l’emplacement où se trouvait son coeur, signifiait la sincérité de ses paroles alors que ses yeux devenaient peu à peu vitreux. Mais au mauvais moment, une domestique passa près d’elle et remarqua bien rapidement qu’elle dérangeait. D’un pas rapide, elle s’éloigna alors qu’elle était dans la lune, s’excusant envers les propriétaires de la villa. Melenn avait eu un geste de recul, leur témoignant de son désir à ne pas vouloir être pris en pitié. Ses longs cheveux bruns ramenés derrière son oreille droite, l’inconnue continua, contre toute attente.

‘‘ J’ai toujours aimé mon père. Quelqu’un de formidable, vous savez. Toujours joyeux, heureux de vivre…Il a essayé d’apporter le bonheur à ses deux enfants adorés, à l’écoute de leurs moindres caprices, jouant avec eux même lorsqu’il avait des invités chez lui. Tout le monde l’adorait. Enfin…Presque. ‘‘

Le timbre de sa voix se cassait alors qu’elle poursuivait ce qui semblait être le récit de sa vie. Heïan fronça les sourcils, concentré sur les paroles de la brunette alors qu’il sentit la main de sa douce se glisser dans la sienne. Baissant les yeux vers elle, l’homme lui offrit un faible sourire pour ne pas qu’elle s’inquiète. Tout allait bien maintenant, même si son passé faisait toujours et à jamais partie intégrale de sa vie. La souffrance s’était dissipée il y avait longtemps de par la venue au monde de ses chers petits monstres et de la vie tant souhaitée qu’il partageait maintenant avec l’élue de son coeur. Il rapporta son regard vers Melenn, ayant toujours eu l’oreille à l’écoute.

‘‘ Mon père avait un grand frère. Un gentil frère, selon lui. Toujours à son écoute, là pour le conseiller…Un vrai gentilhomme ! Toujours souriant…Il lui semblait parfait. Mais quel frère était-ce vraiment, au fond ? Quel frère est jaloux d’un membre de sa famille proche? Il devrait être super heureux pour lui, justement. Il ne devrait pas le détester pour avoir hérité la place de son défunt père. Il ne devait pas réfléchir chaque jour à un plan de vengeance. À une manière de récupérer ses droits légitimes ! Il n’était pas seul. Vous ais-je parlé de ma mère ? Évidemment que non. Vous savez bien comment une mère doit être avec ses enfants, n’est-ce pas ? Tendre, affectueuse. Une mère que vous êtes certainement pour vos enfants, madame…Hé bien, la mienne n’était pas comme ça. Je ne me souviens pas à avoir eu une seule caresse de sa part, un seul moment de réconfort lorsque j’étais mal. Tout me venait de mon père ! C’est injuste. Je n’ai pas mérité un traitement pareil et mon frère non plus. Et vous savez pourquoi elle était comme ça ? Elle ne nous aimait pas. Ses propres enfants, qu’elle jalousait plus qu’autre chose, et même son mari. Elle ne l’avait épousée que pour l’argent, mais, usant de son talent de manipulatrice, avait réussi à tromper mon père, trop naïf. Et rapidement elle comprit que mon oncle était de son côté. A deux, on est toujours plus fort, n’est-ce pas ? ‘‘

Comment pouvait-on ainsi désirer avoir le pouvoir et la richesse à ce point ? Au point de trahir l’être auquel on avait décidé de s’unir pour créer une famille de cette manière. La rage que Melenn ressentait était palpable et tout à fait compréhensible ... Celle-ci s’appuya contre le mur derrière elle et leva les yeux vers le plafond alors que Melley et Heïan patientaient calmement, n’ayant pas bougé d’un poil depuis le début de ses explications. Les larmes apparaissaient sur son visage de porcelaine, un sourire plutôt triste aux lèvres.

‘‘ Il l’a tué, j’en suis sûre. Mon père, mon papa…il allait bien. Il n’avait jamais été en aussi bonne santé…Et du jour au lendemain, c’en était fini de lui. Oh ! Comme la vie est si vite retirée ! Mon père nous avait tout laissé en héritage. Et mon frère et moi comprenions vite, alors nous avons caché tout l’argent que nous possédions désormais. Mon oncle a failli nous avoir, mais nous sommes partis à temps…Oui, vous ne voyez pas de frère autour de vous, car je me suis disputée…Une fille…Une femme le manipulait à son tour ! Je le sais ! Elle est au service de mon oncle, je suis certaine. Mais il n’a pas voulu m’écouter. Jamais on ne s’était fâchés comme ça…Jamais… ‘‘

Et elle éclata en sanglots. La gorge de l’homme de la maison se serra, mais il ne bougea pas et resta aux côtés de sa femme, attendant qu’elle déverse sa peine dans ces pleurs qui ne lui seraient que bénéfiques après tout. Depuis combien de temps ravalait-elle ces ressentiments ? Depuis combien de temps fuyait-elle les membres de sa famille qui n’en voulait qu’après son héritage. La pauvre ... ce devait être un calvaire incessant que de vivre dans cette peur constante, craignant voir subir devant soi l’être qui ne désirait qu’un bien matériel tel que l’argent et qui avait pourtant une valeur réelle bien futile. Melenn releva enfin les yeux vers elle, son visage couvert de larme, mais un sourire l’illuminant. Sa voix se fit douce puis elle termina.

‘‘ Je vous l’avais bien dit que c’était une histoire d’argent… ‘‘

Au final, elle n’avait pas menti sur cette chose ... il s’agissait vraiment d’une histoire d’argent, mais pas un récit de ce genre. Heïan lui offrit à son tour un sourire, tout comme Melley. Délaissant sa main, celle-ci s’approcha tranquillement de Melenn et dit de sa douce voix :

‘‘ Excusez-moi pour le ton tout à l’heure…mais je pensais à mes enfants et mon mari…je suis désolée pour votre père… Je me disais…vous pourriez rester manger non ? Et dormir ? Reprendre des forces ne vous fera pas de mal et ici vous êtes en sécurité. ‘‘

Croisant les bras sur son torse, Heïan était resté là où était depuis le début de l’histoire et ne fit qu’acquiescer d’un signe de tête, en accord avec ce que sa femme proposait à la petite. Ici, elle n’aurait rien à craindre et si elle désirait séjourné un peu plus longtemps, elle était la bienvenue vu sa situation. De toute manière, ce n’était pas les chambres qui manquaient dans cette demeure. Oh ça non ! Cependant, leur invitée se fit hésitante un moment, cherchant inévitablement quelque chose à dire pour être en mesure de les quitter et certainement pour ne pas s’attacher à eux inutilement. Ça, il comprenait ... la confiance, une fois trahie, était difficile à rebâtir envers les étrangers, mais pas impossible. Il fallait seulement s’en donner la peine et persévérer.

L’odeur de nourriture flottait maintenant dans l’air et Akira leva le museau dans les airs une fois assis aux pieds de son maître qui caressait sa tête. La jeune femme acquiesça finalement et Melley la guida vers la salle à manger qui se trouvait dans la pièce voisine. Alyssan apportait les enfants et Heïan les installa à ses côtés pour commencer à les surveiller alors qu’ils mangeaient. Faisant de même, le soldat surveillait Elayne qui semblait vouloir démarrer une guerre de nourriture avec son frère.

‘‘ Non ! Ça, ça va dans ta bouche et non dans le visage de ton frère. Allé, hop ! ‘‘

Et Elayne, démasquée, prit ce qu’elle tenait dans sa main pour le mettre dans sa bouche et mâcher alors que son père la dardait du regard. Une fois qu’elle eut avalé, il souria et tourna les yeux vers Melenn qui se faisait des plus silencieuse depuis le début du repas.

