[RP Clos] À la recherche de la fameuse réunion (PV Rebelles)

Œil Noir ________________ ________________

Spoiler:

Après avoir rencontré quelques brigands, Awi n’était pu d’humeur à s’entrainer dans la forêt afin d’aiguiser ses talents pour la filature. Où qu’elle aille, à n’importe quelle heure, le mal régnait, et bizarrement, il fallait toujours que ça tombe sur elle. Elle n’aurait donc jamais de répit dans ce monde perverti ?

Avant de reprendre la route, elle décida de passer à nouveau la nuit à l’auberge du village. Ce n’était pas l’envie qui l’avait poussée à prendre ce choix. Oh ça non ! Dormir à nouveau dans une chambre aux murs décrépits avec une décoration de très mauvais goût (sa pauvre mère en aurait fait un arrêt cardiaque) ainsi qu’un ménage qui ne devait être fait qu’une fois tous les deux mois… elle s’en serait bien passée. Mais voilà, elle devait soigner ses quelques blessures et passer une bonne nuit de sommeil afin d’être en forme pour barouder à nouveau par monts et par vaux. Elle n’essaya même pas de discuter avec l’aubergiste, aimable comme une porte de prison, et demanda simplement une chambre. Celui-ci avait fait la moue en voyant revenir la rôdeuse dans son établissement. Mais comme il n’était pas contre quelques petites pièces d’or, il lui donna une clé. Elle était montée, avait désinfecté ses plaies et s’était couchée directement. Pour une fois, sa nuit avait été plutôt calme et apaisante sans rêves étranges. Elle s’était réveillée au petit matin et avait repris la route.

Elle se laissait guider au gré du vent… elle faisait tout pour que celui-ci souffle en continu dans son dos, elle avait l’impression d’avancer plus vite ainsi. Des chemins, des forêts, une rivière, n’importe quel être humain qui serait passé par là, aurait trouvé cet environnement d’une normalité à toute épreuve. Mais pour Awi, tout était différent à cet instant là. L’eau était rouge couleur sang, les feuilles des arbres étaient rouges orangées, comme si elles subissaient une combustion spontanée, elle ne marchait pas sur un chemin mais sur un long serpent …Tout, vraiment tout était différent, depuis la prison, elle s’était créé son propre univers, sa propre bulle, et parfois ce monde refaisait surface sans aucune raison particulière.

Alors qu’un corbeau, qu’elle considéra comme un croquemort, croisa son chemin, un homme, qui semblait fou et portant un très grand chapeau haute forme lui attrapa le poignet. Elle essaya de se débattre mais celui-ci ne semblait pas vouloir lâcher prise malgré la morsure qu’elle venait de lui infliger.

« - Awi ! T’es folle ! C’est moi ! Dilwen ! »

Petit à petit, la vision d’Awena s’éclaircit, et elle revint à la réalité. Dilwen, le seul homme qui l’avait accueilli chez lui et qui l’avait aidé à reprendre pied après son passage en prison. Il lui avait appris à devenir un vrai rôdeur mais c’est aussi lui qui l’avait fait rejoindre la cause des Rebelles. Mais surtout, c’était sans doute le seul être humain qui la croyait innocente, alors que même-elle, au final, ne doutait quasi pu de sa culpabilité dans l’assassinat de sa famille.

« - Dilwen, je suis désolé, je ne t’ai pas reconnu ! Je ne t’ai pas fait mal au moins ? »

Le dénommé Dilwen secoua négativement la tête et cacha son avant bras.

« - Ça fait des jours que je suis tes traces, pourquoi as-tu rebroussé chemin ? »

Awena haussa les épaules, depuis quand ses actions résultaient d’une quelconque logique. Dilwen s’approcha d’elle et murmura à son oreille :

« - Écoute moi bien, nous sommes plusieurs à avoir reçu un parchemin d’un messager rebelle. Il faut à tout prix que tu t’y rends à ma place. Je ne pourrais pas y être et tu devines pourquoi… Par contre, toi, tu ne risques plus rien non ? Tu n’es pu à ça près dans l’illégalité ? Car certains d’entre nous avons un doute sur l’authenticité de cette invitation, et si c’était un piège … »

Awena recula d’un pas, sourit et tendit la main.

