''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 De retour au bercail ... Ou pas. [PV Narydia Ventari]

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Alekseï Rytchkine



________________

Alekseï Rytchkine
________________


Race : Elu
Classe : Alchimiste
Métier : Spécialiste des forces en actions
Croyances : Inconnues
Groupe : Solitaires

Âge : 300 ans

Messages : 303

Fiche de Personnage : L'histoire d'un timbré.


De retour au bercail ... Ou pas. [PV Narydia Ventari] _
MessageSujet: De retour au bercail ... Ou pas. [PV Narydia Ventari]   De retour au bercail ... Ou pas. [PV Narydia Ventari] EmptyDim 17 Mar 2013 - 18:55

Cela lui faisait quand même bizarre de retrouver son laboratoire sombre et humide après un le périple qu'il avait vécu avec la séraphine. Normalement, il n'était censé le retrouver qu'à la fin du voyage et il avait toujours pensé que les choses se dérouleraient ainsi. En voyant son habitat exactement dans le même état qu'il l'avait laissé, il ne pouvait pas s'empêcher de penser à la fin, même si elle était encore loin. Il en était presque attristé, cet endroit était tellement froid et vide ... La présence de Narydia réchauffait les lieux, aussi bien au sens propre qu'au sens figuré. Et puis, c'était ici que tout avait commencé, c'était ici qu'ils s'étaient rencontrés. Alekseï fronçait les sourcils en repensant à tout ça, dire qu'il n'y a pas si longtemps, il était exactement à la même place, en train de ruminer et de préparer son assassinat. Aujourd'hui, tout ceci était très loin, il en arrivait même à se demander comment il avait pu avoir une idée pareille.

La séraphine avait accepté le détour qu'il lui avait proposé, tout comme elle avait aussi accepté son aide. Elle avait fait le choix de la raison. Le retour, en lui-même, n'avait pas été très difficile. Ils n'avaient rencontré que peu de danger et aucune Amazone ne leur avait barré la route, pas plus que de méchantes bestioles. Le temps de soupirer et ils se mit au travail. Il s'occupa, dans un premier temps, de faire le tri dans toutes leurs affaires, de ranger ce qu'il y avait à ranger et de garder ce qu'il y avait à garder. Ceci fait, il s'en alla les compléter par du nouveau matériel, en insistant bien sur les moyens médicaux et l'armement. Le sac étant trop petit, il s'en alla chercher un deuxième où il déposa tout l'excédent. Narydia aurait une charge à porter elle aussi même si elle serait bien plus légère que la première.

- Alors, qu'avez-vous prévu pour remplacer nos équipements qui ne vous conviennent pas, très cher partenaire ?
- Euh ...

Dit-il alors qu'il remplaçait la côte de mailles de son armure. Il réfléchissait, il y avait tellement de choses ici mais, il fallait qu'il choisisse les plus adéquates. Cette jeune guerrière maniait l'épée avec aisance, elle avait une affinité avec l'élément feu et elle était capable de voler, autant d'atouts qu'il fallait exploiter.

- Je vais voir ce que j'ai.

Dit-il tout en se rendant à l'arrière de son laboratoire, dans une pièce fermée par une impressionnante porte ferrée ... L'armurerie. C'est ici qu'il entreposait tout ce qu'il fabriquait en matière d'armement. On pouvait y trouver des choses à l'apparence tout à fait ordinaire mais, qui ne l'était pas ne réalité comme l'on pouvait aussi trouver des choses à l'apparence très dangereuse mais, qui ne fonctionnait pas. Contrairement au reste du laboratoire, la pièce était parfaitement bien rangée et entretenue. Alekseï s'approcha d'un râtelier où un bon nombre d'épées trônaient fièrement.

- Alors ... C'est laquelle déjà ?

Il les observait rapidement et s'arrêta sur une épée longue, rangée dans son fourreau. Il la dégaina et examina sa lame. Il y avait comme des " gravures " qui la parcouraient sur toute sa surface. Il examina le pommeau. C'était une pyramide à base carrée, dorée. Il l'attrapa dans sa main et força dessus tout en la tournant. Elle bloqua un peu au début mais, il finit par la dévisser, découvrant ainsi l'intérieur de la poignée, qui était un parfait cylindre, assez long pour y placer deux mains. C'était vide et, au fond, il y avait comme une fine aiguille. À l'intérieur du pommeau lui-même, c'était une pointe en métal assez grossière mais, très solide.

- C'est ça !

S'exclama-t-il tout en la rengainant avant de continuer ses recherches. De l'extérieur, on pouvait entendre un sacré raffut mêlé à de nombreux jurons. Il y avait beau avoir de l'ordre ici, la pièce était petite et il eut vite fait de se prendre les pieds. Après quelques minutes, il ressortit de l’armurerie avec l'épée dans sa main mais, aussi, en poussant une énorme caisse en bois. Elle était pleine de paille à en juger par les quelques brins coincés sous le couvercle.

- Moi qui pensait que c'était bien rangé ... Hum, tout ce dont vous aurez besoin se trouve dans cette caisse Narydia.

Dit-il en déposant l'épée sur une table. Il s'en alla chercher un levier, semblable à un pied de biche, et ouvrit la caisse. Il la débarrassa ensuite de son couvercle et défit la paille, découvrant ainsi des pièces d'armures fines.

- Ce que ces abrutis de séraphins n'avaient pas compris au moment où ils ont détruit mes travaux, c'est que mes idées ne se résumaient pas qu'à un simple morceau de papier, il y avait tout un esprit qui se cachait derrière. Ils ont crus tout anéantir mais, en réalité, ils n'ont fait que me faciliter la tâche.

Il dégageait lentement les pièces du coffrage, une par une.

- Cette armure est une reproduction du prototype de la première version de ma propre armure, celle que je portais quand je vous ai agressé. Les Adyriliens ont détruit le prototype, je l'ai alors reconstruit ici et j'ai corrigé tous ses problèmes avant de passer à la version deux. Elle n'est pas aussi puissante que la mienne mais, elle a quelque chose qui pourrait vous être très utile, elle a été construite à partir d'un modèle féminin de séraphin ... Ne me demandez pas pourquoi j'ai fait un pareil choix.

Il sortit la dernière pièce, un heaume ailée.

- Sa solidité a été accrue, son poids a été diminué et elle est pourvue d'un système de camouflage, système qui s'active et se désactive grâce à un interrupteur à levier situé sous votre poignet.

Dit-il en pointant le gant droit.

- Un tel dispositif n'existe pas encore sur mon armure ... J'ai été confronté à des choix d'ordre technique et j'ai dû renoncé à ce procédé, pour le moment.

La caisse vide, il lui donna un coup de pied et la fit glisser jusque dans l'armurerie, puis, il referma la porte.

- Elle est constituée de pas mal de pièces en mailles mais, ne vous leurrez pas, elle pourra quand même vous protéger de bien des attaques. Quant aux parties plaquées, elles ont beau être fines, elles n'en restent pas moins robuste. Pour ce qui est du camouflage, le principe est très simple. En partant du fait que la lumière transporte l'image, si la lumière " glisse " sur l'armure sans la heurter, vous disparaîtrez du champs de vision de quiconque qui regarderait dans votre direction. La seule chose qui sera remarquable cependant, et c'est pour ça que j’emploie le terme de camouflage et non pas d'invisibilité, c'est que l'image perçue à l'endroit où vous vous trouvez sera un peu déformée, comme repoussée selon votre silhouette. Il y a aussi un autre problème, pour fonctionner correctement, ce système à besoin d'énergie positive, énergie dont je manque cruellement. Il ne me reste qu'une seule recharge, je l'utilise comme protection contre la magie noire mais, sa qualité est tellement médiocre qu'elle ne me protégera de rien. En revanche, cela n'aura pas d'influence sur le bon fonctionnement du camouflage, bien que son autonomie s'en retrouvera très réduite. Je vous la donne mais, je vous demande de l'utiliser avec bon escient, vous ne pouvez pas vous permettre de la gâcher.

Il s'en alla ensuite ouvrir un coffre massif qui se trouvait au fond de la pièce. Il en ressortit une sorte de tube scellée contenant un liquide rougeâtre. Il le glissa dans la manche de l'épée et revissa le pommeau. Il eut un souffle d'air puis, les gravures rougeoyèrent, s'illuminèrent et la lame s'embrasa.

- Quant à ça, ça fonctionne à l'Is, ou l'essence feu si vous préférez. Dans ma main, ça n'a pas l'air d'être grand chose mais, dans la votre, la puissance de l'extrait n'en serait que doublée, si ce n'est triplée. Vous allez me dire que ce n'est qu'une épée qui fait du feu et que cela n'apporte rien de plus à son efficacité si ce ne sont quelques effets spéciaux. Si vous pensez ça, vous avez tord. Cette lame ainsi traitée peut venir à bout de n'importe quel alliage. Aussi solide soit-il, elle le fera fondre comme glace au soleil, ce qui signifie que vous n'aurez plus à vous préoccuper des protections de vos adversaires, sauf si l'enchantement de ces dernières dépassent la puissance de l'extrait, chose qui me parait invraisemblable au vu de votre affinité avec l'élément rouge. Outre sa capacité à tout couper, elle est légère, solide et très maniable. Elle vous réchauffera lorsque vous aurez froid et vous éclairera lorsque vous n'y verrez rien. Une recommandation cependant, elle consomme de l'Is lorsqu'elle est dégainée. Ne la sortez de son fourreau que lorsque le besoin s'en fait sentir et aussitôt que vous n'en aurez plus l'utilité, rengainez là. Ça coûte cher à fabriquer l'essence feu, vous savez ?

Il la remit dans son fourreau et la déposa à côté de l'armure. Il s'en retourna ensuite à la sienne, qu'il commença d'ailleurs à enfiler.

- Ramasser les pièces et allez vous équiper. Vous n'aurez pas besoin de plus, votre magie fera amplement l'affaire. Quand vous serez prête, j'extrairai la recharge d'énergie blanche et je l'incorporerai dans votre armure.

Il se tut ensuite mais, il reprit bien vite.

- Ah, et veillez aussi à ce que le métal reste aussi propre et intact que possible, auquel cas le fonctionnement du camouflage pourrait en être perturbé. C'est chiant, je sais, mais, je n'ai pas encore trouvé une solution à ce problème.
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Narydia Ventari

La lame flamboyante

________________

Narydia Ventari
________________


Race : Séraphin
Classe : Ensorceleuse
Métier : Eclaireuse
Croyances : Aucune
Groupe : Anges

Âge : 426

Messages : 141

Fiche de Personnage : Come here.



De retour au bercail ... Ou pas. [PV Narydia Ventari] _
MessageSujet: Re: De retour au bercail ... Ou pas. [PV Narydia Ventari]   De retour au bercail ... Ou pas. [PV Narydia Ventari] EmptyMer 20 Mar 2013 - 21:53

L'ange regarda Alekseï se diriger vers la petite pièce d'à côté. Celle d'où il avait ramené une cape pour la jeune femme la première et unique fois où elle était venue ici… Narydia se doutait qu'il s'agissait d'une sorte d'armurerie où le guerrier devait entreposer tous ses instruments étranges. De l'extérieur, elle l'entendait s'exprimer et jurer… Il devait remuer tout ce qui se trouvait sur son passage. Quelques temps plus tard, il revint avec une lame en main et une caisse qu'il poussait avec le pied. Après avoir ouvert la caisse, il sortit une armure constituée de plusieurs pièces qui semblaient n'avoir presque jamais servi. La jeune femme écoutait attentivement les explications d'Alekseï à propos de chaque équipement.

L'épée était particulièrement intéressante. La lame gravée était belle et véritablement puissante selon Alekseï. Elle était affiliée directement à l'élément qu'affectionnait Narydia, le feu, ce qui était tout sauf négligeable. Et ce qui risquerait surtout de démultiplier sa puissance… L'essence de feu dont parlait le guerrier, l'ange pourrait l'alimenter elle-même de sa propre énergie sans problème. Quant à la tenue de camouflage, la jeune femme avait un avis plutôt partagé. Ce processus n'était pas de ceux qu'elle préférait, et elle comptait sur ses ailes plus que sur n'importe quoi d'autre pour la sortir d'un mauvais pas. Lorsque Alekseï eut terminé ses explications, il déposa l'armure et s'empressa d'enfiler la sienne.

— Ramasser les pièces et allez vous équiper. Vous n'aurez pas besoin de plus, votre magie fera amplement l'affaire. Quand vous serez prête, j'extrairai la recharge d'énergie blanche et je l'incorporerai dans votre armure.

Songeuse, la jeune femme s'empara de l'épée qu'elle accrocha à sa ceinture. Elle avait détaché la sienne et l'avait déposée sur une table.

— Je vous remercie bien. Si vous permettez, je laisserai la mienne ici le temps de notre… hm voyage.

A condition qu'ils en reviennent, pensait-elle. Et cela, c'était bien moins sûr.

— Ah, et veillez aussi à ce que le métal reste aussi propre et intact que possible, auquel cas le fonctionnement du camouflage pourrait en être perturbé. C'est chiant, je sais, mais, je n'ai pas encore trouvé une solution à ce problème.

Narydia ne prit même pas la peine de répondre tellement cela était évident. La jeune femme entreprit d'enfiler l'armure qui tombait parfaitement bien sur son corps svelte. Une chance que Alekseï l'ai confectionnée pour une femme. Elle prit ensuite le haute dans ses mains et l'examina. Le travail était fin, précis et méticuleux. Tout en délicatesse. Et l'ange ne manqua pas d'en faire la remarqua.

— Vous avez bien travaillé… C'est étrange comme votre caractère brut est l'opposé de ce que vous faites avec vos mains.

Elle lui adressa un sourire emprunt d'humour mais bien sincère. Puis, la jeune femme entreprit de sortir l'épée de son fourreau afin de la regarder de plus près. Les ciselures étaient belles. L'ange osa y posa deux doigts qu'elle fit glisser sur le métal qui se réchauffa à son contact. Une chaleur agréable se dégagea de la lame. Oui, elle était faite pour elle. Et c'était une idée de génie qu'avait eu Alekseï en la fabriquant. En quelques secondes, l'ange avait pu ressentir la puissance qui se dégageait d'elle. Leur énergie du feu commune, en se mélangeant, allait donner quelque chose d'incroyable et cela, la séraphine en était persuadée. Elle la rengaina bien vite sur les conseils d'Alekseï. Puis elle se tourna vers lui et constata qu'il avait lui aussi revêtu son armure.