‘‘ Faîtes comme chez vous ... nous ne vous jetterons pas dehors si vous désirez rester encore un moment ici. Vous êtes la bienvenue. Et si, dans la mesure du possible, nous pouvons faire quelque chose pour vous aider, n’hésitez pas. ‘‘

Et il ne le disait pas parce qu’il avait pitié d’elle, au contraire. C’était plutôt parce que ça lui faisait plaisir. Les gens ne prenaient plus la peine d’aider ceux qui étaient réellement dans le besoin, trop soucieux qu’on s’en prenne à eux ou à leurs biens. Un petit geste ainsi pouvait souvent changer une vie ...

Spoiler:



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Dernière édition par Heïan Kreiss le Dim 20 Jan 2013 - 20:38, édité 4 fois
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Linaewen Addraenvan



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MessageSujet: Re: Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan)   Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan) EmptyDim 6 Jan 2013 - 21:39

Forgive me...
-Excusez-moi pour le ton tout à l'heure…mais je pensais à mes enfants et mon mari…je suis désolée pour votre père…


Je secouais la tête, un pauvre sourire fiché aux lèvres. Je la comprenais parfaitement. Il était tout à fait normal de vouloir protéger ses enfants et son mari. Bien que ce concept ait apparemment été une chose inconnue à ma mère.
La jeune femme reprit alors, m’offrant un sourire sincère auquel je ne répondis pas :

-Je me disais…vous pourriez rester manger non ? Et dormir ? Reprendre des forces ne vous fera pas de mal et ici vous êtes en sécurité.


Rester manger ? Je ne savais pas trop bien…Je ne les connaissais pas trop, même s’ils venaient de me sauver au moins trois fois la vie. Mais je leur attirais de nombreux problèmes en étant à leurs côtés…Et puis, le bruit finirait par courir que je suis ici et d’autres gardes afflueraient, avec cette fois une permission -falsifiée ou non.

Il vaudrait peut-être mieux que je prenne de l’avance. Que je m’en aille, même si je n’en peux vraiment plus. Mais en même temps….je suis tellement fatiguée de fuir ainsi ! Un peu de repos ne me ferait peut-être pas de mal…
Je ne parvenais pas à me décider et, comme une réponse à mon hésitation, l’odeur parfumée du repas me parvint, me faisant d’avance saliver.

-Bon….Hé bien, j’accepte. Je resterai pour quelques temps. Merci, déclarai-je.

La maîtresse de maison m’invita à entrer dans la pièce jouxtant l’entrée, et je m’installais sur une chaise, m’efforçant de sourire. La chaleur humaine me semblait tellement lointaine…J’avais été solitaire pendant un si long moment que je commençais à oublier à quel point certaines personnes pouvaient être généreuses.

Une servante arriva, apportant les enfants des propriétaires et leur père les installa. J’observais ce rituel familial en souriant, l’associant aux anciens gestes de mon papa. Je parvenais presque à sentir son odeur, à ressentir sa peau douce contre la mienne, à entendre sa voix suave me murmurer quelque-chose à l’oreille.
Rapidement, je me perdis dans mes pensées, en oubliant presque mon estomac réclamant de la nourriture.
Ce fut l’homme qui me tira de mes souvenirs en prononçant ses mots, de la gentillesse bien présente dans sa voix :

-Faîtes comme chez vous ... nous ne vous jetterons pas dehors si vous désirez rester encore un moment ici. Vous êtes la bienvenue. Et si, dans la mesure du possible, nous pouvons faire quelque chose pour vous aider, n’hésitez pas.


Je l’observais un instant sans répondre, confuse. Comment pouvaient-ils être si gentils avec moi, alors que j’avais été insupportable ? Ces gens devaient être bénis par les dieux…
A moins de me tendre un piège subtil, ils méritaient toute ma confiance. Si cela tombait, ils étaient en train de faire comme s’ils étaient mes meilleurs amis, m’apportant réconfort et repos et dès le lendemain je serais dénoncée aux autorités.
Seulement, lorsque je posais mon regard sur cette petite famille, tout cela me semblait impossible. Ils étaient simplement à la recherche du calme, fuyant peut-être eux aussi un lourd passé. Il n’y avait pas l’once d’une quelconque méchanceté en eux. S’ils m’aidaient, c’était simplement parce-qu’ils le désiraient, et non pour satisfaire les personnes de pouvoir.

Alors…Alors il était grand temps pour eux de me considérer autrement. Ils devaient à tout prix me voir comme une femme joyeuse et respectable, et non plus comme une fugitive odieuse et amère. La barrière de glace que j’érigeais autour de moi continuellement fondit brusquement, et je déclarais joyeusement :

-Hé bien, effectivement, vous pouvez m’aider directement. J’aimerais connaître vos noms, si vous n’en voyez pas d’inconvénients. Et puis, j’aimerais me sentir utile. Confiez-moi une tâche, je l’exécuterais. J’avais l’habitude d’aider les servants, chez moi. Ils avaient toujours trop à faire, et pas assez de temps pour eux…


C’était vrai. Sans s’en rendre compte, nous étions toujours sur leur dos, exigeant bons nombres de travaux alors qu’ils venaient tout juste d’en terminer un. Ils n’avaient jamais le temps de souffler un moment, de se reposer ou même de vaquer à un quelconque loisir.
Chez moi, il m’était arrivé plus d’une fois de les aider, leur obligeant même parfois à s’asseoir et lire un livre au lieu de laver ma chambre. Et même si cela était fatiguant, eurs sourires satisfaits valaient tous les efforts du monde…
Je me tournais alors vers leurs enfants, et leur proposais :

-On pourra jouer ensemble, si vous le voulez. Je connais pleins de jeux super amusants à faire ! Et puis, je connais quelques tours de magie…


Ils se mirent à pousser des petits cris, déjà tout excités, et prièrent leurs parents d’accepter. Au moins, je les occuperais sagement et ils pourraient se retrouver seuls un moment.
Peut-être même que plus tard, lorsqu’ils auront totalement confiance en moi, ils me les confieront pour une journée. Je pourrai alors me balader avec eux en ville, tandis qu’ils seraient en amoureux. Cette initiative m’enchantait véritablement.

J’avais la délicieuse sensation de…de revivre. Comme si j’avais laissé ma vie de côté pendant un long moment, fuyant un destin qui ne me convenait pas. Je n’avais fait que courir, ne trouvant pas le temps de profiter de ma jeunesse, qui semblait se terminer beaucoup trop tôt. J’avais été condamnée à survivre dans un monde que je ne connaissais que trop peu et le doute s’était insinué dans mon cœur lorsque je rencontrais de nouvelles personnes ; alors que certains, comme ceux de cette maison, ne voulaient que m’aider. Je commençais à périr intérieurement, et ils venaient de m’ouvrir les yeux.

Me tournant vers la mère, je me permis de lui sourire. Elle était plus grande que moi, semblable à une grande sœur. Je voulais apprendre à la connaître. Même si ce n’était que pour un court instant, je me promis de tout savoir sur elle, ainsi que sur son mari.
Comme cela, lorsque je me sentirais sur le point de succomber, je n’aurais qu’à fermer les yeux et penser à eux. A leur sourire, à leur gentillesse, à leur amour. Et je trouverais la force d’avancer.

Je m’étais peut-être promis de ne me rattacher à personne mais je m’en fichais pour le moment éperdument. Ce ne serait qu’une parenthèse, un rien, et après seulement je continuerais à vivre dans cette paroi de glace. C’était simplement que j’avais besoin de croire en quelque-chose. J’avais besoin de savoir qu’il existait encore des gens comme eux sur terre, que le monde n’était pas peuplé uniquement de personne comme mon oncle ou ma mère. Qu’il y avait encore de l’espoir.