« - Donne moi donc cette missive que je vois ça par moi-même ! Et ne prends pas cet air inquiet, je ne vais pas tuer tous tes confrères, je serais ta digne représentante. Quel sont les consignes ? »

Dilwen entraina Awena loin de la route et à l’abri des regards, il lui apprit tout ce qu’il n’avait pas encore eu le temps de lui expliquer au sujet des Rebelles. Il lui confia le parchemin afin que celle-ci puisse le décrypter par elle-même et lui expliqua ce que lui en avait déduit. Après de longs échanges, ils reprirent la route chacun de leur côté.

Awena s’assit sur un gros rocher et déroula le parchemin. C’était la première fois qu’elle voyait une missive des Rebelles, elle n’était donc pas en mesure de déterminer si celle-ci était un leurre ou non.

Spoiler:

Elle lut attentivement chaque mot. Dilwen avait raison, si on lisait les premières lettres de chaque phrase, on voyait apparaitre un nom de ville : V-E-N-I-L-L. C’est donc sans doute là bas que la réunion aurait lieu dans 8 lunes maintenant. Manque de chance, elle ne connaissait pas du tout cette ville portuaire… Comment allait trouver un lieu de réunion secret dans une ville où elle n’avait jamais mis les pieds ? Et cette fois-ci, il était impossible de se renseigner auprès de la population locale.

Awi bailla et s’étira, quelle mouche l’avait donc piquée le jour où elle avait décidé de rejoindre les forces des rebelles. C’est sûr qu’elle avait de nombreuses raisons, elle voulait lutter contre l’injustice, la corruption, l’oppression et était prête à éliminer quiconque qui se mettrait en travers de son chemin vers la mise en place d’un monde parfait...

Bref, elle n’avait pas de temps à perdre. Elle rajusta son sac en bandoulière, mit son arc dans le dos et rejoint la route principale. Elle ne se stopperait pas avant d’avoir atteint la destination finale : la ville de Venill.

[…]

Awena arrivait presque à son but. De nombreuses lunes s’étaient écoulées … Il ne lui restait à peine une journée pour trouver le lieu du rendez-vous. Celle-ci commencerait demain… oui demain mais à quelle heure ? Ça elle ne savait pas. Si seulement elle connaissait le visage de certains rebelles, elle aurait pu les prendre en filature et les suivre jusqu’au bon endroit…Mais cette fois-ci, elle ne pouvait compter que sur ses propres capacités de déductions et d’analyses … et ce n’était pas du tout gagné !

Une certaine excitation l’avait envahie, les mouvements de son cœur et de ses poumons étaient irréguliers. Elle était légèrement essoufflée. Elle refusait de décevoir Dilwen, elle trouverait coûte que coûte ce lieu mystérieux.
Arrivée en haut d’une colline, au loin, se dessinait la cité de Venill. Même à cette distance, elle remarqua certains éléments architecturaux : son port avec ses docks, de nombreuses passerelles surplombant des eaux sombres et troubles, son église accompagnée du cimetière, des maisons, quelque chose qui ressemblait à un manoir, et des champs à perte de vue.

« - Autant chercher une aiguille dans une botte de foin … »

Elle devait réfléchir, elle devait trouver la direction à prendre …Elle se remémora les phrases du parchemin. Par prudence, elle avait décidé de les apprendre par cœur, avant de détruire par le feu le document. Elle ne pouvait garder une telle preuve sur elle, si ce document tombait dans de mauvaises mains, cela signifierait sans doute la fin du mouvement rebelle…et personne ne pouvait savoir quelles rencontres elle allait faire en chemin.