— Si je peux me permettre, la vôtre a-t-elle des caractéristiques particulières ?

C'était une question qui lui était venue naturellement puisque les armures que portaient le guerrier étaient souvent bien particulières... A commencer par l'étrange accoutrement qu'il avait revêtu le jour de leur rencontre pour sans doute respirer sous l'eau. C'était une passion bien étrange d'inventer de nouvelles armes et d'ingénieuses armures... mais elle devait se révéler d'une utilité incroyable.
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MessageSujet: Re: De retour au bercail ... Ou pas. [PV Narydia Ventari]   De retour au bercail ... Ou pas. [PV Narydia Ventari] EmptyJeu 21 Mar 2013 - 13:40

Si elle désirait laisser son arme ici, elle ne pouvait. Il n'y voyait aucun inconvénients, personne ne pourrait venir ne serait-ce que l'observer pendant leur absence, il avait prit soin de sécuriser l'endroit. Pendant que cette ravissante jeune femme s'en alla s'équiper, Rytchkine, lui, enfila son armure. Contrairement à celle qu'il avait donné à Narydia, le pièces constitutives étaient beaucoup plus lourdes et leur forge, bien moins minutieuse. Un prototype développé détruire et ne pas se faire détruire. Rien qu'à son apparence sombre et froide, on pouvait comprendre que l'intention avec laquelle il l'avait forgé était radicalement différente de celle avec laquelle il avait fabriqué la première version. L'enfiler ne lui fut pas difficile, les pièces s'imbriquaient les unes dans les autres et de puissants systèmes d'attaches rendait le tout unique et inamovible. Le temps de remplacer la recharge d'Aer, de ramasser ses armes et de réunir tout l’équipement auxiliaire, puis, il fut fin près. La séraphine avait terminé entre temps.

L'armure ainsi montée sur sa personne lui allait comme un gant. Elle épousait parfaitement bien sa silhouette et le physique fort agréable de Narydia ne faisait que renforcer cette fière allure. C'était surprenant mais, habillée de cette façon, elle ne donnait plus la même impression. C'était comme si elle avait gagné en maturité, ou plutôt, en responsabilité. Une impression de sérieux, de calme peut-être mais, qui n'étouffait pourtant pas sa vivacité. Un subtil mélange de prestance et d'ardeur, peut-être même de fougue. Alekseï l'observait sans se lasser, jamais il n'aurait imaginé que cette armure qu'il avait fabriqué puisse autant lui aller car, mathématiquement, les chances de succès étaient très faibles, voir inexistantes tant la disparité des individus était grande et les paramètres à prendre en compte, nombreux. Quoi que, sa nature de séraphine lui offrait un niveau proche de la perfection, ce qui quelque part faussait le calcul. Mais, quoi qu'il en soit, c'était bien le cas et il ne pouvait s'empêcher d'en être fier, Narydia était vraiment le meilleur mannequin qu'il avait eu l'occasion d'utiliser, même si elle n'était pas qu'un simple mannequin, bien sûr.

- Vous avez bien travaillé… C'est étrange comme votre caractère brut est l'opposé de ce que vous faites avec vos mains.
- Je vous remercie pour le compliment ...

Mais ses dires n'étaient pas tout à fait exacts. Alekseï avait travaillé cette armure avec un esprit qui était encore à l'époque très différent du sien. Il y a cinquante ans, les séraphins étaient pour lui un peuple élu, propre et exemplaire même si en proie à l'illusion de la magie noire ... Un peuple innocent en somme. Une vision des choses qui avait changé lorsqu'il se rendit compte qu'il avait fait erreur sur leur compte. Alors non, ce qu'il avait fait de ses mains n'allait pas à l'opposé de son caractère mais, à l'opposé de ce qu'il était devenu.

La séraphine dégaina l'épée de son fourreau, elle voulait l'examiner de plus près visiblement. Elle fit glisser ses deux doigts le long des gravures, gravures qui semblaient se réchauffer à au contact de son être. Si cette arme lui plaisait tant et qu'elle en faisait bon usage, peut-être pourrait-elle la conserver. Après tout, que pouvait-elle apporter au Poltergeist à rester au fond d'une armurerie ? Le feu n'était pas son élément de prédilection. Elle la rengaina finalement, assez vite même, avant que la lame n'ait eut le temps de s'embraser de nouveau, chose qui étonnait fortement le scientifique. Le fusion entre Narydia et l’élément rouge était si puissante qu'elle en arrivait à contrôler l'état de lame ? Il avait plutôt pensé que l'essence serait surexcitée par la magie de la séraphine et que sa puissance en serait grandement renforcée mais, ce n'était pas tout à fait ça. Il semblerait plutôt qu'elle sa maîtrise de l'élément soit si ... Innée qu'elle en arrivait à calmer les " ardeurs " de l'Is. Mais, cela ne voulait pas dire que la puissance de l'extrait en état moindre, au contraire même, elle s'en retrouvait encore plus forte que ce qu'il avait prévu. Cette séraphine n'en finirait pas de le surprendre.

- Si je peux me permettre, la vôtre a-t-elle des caractéristiques particulières ?

Rytchkine réfléchit un instant, pourquoi voulait-elle savoir cela ? Une idée peu rassurante lui vint à l'esprit, ne cherchait-elle pas à obtenir le plus d'informations possibles pour mieux aller lui nuire, une fois de retour sur Adyril ? Après tout, il n'avait pas suivit le reste de la conversation, et si les deux séraphins l'avaient en fait reconnus mais, qu'ils n'avaient rien dit en sa présence ? Alors peut-être que Narydia jouait une parfaite comédie et qu'elle avait l'intention de le trahir. Une idée qu'il trouva pertinente dans un premier temps mais, qu'il chassa dans un second temps. Non, cette séraphine avait fait preuve de trop de franchise et d'honnêteté pour lui jouer un pareil tour, ce n'était que sa crainte des séraphins qui le hantait mais, il devait faire la part des choses, Narydia n'était pas comme eux !

- Euh ...

Oui mais, si tout ceci n'était qu'une grande mise en scène orchestrée depuis le tout début ? Qu'est-ce qui lui prouvait, après tout, que leur rencontre n'était qu'une coïncidence et qu'elle n'avait pas été envoyé pour l'espionner ? Peut-être avait-elle menti depuis toujours et que ce qu'il pensait être de la franchise n'était que de l'hypocrisie.

- Bah ...

Non, impossible ! Jamais une séraphine aussi jeune qu'elle ne pourrait arriver à le duper. Ce qu'il avait vu était spontanée, sincère ! Jamais elle n'aurait pu endosser ce rôle à la perfection, tôt ou tard elle aurait commis une erreur qui lui aurait mit la puce à l'oreille et il s'en saurait rendu compte. Ce n'était pas le cas, donc il n'y avait pas de raison de douter d'elle.

- En fait ...

Quoi que, elle avait insisté pour savoir qui il était, d'où il venait et où il allait. Et maintenant, elle voulait voir comment allait-il faire pour parvenir à ses fins. Quel être doté d'un raison saine pourrait cautionner ses projets avec autant d'insouciance ? Ne voyait-elle pas que tout ceci la dépassait de loin et qu'en marchant sur le même chemin que lui, elle pourrait se perdre elle-même ? C'était dangereux, très dangereux et l'insistance dont elle faisait preuve montrait qu'elle savait ce qu'elle faisait et donc, qu'elle avait plus d'une idée derrière la tête. Elle pouvait parfaitement bien être sa pire ennemie, celle qui mettrait fin à sa quête une bonne fois pour toute.

- C'est ...

Mais, une fois de plus, ce n'était pas envisageable dans la mesure où elle avait toujours fait preuve de beaucoup de curiosité et d'une compréhension à toute épreuve, même lorsque cela allait contre ses propres idées. Non, le problème, ce n'était pas elle, c'était lui. Sa haine, sa colère et sa peur des séraphins détachaient sur elle or, son devoir lui imposait de faire la part des choses, part qu'il avait du mal à faire. C'était lui le fautif dans l'affaire, elle se voulait sincère et amicale et elle le lui avait prouvé à plusieurs reprises, il devait donc passer outre de tout ce qu'il savait et se contenter de la découvrir et de la comprendre en toute sincérité, lui aussi ! Peut-être ne lui faisait-elle pas encore confiance mais, cela était justifié et c'était à lui de faire le premier pas.

- Si vous parlez de mes épées, elles n'ont rien de bien particuliers si ce n'est qu'elles sont plus résistantes et plus légères que la meilleure des lames de Feleth. Elles sont faites avec des matériaux nobles et précieux mais, rien de plus. Pour l'armure, en revanche, il y a pas mal de différences. La mienne est plus lourde, plus épaisse et beaucoup plus résistante que la votre mais, elle reste moins maniable. Elle est pourvue d'un système de verrouillage qui lui permet de rester en place, quoi qu'il arrive, ce qui évite bien des problèmes. Par exemple, en cas de dégringolade, les pièces ne se détachent pas et continuent de me protéger d'éventuelles blessures. Il n'y a pas de camouflage sur celle-ci, comme je vous l'ai dit mais, il y a plusieurs autres systèmes. Un dispositif crache-feu est posé sur mon bras droit, je peux l'activer par un simple mouvement de main. Le gant gauche est muni d'un système électrifiant, ce dernier s'active par un minuscule interrupteur à glissière sur le flanc droit de la première phalange de mon index gauche. Un rapide coup de pouce et le dispositif se met en marche, un second et il s'éteint. Il y a un autre système d'aération étanche, qui me permet de respirer sous l'eau ou dans des endroits où l'air est toxique, il s'active et se désactive par l'intermédiaire d'un interrupteur à levier installé sous mon poignet droit. Enfin, il y a deux autres systèmes " passifs ". Le premier est un dispositif de refroidissement de l'armure contre les chaleurs extrêmes qui fonctionne en permanence, maintenant le métal froid, et qui gagne en puissance à mesure que la chaleur augmente. J'exploite pour cela les propriétés réactives de l'essence bleue. Lorsque le choque thermique est brutale, la montée en puissance du concentré eau, et donc sa capacité de refroidissement, l'est tout autant. Le second sert fonctionne sur le même principe mais, ne sert qu'à me protéger de la magie noire, j'utilise pour ça l'essence blanche ... Sous réserve d'en obtenir une de bonne qualité.

Il mit ensuite son masque et remit sa capuche. Le dispositif altérait malheureusement sa voix, la rendant caverneuse et métallique. Il ramassa ensuite les deux sacs et tendit le plus petit à Narydia.

- Bien sûr, il y a tant de chose à rajouter, tant d'améliorations à faire. Certaines ne sont que des idées et d'autres sont en phase de se concrétiser mais, pour le moment, il n'y a rien de plus à dire. Prenez ce sac, c'est le plus léger et, mettons nous en route pour le Vein, je vous laisse le plaisir d'ouvrir la faille, personnellement, j'ai horreur de ça.
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MessageSujet: Re: De retour au bercail ... Ou pas. [PV Narydia Ventari]   De retour au bercail ... Ou pas. [PV Narydia Ventari] EmptyJeu 21 Mar 2013 - 23:24

S'ensuivit un moment qui paru durer éternellement… des "euh", "bah" et "en fait" à n'en plus finir, qui laissaient la séraphine songeuse. Avait-elle posé une question déplacée ? Après tout, ce n'était pas à elle de demander au guerrier la nature de son armement. S'il voulait lui révéler ses secrets (car c'en était), c'était son choix et surtout, c'était à lui de lui en parler. Mais encore une fois, la curiosité de l'ange avait mordu à l'hameçon… et elle le regrettait déjà. Visiblement, la mine d'Alekseï était perturbée et il ne savait plus quoi dire. La jeune femme allait couper court à son malaise lorsqu'il déclara :

— Si vous parlez de mes épées, elles n'ont rien de bien particuliers si ce n'est qu'elles sont plus résistantes et plus légères que la meilleure des lames de Feleth. Elles sont faites avec des matériaux nobles et précieux mais, rien de plus. Pour l'armure, en revanche, il y a pas mal de différences. La mienne est plus lourde, plus épaisse et beaucoup plus résistante que la votre mais, elle reste moins maniable. Elle est pourvue d'un système de verrouillage qui lui permet de rester en place, quoi qu'il arrive, ce qui évite bien des problèmes. Par exemple, en cas de dégringolade, les pièces ne se détachent pas et continuent de me protéger d'éventuelles blessures. Il n'y a pas de camouflage sur celle-ci, comme je vous l'ai dit mais, il y a plusieurs autres systèmes. Un dispositif crache-feu est posé sur mon bras droit, je peux l'activer par un simple mouvement de main. Le gant gauche est muni d'un système électrifiant, ce dernier s'active par un minuscule interrupteur à glissière sur le flanc droit de la première phalange de mon index gauche. Un rapide coup de pouce et le dispositif se met en marche, un second et il s'éteint. Il y a un autre système d'aération étanche, qui me permet de respirer sous l'eau ou dans des endroits où l'air est toxique, il s'active et se désactive par l'intermédiaire d'un interrupteur à levier installé sous mon poignet droit. Enfin, il y a deux autres systèmes " passifs ". Le premier est un dispositif de refroidissement de l'armure contre les chaleurs extrêmes qui fonctionne en permanence, maintenant le métal froid, et qui gagne en puissance à mesure que la chaleur augmente. J'exploite pour cela les propriétés réactives de l'essence bleue. Lorsque le choque thermique est brutale, la montée en puissance du concentré eau, et donc sa capacité de refroidissement, l'est tout autant. Le second sert fonctionne sur le même principe mais, ne sert qu'à me protéger de la magie noire, j'utilise pour ça l'essence blanche ... Sous réserve d'en obtenir une de bonne qualité.

Encore une fois, Alekseï lui démontrait bien ses talents. Talents qu'il avait acquis dans divers domaines et qu'il savait exploiter au mieux, à en juger le travail qu'il produisait. Narydia se demandait pourquoi le guerrier acceptait de lui révéler ainsi toutes ces informations. Elles devaient être d'une importance capitale pour lui, mais il lui avaient confiées dans les moindres détails… peut-être commençait-il à réellement lui faire confiance. Une confiance qui depuis quelques jours, mettait mal à l'aise la jeune femme depuis qu'elle avait discuté de tout cela avec les séraphins… et depuis qu'ils lui avaient annoncé qu'ils souhaitaient éliminer Alekseï. Et à cause de cela, la jeune femme ne se sentait plus apte à ce qu'il lui accorde sa confiance. Elle ne s'en sentait pas digne.

Alekseï avait revêtu sa capuche. La jeune femme fit de même, se préparant à supporter le poids d'une armure complète, ce qu'elle n'avait pas fait depuis un moment. L'ange n'appréciait pas vraiment de porter du métal sur elle. Cela ralentissait ses mouvements et sa souplesse en était diminuée. Cependant, la finesse de celle qu'avait confectionné Alekseï avait quelque chose de différent. Elle était légère et n'encombrait pas ses mouvements. Dès à présent, la jeune femme se doutait qu'elle lui serait très utile en combat.

— Bien sûr, il y a tant de chose à rajouter, tant d'améliorations à faire. Certaines ne sont que des idées et d'autres sont en phase de se concrétiser mais, pour le moment, il n'y a rien de plus à dire. Prenez ce sac, c'est le plus léger et, mettons nous en route pour le Vein, je vous laisse le plaisir d'ouvrir la faille, personnellement, j'ai horreur de ça.

La jeune femme prit le sac et pensa aux dernières paroles du guerrier. Une faille ? La tâche n'était pas si simple pour accéder au Vein. Il leur serait tout simplement impossible de gagner ce monde infâme ainsi, aussi facilement. Il leur faudrait trouver une faille y menant, ou bien dans le pire des cas découvrir un démon au moment où il y pénétrerait pour le suivre. Et dans ce dernier cas, la rapidité était de mise. La jeune femme prit le temps d'y réfléchir avant d'annoncer :

— Suivre un démon ou tomber sur une faille par hasard. Voilà à quoi se résumera la première partie de ce voyage vers le Vein. Je n'ai pas la possibilité d'en créer moi-même, étant donné ma race. Je suis physiquement opposée et repoussée par ce monde. Y accéder comme je veux serait un comble… et vous aussi.

Sur ce, la jeune femme hissa le sac sur ses épaules. Elle songeait à présent avec gravité à ce qu'elle avait l'intention de lui révéler. Après y avoir réfléchi tout au long de leur voyage de retour, la jeune femme avait trouvé mieux de lui faire part de la réalité plutôt que de lui dissimuler des faits le concernant. Elle prit un air grave mais fit tout pour le faire aussi amical que possible.

— Ecoutez, je dois vous parler de quelque chose avant que nous partions. Je veux que vous soyez sûr de ce à quoi vous vous engagez en me suivant. Ces deux séraphins qui sont intervenus à Beolan, vous vous souvenez… ?

Klein et son infâme, comment les oublier ? A présent, l'heure de la franchise était venue. Narydia avait l'impression de reculer vis à vis de ses décisions. Elle n'était plus sûre d'elle et était presque persuadée que dans moins d'une minute, Alekseï repartirait sans un mot, avec le désir de ne plus la voir.

— Ils vous ont reconnu. Lorsque vous êtes parti. Ils ont gagé sur votre mort puisque vous êtes à présent dans le secret de cette mission. Cette mission qui va contre les principes même d'Adyril et contre les miens… mais sans laquelle je risque ma place là-bas ainsi que ma vie. Et pas pour les raisons les plus honnêtes… La vérité, c'est que j'ai souhaité vous dissuader de m'accompagner et vous garder loin de moi pour qu'ils ne puissent pas vous retrouver et qu'ils vous oublient. Je ne voulais pas que vous soyez mêlé à cela et encore moins risquer votre vie. Et d'un autre côté, vous garder avec moi me garantissait de veiller sur vous et de contrecarrer leur attaque si jamais ils voulaient en venir aux armes. Je suis désolée de vous avoir entraîné dans cette histoire, sans moi vous ne vous retrouveriez pas chassés par deux séraphins assoiffés de haine même si totalement incorrigibles…

Narydia s'en voulait terriblement et elle avait perdue son assurance. Son armure ne lui en rendant pas une once, elle ne savait où regarder tant son malaise grandissait.

— Je comprendrai si vous décidez de vous en aller ou même de me chasser d'ici, de ne plus me revoir… enfin j'accepterai toute critique et je me soumettrai à n'importe laquelle de vos exigences… étant donné la situation dans laquelle je vous ai plongée.



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MessageSujet: Re: De retour au bercail ... Ou pas. [PV Narydia Ventari]   De retour au bercail ... Ou pas. [PV Narydia Ventari] EmptyVen 22 Mar 2013 - 0:27

- Suivre un démon ou tomber sur une faille par hasard. Voilà à quoi se résumera la première partie de ce voyage vers le Vein. Je n'ai pas la possibilité d'en créer moi-même, étant donné ma race. Je suis physiquement opposée et repoussée par ce monde. Y accéder comme je veux serait un comble … et vous aussi.

Effectivement, c'était improbable mais, ce n'était pas parce que c'était un comble que c'était impossible. Après tout, certain démons ouvraient bien des failles vers Adyril et réciproquement. Ce n'était pas le cas de Narydia visiblement et probablement pas celui de Rytchkine. En fait, il ne s'y était jamais vraiment essayé donc, il ne pouvait pas vraiment savoir de quoi il était capable en matière de failles. Quoi qu'il en soit, le plan de la séraphine était envisageable. Après ces brèves paroles, elle hissa le sac qu'il lui avait donné sur ses épaules et emboîta le pas ... De quelques mètres seulement avant de s'arrêter. Alekseï n'avait pas bougé de sa place, il la regardait faire. Quelque chose n'allait pas ?

- Ecoutez, je dois vous parler de quelque chose avant que nous partions. Je veux que vous soyez sûr de ce à quoi vous vous engagez en me suivant. Ces deux séraphins qui sont intervenus à Beolan, vous vous souvenez… ?

Dit-elle en prenant une voix grave, un peu trop sérieuse. Une pointe d'amertume se sentait dans son ton, elle n'avait visiblement pas quelque chose de beau à lui raconter. Alekseï sentait ses intestins se nouer, l'adrénaline commençait lentement à faire son apparition au sein de son organisme, qu'est-ce ces deux séraphins avaient fait ? Il l'écoutait, en silence, mais, attentivement.

- Ils vous ont reconnu. Lorsque vous êtes parti. Ils ont gagé sur votre mort puisque vous êtes à présent dans le secret de cette mission. Cette mission qui va contre les principes même d'Adyril et contre les miens… mais sans laquelle je risque ma place là-bas ainsi que ma vie. Et pas pour les raisons les plus honnêtes… La vérité, c'est que j'ai souhaité vous dissuader de m'accompagner et vous garder loin de moi pour qu'ils ne puissent pas vous retrouver et qu'ils vous oublient. Je ne voulais pas que vous soyez mêlé à cela et encore moins risquer votre vie. Et d'un autre côté, vous garder avec moi me garantissait de veiller sur vous et de contrecarrer leur attaque si jamais ils voulaient en venir aux armes. Je suis désolée de vous avoir entraîné dans cette histoire, sans moi vous ne vous retrouveriez pas chassés par deux séraphins assoiffés de haine même si totalement incorrigibles …

Ils l'avaient reconnu et elle ne lui avait rien dit ... Rytchkine était sans voix, il attendait la suite.

- Je comprendrai si vous décidez de vous en aller ou même de me chasser d'ici, de ne plus me revoir… enfin j'accepterai toute critique et je me soumettrai à n'importe laquelle de vos exigences… étant donné la situation dans laquelle je vous ai plongée.

Elle avait chercher à le " protéger " en quelques sortes mais, elle n'avait fait que tout le contraire. Ce que ne comprenez pas cette séraphine, c'est qu'en ne lui disant rien à Béolan, elle lui avait fait commettre une lamentable erreur. En effet, la faire venir ici, puisque sous surveillance des deux séraphins, signifiait révéler sa cachette à aux Adyriliens, qui ne manqueraient d'ailleurs pas de bientôt rappliquer. Première trahison. Deuxièmement, elle le décevait profondément ... Même si le fait que les séraphins l'aient reconnu soit indépendant de sa volonté, le fait qu'elle ait gardé ça pour elle, qu'elle ait accepté son aide et qu'elle ait forgé ses projets seule alors que cela le concernait pleinement ne lui plaisait guère. C'était avec sa vie qu'elle s'était amusée ! De quel droit avait-elle prit les décisions seules et, pire encore, l'avait-elle entraîné dans l'erreur avec elle ? Peut-être que cela partait sur une bonne attention mais, les conséquences étaient bien plus graves qu'elle ne pouvait l'imaginer ! De toutes les façons, qu'elle l'eut gardé près d'elle n'aurait rien changé à l'affaire, les séraphins savaient maintenant où il se cachait, ils seraient venus le chercher immédiatement après qu'elle l'eut mit à contribution, pour leur cause !

Confiance ... Finalement, le tableau ne changeait pas beaucoup, il s'était bel et bien trompé sur son cas. Une séraphine comme tant d'autres, c'est tout ce qu'elle était. Elle n'avait pensé qu'à elle en pensant à lui, préférant se plier aux directives de deux personnages forts méprisables plutôt que de prendre en considération tous les efforts et la sincérité dont il avait preuve envers elle. Elle était la seule à en savoir autant sur lui, jamais il ne s'était confié à quelqu'un de cette façon ! Elle détenait tous les moyens le réduire à néant ! Des moyens qui ne manqueraient pas de tomber dans l'oreille de ses ennemis ... Amertume ... Il la regardait, sous l'ombre de sa capuche, silencieux alors que son coeur s'arrachait. Ce qui lui faisait le plus mal, ce n'était pas encore ça, c'était qu'en fin de compte, il tenait à elle. Il pensait avoir trouvé une alliée sincère, quelqu'un avec qui il pourrait partager sa peine et sa joie, une séraphine digne de ce nom mais, il s'était lamentablement trompé. Peut-être que Narydia en souffrait tout autant mais, elle avait fait ça en pleine connaissance de cause. Peut-être qu'elle regrettait, peut-être qu'elle aurait aimé que les choses se passent autrement mais, c'était une erreur impardonnable ... Elle était comme eux, peut-être moins corrompue mais, comme eux. Si elle s'en allait seule, elle accomplirait sa mission et elle l'oublierait dans le meilleur des cas, preuve qu'il n'était qu'un simple passe temps pour elle, un jouet, un moyen de distraction ... Dans le pire des cas, elle voudrait se venger et s'en irait tout raconter, noircissant encore plus sa trahison ... Il aurait à la compter parmi ses ennemies. Un mélange de colère noire, de tristesse, de honte et de remords ...

- ... Ouais.

Se contenta-t-il de lui répondre après un long moment de silence. Il s'en revint à son mannequin et entreprit d'y remettre son armure.

- Si vous comprenez ma décision, c'est une bonne chose. Partez Narydia et prenez avec vous tout ce que je vous ai donné, ça vous appartient désormais. En souvenir de notre route et des moments forts agréables que j'ai passé en votre compagnie, je ne vous ferais aucun mal, vous être libre de vous en aller saine et sauve. Mais, une fois que vous aurez franchi le seuil de ma grotte, ne vous retournez pas et ne revenez pas où je vous y recevrai comme un assassin venu pour me tuer. Retournez auprès des vôtres, c'est là-bas qu'est votre place, à mes côtés, vous n'avez plus rien à faire. J'espère pour vous que ce voyage vous aura apporté quelque chose car, pour moi, il était très riche en expérience. Pour le reste, ça n'a aucune importance, ce qui est fait est fait et vous ne pouvez plus changer les choses, je m'attendais simplement à plus de franchise, à plus de courage de votre part. Adieu, Narydia.

Il continua de retirer toutes les pièces de son armure, en silence et calmement, même si le ton de sa voix et sa gestuelle laissait comprendre qu'il faisait un effort considérable pour ne rien laisser apparaître. Ceci fait, il s'en alla déposer le reste de son équipement avant de se retourner vers la séraphine qui n'était toujours pas partie.

- Fichez-moi le camps !!!

Lui hurla-t-il dessus, la voix frappante. Toute sa colère était ressortie dans cette seule et unique phrase. Pour joindre l'action à la parole, il se saisit de son arc qu'il banda et pointa dans la direction de la séraphine, avant de tirer ... Juste à côté de sa tête. Cette flèche fit son effet et, elle s'en alla finalement. Alekseï la regardait partir puis, quand elle disparue de son champs de vision, il s'en retourna à lui-même. Il se lâcha sur son épais fauteuil et, se tint la tête, soupirant un grand coup.

- Un souvenir ... Rien de plus.

Marmonna-t-il avant de sentir son visage se crisper et ses yeux, rougir.
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Narydia Ventari

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De retour au bercail ... Ou pas. [PV Narydia Ventari] _
MessageSujet: Re: De retour au bercail ... Ou pas. [PV Narydia Ventari]   De retour au bercail ... Ou pas. [PV Narydia Ventari] EmptyVen 22 Mar 2013 - 19:01

L'ange observait Alekseï avec une sorte de crainte. Elle attendait sa réaction, consciente qu'elle n'allait pas se faire prier très longtemps… le guerrier affichait un mine à faire peur, et son visage s'était considérablement assombri. A l'inverse de la séraphine, il avait perdu toute trace amicale et se voulait le plus froid possible. Narydia en avait presque des frissons, tant cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas vu Alekseï comme ça. Et à vrai dire, elle ne l'avait jamais vu comme ça. Le silence était glacial, insupportable. Il lui semblait que la terre venait de s'effondrer sous ses pieds. Et lorsque Alekseï ouvrit la bouche, elle savait déjà que sa cause était perdue. Il ne lui pardonnerait pas. Tout sur son visage la détestait, la haïssait à cet instant.

— ... Ouais.

Ce simple mot confirma tous ses doutes. C'était terminé. Finalement, elle s'était trompée sur lui. Elle avait imaginé qu'il comprendrait, et que de toute évidence la révélation qu'elle venait de lui faire ne changeait rien. Ce qui avait changé les choses et avait mit la vie du guerrier en danger, c'était leur rencontre. Et cela, elle ne comprenait pas qu'il ne puisse y penser de cette façon.

— Si vous comprenez ma décision, c'est une bonne chose. Partez Narydia et prenez avec vous tout ce que je vous ai donné, ça vous appartient désormais. En souvenir de notre route et des moments forts agréables que j'ai passé en votre compagnie, je ne vous ferais aucun mal, vous être libre de vous en aller saine et sauve. Mais, une fois que vous aurez franchi le seuil de ma grotte, ne vous retournez pas et ne revenez pas où je vous y recevrai comme un assassin venu pour me tuer. Retournez auprès des vôtres, c'est là-bas qu'est votre place, à mes côtés, vous n'avez plus rien à faire. J'espère pour vous que ce voyage vous aura apporté quelque chose car, pour moi, il était très riche en expérience. Pour le reste, ça n'a aucune importance, ce qui est fait est fait et vous ne pouvez plus changer les choses, je m'attendais simplement à plus de franchise, à plus de courage de votre part. Adieu, Narydia.

Franchise et courage… qu'était-ce lorsqu'elle venait de lui parler des risques qui les menaçait tous les deux ? Maintenant ou à Beolan, quelle différence ? Rien n'était pire. Les séraphins pourraient chercher à les retrouver partout, à Beolan, dans le Vein… Mais s'ils restaient prudents, si la jeune femme surveillait sans arrêt les alentours pour s'assurer qu'ils ne les suivaient pas comme elle l'avait fait durant le voyage de retour… jamais ils ne pourraient trouver Alekseï ici, et encore moins mettre la main sur lui en moins de quelques jours. Ils n'étaient pas des êtres aussi surnaturels au point de voir d'un autre monde… La colère se peignait sur les traits du guerrier. Une colère noire.

Non, elle ne comprenait pas sa décision. Elle ne comprenait pas comment il pouvait tirer un trait sur cette histoire, simplement par peur. Peur de l'avoir rencontré. Puisque c'était à cela que se résumait toute sa colère. Le problème n'était pas de lui avoir caché les choses… le problème était lié à la séraphine, directement. A partir de l'instant où il avait posé ses yeux sur la séraphine et qu'il lui avait adressé la parole pour la première fois… à partir de cet instant, il avait mis sa vie en péril. Car quiconque aurait souhaité trouver l'ange aurait découvert avec elle Alekseï. Mais il n'avait pas pris cela en compte… Il n'avait pas imaginé que le simple fait de côtoyer la jeune femme était un risque pour lui. La menace des deux séraphins n'avait été qu'un prétexte pour lui rappeler cela.

Narydia allait prendre la parole pour s'expliquer davantage mais l'homme semblait d'un tout autre avis. Il avait complètement retiré son armure, lentement, comme s'il digérait encore les propos de la jeune femme. La séraphine restait immobile dans la clairière, n'osant pas faire le moindre mouvement. Alors, Alekseï se mit à hurler, la faisant sursauter :

— Fichez-moi le camps !!!

Après ce cri, il la visa de son arc et envoya une flèche dans sa direction. Celle-ci passa à quelques centimètres de sa tête. c'était bien suffisant pour que la jeune femme comprenne. Elle déploya ses ailes et lui tourna le dos avec une profonde amertume. La jeune femme s'éleva rapidement dans les airs, sans lancer un dernier regard au guerrier. La gorge nouée, elle tenta de contenir son émotion et s'éloigna vivement. Elle vola le plus longtemps possible, vers une destination qu'elle ne connaissait pas. Et elle s'en souciait peu. La jeune femme se contentait de se fatiguer pour oublier. Mais oublier… Elle ne le pourrait pas. Ces quelques jours qu'elle avait passé avec Alekseï l'avaient totalement écartée de sa vie habituelle, des siens et de son monde… Mais la jeune femme avait l'impression d'y avoir gagné au change. Et elle n'était pas prête à renoncer à cela.

Après des heures de vol, la jeune femme se rendit enfin compte que la nuit était tombée. La jungle s'étendait derrière elle au loin, et à présent l'ange volait au dessus de terres désolées. La fatigue commençait à paralyser ses muscles et elle savait que si elle continuait ainsi, elle risquerait de tomber. La jeune femme se posa donc calmement sur le sol et observa les alentours. Une terre aride, personne en vue, et une étrange atmosphère régnait. La séraphine avait l'impression de côtoyer les démons. Elle marcha un moment, épuisée, mais elle ne souhaitait pas s'arrêter. Elle savait pertinemment qu'il n'était pas prudent de passer une faille dans cet état. Arriver dans le Vein alors que la fatigue grandissait était un risque qui peut-être même pourrait lui être fatal. Mais qu'avait-elle à perdre à présent… ? Elle n'avait plus de famille, plus de personne à qui confier son honneur, plus personne à qui faire confiance… Ses semblables ne la considéraient plus que comme une égoïste préférant vivre sa vie plutôt que de servir leurs sombres intérêts. Et il n'y avait plus Alekseï.

— Après tout, ça de plus ou de moins… après cette mission je délaisserai définitivement mes activités. Quant à leur justice, ils la feront respecter sans moi, murmura-t-elle pour elle-même.

La jeune femme sentait une ambiance sombre autour d'elle… une peur était inscrite dans l'air. Quelque chose d'effrayant, dont Narydia était bien loin de se soucier. L'air était oppressant, mauvais, empli de haine et presque douloureux au contact de la jeune femme. Quelques secondes plus tard, la séraphine se sentit déchirée de toute part. Jamais une expérience n'avait été aussi douloureuse. Presque au bord des larmes, Narydia sentait son corps lui échapper, se dérober à elle. Son corps se refroidit sensiblement et elle sentit sa peau être tirée de part et d'autre… une seconde plus tard, la jeune femme gisait, évanouie sur le sol. Le sol du Vein.
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Alekseï Rytchkine



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Alekseï Rytchkine
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Race : Elu
Classe : Alchimiste
Métier : Spécialiste des forces en actions
Croyances : Inconnues
Groupe : Solitaires

Âge : 300 ans

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Fiche de Personnage : L'histoire d'un timbré.


De retour au bercail ... Ou pas. [PV Narydia Ventari] _
MessageSujet: Re: De retour au bercail ... Ou pas. [PV Narydia Ventari]   De retour au bercail ... Ou pas. [PV Narydia Ventari] EmptySam 23 Mar 2013 - 3:16

Spoiler:

De longues heures s'étaient écoulées depuis son départ et la nuit était maintenant tombée. Narydia devait être loin à l'heure actuelle et son état était plus qu'incertain. Souffrait-elle ? S'en fichait-elle complètement ? Ou alors, ressentait-elle de la colère ? C'était incroyable de le dire mais, depuis tout ce temps, les pensées d'Alekseï n'étaient tournées que vers elle. Ce qu'elle allait devenir, où elle allait, ce qu'elle allait faire et ce qu'elle avait fait, pourquoi et comment. Partagé entre la culpabilité et la haine, il ne savait même plus quoi penser des évènements. Avait-il bien fait de la chasser, de rompre le contact aussi brutalement avec elle ? Oui ... Et non. Assis sur son fauteuil, il n'avait pas bougé d'un cheveux, fixant le vide dans un silence froid et total. Dans sa tête, ce n'était pas mieux. Personne n'osait parler, des murmures de temps en temps mais, personne n'osait aborder la question ... Du moins, jusqu'à ce " Maestro " décide de briser le silence.

" Sup' Bro' ... Tu te rends compte de ce que tu as fait ? "

Mais Rytchkine ne lui répondit pas. Il était totalement vide, il ne pensait plus à rien si ce n'était à elle, et, il ne disait plus rien non plus. Devant son mutisme, sa personnalité insista.

" T'as chassé cette brave séraphine comme une moins que rien, comme la plus vilaine des créatures sans même tenir compte un seul instant de tout ce qu'elle a fait pour toi et tout ce que vous avez vécu ensemble. Putain mais ... Sérieux quoi ! C'est Narydia ! C'est une fille avant d'être une séraphine ! Une fille qui t'a compris là où personne ne t'avais compris, qui a été indulgente avec toi, qui est passée outre toutes les apparences et qui a supporté ta haine des séraphins juste parce qu'elle voyait en toi plus que ce que le reste du monde voit ! Elle a souffert, elle a rigolé, elle a partagé, elle t'a donné et elle n'a rien réclamé ! T'en connais beaucoup des comme elle ?! Un femme bro' ! Une femme qui se voulait ton amie en pleine connaissance de cause ! C'est même pas comme si elle ne te comprenait pas, elle te comprenait et elle le voulait ! Tu as le lui a permis et maintenant, tu la jettes ?! Mais t'es un monstre mon vieux ! Qu'est-ce qu'elle t'a fait, dit-moi ?! Elle t'a tout apporté, elle a été sincère et honnête avec toi, elle ne t'a rien caché ! Mais bordel, pourquoi t'as fait une chose pareille ?! C'est ça ta façon de la remercier ? C'est ça ta façon de la découvrir ? C'est ça ta façon de l'aimer ?! T'es qu'un goujat ! Tu me dégoûtes ! "

Et forcément, quand l'un ouvre la marche, les autres suivent.

" ... Sans parler des acquis scientifiques que tu as volontairement laissé partir avec elle. Je ne prime que la raison mais, entre nous, c'était bien la chose la plus stupide à faire. La vérification de notre théorie est compromise, ce qui signifie que nos travaux tout entier sont de nouveau paralysés, du moins, jusqu'à ce que tu remettes la main sur son équivalent, en espérant bien sûr que tu ne commettes pas autant d'erreur. "
" La pauvre fille doit pleurer à chaudes larmes ... Franchement, elle ne devrait pas, tu n'en vaux même pas le coup. Elle appartient à un niveau qui te dépasse de très loin. Elle n'aurait pas dû s'attarder sur toi. "
" Et par dessus tout, la voilà qui va devoir s'aventurer seule dans le Vein, déstabilisée par ce qu'il vient de se passer. Ses chances de survies sont quasi nulles et le fait qu'elle se soit approché de toi ne sera pas sans lui causer des problèmes avec ses semblables. Tu lui as fait du mal gratuitement, j'espère que tu es fier de toi ! "
" Il n'est pas encore trop tard vieux, retourne la chercher ! "

Mais Alekseï ne leur répondit pas, continuant de se terrer dans le silence. Elles attendaient une réponse qui n'arriverait pas et ça, elles le savaient bien. Bob vint cependant rajouter son grain de sel.

" Du calme les gars, c'est pas la peine de le charger comma ça ! Je vous rappelle quand même qu'elle l'a trahis et que tôt ou tard, elle va livrer aux séraphins sur un plateau d'argent. Vous savez ce que ça veut dire ça ? Qu'elle est coupable ! Que c'est une salope, une personne méprisable, corrompue, fourbe et manipulatrice. Elle a été, elle est et elle sera toujours indigne de confiance, elle l'a même elle même prouvé. Ce n'est pas une perte qu'il l'ai dégagé d'un simple coup de main, au contraire même, c'est ce qu'il avait de mieux à faire. Quant à la théorie, puisqu'elle était mauvaise, comme ses semblables, il lui aurait été impossible de la vérifier. Vous comprenez ça ou pas, bande d'abrutis aveuglés par leur bite ? "
" Je suis d'accord avec Bob. Je dirais même qu'il aurait mieux valu la tuer, tout de suite, plutôt que de prendre en considération les actes d'hypocrisie et le mensonge dont elle avait fait preuve tout au long du voyage. Si elle meurt dans le Vein, elle n'aura eu que ce qu'elle méritait. Qu'elle souffre et paye pour sa traîtrise ! "
" Vous ne savez pas de quoi vous parlez ! Vous deux, votre spécialité c'est de cracher votre venin et votre but, de nous mener à notre perte ! Vous n'êtes pas de bons conseils et vous le ne saurez jamais ! Alors fermez les poubelles puantes qui vous servent de gueules et retournez dans l'ombre, tout ceci ne vous concerne en rien ! Vous êtes méprisables !"
" ... Je t'ai pas agressé moi. Tu montes sur tes grands chevaux là mais, si tu pensais ce que tu disais, pourquoi tu n'es pas intervenu à temps pour l'en empêcher ? Ah non, c'est plus facile de rester en retrait et de venir faire le coq castré quand tout est finit et irréversible ! Si je suis ce que tu dis, t'es la première personne que l'on devrait blâmer ! "
" Je ne t'ai rien demandé, Bob ! "
" Et bien moi non plus, connard. Commence donc par appliquer tes propres leçons avant d'aller les distribuer à tout de bras ! "
" ... T'es ... "
" Et toi le découillé, retourne te cacher ! Tu n'as pas montré le bout de ton nez durant tout le voyage, sauf quand la situation était parfaitement maîtrisée. T'es qu'une grosse merde, comme Maestro, mais en plus lâche et plus mou. La futilité sur pattes ! "
" Calmez-vous les gars. C'est Alekseï le maître ici, on fera ce qu'il fera, et c'est tout. Quelle est ton avis sur la question, vieux ? "

Le silence revint dans sa tête. Alex, Maestro, Bob, Orland et Georges retenaient leur souffle, il serait forcé de leur répondre mais, la question était de savoir ce qu'il allait leur répondre. Pour Alex, qui se voulait neutre et froid, il espérait au fond de lui que, il reviendrait sur ses pas. Non pas par amour de cette formidable séraphine qu'était Narydia, bien qu'il lui reconnaissait son mérite, mais, par amour de la science, car cette jeune guerrière était le point de passage d'une importante étape dans la réalisation de leurs objectifs. Alekseï soupira ...

" Je suis fatigué ... J'ai besoin de repos. "

Se contenta-t-il de leur répondre avant de se lever et d'aller rejoindre son lit, en silence. Même s'il s’efforçait de ne pas parler et surtout, de ne plus réfléchir à la question, sa mine était " effondrée ". Colère, tristesse, déception et culpabilité ... Beaucoup trop de sentiments qui se livraient une guerre acharnée à l'intérieur de son être. Il s'allongea sur le dos, relâchant tout les muscles de son corps.

" Dit quelque chose, Bro' ! Tu ne peux pas te taire comme ça, aussi simplement ! "
" Ta gueule. "
" ... Quoi ? "
" Tu m'as demandé de dire quelque chose, je te dis ta gueule. C'est pas assez clair ? "
" ... Si ... Si, c'est très clair même. "

" Je suis content que tu comprennes. "

Dit-il avant de se tourner sur le côté et de fermer les yeux. Epuisé, le sommeil ne tarda pas à le conquérir et il rejoignit bien vite le pays des songes. Pas de cauchemar cette fois-ci mais, ce même et inlassable jeu de piste. Il revoyait le guérisseur de Béolan, son lieu d'exercice ... Tout était exactement comme il l'avait vu, pas un détail n'avait changé sauf peut-être qu'il régnait un atmosphère bien moins chaleureux cette fois-ci et que l'endroit semblait beaucoup plus vieux. Pépito était de dos, dans son arrière boutique miteuse et poussiéreuse. Il pouvait le voir, il était en train de trier ses plumes. Rytchkine s'approcha de lui, lentement.