-A ce propos, je m’appelle Linaewen Addraenvan,fis-je en les regardant dans les yeux.

C’était plus qu’un nom que je leur offrais. C’était une preuve concrète de ma confiance, une preuve que j’acceptais de faire un bout de chemin avec eux.
Une preuve que je tenais à tout effacer, pour tout recommencer.


Spoiler:
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Melley Nesahlt



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MessageSujet: Re: Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan)   Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan) EmptyDim 6 Jan 2013 - 22:57

Arrivés dans la salle à manger, Alyssan porta les petites terreurs jusqu'à la table ou leur père commença à les faire manger, les enguirlandant lorsqu'ils n'en faisaient qu'à leur tête. L'inconnue, puisque c'était un faux nom qu'elle avait donné, regardait le tout et Melley sentait qu'elle appréciait ce qu'elle voyait.

D'ailleurs elle sembla revenir sur terre lorsqu'Heïan déclara gentiment :

-Faîtes comme chez vous ... nous ne vous jetterons pas dehors si vous désirez rester encore un moment ici. Vous êtes la bienvenue. Et si, dans la mesure du possible, nous pouvons faire quelque chose pour vous aider, n’hésitez pas.

Oui s'ils pouvaient un peu l'aider, ils le feraient. Cela faisait penser à Melley la rencontre entre elle et Heïan. Si elle ne l'avait pas aidé, lui, pur inconnu potentiellement dangereux qui plus est, ou serait-ils à l'heure actuelle ? Perdus quelque part et seuls. Alors…s'ils pouvaient redonner un peu le sourire à cette enfant, parce que oui ce n'était qu'une enfant, ils feraient ce qu'ils pouvaient pour.

Alors Melley fut surprise lorsque "Melenn" déclara, d'un ton si joyeux par rapport au précédent employé :

-Hé bien, effectivement, vous pouvez m’aider directement. J’aimerais connaître vos noms, si vous n’en voyez pas d’inconvénients. Et puis, j’aimerais me sentir utile. Confiez-moi une tâche, je l’exécuterais. J’avais l’habitude d’aider les servants, chez moi. Ils avaient toujours trop à faire, et pas assez de temps pour eux…

Melley sourit en regardant Heïan. Elle n'allait pas devenir leur domestique non plus ! Berthan, l'oncle d'Heïan, leur en avait confié certains, et le travail n'abondait pas trop. Ils s'en sortaient tous seuls sans être éreintés en fin de semaine et de toute manière, Melenn était là en tant qu'invitée !
Mais elle ne put répondre qu'elle s'était tournée vers Liam et Elayne en leur disant :

-On pourra jouer ensemble, si vous le voulez. Je connais pleins de jeux super amusants à faire ! Et puis, je connais quelques tours de magie…

Là en revanche, Melley fût un peu moins enthousiaste…enfin…jouer avec eux oui mais dans la villa et sous surveillance. Elle était mère et son instinct était là…elle ne confiait pas ses bébés à n'importe qui et même si elle voulait accorder sa confiance à Melenn, pour le moment ce n'était pas le cas…

Les petits suppliaient déjà les parents d'accepter et ils firent des signes de mains pour les calmer et dire quelque chose comme : "on verra".

Ils mangèrent un moment en silence et la jeune femme déclara soudain, en les regardant droit dans les yeux :

-A ce propos, je m’appelle Linaewen Addraenvan.

Melley sourit en la regardant. Linaewen…compliqué mais joli…Ils venaient de franchir un pas là. En leur confiant son véritable nom, elle leur témoignait sa volonté de créer un lien plus solide entre eux. Comme si elle était prête à leur faire confiance et à briser les barrières.

Melley se demanda si elle n'avait pas le don de réchauffer les gens dans le besoin. Heïan, puis Linaewen…

Terminant son assiette, elle lui fît alors part de ses sentiments :

-Merci de nous avoir confié votre prénom, Linaewen. Je me nomme Melley, et mon époux ici présent Heïan. Les terreurs assises et faisant les folles devant vous sont nos jumeaux, Liam pour le garçon et Elayne pour la diablesse.

Elle sourit, sentant deux regards rivés sur elle. Les enfants savaient lorsqu'on parlait d'eux hein…

-Il n'y a rien que vous ayez à faire. Vous n'êtes pas une domestique voyons. Et ceux que nous avons ne sont pas surchargés. Nous veillons à ce qu'ils n'aient pas trop de travail.

Et oui, ne venant pas de la bourgeoisie et sachant ce que c'est que le ménage, ni elle ni Heïan ne voulait imposer trop de tâches "chiantes" aux domestiques. Bon après, les bêtises des enfants ils n'y pouvaient rien, tout comme les bêtises du chien…

-Pour ce qui est de jouer avec eux oui…mais ici. Vous comprendrez que je ne veuille pas les laisser seuls tout de suite…mais je sens que nous allons bien nous entendre. Vous me semblez être quelqu'un de sympathique maintenant que votre barrière de glace a fondue.

Linaewen parut surprise.

-Oui je sais ce que c'est que de réchauffer un cœur gelé…

Et elle serra la main de son époux, le regardant en souriant. Lui seul pouvait comprendre…
Ils aideraient Linaewen a sourire à la vie et à repartir sur de bonnes bases. A éloigner le plus possible ses poursuivants et la requinquer un maximum.

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Heïan Kreiss



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MessageSujet: Re: Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan)   Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan) EmptyMer 9 Jan 2013 - 15:30





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Elayne pinçait les lèvres dès que son père apportait la cuillère devant sa bouche, ce qui le faisait soupire à tous les coups. Alors, Heïan se résignait et portait l’outil devant celle de Liam qui ne manquait pas d’imiter sa soeur. Par tous les dieux ... pourquoi fallait-il que les jumeaux soient aussi excités cette journée-là! Certainement à cause de leur invitée-surprise. De ses yeux violets, il regarda alors sa progéniture qui eut peur de se faire gronder et les deux terreurs ouvrirent la bouche en simultanée, provoquant un ricanement amusé chez Alyssan qui regardait la scène d’un sourire maternel. Heïan leva les yeux vers la domestique, confus, mais il lui sourit bien rapidement haussant les épaules par la même occasion. Sacrés jumeaux !

Une minute à peine s’était écoulée entre la proposition d’Heïan et la réponse de Melenn. Celle-ci semblait d’un coup beaucoup moins méfiante à leur égard qu’un peu plus tôt à vrai dire. Elle dit alors :

‘‘ Hé bien, effectivement, vous pouvez m’aider directement. J’aimerais connaître vos noms, si vous n’en voyez pas d’inconvénients. Et puis, j’aimerais me sentir utile. Confiez-moi une tâche, je l’exécuterais. J’avais l’habitude d’aider les servants, chez moi. Ils avaient toujours trop à faire, et pas assez de temps pour eux… ‘‘

Eh bien ... c’était un sacré revirement de situation et l’homme de la maison ne s’y attendait pas du tout. Surpris au départ, ses yeux violets se posèrent aussitôt vers sa femme qui lui souriait, lui en arrachant un par automatisme. Se sentir utile, ça, il comprenait, mais les domestiques étaient heureux dans cette maison et bien souvent ils arrêtaient Melley qui tentait de les aider dans leurs tâches ménagères. À part, les dégâts faits par les jumeaux, il ne fallait que passer le plumeau sur les meubles et les rebords de fenêtre. Même si leur invitée insistait, les domestiques l’en empêcheraient à coup sûr. Celle-ci regardait ensuite Elayne et Liam de ses yeux bleus et dits d’un ton enjoué :

‘‘ On pourra jouer ensemble, si vous le voulez. Je connais plein de jeux super amusants à faire ! Et puis, je connais quelques tours de magie… ‘‘

Heïan vit la réticence dans les yeux de sa femme et il comprenait très bien ce qu’elle ressentait à l’heure actuelle. Il fallait dire qu’elle n’était encore qu’une inconnue à leurs yeux et tout pouvait arriver. Alors, il fallait d’abord que la confiance en eux s’installe et puis Alyssan serait là en cas de besoin. Tant que ses maîtres ne lui diraient pas de laisser les enfants seuls avec la jeune fille, elle n’en ferait rien. Les petits eux, sautillaient déjà sur leur banc, ravis d’avoir une nouvelle amie avec qui s’amuser et dès qu’ils avaient entendu le mot magie, leurs yeux c’étaient mit à pétiller de mille feux. Les parents durent donc les apaiser un tantinet.

