''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan]

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Melley Nesahlt



________________

Melley Nesahlt
________________


Race : Humain
Classe : Archer
Croyances : Solstice
Groupe : Rebelle

Âge : 43 ans

Messages : 156

Fiche de Personnage : Mon histoire


Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] _
MessageSujet: Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan]   Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] EmptyVen 2 Nov 2012 - 11:20

Un nouveau départ...


Le reste de l'après-midi défila, les enfants dormant, faisant leur sieste, Eldah continuant à leur parler baptême. Elle ne se rendait pas compte qu'elle parlait dans le vide et plus d'une fois les mariés s'échangèrent des regards plus qu'amusés. Ils n'étaient pas plus croyants que ça et…enfin Melley ne voyait pas l'intérêt de faire une cérémonie pour un baptême. Les enfants choisiraient eux-mêmes lorsqu'ils seront en âge de comprendre…

Enfin quoiqu'il en soit, Eldah les quitta, voulant encore aller à la boutique de Serra. Naëlyah y était également et les clients venaient en masse. La robe de mariée qu'elle avait portée y était apparemment pour quelque chose…Melley l'avait donnée à Serra qui l'exposait fièrement dans une vitrine de sa boutique, pour que tous puissent avoir une idée de ce qu'elle était capable de faire. Serra lui avait dit de bien s'occuper des enfants avant de venir à la boutique l'aider. Ils tétaient encore, elle ne pouvait pas les laisser. Sauf qu'Heïan reprenait le travail le lendemain…et Melley voyait à son regard qu'il se demandait s'il y arriverait.

Et effectivement, Heïan eut tous les problèmes du monde à les quitter au petit matin, serrant ses enfants dans ses bras, l'embrassant tendrement, faisant demi-tour à chaque fois pour une dernière étreinte. On aurait dit qu'il ne reviendrait pas avant une semaine ! Finalement il s'en était allé, une tête de chien battu peinte sur son visage. Akira restait avec elle, pour la surveiller ainsi que les petits.
Melley passait donc ses journées à s'occuper des petits monstres, les nourrir, les changer, leur raconter des histoires, jouer avec eux…et lorsqu'ils dormaient enfin, elle reprenait la fresque offerte à l'anniversaire d'Heïan et la continuait. La grossesse, la naissance, les jumeaux, tout prenait forme.

Heïan rentrait chaque soir éreinté par sa journée mais horriblement heureux de les retrouver, elle et les enfants. Elle le laissait profiter d'eux toute la soirée, le laissant jouer et les changer à son tour. Les petits changeaient au fil des jours, prenant les traits de leurs parents. Berthan, Serra et Naëlyah aimaient les comparer, tant au niveau caractère que physique. Elayne semblait extrêmement têtue, comme son père, alors que Liam semblait à priori plus réfléchi comme sa mère. Enfin après, tout ce mettrait en place avec le temps.

Une semaine après, Heïan dut prendre le poste de son chef qui devait s'absenter. Il avait donc plus de responsabilités, et rentrait de ce fait plus tard encore le soir. Souvent les enfants dormaient déjà et elle tentait de l'attendre, mais une fois sur deux elle s'endormait sur le canapé, Akira à ses côtés. Lorsqu'elle parvenait à l'attendre, il l'embrassait et s'excusait, mais elle lui assurait que ce n'était rien. C'était son devoir, son chef reviendrait vite et tout rentrerait dans l'ordre. Si elle savait comme elle se trompait…

Mais un soir, il revint aux heures habituelles, la surprenant. Elle crut que son chef était de retour même. Il l'embrassa tendrement, et la serra dans ses bras. Elle mit ses mains sur son dos mais sentait que quelque chose clochait. Quelque chose n'allait pas. Derrière elle, elle entendait les rires des enfants qui jouaient dans le parc que Berthan avait installé dans le salon, ainsi que les pas d'Akira qui jouait avec eux.
Fronçant les sourcils, elle se détacha, le forçant à le regarder. Aucun sourire n'étirait ses lèvres. Que se passait-il ?


-Je vais devoir quitter Beolan demain matin … Dart a besoin d’aide. Je ne sais cependant pas quand je serai en mesure de revenir.

Pa…partir ? Mais…non…pas maintenant ! Les enfants avaient besoin de leur père ! Elle avait besoin de lui ! Elle conserva un visage neutre et se força à sourire lentement, prenant son visage entre ses mains, plongeant dans son regard.