- Pépito ?

Le vieil homme ne se retourna pas, il se contenta de lui répondre d'une voix triste et fatiguée.

- Oui, c'est bien moi. Alekseï, si je ne me trompe pas ?
- Tu ne te trompes pas.
- Pourquoi es-tu venu ici ?
- Parce que je la cherche ... Où est-elle ?


Le guérisseur rangea ses plumes et referma le tiroir dans lequel elles se trouvaient. Il se retourna ensuite, regarda le guerrier et s'en alla s'asseoir sur un vieux fauteuil. Il semblait maladif, étrange pour un guérisseur.

- Elle est passée ici. Elle était à la recherche de soins, pour une maladie qui la rongeait de jour comme de nuit. Un supplice qui ne prenait jamais fin, m'a-t-elle raconté. J'ai essayé de la soigner, j'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir, j'ai tout essayé avec elle, même les remèdes les plus puissants et les plus onéreux mais ... Rien n'a fonctionné, son mal ne s'était pas atténué.
- Que t'a-t-elle dit d'autre ?
- Qu'elle était perdue et qu'elle n'arrivait pas à retrouver son chemin. Elle m'a demandé de l'aider mais, j'ai refusé. Cela n'est pas en pouvoir, je ne pouvais rien faire pour elle. Elle a pleuré, elle a beaucoup pleuré ... J'ai cherché à la consoler, j'ai cherché à l'apaiser mais, qui suis-je ? Je n'ai aucun pouvoir, je ne peux même pas m'aventurer hors de chez moi. Je ne suis qu'un souvenir ...
- Que s'est-il passé ensuite ?
- Elle a pleuré, encore et encore, elle ne s'arrêtait pas. Elle gémissait, elle se plaignait de sa souffrance. Elle m'a dit qu'elle voulait cessé d'exister mais, qu'elle était asservie et que ce n'était pas à elle de décider de son sort. Elle m'a expliqué qu'elle fuyait son bourreau, qu'elle avait peur de lui et qu'elle avait perdu tout espoir de le voir un jour revenir vers elle les bras ouverts plutôt qu'une hache à la main. Ce que le temps m'a paru long en sa compagnie ...
- Pépito ... Dit moi où elle est allée.
- Je ne peux pas ... Je lui ai fait la promesse de ne rien dire.
- J'ai besoin d'elle !
- Mais, elle n'a pas besoin de toi. Tu l'as chassé, tu l'as persécuté et tu as voulu la tuer. Elle n'en a réchappé que de peu, que de très peu.
- Je n'ai jamais rien fait de tout cela ! C'est elle qui s'est enfuie !!! Elle m'a abandonné ! Je lui courre derrière, sans relâches ! J'espère la rattraper mais, elle me file entre les doigts, à chaque fois ! Ne comprend-t-elle pas que j'ai besoin d'elle ?! Ne comprend-t-elle pas que je veux qu'elle me revienne ?!
- ... T'ais tu déjà pas les bonnes questions, Alekseï ?
- Oui ... Mais je n'ai pas eu les bonnes réponses. J'ai besoin d'elle Pépito ...

- Alors soit ... Elle ... Elle est partie ... En direction ... De ... De ...

La voix du vieux guérisseur se resserrait peu à peu. Sa gorge se nouait, son visage se crispait et ses dents se serrées.

- Ça va ?
- De ...

Il tendit sa main vers l'avant, en direction du guerrier. Le visage du vieil homme se mit à se friper, à se rider, tout comme le reste son corps. Bientôt, son teint vira au gris et il se mit à se décomposer vivant jusqu'à ce qu'il ne reste plus que ses vieux os, qui s'échouèrent alors lamentablement au sol. Un spectacle atroce, Rytchkine était bouche bée.

- Pépito !!!

Trop tard ... La réponse à sa question s'était évaporée avec sa mort. Rytchkine avait le coeur battant, il ne voulait plus rester ici davantage. Il se dirigea vers la porte de l'arrière boutique mais, celle-ci était fermée. Il chercha à l'ouvrir et même à la forcer mais, il n'y avait rien à faire. Soudain, l'un des nombreux tiroirs présents dans cette pièce se mit à s'agiter dans son socle. Il se retourna, lentement, le dos couvert de sueur froide. Le tiroir en question était celui où le guérisseur avait rangé la plume ... La plume que lui avait donné Narydia, il se souvenait maintenant. Il s'en approcha, lentement, tendant sa main vers l'avant. Il attrapa la poignée du tiroir puis, la respiration haletante et le coeur de feu, il l'ouvrit, un tout petit peu au début puis, ne voyant rien de suspect à l'intérieur, il l'ouvrit complètement. Il n'y avait que la plume de la séraphine, entre celles de ses parents. Un blanc nacré, pur et parfait ... Elle se mit lentement à rougir, comme si elle tâchait de sang. Elle se mit siffler, elle se mit à se réchauffer puis, elle s'embrasa. Rytchkine recula d'un pas ... Il entendit alors un bruit étrange dans son dos, un peu comme une articulation qui claque. Il se figea sur place, pétrifié par la peur. Il passa discrètement sa main à sa ceinture mais, n'y trouva que son fourreau vide. Son coeur fit un bond dans sa poitrine ... Il se retourna, lentement et découvrit le guérisseur, ou plutôt ce qu'il en restait, debout devant lui, deux flammes noires à la place des yeux. Un court face à face puis, ce monstre s'élança vers lui en hurlant comme un homme en proie à la plus horrible des agonies. Le scientifique se réveilla en sursaut, après voir à son tour hurlé.

Sa respiration était forte, son être tout entier était couvert d'une sueur des plus glaciales. Ses habits lui collaient, ses cheveux étaient mouillés et son coeur était d'air ! Encore un cauchemar, pas le pire mais, pas non plus le meilleur. Des cauchemars qu'il faisait sans cesse, courant après ce qu'il avait perdu mais, ne remettant jamais la main dessus.

- Quelle horreur ...

Soupira-t-il alors qu'il retrouvait lentement son calme. Il se rassit et regarda partout autour de lui. Il était bien dans sa grotte, toujours aussi silencieuse et vide. Il ne devait s'être écoulé qu'une heure ou deux depuis qu'il avait fermé l'oeil. Il se sentait encore plus fatigué qu'avant qu'il ne se couche. Il réfléchissait, repensant à ce qu'il venait de voir ... De l'illogisme, de la futilité ... En apparence seulement car, tout ce qu'il voyait avait en réalité un sens pour lui, un sens qui était censé l'aider. Il lui faudrait décortiquer ça. Il se leva et s'en alla se rincer dans l'eau fraîche du lac, plus question de dormir ni de s'éprendre de doutes désormais, il avait du pain sur la planche !

C'est ainsi qu'il retourna à sa ses études et que le temps recommença à s'écouler normalement. Peut-être vingt-quatre heures ou un peu plus. Il s'était attelé à la réparation de son armure, et plus précisément, du système d'aération. Il y travailla dessus le jour et la nuit, oubliant complètement la séraphine, du moins, pour un court moment. En effet, alors qu'il pensait que les choses allaient rentrer dans l'ordre, la dure réalité le rappela à l'ordre. Ce soir là, alors qu'il avait entreposé son armure dans l'armurerie et qu'il planchait sur la réalisation de médicaments, l'obscurité de sa grotte fut troublée par plus de quatre " éclats lumineux ", éclats qui avaient eu lieu dans son dos. Il releva la tête, un bruit avait accompagné ces éclats, un bruit d'énergie, un bruit de lumière ... Il reposa tout ce qu'il avait en main sur la table et se releva. Il se retourna lentement et ne fut pas plus surpris que ça de voir que quatre séraphins dignement armés s'étaient invités chez lui. Evidemment, ils n'avaient pas oubliés ...

- Je vous attendais Messieurs.

Dit Alekseï avec désinvolture. Pas de discours, pas de parlotes ! Les quatre assassins commissionnés contre lui se déployèrent dans le laboratoire, formant un demi-cercle autour de lui. Ils sortirent tous leurs épées ... La grande garde, il n'avait pas affaire au patrouilleur du coin, c'était de véritables assassins ... Une redoutable défi en perspective donc. Il les observa, tous les quatre puis, alors qu'ils resserraient la formation, il engagea les hostilités. Il donna un grand coup de pied à la table qui se situait devant lui, l'envoyant voler sur le séraphin qui se trouvait en face de lui. Les trois autres rappliquèrent aussitôt, fonçant sur lui les épées levées. Rytchkine tourna sur lui-même et, posant un pied sur l'extrémité de la table qui se trouvait derrière lui, il fit un bond en arrière, passant au-dessus de son assaillant frontal pour retomber derrière lui. Ils se stoppèrent dans leur élan. Alekseï enchaîna, envoyant un coup de pied frontal sur le deuxième séraphin, le faisant s'étaler sur la table. Le premier qui était tombé s'était entre temps relevé et il se saisit de Rytchkine, l'exposant ainsi aux coups de ses camarades. Le scientifique se débattu quelques secondes puis, voyant le coup d’épée arriver, il se servit de l'attache de son adversaire pour relever ses deux jambes et frapper son assaillant en plein torse, une seconde fois. Repoussé, il balança sa tête en arrière, heurtant le nez du séraphin qui le retenait, puis, l'entrave amoindrie, il enfonça son coude dans son ventre, le forçant à le lâcher une bonne fois pour toute. Le temps de tourner le regard puis, l'un d'entre eux lui enfonça son poing dans la figure, le dégageant sur le côté. S'en suivit d'un coup de genoux porté au ventre puis d'une descente du coude sur le dos.

" Sans arme, tu ne tiendras pas longtemps ! "

Lui expliqua Orland, et il n'avait pas tord. Le séraphin leva son épée et la fit redescendre en piquet, pour lui transpercer le dos. Rytchkine, un genou à terre, se dégagea en mouvant son torse autour de la lame, de façon à éviter la taque dans la parer. La lame s'enfonça dans le sol. Il bondit alors sur son adversaire, enroulant son bras autour de son cou et ramenant sa tête contre le sol, en s'aidant de son propre poids. Son visage percuta la roche de plein fouet. Alekseï se releva et se saisit de l'épée qu'il avait maintenant lâché. Pas le temps de souffler cependant, les premiers échanges avaient déjà lieu ! Il devait affronter trois adversaires en même temps et, il ne devrait pas compter que sur son jeu de jambes pour leur tenir tête. Il était ambidextre, il lui fallait une seconde lame. Il avait beau bouger aussi rapidement qu'il le pouvait, les séraphins le débordaient et le premier coup d'épée réussi trancha la chair de son bras gauche. Il cria et répliqua mais, sa riposte fut parée avec aisance !

Pour s'en sortir, il fit mine de faire erreur dans garde, pour forcer un de ses trois adversaires à tenter une attaque. Lorsque ceci fut fait, il l'esquiva et profita du rapprochement de son assaillant pour le dégager d'un coup d'épaule, lui laissant ainsi le chemin libre. Il s'engouffra par la faille dans leur formation à l'aide d'une glissade au raz du sol et courut à l'autre bout de sa grotte, renversant tout sur son passage afin de ralentir ses adversaires. L'un d'entre eux leva sa main vers lui et, concentra une boule lumineuse en son centre, avant de la projet en sa direction. Il fit monter une table en bouclier à l'aide son pied, entre lui et la boule mais, cette dernière explosa au contact de la magie, le redécouvrant ainsi. Il profita cependant de l'effet pour se jeter sur le lanceur. Alors fit un bond, épée levée, et alors qu'il s'apprêtait à frapper, un autre séraphin se servit de sa magie pour l'immobiliser dans les airs. Il lui fit faire un demi-tour complet, le projetant à toute vitesse contre le mur le plus proche. Son dos fut le premier touché et le choque fut si fort qu'il en lâcha son arme. Mais, ce n'était pas encore terminé. Ce même assassin le fit voler à l'opposé, puis, une troisième fois tout au fond de la pièce, le faisant atterrir sur de lourds meubles, qui se fracassèrent lorsqu'ils le réceptionnèrent.

Rytchkine était sonné et son dos, en compote. Alors qu'il serrait les dents et se retournait difficilement sur les débris, L'un d'entre eux s'élança à son tour vers, de la même façon que ce qu'il avait tenté de faire à la différence près que sa descente fut une réussite totale. La pointe de son épée se planta son bras, frôlant l'os. Normalement, il était censé atteindre l'épaule mais le scientifique avait eu un mouvement de recul. Certes, la blessure était beaucoup moins grave mais, elle n'en restait pas moins tout aussi douloureuse. Par ailleurs, l'épée était plantée dans le bois, le retenant donc plaqué contre les débris. Le séraphin profité de cette situation pour le rouer de coups au visage. Des coups forts et bien placé, qui lui firent rapidement tourner les idées. Il sentait ses os craquer à chaque percutions ... Son visage se couvrit d’hématomes, sa bouche et son nez se mirent à saigner, sa lèvre supérieure s'ouvrit et son oeil gauche prit aussi un sérieux coup. L'assassin retira enfin l'épée de sa chair et, la leva dans les airs, pointa le coeur de l'homme. Deux secondes s'écoulèrent avant qu'il ne frappe, c'est peu de secondes, c'est très peu même mais, c'était suffisant pour Rytchkine. Ce dernier attrapa la garde de l'épée pour bloquer le mouvement et se servit de son autre main pour frapper son assaillant au visage. Un coup, deux coups et le troisième fut le bon. Il le fit tomber à la reverse mais, ne lâcha pas la garde. Un geste rapide et fort, il fit pivoter la poignée et rabattu la lame contre son possesseur en s'appuyant pleinement dessus. Cette dernière s'enfonça dans son visage et le tua sur le coup.

" Plus que trois. "

Il releva la tête en direction des trois autres. Une bourrasque de lumière leur heurta de plein fouet, lui faisant faire un vole plané, lui et les nombreux débris au sol, contre la paroi ... Paroi qui céda sous la force du choque, le laissant finir sa course dans le sellier. Sa tête avait heurté la roche la première, une forte douleur le saisit, il toucha l'arrière de son crâne, il y avait du sang. Il se releva, bien difficilement et, n'eut pas le temps de réagir qu'une flèche vint se planter dans son épaule, puis une deuxième juste au dessus de son genoux gauche. L'un d'entre avait un arc, c'était d’ailleurs le plus fin ... Une séraphine à en juger par son allure.

Les deux autres accoururent vers lui, épées levées. Rytchkine était immobile, un genoux au sol une fois de plus. Ils comptaient le frapper au même endroit, il attendait qu'ils se fasse suffisamment proche pour s'élancer vers eux, en sautant au raz du sol et en déployant ses bras de manière à attraper leurs jambes, leur faisant ainsi perdre l'équilibre. Pas le temps de s'attarder avec eux, il fonça droit vers la femelle, qui le réceptionna par un coup de manche, à l'aide de son arc. Elle attendit qu'il se redresse pour lui en donner un deuxième dans le ventre puis, se le côté du genoux avant de continuer par un coup visage puis, sur le dos. Lorsqu'elle voulu le frapper à la nuque, il attrapa en un rapide geste le manche et la tira vers lui, la réceptionna avec un formidable coup de tête ... Même s'il s'était plus fait mal qu'autre chose en frappant sur le métal de son casque. Mais, cela avait suffit à la faire reculer. Il lui arrache son arc des mains et fonça ensuite sur elle, tête baissée. Il la plaqua contre le mur puis, lui donna plusieurs coup dans le ventre, avant de la retourner et de l'étrangler avec la corde de son arc, en passant cette dernière devant son cou et en appuyant avec son pied sur sa nuque pour écraser sa trachée.

Un geste que ne laissèrent pas faire les deux autres. Alors que l'un lui renvoyait une boule de lumière semblable à la première, l'autre, se saisit d'une dague accrochée à sa ceinture et l'envoya en sa direction. La lumière fut plus rapide, elle le percuta de plein fouet et explosa, le projetant dans l'angle du plafond et lui fracturant plus d'un os au passage. La chute fut lourde mais, au moins, il avait évité la lame. Sa chair était endoloris, engourdie, il avait du mal à bouger. L'un des deux séraphin accouru une fois de plus vers lui, sautant sur les imposants meubles réduits en vrac qui jonchaient le sol puis, lui asséna un coup d'épée de plein front. Il eut le réflexe de reculer mais, pas assez loin. Une entaille s'ouvrit sur son torse dans une certaine effusion de sang. Il avait du mal à tenir debout, ses hanche lui faisait horriblement mal. Le séraphin attrapa son épée par la lame et envoya la poignée dans les bijoux de famille du scientifique, qui s'écroula d'ailleurs au sol en hurlant.

Il profita de cet instant pour lui perforer l'épaule droite, le piégeant contre le sol. Rytchkine hurlait et se débattait mais, rien à faire, il était solidement attaché. Son assaillant lui attrapa le bras et le fit tourner jusqu'à le ramener à son point de torsion maximale. La douleur était horrible ! Et avec une épaule perforée, il ne pouvait pas faire grand chose pour se défaire de son emprise. Il le fallait pourtant ! Il tendu son bras gauche et s'appuya dessus pour se relever. Il serrait les dents, son visage était rouge et couvert de sang, de sueur et de bleus. Il tremblait, son dos le lançait à chaque mouvement et ses jambes avaient du mal à le maintenir debout. Il forçait pourtant dessus, faisant glisser sa propre épaule contre la lame jusqu'à atteindre la garde. Plus il remontait, plus l'emprise était douloureuse mais, il était presque. En un geste fort, il donna un coup d'épaule sur l'épée et la fit dégager du sol. Il se retourna aussitôt, se défaisant de l'emprise et envoya son poing dans la figure du séraphin, en y mettant toute sa force. L'homme en perdit une dent et fut dégagé contre le mur.

" L'armurerie ... "

C'était là-bas que se trouvait son armure, il devait la rejoindre et rapidement. Il s'élança dans un premier temps vers la porte mais, fut renvoyé à la case départ par une bourrasque. Il recommença une seconde fois mais, dévia sa trajectoire au dernier moment pour glisser sous une longue table, se protégeant ainsi de la bourrasque. Arrivé au bout, il se releva et l'envoya à plat contre le deuxième séraphin, celui qui lui barrait la route. Il le plaqua contre le mur, à l'aide de la table, donna plusieurs coup dessus pour lui briser les côtés mais, sans succès, ce n'avait fait que lui couper le souffle. Profitant de sa distraction, il courut vers l'armurerie. Il eut des difficultés à ouvrir la porte ferrée qui était quand même massive mais, il eut tout juste le temps de rentrer à l'intérieur qu'une lame passa au travers de l'encadrement. Il cherchait maintenant à refermer la porte mais, avec une épaule trouée, ce n'était pas très évident. D'autant plus que la main du séraphin coinçait dans la porte, il pouvait même l'entendre hurler lorsqu'il frappait dessus pour la refermer malgré tout. De l'autre côté, ils essayaient de faire contre force mais, c'était sans trop de succès, cette porte était dotée de vérins hydrauliques car bien trop lourde pour être ouverte par un seul homme, une de ses merveilleuses inventions. Il hurlait, son os finit par craquer et, à force de coup, sa main entière se sectionna, laissant la porte se refermer. Alekseï la verrouilla juste ensuite.

- Bon, j'en ai pour quelques minutes, il faut que je me dépêche !

S'exclama-t-il sans se laisser le temps de reprendre son souffle. L'armure était là, opérationnelle. Il se précipita vers elle et l'enfila aussi vite qu'il le put. Quelque chose frappait violemment sur la porte, au point que le métal s'en déformait. Ils devaient encore faire usage de leur magie. Rytchkine fouilla l'armurerie à la recherche d'une vieille invention, une arbalète magnétique. Lorsqu'il la trouva, il posa un genoux à terre et pointa la flèche vers la porte. Les charnières finirent par céder et le passif panneau de fer s'envola dans sa direction. Il tira, décochant une flèche propulsé par inversion de champs magnétique. Il fusa si rapidement que l'air s'enflammer autour d'elle, laissant une traînée de feu bleu derrière. Malheureusement, la flèche alla se planter dans le fer et la porte s'en alla percuter le scientifique de plein fouet, lui faisant défoncer plus d'un râtelier.

" Epic fail ! "

Il se releva malgré tout, son armure lui avait évité bien des blessures de plus. La séraphine courut vers lui, criant et tenant une boule blanche dans la main. Elle sauta et le frappa au torse, le propulsant une fois de plus dans les airs. Décidément, il passait son temps à voler. Mais, elle ne le laissa pas retomber, elle l'immobilisa dans les airs et lui fit faire un demi-tour sec, l'extirpant de l'armurerie et l'envoyant imprimer sa marque dans la roche. Rytchkine tomba au sol. Il cracha beaucoup de sang, son corps tout entier était en piteux état. Il se redressa, lourdement, et leva la tête. Elle avait bondi, épée levée. Il l'attrapa en plein vol, en la saisissant par la gorge, gorge sur laquelle il referma sa main. Les deux autres rappliquèrent, il leur renvoya la séraphine dessus avant de prendre la fuite. Enfin, en apparence seulement. Il s'en alla à la réserve, qu'il referma derrière lui. Il récupéra dedans deux sacoches étanches ainsi que son siphon et son journal de notes. Le laboratoire était dévasté, les machines détruites, les dispositifs réduit en pièces et le mobilier n'était même plus digne de ce nom. Ils avaient tout saccagé, tout détruit ! Alekseï était dans une colère noire ... Ils voulaient le priver de ses moyens ? Alors qu'ils le fassent dans la règle de l'art !

Glissant les deux bandoulière autour de son cou, il passa les deux sacoches sous ses deux bras et ressortit de la réserve en défonçant la porte, puis en balançant un épais fumigène dans la place, pour les aveugler. Il se fraya un chemin vers ce qu'il appelait " l'issue sans issue " et atteint une pièce où trônait au milieu une importante machinerie. Il y avait une manivelle tout en haut, il la tourna, activa le mécanisme et l'arracha ensuite. Plusieurs cliquetis retentirent dans tout le laboratoire et beaucoup de lumières rouges, contenues dans des cristaux, se mirent à rayonner. Les assassins étaient désorientés, ils ne s'attendaient surement pas à ça en venant ici. Il ressortit de sa cachette comme d'un diablotin de sa boite et s'attaque directement à eux, enragé parce qu'ils avaient fait. Mais, pas le temps de les tuer, il n'échangea que quelques passes avec eux et, lorsque la première explosion retentit, il courut vers la sortie. Le laboratoire allait s’effondrer sur lui-même d'une minute à l'autre. Il prit le soin d'éviter ses propres pièges et la séraphine ainsi qu'un de ses deux camarades l'imitèrent à la perfection. Le troisième, en revanche, se prit les pieds sur une mine de proximité ... Et partit repeindre les murs en rouge.

Les explosions se faisaient de plus en plus nombreuses et proche mais, la sortie était toute proche. Talonnés par les deux assassins, il accéléra le rythme. Les explosions les rattrapèrent bien vite et la dernière les projetèrent tout bonnement dehors. Rytchkine finit sa course dans le lac, accompagné de plusieurs blocs de roches, où il coula jusqu'au fond à cause du poids de son armure. Heureusement qu'il avait réparé le système d'aération ! Le séraphin s'enfonça aussi dans l'eau tendit que sa camarade retomba sur la terre ferme. Alekseï l'attrapa alors qu'il cherchait à remonter à la surface, et le traîna avec lui jusque sur le lit du lac. Les deux hommes se battirent un court instant sous l'eau, avant qu'un imposant rocher ne vienne percuter le Poltergeist, l'obligeant à lâcher le séraphin. Ce dernier d'ailleurs se projeta en dehors de l'eau à l'aide de sa magie, dans un formidable éclat lumineux. Dans les airs, il déploya ses ailes et guettait la surface. Rytchkine était au prise avec les rochers, qui lui " coulaient " dessus sans qu'il ne parvienne à véritablement les dévier. L'un d'eux tomba sur sa tête et, il chercha instinctivement à le retenir avec ses mains ... Mauvaise idée. Tout son corps le rappela à l'ordre, il ressentit une douleur généralisée et hurla à la mort. De l'extérieur, un important flot de bulles apparu, laissant comprendre qu'il avait un problème. Le rocher l'enfonçait dans la vase, il fallait agir ! il glissa une de ses mains à sa ceinture et attrapa un explosif, qu'il arma et envoya un peu loin devant lui. Lorsqu'il explosa, il dégagea l'eau autour de lui de telle manière que le scientifique, ainsi que le rocher, furent propulsés en arrière. Mais, comme enterré de moitié dans la vase, seul le rocher recula vraiment, le Poltergeist se contenta de pencher en arrière. Libéré, il se défit de cette entrave et s'en alla se cacher près de la rive. Quand l'eau fut moins trouble, il aperçue le séraphin qui volait juste au dessus de la surface.

Tout ceci lui rappelait quelque chose. Il se saisit de son arc et banda trois flèches. Il visa ... Et tira. Les deux premières atteignirent leur cible, à savoir, les articulation de ses ailes. Quant à la troisième, alla se planta dans sa hanche. Il tomba comme une mouche et Alekseï ne tarda à venir l'achever. Il fit un bond et passa son bras autour de son cou, l’entraînant dans l'eau une fois de plus. Il se débattait, essayant de se défaire de l'emprise. Rytchkine attrapa son épée de son autre main puis, il l'enfonça dans le dos du séraphin. Cela dit, ce denier, dans sa lutte, l'avait aussi blessé avec une lame, plus par geste brusque que par véritable calcul. La séraphine observait la surface, son camarade remonta, transpercé, alors que le lac prenait une couleur rouge sang. Elle hurla son nom, visiblement, elle le connaissait ... Tant mieux, sa douleur n'en serait que plus forte. Le Poltergeist escalada la rive et ressortit juste devant son nez.

- Salut chérie !

S'exclama-t-il avant de lui enfoncer son poing dans la figure. Elle bascula en arrière, et il en profita pour sortir complètement du lac. Beaucoup d'eau se déversa de son armure mais, étrangement, elle était rouge clair ... La séraphine recula avec ses coudes, se saisissant de son épée et la pointa vers le Poltergeist.

- Ne m'approchez pas !

Il s'arrêta net.

- Tiens donc, c'est toi qui ose me dire ça après ce que tu as essayé de faire ?!
- Je n'ai fait que rendre justice !

Voilà une réponse qui avait le chic de l'énerver. Il se précipita brusquement vers elle et la plaqua contre le sol à l'aide d'un puissant coup de pied sur son torse. Il prenait soin de bien appuyer, aussi bien pour la maintenir allongée que pour lui couper le souffle.

- Justice ?! Tu n'as fait que rendre justice ?! Tu n'as seulement fait qu’exécuter des ordres sans même chercher à discerner le vrai du faux !

Il donna un coup supplémentaire.

- Garce ! Regarde ce que toi et tes copains avaient fait ! Vous avez détruis mon laboratoire ! Je ne vous ai rien fait ! Je ne vous ai rien demandé !

Il appuya ensuite de toutes ses forces. Il la voyait se torde et essayer vainement de se libérer.

- Vous n'avez pas hésité un seul instant à vous servir de votre semblable pour retrouver ma trace. Vous l'avez trahis ! Exactement comme vous m'avez aussi trahis ! Je suis venu ici pour échapper à votre hypocrisie, pour échapper à votre corruption ! Pourquoi ?! Pourquoi vous obstinez-vous à vouloir ma peau ?! Parle !!!

Dit-il en l'attrapant par la gorge et la soulevant dans les airs. Malheureusement, elle devait reprendre son souffle et, elle n'arrivait pas à lui répondre. Il la projeta alors quelques mètres plus loin, cette dernière retomba sur la nuque et s'étala de tout son être sur le sol. Alekseï banda son arc en sa direction.

- Vous ... Vous n'êtes pas obligé de faire ça. Ne pensez-vous pas avoir assez de sang sur les mains pour rajouter le miens ?
- Tu ne sais même pas de quoi tu parles.
- Peut-être ... Mais vous avez un sermon.

- Je l'ai rendu !

Lui cria-t-il dessus avant de lui décocher la flèche dans le l'épaule. Il remit ensuite son arc sur son épaule et bondit vers la séraphine. Il l'attrapa par la gorge, une fois de plus, la souleva et la plaqua brutalement contre arbre.

- Je veux voir ton visage avant de te tuer.

Dit-il avant de lui retirer son casque, découvrant une belle chevelure blonde et un visage digne de celui d'un ange. Quelle belle créature ... Et quel beau gâchis aussi.

- Attendez !
- C'est trop tard pour les dernières volontés !

Dit-il en lui enfonçant son genoux dans le ventre. S'en suivit alors un véritable matraquage durant lequel il ne se refusait aucun coups. En fait, il avait tout simplement déchargé toute sa colère sur cette séraphine, qui gisait maintenant au sol, sonnée. Il la tira près de l'eau, de façon à faire dépasser sa tête au dessus de la surface mais à laisser le reste de son corps sur la terre.

- Ecoutez-moi ...

Gémit-elle.

- La séraphine qui vous a accompagné ne ressortira pas vivante du Vein, pour son niveau, c'est du suicide purement et simplement !
- Tu la sous-estimes, elle accomplira sa mission avec succès. C'est tout ce que tu avais à me dire ?
- Non ... Si jamais elle en ressortait vivante, comprenez bien qu'au vu du rapprochement qu'il y a eu entre vous et elle, de sérieux problèmes l'attendent une fois de retour sur Adyril.
- C'est bien votre façon de récompenser vos fidèles !


Dit-il en lui enfonçant la tête sous l'eau. Elle se débattait, elle s'agitait mais, elle ne parvenait pas à se libérer. Il finit la lui sortir après une longue minute d'apnée. Elle reprit sa respiration avec brutalité.

- Vous devriez aller l'aider si vous êtes ce que vous prétendez être !!!

Lui hurla-t-elle dessus.

- L'aider ? Regarde l'état dans lequel je suis ! Une épave ! Je ne peux pas faire un pas sans souffrir le martyr tant mon corps à souffert sous vos attaques !

Il lui replongea la tête dans l'eau et ne la lui ressortit qu'une minute après, une fois de plus.

- Il y a une source au Vein ! Une source de vitalité, c'est là-bas que les démons vont se régénérer quand ils sont trop blessés pour guérir seuls !
- Où se trouve cette source ?
- Je n'en sais rien, je ne la connais que de réputation !


Une troisième minute d'apnée s'en suivit.

- Vous allez me tuez !!!

Rytchkine ne lui répondit pas. Il observa son visage crispé et mouillé ... Il y avait de l'eau dessus oui, mais que de l'eau du lac. Il n'eut même pas le temps de lui demander si elle pleurait ou pas que ce fut la crise ... Et entre sanglots et explications peu convaincantes, Alekseï commençait à avoir les oreilles qui bourdonnaient. Il lui plaqua sa main sur bouche.

- Dans trois secondes, je vais retirer ma main, si tu continues tes pleurnicheries, je te tuerai, soie en sûre. Je compte, un, deux, trois ...

Puis il retira sa main. Elle se retenait.

- Quel âge as-tu ?
- Dix-huit ans ... En âge humain.

Il la regarda froidement, immobile. Elle en faisait de même, même ses yeux étaient encore rouges et qu'il y avait une lueur d'espoir à l'intérieur. Le Poltergeist soupira, fermant les yeux.

- Barre-toi ... Maintenant.

Elle hésita, ne le croyant pas vraiment.

- Déguerpie ou je vais changer d'avis !

Elle s’exécuta, ne demandant même pas son reste et prenant ses jambes à son cou. Quelques minutes plus tard, Alekseï s’effondrait, sombrant lentement dans l'inconscience. Son corps avait tiré la sonnette d'alarme, il n'en pouvait tout simplement plus. Néanmoins, un nouveau projet s'était forgé dans son esprit, rejoindre le Vein !
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Narydia Ventari

La lame flamboyante

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Narydia Ventari
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Race : Séraphin
Classe : Ensorceleuse
Métier : Eclaireuse
Croyances : Aucune
Groupe : Anges

Âge : 426

Messages : 141

Fiche de Personnage : Come here.



De retour au bercail ... Ou pas. [PV Narydia Ventari] _
MessageSujet: Re: De retour au bercail ... Ou pas. [PV Narydia Ventari]   De retour au bercail ... Ou pas. [PV Narydia Ventari] EmptySam 23 Mar 2013 - 15:26

Depuis plusieurs minutes maintenant, la séraphine était allongée sur la terre poussiéreuse. Elle avait perdu connaissance tant la douleur lors de son passage à travers la faille avait été intense. Jamais cette expérience ne l'avait plongée dans cet état physique… elle avait été à la fois repoussée et attirée violemment, totalement opprimée par les forces de ce monde obscur. Le vent sec soufflait et soulevait la poussière sur le sol noir, calciné. L'air était lourd, pesant.

Une sensation froide et douce glissa le long de son cou. Elle s'éveilla, mais sans ouvrir les yeux pour autant. Le froid descendit doucement le long de la courbe de sa gorge, avant de s'arrêter en son creux. Finalement, il reprit sa course et continua de glisser avec une lenteur extrême sous son armure, jusqu'à atteindre un point de tension sur lequel il pressa légèrement. Cette fraîcheur était rassurante dans cette atmosphère brûlante. L'avait-on sorti de son rêve pour la glisser dans un monde de bien-être ?

La sensation appuya encore davantage sur sa peau. Complètement déboussolée et encore à moitié inconsciente, la séraphine sentait qu'on la soulevait lentement et avec douceur. Des bras puissants la serrèrent quelques secondes, avant de l'envoyer violemment contre la roche. La jeune femme roula sur quelques mètres, sonnée par sa chute. Elle ouvrit les yeux brusquement et leva la tête. Sa vision floue l'empêchait de prendre la mesure de la situation. Elle ne voyait qu'une forme assez grande, très grande même… ce qui ressemblait à une épée pendait d'un côté de la silhouette. Celle-ci s'avançait lentement vers l'ange, qui s'était empressée de dégainer son arme. Ou plutôt… l'épée d'Alekseï. Elle tenta d'oublier celui-ci le temps de l'altercation qui allait survenir d'ici… deux secondes. Narydia eut juste le temps de déployer ses ailes avec une vivacité telle qu'elle s'en surprit elle-même. La seconde suivante, elle était dans les airs, parée au combat qui s'annonçait.

Ses esprits retrouvés, la jeune femme analysa rapidement la carrure de son adversaire. Un grand homme brun aux cheveux assez longs, des yeux ambrés furtifs et aussi vivaces qu'une flamme… et surtout une aura l'entourant que Narydia connaissait bien. Un démon. Et peut-être même pire. Ainsi, elle avait donc atterri dans le Vein, sans même s'en rendre compte. Et c'était cet être dénominaque qui l'avait trouvé là, gisante et inconsciente. Encore avait-il eu la clémence de l'éveiller pour la tuer… Et pour cela, la séraphine l'en remerciait. Elle profita de sa hauteur pour engager la discussion. Tendue, elle lui lança :

— Je ne suis pas ici pour me battre. Je recherche un séraphin.

— Tant mieux, ma chérie. Mais tu es ici dans le Vein… et dans mon monde. Et il me semble que les belles petites créatures dans ton genre n'ont rien à faire ici.

C'était dit. Il n'avait pas l'intention de la laisser partir, et finalement, la confrontation serait inévitable, comme elle le pensait. La jeune femme serra de sa main le pommeau de son épée à y faire imprimer ses doigts. Sa mission commençait. Et seule ou pas, anéantie ou pas, elle la mènerait à bien, une dernière fois. C'était simple. Elle allait trouver ce séraphin et le tuer. Narydia fronça les sourcils. Ses douleurs physiques s'étaient apaisées et elle sentait la rage bouillir en elle et envahir son être tout entier. La fureur se lisait dans ses yeux. La fureur contre ce monde, contre ce démon, contre les séraphins qui l'avaient envoyé à la mort, contre ces séraphins qui allaient sûrement lui faire subir le même sort qu'à Alekseï lorsqu'ils l'aurait trouvé, contre ce séraphin qu'elle devait chasser à cause de sa folie et de son déshonneur, et contre Alekseï, qui l'avait abandonné. Elle allait transpercer le coeur de ce démon en face d'elle, maculer le sol du rouge de son sang, le déchiqueter, le brûler et le consumer. L'ange répondit d'une voix glaciale :

— On verra lequel de nous deux ne sera bientôt plus de ce monde. Ne t'attends pas à la clémence et à la pitié coutumière des séraphins. Ici, la loi n'existe plus, je ne ferai pas les choses proprement.

Le démon haussa un sourcil, surpris par les paroles de cet être à l'apparence frêle et aux origines nobles. Mais plus rien en Narydia n'était noble à cet instant. Elle n'avait plus qu'une envie : chasser et tuer. La jeune femme fondit épée en avant vers son adversaire. Ses yeux lançaient des éclairs et jamais ils n'avaient pris une couleur aussi vive de fureur. Elle était ivre de violence. D'un mouvement, elle bascula sur le côté et ses pieds glissèrent sur le sol alors qu'elle se retrouvait derrière l'homme. Le démon qui n'avait pas vu sa finte eu à peine le temps de répliquer avec sa longue épée qui s'entrechoqua vivement contre celle de la jeune femme. La colère de Narydia était telle qu'il émanait d'elle une température considérablement élevée. Des gouttes de sueurs perlaient à n'en plus finir sur la peau du démon qui ne comprenait pas ce phénomène. Alors qu'ils maintenaient fermement leurs épées l'une contre l'autre, Narydia se dégagea de sa portée et recula vivement aves ses ailes. Elle sentait la lame entre ses mains chauffer à blanc, comme si elle venait de sortir de la forge. Le démon envoya dans sa direction une épée plus courte très affutée, que la séraphine évita en se propulsant au sol. Dans son mouvement, elle projeta une bourrasque d'air d'une violence exceptionnelle qui envoya voler son adversaire plusieurs mètre plus loin. Celui-ci fut arrêté par un rocher sur lequel il se fracassa le dos et l'arrière du crâne.

Sonné, il parvint pourtant à reprendre ses esprits et s'élancer vers elle avec fougue. Il s'était mit à hurler en jurant, appellent ses confrères pour lui venir en aide. Il fallait que cela cesse. Narydia vint à lui d'un violent mouvement d'ailes et s'aida de l'air pour se propulser sur lui avec toute la force qu'elle pouvait obtenir de cet élément. Elle visa le coeur, sans succès, mais parvint à sectionner son armure sur le torse. La lame embrasa l'armure qui se mit à rougir sur les extrémités de la coupure, et le démon hurla de rage et de douleur. Le métal chauffait et brûlait la peau environnante. Il roula avec Narydia qui s'était jetée sur lui dans son élan et la jeune femme passa son épée en travers de la gorge du démon. Celui-ci lui assena un grand coup de genou dans le ventre, qui lui coupa le souffle et la fit se cambrer de douleur. Mais au delà de la souffrance, la séraphine était bien trop enragée pour s'en soucier. Elle commença par donner un coup de poing sur le crâne du démon de sa main libre, avant de plaquer le fer brûlant de son épée en travers de sa gorge. La peau brûlait à vue d'oeil et la fumée s'échappait de la lame en furie. Choqué et pris de soubresauts, le démon se tordit de douleur en lui hurlant des abominations dont elle n'avait que faire. La jeune femme se contenta de se redresser au dessus de lui et de l'observer agoniser, terrassé par le feu qui brûlait ses entrailles. D'une voix aussi calme et saisissante que possible, elle s'exprima une dernière fois.

— Je t'ai fais une promesse.

La séraphine positionna la pointe de l'épée sur l'emplacement du coeur. Ses yeux fixaient avec intensité le visage tordu par la douleur du démon, sans aucune pitié. Lentement, elle éleva sa lame et observa les traits terrorisés du démon. Il l'implorait du regard. La jeune femme prit une inspiration et cria alors, avec fureur :

— MEURS !

La lame s'abattit dans le coeur du démon, cautérisant la plaie en même temps qu'elle consumait la chair. Avec dégoût, Narydia retira l'épée du corps sans vie et le regarda avec répugnance. Elle le poussa du pied et le retourna sur le ventre. La séraphine se pencha ensuite sur l'épée du mort et la retira de ses doigts pour la prendre en main. Elle la retourna pour en examiner les particularités. Typique du Vein, des démons… Un Seïrdan. C'était tout ce que ce démon lui inspirait, de part ses traits et son équipement. La jeune femme laissa tomber l'épée près de son possesseur et examina les alentours. Une terre sèche, aride et noire. La séraphine avait déjà entendu parlé des Terres calcinées, mais elle n'avait jamais imaginé que la comparaison était telle. Voilà donc l'environnement qui l'attendait.

Après avoir essuyé sa lame sur les vêtements du Seïrdan, Narydia la rengaina dans son fourreau. Elle tenta de calmer un peu ses pulsions de colère et de reprendre un esprit plus serein et sensé. Elle ne se reconnaissait pas vraiment dans ses actes, mais son esprit était tellement tourmenté par les derniers évènements que la séraphine n'avait plus aucun jugement objectif sur ce qu'elle faisait.

Narydia se mit en route rapidement. Elle préférait pour le moment rester inaperçue en évitant d'utiliser ses ailes. L'inconvénient était qu'elle n'avait pas pris la cape d'Alekseï, et ses attributs de séraphin étaient donc visibles aux yeux de tous. La séraphine avançait doucement et prudemment. Elle savait que dans ce monde, le moindre faux-pas pourrait lui être fatal. Quelques temps plus tard, elle ne tarda pas à attendre un bruit qui l'appelait.

— S'il-vous-plait…

Une voix faible près d'elle l'avait attirée. Une voix qui paraissait essoufflée et meurtrie. La jeune femme se glissa derrière un large rocher et y trouva un homme, accoudé contre la pierre. Il était ensanglanté et victime de nombreux sursauts. Il agonisait. Une large plaie barrait son abdomen sur toute la largeur, et de nombreuses autres blessures avaient dû finir par le clouer au sol. Narydia l'examina avant de s'approcher. C'était un homme, un homme de Feleth, c'était certain. Elle osa donc le rejoindre et le questionner :

— Qui êtes vous ?

— Je suis… je… me suis égaré. Je suis arrivé ici, sans savoir… On m'a… enlevé….

Il ne portait pas d'arme et à l'évidence, il ne semblait pas dangereux. D'ailleurs, le sang qui ruisselait de l'armure de la séraphine semblait effrayer l'homme, au vu de son visage. Plus elle approchait, plus il se récroquevillait contre la pierre. Horrifié, il la regardait avec des grands yeux surpris. Narydia s'approcha de lui et s'accroupit. Sa voix se fit plus douce.

— Qui vous a fait ça ?

— Je… je ne sais pas. Ils étaient… une troupe. Un grand homme blond… avec une armure noire… un autre, avec une armure rouge et plus petit… et un arc… et un troisième... comme vous.

Comme elle ? Un séraphin ? Narydia se fit plus brusque et saisit l'homme par l'épaule. Surpris, il ne pu s'empêcher d'émettre un petit cri. L'ange fronçait les sourcils. Quel était donc ce monde… ?

— Allons, je ne vous ferai rien. Comment était le troisième ?

— Grand, très grand, fort aussi… il m'a planté sa dague… là… avec des ailes… de longues ailes sombres… des yeux bleus…

L'homme commençait à suffoquer et Narydia savait que bientôt, il rendrait l'âme. Il devait souffrir à ce moment-même. Un humain, prisonnier de ce monde, sans savoir pourquoi, et sans savoir ce qui lui était arrivé… La séraphine se sentait encore plus haineuse contre son monde et contre ces démons. Il était fort possible que cet homme parle du séraphin qui les avait trahi. Ou peut-être pas… Quoiqu'il en soit, elle devait continuer. l'atmosphère était pesante ici et elle sentait la mort à chaque pas, et chaque souffle qu'elle prenait lorsqu'elle respirait avec une odeur âpre. Narydia regarda l'homme dont les traits se tordaient de douleur. Elle porta la main au pommeau de l'épée et inclina la tête, attendant l'accord du blessé. Celui-ci lui adressa un pauvre sourire et murmura :

— Non, laissez-moi, jeune femme. Je suis soulagé de voir que tous les sublimes êtes ailés ne sont pas tous des meurtriers… Quittez-vite ce monde, avant qu'il ne vous prenne aussi.

La séraphine lui rendit douloureusement son sourire. Elle pressa doucement sa main sur son épaule, et se redressa en lâchant l'épée. S'il savait… elle était autant une meurtrière que les autres. La jeune femme lui lança un dernier regard et s'éloigna. Sa mission ne faisait que commencer. Et pendant qu'elle marchait, les douloureux souvenirs refaisaient face… son départ de la veille, les mots d'Alekseï… tout ce qui faisait qu'elle avait décidé de mettre toute émotion de côté pour ne se consacrer qu'à sa tâche.
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Alekseï Rytchkine



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Alekseï Rytchkine
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Race : Elu
Classe : Alchimiste
Métier : Spécialiste des forces en actions
Croyances : Inconnues
Groupe : Solitaires

Âge : 300 ans

Messages : 303

Fiche de Personnage : L'histoire d'un timbré.


De retour au bercail ... Ou pas. [PV Narydia Ventari] _
MessageSujet: Re: De retour au bercail ... Ou pas. [PV Narydia Ventari]   De retour au bercail ... Ou pas. [PV Narydia Ventari] EmptySam 23 Mar 2013 - 17:07

Alekseï avait longuement dormi. Un sommeil profond et lourd que lui avait imposé son organisme suite à la bataille. Il ne se réveilla d'ailleurs que lorsque la pluie, froide, humidifia son visage. Il ouvrit difficilement les yeux, la douleur n'avait pas diminué. Il faisait nuit maintenant et le climat n'avait pas décidé d'être clément, le vent, le froid, la pluie ... Il pensa un instant à se réfugier dans son laboratoire avant de se rappeler qu'il n'existait plus. Il s'essuya le visage, la main gantée.

- Oh merde ...

Il resta allongé sur le sol, un bon moment, à ne rien faire. Puis, il saisit la gravité de la situation. Son lieu d'étude détruit, il n'avait nulle part où aller et, pire encore, tout ce qu'il possédait était maintenant sous la roche. Les armes qu'il avait forgé, ses moyens de production, ses machines, ses dispositifs, ses nombreux livres et écrits ... Même son argent était resté dedans ! Désespéré, il mit la main à ses deux sacoches. Son siphon et sa boite étaient intacts, c'était déjà ça. Quant au journal de notes, il n'était pas trop endommagé. Les choses n'étaient aussi mauvaises que ça en fin de compte, le principal était sauvé. Mais, cela lui faisait quand même un coup sur le moral, un sévère coup ... Il hurla de toutes ses forces, afin d'extérioriser sa colère.

La seule chose qu'il lui restait à faire maintenant, c'est d'aller retrouver Narydia. Ce combat difficile lui avait remis les idées en place, il y avait une grande différence entre elle et ses semblables, il venait d'en avoir la preuve. La séraphine l'avait prévenu, la suite des évenements ne lui serait pas agréable et, il ne savait pas pourquoi mais, cette idée le révulsait. Il avait commis une erreur, il devait la réparer. Il prétendait être un justicier, alors pourquoi ne pas avoir mit ses revendications en applications ? En fin de compte, Maestro avait raison et, cette idée lui faisait bien trop mal pour qu'il s'obstinne sur ce chemin. Et puis de toutes les façons, au point où il en était, qu'est-ce que cela lui coûterait de plus ? Elle devait bien être la seule personne à laquelle il pouvait se rattacher, il aurait grandement besoin de son aide et, il espérait sincèrement qu'elle aurait aussi besoin de la sienne. Il se releva, lourdement, et, une fois dressé sur ses deux pattes, il fit le point.

" Je ne suis plus en état de me battre, ou du moins, de bien me battre. Il faut que j'aille dans le Vein, elle doit surement déjà y être, et que je trouve cette source dont cette séraphine m'a parlé. La question est de savoir où elle est ... Seul un démon qui connait bien les lieux pourra me renseigner mais, où trouver un pareil démon sans qu'il ne s'en prenne à moi ? "

Il réfléchissait à différentes possibilités, toutes plus difficiles et improbables que les autres, quant il eut un éclair de génie.

" Un tieffelin ! C'est ça qu'il me faut ! C'est faible et ça doit beaucoup bouger pour pas se faire péter la gueule par ses petits camarades. "

Il en avait déjà croisé une mais, ce n'était pas à elle qu'il pensait. Non, il devait surement y en avoir d'autres dans le Vein qui pourraient lui être d'une bien meilleure utilité. La priorité, pour le moment, était donc de trouver une faille qui le conduirait au Vein. Il savait qu'il y en avait plus du côté des ruines mais, elles étaient à des semaines de marche d'ici. Sans un appareillage adéquat, il pourrait errer pendant des mois avant de trouver la bonne faille et ce n'était pas envisageable. Avait-il une autre solution cependant ? Bien sûr que oui ! Il se souvenait qu'un groupe de démons étaient déjà venus par ici. Ils n'avaient pas trouvé son repaire mais, ils étaient apparus dans une large cavité dont l'entrée était située sous une immense souche d’arbre ... À cette époque, la faille était ouverte, peut-être qu'elle l'était encore aujourd'hui ?

Il se mit en route, s'orientant tant bien que mal dans la forêt pour retrouver cette cavité. Ses souvenirs étaient vagues et anciens, il avait du mal à se rappeler exactement à quoi ressemblait la souche et où elle se situait. Il y passa plusieurs heures à la chercher, pestant de bien nombreuses fois lorsqu'il pensait l'avoir trouvé mais, que ce n'était en réalité pas ça mais, quelque chose qui lui ressemblait. Énervé, il se décida à prendre une pause. Il s'assit sur la terre et s'adossa sur un épais amas de feuilles mortes ... Amas qui se déroba sous son dos lorsqu'il se posa dessus, le faisant tomber dans une grande cavité. Une courte chute mais, une sacrée frayeur. Il était tombé sur le dos et la douleur le relançait de plus belle ! Alors que sa respiration se faisait difficile à cause du choc, il s'aperçu qu'une grande souche se trouvait au dessus de lui. Au sol, il la reconnaissait bien, c'était elle ! Comme quoi le hasard faisait bien les choses. Il y avait un autre détail cependant, sa tête se mit à tourner, c'est comme s'il perdait connaissance ... Ou plutôt qu'il avait trop bu. Il se mit à ressentir de vives émotions, de la colère, de la tristesse ... De la peur aussi, beaucoup de peur ! Le paysage s'assombrit, tout devint informe et sombre. Il se sentait chuter, comme si la terre se dérobait en dessous de lui. Puis, un choc violent. Il rouvrit brutalement les yeux. Un fort sentiment d’oppression l'envahit, de l'angoisse, de la terreur ... Il se releva en sursaut et regarda partout autour de lui. Tout était lugubre, tout était désolé et sombre. Le Vein ! La faille était bien restée ouverte depuis tout ce temps. Un sourire malicieux se dessina sur son visage, les choses sérieuses pouvaient commencer. Il eut cependant le temps de faire quelques pas que Bob intervint.

" Bon les gars, j'ai un truc important à vous dire. Je commence à en avoir plus que marre de suivre la meute en fermant ma gueule. Puisqu'on est dans le Vein, je propose qu'on règle nos comptes une bonne fois pour toute. Moi, je vous le dis, j'ai pas envie de rester avec vous. Alors soit vous me laisser faire ce que je veux, soit je me casse, c'est à vous de voir. "
" ... De quoi tu parles Bob ? "
" Bah, de mon raz le bol, c'est pas assez clair ? "
" Tu ne crois pas que ce n'est pas le moment le plus adéquat pour ce genre de conneries ? "
" Le moment est plus que parfait. Je tire moi aussi ma révérence. "
" Non mais, c'est quoi ce délire les gars là ? Oh ! Vous ne pouvez pas simplement partir comme ça ! "
" Pourquoi ? Qu'est-ce qui nous en empêche ? On est opprimé ici ! "
" Mais c'est vous qui avez voulu ça ! Qu'est-ce que vous venez vous plaindre maintenant ?! "
" Ah ouais ? C'est nous qu'on a voulu ça ? "
" Parfaitement ! "
" Et que faites-vous des soixante-deux autres entités ici présentent qui sont obligées de rester dans votre ombre, à fermer leur gueule à supporter vos conneries ?! "
" Ce ne sont pas que nos conneries, ce sont aussi les vôtres ! Vous n'êtes pas là pour faire la fête ! Vous êtes là pour nous aider ! "
" Et bien je ne suis pas d'accord ! Démerdez-vous sans moi ! "
" Du calme les gars, de toutes les façons, Bob n'est qu'une de mes nombreuses personnalités. Il n'existe pas vraiment et il n'ira nulle part sans mon accord, accord que je ne lui donne bien évidemment pas. "
" Ah ouais, tu crois ça ? "
" Parfaitement. Prouve moi le contraire si tu peux. "
" Tu l'auras voulu ! "


À peine le temps de cligner des yeux qu'on étrange bonhomme était apparu devant lui. Il lui ressemblait étrangement mais, il avait des cheveux longs et blonds ainsi que des yeux bleus. Alekseï n'en croyait pas ses yeux.

" Oh ? C'est quoi ce bordel ?! "
- Tu sais, tu peux parler, je t'entendrai très bien aussi !
- Bob ?! Mais qu'est-ce tu as fait ?!
- Ça se voit pas ? Je t'ai prouvé le contraire. Alors, je suis toujours qu'une simple " personnalité " ?
- C'est impossible !!!

- Rien n'est impossible dans le Vein ! Je vais te tuer !

Dit-il avec cette voix de psychopathe qui allait à merveille. Alors qu'il prenait ses deux épées en mains, abasourdi parce qu'il voyait, et que Bob en faisait de même, d'autres personnes apparurent. Elles lui ressemblaient toutes mais, elles avaient aussi chacune quelques différences. Le premier avait des moustaches à la " clarke gable " et un fort accent typique des peuplades de la mer du sud. Le second ne se différenciait que de sa part sa lourde armure blanche et bleue, dépourvue de capuche et le troisième, par son manque de muscle ...

- Sup' Bro', c'est hors de question de laisser ce pourri faire tout capoter, on va te filer un coup de main.
- Ouais, on va lui faire bouffer sa bite !
- Il va apprendre ce que c'est que la gentillesse !
- Mais ... Mais qu'est-ce que c'est que ce bordel ?!
- Réanimation d'entités partiellement inertes par effet de magnétisme avec les énergies primaires libres en présence dans le Vein ... Effet secondaire de la magie noire sur notre raison artificielle, si on préfère.

Rajouta une quatrième personne, habillé de vêtement sobres et portant un étrange appareillage sur les yeux.

- Alex ?
- En quelque sortes, oui. Besoin d'un coup de main ? Je suis pas le meilleur mais, ça fera toujours un de plus.
- Attendez les enfants, vous ne pensez quand même pas que je vais vous laisser vous en tirer comme ça ? J'ai des alliés moi-aussi !
- Ah ouais ? Je demande à les voir !
- Ils arrivent.

Dit-il en affichant un sourire sadique. Il ne mentait pas, ils ne tardèrent pas à se matérialiser à leur tour. Un, deux, trois, puis quatre et cela ne s'arrêtait pas. Ils se mirent à apparaître les uns après les autres jusqu'à en arriver au nombre de soixante-sept. Étrangement, ils étaient en grande partie inexpressifs, comme des automates. Rytchkine observait ce spectacle, impuissant, les yeux écarquillés ... Il ne s'attendait surement pas à ça.

- Il a retourné les personnalités passives contre nous.
- C'est de la trahison ... Vous n'allez pas vous y mettre vous non plus ?!
- Fallait y réfléchir avant de nous traiter comme de la merde, du con !

Alex regardait la petit troupe qui s'était formée en face.

- ... Soixante-sept. Plus nous quatre, ça fait soixante et onze. Il en manque une.
- ... Ah bah oui, c'est vrai, où est-ce qu'elle est passée celle-là ?
- Salut mes chéris, je vous ai pas trop manqué ?

Alekseï sursauta. Une fille ! C'était une fille qui manquait à l'appel ?!

- Ah bah, tu tombes bien toi ! Choisi ton camps, vite !
- Mon camps ?
- Oui, dans pas longtemps il va y avoir des morts, choisi !
- Euh ...

Elle regardait Bob, puis Alekseï. La balance était cruellement déséquilibrée en terme de nombre mais, aussi en terme de moyens. Bob n'avait qu'une simple épée et son compatriote, Orland, était le seul à avoir une bonne maîtrise du combat dans son camps à lui. Le reste de la troupe n'avait rien !

- Je ne sais pas qui tu es, toi, mais si tu t'allies à eux, je ne te ferais aucun cadeau.
- Si tu t'allies à eux, je violerai par tous les trous possibles et quand il n'y en aura plus, je t'en ferai d'autres !

Elle hésitait, elle réfléchissait puis, elle se décida et s'orienta vers Rytchkine.

- T'as fait le bon choix.

Dit-il en lui tendant une de ses deux épées. Face à face, les deux camps s'observaient et se maudissaient mutuellement. L'heure du grand règlement de compte avait sonné !
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Alekseï Rytchkine



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