''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 L'ancienne tour de garde [SOLO - Public averti]

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Talia Fictilem

La poupétière

________________

Talia Fictilem
________________


Race : Vampire
Classe : Nécromancienne
Métier : Médecin
Croyances : Athée
Groupe : Solitaires

Âge : 29 ans

Messages : 35

Fiche de Personnage : La fabrique à poupées!

Histoire de Personnage : ---------- La Poupétière

0 - La création de Sophie.
1 - La création d'Isabelle.
2 - La création d'Anastasia

---------- La Miresse Sanglante

1 - L'Ancienne tour de garde.
2 - Expension territoriale.

L'ancienne tour de garde [SOLO - Public averti] _
MessageSujet: L'ancienne tour de garde [SOLO - Public averti]   L'ancienne tour de garde [SOLO - Public averti] EmptyMar 11 Aoû 2020 - 22:42

Nerveux, Samuel jouait avec le pommeau de sa dague, assis contre l'un des tonneaux ornant le fond de la salle dans laquelle il se trouvait. Quelques tâches de sang séché ornaient le cuir de ses bottes tandis que les vives couleurs de ses braies tranchaient quand à elle avec la noirceur de son jaque. Laissant ses yeux verts glisser dans la pièce, le jeune mercenaire observait les autres membres de son groupe.
Il y avait Girtha, une orque à la peau aussi verte que la forêt des amanites. Ses cheveux roux, tombant jusqu'à ses épaules dans une longue tresse, auraient pu lui donner un air séduisant si ses crocs et son air agressif ne laissaient pas l'impression à quiconque la regardait qu'elle allait les dévorer. C'était une femme respectable cependant, droite dans ses chausses et loyale à Samuel. Et plus qu'autre chose, actuellement, il avait besoin d'une seconde loyale. Sa tenue était également révélatrice de son état. De la plaque ornant son torse et ses épaules, et un pantalon de cuir se terminant dans des bottes en cuir clouté. Tout en elle transpirait le combat, et un côté bestial, primaire.

Venait ensuite Rosalyn, surnommée Rose, une demi-elfe qui servait à leur groupe en tant qu'éclaireuse. Agile, discrète, elle possédait tous les talents nécessaires à sa mission. Cependant, elle se trouvait toujours un peu nerveuse et en retrait par rapport aux autres personnes de la bande, peut-être était-ce la de l'intimidation, ou bien simplement une marque de respect un peu trop poussée. Sa coupe de cheveux avait toujours amusé Samuel. Des cheveux noirs de jais qui tombaient dans des boucles parfaites, à l'exception faire du côté droit de son crâne, où la demi-elfe avait rasé court la tignasse pour n'y laisser que des motifs vrillées, rappelant certains barbares du nord. Ses yeux ambre lui donnaient cependant un air mystérieux, presque charmant. Ses vêtements étaient également sobres et simples, seulement marqués par son corset de cuir et autres petites protections qui rappelaient son statut de mercenaire.  


- Qu'est-ce qu'ils foutent bordel?

Levant les yeux, Samuel posa son regard sur sa seconde, dévisageant cette dernière alors qu'elle laissait un long soupir d'agacement passer entre ses deux longues crocs.

- Ils devaient être là il y a une bonne heure. On aurait dut les accompagner.
- Ils se cachent peut-être des patrouilles?
- Impossible, nous sommes à trois lieues de notre dernière position, complètement à contre sens de là où nous devrions aller.
- Tout va bien.

Tressaillant légèrement, Rose se retourna vers l'origine du bruit tandis que Gritha laissait quand à elle un long grognement de satisfaction s'échapper de sa gorge.

- Vous en avez mis du temps les gars.

Se relevant, Samuel faisait maintenant face aux deux arrivants. Ces derniers s'observèrent pendant un court instant avant que l'un d'eux, Mike, ne prenne la parole.

- On a dut se cacher, les patrouilles ne passaient plus très loin et nous ne voulions pas compromettre la sécurité de cette planque.
- Et notre contact?
- Invisible.

L'origine du mot, Ethan, restait un peu en retrait alors que ses doigts faisaient cliqueter légèrement un petit collier de perles noires. Sa longue cape à capuche lui donnait un air menaçant, les cicatrices parcourant son corps et son visage métisse n'arrangeant rien. A côté, Mike faisait office de gringalet, ses cheveux châtains tirés en arrière, alors que sa tenue soignée rappelait celle des duellistes du royaume. Plein de gestuels et de technique, mais ne dégageant pas la moindre aura menaçante.

- Je t'avais dit que cette mission puait du cul Boss. Maintenant on fait quoi? On a la moitié du duché local qui nous recherche, et notre contact a disparu.
- Pas disparu, seulement pas encore présent.
- C'est pareil. Du coup, Boss, on fait quoi? Si tu le désires, je peux récolter du bois et les deux gus là d'autres végétaux. Ça devrait nous donner assez de jus pour avancer jusqu'à Arentia. Là bas, on sera tranquille et en sécurité.
- Et nous perdrons toute chance de retrouver notre contact s'il arrive bien au rendez-vous fixé.
- N'importe quoi. S'il voulait nous recontacter ou bien nous donner notre récompense, il aurait déjà fait son apparition.
- On reste.
- Pardon?

Époussetant sa tenue, Samuel tendit sa dague à Mike qui ricana tout en la replaçant à sa ceinture. Juste après, le dirigeant des mercenaires pointa du doigt les escaliers menant au cellier.

- Ce qui se trouve derrière cette porte, vaut bien plus que tous les contrats qu'on a fait jusque là. Il est hors de question qu'on prenne le risque de partir directement, la portant sous notre bras comme un vulgaire sac de choux. De plus, cela serait bien trop dangereux. Néanmoins, je reconnais que le contact pue du fion. Aussi, Mike, Girtha, vous irez récoltez des vivres dès que possible. Nous allons entamer des tours de gardes afin d'être certain que notre chère amie ne s'échappe pas. Naturellement, Girtha et moi même allons prendre les plus longues durées. Je ne veux pas vous imposer trop de stress lié à son contact. Je prendrai le premier. Des questions?

Aucune question ne fut alors posée. Tous savaient parfaitement le rôle qu'ils avaient à accomplir. S'arrêtant subitement alors qu'il entamait son demi-tour, Samuel défit son épée et la posa contre la table, sous le regard à la fois surpris et inquiet des autres.

- J'ajoute une règle. Aucune arme à l'intérieur pendant toute la durée du tour de garde. Si l'un de vous se sent en danger, qu'il crie.
- C'est elle qui devrait se sentir en danger, je pourrais la dévorer toute crue.
- Une chance que tu ne sois pas carnivore alors.

Ricanant en guise de réponse, la géante à la peau verte attrapa Mike par le col et le traîna derrière elle, l'emmenant vers l'extérieur obscurcit de la nuit. Alors qu'il entamait la suite de sa descente, Samuel fut de nouveau stoppé. Cette fois, c'était la demi-elfe qui demandait son attention, tirant comme un enfant la manche de son jaque.

- Qu'y-à-t-il Rosalyn? Tu as remarqué quelque chose?
- N... Non monsieur. C'est juste que, je ne la sens pas.
- Je ne crains pas grand chose.
- Ce genre de propos ne me rassure pas. Elle pourrait très bien être meilleure bretteuse que n'importe lequel d'entre nous. Nous ne savons presque rien d'elle.
- C'est pour cette raison que j'ai demandé à ce qu'il n'y ait pas d'arme. Cette prisonnière n'est pas d'une force ni agilité absolue ça se voit. Cependant, elles n'en demeure pas moins dangereuse pour qui la sous-estimera J'en suis persuadé. Et c'est une erreur que je ne souhaite pas commettre. Après tout, notre système est simple mais efficace. L'un de nous la surveille, dans le cellier, tandis qu'un autre garde la porte scellée avec son arme à la ceinture. Seule la personne à l'extérieur a la clé, et peut tout verrouiller si cela devient trop compliqué à l'intérieur. Et puis, s'il faut intervenir, cela ne se ferait que le temps de tourner la clé. Une tâche que nous maîtrisons tous. Allez, je vais prendre mon tour à présent, sinon, nous ne nous en sortirons jamais. Je compte sur toi Rose, reste aux aguets, ma vie en dépend peut-être.

Sa dernière remarque fit presque tressaillir la jeune hybride tandis qu'elle faisait un oui rapide de la tête. Elle ne semblait pas sûre d'elle en temps normal, mais le chef mercenaire savait bien qu'ils étaient tous capables. Après tout, ils l'avaient capturée assez facilement. Arrivant finalement devant la lourde en porte en bois qui verrouillait le tout, Samuel actionna les mécanismes bloquant les serrures puis donna les clés à Rosalyn. Entrant par la suite dans la fameuse pièce, il fut accueilli par une profonde odeur florale, couplée au bois crépitant de la cheminer présente. Analysant son environnement, le mercenaire analysa tout ce qui pouvait devenir une arme pour elle. Mais il ne trouva qu'un simple tonneau et une table en bois qui de toute façon aurait résisté. Son regard fut alors attiré par la forme recroquevillée dans un coin aux abords de la cheminée. La prisonnière.

Cette dernière, assise contre le mur, laissaient ses bras la soutenir légèrement, posés mains à plates contre la pierre du sol, tandis que ses jambes pliées se trouvaient légèrement écartées. Les yeux de Samuel glissèrent alors malgré lui sur le corps de la prisonnière, remarquant presque instantanément les formes alléchantes de cette dernière. Et pour cause, la robe de nuit qu'elle portait était déchirée et volontairement provocatrice. Faite d'une dentelle noire ornée de fils rougeâtres, cette dernière était relativement classique jusqu'aux hanches, où elle se changeait en un fin tissu relativement transparent qui laissait, dans cette position, parfaitement entrevoir l'intimité de la prisonnière. Fixant cette dernière pendant quelques secondes, Samuel releva les yeux rapidement lorsqu'il vit les genoux de la dame se rapprocher tandis que le reste de ses jambes s'écartaient un peu plus. C'est à ce moment que le mercenaire analysa plus en détail son visage.  Ses cheveux foncés tombaient en cascade dans son dos, frôlant ses épaules à leur passage. Ses yeux, plongés à présent dans ceux de Samuel, étaient d'un vert de jade de toute beauté. Son sourire carnassier et volontairement malicieux, dévoilait deux canines anormalement développées. Refermant soudainement ses jambes, la prisonnière prit finalement la parole, d'un ton amusé.


- Bonjour à nouveau, mercenaire.    

Se redressant rapidement, la dame aux yeux de jade marchait à présent doucement vers Samuel, éveillant en lui une étrange impression, comme s'il n'était pas le ravisseur mais le captif. Cette étrange pensée fut balayée rapidement, ses yeux captant, entre de petits mouvements de jambes, son intimité. Relevant les yeux, espérant de pas avoir été remarqué, le mercenaire ancra son regard sur le visage de la femme lui faisant face.

- Bonjour Dame Fictilem.

Un léger rire s'échappa alors de la gorge de cette dernière, à la fois moqueur et satisfait.

- Finalement, j'ai droit à un petit peu de respect. Peut-être, m'avez-vous apportée quelque chose de plus approprié à porter que... cela?
- Votre tenue actuelle suffira.
- Je suis heureuse de savoir que vous pensez ainsi, lâcha-t-elle dans un léger murmure. Hmmmmm.
- Qu'y-a-t-il?
- Je viens juste de réaliser. Je ne connais pas votre nom.
- Samuel.
- Et bien je suis enchantée, Samuel.

Elle marqua alors une pause, tournant sur elle même tout en s'étirant légèrement, faisant à la fois voltiger le peu de tissu qu'elle portait sur elle avant de reprendre sa position face à Samuel.

- J'avoue avoir été curieuse. Qui serait assez fou pour engager de simples mercenaires pour capturer l'animal favori de la Duchesse Amarande.
- Vous vous prenez réellement pour un simple animal?
- Je me considère comme une ressource importante. Et votre contact doit penser cela également, sinon pourquoi tous ces efforts pour me capturer?
- Je sais que vous tentez de me tirer les vers du nez. Que vous cherchez des informations. Je ne parlerai pas de mon employeur.
- Vous en savez pas qui il est, pas vrai?
- Vous avez raison, je ne suis qu'une lame à louer, je ne pose aucune question.
- Cette excuse offense mon intellect. Tout va bien cependant, vous n'avez pas à tout me raconter directement.

Elle laissa un léger sourire parcourir son visage émacié, cette fois plus doux que précédemment.

- Après tout, nous aurons bien assez de temps pour en discuter plus tard...

Son regard se porta alors au loin, comme si elle cherchait à se focaliser sur quelque chose de précis. Quelques instants plus tard, le bruit classique de quelqu'un frappant à la porte se fit entendre. Se détournant de la prisonnière pour rejoindre la porte, Samuel tapa une fois sur le bois, indiquant son arrivée contre cette dernière.

- Tout va bien monsieur?
- Tout va bien. Les autres ne sont pas rentrés?
- Non pas encore. Dois-je demander à Ethan de descendre prendre son tour de garde?
- Ça ira merci, dis lui de se reposer, il viendra la garder un peu plus tard.
- Bien reçu.

Revenant par la suite au coeur du cellier, le mercenaire aperçu Talia, toujours debout, qui l'observait d'un air dont il n'aurait sut déterminer l'origine.

- Toujours avec moi? L'espace d'un instant j'ai pensé que vous m'aviez laissé avec pour seul compagnie le feu crépitant.
- Et quitter votre compagnie? Allons, je ne sais pas comment j'aurais pu me regarder en face après cela.
- Laissez-moi libre, et nous pourrions être ensemble pour l'éternité...
- Très tentant... Mais non.
- Meh, ça ne coûte rien d'essayer.
- Si les rôles étaient inversés, je doute que ça aurait marché non plus.
- Si vous étiez mon prisonnier... Les choses seraient totalement différentes. J'ai déjà vécue l'enfermement comme je l'ai infligé. Croyez-moi. Je sais connais ce domaine parfaitement.
- Ainsi ce n'est pas la première fois que vous vous retrouvez prisonnière?

Elle prit un air grave, presque offensé alors qu'elle se mit à dévisager Samuel. Le sourire qui séjournait à ses lèvres quelques instants plus tôt disparut pour finalement laisser place à un léger pincement de lèvres.

- Vous pensiez être ma première fois? Elle lâcha un petit rire condescendant. Pauvre chou. Quoique, je dois avouer que ce n'était pas exactement la même chose...
- Je suis certain que vous ne parlez de cela que pour me faire savoir que vous vous êtes déjà échappée. Vous cherchez à me faire comprendre que vous êtes sortie de situations bien plus compliquées, n'est-ce pas?
- Charmant et perspicace hein? Ecoutez, j'ai une offre puisqu'il nous reste encore un peu de temps ensemble. Je vais vous dire exactement comment je me suis échappée, mais seulement de la façon que je désire, sans interruption de votre part. Ça vous va?
- Je ne peux pas parler?
- Seulement quelques commentaires, rien de plus. promettez-moi seulement d'écouter toute l'histoire, et de ne faire qu'écouter?
- Comme vous voulez. je souhaite savoir où tout cela mène.
- Excellente réponse.

Elle vint alors se placer contre l'un des tonneaux, face à Samuel. L'observant de ses yeux émeraudes et son air fou sur le visage.

- Avant que ma duchesse ne parvienne à solidifier son influence sur son cher domaine, il fallut consolider son pouvoir via des missions toujours plus risquées les unes que les autres, mais toujours plus vitales. Après tout, il nous fallait écraser les forces de la "rébellion" pour instaurer l'ordre du Royaume.
- Avant qu'elle ne trahisse son propre père donc?
- Elle ne lui a jamais été loyale ni ses troupes. Lorsque sa maison fut reconnue pour avoir balayé une troupes de sorciers près de Veuve-Rouge, ce n'était pas simplement pour servir le Pays ou bien le Duc C'était uniquement dans le but d'intégrer les survivants à nos troupes, et de nous permettre à la fois une avancée libre près de la ville et des connaissances sur les environs, dans le but de l’annexer par la suite. Son père devait se douter de cela mais laissa faire au nom du Pays. Il s'en arrangeait bien après tout, cela lui offrait plus d'or et de renommée. Mais ce n'était pas cela que cherchait sa fille et il en paya grand prix par la suite. Cependant, c'est ainsi que je fus faite captive. Nous tenions au départ à les écraser avec nos troupes, mais leurs sorts et leurs connaissances du terrain nous coûtaient trop cher. Je me suis donc portée volontaire pour aller abattre le mal à sa source. Les sorciers étaient dirigés par un orc beaucoup trop confiant.
- Ainsi donc vous vous êtes laissées faire prisonnière volontairement dans le seul espoir qu'ils ne vous tuent pas sur le champ?
- Ces sorciers étaient puissants, mais illuminés et de simples mâles dans le fond. J'étais plutôt sereine quand à mes "atouts" pour leur donner envie de me garder en vie. De plus, je fus présentée à eux seulement vêtue de quelques haillons et en tant qu'esclave venue de Venill. J'étais non armée, et personne n'aurait eu vent de mes talents.

Elle lécha soudainement ses crocs avant de se mordiller la lèvre inférieure, se rappelant de ce souvenir.

- Naturellement, avant de me présenter à leur dirigeant pour qu'il décide de mon sort, ils ont abusé de moi. Sans aucune retenue, me traitant comme le simple esclave que j'étais et qui leur appartenait à présent.

Samuel écarquilla les yeux, passablement surpris par la façon naturelle avec laquelle la brune devant lui venait de lâcher ce fait.

- Ils devaient être quoi. Une douzaine? Je leur ai tous rendu "service". Chacun. D'entre. Eux.

Un léger soupir s'échappa de sa gorge tandis qu'elle passa sa main sur son corps, frissonnant légèrement avant de reprendre le fil de son histoire.

- Dominer mes jouets et poupées offre l'aphrodisiaque du pouvoir. S'en retrouver dépourvue était... Et bien, rien ne peut vraiment s'y comparer. Quoiqu'il en soit, ils me jetèrent au travers de la grotte comme un pack de chiens affamés se partageant un morceau de viande inespéré. J'étais un repas destiné à apaiser leur appétit. Leur Luxure, ma vie... Deux faces d'une seule et même pièce.

Se redressant soudainement, elle passa sa main rapidement derrière sa nuque, ses doigts glissants sur l'attache qui maintenait sa robe. Cette dernière tomba sur le sol dans un léger sifflement, rappelant la légèreté du tissu que la vampire portait quelques instants plus tôt. Laissant un grand sourire se dessiner sur ses lèvres carmins, elle se tourna alors, exposant son dos et son fessier à la vue du mercenaire.

- Ils déchirèrent les quelques chiffons entachés qu'il me restait encore et laissèrent ces derniers choir à mes pieds.

Se penchant en avant, elle s'exposa un peu plus alors que sa main droite venait se poser contre sa fesse. Dans un léger ricanement, elle tourna la tête vers son interlocuteur, lui exposant l'entièreté de son intimité.

- Avez-vous vraiment besoin d'être nue pour me raconter tout cela?
- Je ne fais qu'offrir une expérience authentique... Cela vous dérange-t-il, Samuel?
- Absolument pas Talia, continuez.

Elle se pinça de nouveau la lèvre inférieure, restant dans cette position particulièrement obscène.

- Je me retrouvais sans aide, à leur merci, passant de sorcier en sorcier comme un catalyseur à leur frustration sexuelle. Cette absence de contrôle me rendait... Particulièrement respectueuse à leurs demandes. Après tout, nous n'apprenons les limites des punitions qu'un individu peut donner à notre corps que lorsque notre vie dépend de notre obéissance.
- Voila une histoire particulièrement passionnée et intense miresse sanglante, mais pouvez-vous prouver son authenticité?

Elle laissa un rire cristallin s'échapper de sa gorge, alors que ses yeux de jades se plantaient dans ceux du mercenaire, qui se focalisait quand à lui sur le corps de la femme pâle.

- Je suppose que vous appréciez la vue, mercenaire?
- Disons que je suis diverti par cette dernière.
- Êtes-vous familier avec les marques d'obédience? Elles sont aussi appelées marques aux esclaves.
- Je crois en avoir déjà vu sur d'anciennes prostituées.

Elle se cambra alors, se penchant un peu plus sur le tonneau, toujours nue. Samuel ne se trouvait à présent qu'à quelques centimètres d'elle, la fixant toujours et dévorant de ses yeux ses formes et son intimité, visiblement humidifiée par son propre récit.

- Ils m'attachèrent à un tonneau, très semblable à celui-ci. Ils sortirent par la suite leur baguette de fer, la même qu'ils utilisaient pour leurs rituels, et l'embrasèrent, avant de déposer son embout pile au creux de mes reins. Juste au dessus, là, entre mes fossettes sacro-iliaque. Naturellement, ils continuèrent de m'utiliser durant l'opération. Au moins, la chaleur et la douleur me firent oublier quelques autres sensations... Regardez donc d'un peu plus près.

Samuel se pencha alors légèrement en avant, remarquant alors le petit symbole, semblable à sceau, légèrement plus foncé que le reste de sa peau de porcelaine. Tandis qu'il se tenait là, plus près, elle se pencha d'avantage, son corps frôlant presque le tissu des braies du mercenaire. Elle laissa un petit soupir, savourant visiblement la proximité.

- Navrée, il semblerait que mes souvenirs m’aient un peu trop excitée.  

Elle se frotta alors contre le mercenaire, lâchant un nouveau soupir, plus long, glisser en dehors de sa gorge. Samuel recula soudainement de quelques centimètres, déglutissant alors qu'il tentait de reprendre un peu de contenance et de contrôle.

- C... Comment avez-vous tué le dirigeant alors?
- Persuadé que j'étais brisée, et à leur entière merci, j'ai pris exactement la même position qu'à présent et l'ait invité à venir observer ce que ses hommes avaient apposé dans le creux de mes reins. Trop confiant, il imaginait probablement qu'il s'agissait là d'un amuse gueule. Quand il fut trop près, je le faisais trébucher en fauchant ses jambes alors qu'il se plaquait contre moi. Une fois au sol, je lui sautais dessus et enfonçais mes crocs dans sa gorge, savourant son sang alors que mes doigts glissaient sur la ceinture qu'il avait négligemment fait tomber au sol, la dague qui s'y trouvait s'avéra utile, surtout sur lui, ouvrant son torse de la glotte au nombril. Je revois encore son corps dénudé, pris dans une expression de surprise et de douleur.
- Et ensuite? Déclara le mercenaire, tandis qu'il reculait encore un peu.
- Ensuite je me suis servi des fioles et autres prototypes de potions explosives qu'il fabriquait pour mettre le feu à la grotte tandis que je m'échappais en profitant de la confusion. Ceux qui ne sont pas morts dans l'incendie furent accueillis par les hommes de la Duchesse qui attendaient.

Elle se cambra alors de nouveau, bougeant son fessier de droite à gauche, dans un petit rire condescendant.

- Alors mercenaire, mon histoire vous a-t-elle appris quelque chose?
- Je le crois bien.
- Vous m'en voyez ravie.

Se détachant finalement du tonneau, Talia attrapa de nouveau sa robe de chambre et la passa autour de son corps dénudé, retrouvant un semblant de pudeur alors qu'elle l'enfilait.

- Bon. Cela est-il vraiment arrivé? Ou bien n'était-ce là qu'une ruse pour me faire baisser ma garde?
- Cela a-t-il vraiment une importance quelconque? Peut-être raconterais-je prochainement comment je me suis enfuie d'une bande de mercenaires m'ayant capturée? C'est l'histoire en elle même qui est importante.

Quelques longues minutes passèrent alors, Samuel observant la femme devant lui tandis que cette dernière allait et venait dans le cellier, prenant de temps à autres des poses volontairement révélatrices. Le bruit soudain d'un verrou et de pas descendant l'escalier sortit Samuel de sa propre réflexion. Girtha.

- Samuel? Toujours vivant?
- Il semblerait.
- Dommage, ton épée aurait été un beau souvenir.
- Une prochaine fois peut-être. Fais descendre un de nos gars en bas pour la surveiller, on doit causer.
- J'envoie Mike.
- Pourquoi? Tu veux son épée à lui aussi?
- Son cure-dent? Non merci!
- Un pari alors, dix pièces qu'il sort de cette pièce vivant.
- Pari tenu.

Partant en ricanant, l'orc hurla le nom du nouveau scrutateur si fort que sa voix résonna dans le cellier. La vampire sembla grincer des dents face au "rugissement" de la bête qui servait de bras droit au mercenaire. Quelques instants plus tard, le jeune Mike descendait les marches l'air dubitatif. Il fixa le mercenaire, puis la prisonnière d'un oeil encore plus perplexe.

- C'est déjà à mon tour?
- C'est un problème?
- Et bien... Girtha semble penser que la prisonnière va me transformer en apéritif.
- Tu peux m'appeler Talia, beau gosse. Mais si tu souhaites effectivement vivre, alors appelle moi Maîtresse Fictilem.
- Sérieusement? Monsieur?
- Je me moque de comment tu souhaites l'appeler. Reste en vie et je gagne dix pièces d'or.
- Très heureux d'apprendre que ma vie vaut dix pièces d'or Samuel.    
- Je t'en remercie. Appelle si tu sens que Girtha va gagner son pari, nous serons juste derrière et Ethan te sert de surveillant.

Quittant finalement le cellier, Samuel referma la porte et donna la clé à Ethan, entendant quelques murmures indistincts en provenance de la prisonnière. Au fond de lui, le mercenaire se sentait un peu mal de laisser ce jeunot seul avec cette furie. Rejoignant finalement Rosalyn et Girtha à l'étage, Samuel laissa un long soupir s'échapper de sa gorge, comme s'il avait retenu son souffle durant sa montée, craignant pour sa vie comme si Talia le poursuivait depuis l'obscurité. Ouvrant la porte, Samuel entendit le rire mutuel des deux femmes de la compagnie.

- Ah Sam'! On a pensé à un moyen de rendre le pari plus intéressant.
- Vraiment?
- Ouais, avec Rose on a installé pas mal de pièges à lapins un peu plus loin dans la forêt, le perdant va les relever? T'en dis quoi?
- Ça me va, prépare déjà tes protections contre le froid.
- Tu sembles bien trop confiant.
- Trop tard pour battre en retraite à présent.
- Bha. Nous verrons bien.
- Au fait, en attendant. Reposez vous toutes les deux. Les prochaines seront décisives, et particulièrement difficile. Quand à moi, je vais aller chercher d'autres vivres.
- Et ce dont tu voulais parler?
- Cela attendra, allez, il est l'heure de se reposer.

Sans plus attendre, Samuel attrapa son manteau et sortit de la tour de garde. S'ils voulaient survivre, ils allaient avoir besoin de plus de vivres que ce qu'ils possédaient actuellement.


Dernière édition par Talia Fictilem le Ven 26 Nov 2021 - 18:57, édité 2 fois
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Talia Fictilem

La poupétière

________________

Talia Fictilem
________________


Race : Vampire
Classe : Nécromancienne
Métier : Médecin
Croyances : Athée
Groupe : Solitaires

Âge : 29 ans

Messages : 35

Fiche de Personnage : La fabrique à poupées!

Histoire de Personnage : ---------- La Poupétière

0 - La création de Sophie.
1 - La création d'Isabelle.
2 - La création d'Anastasia

---------- La Miresse Sanglante

1 - L'Ancienne tour de garde.
2 - Expension territoriale.

L'ancienne tour de garde [SOLO - Public averti] _
MessageSujet: Re: L'ancienne tour de garde [SOLO - Public averti]   L'ancienne tour de garde [SOLO - Public averti] EmptyVen 14 Aoû 2020 - 0:29

Plusieurs heures étaient passées depuis que Samuel avait demandé à Mike de veiller sur la prisonnière. Lorsqu'il demanda à Rose de prendre le relais, le mercenaire fut assez heureux de voir le jeunot ressortir du cellier. Il venait de gagner son pari. Tournant la tête vers Girtha qui faisait mine de dormir, le mercenaire laissa un sourire parcourir ses lèvres.

- Ouais ouais, j'vais aller relever les pièges c'est bon.

N'attendant pas plus, l'orc s'en alla, laissant seul Samuel avec Ethan, tandis que Mike surveillait la porte. Une bonne heure passa ainsi, le chef des mercenaires restant dans son coin tandis que le moins loquace d'entre eux aiguisait silencieusement ses flèches. Finalement, le verrou de la porte d'entrée s'activa et Girtha entra dans la tour de garde. Cette fois, elle tenait un chevreuil, ce dernier posé contre son épaule.

- On avait pas posé des pièges à lapins?

Le visage de l'orc s'illumina, comme si le traqueur venait d'éveiller en elle une flamme qui ne demandait qu'à être ravivée.


- Si bien sûr! Mais on a fait chou blanc sur les rongeurs. Cependant, quand je me suis avancée un peu plus profondément dans la forêt, j'ai vu ce magnifique chevreuil et.... Et bha j'ai pas pu résisté. Je l'ai abattue.

Samuel remarqua alors l'énorme plaie courant autour du cou de l'animal. Un coup de hache, net et précis.

- Du coup bon, ça serait bête de gâcher pas vrai?
- Tu sais qu'abattre une bête comme ça pourrait attirer les patrouilles vers nous? J'veux dire, des lapins qui disparaissent ça ne se remarque pas. Une bête comme ça? Un peu plus.
- Rôo ça va. J'ai pris garde à masquer les traces de toutes façons. On est déjà suffisamment en danger comme cela, on va pas en plus le faire en restant le ventre vide?
- Tu as raison... Lâcha Samuel dans un long soupir. Girtha découpe le et écorche le. Ethan, tu peux mettre de l'eau à bouillir? Je vais nous faire un ragoût de viande.

Quelques longues minutes passèrent alors, la nuit étant à présent parfaitement installée. Mettant un peu de ragoût dans un bol qu'il remua à l'aide d'une cuillère en bois, Samuel savoura l'odeur de ce dernier avant de laisser les autres se servirent. Il allait se charger de nourrir la prisonnière puis mangerait en dernier. Le chevreuil avait eu l'avantage de permettre suffisamment de préparation pour tout le monde, même en tenant compte de l’appétit de Girtha. Passant devant Mike qui surveillait précédemment la porte, le mercenaire fit un signe de tête au charmeur.

- Va bouffer un truc là haut, et dis à Rose de surveiller la porte dès qu'elle aura fini.
- Tu vas rester sans surveillance? S'il se passe un truc?
- Je suis certain de pouvoir survivre dix minutes là dedans sans quelqu'un derrière la porte pour venir m'aider en cas de pépin. D'autant qu'elle, ne le saura pas que je suis seul.
- Comme tu vois boss.

D'un signe de tête approbateur, Mike quitta finalement son supérieur, enjambant les dernières marches qui le séparaient du plat qui attirait son attention. Sans plus attendre, Samuel entra dans le cellier.
La chaleur caractéristique de la cheminée gagna rapidement le visage du mercenaire tandis qu'il voyait Rosalyn avancer vers lui.  
 

- Bonsoir Monsieur, Mon tour de garde est déjà fini?
- Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler "monsieur". Nul besoin d'être aussi formelle.
- Reçu, boss.
- Tu pourrais essayer Samuel, tu sais?
- D'accord mons... Je veux dire Samuel.
- Si vous le désirez, je peux vous laisser le cellier pour tous les deux.

La voix cristalline de la vampire laissa un vif frisson parcourir l'échine du mercenaire, il l'aurait presque oubliée. Presque.

- Vous resterez où vous êtes.
- Ça valait le coup d'essayer.

Distrait par Talia, Samuel ne remarqua presque pas la disparition de Rose. Seul un léger murmure de cette dernière attira son attention, même s'il ne put réellement discerner ce qu'elle lui avait dit.

- N'est-t-elle pas une jolie petite chose?
- Laissez-là en dehors de vos machinations et autres jeux d'esprits.
- Peut-être que je le ferai. Ou peut-être pas. Quoiqu'il en soit, vous n’étiez pas censé me surveiller avant plusieurs heures, pourquoi l'échange de surveillance? Inquiet que je puisse corrompre votre précieuse "petite elfe innocente"?

Un grand sarcasme avait été perceptible dans les trois derniers mots de la prisonnière, couplé au large sourire qu'elle adressait à présent au chef de la compagnie.

- Demie-elfe. Et je suis persuadé qu'il faudrait bien plus que quelques heures avec vous pour parvenir à atteindre l'intégrité de Rosalyn.
- Vraiment? Je sais déjà quelque chose que vous ignorez...
- Quoi donc?
- Dîtes moi pourquoi vous êtes là, et je vous dirai ce que je sais.
- Encore avec ces histoires d'échanges de bons procédés hein? Je vous ai apporté du ragoût. Cuisiné par mes soins.
- Et Rose ne pouvait pas me surveiller pendant que je mangeais?
- Je préférais un œil plus entraîné pour vous surveiller pendant cette période. Les couverts et le bol, tout ça. Vous me devez des révélations à présent je crois?
- Très bien, c'est logique. Intelligent même. Elle étira de nouveau un sourire carnassier. Vous ignorez cependant pas mal de choses sur Rose et moi même.
- Brillante révélation que ceci. "Vous ne savez rien."
- Ne soyez pas frustré. C'est plus important que vous ne le pensez. Par exemple, je ne mangerai pas votre ragoût.

Fixant Talia d'un air agacé, le mercenaire laissa ses yeux courir sur le visage neutre de sa prisonnière.

- Comment ça, vous ne mangerez pas du ragoût?

Elle laissa ses yeux rouler vers le haut tandis qu'elle laissait un long soupir condescendant s'échapper de sa gorge.

- Un simple mercenaire après tout.
- Attention Miresse, ne m'insultez pas.
- Votre contact ne vous a même pas expliqué à quelle race j'appartenais? Ni même les rumeurs qui entouraient cette dernière?
- .... Je... Je voulais voir si cela était vrai.

Elle laissa alors un éclat de rire résonner dans la salle, visiblement amusée.

- Vraiment? Et bien je peux au moins vous assurez que je ne me nourrie que de sang. Vrai, qui plus est. Maintenant, reste à savoir comment nous allons faire. Voulez-vous que vos compagnons apprennent cet état de fait? Que celle qu'ils surveillent est une buveuse de sang?

Le silence se fit quelques instants, avant que le mercenaire ne pose le bol sur la table et sorte une corde de sa sacoche. Elle marquait un point.

- J'ai une solution. Tournez vous et mettez vos mains dans votre dos.
- Est-ce vraiment nécessaire?
- Ne le prenez pas comme un compliment, mais je ne vous ferai pas confiance même avec un bol entre les mains. Maintenant exécutez-vous.

Un léger tressaillement, presque imperceptible courut sur le corps de la vampire alors qu'elle se retournait en affichant un léger sourire. S'asseyant, elle passa ses mains dans son dos et tourna la tête vers Samuel pendant qu'il lui attachait les poignets.

- Vous feriez pareil à ma place. Ne me regardez pas ainsi.
- Oh vous seriez attaché oui. Mais pour bien d'autres raisons, bien plus amusantes qu'une peur d'un bol. Êtes vous certain que vous n'en profitez pas un peu?
- Peut-être un peu oui. Mais je ne prends surtout aucun risque.
- Et quel est l'amusement, dans tout cela?
- Être payé et en vie à la fin de la mission. Je ne mélange pas travail et plaisir.
- Avec moi, vous pourriez avoir les deux.
- Oh oui, j'ai bien retenu votre histoire miresse.
- Croyez-moi, vous n'avez rien entendu...
- Certes. Maintenant à genoux.
- Oh. Elle laissa un léger rire s'échapper de sa gorge tandis que ses yeux émeraudes venaient se planter dans ceux du mercenaire. Ce n'était donc pas Rose que je corrompais en vérité, c'était vous. Cependant, vous avez un peu rêvé si vous pensez qu'une simple proposition d'alimentation suffirait à me faire mettre à genoux.
- Vous pouvez vous mettre à genoux ou bien crever de faim. Ça m'est égal.
- Excusez-moi?
- Vous pensez vraiment que mon employeur se soucis de votre satiété? D'autant que je le sache je pourrais lui ramener un sac d'os au cœur battant que je toucherais ma paie tout pareille. Ce que je vous propose est un acte de bonté. J'ai une solution pour vous nourrir, mais vous devrez vous mettre à genoux. Si vous refusez, tant pis, je prendrai le bol et quitterai cette pièce. Ça me fera gagner tu temps de sommeil.

Elle lâcha un long soupir, suivi d'un rire à peine dissimulé.

- Très bien. J'accepte. Elle se retourna alors, se plaçant sur ses genoux. Il était temps que vous montriez vos crocs cher Samuel. Que vous montriez que vos menaces n'étaient pas creuses. Nourrissez-moi donc, monseigneur.

Elle laissa sa langue glisser sur ses lèvres carmins, ses yeux émeraudes dévorant le mercenaire du regard. Allant chercher la cuillère en bois, Samuel attrapa cette dernière avant de briser le manche de celle-ci en deux. Étonnée, Talia le suivait du regard tandis qu'il venait se placer devant elle. D'un geste net, il s'ouvrir le poignet sur la largeur, s'assurant de déclencher un saignement relatif sans pour autant dangereux. Les yeux de la prisonnière s'élargir l'espace d'un instant, se mordant la lèvre inférieur presque au même moment des premiers écoulements sanguins. Plaçant son poignet juste au dessus de sa tête, le mercenaire fixa Talia droit dans les yeux.

- Ceci sera votre unique apport sanguin. Je vous laisse y goûter, mais si vous tentez quoi que ce soit, je vous enfonce le reste de cette cuillère dans la gorge. Compris?
- Bien sûr monseigneur.. Nourrissez moi... S'il vous plait monseigneur.

Son air était plus authentique, bestial. Instinctivement et suite à ses paroles, Samuel tandis un peu plus le bras. Il sentit rapidement la langue de la prisonnière courir le long de la plaie, cueillant les gouttes de sang comme s'il s'agissait d'une denrée rare. Aux premiers abords, le chef de la compagnie eu l'impression de voir un chat qui buvait dans un bol. Sa propre personne étant le contenant. Puis il remarqua les mouvements très légers du buste de la vampire. Ses halètements presque imperceptibles, et son regard animal qui venait se planter dans le sien à chaque coup de langue. D'un geste, elle vint alors plaquer sa bouche sur la plaie, se mettant à sucer le liquide directement depuis sa sortie. La sensation de succion sur son poignet ne déclencha étrangement aucune douleur chez le mercenaire, trop obnubilé à assister au spectacle étrange que lui offrait la prisonnière. Ses yeux continuaient de le fixer, droit dans son propre regard, ne le quittant qu'en de rares occasions lorsqu'elle fermait les yeux, savourant visiblement son "repas". Un instant, elle s'arrêta soudainement, fixant d'un air étrange Samuel. Elle semblait vouloir dire quelque chose qu'elle garda finalement pour elle dans un sourire en coin, reprenant ses mouvements de langue sur le poignet de son ravisseur. A mesure que le temps passait, le sourire en coin se faisait plus expressif, plus carnassier également. Sans même sans rendre compte, Samuel se trouvait à présent à seulement quelques petits centimètres de sa captive, cette dernière s'étant un peu plus penché vers lui. La tête parfois en arrière afin de mieux le fixer, elle faisait de temps à autre tomber quelques petites gouttes de sang sur ses lèvres ou les doigts du mercenaire, prenant soin de les lécher attentivement. Léchant une nouvelle fois ses lèvres alors qu'elle se détachait de sa plaie, son regard ne se dégageait jamais de celui de Samuel.

- Alors, dîtes moi, faites-vous ce travail uniquement afin d'humilier les femmes de haute stature? Ou bien devrais-je être flattée, monseigneur?
- Qui vous êtes m'importe peu.
- Vous prendriez autant de plaisir, si je n'étais qu'une simple paysanne à votre merci?
- Ne m'avez-vous pas dit que vous adoriez jouer avec vos "poupées"?
- Je préfère bien plus m'insinuer dans mes ennemis. Elle fit un léger clin d’œil au mercenaire. Vous devriez essayer une fois.

Un léger sourire s'étira sur les lèvres de Samuel tandis qu'il retirait finalement son poignet du contact chaleureux de la vampire. Attrapant un tissu, il se banda le tout et rebaissa sa manche par dessus. Il ne souhaitait pas vraiment que les autres voient ce spectacle, ni qu'ils sachent qu'il ait pris des risques semblables pour nourrir une prisonnière. Il remarqua alors sa prisonnière. Elle se tenait toujours dans la même position, à genoux et mains dans le dos, la bouche grande ouverte et ses yeux émeraudes cherchant les siens. Une étrange lueur y séjournait.

- Cela suffira pour le moment, je ne veux pas que vous m'épuisiez plus que de raisons.  
- Sil vous plait monseigneur... Je ne suis pas encore rassasiée.
- Et que voulez-vous donc que j'y fasse? Déclara-t-il tandis qu'elle se pressait un peu plus contre lui.
- Nourrissez-moi... Je vous en prie.

Samuel hésita quelques instants, tressaillant presque lorsqu'elle vint déposer un baiser sur son entrejambe.

- Je ferai tout ce qu'il faudra.... Lâcha-t-elle, dans un murmure, ses yeux cherchant toujours les siens.

Ne sachant pas réellement comment réagir, Samuel assistait malgré lui aux réactions de son propre corps tandis qu'elle frottait son visage contre sa virilité naissante. Sentant cette dernière, la prisonnière laissa un long gémissement d'approbation. Détachant finalement instinctivement la ceinture qui retenait ses braies, Talia laissa un nouveau soupir de contentement s'échapper de sa gorge alors qu'elle se penchait contre son ravisseur. Ce dernier grogna tandis qu'elle bougeait doucement sa langue, comme précédemment contre sa plaie. Comme pour le taquiner.

- P... Plus. La bouche.

Un léger rire s'échappa de la vampire tandis qu'elle s’exécutait, son regard empli d'un profond délice tandis qu'elle se mettait à l'ouvrage. S'arrêtant soudainement, elle pencha la tête en arrière, reprenant son souffle.

- Donnez moi une minute.
- Non.

Prenant son menton en main, Samuel guida Talia de nouveau vers lui, la forçant à reprendre ce qu'elle faisait quelques instants plus tôt. Fermant les yeux, elle n'opposa aucune résistance et s'adapta rapidement au rythme que lui imposait son ravisseur. Au bout de quelques instants, la pièce fut emplie de grognements étouffés du mercenaire, et de gémissements moins subtiles de la vampire, visiblement complètement à l'abandon du moindre contrôle de soi. Le mercenaire laisse finalement un long râle s'échapper de sa gorge alors que son corps entier se raidissait soudainement. C'est à ce moment précis que Samuel remarqua une ombre, dans le coin de son champ de vision. D'un geste, le mercenaire tenta de reculer mais Talia l'en empêcha, se penchant encore plus en avant, le prenant tout entier dans sa bouche. Dans un halètement, Samuel fixa la personne qui entrait dans le cellier. Rosalyn. Dans un long coup de langue, Talia se dégagea de son ravisseur, avant d'éclater d'un rire aussi cristallin que condescendant.

- J... Je pensais que vous auriez soif...

A ses pieds, se tenait une carafe maintenant renversée sur le sol.

- Oh il n'était pas le plus assoiffé petite fleur...Le plus zélé en revanche...

Sa remarque piqua Samuel aussi violemment que rapidement. Remettant ses braies et sa ceinture en place, le chef mercenaire tenta des excuses à peine marmonnées, la surprise lui retirant toute contenance.

- Je ne me soucierai pas trop d'elle à votre place Samuel.

Se tournant vers Rosalyn tout en se redressant, Talia laissa les cordes qui entravaient autrefois son corps choir sur le sol. L'espace d'un instant, Samuel se demanda depuis combien de temps elle faisait mine d'être attachée.

- Tu ne vas dire à personne ce que tu as vu ici, n'est-ce pas? Nous avons tous des secrets que nous aimerions garder enfouis. Pas vrai?

Cette phrase, sonnant clairement comme un avertissement, fit presque sursauter la jeune demie-elfe qui attrapa la carafe au sol avant de se redresser, aussi rouge que la robe de chambre qui ornait le corps de la vampire.

- Que, quoi?
- Je ne dirai pas un mot, vous avez ma parole.

Sans voix, Samuel ne put que fixer Rosalyn tandis que cette dernière remontait silencieusement les escaliers. Son regard laissait entrevoir une distraction précise. Talia avait eu raison, il ignorait des choses sur elle. Quelques minutes plus tard, cette dernière redescendait dans le cellier, sans carafe ni autre instrument, et signalait à Samuel de manière formelle qu'elle pouvait à présent prendre son tour de garde. D'un geste de tête approbateur, le chef mercenaire quitta finalement le cellier, tandis qu'il apercevait dans le coin de l’œil Talia qui essuyait la commissure de ses lèvres dans un sourire dévoilant ses deux longues crocs.
Passant les escaliers et la salle commune où s'étaient endormis Girtha et Ethan, Samuel décida d'aller dormir dans le grenier de la tour. Ne serait-ce que pour ne pas prendre le risque de croiser Rose lorsque cette dernière allait finir son tour de garde. Presque immédiatement, le sommeil vint récupérer l'âme du mercenaire. Tandis que ses rêves l'emmenaient loin de la tour, le chef mercenaire se retrouvait dans un camp. Une rencontre, passée des mois plus tôt.

Une rencontre, avec son employeur.

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Talia Fictilem

La poupétière

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Talia Fictilem
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Race : Vampire
Classe : Nécromancienne
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1 - La création d'Isabelle.
2 - La création d'Anastasia

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1 - L'Ancienne tour de garde.
2 - Expension territoriale.

L'ancienne tour de garde [SOLO - Public averti] _
MessageSujet: Re: L'ancienne tour de garde [SOLO - Public averti]   L'ancienne tour de garde [SOLO - Public averti] EmptySam 15 Aoû 2020 - 15:15

Debout devant une tente, Samuel attendait silencieusement. Légèrement anxieux, le mercenaire observait les différents hommes qui s'affairaient autour de lui. Tout semblait être réglé avec une précision remarquable. Chaque soldat naviguait dans le camp dans un but précis. Tout était ordonné. On lui fit finalement signe d'entrer. Pénétrant à l'intérieur, Samuel dut plisser les yeux et se faire à l'obscurité qui régnait à l'intérieur de ce qui semblait être la tente de commandement. Face à lui, se trouvait un homme, assis derrière un bureau et dont seul le bas du visage était illuminé. Visiblement, l'éclairage avait été particulièrement travaillé pour masquer en partie l'identité du futur employeur du mercenaire. S'avançant doucement, ce dernier analysait son environnement, remarquant une jeune femme un plus en arrière de l'homme mystérieux. Ses habits et le bandeau parcourant ses lèvres laissait entrevoir sa fonction: une sœur du silence. Les mages de guerre spécialisés dans l'isolation des mots et des sons ainsi que dans la riposte contre les sorts d'écoute. Ses yeux revinrent vers l'homme alors qu'il arrivait presque contre le bureau. Ce dernier portait un uniforme militaire bleu, parfaitement cintré. Par dessus ce dernier, se trouvait une longue cape blanche, se maintenant contre l'individu à l'aide d'une chaînette argentée et une boucle en forme de lys. A ses doigts, se trouvaient deux chevalières. Un rubis ornait l'une, tandis que l'autre était faite d'un or blanc particulièrement travaillé. L'effigie qui s'y trouvait ressemblait à un serpent. Essayant d'apercevoir un peu mieux le visage de celui qui faisait appel à lui, Samuel ne remarqua que deux éléments: les cheveux blonds mi longs du personnage, et sa barbe finement taillée dans un mousquetaire impeccable.
S'arrêtant finalement, Samuel se présenta respectueusement, attendant que son interlocuteur ne daigne prendre la parole. Ce dernier demeura un temps silencieux et ne bougea pas, analysant probablement le mercenaire depuis les ombres. Un léger mouvement de la sœur du silence fut adressé à l'inconnu, qui étira sur ses lèvres un léger sourire.


- Bien. Navré pour ces précautions, mais les événements me les imposent. La route fut-elle bonne, Monsieur Vernom?
- Elle fut calme, déclara le mercenaire, légèrement surpris que son interlocuteur ne connaisse son nom.    
- Vous m'en voyez ravi. Bien, je ne vais pas tergiverser pendant des heures. Donc prenez ceci, il tendit un parchemin enroulé et scellé par de la cire, vous y trouverez le nom de votre cible, sa localisation, ainsi que la méthode à employer. Tout a été préparé à l'avance. Vous y trouverez également notre lieu de rendez-vous pour la remise de la cible. Oh et inutile d'insister de nouveau sur l'importance que cette dernière soit en vie et le moins blessé possible.

S'emparant du parchemin, Samuel brisa le sceau et déchiffra le contenu inscrit dessus. Ses yeux s'écarquillèrent l'espace d'un instant. Avant même qu'il ne puisse dire quoi que ce soit, son interlocuteur reprit la parole, comme s'il savait d'avance la question que le mercenaire comptait poser.

- Vous aurez naturellement un acompte au paiement total, afin de vous montrer que nous comprenons la dangerosité de la mission. Et pour le paiement final, nous sommes parvenus à rendre possible ce que vous avez demandé. Mais... Cela n'aura lieu qu'en cas de réussite de votre mission, naturellement. Il marqua une pause, avant de finalement montrer de la main la sortie de la tente. Si vous ne comptez pas refuser maintenant, alors je vous laisse partir, inutile de parler plus longtemps, je suis un homme pressé.

En silence, le mercenaire acquiesça de la tête puis se détourna de l'homme mystérieux avant de finalement quitter la tente.

Des images rapides passèrent alors dans l'esprit du mercenaire tandis qu'il se réveillait peu à peu, réchauffé par la douce lueur du soleil s'élevant dans les cieux et passant aux travers des carreaux de la fenêtre du grenier. Clignant des yeux, Samuel revoyait les événements de la veille, son cœur s'emballant soudainement. Rose allait-elle vraiment demeurer silencieuse? Pourquoi avait-il baissé ainsi sa garde et laissé libre cours à ses bas instincts? Si le reste du groupe l'apprenait, alors cela pourrait devenir compliqué, pour tout le monde. Furieux contre lui même, le mercenaire s'en voulait. Il essayait de décrypter les intentions de la vampire, de pénétrer son esprit, mais il semblerait visiblement que l'inverse se produise constamment, et pas qu'avec lui. Allait-il réellement risquer de compromettre la mission uniquement car il avait eu un moment de faiblesse? Parce que son désir à son encontre avait pris le meilleur de lui? Bien sûr que non.
Tandis que son esprit embrumé se dégageait peu à peu, le mercenaire remarqua une forme avançant dans la pièce, libre et nonchalante, comme si elle ne prêtait pas attention à sa propre personne. Rosalyn. Focalisant son attention, le chef de la compagnie remarqua alors son corps dénudé. Était-il encore en train de rêver? Ses yeux passèrent sur le corps parfait de la demie-elfe, savourant ses formes et les tatouages courant dans son dos, rappelant les ailes d'un oiseau. Surement, elle avait dut le penser grandement endormi et avait saisit l'opportunité pour se changer. Elle remettait doucement ses chaussettes, une jambe posée contre une boite en bois, lorsqu'elle tourna légèrement la tête en direction de Samuel. L'espace d'un instant, le mercenaire hésita à prétendre d'être toujours endormi, mais il était évident qu'elle avait remarqué qu'il s'était éveillé. C'était leur éclaireuse, après tout.


- B.. Bonjour Rose.
- Bonjour Samuel. Déclara-t-elle simplement, souriante alors qu'elle enfilait sa deuxième chaussette.
- Désolé de te voir ainsi, je vais te laisser.
- Non! Elle se reprit rapidement. Je veux dire.. C'est bon, ça ne me gêne pas.  

Tournant par la suite le dos à Samuel, elle se pencha en avant, insouciante, attrapant du bout des doigts son pantalon qui jonchait sur le sol.

- Après tout... Je t'ai vu hier avec Talia.
- Ce.. Ce n'est pas ce à quoi ça ressemblait.

Elle marqua une pause dans son geste, toujours penchée alors qu'elle tournait légèrement la tête vers le mercenaire, fronçant les sourcils.

- On aurait dit que tu faisais l'amour avec sa bouche. Et si j'en crois ce qu'elle m'a dit, c'était effectivement le cas.
- Comment ça?
- J'en ai discuté avec elle une fois que tu es parti.
- Okay, okay... Ne dis rien aux autres.
- Pourquoi ne devrais-je pas?
- Je n'aurais probablement pas dut faire cela avec la prisonnière...

Il marqua une longue pause, plongeant légèrement dans ses pensées tout en revoyant la scène, la posture de la vampire, ses gestes.

- Probablement? Donc tu insinues que peut être, c'était une bonne chose?
- Non... Pas vraiment.

Un nouveau silence s'installa, tandis que Rose se relevait et se dirigeait vers un tonneau, s'asseyant dessus tandis qu'elle commençait à enfiler son pantalon.

- Et qu'est-ce que j'obtiens?

Samuel haussa un sourcil en direction de la demie-elfe, curieux.

- Pour garder votre petit secret. Qu'es-tu prêt à m'offrir?

Le mercenaire fut pris de court, légèrement abasourdi par l'attitude cavalière de la jeune femme habituellement réservée. Il ne remarqua qu'à cet instant qu'à aucun moment elle n'avait été protocolaire avec lui, ni formelle. Pire, elle lui rappelait légèrement Talia, dans sa façon de parler. Surtout avec ce genre d'attitude.

- Samuel? Il releva la tête, l'observant tandis qu'elle finissait de mettre son pantalon tout en ricanant. Je blaguais.

Il laissa un soupir s'échapper de sa gorge, malgré lui.

- Et puis... Tu n'es pas le seul...
- Attends. Tu veux dire que la prisonnière et toi vous...?

Elle hocha la tête, ses joues pâles se teintant de rouge tandis qu'elle détourna le regard quelques instants.

- Qu'avez-vous fait exactement toutes les deux?
- Ne sois pas trop curieux à ce sujet Samuel. En tout cas, cela ne te fera pas baisser l'estime que tu as à mon égard n'est-ce pas? Pas après ce que tu as fais avec elle.
- Je ne suis effectivement pas en position pour te juger... Mais cela reste dangereux, et à éviter.
- L'est-ce vraiment cependant? Talia reste là en bas, verrouillée dans le cellier et sans la moindre arme à sa disposition. Et ce peu importe ce que nous faisons avec elle.
- Je suis presque certain que c'est une phrase qu'elle dirait pour m'attendrir.
- Ais-je tord cependant? Elle le fixa, arrêtant de s'habiller.
- Pas vraiment, mais je ne pense pas que Girtha et les autres verraient les choses de la même façon.
- Je ne connais pas Girtha aussi bien que toi ou les autres. Mais je ne suis pas sûre qu'elle te jugerait non plus, elle m'a raconté des histoires très intéressantes hier.
- Des histoires? A propos de quoi?
- Baiser, boire, et se battre. Laissa-t-elle sortir de ses lèvres, qui s'étaient étirées dans un large sourire.
- Effectivement, ça ressemble bien à une de ses histoires.
- La plupart de ses histoires la concernaient, mais quelques unes parlaient de toi. Elle lui fit un léger clin d’œil.
- Tu ne devrais pas prêter attention à ses récits cependant. Elle était ivre dans la plupart d'entre eux. Une fois, elle me raconta comment elle avait bataillée contre un ours sinistre durant toute une nuit, à mains nues. Impressionnée, j'interrogeais l'aubergiste le lendemain. Ce dernier me raconta simplement comme une orc ivre avait affrontée la terrible peau de bête qui servait de tapis, sous le regard confus de tout un village. Et le plus drôle, c'est que lorsque je lui en ai parlé une fois qu'elle était sobre, elle me déclara simplement qu'il était évident que l'ours avait laissé sa peau pour fuir, trop apeuré par sa férocité.

Rosalyn éclata alors de rire, ses cheveux bougeant frénétiquement tandis que les yeux de Samuel glissèrent de nouveau sur sa poitrine à nue avant de revenir vers ses yeux d'ambre. Elle mêla alors son regard au sien, reprenant son sérieux tout en gardant un sourire timide.

- Peu importe que cela soit vrai ou non, c'est une histoire particulièrement amusante. Et une bonne histoire vaut toujours mieux qu'une vérité creuse et sans saveur.
- Que veux-tu dire?
- Peu importe ce que nous faisons avec la prisonnière, tant que nous pensons que c'est une bonne chose. Que c'est ce que nous voulons faire. Peut-être bien qu'occuper Talia l'empêche de réfléchir à un moyen de s'échapper? Que cela la fait nous apprécier? Que si tel est le cas elle n'essaiera alors pas de se battre contre nous? Quoiqu'il en soit, je ne pense pas que céder à la tentation ici et là soit répréhensible. Surtout tant que nous avons l'avantage.
- Tentation?
- Exactement, un peu comme tes yeux parcourant ma poitrine à cet instant.

Samuel sentit le chaud monter à ses joues alors qu'il détournait le regard subitement. Sa réaction déclencha un léger rire chez la demie-elfe.

- Je sais que j'ai des formes, mais je ne pensais pas qu'il y avait matière à tant de focalisation.

Elle quitta alors le tonneau, se tenant debout devant le mercenaire, avant de finalement se pencher en avant dans sa direction.

- Rose, qu'est-ce que tu fais? Lâcha-t-il, légèrement surpris.
- Ma chemise se trouve derrière toi boss, dans mon sac. Ça ne te gêne pas que je la récupère?
- N.. Non, vas y.

Elle commença alors à fouiller dans son sac, derrière lui. Sa poitrine ne se trouvait qu'à quelques centimètres du mercenaire, alors que ses boucles noires tombaient sur son visage, brouillant légèrement sa vue et chatouillant sa peau. Très vite, il sentit l'odeur enivrante de la jeune femme s'emparer de son esprit. Elle sentait, ironiquement, comme une rose au petit matin.

- Puis-je te poser une question? Elle laissa un soupire d'approbation s'échapper de sa gorge, tandis qu'elle attrapait finalement sa chemise.
- Bien sûr.
- Que penses-tu de notre prisonnière?

Samuel laissa cette question résonner quelques instants dans son esprit, alors que Rosalyn se redressait et commençait à enfiler son vêtement, masquant finalement le reste de sa poitrine.

- Je pense sincèrement qu'elle est fascinante. Il y a quelques chose en elle qui enivre nos sens et notre esprit avec une facilité déconcertante. Mais la mission reste notre priorité.

Rose laissa un nouveau rire s'échapper de sa gorge.

- J'imagine parfaitement la réaction qu'elle aurait si elle t'avait entendu dire cela.
- D'après nos discussions, je suis persuadé qu'elle dirait que les gens puissants peuvent changer de point de vue, que seuls les faibles restent fixés aveuglément à leur premier avis.
- Si tu désires déjouer ses pièges et remporter la partie, il faut que tu penses comme elle.
- Qu'est-ce qui te dis que j'essaie de gagner quoi que ce soit?
- Oh. Elle m'a dit que vous deux jouiez à un jeu d'esprit. Une sorte de compétition pour voir qui est le plus intelligent des deux. Bien que j'aie l'impression qu'elle joue à cela avec n'importe lequel d'entre nous à vrai dire.
- Ce n'est pas un jeu. Tout du moins je ne le vois pas comme ça. Je pense simplement qu'elle essaie de s'insinuer dans mon esprit.
- C'est une tactique militaire classique non? Apprendre à connaître son ennemi pour mieux le défaire?
- Tu penses que ses manières ne sont qu'un moyen pour nous cerner? Pour nous battre?
- Oui, très probablement. Un bon stratège est prêt à n'importe quoi pour parvenir à ses fins. Mais un très bon stratège étudie toutes les possibilités, et fait en sorte qu'elles soient toutes positives.
- Je crois que j'vois où tu veux en venir. En nous comprenant, elle peut ainsi mieux nous séduire, nous diviser, se faire passer pour victime. Elle n'envisage pas un seul plan à notre égard, mais plusieurs.

Le sourire de Rosalyn disparut alors de son visage, tandis qu'elle laissait son regard passer dans le vide.

- Je... Je souhaite être franche avec toi Samuel. Je ne sais pas pourquoi les autres et toi avez accepté cette mission, mais je n'y participe que parce que je tiens aux autres, et à toi. Mais pas au point de risquer ma vie plus que nécessaire.
- Je comprends. Ne t'inquiète pas.
- Je ne suis peut-être pas aussi investie par cette mission que vous autres, mais je souhaite quand même aider. Je veux juste que tu fasses attention. Si une opportunité s'offre à toi, te permettant d'obtenir ce que tu désires autrement... Réfléchis y. D'accord?

Un sourire timide réapparut soudainement sur ses lèvres alors qu'elle se dirigeait vers le centre de la pièce, marchant en direction des escaliers.

- Je considérerai toutes mes options. Je ne suis pas têtu au point de tous nous mettre en danger pour un ego mal placé, ne t'inquiète pas Rosalyn.

Le silence s’installa quelques instants, avant que Samuel ne se redresse du siège sur lequel il avait été assis tout ce temps.

- Quoiqu'il en soit, je devrais me préparer, mon tour de garde approche.
- Oh, à ce propos, j'y pense! Puisque je dois garder ton secret de la nuit dernière, tu peux faire quelque chose pour moi?
- Je croyais que tu blaguais quand tu me demandais de t'offrir quelque chose.
- Ce n'est pas un cadeau que je demande, mais un service. Pouvons-nous inverser nos tours de garde?
- Et bien, je ne vois aucun soucis là dedans mais, pourquoi vouloir changer cela?
- J'aimerai avoir fini ce dernier rapidement pour pouvoir faire quelque chose. Et j'ai une question à poser à notre prisonnière.
- Fort bien. Je suis content de savoir que tu prends un rôle plus actif au sein du groupe, mais fais attention.
- Naturellement! Merci!
- Je t'en prie, cela me laissera plus de temps pour moi de toutes façons.

Elle sautilla presque jusqu'aux marches, un sourire innocent sur ses lèvres carmins. S'arrêtant soudainement sur le pas des escaliers, elle tourna la tête vers Samuel qui s'étirait.

- Je te rendrais la pareille plus tard!

N'y prêtant guère attention, Samuel termina de se préparer, se demandant s'il n'y avait pas autre chose derrière la requête de la demie-elfe. A vrai dire, il ne savait pas trop comment la gérer à présent qu'il la savait moins "impliquée" dans leur mission. Il savait qu'elle ne le trahirait pas, mais quelque chose en lui l'empêchait de penser à autre chose qu'elle. Il quitta finalement le grenier, rejoignant la pièce principale où l'attendait Girtha, bras croisés.

- Je pensais que tu serais encore en tour de garde?
- J'ai demandé à Ethan de me remplacer il y a quelques temps. J'ai vu que tu envoyais Rose à ta place ce matin?
- Elle s'est portée volontaire, et cela m'arrange.
- Et bien, tu dois être de bonne humeur pour accepter les requêtes. Ça tombe bien!
- Non Girtha, tu n'iras pas à la taverne la plus proche, nous devons rester discrets.
- Meh... Même dans le camp de cette furie, nous pouvions au moins boire un peu de bière. J'ai la gorge sèche à force de ne boire que de l'eau.
- Cela me fait de la peine, vraiment crois moi j'en suis désolé.
- Alors laisse moi y aller, je t'en prie Samuel. Je m'ennuie à mourir ici lorsque je n'ai pas à surveiller cette chienne en bas. Et même là, ce n'est pas la partie la plus amusante de ma carrière.
- Que dis-tu d'un peu d'air frais en ce cas? Je crois qu'on a des pièges à relever, tout ça. Une fois fait, pourquoi pas envisager un voyage en ville demain pour la taverne? Mais seulement pour un ou deux verres, pas plus.

Elle laissa ses yeux rouler en arrière, lâchant par la même occasion un soupir qui tenait plus du grognement bestial qu'autre chose.

- Tu es dur en affaire pour un peau tendre l'ami.
- Ah et demande à Mike de t'accompagner, de la compagnie t'aidera aussi à te changer les idées.
- A la taverne?
- Non, dans les bois, aujourd'hui.
- Pourquoi je devrais emmener le beau gosse avec moi pour des pièges?
- Car tu n'arrêtes pas de l'appeler beau gosse, donc autant que ce soit lui qui t'offre de la compagnie.
- Amusant, et la véritable raison?
- Il n'a pas eu encore la chance de prendre l'air depuis que les tours de garde ont commencé. Je trouve ça honnête. Même Ethan a pu se balader un peu.
- A part pour les vivres, toi non plus. Pourquoi ne viens-tu pas?
- Je préfère que l'un de nous soit présent, au cas où il se passerait quoique ce soit ici.
- Autre chose?
- J'aimerai en connaître d'avantage sur Mike et Rose. Ils ne sont pas avec nous depuis très longtemps, et je veux être certain de pouvoir leur faire confiance. Un peu de temps avec toi m'aidera à me fixer là dessus. S'il te supporte, alors c'est qu'il est de confiance.
- Tu penses qu'il se fait aussi influencer par la prisonnière?

Les yeux de Girtha se rétrécirent subitement, fixant le mercenaire.

- Qu'est-ce que tu insinues?
- Un petit oiseau m'a fait comprendre que sa langue s'est baladée hier.

Jurant silencieusement contre Talia, Samuel reprit un peu de contenance.

- Peut-on faire comme si tu n'avais jamais entendu cet oiseau?
- Très bien, mais tu me dois une boisson.
- Si notre mission arrive à son terme, je t'achèterai carrément un tonneau.
- Je prends note. Elle s'éloigna du mercenaire, laissant un rugissement sortir de sa gorge, mêlé à ses propres mots. MIKE, RAMÈNE TES JOLIES FESSES PAR ICI, ON VA FAIRE UN TOUR TOI ET MOI.

Un long sourire s'étira sur les lèvres tandis qu'il observait l'orc presque porter le jeune nobliau sous son bras avant de sortir de la tour de garde. Il restait quelques heures avant que le mercenaire ne doive prendre son tour de garde. Alors autant en profiter un peu.

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MessageSujet: Re: L'ancienne tour de garde [SOLO - Public averti]   L'ancienne tour de garde [SOLO - Public averti] EmptyLun 17 Aoû 2020 - 21:10

Fixant le dos de l'orc qui le devançait, Mike inspectait le corps musculeux de sa supérieure. Sa carrure l'avait au premier abord surpris, presque impressionné. Il n'était pas commun de trouver des femmes aussi grandes et fortes, même chez les peaux vertes. A côté, le mercenaire se trouvait un peu perdu. Il se sentait petit. Petit et gringalet. Au début de leur patrouille vers les pièges, elle avait avancé en silence, grognant ici et là pour exprimer son mécontentement quand à sa présence. Et puis, finalement, elle avait commencé à parler un peu. Il ne s'agissait que de petites discussions sans intérêts, mais il était agréable de pouvoir communiquer avec autre chose qu'Ethan ou bien la prisonnière. La rousse s'arrêta subitement, levant la main d'une manière beaucoup trop militarisée pour être appréciable. Se plaquant contre un arbre, Mike se risqua à un murmure à l'intention à sa supérieure.

- Une patrouille?

Elle détourna la tête vers lui, un long sourire courant d'une oreille à l'autre, révélant ses crocs.

- Pas du tout. Un lac de sources chaudes!
- Attends. Quoi?

Elle se redressa doucement, époussetant la neige qui était tombée sur sa chemise écarlate. Son sourire demeurait sur son visage.

- Tu pensais vraiment que relever des pièges à lapin ça allait nous prendre quelques heures? Allez, ramène tes petites fesses par là! J'vais te montrer!

Haussant un sourcil, le nobliau emboîta le pas à Girtha. Ils passèrent plusieurs arbres morts et autres points de repère qui leur permettraient plus tard de retrouver leur route. Arrivant finalement au niveau du lac susmentionné, Mike sentit la douce chaleur de la vapeur d'eau caresser doucement son visage. Un peu devant lui, Girtha laissait choir sa hache au sol, suivie de peu par son chemisier.

- Girtha? Qu'est-ce que tu fous?

Elle laissa un long rire sortir de sa gorge. A la limite du rugissement. Étrangement, son expression éveilla en Mike une envie de sourire à son tour. Elle n'était pas aussi brutale que ce qu'elle laissait paraître, tout du moins lorsqu'elle riait. Elle restait une femme, après tout.

- Ça ne se voit pas? Je prends un bain!
- Non mais, d'accord. Mais tu penses pas que c'est un peu risqué?

Un nouveau rire, résonnant dans les alentours du lac.

- Les patrouilles ne passent jamais par ici. Et puis, tu ne prends jamais un peu de bon temps?
- Pas quand je suis en mission?

Elle fixa Mike longuement, ses braies maintenant posées contre sa chemise. Complètement nue, elle semblait encore plus sauvage, et séduisante. Ses traits musculeux n'étaient cassés que par sa poitrine opulente et ses formes marquées. De longues cicatrices courraient sur son ventre, traces d'anciennes batailles que la mercenaire avait remporté. Posant les mains sur ses hanches, cette dernière fronça les sourcils en direction du nobliau.

- En ce cas, je t'ordonne de tremper ton petit cul dans ces sources chaudes.
- Pardon? Mike manqua de tousser sous la surprise, peinant à détacher son regard du corps de l'orc.
- Si tu prends ça comme une mission, je suis ta supérieure, et je te demande de prendre un bain.
- Je...
- Premièrement, tu pues, ça te fera du bien. Ensuite, t'es aussi tendu qu'un câble de trébuchet prêt à être sectionné. Et enfin, ce n'est que justice, tu profites de la vue de mon corps parfait, tandis que je ne vois qu'un beau gosse habillé.

Mike soupira longuement, avançant péniblement en direction des sources, commençant à enlever son pourpoint puis sa chemise à son tour.

- Me dis pas que t'as une promise ou un truc comme ça? Les petits nobliaux comme toi, vous êtes des coureurs de jupons. Ou alors tu es timide? Je sais qu'il fait froid, mais t'inquiète pas je juge pas.
- Non, je n'aime juste pas sortir des sentiers battus lors q'une mission risquée. Si une patrouille nous tombe dessus, on est morts. Et de l'autre côté, ça va très bien.

Il remarqua alors que les yeux de Girtha dévoraient son corps. Soupirant de nouveau, il enleva le peu de vêtement qui lui restait avant de s'enfoncer dans l'eau. Un long soupir de satisfaction s'échappa tout de même de sa gorge. Elle avait au moins raison sur un point, cela faisait du bien de se baigner. Il ferma quelques courts instants les yeux, sentant quelque chose de mou se presser contre son corps. Lorsque ses paupières se relevèrent, il remarqua le visage de l'orc qui se trouvait à quelques centimètres du sien. Son corps se pressa contre lui, déclenchant naturellement une réaction qui sembla plaire à la peau verte. Dans un murmure, elle laissa un soupir de plaisir glisser entre ses crocs.

- Et traiter avec la prisonnière, tu ne trouves pas cela stupide?
- Que veux-tu dire?
- Tu vas me dire qu'elle n'a pas essayer de profiter de toi? De t'ensorceler via sa luxure?
- Elle m'a promis un paiement certain si je la laissais fuir, ce genre de choses. Ça ne marche pas avec moi.

L'orc afficha alors une expression étrange. Si sa réponse l'a satisfaisait visiblement, elle se doutait que Talia n'avait pas proposé que cela. Ni qu'elle n'ait utilisé que l'argent en moyen de pression. Mike laissa alors un léger grognement sortir de sa bouche. Girtha venait de se positionner sur lui, attrapant son visage entre ses deux mains. Les yeux du nobliau se plantèrent dans ceux de la rousse à peau verte.

- Bha peu importe. Tu sais Mike, j'ai trois hobbys dans la vie.
- A.. Ah?
- Boire à foison. Mais il n'y a pas d'alcool à la tour de garde et nous ne pourrons pas aller à la taverne avant demain... Elle marqua une pause, caressant la joue du mercenaire, sa main glissant pour atteindre finalement son torse. Me battre. Mais nous devons éviter les patrouilles et garder un profil bas.

Continuant sa descente, sa main atteignit finalement son entrejambes, tout deux soupirèrent de plaisir.

- Et baiser. Et il se trouve que je suis nue, contre un jeune madorassien particulièrement mignon.

Ne laissant pas le temps au mercenaire de répondre, elle plaça sa virilité dressée contre l'entrée de son intimité, avant de se laisser retomber dans un rugissement de plaisir partagé par le jeune mercenaire.

*
*  *

Aiguisant sa lame, Samuel continuait de réfléchir aux mots et à l'attitude de Rosalyn. Toujours incertain vis à vis de la position de la demie-elfe, il la savait toujours fidèle à sa cause. Mais il ignorait encore ce que cherchait à accomplir la prisonnière. S'échapper était effectivement la première réponse à laquelle il avait pensé, mais cela demeurait trop simple. Un son tira alors le chef mercenaire de ses pensées. Ethan, le visage toujours en partie dissimulé derrière un foulard, venait de remonter les escaliers. Il allait être temps pour Samuel de descendre au cellier. Se levant difficilement de sa chaise, Samuel croisa le regard de son frère d'armes, qui s'arrêta dans son mouvement pour adresser son supérieur.

- Au fait, boss.
- Oui?
- Tu comptes faire quoi avec la prisonnière?

Les sourcils de Samuel se dressèrent subitement. Il était rare qu'Ethan ne vienne demander ce qu'il comptait faire. L'homme était généralement le plus silencieux de tous, se contentant de réaliser les missions sans poser la moindre question. Au fond de lui, Samuel espéra l'espace d'un instant que Talia n'était pas parvenue à s'insinuer dans l'esprit de son compagnon.

- J'veux dire. On a toujours aucune nouvelle de notre contact, et on a déjà dépassé de deux jours la date du rendez-vous. On poursuit tout de même notre mission? On attend encore ici un peu? Ou bien on envisage le départ? Je suis presque certain que notre prisonnière vaudra son pesant d'or peu importe à qui nous la livrant chez les hommes du Pays.
- Ce n'est pas juste une question d'or et tu le sais bien. Pour être honnête, je pensais attendre encore un peu, le temps de voir ce que tout cela donnait. Un jour, tout au plus. Mais il vaut mieux voir en avance, tu as raison. Tu pourrais aller voir si les chevaux sont toujours là où on les a laissé? Il faudrait les préparer, juste au cas où nous devrions fuir rapidement.
- Entendu.

Sans un mot de plus, le furtif quitta la tour de garde. Comme d'habitude, Samuel ne savait pas si sa phrase l'avait rassuré ou non, ni si elle lui avait plut. Mais quoiqu'il en était réellement, il savait qu'Ethan allait suivre les ordres donnés. Posant finalement sa lame contre la table, le chef mercenaire entama sa descente vers le cellier, il allait surveiller la porte le temps que Mike et Girtha revienne, puis il prendrait son tour après le jeune nobliau. Au fond de lui, Samuel comprenait l'intérêt de faire cette tâche au plus vite. Une fois débarrassé de la surveillance, il aurait pu s'occuper comme il l'entendait. Et puis, il y avait en lui comme une impatience de voir le prochain tour que voudrait réaliser la vampire.  

Finalement, le duo qui était parti relever les pièges revint, les bras vides. Ce n'était pas pour aujourd'hui qu'ils pourraient se remplir la panse. Même si en soit, il restait encore du chevreuil. Mike le salua relativement formellement avant de se diriger vers le cellier. Haussant un sourcil en observant Girtha, Samuel rejoignit son bras droit.


- Alors?  
- C'est un bon gars. Honnêtement, il vaut mieux que ce que je pensais.
- Hum.
- Et puis on sait qu'il est endurant. Je lui ai fait faire un petit test.
- Allons bon.
- Hahaha, ne fais pas cette tête là, ce n'était rien qui compromettait notre sécurité.
- Oh je te crois. Tu n'as rien remarqué d'inquiétant sinon?
- Nan, pas la moindre patrouille. Soit ils ont abandonné le secteur, soit ils se préparent à nous égorger.
- Espérons que ce soit le premier des deux cas alors. Je te laisse, c'est mon tour de garde.
- Amuse toi bien, boss.

Il ricana légèrement en quittant l'orc. Descendant les marches, il laissa ses yeux croiser le regard de Rosalyn qui serait de l'autre côté de la porte. Pénétrant finalement dans le cellier, Samuel entendit vaguement son nom être prononcé par Talia et Mike. Lorsqu'il le remarqua, le nobliau se tourna vers lui sourire aux lèvres. Talia, quand à elle, fixait le mercenaire de son regard habituel.

- Ah! Samuel, on parlait justement de toi.
- En bien, j'espère.
- Naturellement, je ne ferai jamais rien d'autre que d'encenser mes amis.
- Et bien, quel parangon de vertu, me voila honoré. Mike, tu me mets au parfum?
- Oh elle n'a rien dit de particulier, nous discutions simplement de la raison pour laquelle tu n'avais pas pris ton tour de garde ce matin.
- Je suppose que c'est de ma faute, je l'ai fait veiller si tard... Il est naturel d'être fatigué au petit matin après une courte nuit.

Observant Mike et la vampire, Samuel se demandait si son insinuation indiquait qu'elle avait informé le jeune mercenaire de ce qu'il s'était passé entre eux.

- Votre faute?
- Vous avez fait du ragoût, vous êtes même resté pour me nourrir. Tellement, généreux. Les cordes étaient peut-être de trop, cependant.
- Les cordes? Lâcha Mike, se tournant vers Samuel d'un air interrogateur.
- Une simple précaution. De plus, je pensais que notre invitée apprécierait.

Talia pris un air légèrement choqué, passant sa main devant ses lèvres carmins.

- Samuel, vous n'insinuez pas quelque chose d'obscène j'espère? Ternir l'honneur d'une femme de haute stature n'est pas vraiment un acte honorable.
- Bien sûr que non, je parlais d'être nourrie. Un sourire léger s'installa entre les deux protagonistes.
- Vous devriez être plus précautionneux Samuel, vous ne voulez pas que Mike ici pense qu'il se soit passé quoique ce soit?
- Je suppose que non.
- Parfait! Je peux y aller?
- Bien sûr Mike, va te reposer.

Observant Mike quitter le cellier, Talia laissa un rire moqueur s'échapper d'entre ses fines lèvres.

- Vous pensiez que je lui avais tout dit, n'est-ce pas?
- Vous l'avez bien dit à Girtha.
- Vraiment? Et si je vous disiez qu'elle l'avait simplement deviné à votre attitude? Me croyiez-vous?
- Dans tous les cas, il vaudrait mieux que vous demeuriez silencieuse.
- Vous ne souhaitez pas que Mike et les autres apprennent que j'ai passé la nuit la tête entre vos cuisses, langue vous travaillant au corps? Je me demande si vous êtes aussi enclin à souhaiter que mes jambes demeurent close, tout comme vous l'êtes pour ma bouche.
- Et si je ne le suis pas?
- Alors je ferai en sorte que votre langue se retrouve entre elles lorsqu'en sentirai l'envie.
- On dirait que vous souhaitez me menez droit dans un pièce, dis comme ça.
- La nuit dernière était-elle un pièce cependant? Est-il si dur pour vous de croire que j'y ai pris du plaisir? Que je souhaitais simplement passer un peu de bon temps?
- Vous ne seriez pas la première prisonnière qui penserait qu'elle peut coucher pour s'enfuir.
- Oh, je fais ce que je fais par envie, par pour m'échapper. Si cela m'offre un échappatoire, alors ce ne serait que providentiel.
- Ainsi vous ne souhaitez pas nous séduire?
- Je n'en ai pas besoin, je l'ai peut-être fait par le passé, peut-être le ferais-je plus tard.
- Que voulez-vous, alors?
- Je vous retourne la question.
- Actuellement? Savoir votre angle d'attaque?
- A vous entendre, j'ai l'impression d'être une grande stratège, que je négocie ma sortie d'ici depuis le départ. Que j'ai réfléchi à toutes les possibilités.
- De ce que je sais, vous l'êtes, c'est pour ça que la Duchesse vous apprécie.
- Oh, elle ne m'apprécie pas vraiment que pour cela. Et puis, je ne complote que contre mes ennemis. Si quelqu'un a décidé de me faire enfermer ici, j'utiliserais alors les outils à ma disposition pour m'échapper. Mais honnêtement? Je suis juste trop curieuse pour souhaiter partir dès maintenant.
- Curieuse?
- Envoyer des mercenaires pour capturer des nobles est souvent un effort inutile. Peu importe combien vous les payez, le parti d'en face essaiera de doubler la mise. Et peu importe qui remporte cette dernière, les mercenaires sont généralement tué par l'un des deux partis lorsqu'ils remettent leur cible.
- Il y a des exceptions.
- Effectivement, ceux qui ne sont pas payés en or par exemple. Mais en terres, ou en titre.

Un fin frisson parcourut l'échine du chef mercenaire tandis qu'il dévisageait sa prisonnière. Ne lui prêtant pas la moindre attention, cette dernière continua.

- De ce fait, je ne vous pense pas assez stupide pour simplement avoir voulu de l'or. Les autres peut-être, mais pas vous. Je pencherai plutôt pour un titre.
- Je vois où vous voulez en venir. Même si je vous disais ce que je gagnerais à vous restituer à mon employeur, cela ne vous aidera pas pour les autres. Ce plan me semble... Compromis.

Secouant la tête lentement, la vampire se mit à sourire de nouveau, dévoilant ses crocs.

- Je pourrai couvrir d'or Girtha, ainsi que d'alcool et de guerriers robustes à combattre et baiser. Croyez-moi, mon armée en possède pas mal. Rosalyn est un peu différente. Elle m'est précieuse, une petite fleur délicate et sublime qui se sent vibrer dans la servitude. Peu importe lequel de nous sort vainqueur de ce petit jeu tant qu'elle se retrouve attachée à un de nos lits. Idéalement, vous attachez vous deux au lit me serait préférable, mais ne nous éloignons pas du sujet. Mike est jeune et a encore la passion du métier. Je pourrais simplement tripler ce que vous lui avez promis en terme de paiement. Dès qu'il sentirait le vent tourner, il rejoindrait ma cause. Vient enfin Ethan, l'électron le plus libre parmi vous. Il est discret, s'exprime peu, et reste loyal. Mais il possède aussi ses propres motivations que je pourrai utiliser. Un personnage comme ça peut posséder de grandes ambitions. Ce qui ne nous laisse... Que vous.
- Et sans moi, impossible de retourner les autres à votre avantage.
- Cela serait compliqué, mais pas impossible. Girtha vous est loyale, Rosalyn n'a aucune motivation contre vous, Mike est assez malin pour aller là où les forts se trouvent et Ethan ne vous trahira pas comme ça.
- C'est donc cela votre proposition? Je vous dis ce que je désire, ou bien vous tentez de retourner les autres contre moi?
- Cela serait particulièrement ennuyeux. Non, je veux proposer un marché. Une sorte de partenariat.
- Allons bon. J'écoute.
- Votre écoute, contre Rosalyn. Laissez moi vous expliquer ce que je peux vous offrir, et je vous donne Rose, parfaitement conditionnée pour réaliser tout ce que vous souhaiter lui faire faire.
- Je n'avais pas le souvenir qu'elle vous appartenait, ni qu'il était de votre droit de l'offrir comme n'importe quel esclave.
- Je vous assure que cela lui serait bien égal. Mais admettons un instant que vous avez raison. Qu'elle ne m'appartient pas. Appelons là un... Présent en ce cas. Un geste de bonne volonté de ma personne. Une preuve que je vous considère comme un allié potentiel et non pas comme un vulgaire roquet.
- Et qu'est-ce que vous y gagnez, vous, à me laisser entendre cela?
- Des opportunités, probablement. Cela dépend de pas mal de choses en vérité.
- De quoi cela dépend-il alors?
- De si vous me laissez négocier ma liberté. De contrer l'offre que votre employeur vous a proposé. Si ce que je vous propose est alléchant, alors vous aurez la possibilité de renégocier vos termes. Soit avec ma personne, soit avec votre employeur. Dans les deux cas, vous êtes gagnant.
- Et si vous ne parvenez pas à contrer l'offre?
- Alors vous serez rassuré sur le fait que votre employeur vous propose bien la meilleure des solutions. Et que je serai relativement calme.
- Relativement?
- Vous ne me pensez pas assez folle pour attendre patiemment ici d'être livrée ou exécutée si je sais que vous ne m'aiderez pas? Mais je puis vous assurer que durant ce temps, je serai globalement de très bonne compagnie. Comme hier soir. Tout du moins jusqu'à ce que je ne décide de m'en aller.
- Encore cette condescendance et cet orgueil. Si vous êtes si sûre de vous, miresse, pourquoi ne pas avoir fui directement?
- Je vous l'ai déjà dit, je suis curieuse. Je veux savoir qui est votre employeur. Et ce que vous recherchez m'offre déjà une vague idée.

Elle passa ses mains contre son corps, lissant un peu plus sa nuisette.

- Pour une raison étrange, votre employeur a demandé à ce que je ne sois pas blessée. Vous m'avez également abrité au chaud, et nourrie. Je ne suis pas superstitieuse, mais je m'en voudrais d'être la première à faire couler le sang d'une personne. Enfin, tant qu'elle ne se porte pas volontaire comme vous hier, naturellement. Je suis donc ici, avec vous, présentée avec l'opportunité d'en apprendre plus sur mes vrais ennemis, de me faire de nouveaux alliés, et de me détacher un peu des conflits que je vis sans cesse depuis que j'ai rejoint la Duchesse. Cela me peinerait de briser tout cela en vous tuant tous. Vraiment.

Le ton de la vampire, particulièrement neutre alors qu'elle annonçait cela, laissa un long frisson courir dans le dos de Samuel. Son visage non plus n'affichait aucune arrogance. Elle n'énonçait, de son point de vue, que des faits.

- Peu importe vos intentions Talia, cela sonne comme une menace.
- Je suis simplement honnête Samuel. Vous me posez des questions, je réponds. Si vous n'aimez pas ce que vous entendez, alors posez moins de questions. Cela nous ramène cependant aux négociations. Êtes vous d'accord pour écouter ma contre-proposition?
- Je vous écoute.
- Excellent choix. Me laisseriez-vous un peu de temps, seule avec Rose, afin que je puisse composer mes arguments?
- Donc pour vous, elle est totalement de votre côté à présent?
- Je vous l'offre en cadeau, vous vous rappelez? Cela est au moins simple courtoisie de l'en informer tout d'abord, vous ne pensez pas?
- J'ai comme la curieuse impression que ce n'est pas simplement de la courtoisie. Mais soit.

S'éloignant de la vampire, Samuel tapa quelques fois sur la lourde porte en bois.

- Rose!

Il ne fallut que quelques secondes pour que le mercenaire entende les bruits de pas précipités de la demie-elfe. Comme si elle se trouvait proche depuis le début. Comme si elle s'y... Attendait? La porte s'ouvrit finalement, et le visage anguleux de la jeune hybride apparut devant Samuel.

- Tout va bien monsieur?
- J'ai comme l'impression que tu as déjà une idée de pourquoi je t'appelle.
- Oh. Elle acquiesça silencieusement, bougeant la tête lentement de haut en bas.
- Parfait. Je vais atteindre derrière la porte.

Quittant le cellier en silence, Samuel ferma finalement la porte et s'assura que le verrou était bien mis en place. Plaquant son dos contre le bois, le mercenaire attrapa entre deux soupirs la voix de Talia qui s'adressait à Rose.

- Viens vers moi, poupée.

Se décidant de leur laisser un peu de temps, le mercenaire remonta silencieusement les marches. Arrivant finalement au rez-de-chaussée, il remarqua que la salle était vide. Ethan n'était sans doute pas encore rentrée, et Girtha et Mike étaient soit en train de dormir, soit partis récoltés du bois pour le feu. Au fond de lui, Samuel espérait que son bras droit et le jeune mercenaire s'entendaient bien. Avait-il fait le bon choix de forcer leur duo? Oui, probablement, sinon Girtha l'en aurait directement informé. Redescendant finalement vers la porte, n'ayant pris qu'un petit morceau de pain pour se sustenter en attendant, le chef mercenaire se laissa contre la porte du cellier, reposant son dos contre elle. Quelques minutes plus tard, la voix douce de Rosalyn passait au travers de la porte, l'invitant à rentrer de nouveau.

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Talia Fictilem

La poupétière

________________

Talia Fictilem
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Race : Vampire
Classe : Nécromancienne
Métier : Médecin
Croyances : Athée
Groupe : Solitaires

Âge : 29 ans

Messages : 35

Fiche de Personnage : La fabrique à poupées!

Histoire de Personnage : ---------- La Poupétière

0 - La création de Sophie.
1 - La création d'Isabelle.
2 - La création d'Anastasia

---------- La Miresse Sanglante

1 - L'Ancienne tour de garde.
2 - Expension territoriale.

L'ancienne tour de garde [SOLO - Public averti] _
MessageSujet: Re: L'ancienne tour de garde [SOLO - Public averti]   L'ancienne tour de garde [SOLO - Public averti] EmptyMer 23 Sep 2020 - 13:36

- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH
- Bon sang, que je déteste entendre les cris des prisonniers...
- Tu t'y habitueras Léon. Vous vous y habituerez tous. Il le vaut mieux.

Tendant une choppe de bière à Samuel, l'officier militaire des troupes de la Duchesse affichait une mine étrange. Un savant mélange entre dégout de soi, peur et fascination morbide. Le chef mercenaire n'arrivait pas trop à deviner depuis combien de temps le loup de guerre combattait pour la supérieure de sa cible, mais il était évident que l'Homme n'en était pas à sa première fois. Détournant les yeux de son "commandant", Samuel observa quelques instants l'origine des cris.
Une femme, suspendu à quelques mètres du sol sur une sorte de croix, bras et jambes écartés, tandis qu'une plaie béante s'étendait de sa gorge pour courir jusque son intimité. Les boyaux ainsi à l'air, la pauvre femme se faisait picorer l'intérieur par différents charognards venus se repaître de sa viande tandis qu'elle demeurait étrangement en vie, souffrant simplement. Impuissante à son propre sort. Contrainte de se voir dévorer à petit feu, la douleur visiblement présente mais l'empêchant d'accéder au repos éternel.


- C'est la Miresse Sanglante qui est responsable de cela. Je ne sais pas comment sa magie fonctionne, mais elle est suffisamment puissante pour permettre ce genre de choses.
- Qu'a fait la prisonnière pour mériter un sort pareil?
- Ah, c'est vrai que vous êtes nouveaux tous les deux. Avec toutes les troupes qui arrivent récemment, j'ai tendance à l'oublier. Et bien il s'agit d'une noble locale. Pas de très grande influence mais qui s'est opposée à la Duchesse et son Envoyée. Lorsque nous avons capturé sa position, la Miresse s'en ait donné à cœur joie. Je ne sais pas ce qu'elles se sont dit, mais il est tout de même assez rare de la voir infliger cela à quelqu'un, les nobles, elle les séduit autrement, généralement. Là, elle semble vouloir envoyer un message.

Sirotant sa bière après avoir acquiescer du chef, le mercenaire passa un peu de temps avec les autres soldats, faisant plus ou moins connaissance et tentant de se fondre dans la masse. Il était assez aisé en temps de guerre de pouvoir se faufiler dans les conflits et se faire engager. Cependant, Samuel était particulièrement impressionné de la facilité avec laquelle son contact avait pu le placer directement parmi les troupes de l'envoyée de la Duchesse.
Le camp, s'il n'avait rien d'extra ordinaire, présentait tout de même une organisation impeccable. Les fortifications étaient bien entretenues et aménagées, les différents feux de camps placés à des endroits stratégiques, toujours visibles par un autre feu afin d'éviter une attaque surprise. C'était au centre de ce dernier que se trouvait la pauvre victime de Talia, visible depuis n'importe quel endroit, et probablement même au dehors vu la hauteur de la croix. La tente de la miresse ne se trouvait pas très loin non plus, entourée par de plus petites installations. Au niveau des troupes, la majorité des combattants était sans surprise composée d'hommes d'armes et autres soldats professionnels. Mais, et il devait bien l'avouer, Samuel s'était étonné de voir autant de femmes dans les troupes de la Duchesse. Plus exactement, l'escorte personnelle de la miresse n'était composée que du beau sexe. Cette escorte portait également un uniforme différent, composé de plusieurs pièces de cuir clouté, associant braies de cuir à des corsets aussi beaux que protecteurs. Les visages cependant étaient toujours cachés derrière leur casque de guerrières, qui rappelaient vaguement un corvidé dans leur esthétique. Quelques soldats racontaient qu'ils avaient aperçus vaguement le visage de certaines d'entre elles, et qu'elles étaient magnifiques. Samuel quand à lui penchait plutôt pour une volonté d'intimidation, et qui permettait également de masquer les éventuels cicatrices, rajoutant un peu de mythe sur des combattantes sans doute redoutables. Ce fut d'ailleurs une d'entre elles qui tira Samuel de ses pensées. Apparue aussi soudainement que silencieusement, le mercenaire était presque obnubilé par l'aura que dégageait la guerrière. Ses cheveux roux tombant dans son dos dans une cascade de flammes interdites.  

- Capitaine?
- O-Oui? dit-il, se redressant lamentablement pour se mettre au garde à vous.
- Ma maîtresse vous signale que tous nos Hommes doivent se rassembler au centre du camp dans dix minutes, outre ceux en patrouille, naturellement.
- Bien madame, il en serait fait selon la volonté de Ta...

Le capitaine s'arrêta soudainement, foudroyé par le regard verdâtre de la combattante.

- Selon la volonté de la Miresse.
- Parfait. Bien à vous, Capitaine.

Lorsqu'elle se détourna et repartit finalement vers un autre feu de camp, le capitaine soupira légèrement. Il y avait plusieurs façons de diriger un groupe de guerriers et soldats. Et clairement, Talia, ou la Duchesse, utilisait la peur comme un des vecteurs de maintien de l'Ordre. Se retournant vers Samuel et les autres soldats présents, le capitaine reprit un peu de sa contenance et se râcla la gorge.

- Vous avez entendu la dame? Allez un peu de nerf!

Comme un seul Homme, tout le monde se redressa et commença à prendre ses affaires pour se déplacer vers le centre du campement. Là bas, Samuel y retrouva Girtha, qui lui fit un signe de tête en guise d'accueil. Afin de ne pas trop attirer l'attention, ils étaient partis chacun de leur côté afin de faire illusion. En face du groupe de guerriers, se trouvait donc la pauvre prisonnière, qui continuait de sangloter et gémir de douleur chaque fois qu'un charognard venait lui dévorait les entrailles. Aux pieds de la croix, se trouvait Talia. Debout et face à ses troupes, la vampire arborait une longue robe grise, fendue jusqu'à la cuisse. Ainsi parée, la miresse laissait clairement transparaitre sa stature et son influence, montrant également qu'elle ne semblait rien craindre à l'intérieur du campement. Attendant l'arrivée des derniers retardataires, la miresse prit finalement la parole. Samuel fut particulièrement étonnée de son élocution parfaite et des mots qu'elle savait trouvé. S'il n'avait pas lui même été en mission et aurait fait partie des soldats du royaume, il aurait sans aucun doute été ravi de servir une supérieure comme elle. Son discours était galvanisant, et malgré l'annonce d'une prochaine attaque, rassurant. Après le discours, les troupes se dispersèrent finalement, chacun regagnant sa couche afin de dormir, et se préparer mentalement au futur départ, tout en tâchant d'ignorer les derniers râles et suppliques de la prisonnière. C'est là que Samuel attrapa Girtha, revoyant avec elle la dernière étape de leur plan commun. Ils se serviraient du couvert de la nuit, et de la relève de la garde d'escorte de la miresse pour pénétrer dans sa tente, et l'endormir à l'aide d'un tissu imbibé de potion soporifique. Ensuite, ils utiliseraient les moyens mis à leur disposition par son contact pour fuir du camp et se diriger vers le lieu de rendez-vous.

Samuel n'espérait qu'une chose, que tout se passe sans accroc.


*
*  *


Une ambiance étrange accueillie Samuel alors qu'il pénétrait dans le cellier. Un peu plus loin devant lui, assise sur la table, se trouvait Rosalyn. Cette dernière était nue, une corde passant sur son corps en différents endroits, notamment sa poitrine et son intimité. L'étrange cordage était noué en plusieurs places, serrant visiblement suffisamment pour entraver les mouvements de la demi-elfe sans pour autant la blesser. Derrière elle, se trouvait Talia, qui souriait chaleureusement au mercenaire tandis que ses mains se baladaient sur le corps de porcelaine de Rosalyn.

- Enfin! J'ai eu peur que vous n'ayez point entendu notre petite chose. Accentuant sa phrase en embrassant le cou de la demi-elfe, cette dernière laissa un petit gémissement de plaisir s'échapper de sa gorge. Bien, maintenant que vous êtes là, je pense que nous allons pouvoir commencer.

C'est alors que Samuel remarqua que Talia ne portait plus aucun vêtement. Elle n'était cependant pas simplement nue, elle posait. Son influence était bien moins subtile qu'à l'accoutumée, dominant presque complètement Rosalyn, qui demeurait à moitié allongée et retenue, sur la table.

- Je ne pensais pas avoir le droit à un tel spectacle. Ai-je eu tord d'assumer que nous aurions une discussion sérieuse, miresse?

Le coin des lèvres de la vampire se tordit en un sourire moqueur. Son regard passa du corps dénudé de Rose jusqu'à celui de Samuel, se fixant finalement dans son propre regard.

- Les apparences sont importantes, Samuel. On peut gagner des conflits entiers simplement avec une bonne impression, en arrivant en force. Si vous voulez gagner contre quelqu'un, séduire son esprit représente la moitié du combat.
- Je reconnais l'efficacité de la séduction, mais cela n'est-il pas trop directe comme approche? Vous m'avez habituez à mieux, Talia.
- J'ai toujours préféré déjoué mes adversaires sans rien cacher. J'aime être directe dans certains cas ou conflits. Et je veux être directe avec vous, Samuel. Et j'espère sincèrement que notre discussion sera gratifiante, pour nous deux.
- "Adversaires"? Comptez-vous me "déjouer"?
- S'il le faut, mais vous n'êtes pas mon ennemi, n'est-ce pas? Elle laissa un nouveau sourire glisser sur ses lèvres. Non, si je me dois de déjouer quelqu'un, c'est votre employeur.
- Vous savez que je ne partagerai aucune information à son égard.
- Naturellement. Mais j'imagine qu'il a lui même offert un spectacle sans pareille lors de votre rencontre.
- Rien comme celui-ci.
- Laissez-moi deviner. Des soldats placés devant l'entrée de la tente interdisant son accès, malgré le fait qu'aucune menace directe n'était visible? Des messagers passant et défilant, apportant des messages si urgent que vous avez dut attendre quoi, dix, vingt minutes avant de pouvoir approcher? Sans parler du possible mage du silence à l'intérieur. Afin d'éviter tout risque d'écoute.
- Vous semblez bien sûre de vous sur le fait que ce soit un homme.

Samuel tentait de masquer sa surprise face à l'analyse de la vampire. Avait-elle réellement deviné tout ça en lui parlant, ou bien n'était-ce là que du bluff, déchiffrant les bonnes réponses via ses réactions? Et si tel était le cas, à quel point le déchiffrait-elle, en ce moment?

- Ai-je tord?
- Disons que non. Et ensuite?
- Alors ensuite votre employeur est un homme, qui a méticuleusement choisi chacun des détails de votre rencontre.
- Dans quel but?
- Afin de vous donner l'impression qu'il est d'une grande importance. Qu'il s'agit d'une personne dont le temps ne peut être gâché. Pour un non-initié, c'est une tactique simple et diablement efficace. Pour quelqu'un habitué à la politique et aux subterfuges? Autant se dresser face à eux complètement nu.
- C'est donc pour cela, que vous et Rosalyn êtes nues?

Détournant son attention du mercenaire, Talia étendit son bras gauche, alors que Rose se redressait pour venir se blottir contre la vampire, exposant tout son corps au mercenaire, le cherchant du regard. Se tournant légèrement vers la demi-elfe, la captive démontrait aisément son air dominateur, sa prestance.

- A peu près. Quand on retire tous les apparats, je suis certaine que vous trouverez ce que vous voyez, bien plus plaisant que votre employeur. Tout du moins, visuellement.

Ponctuant sa phrase, Talia caressa doucement la poitrine de la demi-elfe. Un geste suffisamment subtil pour attirer le regard du mercenaire mais sans le priver de toute son attention.

- Peut-être, mais vous l'avez surement déjà considéré. On m'a offert quelque chose que vous ne pouvez proposer. J'accepte de vous écouter, je suis mercenaire après tout. Votre demande peut m'amener à la table des négociations, mais vous resterez seule si la table demeure vide.

Fixant la captive, Samuel espérait percevoir chez elle une fraction de doute, une petite fissure dans sa carapace de détermination. Mais rien, elle demeurait stoïque, sûre d'elle. La vampire alternait son attention entre le mercenaire et sa chose. Après quelques instants, elle hocha la tête, laissant Rosalyn se redresser et marcher vers Samuel, ses bras toujours attachés par la corde.

- Il existe un détail fondamental que votre employeur ignore. Un détail que, malgré mon statut de prisonnière, je peux manipuler selon ma volonté.

Samuel fixait Rosalyn, dévorant son corps des yeux. Le visage de cette dernière rougissait de plus en plus, chaque regard semblant l'exciter d'avantage. Sa respiration augmentait également, faisant bouger sa poitrine à un rythme accélérant peu à peu.

- Vous pensez pouvoir utiliser Rosalyn pour acheter votre liberté?
- Bien sûr que non. Rose est un cadeau je vous rappelle. Un aperçu de ce que je pourrai vraiment vous offrir.
- Vous avez toute mon attention, faites votre proposition.
- Ce que je vous propose, Samuel, c'est une certitude. Passant un doigt sur ses lèvres, Talia sembla pensive pendant quelques instants. Ou bien de la fiabilité. Oui peut-être est-ce là un meilleur mot. Votre employeur pourrait vous retrouver, ou non. S'il vous retrouve, il pourrait vous donner ce qu'il a promis, ou non. Et même s'il parvient à m'avoir et vous offrir ce qu'il a promis. Pensez-vous pouvoir vivre votre petite vie tranquille? Sans aucune attache à votre marché? Sans aucun fils vous reliant à lui, sans petites lignes en bas du contrat? Lui faites-vous confiance? Est-il fiable? Tout du moins, le connaissez-vous au moins?  
- Talia. Non, je ne peux pas dire que je le connais, mais il avait un bon plan, et l'application était bonne.
- Le "plan", de ce que je sais, n'a été rendu possible que grâce à des informations que seules quelques rares personnes peuvent détenir. J'ai mes suspects, mais cela n'a pas d'importance. Ce qui est important c'est qu'un traitre dans mes rangs soit responsable de cette situation difficile. Et compte tenu du fait que votre employeur n'ait pas donné le moindre signe de vie… Je pense que le traitre a déjà été trouvé et arrêté. Ou tout du moins, le plan dans son ensemble a été partiellement déjoué. Quoiqu'il en soit, la seule partie du plan qui a fonctionné jusqu'à présent était celle qui dépendait d'informations en provenance de mes propres rangs. Votre employeur avait le rôle le plus simple, et il a échoué. Elle laissa un léger rire s'échapper de sa gorge. Cela ne résonne pas comme quelqu'un de fiable chez moi.
- Admettons que vous avez raison, qu'est-ce qui vous rend plus fiable?

Etendant son bras en direction de Rosalyn, Talia laissa un sourire carnassier se dessiner sur son visage parfait.

- En un jour, j'ai donné à cette poupée tout ce qu'elle désirait. Et en le faisant, je pense vous avoir également offert quelque chose que vous désiriez depuis quelques temps. Elle. Je me trompe?
- Il faut admettre qu'il est difficile de ne pas apprécier votre œuvre.
- Alors je pense que vous me devez au moins une chance.
- Une chance?
- Que vous a-t-on proposé exactement? Peut-être bien que je peux vous offrir tout ce qui a été promis, et plus encore?

Presque certain qu'elle ne pourrait remplir sa part du marché, Samuel décida d'au moins profiter de la situation à son avantage. Un léger sourire se dessina sur ses propres lèvres, ce qui ne manqua pas à l'attention de la vampire.


- Je ne sais toujours pas à quel point vous êtes fiable. Peut-être que Rosalyn, ou vous même, pourrait me convaincre?

Le sourire déjà présent de la captive se transforma en une grimace d'excitation presque inattendue. D'un sifflement, elle ordonna à Rosalyn de se mettre à genoux, ce que la demi-elfe fit sans aucune hésitation, fixant le regard du mercenaire.

- Je vous aime bien, Samuel. Même si vous m'avez donné un peu de travail...

Elle s'avança alors vers le mercenaire, détachant ses braies une fois arrivée à son niveau, libérant sa virilité. D'un geste rapide, elle poussa la tête de la demi-elfe, qui s'empressa d'ouvrir la bouche pour commencer son "œuvre", au rythme décidé par la vampire qui la tenait par les cheveux. Un léger râle s'échappa du mercenaire, alors que Talia se plaquait contre lui.

- Vous savez saisir le pouvoir, lorsque vous en avez. J'espère que vous appréciez notre démonstration.

Elle appuya ses mots en se plaquant un peu plus, forçant les mouvements de Rosalyn, qui jouait avec sa langue tout le long.

- Disons que j'aime bien le début.  
- Peut-être apprécierez vous une approche plus… Directe, et plus plaisante?
- Je suis tout ouïe.
- Connaissez-vous les bienfaits d'une concoction à base de battracia et de menthe?
- Je ne suis plus sûr, un lubrifiant si je suis exact?
- Exactement, lorsque cela est mélangé avec de la salive. Et nous avons là une demi-elfe qui en a bu juste avant votre arrivée, et qui vous recouvre actuellement, de sa salive. Ponctuant sa phrase, Rosalyn laissa un gémissement étouffé, la tête plaquée par la vampire contre le mercenaire. Parfait. Poupée? Mets toi en place.

Tirant la chevelure de Rosalyn, cette dernière laissa un soupire de déception lorsqu'elle dut s'arrêter, observant le mercenaire avant de se mettre à genoux, le visage presque contre le sol et les bras toujours dans le dos, retenus par les liens. Invitant le mercenaire à se mettre derrière la demi elfe, Talia vint se positionner devant elle, assise sur le sol les jambes écartées, offrant une vue pleine de débauche au mercenaire.

- Présente toi à ton maître, poupée.

Se penchant un peu plus, Rosalyn dévoilait l'entièreté de son intimité à Samuel, tandis qu'elle venait placer son visage à quelques millimètres de l'intimité de la vampire.

- Comme nous disions, cette concoction est un excellent lubrifiant. Permettant à bien des choses de rentrer dans des espaces… Etroits.
- Vous voulez-dire?
- Voyez par vous-même. Après tout, vous êtes recouvert de cette dernière. Autant l'essayer? Mais cessez donc de vous aguicher et allez-y. Non pas que je me plaigne, la vue ici est… Et bien, je suis un peu envieuse.
- Libre à vous de participer Talia.
- Oh, il y aura largement le temps pour cela, une fois que nous aurons un peu plus discuter nos thermes. En attendant, je crois bien que vous avez des affaires plus, pressantes.

Comme pour de nouveau ponctuer ses mots, Rosalyn poussa son arrière-train lentement contre Samuel, qui lui s'avança instinctivement, les deux se joignant dans un râle presque commun.

- Doucement, gentiment, vous ne voudriez pas casser votre nouveau jouet?
- OOhhhhhh merde!
- Hum?
- Retire toi Samuel. Retire toi et reviens.

Attrapant le visage de la demi-elfe, Talia lui gifla le visage tout en caressant sa joue juste après, laissant la demi elfe grogner de satisfaction, comme si elle avait voulu cela.

- Je ne pense pas que tu sois en droit de demander quoique ce soit, objet. Qu'en pensez-vous, Samuel?
- Effectivement. Lâcha l'intéressé dans un large sourire, complètement dominé par sa propre luxure.

Continuant son affaire, le mercenaire se satisfaisait des gémissements de la demi elfe, tandis que la vampire soulevait de nouveau la tête de cette dernière, tenant ses cheveux alors qu'elle la fixait de ses yeux d'émeraudes.

- Cela te plait d'être traitée ainsi? Comme une poupée obéissant à la volonté de ton maitre?
- Oui! J'adore cela!
- Quelle petite chose obéissante, parfaite.

Elle se mordit la lèvre inférieure, visiblement pleinement satisfaite du résultat de son travail. Accélérant ses mouvements, le mercenaire laissa ses yeux courir sur les formes de la captive.

- Êtes-vous sûre de ne pas vouloir participer Talia?
- Oh, j'aimerai, mais si je le fais, je ne pourrai pas regarder. Et j'adore, regarder.
- Peut-être une observation plus "proche" en ce cas?

Un ricanement s'échappa de la gorge de la vampire, qui attrapa la tignasse de la demi elfe et plaqua son visage contre son intimité, presque instinctivement, cette dernière se mit à l'ouvrage dans un râle étouffé.

- Ah... Merde...
- Silence, poupée. Tu devrais demeurer silencieuse. Tu n'existes que pour être utilisée par tes maîtres.

Elle ponctua sa phrase dans un léger gémissement, avant de reporter son attention sur la scène se déroulant devant elle. Quelques instants plus tard, le corps de Rosalyn trembla tout entier tandis que Samuel se raidissait. Talia, un large sourire sur les lèvres, profita de la scène avant de se redresser, éloignant au préalable le visage humide de la demi-elfe qui semblait prise dans une transe étrange. Observant les deux individus reprenant leur souffle, la vampire laissa sa main glisser sur son intimité avant de venir lécher ses doigts.

- Je pense que je ne m'en lasserais jamais.
- "Lasserais" de quoi?
- Je ne sais pas comment tourner la chose. Est-ce que je corrompt, ou libère les gens de leurs propres pulsions? Je suppose que cela dépend d'à qui on s'adresse. Quoiqu'il en soit, la vue de mes pupilles qui s'adonnent à de tels plaisirs et qui semblent apprécier la chose me laisse… En pleine extase.
- Vous êtes vraiment étrange, Talia.
- Vous ne savez pas grand chose de moi, Samuel. Vous ignorez bon nombre de mes vices. Peut-être bientôt, les découvrirez-vous plus intensément. Alors là, vous verrez à quel point je suis étrange. Elle lécha de nouveau ses doigts, comme pour appuyer son propos.
- Très tentant, je dois l'avouer.

Détachant finalement les liens qui retenaient la demi-elfe, Talia jeta la corde un peu plus loin et souleva le menton de Rosalyn, plongeant son regard de jade dans celui de l'hybride.

- Prend tes affaires et va-t'en, poupée, nous devons discuter.

Hochant la tête doucement, Rosalyn récupéra ses vêtements, les enfila, puis quitta le cellier, jetant un dernier regard timide vers les deux autres individus. Reprenant sa robe et la remettant également Talia fit face au mercenaire, posée contre la table de le pièce.

- Reprenons, donc.
- Vous ne voulez pas me donner encore quelques instants?
- Je crains que non, Samuel, même si je prends votre réponse comme un signe de votre satisfaction.
- Effectivement, mais vous n'allez pas aimer ce que je vais vous dire.
- Vous allez me dire qu'il vous a proposé de devenir chevalier n'est-ce pas?

Silencieux, Samuel resta figé quelques instants.

- Sérieusement, je suis un peu offensée. Vu l'importance que j'ai pour la Duchesse, il aurait pu vous proposer au moins de devenir seigneur.
- Est-ce là votre contre-offre?
- Cela pourrait. Mais j'ai l'impression qu'il y a une raison qui fait que vous m'en pensez incapable. Vous m'expliquez?
- J'aimerai être chevalier d'Arantia.
- Arantia? Mais leurs chevaliers ne sont-ils pas réputés pour…. Ah. Votre collier, j'aurais dut remarquer l'anneau qui y était attaché. J'accepte beaucoup mieux le fait d'avoir été sous-évaluée si vos raisons sont sentimentales.
- Cela n'était pas vraiment la réponse à laquelle je m'attendais.
- Je pourrai dire la même chose. Si vous appréciez tant Arantia, pourquoi n'y vivez vous pas actuellement?
- Disons que je suis en exil forcé.
- Je vois, et bien cela limite encore plus ma liste de suspect. Au moins, j'ai appris quelque chose.
- Je m'attendais à ce que vous soyez plus persistante.
- Mon offre tient toujours.
- Je n'ai aucun intérêt à être seigneur d'un château ou bourg que je n'ai jamais vu.
- Pourquoi pas seigneur d'Arantia alors?
- Votre Duchesse, ou vous, n'y avez pas autorité.
- Pas encore. Nous l'aurons lorsque la Duchesse aura englobé Arantia dans son duché. En plus, cela la comblerait de plaisir, elle adore donné des terres aux nobles qui lui résistent en les offrant à des gens du peuple.
- Vous pensez sincèrement que je souhaite envahir mes terres natales?
- Vous devriez. Imaginez que vous me remettez à votre employeur, et qu'il vous offre votre dut. Ensuite quoi? Une vie à être simplement toléré par ceux qui vous ont mis en exil? Si tant est qu'ils ne paient pas des assassins pour se débarrasser de vous. Elle marqua une pause. Ou alors vous nous aidez. Je suis certaine que nous saurons apprécier vos connaissances du terrain et des fortifications. Une fois seigneur, vous passerez le reste de votre vie dans le luxe et tous vos ennemis aurons leur tête sur un pique.

Samuel voulu répondre quelque chose mais aucun mot ne sortit de sa bouche. Au fond de lui, il voulait se persuader qu'elle mentait. Ce n'était pas possible.

- Vous n'avez pas à répondre maintenant. Comme je vous ai dit, mon offre tient. Faites votre choix, mais faites le rapidement. Chaque jour qui passe rapproche un peu plus mes corneilles de votre position. Et votre employeur et bien… S'il devait être là il le serait déjà. Vous pouvez au moins croire cela. Après tout, je semble mieux le connaitre que vous.

Elle lui fit alors un clin d'œil, avant de se retourner et se diriger vers le fond de la salle.

- Que voulez-vous dire?
- Hum? Oh ce n'est rien de très important. Maintenant, si vous le voulez bien, j'aimerais me reposer un peu. Tout cela fut fort productif mon cher Samuel. Réfléchissez à mon offre.

Elle s'allongea alors lentement sur le tas de drap qui lui servait de lit de fortune, et commença à dormir. Restant encore un peu à la surveiller alors qu'il réfléchissait à ses mots, Samuel entendit quelqu'un frapper à la porte du cellier. Remontant vers cette dernière, le mercenaire l'ouvrit pour apercevoir Rosalyn qui se tenait devant lui.

- Samuel?
- Oui?
- Devrais-je rentrer? Sommes toujours en train de…
- Négocier, oui. Je dois réfléchir à sa proposition. Les autres sont-ils rentrés?
- Non, Ethan n'est pas revenu alors Mike et Girtha sont allés à sa recherche. Nous ne sommes que tous les deux.
- Fort bien. Je te laisse surveiller la prisonnière pour le moment, quand les autres seront de retours, nous discuterons de tout cela.

Echangeant donc de place avec la demi-elfe, Samuel remonta les marches et fixa le rez de chaussée de la tour. Revenant ensuite au niveau de la porte pour la garder, il ne cessa de repenser à l'offre de Talia, en boucle. Son offre était intéressante. Mais attaquer Arantia? Cette idée lui était… Il n'en savait trop rien. Peu importait. Le plus importait était de se focaliser sur la mission. Tant que Talia le pensait de son côté, alors elle accepterait de coopérer et resterait docile.

Quelques heures passèrent alors, puis, finalement, le mercenaire entendit le bruit de la porte s'ouvrant. S'empressant de remonter, il trouva Girtha et Mike, visiblement agacés.


- Qu'y a-t-il?
- Les chevaux. Quelqu'un les a égorgé. Et impossible de trouver Ethan.
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Talia Fictilem

La poupétière

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Talia Fictilem
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Race : Vampire
Classe : Nécromancienne
Métier : Médecin
Croyances : Athée
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Fiche de Personnage : La fabrique à poupées!

Histoire de Personnage : ---------- La Poupétière

0 - La création de Sophie.
1 - La création d'Isabelle.
2 - La création d'Anastasia

---------- La Miresse Sanglante

1 - L'Ancienne tour de garde.
2 - Expension territoriale.

L'ancienne tour de garde [SOLO - Public averti] _
MessageSujet: Re: L'ancienne tour de garde [SOLO - Public averti]   L'ancienne tour de garde [SOLO - Public averti] EmptyMer 14 Oct 2020 - 19:10

- Comment ça, Egorgés ?
- Tu m’as bien entendue boss, nos canassons se sont fait buter.

Serrant les dents, le chef mercenaire n’en revenait pas. L’espace d’un instant son esprit émit une possibilité qu’il se refusa d’accepter. Cette option, aussi infime pouvait-elle être, signifiait une mort prochaine pour tout le petit groupe de lames à louer. Les membres de la garde rapprochée de Talia, aurait pu être la cause de la mort des chevaux. Et cela voulait alors dire qu’elles connaissaient l’emplacement où était détenue leur maîtresse. Revenant à lui dans un léger frisson, Samuel chassa cette hypothèse pour en envisager d’autres, tout aussi déplaisantes. Si les Corneilles n’étaient pas responsables du massacre, alors il ne restait que deux personnes soupçonnées par le mercenaire. Ethan, qui était impossible à retrouver, et… Rosalyn. Le poing de Samuel se resserra rapidement, tandis qu’il sentait son sang bouillir en lui. Observant sa seconde et le jeune qui se trouvait à côté d’elle, le mercenaire leur intima de boucler les issues, et de chercher un possible mot d’Ethan. Lui, allait creuser parmi ses doutes.

Descendant les marches trois par trois, Samuel enfonça presque la porte du cellier, faisant tressaillir la demi-elfe qui se trouvait de l’autre côté. Cette dernière, qui avait recoiffé sa tignasse, se trouvait assise contre la table de la pièce, observant la vampire qui était toujours allongée, visiblement endormie. D’un regard à la fois surpris et curieux, Rosalyn interrogeait son supérieur. Se tournant vers elle, ce dernier ne lui renvoya qu’un regard dur et accusateur, ce qui ne manqua pas d’ajouter une pointe de tristesse à son incompréhension.


- Samuel ? Qu’est-ce que ?
- Remonte Rose.
- Déjà ? Mais mon tour de garde est censé durer encore un peu.
- Je t’ai dit de remonter. Alors remonte. Je dois parler avec la prisonnière.
- Très bien, monsieur.

L’air attristé de l’hybride n’échappa pas au mercenaire, qui s’efforça de ne pas y prêter la moindre attention. Si ses soupçons étaient avérés, alors il serait forcé de la renvoyer de la compagnie, pour éviter qu’elle ne se fasse abattre par sa seconde. Sinon, et bien il n’aura qu’à se faire pardonner. Aux vues de la complicité de cette dernière avec l’objet de leur mission, le doute était logique.  La prisonnière, quant à elle, demeurait allongée sur sa couche, mais avait cependant ouvert les yeux, l’arrivée de Samuel ayant troublé son sommeil. Ou alors, elle ne dormait pas depuis le début et faisait semblant afin de mieux observer le mercenaire. Une nouvelle épreuve, un nouveau test dans l’échiquier mental qu’elle imposait à son ravisseur.

- Debout.

Baillant de manière exagérée, la prisonnière se redressa lentement avant de se mettre sur les genoux, s’étirant longuement comme s’il n’y avait rien de pressant dans ce que lui demandait le mercenaire. D’un coup de sang, ce dernier l’attrapa par les poignets et la tira vers le haut, la forçant à se remettre sur pieds. L’air habituellement joueur de la demoiselle s’était alors mû en une expression agacée. Elle n’avait visiblement pas apprécié l’attitude de Samuel. Parfait.

- Mais enfin Samuel, pourquoi cet air aussi énervé ?
- Vous savez bien pourquoi.
- Je peux vous assurer que, non, je ne vois pas. Il y a quelques temps vous étiez là avec nous, parfaitement satisfait.
- Silence !

Serrant les poings, le mercenaire bouillonnait de rage. La mort des chevaux l’avait ramené à une réalité désagréable à laquelle il avait pensé échapper. Fixant sa captive, ce dernier grogna presque entre ses dents les faits.

- Nos chevaux sont morts, égorgés. Je suis certain que vous savez de quoi il en retourne, et qui est coupable.

L’espace d’un instant, une once de surprise passa sur le visage de Talia. Expression vite réprimée qui se changea par la suite en un sourire presque moqueur.

- Eh bien voilà une nouvelle intéressante, mais non, je n’y suis pour rien.
- Ne me mentez pas.
- Je ne mens pas. Et vous devriez le savoir. Mon but premier est de faire en sorte que vous me voyez en alliée potentielle, pas en ennemie. Quel intérêt aurais-je à saper mes propres efforts ? A vous mettre le couteau sous la gorge ?

Silencieux, le mercenaire ne savait pas comment répondre à la prisonnière. Réfléchissant, il admit au fond de lui que cela n’aurait effectivement pas été un plan malin de sa part. Ou alors, il avait tort depuis le début et elle ne souhaitait en rien lui proposer quoi que ce soit ou en faire un allié.

- Votre but est peut-être de vous faire passer pour une amie alors que vous ne cherchez qu’à nous nuire. Nous avons terni votre image en vous capturant. L’idole intouchable de la Duchesse, capturée par deux simples mercenaires.
- Et ? Mon image est tachée quoi que je fasse non ? Que je vous élimine ou non n’y changerait rien. Au contraire, faire de vous un allié montrerait ma capacité en diplomatie. Pour le reste, mes hommes ne connaissent que trop bien mes facilités à tuer.
- Qui alors l’aurait fait ? Vos Corneilles ?
- Mes filles n’auraient pas agi aussi bêtement allons. A quoi bon révéler leur présence à votre groupe ? Avant de frapper et tous vous tuer, bien sûr.

Le regard de Talia se fixa alors sur celui de Samuel. Un léger silence s’installa quelques secondes, avant que la vampire ne se mette à ricaner doucement.

- Vous ne pensez tout de même pas à Rosalyn ?
- C’est une possibilité. Vous deux êtes très proches depuis le début. Beaucoup trop proches.

Un long soupire s’échappa de la gorge de la prisonnière, qui prie une mine dépitée en fixant le mercenaire.

- Je vous pensais plus malin que cela mon cher Samuel.
- Ne m’insultez pas.
- Non mais sérieusement. Rose m’apprécie énormément, mais jamais elle n’essaierait de vous trahir. Pas aussi ouvertement j’entends. La situation semblait se diriger vers son avantage, elle n’aurait rien à y gagner.
- Ethan alors ?
- Je ne pense pas. Très honnêtement, votre compagnon est toujours resté plus ou moins loin de mes propositions et charmes. Ça en devenait presque frustrant. Mais si vous avez évoqué son nom, c’est qu’il y a quelque chose que vous savez et moi non.
- Il est introuvable.
- Oh. Donc vous pensez qu’il aurait abattu les chevaux puis se serait enfui afin de prévenir mes hommes de ma position ? Dans le but d’obtenir une récompense sur votre dos. Meilleur des cas mes hommes arrivent, vous tuent, me récupèrent et le paient grassement. Dans le pire, vous me tuez pleins de rages, et mes troupes vous capturent avant de vous livrer à la Duchesse, qui le paierait tout de même pour son aveu. Cela me coupe un peu l’herbe sous le pied mais, honnêtement, je trouverai ce plan admirable.

De nouveau, un silence s’installa dans la pièce. Passant un doigt sur ses lèvres carmin, la prisonnière laissa son regard voguer dans le vide.

- Ou alors… Ce n’est aucun des deux suspects.
- Que voulez-vous dire ?
- Surtout, ne le prenez pas mal. Mais cela pourrait être Girtha.
- C’est n’importe quoi.
- Laissez-moi au moins expliquer ma théorie ! Qui d’autres ici aurait un réel intérêt à vous faire me détester ? Voila comment je vois les choses. Elle prit une légère pause, reprenant son souffle. Votre seconde me déteste au plus haut point. Chaque fois qu’elle fut de garde, elle passa son temps à m’insulter de tous les noms et à m’éviter. De l’autre côté, elle vous voit discuter avec moi, et même plus, et voit Rose se rapprocher de moi dangereusement. Elle sait votre temps limité et sait également que vous peinez à prendre une décision précise me concernant. En tuant vos montures, elle vous presse dans votre décision car cela limite vos choix, et vous rappelle que vous êtes en terre hostile. Cela permet également de créer un gouffre entre vous, Rose et moi à cause de vos propres suspicions. Vous connaissez Girtha depuis de nombreuses années et elle a votre confiance, aussi jamais vous n’auriez douté d’elle. La disparition d’Ethan quant à elle peut aussi être dut à sa personne. S’il l’a surprise en train de s’occuper des chevaux il pourrait être intervenu, pour finalement se faire stopper par elle, ou par son nouveau complice, Mike. Dîtes moi, comment étaient-ils quand ils sont revenus ? Agacés ? Les deux ? Pourquoi à votre avis ? Car Ethan ne faisait pas partie de leur plan. Ils voulaient simplement vous pousser dans votre choix, pas éliminer un compagnon d’armes.
- Comment oses-tu ? Catin !

Samuel sursauta presque face au grognement de Girha. Il n’avait même pas entendu le bruit de la porte, trop obnubilé par le discours de la prisonnière. Depuis combien de temps avait-elle été là ? Talia, quant à elle, croisait les bras silencieusement, fixant la nouvelle arrivante d’un air presque provocateur.

- Comment oses-tu balancer ton venin et m’insulter ainsi ? Jamais je ne trahirais Samuel. Je ne participe à aucun des jeux stupides auxquels tu t’adonnes si allègrement.
- Oh, vous, non, mais Mike ? Le jeune bourreau des cœurs vous accompagnant pourrait très bien en êt…

Talia ne pu achever sa phrase, le poing de l’orc venant rencontrer son visage dans un bruit sourd. Tombant à la renverse, la prisonnière tituba d’abord avant de finir sa chute au sol, du sang perlant à ses lèvres alors qu’elle se redressait peu à peu dans une mue difficilement descriptible, mêlant douleur et sourire fou. Cet air provoqua un nouvel excès de rage chez Girtha qui se positionna pour frapper de nouveau, se faisant arrêter au dernier moment par Samuel, interposé entre les deux femmes.

- Assez Girtha ! Tu es folle ? Il nous la faut vivante ! Qu’est-ce que tu fous bordel ? Tu comptes la tuer ?
- C’est un sale serpent Sam ! L’orc criait presque autant qu’elle ne grognait. Un serpent qui te siffle ses mensonges et fausses promesses. Et toi tu l’écoutes sans broncher, alors que l’un des nôtres manque et que nos montures se sont fait abattre !
- Et du coup tu comptes simplement tuer l’objet de notre mission ?
- Non. Simplement lui donner une correction, et lui faire comprendre qu’elle n’est pas en position de négocier quoique ce soit. Vous êtes tous bien trop tendres avec elle.
- Nous n’avons surtout aucun intérêt à verser du sang ou maltraiter notre cible inutilement !
- Et tu agirais aussi si elle n’était pas une poupée aussi belle que bien formée ? Si ça avait été un homme ?
- Ne me lance même pas sur ce sujet Girtha.
- Je peine à te reconnaître depuis que nous sommes dans cette fichue tour. Tu la traites comme une fichue princesse alors qu’elle n’est qu’une captive que nous devons amener à un point précis. Tu cèdes à ses caprices en acceptant de jouer à ses… jeux, quitte à tous nous mettre en danger.
- Je sais parfaitement ce que je fais Girtha. Fais-moi confiance.

L’orc grogna de nouveau, sa rage s’estompant cependant peu à peu. Ses yeux glissèrent du mercenaire pour courir vers la prisonnière, qui la fixait de son sourire ensanglanté.

- J’espère, Samuel. J’espère. Ou alors tu causeras notre perte à tous. En attendant, je refuse de prendre le moindre tour de garde avec cette vipère.

Sans attendre la moindre réponse, la rousse se détourna du duo et remonta les marches du cellier, claquant la porte dans un dernier rugissement de colère. Se retournant vers Talia, Samuel fixa la prisonnière, qui n’avait pas fait le moindre effort pour enlever le sang qui glissait depuis ses lèvres. Tendant un tissu à la vampire, le mercenaire pesta pour lui-même. Finalement, il n’était pas trop sûr de savoir ce qui le frustrait tant. Le fait que Girtha se soit à ce point emportée ? Ou bien que lui aussi, avait hésité à frapper la captive.

- Navré de sa réaction, vous devez savoir comme les orcs peuvent être…. Sanguins.
- Aucun problème, prendre un coup au visage est loin d’être un mal auquel je ne peux survivre. Loin de là. Cependant, j’apprécie que vous vous soyez interposé.
- Je ne l’aurai pas laissée vous tuer.
- Oh. Oui. Me tuer. Cela aurait été fâcheux. Elle marqua une pause, comme si elle avait pensé que l’issue aurait été inversé. Quoi qu’il en soit, vous avez pu voir comme elle vous estime biaisé et sans contrôle aucun sur ma personne. Je ne veux pas réitérer mes propos, mais jamais un de mes hommes n’aurait osé agir de son chef comme cela.
- Cela a peut-être un rapport avec la façon dont vous traiter vos hommes, et surtout les traitres.
- Peut-être oui, mais mon point tient toujours. Girtha est l’élément de votre groupe le plus instable, principalement car elle se prétend au-dessus des autres et bien plus vertueuse. Venant de la part d’une amatrice de boisson et de débauche musclée, je trouve cela ironique. Mais vous l’avez bien vu à cet instant, elle n’a pas hésité une seconde à venir me frapper, alors qu’elle savait que vous vous opposeriez à elle. Peut-être même qu’elle l’espérait au fond d’elle.  
- Peut-être que vous avez raison. Mais je lui fais toujours confiance.
- Alors personne n’est coupable pour la mort des chevaux ?
- Bien sûr que si. Mais c’est à moi de le découvrir, pas à vos théories.
- Comme bon vous semblera mon cher Samuel. Seulement, maintenant que vos montures sont mortes, n’oubliez pas une chose. L’endroit le plus proche de cette tour est le campement de la Duchesse. Si vous comptez toujours, et ce malgré mon offre, me livrer à votre contractant, alors il faudra partir demain. Après demain, au plus tard. Ne serait-ce qu’à cause du temps de marche avec l’hiver rongeant les routes.
- Je le sais très bien, inutile de tenter de m’apprendre quoique ce soit.
- Oh je ne veux rien vous apprendre, j’aime juste rappeler comme il vous serait très simple de dénouer plusieurs problèmes facilement si vous le désiriez.
- Gardez le tissu, vous saignez encore un peu.

Sans accorder plus d’importances que cela à la prisonnière, Samuel se détourna à son tour pour grimper les marches du cellier. Passant devant Mike, il lui demanda de prendre la suite pendant qu’il allait voir Rosalyn. Le nobliau accepta sans broncher et se dirigea vers la pièce en question, refermant derrière lui la lourde porte en bois. Prenant la clé de cette dernière avec lui, Samuel continua par la suite son ascension, les mots de Talia résonnant encore dans son crâne.

Passant devant Girtha, le mercenaire ne lui accorda qu’un rapide coup d’œil, remarquant que la rousse était en train de ruminer, dévorant un semblant de reste de bétail qu’ils avaient chassé plus tôt. Malgré la confiance absolue qu’il avait envers sa seconde, Samuel ne pouvait s’empêcher de prendre en compte l’hypothèse de la prisonnière. Après tout, ce n’aurait pas été la première fois que l’orc n’en faisait qu’à sa tête. Et dans l’histoire du mercenariat, les trahisons ne sont pas si rares que cela. Arrivant finalement au niveau du grenier, où s’était réfugiée Rosalyn, Samuel hésita tout d’abord sur son approche. S’il savait qu’il allait devoir s’expliquer avec elle après son attitude avant d’avoir parlé à Talia, le chef de la bande ne savait pas réellement par quel côté attaquer le problème. Surtout depuis ce qu’il s’était passé entre eux quelques heures auparavant… Résigné, il s’avança finalement vers elle, se contenant de se râcler la gorge pour signifier sa présence. L’hybride ne lui répondit que par un léger sourire, assise au milieu de ses affaires.


- Rose. Je… Je suis navré pour tout à l’heure.
- Ce n’est rien Samuel. Nous sommes tous à cran. Cela peut arriver. Mais. Pourquoi avoir été si brusque ?
- Nos chevaux ont été tués. J’avais des doutes et des inquiétudes.
- A mon égard ?
- Honnêtement, oui, un peu. Mais surtout envers Talia.
- Oh. Elle afficha une expression déçue, attristée qu’on ait pu douter d’elle. Et tu as réussi à résoudre ce mystère ?
- Même pas. Je crois que je suis encore plus confus qu’avant mon entrée dans le cellier. J’aurais préféré avoir un coupable visible et parfaitement désigné.
- Cela n’arrive jamais, et tu le sais bien.

Il n’émit qu’un léger ricanement en guise de réponse. C’est vrai, cela n’arrivait jamais. Il y avait toujours un élément venant changer une situation pourtant évidente.

- Dis moi Samuel. Si les chevaux non plus, tu vas devoir réfléchir bien plus vite à sa proposition, pas vrai ?
- Je… Il fut étonné de sa conclusion rapide. Oui. C’est le cas.
- En ce cas, puis-je te donner un conseil ?
- Naturellement.
- Accepte sa proposition. Je sais que tu vas me penser subjective et biaisée, mais sérieusement. Nous nous mettons en danger pour un fantôme qui n’a même pas daigné nous faire parvenir le moindre message. Talia, elle, est bien réelle. Et je pense sincèrement qu’elle préférerait nous changer de camp plutôt que nous exécuter si elle en avait l’occasion.
- Elle peut aussi mentir.
- Tu veux dire comme celui qui a monté cette opération ? Soyons francs, nous nous sommes fait avoir. Il nous a sacrifié pour ses propres désirs politiques. Pour affaiblir la position de la Duchesse, il nous a utilisé pour capturer Talia. A présent, nous nous entre-déchirons dans nos propres raisonnements alors qu’il nous suffirait de simplement saisir l’opportunité se présentant à nous.
- De quelle opportunité parles-tu ? Devenir la poupée de cette femme ?
- Oui ? Elle nous a déjà montré un avant-gout de ce qu’elle pouvait offrir. Et nous avons tout deux apprécier la chose. Imagine si, au lieu de faire ça à même le sol d’un cellier à l’abandon, nous le faisions dans une chambre luxueuse, peut-être même accompagnés par… Elle se mordit la lèvre inférieure, avant de revenir visiblement à elle. Nous sommes des mercenaires, allant là où l’argent coule le plus et où notre situation peut-être la plus profitable. Actuellement, je ne vois pas le fait de courir la campagne dans une neige épaisse et poursuivie par des troupes d’élites du royaume comme une situation à mon avantage.
- Ce n’est pas, aussi simple, Rose. Et tu le sais.
- Je sais que comme je t’ai dit, je ne me suiciderais pas non plus pour cette mission. Je ne veux trahir personne, mais si nos montures ne sont plus, ce n’est pas le cas de tout le monde dans cette tour ou au dehors. Combien de temps nous reste-t-il exactement ?
- Un jour. Deux au mieux.
- Je vois. Alors c’est à notre chef de trouver la meilleure solution pour tout le monde, sans tenir compte de soucis qui en principe ne nous concernent pas.

Elle afficha un léger sourire, mêlant son regard à celui de son supérieur tandis qu’elle attrapait sa main.

- En attendant, comment la chose que je suis peux assouvir les désirs de son maître ?
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MessageSujet: Re: L'ancienne tour de garde [SOLO - Public averti]   L'ancienne tour de garde [SOLO - Public averti] EmptyVen 26 Nov 2021 - 19:10

Se réveillant doucement, Samuel mit quelques temps à émerger du brouillard qui entourait son esprit. Dans sa tête, ce dernier revit rapidement les derniers moments qui avaient précédés son sommeil. La mort des chevaux, la pression sur ses épaules, toujours plus grandissante, Girtha qui devenait instable et colérique... Et enfin Rosalyn, avec qui il venait de passer la nuit dans une étreinte charnelle. Il était assez difficile pour le mercenaire de comprendre encore comment sa relation avec la demi-elfe avait pu évoluer aussi rapidement. Il y a quelques jours, elle n'était qu'une recrue parmi d'autres, un peu timide et réservée. Aujourd'hui... Il avait déjà couché avec elle plusieurs fois et ne pouvait s'empêcher de ressentir ce besoin étrange d'être avec elle... Et puis venait Talia. Sa cible et sa prisonnière. S'il savait qu'elle tentait constamment d'inverser leur position et de prendre le dessus, il ne pouvait pas arrêter de repenser à son offre et à ce qui s'était déjà passé entre eux. Le pouvoir de séduction de la jeune femme était-il si fort que cela? Ou bien était-il juste prisonnier de sa propre luxure et trop peu précautionneux?  
A ses côtés, le corps dénudé de l'hybride commençait peu à peu à bouger. Caressant doucement son visage, le mercenaire lui offrit un léger sourire avant de se redresser pour enfiler ses vêtements et redescendre vers le rez-de-chaussée. Arrivé en bas, Samuel chercha du regard sa seconde. Après quelques longues secondes à observer sans succès, le mercenaire continua sa descente afin de voir si elle gardait la porte. De nouveau, la seconde demeurait introuvable, et seul Mike était placé devant la porte.


- Salut Samuel.
- Bonjour Mike. Où est Girtha?
- Aucune idée, elle m'a dit il y a quelques temps qu'elle allait relever les pièges à lapin.
- Hum.
- Chef?
- Oui?
- Comment on va faire maintenant que les chevaux sont morts?
- C'est ce que je suis en train de voir très cher. Comment était la prisonnière hier?
- Elle avait l'air plutôt surprise par cette histoire. Mais bon, avec elle on sait jamais vraiment.
- Ta relation avec elle?
- Quoi, tu doutes de moi?
- Non, j'veux juste savoir où chacun danse. Je connais déjà les positions de Girtha et Rosalyn, ça m'intéresse de savoir ce que tu en penses aussi, on est là dedans tous ensemble.
- Oh. Il prit quelques instants pour réfléchir. Elle me promet monts et merveilles si on accepte de l'aider. Très honnêtement, j'étais pas extrêmement réceptif au début, car tous les prisonniers disent ce qu'ils peuvent pour se sortir de la merde. Mais... La situation est vraiment pourrie. On a aucun signe de notre contact, nos chevaux meurent subitement et Ethan disparaît. Et puis, outre les richesses, j'dois avouer... Elle est vraiment séduisante, et elle a proposé une solution pour chacun de nous. Même pour Girtha, alors qu'elle sait qu'elle la déteste. Je sais que les rumeurs sur elle en font un monstre assoiffée de sang, mais chaque fois que j'ai été avec elle, elle ne m'a jamais mal parlé ou quoique ce soit. Au contraire, elle semblait plutôt "dévouée", si tu vois ce que je veux dire. Et je....

Il prit de nouveau quelques secondes, soupirant cette fois longuement.

- Peu importe. Je me rangerai de ton côté Samuel.

Tapotant son épaule, le mercenaire était satisfait de ce qu'il venait d'entendre. Au moins, le Madorassien avait été honnête dans ses mots, même s'il semblait complètement perdu. Il ne restait plus qu'à espérer qu'Ethan ne les avait pas complètement trahi. Approchant de la porte du cellier, le mercenaire toqua trois fois, avant de finalement entrer.
A l'intérieur, Talia l'attendait silencieusement. Assise sur la table les jambes croisées, la vampire restait droite et fixait de ses yeux de jade le nouvel arrivant, les flammes de la cheminée derrière elle se reflétant dans sa chevelure d'ébène. A son habitude, elle dégageait une aura étrange. Un savant mélange de charisme, d'érotisme et de prédation. Détournant le regard de sa prisonnière qui souriait déjà, Samuel observa la pièce dans laquelle il avait pénétré. Tant de choses s'y étaient passées en si peu de temps. Il remarqua les quelques gouttes de sang, séchées et ancrées sur le sol, témoins silencieuses de l'éclat de violence de Girtha la veille.


- Ce n'est qu'un peu de sang vous savez.

Redressant la tête, Samuel analysa son interlocutrice, qui décroisait ses jambes pour quitter la table dans un grand sourire. S'approchant de lui, elle replaça en arrière quelques mèches de cheveux gênantes.

- J'espère que votre nuit a été bonne très cher. Et surtout, qu'elle vous a porté conseil.
- Je n'ai pas encore pris de décision.
- Oh. Elle marqua une courte pause, plongeant son regard dans le sien alors qu'elle détachait sa robe. Et bien j'espère que vous ne trainerez pas trop tout de même. Le temps n'est plus un luxe que nous avons.
- Que faites-vous Talia?

La vampire s'étira légèrement afin d'arriver au niveau des oreilles du mercenaire. S'il voulut d'abord la repousser, Samuel ne fit rien et se contenta d'attendre sagement la suite, sentant le souffle de la vampire contre lui.

- Je me débarrasse de ce qui est superflu. Commençant à murmurer, la vampire laissait ses mains glisser sur le ventre du mercenaire. Si nous avions plus de temps, nous serions déjà nus tous les deux sur le sol. Malheureusement, votre position délicate commence à s'effondrer comme un château de cartes en pleine tempête. Au rythme où vont les choses, Girtha prendra bientôt la décision à votre place. Elle cherchera à me revendre à tout prix aux premiers marchands. Ainsi, votre groupe dysfonctionnel redeviendra fonctionnel. Pour elle, tout n'est qu'une question d'or. Et avec le temps et l'or de la vente, vous lui pardonnerez, n'est-ce pas? Car elle ne sait rien des promesses de votre patron. Ou, tout du moins, jusqu'à où elles vous mèneraient. N'est-ce pas?

Un petit rire s'échappa de sa gorge alors que sa main s'arrêtait au niveau de l'entrejambe du mercenaire qui soupira malgré lui. S'éloignant d'un pas félin, la vampire tournait le dos à son interlocuteur, lui révélant son corps dénudé. D'un geste délicat, elle revint se poser contre la table du cellier, plongeant de nouveau son regard dans celui de Samuel.

- Il ne s'est pas passé beaucoup de temps, mais j'ai vraiment l'impression de vous connaitre depuis une éternité Samuel. Peut-être est-ce là les bien faits de la détention? Je revois nos premiers échanges. La façon dont vous m'avez abordée, et comment j'avais envie d'arracher votre cœur pour le dévorer.

De nouveau, elle laissa un petit ricanement s'échapper de sa gorge.

- Et puis j'ai vu en vous ce potentiel inespéré. Les points communs qui vous liaient à moi. Et comment tout cela serait gâché si vous suivez la voie que vous empruntiez alors. Vous savez, j'ai d'abord réfléchi à comment sortir par la force, par la corruption ou d'autres moyens détournés, puis j'ai commencé à me dire qu'au final vous seriez plus intéressant vivant que mort. Alors j'ai changé mon approche à votre égard. A l'heure actuelle, ce point de vue est toujours présent, je veux faire de vous un allié, pas un cadavre.
- Vous parlez comme si vous étiez celle qui dirige tout ici. Vous êtes toujours ma prisonnière, et ma compagnie m'est toujours loyale.
- Allons, ne rentrons pas de nouveau dans un concours futile de lutte d'influence. Vous n'êtes pas sot au point de croire que vous avez les pleins pouvoirs sur moi. Vous pouvez décider de votre destin et celui de vos camarades, mais plus du mien. Cet atout a disparu au moment où vous avez laissé votre peau-verte me toucher.

Un long frisson glissa le long de l'échine du mercenaire. La créature face à lui n'avait plus du tout la même posture. Elle se tenait toujours aussi droite, mais son regard et son ton avaient complètement changé. De son aura, ne demeurait plus qu'une sombre menace. L'espace d'un instant, Samuel se sentit comme une souris face à un prédateur affamé. Les yeux d'émeraudes de Talia ne le fixaient plus de la même façon, ils le transperçaient de part en part.

- Cessons ce jeu stupide Samuel. Je vais faire une dernière fois ma proposition, et vous devrez y répondre maintenant. Acceptez-vous mon offre? Acceptez vous de rejoindre officiellement les rangs de la Duchesse et voulez-vous m'aidez à récupérer Arentia?

L'air sembla se densifier autour du mercenaire. Il ne savait trop pourquoi, mais il sentait que sa vie et celles de ses camarades allaient dépendre de ses mots. Cela était assez ironique car, aux dernières nouvelles, elle demeurait toujours prisonnière. Elle était là, devant lui, nue sur la table. Et pourtant, elle semblait être décisionnaire, elle semblait le dominer entièrement. Lui, ou la situation. Et dans quelle situation étaient-ils exactement?
Ils n'avaient plus de chevaux, Ethan avait disparu, la neige bloquait leur route et retarderait leur progression. Il fallait aussi prendre en compte les troupes de la vampire qui selon elle patrouillaient pour la retrouver. Venaient s'ajouter à tout cela le fait que leur contact avait disparu et que la contre-offre de la captive, bien qu'incertaine, était tout de même présente. Soupirant longuement, le mercenaire rouvrit les yeux pour fixer Talia.


- Bien. J'accepte. Vous n'êtes plus notre prisonnière. Venez, nous partirons dès que Girtha sera rentrée.
- Ravie de voir que vous laissez la raison prendre le dessus sur un potentiel égo.

Quittant sa table, la vampire se dirigea rapidement vers sa robe pour la remettre dans un sourire satisfait. Elle avait remporté la "partie" et semblait clairement heureuse de cet état de fait. L'espace d'un instant, Samuel repensa à une réflexion de Talia. Elle avait raison, peut-être au final n'avait-il jamais eu vraiment le choix sur ce qu'il pourrait faire d'elle. Peut-être que depuis le début, depuis qu'ils se sont lancés dans cette mission, les seules options qu'ils avaient servaient à déterminer leur issue, et non la sienne. Invitant Talia à le suivre, le mercenaire passa la porte du cellier pour tomber nez à nez avec Rosalyn. La jeune hybride le dévisagea quelques instants, avant d'apercevoir la vampire marchant librement derrière lui. Acquiesçant de la tête, elle grimpa les escaliers aux côtés de son supérieur en silence. Une fois en haut, ce fut Mike qui les vit arriver en premier. Ce dernier laissa une expression de surprise traverser son visage mais aucune forme de reproche ou de mécontentement. Peut-être avait-il été surpris par la rapidité de la chose plus que par sa finalité? Vint alors le grognement que Samuel redoutait, alors que la porte s'était ouverte.

- Alors c'est cette voie que tu as choisis de nous faire emprunter Samuel?

Portant son attention sur Girtha, le mercenaire n'aperçu que du coin de l'œil la vampire qui était allée se blottir derrière Mike.

- J'ai pesé les pour et les contre Girtha. Nous n'avons pas le choix, c'est la meilleure chose à faire pour assurer et notre survie, et notre confort financier.
- Notre confort financier? TU TE FOUS DE MA GUEULE?

D'un coup de pied, l'orc fit voler à travers la pièce un pauvre tabouret qui alla s'éclater contre la pierre des murs. Par instinct, Rosalyn commença à s'avancer vers Samuel mais fut stoppé par ce dernier qui leva sa main comme pour lui dire de ne pas intervenir.

- On aurait pu vendre cette pute à n'importe quel groupe du pays et devenir aussi riches que la plupart des nobles de ce foutu royaume! Tu nous vends comme des chiens! On aurait pu continuer comme avant!
- Ah oui? Et qui aurait voulu de nos services? Incapables de tenir un délai et forcé de vendre la marchandise aux premiers venus pour gagner une faible rançon? Et ensuite?
- On aurait expliqué la chose, on se serait défendu. On aurait trouvé une solution. Comme d'habitude!
- Ma décision est prise Girtha, on la libère et on l'aide à revenir à son camp.

Un long silence suivirent les paroles du mercenaire. La fureur était visible dans les yeux de la peau-verte qui grognait doucement alors que sa main décrochait la hache dans son dos. Par réflexe, Samuel sortit son épée sous le regard médusé de Mike et Rosalyn.

- Ne fais pas ça mon amie. Je ne veux pas me battre contre toi, pas pour cela.
- Tu as bafoué mon honneur Samuel. Tu as chié sur tous nos principes et sur ce qui faisait de toi un homme. Tu ne veux pas te battre? Laisse moi emporter cette pé...

Ne parvenant pas à achever sa phrase, Samuel remarqua alors l'ombre qui s'était faufilée derrière la grande guerrière. Les cheveux de jais qui flottaient dans l'air et la main pale qui dirigeait la lame enfoncée dans la gorge de Girtha ne laissait aucun doute sur ce qu'il se passait. Talia, qui avait probablement profité de la confusion générale s'était glissée dans le dos de la seconde du mercenaire et venait d'enfoncer une dague dans sa gorge. Alors qu'elle continuait de la faire glisser de la droite vers la gauche, la vampire affichait un plaisir certain vis à vis de ce qu'elle faisait. Le visage de Girtha, quelques instants plus tôt emprunt de rage, affichait à présent une mine effrayée tandis qu'un liquide écarlate s'échappait de sa gorge et glissait sur son plastron. Très vite, ses jambes chancelèrent et le corps lourd de l'orc toucha le sol dans une mare de sang. Dominant la carcasse tressaillant de Girtha, Talia léchait la lame du couteau dans un soupire de satisfaction.
Tout sembla ensuite aller à la fois très vite et très lentement pour le mercenaire, encore choqué par ce qu'il avait vu. Mike hurla, s'élançant vers la vampire afin d'en découdre. Visiblement, le meurtre de l'orc l'avait atteint. Il s'effondrait quelques instants plus tard, à quelques centimètres de la vampire, le crâne traversé par un carreau d'arbalète. L'origine du tir provenait de la droite du mercenaire. Rosalyn avait tiré sur Mike, protégeant Talia et abattant l'un de ses camarades. Observant le visage de l'hybride, Samuel n'y lu aucun regret, aucune hésitation. Ecartant les doigts et faisant tomber son arme, le mercenaire peinait à reprendre ses esprits face à la soudaine violence et la perte de son ancienne amie. A vrai dire, il remarqua à peine les nombreuses formes féminines étant entrer dans la tour de garde ni leur tenue si particulière. Devant lui, le corps de Girtha avait enfin cessé de se contorsionner et ne bougeait plus. Le visage de l'orc avait perdu de son vert habituel pour tourner vers une teinte beaucoup plus clair alors que ses yeux demeuraient figés dans cette expression terrifiée perceptible malgré le regard vide de la peau verte.    


- Je dirais bien que je suis désolée d'en être arrivée là avec elle Samuel. Mais je mentirais.

L'attention du mercenaire revint alors à la dure réalité des choses. Talia, maintenant près de lui, le fixait de ses yeux de jade et affichait une mine particulièrement satisfaite.

- J'avais bien spécifié que je ne souhaitais pas être celle qui verserait le premier sang. Mais votre amie a franchi cette ligne et ne m'aurait, de toutes façons, pas laisser partir gentiment.

Pour ponctuer sa phrase, la vampire posa une main sur la joue du mercenaire. S'éloignant par la suite pour rejoindre la sortie, elle était suivie de peu par Rosalyn qui demeurait silencieuse. Les corneilles de la vampire, quand à elles, s'agenouillèrent respectueusement au passage de la miresse. S'arrêtant sur le pas de la porte, Talia jeta un léger coup d'oeil par dessus son épaule.

- Venez Samuel, nous rentrons au camp. Sauf si vous souhaitez croupir ici.

Récupérant son épée, le mercenaire commença à se diriger à son tour vers la sortie en silence, enjambant le corps sans vie de Girtha sans lui accorder la moindre attention. Une fois tout le monde de hors, le groupe se mit en marche vers le camp des forces de la Duchesse.

Derrière eux, l'ancienne tour de garde était en flammes.
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