-Tout ira bien mon cœur, je suis…je suis sûre que tu reviendras vite. D'accord ?

Il le fallait, cela n'allait pas autrement. Comment ferait-elle ? Le laissant aller se laver, elle donna à manger aux chérubins qui, après leur rot, fermèrent les yeux lentement, laissant leurs parents manger tranquillement. Le repas fût calme et elle sentait Heïan tendu, inquiet. Elle pouvait le comprendre. Il partait pour une durée indéterminée, sans savoir ce qui l'attendait. Et surtout, il devait les quitter. Ses enfants, elle…

Alors ils profitèrent de leur dernière soirée. Assis sur le canapé, chacun tenant un enfant endormi dans ses bras. Il admirait Elayne, qui suçait le pouce de son père comme Liam le faisait pour celui de sa mère. Ils étaient si bien là, tous ensembles…pourquoi maintenant ? Puis, la soirée étant avancée, ils se levèrent et regagnèrent leur chambre, couchant les bébés dans leur berceau. Heïan s'installa sur le bord du lit et elle le suivit, s'installa sur lui, les jambes autour de sa taille, les bras autour de son cou. Elle l'embrassa lentement avant de lui faire promettre solennellement qu'il reviendrait vite et en entier. Pour bien conclure cette promesse, Heïan l'embrassa à son tour, ne pouvant plus s'arrêter, profitant de ses derniers instants, teintés d'amour et de désespoir à l'idée de se quitter.
Caressant ses cheveux, elle le força à se coucher, restant sur lui. La dernière soirée ensemble. Ils devaient s'unir une dernière fois. Il le fallait. Et elle le força à se laisser faire. Cette fois, ce fût elle qui prit les rênes, le laissant juste savourer…

Le soleil entrant dans la pièce les réveilla lentement. Collés l'un à l'autre, ils n'avaient plus eu l'habitude de dormir une nuit complète. Mais les jumeaux ne s'étaient pas réveillés de la nuit, laissant leurs parents tranquille. S'embrassant et se levant, ils s'occupèrent ensemble des bébés, les changeants ensembles dans la salle de bains. Les enfants aimaient ça, ils jouaient pendant que leurs parents les chatouillaient et les changeaient. Dans l'un des sacs de voyage d'Heïan, Melley glissa une lettre avec des traces de mains des enfants, comme signature, ainsi qu'une petite mèche de leurs cheveux. Ainsi, il aurait toujours ses bébés avec lui, n'importe où il sera.

Puis, ils prirent le petit-déjeuner tranquillement, Melley nourrissant les bébés en même temps qu'elle mangeait elle. Ensuite, juste avant que les collègues d'Heïan ne viennent toquer à la porte, elle l'aida à enfiler son armure, les petits jouant dans leur parc, riant joyeusement. Akira était assis près de la porte d'entrée, bien sagement, et aboya faiblement une demi-seconde avant que l'on toque.

Heïan y alla et le fît patienter pendant que Melley récupérait les enfants, le cœur lourd.

Elle lui confia les petits un après l'autre pour qu'il leur dise au revoir. Liam comme Elayne lui tirèrent le nez, comme à leur habitude, le faisant sourire. Puis elle les confia à la domestique qui les avaient vus naître pour pouvoir serrer son mari une dernière fois avant longtemps.

Il la serra fortement contre lui, la tête contre son épaule en disant :


-Vous me manquez déjà tous les trois …

Il se recula et elle se mordit la lèvre pour contenir ses pleurs. Elle voulait qu'il garde une image d'elle souriante et surtout pour qu'il ne culpabilise pas plus. Elle ne put donc pas parler, sentant l'émotion trop vive, lorsqu'il continua :

- Je t’aime, prend soin de toi pendant mon absence et Akira. Je t’enverrai un message à chaque semaines jusqu’à mon retour.

Elle caressa sa joue une dernière fois, mémorisant chacun de ses traits avant de dire :

-Moi aussi je t'aime mon cœur. Fais bien attention à toi. Reviens en entier je t'en prie…oui écris moi le plus souvent possible…je t'attendrais. Aussi longtemps qu'il faut, je t'attendrais.

