Chapitre un - Partie cinq - Le chemin de l'éternité. [PRIVE Fearghas Forrester / Essalia A.Onera ]

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Essalia avait était accueil par ses trois compagnons. Onara c'était charger de la prendre en main, en touchant un mot au professeur... Oui, l'élémentaire semblait aimait provoquer le professeur et Rétronos également ; Essalia trouvait cela stupide, ils avaient décider de faire le chemin ensemble alors, sérieusement, pourquoi se provoquaient-ils ? Ils n'avaient franchement rien d'autre à faire ! Lola, Tori et elle même était bien heureusement neutre. Jamais jusqu'ici Essalia n'avait pensée qu'ils pouvaient avoir peur de l'élémentaire... Mais c'était possible !

« -Je suis désolée de te causer des soucis, On...-. Essalia eut une hésitation ; pouvait-elle prendre le risque d'appelé l'élémentaire par son nom ou devait-elle éviter ? Elle évita finalement. Je ne voulais pas me battre, mais il ma prise par surprise... Je n'avait pas mes armes, sinon je m'en serais charger ! »

Onara soupira tout en soignant les plaies, superficiel, de la jeune archère.

« -Ne t'excuse pas Essalia, tu avais peu de chance de t'en sortir désarmée ; c'est déjà bien que tu sois encore vivante. »

Elle était calme, elle était douce... Onara était réellement différente de son comportement habituelle ; de la pitié, ou peut-être de la compassion ?

« -Je voulais te parler de... »
« -Je me doute de ce dont tu voulais parler. »

L'élémentaire la stoppa net, la conversation pris ainsi fin. Essalia alla se coucher ; la nuit était plutôt bien avancée et il ne lui restait pas bien longtemps à dormir, elle allait en profiter au maximum. Son oiseau, Tori, ne l'avait pas quitter de la soirée et dormait à côté de son oreillé. Essalia fut réveillé le matin même par Rétronos qui c'était assis sur son lit. Le soleil éclairait son visage.

« -Essalia, si tu ne te lèves pas immédiatement je peux t'assuré que nous nous en irons sans toi. »

Essalia ouvrit lentement ses yeux, réveille difficile d'autant plus que sa plaie lui faisait plutôt mal. Tori s'était plus là. Essalia se leva, s'habilla et remarqua que Onara était déjà parti ; le professeur n'était sans doute plus là. Il lui fallut tout au plus une heure pour réunir ses affaires et finir de se préparé. Lorsqu'elle descendit, elle remarqua le silence glacial qui l'entourait ; c'était-il de nouveau passé quelque chose durant son sommeil ? Elle n'espérait pas.

« -Où est la charrette ? » Demanda-t-elle en regardant autour d'elle, ne voyant nulle part leur moyen de transport.
« -Elle est là bas, nous marchons un peux. Les habitants nous voient d'un mauvais œil depuis l'événement d'hier. »

Essalia hocha la tête ; elle pensait qu'après avoir reçu le coup de Onara il s'en était aller... Elle se trompait, mais pour l'instant, elle n'en parla pas. Rapidement, ils atteignirent la charrette et se mirent en route. Soudainement, la jeune demoiselle se rendit compte qu'elle ne savait pas où ils allaient ! Placé à côté de Rétronos, elle lui demanda sous le regard pesant de Onara.

« -Où allons nous à présent ? »
« -Nous allons au volcan pour l'élémentaire de la terre... C'est le dernier. »Répondit-il.
« -Gaïa... » Murmura la jeune fille tout en regardant le ciel, pensive. Onara releva son regard vers elle, elle le sentit bien mais l'ignora ; peut-être n'était-ce pas la bonne solution... Mais c'était ainsi.

Lola c'était mis au commande des chevaux, Tori volait haut dans le ciel et bien loin devant ; prévenant en cas de danger... Le début de journée avait été chaud et paisible mais la fin s'annonçait dur pour Rétronos, Onara par contre, adorait le temps qu'il faisait : il s'était mis à pleuvoir... Utilisant sa magie pour qu'aucune goutte ne touche Rétronos, Essalia s'épuisait à vu d'oeil ; bien heureusement, cela ne dura qu'une heure tout au plus. Durant les cinq suivante ; Essalia piqua un somme... Le chemin était rocailleux et poussiéreux ; il n'était pas rare que dans une bourrasque ils bouffent de la terre... Et les bourrasques, elles ne manquaient pas ! Bref, en un mot, tout cela était infernale !

Les jours passèrent et se ressemblèrent ; non, le chemin n'était pas sensé être si long et à vrai dire ils doutaient du chemin qu'ils prenaient. Peut-être que la petite fée c'était perdue, au final ? Essalia, voulant s'en assuré, c'était approché d'elle et lui avait soufflé, le plus discrètement possible.

« -Nous sommes perdus ? »

Elle c'était contenté de faire non de la tête, menant toujours les chevaux d'une main de maître. Non loin d'eux, Essalia remarqua un gros nuage ; ce n'était pas normal. Mais elle ne s'en inquiéta pas plus. Long... Long... Tout lui paraissait tellement long ! Souvent, elle s'allongeait et finissait par s'endormir, se réveillant affamée... Cela faisait des jours qu'ils ne s'étaient pas arrêter. Le professeur avait besoin de se dégourdir les jambes et ils devaient remplir leur réserves d'eau ; la nourriture ne manquait pas.

Ainsi, Essalia s'en alla avec Lola et Rétronos en direction d'une source d'eau repéré par l'oiseau quelques minutes au paravent. La marche dura une trentaine de minute, ils arrivèrent à la source... Le calme était étrange, inquiétant et stressant... Essalia en voulait toujours à Rétronos pour ses paroles ; elles n'avaient pas été dur et, franchement, il n'y avait là aucune raison de faire la gueule... Mais elle était ainsi, Essalia ; n'acceptant la vérité que si celle-ci est bonne pour elle. Les gourdes furent rapidement remplis et le chemin retour dura quarante cinq minutes, le chemin du retour fut plus long en raison du poids.

Lorsqu'ils arrivèrent un soleil resplendissant trônait dans le ciel ; Onara faisait la gueule, il faisait chaud et l'élémentaire eau détestait ça. C'était compréhensible. Ils se remirent en route. Durant deux jours, ils restèrent tous sans exception silencieux ; plus d'un avait eu envie de lancer la discussion, sans aucun doute... Mais... Ce fut laborieux. Lors du cinquième jour de voyage, reprenant alors les sentiers, ils s'arrêtèrent une nouvelle fois pour se dégourdir, Lola resta avec Onara ; elle allait tenté de percer à jour la demoiselle. Quelques échanges de regards, puis, les échanges de mots commencèrent.

« -Alors... Tu ne vas pas te dégourdir les jambes ? »
« -Je garde mes forces. »
« -Tu n'aimes pas Rétronos, n'est-ce pas ? » Au moins, la fée ne perdait pas son temps ! En même temps, du temps, elle n'en avait pas beaucoup. Dans pas longtemps, les autres reviendraient.

L'élémentaire haussa un sourcil, visiblement surprise de la question de la fée qu'elle ne connaissait pas si curieuse.

« -Ce ne sont pas tes affaires. »
« -Et Essalia ? Tu l'aimes bien, n'est-ce pas ? » La fée était insistance, elle risquait gros comme rendre l'élémentaire invivable durant les prochains jours ou l'énervé.
« -Ce ne sont pas non plus tes affaires. La curiosité est un vilain défaut. » Son ton avait été sec, mettant fin à la conversation.