‘‘ À ce propos, je m’appelle Linaewen Addraenvan. ‘‘

Heïan termina la mastication de sa bouchée puis posa son regard lavande sur la jeune femme, sur Linaewen. Un prénom peu commun, il s’en valait de soi par sa complexité. Tout comme Melley, l’homme lui sourit, ravi d’enfin connaître le vrai nom de celle qu’ils hébergeraient quelque temps. Ceci était déjà un bon pas dans une confiance grandissante et il fallait la préserver pour l’avenir et puis ceci mettait en quelque sorte fin à une méfiance omniprésente au dessus de la famille. Continuant de manger avant que son plat soit froid, Heïan laissa donc le loisir à sa tendre moitié de faire les présentations, les jumeaux tirant sur la manche de sa chemise pour avoir l’attention de leur père.

‘‘ Merci de nous avoir confié votre prénom, Linaewen. Je me nomme Melley, et mon époux ici présent Heïan. Les terreurs assises et faisant les folles devant vous sont nos jumeaux, Liam pour le garçon et Elayne pour la diablesse. ‘‘

Elayne et Liam, les deux principaux concernés dans la phrase tournèrent la tête vers leur mère qui souriait tendrement. Bien entendu, ils n’avaient pas entendu à moitié ce qu’elle avait dit, mais au moins, ils avaient délaissé leur père pour quelques secondes. Melley poursuivit alors, pendant qu’Heïan se chamaillait avec ses enfants, la bouche pleine.

‘‘ Il n’y a rien que vous ayez à faire. Vous n’êtes pas une domestique, voyons. Et ceux que nous avons ne sont pas surchargés. Nous veillons à ce qu’ils n’aient pas trop de travail. Pour ce qui est de jouer avec eux oui…mais ici. Vous comprendrez que je ne veuille pas les laisser seuls tout de suite…mais je sens que nous allons bien nous entendre. Vous me semblez être quelqu’un de sympathique maintenant que votre barrière de glace a fondu. ‘‘

À ces dernières paroles, Heïan porta son regard vers Melley qui arborait un étrange sourire aux lèvres, puis posa son regard vers leur invitée qui semblait d’un coup surprise qu’on ait découvert qu’elle avait abaissé sa barrière de protection. Un mur de glace ... il se souvenait de l’époque où lui-même en avait une pour ne permettre à personne de s’attacher à lui et vice-versa. La seule qui avait réussit à la faire fondre était cette femme qui était maintenant son épouse et avec qui il avait fondé une merveilleuse famille. Sans elle, il ne serait probablement plus là aujourd’hui. Heïan fut alors sorti de ses pensées par les dernières paroles de Melley.

‘‘ Oui je sais ce que c’est que de réchauffer un cœur gelé… ‘‘

Et elle avait entièrement raison ... elle seule était parvenue à faire fondre son coeur de glace pour le ramener ensuite sur le bon chemin alors qu’il était rongé par un mal qui le menait à sa perte. Que serait-il arrivé s’il l’avait chassé ? Lyme et tout ce qui l’entourait ? Elle aurait probablement été tout aussi malheureuse que lui. Heïan serra alors la main de son épouse dans la sienne, croisant son regard bicolore en répondant finalement à son sourire. Les mots lui manqueraient toujours pour lui dire à quel point il lui était reconnaissant, mais tout ce qu’il voulait était de voir sa femme sourire et voir ce même sourire ainsi que ceux de leurs enfants perdurer.

Par ces simples gestes, Linaewen pouvait deviner qu’ils n’avaient pas toujours eu une vie facile. Sans Berthan, ils n’auraient jamais réussi à se payer une telle demeure et encore moins des domestiques pour aider dans les tâches quotidiennes tout comme à son entretien. Les Kreiss et les Omarion y étaient pour quelque chose derrière tout ça. Et même s’ils n’avaient pas vécu dans une villa aussi somptueuse, Heïan aurait trouvé le moyen de leur construire une belle demeure pour y vivre paisiblement, car le luxe leur importait peu au final. Ils avaient eu de la chance dans leur malheur.

Les domestiques desservirent la table une fois que le repas fut terminé et Heïan prit les gamins avec lui, s’excusant auprès des dames pour monter à l’étage et aller changer les jumeaux qui s’étaient fait un plaisir de se salir. Il ne revint quelques minutes plus tard, les tenant sa progéniture en dessous de ses bras. Le père courait dans toute la maisonnée alors que les petits hurlaient et criaient avant de les rejoindre au salon où se trouvaient du thé et quelques pâtisseries. Akira lui courait après en aboyant et Heïan s’arrêta, se laissant tomber aux côtés de sa femme qu’il embrassa sur la joue avant de lui confier ses enfants.

‘‘ Voilà ! Tes monstres sont excités et je dois aller couper du bois derrière avant qu’on en manque. ‘‘

Le père envoya un sourire rempli de malice à sa chère épouse puis se sauva avant qu’elle n’eût le temps de répliquer. Le chien ne tarda pas à suivre son maître, laissant les femmes ensemble avec Elayne et Liam.

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Dernière édition par Heïan Kreiss le Dim 20 Jan 2013 - 20:39, édité 3 fois
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Linaewen Addraenvan



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Linaewen Addraenvan
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Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan) _
MessageSujet: Re: Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan)   Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan) EmptyDim 13 Jan 2013 - 20:19

You have to survive!
-Merci de nous avoir confié votre prénom, Linaewen. Je me nomme Melley, et mon époux ici présent Heïan. Les terreurs assises et faisant les folles devant vous sont nos jumeaux, Liam pour le garçon et Elayne pour la diablesse.


Je lui souris, heureuse de connaître enfin leur prénom. Je pourrais enfin les nommer lorsque je parlerai d’eux dans ce rp ! (bah quoi Very Happy)
Les deux petits tournèrent dans un ensemble parfait la tête, ayant entendu leur prénom. Cela me fit rire et je les trouvais plus adorables que jamais. Melley et Heïan, puisqu’ils s’appelaient comme ça, avaient fait un très bon boulot…

-Il n'y a rien que vous ayez à faire. Vous n'êtes pas une domestique voyons. Et ceux que nous avons ne sont pas surchargés. Nous veillons à ce qu'ils n'aient pas trop de travail.


Je hochais la tête, satisfaite. Je préférais de loin des personnes comme eux et moi, toujours attentifs aux besoins de chacun, même des domestiques. Ce n’était pas comme mon oncle qui, lui, faisait tout pour les crever plus qu’ils n’étaient. Mais en même temps, lui…Avait-il ne serait-ce que la plus petite qualité ? Non. Ce type, c’était un tyran, pas un humain.