Message à destination des insurgés,

Voici bien trop longtemps que nous nous dispersons à travers tout le pays. Il est temps pour nous révolté de se réunir à nouveau.
Entrez dans ce lieu et traversez le grand pont de pierre.
Ne vous égarez pas en chemin et n’ayez crainte des bandits et marins du coin
Ivrognes, bêtes, sans aucune faculté aux combats, vous ne mettrez guère longtemps à les battre…
Laissez ces égarés pour morts et continuez votre chemin
Là bas, où un meurtre a été commis, nous nous retrouverons tous, dans 9 lunes.

Votre cher messager rebelle

« - Hmmm. Entrez dans ce lieu et traversez le grand pont de pierre… Si je suis bien dans la bonne ville, alors je devrais voir un pont…un peu plus grand que les autres »

Awena chercha du regard, une structure imposante en pierres, c’était même étrange qu’elle ne l’avait pas vu au premier coup d’œil. Il y avait en effet, un pont de pierre gigantesque qui reliait Venill-Ouest à Venill-Est celui-ci enjambait un large fleuve. C’est donc là qu’elle devait aller. Elle ne perdit pas une seconde de plus et descendit en courant la colline. Si bandits il y avait là bas, elle était prête à les rencontrer et à les éliminer sans aucun remord.

Alors qu’elle marchait vers son objectif, les paroles d’une chanson résonnaient dans sa tête…

Spoiler:

Je sais que tu as souffert mais je ne veux pas que tu te caches c'est froid et sans amour. Je ne vais pas te laisser être rejetée. En t'apaisant, je te ferai sentir pure, fais moi confiance, tu peux être sure, je veux réconcilier la violence dans ton cœur, je veux reconnaître que ta beauté n'est pas juste un masque, je veux exorciser les démons de ton passé, je veux satisfaire les désirs inavoués dans ton cœur...

A sa grande surprise, elle ne mit que très peu de temps à atteindre le pont, et à cette heure de la journée, elle n’y croisa personne à sa grande déception.

« - Bon voilà, je suis sur le pont et maintenant ? Je suis censée aller où ? »

Qui avait bien pu avoir l’idée saugrenue de mettre un p$%µ ! de jeu de piste pour trouver le lieu, si elle mettait la main sur le responsable, elle lui ferait passer un mauvais quart d’heure ! Elle murmura pour elle-même :

« - Là bas, où un meurtre a été commis, nous nous retrouverons tous, dans 9 lunes. »

Elle poussa un profond soupir, un cimetière était seulement un endroit où on enterrait les morts… ou même parfois des vivants mais bon. C’était rarement associé au mot « meurtre ». Il ne lui restait plus qu’une seule et unique solution, essayer d’obtenir des informations au sujet de tous les meurtres commis dans la région.
Où pouvait-on récolter des informations sans pour autant susciter l’attention ? Où les potins allaient de bon cœur et où les langues se déliaient-elles le plus facilement ?

« - A la taverne pardi ! »

Dès qu’elle croisa quelqu’un, elle lui demanda s’il y avait une taverne et si oui dans quelle direction fallait-il aller ?

« - Vous continuez tout droit, puis ensuite vous prendrez la troisième à gauche, attention hein pas celle avec la fontaine, celle juste, avant, c’est une petite intersection avec un arbre, oh, elle est petite mais si vous faites attention, vous la verrez sans aucun problème. Puis ensuite c’est très simple, vous allez toujours tout droit, à l’impasse vous prenez à gauche, puis tout de suite à droite. Son nom : l’Auberge des gobelins musiciens ! Voilà avec toutes ses explications, vous ne risquez pas de vous tromper »

Non bien sûr que non, pas se tromper, quel comique celui là ! Son explication était claire comme du jus de boudin, Awi remercia le vieil homme et soupira. Pourquoi diable, les gens qui vous expliquaient la route à suivre vous noyaient toujours dans une mer de détails ?

Bien sûr, en chemin, elle n’hésita pas à redemander à de nombreuses personnes la direction de l’Auberge des gobelins musiciens. Au moins, maintenant, elle était sûre de son nom !

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