La petite fée avala sa salive, Lola était gênée, elle se remit en place et ne parla pas. En fin de journée, ils atteignirent enfin le volcan.. Il était imposant, il grondait... Peut-être que d'ici peu, il allait entré en irruption ! Essalia le craignait et elle n'était sans doute pas la seule ; tout le monde craignait un peu cela, si ça arrivait ils étaient très mal ! Depuis dix minutes, dix minutes que le temps avait changer pour passer de doux à chaud et humide, Onara était devenue absolument insupportable ! Mais il fallait la comprendre, elle était bien plus à l'aise dans son élément que dans des endroits comme celui-ci... C'est alors que Essalia pensait à ce qu'avait dit le professeur... Gaïa grondait-elle vraiment ? Bientôt il le saurait... Il y avait des arbres.. Avant de laisser place à une zone désertique, sûrement rasé par de la lave. D'ailleurs, une nouvelle fois, le volcan se mit à gronder...

« -Il faut se dépêcher. »

Tout le monde approuva, sauf Onara. Elle était fatiguée et mourait de soif, elle avait déjà bu plus que sa ration... Essalia lui donna la sienne, pas entièrement, bien sûr. Elles avancèrent ainsi, chacun avait pris assez d'eau pour ne pas mourir de chaud et de soif, ils avaient pris un peu de nourriture dans un sac de cuir ainsi que les fioles nécessaire à ramasser le fluide... Bientôt... Les quatre fluides seraient réunis. Ils se mirent en route.

Durant quelques minutes, la marche fut facile.. Mais la chaleur et l'humidité vint les écrasé, Essalia et Onara étaient, comme à l'heure habitude, derrière les hommes et avaient des difficultés à marcher. Pour ne pas trop s'ennuyer, elles entamèrent une discussion.

« -Ne vous est-il pas possible de généré de l'eau n'importe où ? »
« -Non. »
« -D'accord. Cela nous aurait été utile, mais nous ne pouvons pas aller contre nature ! »
« -C'est vrai. »
« -Que penses-tu de tout ça ? Peut-être aurais-tu du rester dehors ? Ce n'est pas réellement un temps pour toi. »
« -Je garde mes pensées pour moi. Non, je n'aurais pas dû et même si ce n'est pas un temps pour moi, je m'adapte. Néanmoins, je te déconseille de m’énervais. »

Elle avait bien raison. La route reprit.

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Rétronos était tout sourire. Visiblement, ce climat tropicale e lui plaisait beaucoup. Ce n'était pas le cas du professeur et surtout de ses vieux os qui, malgré la chaleur, n'arrivaient pas à supporter à supporter l'humidité. La lave sur laquelle marchait l'équipe s'était refroidie depuis longtemps mais, il fallait quand même être prudent, on n'était jamais à l'abris d'une surprise. Lola était pensive et elle restait en retrait quant à Essalia et Orana, le moins que l'on pouvait dire, c'est qu'elles s'entendaient bien sur la vitesse de marche. Elles étaient à l'arrière, pas à la traîne, mais à l'arrière quand même. D'ailleurs, ce n'était pas une position très enthousiasmante pour les deux hommes qui exposaient leurs dos à l'élémentaire. Et s'il lui passait pas la tête de faire une quelconque idiotie ? Après tout, sa mauvaise humeur pourrait très bien la pousser à le faire, elle n'avait pas besoin d'occasions particulières ! Mais pour le moment, elle semblait être relativement calme même si agacée par le climat. Satanas voulait détendre un peu l'atmosphère.

- Si ça se trouve Professeur, elle a ce que les femmes ont tout les mois.

Les deux hommes ricanèrent à voix basse. Ils ne voulaient surtout pas que la dame des glaces les entende.

- C'est qu'elle doit les avoir tout les jours alors.
- Surement !

C'est vrai, ce n'était pas très saint comme plaisanterie mais, cela leur permettait d'évacuer un peu leur angoisse, Orana était loin d'être une personne qui se voulait rassurante. D'ailleurs, la situation était assez étrange car n'importe qui, à leur place, aurait cherché à s'enfuir ou à la combattre. Au lieu de cela, ils semblaient se soumettre. Ce n'était que l'apparence extérieure des choses, en réalité, ils attendaient plutôt le moment propice. N'oublions pas qu'elle était bien plus puissante qu'eux.

Mais le silence revint finalement. Fearghas se posait des questions à propos de l'élémentaire terre. À quoi ressemblerait-elle et surtout, serait-elle hostile ou amicale ? À croire que les Hommes seraient sa progéniture d'un point de vue plus spirituel que physique, peut-être leur serait-elle une alliée ? La question après été de savoir pourquoi est-ce qu'elle s'était laissé corrompre par Keith et pourquoi est-ce qu'elle avait trahis Orana. Peut-être n'avait-elle pas eu le choix et que la dame des glaces refusait de voir ça ? Toutes ses questions trouveraient surement leurs réponses bientôt.

Soudainement, le sol se mit à trembler. Il est vrai que plusieurs grondements et détonations avaient récemment retentis mais pas de tremblements. Ils perdirent tous plus ou moins l'équilibre, se retrouvant donc à terre. Cela dura quelques minutes, les secousses n'étant pas très violentes non plus, puis tout s'arrêta. Gaïa s'agiterait-elle dans sa prison ? C'était probable et si elle en était bien la cause, elle devait être une géante. Quelque part, cela n'avait rien d'étonnant pour le professeur mais, il avait espéré une taille plus modeste. Après, peut-être qu'il se trompait.

La route continua et bientôt, ils furent aux pieds du volcan. La surface était abrupte et parsemée de cheminées. Une seule déjection de gaz pourrait gravement brûler le malheureux ou la malheureuse qui se trouverait trop prêt. Sans parler des poches, des risques de glissade et de la température assez élevée. Cela dit, il n'y avait pas d'autre solution alors, autant avancer. Mais, la prudence était mer de sûreté et Forrester suggéra qu'il faudrait d'abord se relier par une corde. En cas de chute de l'un, les autres pourraient le rattraper. Aussitôt dit, aussitôt fait, ils pouvaient maintenant entamer l'escalade.

Orana cependant avait refusé la corde. Bien que son corps pouvait se montrer parfaitement palpable et solide, elle n'était pas d'humeur à rattraper les chutes de ceux qui l'accompagnaient. D'ailleurs, il ne fallut pas longtemps pour se rendre compte qu'elle était vraiment à la traîne. Rétronos, Essalia et Fearghas étant reliés entre eux, ils avançaient plus ou moins à la même allure mais, ce l'était pas le cas de l'élémentaire eau. En une heure, elle s'était rapidement faite distancer et alors que le trio devait avoir atteint la moitié, elle n'en était qu'au quart. Le volcan n'était pas aussi haut que ça, il devait faire cinq-cents mètres d'altitude. Forçant alors le reste de la troupe à s'arrêter, Satanas entreprit de la motiver.

- Vous allez vous bouger où c'est moi qui doit venir vous chercher ?

Elle ne répondit pas. À vrais dire, et à observer sa gestuelle, elle était très mal à l'aise. Une aubaine pour le Duc.

- Voilà ce que c'est que de passer son temps à boire !

Rétronos se marrait. Il enchaîna.

- Ça vous fera fondre le gras des fesses ! Je ne sais pas si vous avez vu la taille de votre postérieur mon amie !

Et il devait bien être le seul à rire.

- Monsieur le Duc, je vous prierai d'arrêter. Ce n'est pas vraiment le moment le plus approprié pour jouer à la provocation.
- N'ais-je plus le droit de rire ?
- Si mais pas maintenant.
- Et pourquoi donc ?
- Parce qu'elle est déjà en mauvaise posture et je vous rappelle que nous allons rencontrer un élémentaire. Il faut absolument qu'elle soit disposée à nous prêter main forte quand cela arrivera.
- Tiens donc ? Vous ne voulez pas non plus aller lui donner un coup de main ?
- Si je le pouvais, je pense que je le ferais mais, je suis un peu trop vieux pour ça.
- ... Auriez-vous tout oublié ?
- ... Surement pas Satanas.
- Alors pourquoi ?
- Il a des priorités, c'est tout.
- Des priorités ... Vous voulez que j'aille l'aider ?
- Vous êtes un homme fort et avertis, vous êtes le plus qualifié d'entre nous pour cela.
- ... Bien.
- Je vous en suis reconnaissant.

Rétronos était assez dépité mais, il devait reconnaître que ce n'était pas le moment de raviver les tensions. Il se détacha et entama la descente. Il avait peur pour lui, ça il ne pouvait pas le cacher, mais il n'avait pas le choix. Au moins, il était solidaire. Cela dit, on pouvait l'entendre marmonner son désaccord au moyen de quelques discrets jurons. La descente était bien plus facile que la montée. Il était tout proche de Orana mais, il n'osait pas l'approcher. Il leva la tête pour observer le magicien et l'archère puis, il prit son courage à deux mains. Il passa le bras gauche de l'élémentaire autour de son cou et il passa son propre bras droit autour de sa taille, ce qui n'était pas vraiment pour lui déplaire. C'était toujours ça de gagner.

- Et surtout, pas de bêtises !

Lui dit-il sans qu'elle ne lui réponde. Il rentama l'ascension. Avec une seule main de libre et une charge à transporter, cela était beaucoup plus difficile pour lui mais, Fearghas n'avait pas tord, il était un homme fort et il y arrivait tant bien que mal. À mi-chemin, Orana lui demanda de l'eau, chose qu'il refusa dans un premier temps.

- Vous êtes bien gentille, mais vous avez déjà bût votre ration, vous avez entamé celle de l'archère et maintenant vous allez siffler la mienne ? Désolé, mais vous devrez retenir votre soif !

Mauvaise réponse. Orana serra son bras gauche autour de son cou, l'étranglant au passage puis, de son main valide, elle se saisit de sa gourde. Satanas n'avait pas l'intention de laisser passer cela et, malgré la strangulation, il rattrapa sa bouteille.

- Donnez-moi ça !

S'exclama l'élémentaire. Mais, Rétronos ne lâcha rien. Il tenta tant bien que mal de retenir sa gourde mais, il commençait à manquer d'air et aussi, eut-il un réflexe un peu surprenant, il profita que Orana soit sous forme palpable pour la gifler de toutes ses forces. Surprise, elle lâcha prise et il en profita pour se dégager, récupérant sa gourde au passage. Un sourire narquois s'était rapidement dessiné sur son visage mais, il s'était estompé aussi vite qu'il était venu.

- Je vous ai dis non ! Et ce n'est pas avec la force que vous l'aurez !

Orana était en colère, c'était tout à fait visible. Bien qu'à bout de force, elle se rapprocha du Duc, lentement mais avec beaucoup de détermination. Satanas ne savait pas trop quoi faire pour se sortir de là et il entreprit de grimper plus haut, sous les regards ahuris du mage et de l'archère. Chose étonnante cependant, la rage poussa la dame des glaces à escalader la paroi, dans l'espoir de rattraper le Duc, chose qui n'était pas sans déplaire à Rétronos qui, voyant son effort, se mit en tête de la pousser à rejoindre l'équipe.

Cela fonctionna un moment mais, alors qu'il n'était qu'à quelques mètres d'eux, Orana, une dizaine de mètre plus bas, s'arrêta brusquement de grimper. Sa respiration était bruyante et saccadée, elle transpiraient beaucoup et elle serrait les dents. Elle gémissait par ailleurs et, quelques secondes après, il eut comme de la vapeur qui s'échappa de tout son être. Fearghas était surpris de cette réaction mais il se doutait bien que cela traduisait un grave problème. Rétronos avait compris exactement la même chose et aussi, redescendit-il. Il ouvrit sa gourde et essaya de lui faire boire le contenu mais, l'élémentaire envoya la bouteille valser d'un coup de main, laissant l'eau se déverser.

- Mais pourquoi avez-vous fais ça ?!

Peut-être sous l'effet de la colère ? Il demanda au professeur de lui envoyer la sienne, chose qu'il fit sans réfléchir, puis, la réceptionnant, il l'ouvrit à son tour mais fit plus attention cette fois-ci. Il attrapa la dame des glaces par le menton et la força à avaler l'eau. Il voulait lui faire boire toute la bouteille mais il avait des difficultés à la faire avaler. L'eau débordait de sa bouche et s'écoulait sur le sol. Elle tenta bien de repousser le Duc mais, rien n'y faisait et finalement, elle but bien malgré elle.

Ceci fait, Satanas n'attendit pas que ses esprits lui revinrent et il reprit l’ascension avec elle. C'était lui qui montait, Orana ne faisait aucun effort, mais il parvint quand même à la ramener au reste de l'équipe. Il se rattacha aussitôt et l'attache elle aussi.

- Voilà professeur ! Et c'est bien la première et la dernière fois que je l'aide ! C'est compris ?!

C'était compris oui. Même si tout ne s'était pas bien passé, il y était arrivé. On pouvait le remercier. L'état de l'élémentaire eau semblait s'améliorer de minutes en minutes, c'était le soulagement. Dès qu'elle fut remise, elle continua la montée, sans un mot ni un geste de plus. Cela dit, Rétronos le savait, les représailles seraient douloureuses ...

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Essalia en avait de plus en plus marre de ces « mini-guerres » qui se déroulait autour d'elle. Ne pouvait-ils pas simplement rester à leur place ? Étaient-ils obliger de se chamailler pour un oui ou pour un non ? Le comportement de Onara était d'autant plus surprenant que jusqu'ici elle avait toujours montrer un comportement droit ; bien qu'elle eusse attaquer le dénommer Rétronos plus d'une fois. D'ailleurs, Onara était très mal en ces lieux ; elle avait extrêmement chaud. Le professeur semblait fatigué quant à Rétronos ; il était en pleine forme !

Ils avançaient petit à petit en direction de l'élémentaire de la terre. Étaient-ils enfin au bout de leur aventure ? Bien qu'elle en doutait elle se mit en tête qu'ils allaient tout finir et que la guerre entre Rétronos et Onara allait définitivement cesser. Mais pour l'instant, le plus important était l'élémentaire de Terre ; Gaïa. Comment allaient-ils réussir à la libéré de sa prison ? Bien qu'elle se posa la question plus d'une fois, Essalia n'osait rien demander à cause de l'ambiance au sein du groupe.

Ils escaladèrent par la suite accrocher les uns au autre une paroi ; seule Onara avait refuser de s'attacher et pour cause, la pauvre avait peine à les suivre. Il lui fallait de l'eau et Rétronos l'avait fait littéralement galéré. Mais au bout d'un certain temps, ils réussirent à atteindre la fin de la paroi ; ils se mirent au sol et se reposèrent en attendant Onara. Celle-ci ne tarda pas à arriver et était de plus en plus mal ; Essalia était réellement inquiète, elle lui donna la fin de sa gourde bien qu'elle n'en avait pas assez pour elles deux. Au bout de quelques heures, ils se remirent en marche afin d'atteindre Gaïa. La journée était bien avancé et au fur et à mesure, ils avaient de plus en plus chaud. Le regard de Essalia ne quittait plus Rétronos ; le fait que lui ne craigne pas la chaleur était étrange.

Ils approchaient peu à peu de gaïa, les tremblement étaient de plus en plus violent et de plus en plus souvent... Bientôt ils faisaient face à la prison qui entourait celle-ci, il ne manquait plus qu'à la brisé et demander à Gaïa de les aider... Mais... Allait-elle accepter ?

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De la lave et rien de plus. Il n'y avait pas âme qui vive dans ce cratère et cela surprenait un peu le professeur. Après tout, les secousses et les détonations étaient bien peu naturelles et ce n'était pas cette lave à l'apparence paisible qui aurait pu expliquer ces phénomènes. Rétronos était tout aussi surpris, voir même un peu déçu. Il s'attendait surement à trouver un habitant en ces lieux, aussi peu humain soit-il. Il n'en était rien et il n'y avait donc que deux possibilités. Soit Gaïa n'était pas enfermée ici, soit elle l'était mais, dans ce cas, sa prison aurait été dissimulée. Orana était sûre d'elle, elle se trouvait ici, ce qui signifiait que la deuxième solution était la bonne. Dans ce cas, il n'y avait plus qu'à chercher. Une simple galerie pourrait tout changer, il fallait avoir l'oeil.

Le vieux magicien était exténué mais, ce n'était pas le moment de se reposer. Rétronos entreprit de faire le tour de cratère pendant que le professeur essayait de trouver une quelconque forme de magie en ces lieux. Il y avait beaucoup de surface à vérifier et cette leur coûta le reste de la journée. Ce ne fut que lorsque le soleil se coucha qu'ils s'arrêtèrent et, le comble de tout, les recherches étaient peu fructueuses pour ne pas dire stériles ! Rétronos n'avait rien trouvé et Fearghas n'avait entrevu qu'une faible et large source magique située à l'intérieur du volcan. Ça ne pouvait pas être l'élémentaire, elle était bien trop faible, mais il pouvait très bien s'agir d'énergie libérée par l'activité volcanique.

Bien que l'air se refroidissait, la lave maintenait une chaleur étouffante. La dame des glaces n'allait pas vraiment mieux et, au fond, elle n'était pas la seule. Pour le Duc, il n'était pas envisageable de se reposer ou même de redescendre avant d'avoir trouvé Gaïa. Il pris donc l'initiative de questionner la dame des glaces à ce sujet, alors indisposée à lui répondre, mais, il fut interrompu par le vieux magicien.

- Je ne crois pas que ce soit le meilleur moment pour aller lui parler.
- Nous sommes tous tout aussi fatigué qu'elle, je ne vois pas pourquoi on devrait lui accorder autant d'importance.
- Nous avons encore besoin d'elle.
- Elle a aussi besoin de nous !
- Si vous y allez, il va y avoir un meurtre, soyez raisonnable !

Orana était assise à même la roche. Elle n'avait même plus la force de se tenir debout. C'était très ennuyeux dans la mesure où ils auraient besoin de ses pouvoirs pour vaincre l'élémentaire terre. Il fallait aussi reconnaître qu'elle avait besoin de beaucoup d'eau et qu'ils n'en avaient presque plus ! Le professeur avait la gorge tout aussi sèche pour ne pas avoir profité de l'eau de sa propre gourde et il en était de même pour le duc. Quant à Essalia, il lui en restait un peu mais cela ne changerait pas vraiment les choses. Ce qu'il fallait, à ce stade, c'était de la pluie. Une pluie forte et abondante mais, personne ici n'était capable de la faire abattre ou du moins, pas complètement capable.

Essalia maîtrisait la magie du vent et par chance, il y avait des nuages dans le ciel. Si par quelques vents forts, elle parvenait à les remonter suffisamment haut dans l'atmosphère, ils pourraient y avoir une dépression et donc, de la pluie. Maintenant, la pluie ne ferait pas tout, il faudrait pouvoir récolter l'eau de manière efficace et pour cela, le professeur avait quelques idées. Déjà, il faudrait placer les gourdes en dessous des saillies, de cette façon, l'eau qui ruissellerait dedans sera totalement récupérée. Ensuite, ils pouvaient utiliser quelques vêtements pour récolter l'eau. Il suffisait de les étaler sur une surface assez plane puis de les essorer une fois trempée. Avec un peu de chance, ils auraient de quoi remplir toute une bouteille ...

- Essalia ? J'ai un service à vous demander.

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Ils étaient enfin arriver en haut du volcan ; comme on peux s'attendre de tous volcan, il faisait chaud et il y avait de la lave. Chose qui surprit Essalia, se fut la tranquillité de cette lave ; après toutes les secousses qu'ils avaient ressentit, comment elle pouvait ne pas avoir déborder autour d'elle, comment pouvait-elle ne pas boucher ? Rester comme figer ? La question resta dans son esprit des dizaines de minutes ; elle aurait bien demander au professeur mais elle n'osait pas ; tout comme Onara il allait mal.

Ils prirent la journée pour essayé de chercher un quelconque tunnel, une galerie où pouvait être enfermer la prison et Gaïa... Mais cette journée fut gâcher ; ils ne trouvèrent rien ! Absolument rien ! Une journée de gâcher une nuit bien mérité... Mais, alors que Essalia s'apprêtait à aller dormir, elle remarqua le malaise des autres ; Onara allait très mal et le professeur n'allait pas mieux. Elle était décidément très inquiète.

Légèrement égoïste ; mais il le fallait bien puisqu'elle ne devait pas avoir bu de la journée, Essalia porta sa gourde à ses lèvres avant d'en boire le contenue ; elle vit soudainement le professeur se relever pour s'approcher d'elle... Aurait-elle du tout laisser à Onara ? Tout en retirant la gourde, elle remarqua bien vite qu'elle n'était pas en faute et qu'il venait tout simplement lui demander un service ! Elle l'écouta quelques minutes alors qu'il lui expliquait très clairement le plan qu'il avait en tête ; elle devait juste faire.. Pleuvoir ? Rien de plus facile ! Enfin, si elle n'avait pas trop été fatiguée aujourd'hui...

Elle étendit alors tout ce qui lui restait de vêtement et mit les gourdes d'eau là où il le fallait aider de Rétronos, le professeur attendait assis près de Onara et cette dernière regardait Rétronos et Essalia faire en se questionnant ; elle ne savait pas ce qu'ils préparaient et regardait attentivement la demoiselle qui s'était agenouillé un peu plus loin, sa tête était tourné vers le ciel et elle avait un visage, une expression de concentration qu'on ne lui connaissait pas.

Une dizaine puis une vingtaine de minutes s'écoulèrent sans que Essalia ne bouge, le tousse ou même n'éternue ; elle restait si concentrait qu'on aurait pu penser qu'elle s'était solidifié ainsi. Puis, soudainement les nuages se mirent à assombrir l'endroit plus qu'il ne l'était déjà. Et enfin, une pluie intense se mit à tomber du ciel ; elle resta concentrer alors qu'autour d'eux la pluie tombait toujours plus fort... Soudain, quelque chose vint stopper net sa concentration ; elle tourna sa tête vers la lave et y porta un regard discret ; celle ni ne semblait pas être perturbé par l'eau de la pluie... habituellement, il y aurait du avoir certaines réactions type à la lave... Mais là, il n'y avait rien.

Essalia maintenait tant bien que mal toute sa force et son énergie sur les nuages dont l'eau tombait aussi abondement que violemment ; elle était trempe, tout comme les vêtements et Onara qui était assise sous la pluie, un large sourire s'étant dessiner sur ses lèvres à l'intention du professeur ; c'était sans doute son merci. Quant aux gourdes, elles débordaient déjà ! Essalia tomba d'épuisement au sol alors que la pluie continuer ; elle ne s'arrêta qu'une bonne heure plus tard, laissant alors place à un ciel emplis de magnifiques étoiles étincelantes. Elle se releva après une bonne heure de repos, fatiguée et trempée.

Ils avaient, sans elle, déjà réunis toute l'eau qu'ils avaient pu récupéré et les avaient mis dans des gourdes. Ils s'endormirent tous au clair de lune le ventre vide... La soirée était rapidement passer dans un silence glacial. C'est d'ailleurs la chaleur du matin ajouter à celle du volcan qui les réveillèrent tous à commencer par Onara, le professeur, Rétronos, Lola et Essalia ; même Tori s'était levé avant la jeune fille qui dormait comme un loir !

Ensemble, ils reprirent les recherches alors que Lola et Tori s'était envolé loin d'eux ; qu'allaient-ils faire ensemble ?! Personne ne pouvait bien entendu répondre à cette question, mais elle avait fortement traverser l'esprit de Essalia ; elle les regarda s'éloigner jusqu'à que ceux-ci ai totalement disparut. La journée défila de plus en plus... Il faisait chaud, Essalia avait terriblement faim...

La jeune fille s'approcha de la lave, se penchant au dessus du liquide rougeâtre qui baignait là ; il faisait encore plus chaud lorsqu'on se penchait dessus que lorsqu'on était à côté.. Ce qui était tout à fait normal. Elle sentit quelque chose tomber sur sa tête ; une pomme ! Elle croqua dedans avec appétit en remarquant que Tori en tenait une autre pour le prof' dans ses pattes ; quel oiseau attentionné ! Elle termina sa pomme et au moment de se retourné elle tomba dans la lave dans un hurlement de terreur alors que tous les regards se posèrent sur elle. Alors qu'elle tomber, elle se heurta violemment à quelque chose ; elle sentait la chaleur ronger sa peau mais elle restait en surface.. Qu'est-ce qui se passait ?

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L'ahurissement se lisait sur tous les visages des deux hommes. Essalia était tombée dans la lave et elle n'était pas morte, bien au contraire, elle flottait à sa surface comme s'il s'agissait simplement d'eau ! Quoi que, à en juger la grimace de l'archère, l'eau devait être très chaude. On la fit rapidement sortir de là et elle leur informa que, dans sa chute, elle avait heurté quelque chose de très dur. Quelque chose qui se cachait sous cette fausse lave. Un gros rocher ? Pourquoi pas mais cela serait fort étrange ! Normalement, il n'y avait que de la roche en fusion dans un volcan, aucune matière solide ne pouvait résister à une telle chaleur ! Mais d'un autre côté, il ne s'agissait pas de lave mais de quelque chose qui y ressemblait, alors cette éventualité devenait plausible et voir même, plus logique.

- Ce que Essalia a heurté n'est autre que la tête de Gaïa. Quant à cette fausse lave, ce n'est pas de la roche en fusion mais du fluide feu. L'élémentaire feu voulait étouffer sa magie pour que personne ne puisse jamais se douter de son existence lorsqu'il l'eut enfermé ici, le fluide était un formidable isolant, il était aussi rouge que la lave et avait la même consistance. Qui aurait pût penser que ce volcan n'en était pas ? Il se comportait exactement comme si !
- Pourquoi ne pas nous l'avoir dit plus tôt ? On aurait économisé notre temps et notre énergie au lieu de chercher vainement un passage.
- Je n'étais pas vraiment en état, si vous vous souvenez bien.
- ... C'est vrai. Vous sentez-vous mieux maintenant ?
- Je suis loin de me sentir bien mais, c'est toujours mieux que rien.
- Comment allons-nous faire pour la libérer ?
- La libérer ? C'est bien la dernière chose à faire !
- Mais peut-être ne saurons-nous pas obligés de la tuer.
- Je la connais mieux que quiconque, il faudra l'éliminer tant qu'elle sera enchaînée.
- Hum ... D'accord, mais comment dégager tout le fluide ?
- En le neutralisant, c'est aussi simple que ça.
- Dans ce cas, faite !

Neutraliser le fluide feu n'était pas une tâche difficile pour la dame des glaces mais, en neutraliser une telle quantité, c'était une toute autre histoire. Elle-même se demandait comment le gardien feu avait fait pour en produire autant, après tout, le fluide était aux élémentaires ce que le sang était aux hommes. Ou alors, il s'agissait d'une synthèse auquel cas, Orana aurait sous-estimé les capacités de son ancien rival.

Elle s'approcha du cratère, observant avec froideur ce liquide si précieux. Le meilleur moyen pour le détruire serait qu'elle plonge dedans et qu'une fois au cœur du volcan, elle libère toute sa magie aquatique. Le fluide devrait réagir en conséquence et chercherait alors à l'absorber pour la détruire. Or, s'agissant d'une magie de type eau, cela provoquerait une sorte '' d'indigestion '' qui surchargerait le fluide et le pousserait à s'évaporer … Ou à exploser si la décharge était trop brutale. L'élémentaire devait faire preuve de minutie. Seulement, il y avait un petit problème. Autant le feu était allergique à l'eau, autant l'eau était allergique au feu. Si le fluide rouge entrait en contact avec son corps, il la brûlerait et si elle plongeait dedans sans une bonne protection, elle mourrait tout simplement. Ce fut donc tout naturellement qu'elle se retourna vers le magicien.

- Je vais avoir besoin de votre aide.
- Mon aide ? Tiens donc !
- Ce fluide est dangereux pour moi. Ce n'est pas la matière qui le compose qui m'est fatale mais l'énergie qu'il contient. Vous êtes un magicien blanc, assurez-vous que cette énergie se dissipe avant de me toucher.
- Et comment suis-je censé faire ça ?
- Je ne sais pas, c'est vous le spécialiste.

Forrester baissa la tête. Non, ça ne lui faisait pas vraiment plaisir d'utiliser sa magie pour l'aider et non, il n'avait pas vraiment le choix. Sa réflexion lui prit quelques moments mais la solution trouvée était envisageable. Il pointa sa baguette vers l'élémentaire et, après quelques étranges phrases, il l’enveloppa d'une seconde peau. Une peau lumineuse qui devrait faire office de bouclier. Il espérait juste être en mesure de la maintenir assez longtemps.

- Vous pouvez plonger maintenant mais, faites vite.
- Je ne serais pas longue.

Mais, au moment où elle s'apprêtait à sauter, Rétronos l’interrompu. Il sortit une fiole de son sac et la remplis avec le fluide feu.

- Retour sur investissement ma chère !

Dit-il en lui agitant la fiole au nez. Bien plus grosse que celle qu'il lui avait donné au début de l'aventure, en récupérant le fluide, elle n'avait plus de moyen de pression sur lui et son regard noir envers le duc laissait comprendre qu'elle n'appréciait pas. Se détournant vers la fausse lave, elle sauta enfin. Fearghas était concentré et s'il voulait maintenir une couverture efficace, il ne fallait pas le déranger, chose que n'avait pas bien compris Satanas.

- À mon avis, vous devriez arrêter. Elle est en plein dedans, c'est l'occasion ou jamais de se débarrasser d'elle ! Je sais que vous pensez qu'on a encore besoin d'elle mais, ce n'est pas vrai ! On pourrait très bien négocier avec Gaïa ou même l'éliminer s'il le faut pour récupérer son fluide ! Depuis le temps qu'elle est là-dedans, ses pouvoirs doivent frôler le néant !

Le professeur ne lui répondit pas. Il l'avait certes entendu mais, il ne trouvait pas ses propos convaincants. Oui, il aurait aimé saisir cette chance de se délivrer mais, le duc avait oublié deux choses. La première est que s'ils la tuaient, ils détruiraient au passage les fluides qu'ils avaient récoltés mais aussi leur seule chance d'obtenir le fluide eau. La deuxième était que si Orana mourrait, elle laisserait un malheureux vide dans l'âme du professeur et ce dernier la rejoindrait en moins de quelques heures. Non, ce n'était pas une bonne idée de la trahir maintenant. D'ailleurs, ce n'était pas une bonne idée de la trahir tout court car rien ne prouvait encore qu'elle était leur ennemie. Oui, les relations étaient très hostiles mais, ils ne savaient toujours pas pourquoi et en l'absence de cette information, il ne fallait rien affirmer.

C'était l'avis du professeur en tous cas mais Rétronos, lui, avait du mal à le comprendre. En même temps, c'était envers lui qu'elle était la plus inamicale. Là aussi, il serait intéressant de comprendre pourquoi même si Satanas ne semblait pas en avoir la moindre idée. Finalement, le Duc se tût et se contenta d'observer le fluide. Pour le moment, il ne se passait rien de bien particuliers mais, une en moins d'une seconde, le liquide rouge entra en ébullition. Ce changement fut d'ailleurs marqué par un grondement terrifiant et de fortes secousses, bien plus fortes que celles qu'ils avaient connus jusqu'à présent. Ces phénomènes étranges ne voulaient plus s'arrêter ! Ils durent s'accrocher solidement à ce qu'ils trouvèrent pour ne pas perdre l'équilibre.

Finalement, une épaisse vapeur noir apparue et monta rapidement dans le ciel. Il y en avait tellement ! De loin, avec les grondements et les secousses, on aurai pût penser que le volcan entrait en éruption. Cette fumée noire était irrespirable, elle était très chaude et elle masqua bientôt les rayons du soleil. Fearghas resta imperturbable jusqu'à ce qu'une secousse encore plus puissante que les précédente ne fasse céder son appuis. Il perdit l'équilibre et chuta. Il roula à même la roche sur plusieurs mètres et s'immobilisa en heurtant un rocher. La glissade ne lui avait occasionné que quelques égratignures mais, s'étant réceptionné avec son épaule, elle se fractura.

Criant sa douleur, il remarqua aussi que sa baguette s'était cassée dans sa chute. Sa concentration perturbée, le bouclier qui protégeait l'élémentaire ne tarda pas à se dissoudre. Mais, il n'eut même pas le temps de s'en rappeler qu'un cri retentit. Un cri qui n'avait rien à voir avec les grondements, un cri qu'il ne redoutait que trop !

Il demanda tant bien que mal à Essalia de lui donner son sac dans lequel se trouvait une deuxième baguette mais, c'était trop tard. Au moment où cette dernière le lui envoya, le fluide se mit à rayonner jusqu'à devenir aussi aveuglant que le soleil. Forrester sentit à ce moment là une montée en puissance phénoménale, une magie inexplicable qui gagnait dangereusement en puissance, si bien qu'elle finirait surement par se briser. En urgence, il focalisa alors sur l'équipe. Il eut ensuite une déflagration et le fluide feu qui remplissait le volcan explosa, libérant toute sa puissance aussi brutalement que soudainement. Le volcan tout entier, dans un formidable spectacle pyrotechnique, fut transformé un épais nuage de poussières.

Spoiler:

Heureusement, le vieux magicien avait réussi son tour et, bien qu'au prix de précieuses forces, il était parvenu à téléporter l'équipe à une distance suffisamment grande pour être hors d'atteinte. Désormais au loin, ils aperçurent toute l'ampleur et la gravité de la situation, la puissance que le fluide avait libéré était colossale, à l'image de celui qui l'avait fabriqué. C'était un spectacle magnifique mais d'autant plus mortel. Alors que ce déchainement atteignait son apogé, un nouveau grondement retentit, un grondement assourdissant et inexplicable. Non il ne s'agissait pas d'Orana, la voix qui en était responsable était bien plus grave que la sienne. Dans le tumulte, ils distinguèrent à un moment quelque chose de massif et de peu naturel. On aurait dit un amas de lave en fusion ... Il fallut attendre plus d'une dizaine de minutes pour que l'énergie se dissipe complétement et que, finalement, le calme revienne.

Mais, ce fut avec stupeur qu'ils constatèrent que la montagne n'était pas complétement détruite. À l'horizon se dessinait une silhouette pour le moins humaine mais tout aussi grande que Keith. Un être qui s'animait, qui s'étirait et parlait … Un géant de pierre ! Il ne pouvait s'agir que de Gaïa ! Sa prison détruite, elle était de nouveau libre mais, la grande question était de savoir ce qu'était devenue Orana car bien que Fearghas ne ressentait plus sa magie, signe qu'elle s'était éteinte, il ressentait toujours l'élémentaire au travers du lien qui les unissait … Que lui était-il arrivé ? Bien que terrassé par les derniers évènements, il fit rapidement le point dans sa tête. Il avait une épaule cassé, les derniers tours de magie qu'il avait effectué l'avaient épuisés, Gaïa était libre et ils ne savaient pas ce qu'était devenue Orana. La meilleure chose à faire pour l'instant était de la retrouver. Tant bien que mal mais avec la peur au ventre, ils se remirent aussitôt en route et s'approchèrent de la géante et cachés par l'épaisse forêt, elle ne les vit pas approcher bien que l'explosion avait laissé un trou au milieu de la végétation digne d'un impact de météore. Sur le chemin, ils purent l'entendre parler.

- Enfin libre ! Après tant d'attentes et de souffrances !

La voix était la même que lors des grondements.

- Je savais que ce jour arriverait mais j'étais loin de me douter qu'il aurait fallut attendre aussi longtemps.

Gaïa s'étirait beaucoup et le moindre de ses gestes faisait trembler le sol.

- Et le comble, c'est que c'est grâce à cette petite garce. Où est-elle d'ailleurs ?

Visiblement, elle ne portait pas Orana dans son cœur malgré ce qu'elle venait de faire bien que ce n'était surement pas son intention à la base. L'élémentaire Terre fouilla les horizons mais ne trouva pas la dame des glaces.

- Elle a dû être détruite. C'est dommage, j'aurai aimé le faire moi-même. Au moins, elle aurait …

Elle s'arrêta dans sa phrase et regarda dans la direction des trois voyageurs.

- Oh mais j'ai déjà de la visite !

Alors que l'archère et les deux magiciens écarquillaient les yeux, la géante se pencha et les ramassa. Non elle ne les attrapa pas mais elle arracha tout simplement le morceau de terre sur lequel ils se tenaient debout. Elle l'amena devant son visage.

- Mais qui êtes-vous petites créatures toutes … Bizarres ?
- Nous sommes des êtres humains.
- Des quoi ?
- Des hommes ! Des êtres de chair, de sang et d'os.
- Vous devez alors être très fragiles.
- Il faut croire.
- Mais … Vous êtes nombreux à fouler ces terres ?
- Très nombreux ! Mais nous ne sommes pas tous pareils.
- Oui, nous avons globalement tous la même constitution mais nos différences sont parfois très grandes.
- Et d'où venez-vous ? Vous n'étiez pas là quand j'ai été enfermée ! Ce monde a beaucoup changé d'ailleurs, je ne le reconnaît plus.
- D'où nous venons est une question à laquelle peu de personnes peuvent apporter une réponse et si réponse il y a, elle est très controversée.
- Donc vous ne savez pas d'où vous venez ?
- Exactement.
- Vous êtes ignares en plus de ça ! Vous pouvez au moins me dire ce que vous êtes venus faire ici ?
- … Nous sommes venus vous libérer.
- Vous ?! Ça veut dire que vous étiez avec Orana.
- C'est vrai.
- Mais qu'est-ce que vous êtes partis la retrouver ?!
- C'est une très longue histoire. Pour faire court, nous avons besoin de votre fluide.
- Mon fluide, rien que ça ? Et dîtes-moi, en quel honneur devrais-je vous le donner ?
- Nous vous avons libérés !
- Vous ? Surement pas ! C'est cette catin d'élémentaire eau qui m'a libéré, bien contre son gré.
- Peut-être mais, si elle vous a libéré, c'est indirectement parce que nous l'avons amené ici. Vous avez une dette envers nous.
- Une dette envers des êtres aussi fragiles, stupides et culottés que vous ? Non je ne crois pas.
- Et bien moi je le crois et je le dis ! Donnez-nous le fluide.

Gaïa explosa de rires.

- Allez, ça suffit les bêtises. J'ai une petite faim moi, pas vous ?
- … Pourquoi cette question ?
- Pour rien.

Dit-elle mettant la terre au dessus de sa bouche et en la secouant. Ils tombèrent alors tous et elle les avala aussitôt. Enfournant ensuite la parcelle de sol, elle mastiqua longuement et l'avala à son tour.

- Quelle délice ! Je sens que je vais me régaler !

Dit-elle en s'attaquant à la forêt.

Spoiler:

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C'était on ne peut plus prévisible que les choses se passent aussi mal ! La chute fut vertigineuse mais, bien heureusement pour eux, elle n'avait pas pris la peine de mastiquer, on pouvait même plutôt dire qu'elle les avait gobé ! Bien qu'ils tentèrent désespérément de s'accrocher à la parois de son œsophage, ou du moins de ce qui y ressemblait, ils ne purent s’immobiliser et la dégringolade ne prit fin que lorsqu'ils s'échouèrent dans un liquide verdâtre et fort odorant. De l'acide ! Heureusement pour eux, le professeur avait utilisé sa magie pour générer un bouclier, de cette façon, ils éviteraient la digestion mais aussi les nombreux débris qui avaient accompagnés leur chute. Cela dit, et c'est ce qui était le plus remarquable, son estomac n'avait rien à voir avec ce qu'ils pouvaient imaginer ! Il s'agissait d'une grande cavité en pierre, qui contenait un lac d'acide gastrique mais aussi, des végétaux étranges et de la terre ferme, si l'on pouvait dire ça. En somme, un véritable paysage forestier … Sombre, désolé et lugubre.

Ils se dépêchèrent de nager jusqu'à la rive la plus proche et de s'extirper de ce liquide vert.

- Mais quelle … Nous avalez comme si l'on était de la vulgaire nourriture !
- Je ne pense pas que ça soit le pire …
- Comment ça ?

En fait, Gaïa était en train de satisfaire sa faim et les nombreux morceaux de terre qu'elle avalait tombaient presque en entier dans son estomac, et donc, sur la tête des aventuriers. La priorité pour le moment était de se mettre le plus rapidement possible en sécurité, ce n'était pas tant les débris mais plutôt, l'acide qu'ils projetaient lorsqu'ils tombaient brutalement dedans. Maintenant, où pouvaient-ils aller se cacher ? Il ne fallait surtout pas se leurrer, cette géante de pierre n'était pas un être humain et son anatomie devait être radicalement différente même si elle y ressemblait. Descendre au fond du lac, couvert avec la magie blanche, pour atteindre un éventuel intestin ne servirait à rien, Fearghas se doutait bien qu'un élémentaire n'avait pas besoin d'évacuer. En revanche, elle devait sûrement avoir un moyen d'absorber les nutriments. À bien regarder le paysage, il y avait un endroit en particuliers où la végétation était inexistante, une sorte de gros caillou à moitié immergé.

- Là-bas !
- Quoi là-bas ?
- Ce rocher luisant, ça doit être un organe. C'est surement avec ça qu'elle absorbe les nutriments.
- Et alors ?
- Alors, il pourra aussi nous absorber et nous déverser dans son sang !
- Et ensuite ?
- Ensuite ? Eh bien … On improvisera.
- Dîtes-moi, il est génial votre plan, vous l'avez trouvé où ?
- Vous avez une meilleure solution ?

C'est alors qu'un nouveau bloc tomba et manqua d'éclabousser le duc avec l'acide.

- … Non.
- Alors allons-y sans plus tarder. Serrez-vous autour de moi.

Dit le professeur à ses deux compagnons. Y aller par la nage serait stupide, pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? S'il arrivait à bien visualiser l'endroit, il pourrait les y téléporter. Cependant, il fallait qu'ils fassent attention car s'ils étaient trop éloignés, ils pourraient réapparaître au-dessus du vide et donc, tomber dans l'acide. Il ne fallut pas longtemps pour accomplir l'opération. Rétronos et lui-même réapparurent bien au milieu du rocher mais, la jeune archère était un peu trop éloignée et elle glissa. Le Duc eut cependant le bon réflexe et il lui attrapa la main avant qu'elle ne tombe.

- Et maintenant ?
- Et maintenant on devrait être absorbés.

Plusieurs minutes s'écoulèrent mais il n'en fut rien. Après une courte réflexion, il semblait évident que l'organe ne pouvait pas les assimiler tel quel, ils ne devaient pas être reconnus comme des éléments.

- Peut-être devrions-nous stimuler l'organe.
- Certes mais, comment ?
- Avec de l'Or, nous devrions verser toutes nos pièces d'Or sur la surface.
- … Et vous êtes sûr que ça va marcher ?
- Non, mais ça ne coûte rien d'essayer … Façon de parler bien évidemment.

Ils déversèrent donc tout leur argent sur le sol, ou plutôt, sur la roche, en prenant bien soin de répartir les pièces équitablement. Il s'écoula ensuite une dizaine de secondes, puis la roche se mit à trembler. À bien y regarder, il ne s'agissait pas de roche mais de matière organique, les trois compagnons furent happés comme dans des sables mouvants.

- Prenez votre respiration surtout !
- Merci, capitaine évidence !

S'écria Rétronos avant de disparaître complètement. C'était une sensation fort désagréable mais, heureusement, elle ne dura pas bien longtemps et ils furent rapidement expulsés dans le sang de l'élémentaire. Un tunnel noir, grand et remplit aux trois quarts par un liquide qui s'écoulait à grande vitesse. Pour faire simple, ils ne purent même pas reprendre leur souffle qu'ils furent immédiatement entraînés ! Ils essayaient tant bien mal de garder la tête en dehors du liquide mais, le puissant courant ne leur facilitait pas la tâche. Où allaient-ils à cette vitesse ? En direction du foie !

Le problème, c'est que les veines, si l'on pouvait dire ça, formaient un vaste réseau et il leur était arrivé plusieurs fois de changer de direction. Le foie était un lieu d'échange, s'ils parvenaient à emprunter le bon passage, ils pourraient éviter une mort atroce … Fearghas en averti tant bien que mal ses compagnons. Le problème restait cependant entier, comment faire et surtout, quel passage emprunter ? Ça, le vieux magicien ne pouvait pas le prévoir mais, la taille du conduit était un bon indice de sa destination, il ne faudrait suivre que les plus important.

Pour s'orienter, Forrester devrait une fois de plus faire appel à sa magie et surtout, à l'encrage ! Une technique qui consistait à fabriquer une sorte de chaine de lumière. Normalement, cela servait à neutraliser un adversaire mais, elle pouvait aussi faire office d'appuis, elle était suffisamment solide pour ça. Il lui suffirait de viser correctement et le courant ferait le reste. Il prit d'abord le soin d'enchaîner ses camarades magiquement puis, lorsque le moment se présenta enfin, il mit le plan à exécution et tout se passa à merveille, si on ne comptait pas une bavure causée par la perte de ses lorgnons qui leur avait valu de se tromper de veine et donc, de chemin. Mais, heureusement, ils n'avaient pas finis dissout, ils s'étaient rattrapés à temps.

Leur folle course les emmena ensuite dans les poumons de Gaïa et ce fut là aussi que tout prit fin car, ils purent s'extirper de son sang. Mais, ils n'étaient pas tirés d'affaire pour autant ! Les flux d'airs qui rentraient et qui sortaient menaçaient de les expulser à tout moment. Une géante qui éternuerai, qu'elle mort effrayante les attendrait ! La priorité était donc de quitter rapidement cet organe mais, c'était encore pire qu'un labyrinthe puisqu'il fallait cette fois-ci prendre en compte le sol et le plafond qui percés de nombreuses galeries et surtout, de beaucoup trop de trous dans lesquels il ne fallait pas tomber. Comment s'orienter là-dedans ? Et bien, Ils pouvaient espérer que la chance soit avec eux. Une chose était sûre cependant, il ne fallait pas qu'ils se divisent.

Ils avançaient donc, perdus depuis un long moment, lorsqu'ils entendirent un bruit étrange, un peu comme de l'eau qui coule. Fearghas était assoiffé, s'il s'agissait bien d'eau, ce qui n'était pas impossible après tout, il fallait qu'il s'y rendre, au moins pourrait-il se désaltérer. De toutes les façons, il était bien plus facile de s'orienter avec ses oreilles que privé de tous ses sens. Au bout de quelques minutes de marche, ils y arrivèrent. En fait, c'était un cul de sac mais, il y avait bien de l'eau qui ruisselait sur la paroi. Le vieux magicien s'avança alors et tenta tant bien que mal de l'aspirer. Elle était fraîche et pure, voilà une boisson qui su rapidement calmer sa gorge !

Désaltéré, il pu reprendre la marche mais, à peine eut-il fait quelques pas qu'il sentit son estomac s'agiter. Une envie de rendre le saisit alors et il ne put y résister bien longtemps, recrachant ce qu'il venait d'avaler. À sa grande surprise, il ne s'agissait pas simplement d'eau mais, de l'élémentaire. Cette dernière, ayant retrouvé sa forme humaine, ne se priva d'ailleurs pas de le rappeler à l'ordre avec une énorme baffe. En même temps, comment aurait-il pu savoir que c'était elle ? Elle était censée être morte ! Les explications furent très courtes, apparemment, elle s'était infiltrée dans le corps de Gaïa pour échapper au fluide feu.

Mais, sa courte plongée ne l'avait pas épargné pour autant, son expression faciale laissait comprendre qu'elle n'était pas au meilleur de sa forme, voir même que son état n'avait fait qu'empirer depuis qu'elle avait quitté la stase. En tous cas, son retour ne semblait plaire à personne si ce n'était à la jeune archère mais, la bonne nouvelle dans tout cela, c'est qu'elle connaissait le chemin, il n'y avait plus qu'à suivre le guide ou plutôt, la guide.

Ils finirent enfin par sortir de ce dangereux labyrinthe, ils étaient forcés de l'admettre mais, c'était bien grâce à Orana qui avait eut le temps de faire le tour du propriétaire, si l'on pouvait dire. La meilleure façon de venir à bout de l'élémentaire Terre, c'était de détruire son cœur de pierres et, le meilleur moyen de l'atteindre, c'était encore de faire un peu d'escalade. Cet organe était gigantesque et robuste, ils ne pourraient pas simplement le détruire, en revanche, il avait un point faible, une sorte de membrane située sur le ventricule droit et qui, à en juger par sa courbe, devait subir une pression considérable. Il ne serait pas difficile de la transpercer …

Ceci fait, il n'y aurait plus qu'à se servir en fluide riche et pur, puisqu'il ne s'agissait que de son sang et de rien d'autre. Mais, les choses ne seraient-elles pas trop faciles ainsi ? Gaïa ne serait-elle aperçue de rien ? À en croire la dames des glaces, elle était stupide et ne se doutait de rien mais, à en croire le Duc, il était impossible qu'ils soient tous passés inaperçus et elle leur préparait forcément quelque chose.

La descente jusqu'au cœur ne fut pas bien difficile et … Il n'y avait absolument rien qui les attendait une fois sur place. C'était surprenant de voir qu'un géant de pierre n'avait aucune défenses à l'intérieur de soit-même mais, à bien y réfléchir, les êtres vivants ne faisaient pas vraiment partis de son régime alimentaire, alors pourquoi aurait-elle besoin d'une telle protection ? Par ailleurs, elle était faite de roche et de fluide, rien ou presque rien ne pouvait l'atteindre … Sauf des Hommes.

Devant le membrane, Rétronos enleva sa veste.

- Je m'en occupe !

Dit-il en faisant craquer ses poings. Pas question d'utiliser une arme, un peu de pyromancie et une bonne force physique ferait l'affaire ! Il affligea plusieurs séries de rapides coups de poings sur la paroi avant d'adopter un rythme soutenu et ininterrompu, augmentant la puissance de ses coups peu à peu jusqu'à ce qu'elle soit suffisamment fragilisée pour la perforer. Lorsque le dernier coups la fit exploser, un puissant cri retentit et alors que le fluide s'échappait à toute vitesse, Gaïa se pencha, faisant basculer ses assassins. L'archère s'accrocha à la première chose qui lui passa sous la main alors que le Duc s'arrocha à elle et Fearghas opta pour s'agripper à Rétronos. Orana quant à elle n'eut pas vraiment besoin de se tenir, faites d'eau, elle s'écrasa contre la roche et s'infiltra à l'intérieur.

Le fluide coulait à flot à l'intérieur de la géante, Forrester, bien qu'accroché mais avec un certain effort, en profita pour remplir plus d'une fiole. Finalement, il eut une nouvelle secousse, Gaïa s'était mise à genoux, frappant le sol de tout son gigantisme. Le fluide s'écoulait au travers de son propre corps mais, le débit n'était pas suffisant et il commençait à remplir dangereusement son intérieur.

- Si ça continu, on va boire la tasse ! Faîtes quelque chose vieux mage !
- Mais que voulez-vous que je fasse ? Ce fluide est chargé ! Bien trop chargé même pour que ma magie n'arrive à le percer !
- Alors quoi ?! Nous allons mourir ici et maintenant ?!

Fearghas n'eut pas le temps de répondre que la lumière du jour se mit à les éclairer … Gaïa était en train de partir en vrac.

- Mais qu'est-ce que c'est que ce bazar ?! Ça ne va pas recommencer !

S'écriait le Duc avec nervosité alors qu'ils devaient tout les trois faire face à une nouvelle dégringolade. Leur attache ayant cédé, ils furent entraînés par l'important masse de fluide qui s'échappait du corps. Littéralement propulsés vers la sortie, ils se retrouvèrent au beau milieu du vide, à une bonne hauteur du sol.

« Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! » S'écrièrent les deux hommes alors qu'ils prenaient de la vitesse et surtout, qu'ils se rapprochaient dangereusement de la surface. Fort heureusement, la dame des glaces ne les avaient pas oublié … Enfin, elle n'avait pas oublié l'archère et ils eurent d'ailleurs la joie de la voir réceptionner leur jeune camarade, à l'aide de ses facultés, pour un atterrissage tout en douceur.

Satanas usa de sa pyromancie pour générer un puissant jet de flammes, qui lui permit de s'amortir à juste à temps et donc, de ne pas s'écraser lamentablement. Quant à Forrester … Il n'avait plus vingt ans mais, c'était bien le seul sortilège qu'il connaissait et qui pourrait le sortir de cette mauvaise situation. Cela consistait à un générer un champs de lumière qui absorberait une grande partie de la puissance du choque et surtout, lui éviterait de se briser les os ... En théorie car à son âge, le reste de l'onde serait suffisant pour lui briser le bras … Et c'est bien ce qu'il se passa lorsqu'il s'en servit pour concentrer la lumière.

Il s'affala au sol, se tenant le bras et gémissant comme un vieillard. Rétronos, lui, était fou furieux. À peine eut-il touché le sol qu'il s'en alla quérir l'élémentaire pour, comme il le disait, lui demander ce qui n'allait pas avec elle.

- Hey, toi là !

L'interpella-t-il avec une voix grave et grasse, digne des gladiateurs de Madorass. Orana, qui s'occupait d'Essalia, tourna instinctivement la tête vers lui. Satanas lui donna alors un formidable coup de poing en pleine figure … Qui aurait pu lui faire très mal si elle sous forme palpable ! Faites exclusivement d'eau, le Duc se contenta uniquement de la traverser et de se brûler par la même occasion. En tous cas, cela ne plût guère à la dame des glaces, qui se sentit comme chargée d'un devoir, celui de lui faire fermer son clapet une bonne fois pour toute … Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle ne lésina pas sur les moyens ! Le dernier coup d'ailleurs fut de l'envoyer rouler lamentablement contre le sol gorgé de fluide. Ce dernier, blessé aussi bien physiquement que dans son orgueil, n'osa même pas se relever.

- Ne précipite pas les choses, ton heure est proche mais elle n'a pas encore sonnée.

Dit-il sur un ton de menace avant de le laisser tout simplement en plant. Elle alla ensuite quérir le professeur.

- Allez, relevez-vous vieil homme, nous n'avons pas l'éternité devant nous !
- … Vous ne vous reposez jamais vous ?
- C'est une perte de temps.
- Et regardez dans quel état vous avez mis le Duc, vous croyez qu'il sera apte à vous suivre ?!
- S'il ne peut pas nous suivre, je le tuerai et le problème sera réglé.
- Vous n'avez aucune pitié …
- Je n'en ai pas moins que vous n'en avez envers vous-même.

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Chapitre un - Partie six.

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