-Pour ce qui est de jouer avec eux oui…mais ici. Vous comprendrez que je ne veuille pas les laisser seuls tout de suite…mais je sens que nous allons bien nous entendre. Vous me semblez être quelqu'un de sympathique maintenant que votre barrière de glace a fondue.


Je fus premièrement assez surprise de cette déclaration. Il était si flagrant que ça, mon jeu ? Ou bien la personnalité que leurs offrait maintenant était-elle si contrastée avec l’autre, beaucoup plus froide, qu’elle avait deviné quelles ficelles je tirais ?
La jeune femme sembla décidée à m’éclairer l’esprit car elle déclara, chaleureusement :

-Oui je sais ce que c'est que de réchauffer un cœur gelé…


Je penchais ma tête, curieuse. Avait-elle connu quelqu’un comme moi ? Melley se tourna vers son mari, souriante, et il fut facile pour moi de deviner ce qu’elle voulait dire, ou du moins partiellement. Si ce n’était pas de Heïan en question qu’elle parlait, il s’agissait de quelqu’un qu’il connaissait tous les deux.
Ce n’était sans doute pas mes affaires – en fait, non, ce n’était pas mes affaires – mais je suis une femme tellement curieuse que je ne pouvais pas m’empêcher de me poser des questions.
Dans tous les cas, pour ce qui était des enfants, je comprenais parfaitement qu’elle ne veuille pas me les confier si rapidement. Le contraire aurait même été étonnant.

Heïan se leva une fois la table débarrassée, en s’excusant. Je le regardais partir, emportant les jumeaux sous les bras, un sourire affiché sur mes lèvres. Sa femme m’invita alors dans le salon, où se trouvaient déjà du thé et des biscuits. Je m’assis et je murmurais alors, distraitement, plus pour moi-même que pour Melley :

-Vous avez beaucoup de chance…


Enormément de chance. Ils formaient une famille formidable, à l’apparence soudée. Je supposais que quiconque franchissait les portes de cette demeure se retrouvait plongé dans un cocon rempli d’amour, où chacun était accueilli dignement. Quoiqu’il ait fait auparavant. Quoiqu’il puisse faire ensuite.
Je baissais la tête, honteuse d’avoir d’abord agi aussi méchamment. Mais il ne servait à rien de s’épancher sur le passé. Ce qu’il comptait, c’était le présent. Et je comptais bien profiter des quelques instants que je passerais ici. Car dès le moment où je poserais le pied dehors, je serais à nouveau en danger.
Je me tournais vers Melley et demandais timidement :

-Je peux vous tutoyer ?

-Bien sûr, me répondit-elle.

-Melley…Tes enfants sont magnifiques, tu sais. Comme ton mari. Tout ça… je désignais l’ensemble de la maison, rêveuse. C’est vraiment beau. Je rêverais d’avoir une vie aussi paisible que la tienne.


-Merci...mais tu peux avoir une vie semblable aussi. Il suffit de faire les bonnes rencontres...je n'aurais pas ce que j'ai maintenant si je n'étais pas allé soigner Heïan sans prendre garde aux dangers qu'il pouvait représenter pour moi.


Je fronçais les sourcils. De quels dangers parlait-elle ? Avais-je donc raison ? Ils avaient eu une vie difficile, eux aussi ? Pourtant, si l’on ne s’attardait que sur le moment présent, il semblait n’y avoir pas de trace sur un quelconque sombre passé. Mais je ne les connaissais pas, alors je n’avais pas le droit de les juger.

Je lui lançais un regard triste, las. Avoir une vie semblable ? Non, c’était impossible. Je n’aurais jamais cette chance. Je ne pourrais jamais être posée, avoir ma propre famille et être tout simplement heureuse, sans aucune complication. C’était tellement mal partit que ça ne pouvait que mal finir.

-Non…Je ne le pourrais pas, expliquais-je. Pas tant que cet idiot me poursuivra. A moins de le tuer, et avec lui ma mère…Je serais traquée toute ma vie, s’il le faut. Je le sais. Alors c’est inutile de me faire croire à un avenir de conte de fée. Ca n’aura pas lieu, en considérant, bien sûr, que j’ai un avenir.


-Je n'ai pas dit que tu devais croire aux contes de fées, au contraire. Tu peux toujours te camoufler. On peut changer ta coupe de cheveux, leur couleur, te faire d'autres habits et te fabriquer une autre identité. Un retour à la case départ en gros.


-Non ! Je refuse qu’il me mène aussi bas ! déclarais-je, abattant mes poings sur la table. Il doit y avoir un autre moyen…Forcément.


Je pris une grande inspiration, empêchant à des larmes naissantes de couler. J’avais une affreuse boule dans la gorge, m’empêchant de continuer de parler.
Je ne voulais pas changer d’identité. De vêtements, à la limite. Mais pas de retour à la case départ ! Il m’avait déjà obligé à être cette personne froide que je détestais, il n’allait pas non plus m’enlever ma vie !
Je trouverais un moyen de le renverser. Qu’il paye pour toutes les horreurs qu’il a faites. Mais pour cela, j’allais avoir besoin d’aide…J’allais avoir besoin…De changer. Ainsi, tout le monde me connaissait.
C’est elle qui avait raison, et je le savais.
Dépitée, je plongeais mon regard dans le sien, encore déstabilisée par la couleur de ses yeux, et bredouillais :

-Excuse-moi…Je suis à bout. Les habits, d’accord. Le nom, j’en ai déjà un autre. Les cheveux…Non. Pas mes cheveux. Je les aime trop !


Je souriais, avant de continuer, curieuse :

-Tout à l’heure…Tu as parlé d’Heïan comme un danger…Que voulais-tu dire par là ?


-Les cheveux, on peut tout de même les changer de coupe sans les couper ni rien....mais après on peut s'en passer, des filles avec cette couleur ça courre les rues.


J’hochais la tête, tandis qu’elle sembla réfléchir. Oui, ce qui était déroutant, c’était mes yeux. Je le savais pertinemment bien, c’est pour cela que j’avais une longue cape à capuche, permettant de l’abaisser sur mes yeux, de sorte qu’on ne les voit pas.
Melley me tira de mes pensées en poursuivant :

-Dans ce monde tout le monde peut être un danger et encore plus les inconnus. Tu l'auras prouvé et connu. Il aurait pu me faire du mal. Il ne l'a pas fait.


Je la regardais, encore plus perdue qu’avant. Que voulait-elle dire ? Il semblait d’un bon homme, pourtant. Rien en lui ne dégageait de la cruauté !
Je voulais la questionner d’avantage, mais Heïan choisit ce moment pour réapparaître, ses enfants sous les bras. Je lui souris, l’air de rien, lorsqu’il se laissa tomber sur le divan pour embrasser sa femme sur la joue. Il lui confia les jumeaux en expliquant, un sourire de malice peint sur le visage :

-Voilà ! Tes monstres sont excités et je dois aller couper du bois derrière avant qu’on en manque.


Et il partit sans demander son reste, un chien lui courant après. Les deux enfants semblaient réellement tout excités, si bien que, au bout d’un moment intense, j’attirais leur attention sur moi en me levant d’un geste magistral.
Ils se tournèrent vers moi, curieux, alors que je sortais une simple pièce de ma poche :

-Mesdames et messieurs et petits monstres insoutenables, voici la Grande Linaewen ! Applaudissez son art, sa maîtrise et surtout…la magie…


Je me penchais vers le garçon lui montrant la monnaie sous le nez, avant de la faire disparaître entre mes doigts. Il écarquilla les yeux, éberlué, cherchant l’astuce. Puis je me tournais vers la petite, portant ma main à son oreille. Et d’un coup de main habile, je fis réapparaître le bout de métal en déclarant, amusée :

-Mais que fait-elle là, Elayne ?! Tu en as encore beaucoup comme ça ?


J’en fis réapparaître encore plusieurs, sous la mine étonnée de mes spectateurs. Ensuite, me prenant au jeu, je leurs présentais plusieurs tours de magie, ce qui les enthousiasma encore d’avantage. Et à la fin, ils furent encore plus excités qu’au départ.
Avisant Melley, je lui expliquais, avec un air terriblement heureux :

-Je suis terriblement désolée ! Je pense que je vais devoir jouer avec eux !


Puis, me mordant les lèvres, je me mis à les poursuivre dans toute la maison, éclatant de rire avec eux. Je passais ainsi mon après-midi à jouer comme une gamine et, je peux vous le dire, j’adorais ça.



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Melley Nesahlt



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Melley Nesahlt
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Âge : 43 ans

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Fiche de Personnage : Mon histoire


Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan) _
MessageSujet: Re: Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan)   Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan) EmptyDim 13 Jan 2013 - 22:23

Une fois le repas terminé et la table débarrassée, Heïan se leva pour aller changer les petits monstres. Ils le faisaient souvent à deux, comme ça ils pouvaient s'amuser à jouer à "celuiquichangeleplusvitepossibleagagné" mais là, en tant que maîtresse de maison, Melley se devait et voulait rester avec Linaewen. Elle se leva donc et l'invita à la suivre, la conduisant dans le salon ou les domestiques avaient déjà préparé du thé et des pâtisseries.

Une fois installée et deux tasses posées devant elles, Melley attendit que son invité parle. De un parce que Melley n'était pas une grande parleuse et puis ensuite, elle sentait que Linaewen allait le faire…maintenant !

-Vous avez beaucoup de chance…

Melley tourna la tête vers son invitée, qui regardait la pièce. Dans la maison, Melley entendait son époux jouer avec les enfants qui riaient à gorge déployées. De la chance…il était sur que lorsqu'on regardait la vie qu'elle avait actuellement, on n'aurait jamais cru qu'elle avait vécu dans la misère…on aurait jamais cru qu'elle avait faillit se faire violer, qu'elle avait fait une fausse couche…

Linaewen reporta son attention sur elle et demanda alors :

-Je peux vous tutoyer ?

Melley sourit et répondit :

-Bien sûr.

Évidemment qu'elle pouvait la tutoyer…Melley comme Heïan n'aimaient pas trop les formalités bourgeoises, les règles de convenances et de bienséance…ils éduquaient leurs enfants dans les règles oui, avec la politesse et l'honnêteté, mais loin du carcan bourgeois.

La jeune femme poursuivit en montrant la maison d'un revers de main :

-Melley…Tes enfants sont magnifiques, tu sais. Comme ton mari. Tout ça… C’est vraiment beau. Je rêverais d’avoir une vie aussi paisible que la tienne.

Aussi paisible…elle pouvait l'avoir…Melley en était convaincue.

-Merci...mais tu peux avoir une vie semblable aussi. Il suffit de faire les bonnes rencontres...je n'aurais pas ce que j'ai maintenant si je n'étais pas allé soigner Heïan sans prendre garde aux dangers qu'il pouvait représenter pour moi.

Tout aurait été différent et qui sait ce qu'elle serait devenue. Ah oui, Lyme…elle aurait du épouser ce porc et assouvir ses besoins d'homme en rut…
Buvant un peu de thé, Melley vit le sourire triste de son invité et attendit qu'elle s'exprime :

-Non…Je ne le pourrais pas, expliquais-je. Pas tant que cet idiot me poursuivra. A moins de le tuer, et avec lui ma mère…Je serais traquée toute ma vie, s’il le faut. Je le sais. Alors c’est inutile de me faire croire à un avenir de conte de fée. Ca n’aura pas lieu, en considérant, bien sûr, que j’ai un avenir.

Melley réfléchit à ce qu'elle allait dire. Ne connaissant pas le passé de la jeune femme, elle tâtonnait et avait peur de faire un faux-pas. Mais il fallait qu'elle lui montre que rien n'était perdu. Heïan aussi l'avait cru à l'époque, que tout était perdu, avant qu'elle ne lui ouvre la voie vers l'avenir meilleur.

-Je n'ai pas dit que tu devais croire aux contes de fées, au contraire. Tu peux toujours te camoufler. On peut changer ta coupe de cheveux, leur couleur, te faire d'autres habits et te fabriquer une autre identité. Un retour à la case départ en gros.

Oui, elle avait les cheveux longs, on pouvait les couper, en tant que couturière, Melley pouvait lui confectionner d'autres habits et Heïan, en faisant partie de la garde, pouvait peut-être voir pour lui faire une autre identité…sur son apparence, seuls ses yeux resteraient inchangés…
Et justement, elle venait de faire un faux-pas. Linaewen frappa la table des poings, faisant trembler les tasses et s'exclama :

-Non ! Je refuse qu’il me mène aussi bas ! Il doit y avoir un autre moyen…Forcément.

Elle tourna la tête, mais Melley sentait bien qu'elle était mal à l'aise. Elle chercha quelque chose à dire pour l'aider à retrouver le sourire, mais elle la devança :

-Excuse-moi…Je suis à bout. Les habits, d’accord. Le nom, j’en ai déjà un autre. Les cheveux…Non. Pas mes cheveux. Je les aime trop !

Melley hocha de la tête. Elle était à bout normal. Mais elle allait pouvoir dormir sur ses deux oreilles ici. Et oui elle tenait à ses cheveux comme toutes les femmes. Melley savait que si elle coupait sa crinière noire, Heïan lui tomberait dessus ! Il aimait tellement les caresser !
L'autre sourit et reprit, changeant de sujet :

-Tout à l’heure…Tu as parlé d’Heïan comme un danger…Que voulais-tu dire par là ?

Là, Melley ne s'y était pas attendue. Alors elle dit autre chose pour se laisser du temps :

-Les cheveux, on peut tout de même les changer de coupe sans les couper ni rien....mais après on peut s'en passer, des filles avec cette couleur ça courre les rues.

Puis elle réfléchit. Elle n'allait pas révéler le passé de son époux. C'était lui qui déciderait s'il le faisait ou non. Alors elle dit simplement :

-Dans ce monde tout le monde peut être un danger et encore plus les inconnus. Tu l'auras prouvé et connu. Il aurait pu me faire du mal. Il ne l'a pas fait.

Elle voulait aussi que Linaewen comprenne qu'elle avait dit ça dans un sens général aussi. A l'époque, elle ne s'était pas un seul instant demandé si Heïan était dangereux ou non…elle l'avait soigné, c'était tout. D'ailleurs celui-ci revint, les enfants super méga ultra excités sous les bras. Mais…elle le regarda, mi-amusée mi-boudeuse. Ils allaient de nouveau être infernaux et ils ne pourraient pas dormir avant des lustres !

Mais elle ne répliqua rien et le laissa s'affaler sur le canapé à ses côtés, l'embrasser sur la joue, lui confier les terreurs et dire :

-Voilà ! Tes monstres sont excités et je dois aller couper du bois derrière avant qu’on en manque.

Et voilà que monsieur repartait avec Akira sur les talons ! Et elle n'avait rien pu dire ! Elle soupira discrètement, se disant qu'elle aurait sa revanche…un jour. Ou le soir même…enfin qu'importe, son époux subirait ! (niark niark attaque de bisousss)

Mais cela ne résolvait pas le problème des petits excités. C'est là que Linaewen se leva et attira leur attention, disant qu'elle allait faire de la magie. Aussitôt, les petits se scotchèrent à ses paroles et ses gestes. Melley regarda son invitée faire disparaître une pièce sous les yeux de Liam pour la faire revenir derrière l'oreille d'Elayne, et en sortir plusieurs de suite. Même Melley se demanda comment elle faisait et lui tirait son chapeau.

Cependant, cela ne calma pas les enfants qui étaient encore plus excités. Alors la jeune femme regarda Melley et déclara :

-Je suis terriblement désolée ! Je pense que je vais devoir jouer avec eux !

Melley ne fît que sourire et la laissa s'en aller avec eux, les entendant courir et rire à pleins poumons dans toute la maison.

Elle ne les vit même plus que par éclairs lorsqu'ils fusaient dans le salon pour tout de suite ressortir. Au bout d'un moment, Heïan revint même, s'affalant à ses côtés et elle eut droit à son baiser sauf qu'elle lui dit pour le taquiner :

-La transpiration, c'est un nouveau parfum ?

Puis elle rit et l'embrassa, s'en fichant pas mal de la transpiration en fin de compte. Il dût aller se laver juste avant le repas du soir ou d'un coup on revit les trois fous de l'après-midi, soudainement silencieux et le ventre gargouillant. Les petits mangèrent sans rechigner pour une fois et Melley remercia Linaewen de les avoir si bien fatigués. Mais la pauvre ne tenait pas non plus debout. Alors dès la fin du repas, les maîtres de maison la conduisirent dans sa chambre, lui souhaitant la bonne nuit et lui assurant qu'elle serait en sécurité et pouvait dormir sur ses deux oreilles.

Couchant les petits, leur chantant une petite berceuse et leur embrassant le front, Melley allait se redresser lorsque Liam demanda :

-Dis maman…la dame elle pourra encore faire apparaître des pièces de l'oreille à Elayne ? J'y arrive pas moi…

Melley sourit, parce que Liam voulait toujours comprendre le fonctionnement d'une chose, et répondit :

-Il faudra le lui demander gentiment. Maintenant il faut dormir.

Et le petit bailla, ferma les yeux et rejoignit sa sœur aux pays des songes. Melley rejoignit Heïan dans leur lit, se collant à lui et réclamant son bisou !

Se souhaitant aussi la bonne nuit, ils fermèrent les yeux, ravis d'avoir pu aider Lianewen…et ils espéraient pouvoir faire plus dans les jours à venir…

Spoiler:
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Heïan Kreiss



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Heïan Kreiss
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Race : Humain
Classe : Roublard
Métier : Ex tueur à gages
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Fiche de Personnage :
Ma vie, mon histoire


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MessageSujet: Re: Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan)   Close your eyes...for ever?(pv Melley & Heïan) EmptySam 19 Jan 2013 - 4:14





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Ses pas raisonnèrent quelques bonnes minutes dans le couloir, tout comme le bruit des griffes d’Akira contre le plancher. La bête sautillait autour de lui si rapidement qu’il se heurta le fessier sur la porte qui donnait sur le jardin arrière sans même l’avoir aperçu. En fait, ses yeux vert vif ne faisaient que regarder son maître qui ricanait en le voyant ainsi excité. Il avait un don pour ça aujourd’hui ou quoi? Peut-être oui, car les enfants l’étant d’autant plus que son compagnon à fourrure. Pauvre Melley ... dire qu’il l’avait laissé avec ses deux terreurs sans lui avoir demandé si elle en voulait, sur que s’il lui avait laissé le temps de répliquer, Heïan aurait dut les calmer. Trop tard ! Maintenant dehors, l’homme alla chercher une hache dans l’établi annexe à l’écurie puis se dirigea dans le boisé afin d’y abattre un arbre de taille moyenne. Akira courait partout alors que son maître tenait fermement son outil et usait ses forces suite à plusieurs efforts.

‘‘ Pousse-toi Akira ! ‘‘ Hurla son maître.

Le chien était assis du mauvais côté et l’arbre allait lui tomber dessus. L’animal se poussa d’un bond, et ce, juste à temps. Non, mais qu’est-ce qu’il pouvait être idiot de temps à autre. Heïan soupira quand l’animal vint s’assoir à ses côtés, battant l’air de sa queue puis qui entreprit de couper le bois en buche. Une bonne demi-heure s’écoula ainsi et une quinzaine de minutes s’y ajouta le temps qu’il corde les buches contre la villa. En entrant quelques unes dans la maison, Heïan faillit bien marcher sur Liam qui passa rapidement entre ses jambes. Une chance qu’il avait un bon équilibre parce qu’il aurait pu tout échapper et réduire ses enfants en omelette. Il croisa alors le regard bleuté de leur invitée qui lui fit un sourire désolé, se lançant à la poursuite des deux terreurs qui hurlaient et riaient. Akira ne manqua pas de se lancer à leur poursuite, abandonnant son maître qui se mit en route vers le salon où se trouvait toujours sa chère et tendre épouse. Heïan déposa donc les quelques buches à côté du foyer et vint s’affaler sur le canapé aux côtés de sa femme pour lui donner son baiser. Mais le regard qu’elle lui lança le porta à s’interroger aussitôt; qu’elle t’elle lui dire ?

‘‘ La transpiration, c’est un nouveau parfum ? ‘‘

‘‘ Euh ... Je ne crois pas non, malheureusement pour toi, chérie. ‘‘

Le doux rire de Melley ne tarda pas à prendre la place puis elle l’embrassa en retour. Maintenant, c’était l’heure pour lui de filer se nettoyer avant que sa femme ne râle davantage sur sa nouvelle fragrance homme viril après efforts physiques . Mouais ... bon. Encore une fois, il croisa Elayne qui dévalait le couloir, contournant les jambes de son père pour descendre l’escalier avec prudence, pui Liam qui passa une fois de plus entre afin de rattraper sa soeur et fuir Linaewen qui semblait les chercher du regard. Les terreurs étaient bien rapides et échappaient même à la vigilance de leurs parents de temps à autre.

‘‘ Ils sont dans l’escalier, à mi-chemin. Tu as suffisamment le temps de les attraper. ‘‘ Puis il se tourna et dit d’une voix plus forte pour que sa progéniture entende. ‘‘ Faites gaffe les monstres. ‘‘

‘‘ Oui papa ! ‘‘

‘‘ Oui papa ! ‘‘

Heïan croisa leur regard et leur sourire, le leur renvoyant et ils filèrent comme des lièvres dans le salon pour fuir la grande méchante louve. L’homme continua alors son chemin, les cris se faisant de plus en plus lointain et il tâcha de faire sa toilette convenablement et se changea avant de se faire réprimander par Melley. En sortant de la chambre, Liam fila de nouveau entre ses jambes, mais Elayne se stoppa net devant son bras qui l’agrippa sous son bras, revenant derrière pour ne voir ... personne.