Il s'éloigna par la suite, descendant l'allée, Akira le suivant, voulant lui aussi partir à l'aventure. Heïan le caressa aussi et lui parla, le chien retournant près de Melley la queue entre les pattes et les oreilles basses, l'air triste.

Elle salua ses frères d'armes et le regarda grimper en selle. Elle murmura un "je t'aime" silencieux, qu'il capta et lui renvoya avant de tourner bride et de s'éloigner. Elle les regarda jusqu'à ce qu'ils tournent le coin de la rue et rentra à l'intérieur, ne parvenant pas à retenir ses larmes. La domestique l'informa qu'elle avait couché les enfants et Melley la remercia machinalement. S'installant sur le canapé, Akira sur ses genoux, elle se sentait déjà incomplète. Il lui manquait déjà et elle avait tellement peur…Une heure après, les pleurs des jumeaux la réveillèrent de sa léthargie. Elle se secoua et monta à l'étage, prenant Elayne dans ses bras, laissant Liam pleurer. Elle ne pouvait pas les changer tous les deux en même temps…elle se dépêcha et les souvenirs d'Heïan à ses côtés, riant avec son fils la fît à nouveau pleurer. Elayne attrapa une larme et grimaça en constatant que c'était mouillé. La recouchant, elle prit Liam et fît de même. Elayne pleura encore, mais cette fois c'était parce qu'elle était loin de son frère. Ils étaient inséparables.

Une semaine après, Naëlyah était là. Eldah et Daryl étaient repartis depuis belle lurette chez eux, promettant de venir régulièrement. Naëlyah les avaient donc informés du départ d'Heïan et ils avaient répondu qu'ils viendraient dès qu'ils le pourraient. Melley avait reçu une première lettre de son mari, la faisant sourire. Il disait que tout se passait bien, malgré la météo peu coopérative envers eux. La saison des pluies faisait rage et les ralentissait atrocement. Cela rassurait légèrement la jeune femme. Il n'était pas malade, avait de quoi manger, se couvrir, boire…

Naëlyah l'aidait avec les petits qui devenaient de plus en plus turbulents. Curieux de découvrir le monde qui les entourait, maintenant qu'ils avaient appris à marcher à quatre pattes, ils s'amusaient à vagabonder dans la villa, aimant particulièrement se cacher et laisser leur pauvre mère s'inquiéter et les chercher. Même pas un an et ils étaient si vifs et alertes…ce qui lui serrait le cœur, c'était le fait qu'Heïan ne serait probablement pas là pour leurs premiers pas ou leurs premiers mots. Un moment inoubliable et leur père ne serait pas présent…

Deux semaines plus tard, la seconde lettre leur parvint. Avant de relâcher le faucon, Serra et Melley le séchèrent et lui donnèrent à manger et à boire pour qu'il ait assez de force pour y retourner. Ses plumes ébouriffées témoignaient de la violence météorologique. Le message était sensiblement similaire, affirmant que tout allait bien, qu'ils étaient juste trempés par la pluie mais qu'aucun d'eux n'était malade. Serra était ravie de lire ça et alla avertir Naëlyah avant de retourner à la boutique.

Melley devrait aussi y aller, mais les petits tétaient toujours et elle n'avait pas de nourrice. Naëlyah se proposait bien, mais Melley ne voulait pas qu'elle passe ses journées à s'occuper des jumeaux alors qu'elle avait autre chose à faire.

Les jours défilaient, inlassablement. Melley était rongée d'inquiétude, n'arrêtait pas de penser à lui. Ou était-il ? Que faisait-il ? Allait-il bien ? Elle avait hâte de lire sa prochaine lettre.

Sauf qu'elle n'en reçut plus aucune.

Les semaines s'égrenèrent et aucun signe de l'oiseau. Melley restait de longues heures à la fenêtre de sa chambre, avec pour seul bruit la respiration des jumeaux qui faisaient leur sieste, à regarder le ciel ensoleillée, dans le vain espoir d'apercevoir le rapace, porteur d'une lettre. Mais rien de rien…

Pourtant, il était toujours en vie, elle le savait. Elle entendait toujours son cœur battre dans sa poitrine. Il avait peut-être rencontré un imprévu qui l'empêchait d'écrire une lettre…

Elle cherchait toutes les excuses possibles pour se rassurer, mais cela ne marchait pas. Chaque soir, elle allait dans le bureau et écrivait une page de son journal. Depuis le départ de son mari, elle avait décidé de tenir un journal, à chaque jour une page, ou elle inscrirait tout ce qu'il se passait. Les progrès des enfants, leurs mésaventures…tout. Pour que, lorsqu'il rentrerait, il n'ait qu'à lire pour rattraper un peu du temps perdu.

Elle jouait avec ses enfants, leur lisait pleins d'histoires qui faisait briller leurs yeux, leur chantant de douces chanson en les laissant taper dans leur mains. Akira semblait aussi inquiet, couché sur son lit à écouter sa maîtresse, mais il se montrait fort. Les yeux violets d'Elayne n'arrêtaient pas de lui serrer le cœur, revoyant Heïan à travers elle. Liam, comme elle s'en était doutée, avait les yeux dorés. Pas bicolores comme les siens, mais véritablement dorés.

Les journées passaient ainsi et Melley désespérait d'avoir des nouvelles lorsque l'on toqua à la porte, un mois plus tard.


-Un Monsieur souhaiterait parler à Madame. Déclara la domestique.

- Faites-le entrer je vous prie.

Melley se leva, prête à accueillir le visiteur. Les enfants étaient dans leur parc, jouant en riant ensemble, Akira couché à côté. Il avait redressé la tête et les oreilles, mais n'aboya pas.

L'homme était de taille moyenne. Vêtu d'une armure, son heaume sous le bras, il s'inclina pour saluer Melley qui le lui rendit. Elle l'invita à s'asseoir mais il refusa poliment. Son visage était grave.


-Madame Kreiss ?

-Oui, c'est moi, que se passe-t-il ?

-Votre époux est bel et bien Monsieur Heïan Kreiss, bras droit au sein de la garde de Beolan ?

-Oui, oui, qu'y a-t-il ?

Au fur et à mesure, son cœur accélérait et elle s'inquiétait. Le sentant, le chien se leva et s'assit contre ses jambes. Elle caressa sa tête, cherchant un peu de force dans l'animal.

-Excusez-moi pour ses vérifications, mais je préfère m'en assurer. Je…je suis au regret de vous annoncer que l'expédition de votre mari à rencontré des difficultés.

-Des difficultés ? De quel type ?

-Nous n'en savons rien. Ils ne sont jamais parvenus au point de rendez-vous fixé par le commandant Dart. Nous pensons à un accident dû à la météo et nos hommes les recherchent activement dans tout le secteur.

Melley serra son poing enfouit dans le pelage d'Akira.

-Je suis ici pour vous dire que selon notre législature, si les recherchent restent vaines d'ici trois mois, ils seront officiellement déclarés morts. Je suis désolé.

Melley inspira un grand coup. Impossible. Il n'était pas mort ! Elle l'aurait senti. Et ses enfants ne riraient plus ainsi. Le lien qui les unissait à leur père était trop fort pour qu'ils ignorent ce fait.

-Merci de me l'avoir dit Monsieur, déclara-t-elle calmement. Mais mon mari n'est pas mort.

-Je n'ai pas dit ça, Madame. Pour l'heure, nous espérons qu'ils soient tous en vie, et nous espérons les retrouver dans les plus brefs délais. Je vous tiendrais au courant de l'avancée des recherches. Merci encore et bonne journée.

-Bonne journée à vous aussi Monsieur.

Une domestique le raccompagna et Melley resta debout dans le salon, tentant d'y voir clair. Un accident…disparu…elle retint ses larmes et, avec une domestique, emmenèrent les petits jusque chez Berthan. Melley avait déjà songé à demander une poussette deux places, mais ne savait pas si cela existait. Entrant avec la domestique qui rejoignit les autres, Melley fût accueillie par tout le monde. Serra, Berthan et Naëlyah. Ils agrippèrent les petits, les embrassant et les chatouillant. Serra et Berthan étaient plus que ravis d'avoir été choisis pour être parrain et marraine et ne se privaient pas de serrer leur bout de chou contre eux à chaque fois qu'ils les voyaient.

S'asseyant dans le canapé, Melley arborait un air grave qui n'échappa pas à Naëlyah.


-Que se passe-t-il ? Demanda-t-elle.

Melley inspira et déclara :

-L'on vient de me dire que la troupe d'Heïan a eu un accident. Ils ont disparu et personne ne sait ou ils sont. