Forêt, vaste étendu dressé de colonnes de bois droites et fières. Comme ne pas s’y sentir petit et ridicule en comparaison ? La mousse envahissait chaque parcelle de l’écorce qu’elle pouvait et le lierre étranglait ces géants de la nature.
Quelques insectes "chantaient" et des crapauds coassaient. Par endroits, de l’eau s’agitait et frappait la pierre des ruisseaux. C’est près d’un ruisseau que Morianna était. Accoter contre un arbre haut, dont la branche la plus basse se situait à cinq mètres. Elle pensait à ses quelques années de vie et se demandait si finalement, mieux lui valait changer de voie. Puis, sitôt cette pensé faite, elle se rembrunissait et se disait que ce mode de vie était le plus adapter à ses besoins.
Le sang qui coulait continuellement par son existence était tout ce qu’elle connaissait de vrai. Enfant, elle ne se souciait pas de cela, les animaux vidés de leur sang étaient mangé par les humains et rien n’était gaspillé. Et puis, ce groupe de capes blanches qui lui a tout pris de son innocence. Elle s’est rapidement transformé en prédateur et mis un nombre surprenant de mort humaine en peu de temps.
Mais elle s’ennuyait de ce temps passé. Il était douloureux de se dire que le monde était aussi cruel que cela et que pour vivre, elle devait l’être elle aussi.
Sans doute que ces humains lui auront apprit un peu à vivre heureuse malgré sa stature de démone. Elle ne savait pas grand-chose de son espèce, mais elle savait qu’il n’avait pas une bonne influence s’ils étaient élevés dans leur clan.
Un bruit se fit entendre. Dans la seconde qu’elle le perçut, elle sortie son sabre. Un oiseau très coloré quitta une branche et passa près d’elle. Juste un oiseau ? Elle rabaissa sa lame, sans pour autant la ranger.
Elle sentait l’odeur étrange d’un non animal et d’un non humain. Pourtant, cet arôme se confondait l’un à l’autre. Un homme sauvage ? Ce serait bien étonnant qu’elle en croise un ici. Mais pas impossible.
Elle reste en position verticale et accota de nouveau son dos au tronc rugueux de l’arbre.

Morianna, qui avait sortit son sabre, attendait installée sur sa branche d’arbre. Le vent ne lui permettrait pas de sentir l’odeur particulière de cet étranger. D’ailleurs, elle avait baissé sa garde d’un cran. Au bout de quelques instants, elle se décida à ranger sa lame meurtrière. Le coin était si tranquille que l’idée de devoir tout réduire à néant dans l’agonie d’un individu ne l’enchantait guère.
Le vent caressa son visage sans porter le moindre indice sur la présence d’inconnu. Toutefois, il portait sur lui son arôme mélangé à une fraîche humidité. Elle pencha la tête et l’accota contre le corps rugueux de l’arbre. Elle déplaça sa tresse de son dos et la fit cascader de son épaule à sa hanche.
Elle appréciait la caresse de ce vent pourtant dénonciateur. Si bien qu’elle ne le sentit que trop tard. Une ombre passa sans que celle-ci n’atteigne son champ de vision. Cette ombre qui n’est autre que l’instinct prévenant la vampire. Elle eut un si léger soubresaut qu’un humain normal n’aurait pu le détecter. Néanmoins, ce dut être visible pour cet individu dont l’odeur ne lui parvenait pas, puisque celui-ci se retira un peu. Elle ouvrit les yeux et elle le vit. Cet inconnu pourrait-il s’expliquer ou t’enterait-il l’impossible pour atteindre son cœur et la tuer ?
Mais l'individu disparut aussi vite qu'il était apparut. Sûrement pas de crainte. C'était pour son mieux à elle, puisque l'envie de bavarder ne la prenait pas. Solitude était une grande amie et confidente pour elle et elle ne changerait pas cela.
Tant mieux s'il avait préférer se fondre dans les ombres de cette forêt sauvage. Elle ferma les yeux et respira une bouffée d'air frais. Elle pouvait se détendre de nouveau.

[HRP : je dois clôturer les sujets pour le premier octobre, désolé d'avoir jouer un peu ton perso.]