‘‘ Liam ? ‘‘

‘‘ Oui papa ? ‘‘

‘‘ Sors de ta cachette. ‘‘

‘‘ Non ! ‘‘

‘‘ Vite sinon je mange ta soeur après l’avoir faire rôtir sur le feu. ‘‘

Ce ne fut pas long qu’on entendît la petite hurler alors que son père riait. C’était toujours la même chose. Liam se faisait avoir toutes les fois où son père et sa soeur lui faisaient le coup. Le soldat se lança à la poursuite du petit garçon qui détalait, mais se fit rapidement attraper par le fond de pantalon pour se retrouver lui aussi sous un des bras de son père. Elayne lui tira la langue, les jambes et les bras pendants dans le vide alors qu’Heïan les apportait au rez-de-chaussée, leur invitée à sa suite. Étrangement, les trois jeunots semblaient morts de fatigue, car aucun d’entre eux ne parlait. Eh bien ... c’était une première ça; Elayne et Liam mort de fatigue avant l’heure du coucher! Tant mieux. Ils furent donc installés sur leur chaise et purent manger sous la surveillance de leurs parents. Il n’y eut pas de jeu pendant ce repas, car on mangeait tout simplement et ensuite ce fut l’heure du coucher pour presque tout ce beau monde. Linawen fut la première reconduite à sa chambre, les maîtres de maison lui souhaitant la bonne nuit puis se fut au tour des jumeaux qui étaient sur le point de s’endormir dans les bras de Melley. Direction: la chambre des terreurs. Près de leur lit, son époux enlaça sa femme par l’arrière en collant sa tête contre la sienne pour pouvoir admirer leurs chefs-d’oeuvre puis la quitta pour se rendre à leur chambre et laissant leur mère leur chanter leur berceuse. Ce ne fut pas sans les bisous de papa cependant.

Heïan se changeait lorsque Melley entra dans la chambre. Il laissa sa chemise sur le dossier de la chaise et se faufila sous les draps en soupirant d’aise. Le corps de sa femme se lova contre le sien et elle désigna ses propres lèvres d’un doigt. Alors, elle réclamait son baiser ? Et s’il la faisait languir encore un moment ? Il s’amusa à le faire et Melley fit la moue, un faible sourire en coin la trahissant. Son époux ricana doucement et l’embrassa tendrement, la serrant contre son torse, ses lèvres collées contre le front de sa tendre moitié.

‘‘ Bonne nuit, ma chérie ... Tu te rends compte ? Je suis un poète maintenant. Je fais des rimes. ‘‘

Ouais bon ... une rime plus facile que ça et c’était la mort ...

Heïan ferma les yeux, caressant doucement la chevelure de l’archère puis s’endormit lentement. Le lendemain matin, toujours en permission et pour sa dernière journée, ce fut lui se leva le premier et qui alla chercher ses enfants dans leur chambre. Il avait les cheveux en pétard et les yeux petits, sans compter le fait qu’il bâillait et se frottait les yeux tout en marchant dans le couloir, salué par les domestiques qu’il voyait à peine sous toute cette clarté; mais pourquoi on ouvrait toujours les rideaux pour l’éblouir dans cette maison ? La porte de la chambre des jumeaux s’ouvrit alors :

‘‘ Bon matin papa ! ‘‘

‘‘ Bon matin papa ! ‘‘

‘‘ Bon matin mes petits monstres. On va manger ? ‘‘

‘‘ Oui ! ‘‘

‘‘ Oui ! Ensuite on va au lac ? Akira a chaud, papa ‘‘

‘‘ Akira a toujours chaud parce qu’il joue toujours avec sa peluche et en plus, c’est normal avec tout ce poil sur son dos en ce temps de l’année. ‘‘

‘‘ Il ne peut pas enlever ses vêtements ? ‘‘

‘‘ Non ma puce. Son poil est comme nos cheveux. ‘‘

Le soldat endormi prit ses enfants dans ses bras, les asseyant sur ses épaules puis descendit à la cuisine où les attendait Alyssan et les couverts. La vieille dame les saluant de son sourire et prit Elayne dans ses bras pour l’installer sur sa chaise alors qu’Heïan s’occupait de son fils. Akira se tenait dans le salon après avoir reçu son os matinal. En même temps, le père de famille mangeait de temps à autre, réprimandant son fils lorsqu’il lançait son pain en direction du chien qui se levait aussitôt pour lécher le plancher. Melley ne tarda pas à descendre, tout comme leur inviter afin de s’attabler. Il leur souhaita alors le bonjour, sa femme volant son baiser au vol puis une domestique vint annoncer quelqu’un. Heïan ne se posa pas de question et laissa Liam au soin de sa femme pour se rendre jusqu’à l’entrée. Ses sourcils se froncèrent lorsqu’il reconnut l’un des hommes qui avaient voulu lever la main sur lui lorsque Linaewen était entré brusquement dans la villa, suivi d’une flopée de lances. Devant lui se tenait un homme plutôt gras. À juger de ses vêtements, il était un personnage assez riche. Son crâne était partiellement dépourvu de cheveux bruns; une couronne capillaire quoi. Ses yeux bleutés reflétaient un profond dégout alors qu’il semblait plus que hautain. C’est alors qu’un sourire arrogant se dessina sur ses lèvres.

‘‘ Je suis venu chercher la fille. Alors dépêche ... je n’ai pas toute la journée. ‘‘

Heïan aimait bien faire attendre ce genre de personne. Le genre je-me-moi-laterreestàmespieds-jemaime. . Il croisa donc les bras sur son torse et fronça les sourcils, regardant les hommes les uns à la suite des autres avant de planter son regard violacé dans celui de cet inconnu. D’ailleurs, celui-ci voulut entrer dans la villa en poussant son propriétaire, mais Heïan ne se laissa pas faire et le repoussa d’abord gentiment jusqu’à l’extérieur. L’homme parut soudainement offusqué et rétorqua :

‘‘ De quel droit oses-tu ?! ‘‘

‘‘ Vous êtes sur ma propriété et à ce que je sache, vous n’avez aucun droit d’entrer sans ma permission. ‘‘

Mais le gros homme tenta une seconde fois, poussant brusquement Heïan qui l’empoigna par le collet vivement, le reculant de nouveau à sa place d’origine. Le soldat gardait son calme et cela déconcertait l’étranger et visiteur indésirable.

‘‘ Avez-vous eu une permission dans les dernières secondes ? Je ne crois pas, non... ‘‘

‘‘ Pousse-toi de mon chemin, chien ! Je suis en droit de venir chercher la fille ! ‘‘

‘‘ Et si la fille en question ne désire pas vous suivre, elle est en droit de rester ici. ‘‘

‘‘ Je vais te ... zigouillez-moi ce salaud ! ‘‘

Heïan prit la peine de sortir sur le seuil de la porte et de fermer celle-ci pour ne pas que ses enfants voient ce que leur père allait faire aux inconnus. Un seul eut assez de courage pour l’approcher et il fut terrassé d’un coup sur le nez, un autre dans le ventre suivi d’un coup de coude sur la nuque pour finir inconscient dans l’allée de la grande demeure. L’homme corpulent était sidéré par autant de rapidité, ayant été certain qu’un bourg ne savait nullement se battre, mais il ne se laissa pas impressionner et s’approcha lui même. Une main agrippa le collet de la chemise d’Heïan bien solidement et le soldat fut plaqué contre le mur de brique de la villa.

‘‘ Rend moi la fille ou tu passeras un sale quart d’heure ‘‘

‘‘ Je n’ai pas encore donné de permission et vous êtes sur ma propriété alors je vous conseille fortement de dégager avant que je ne m’énerve. Je peux vous garantir que ce ne sera pas très joli à voir. ‘‘

‘‘ Comme si un blanc-bec de ton espèce pouvait me faire peur. HAH ! ‘‘

Il voulut lui foutre une bonne racle, mais Heïan lui donna un coup de poing si fort sous la mâchoire qu’il entendit ses dents claquer violemment ensemble. L’étranger se reculant de plusieurs pas, les yeux ronds. Il s’était mordu méchamment la langue et lorsqu’il recracha le sang, une dent s’y trouvait. De ce fait, l’homme superstyléarrogantetgras se mit à jurer à haute voix.

‘‘ Ma dent en or ! ‘‘

‘‘ Oh, pardon ... peut-être pourrez-vous la vendre ? ‘‘

Rhalala ... la politesse, ce n’était pas donné à tout le monde de nos jours !



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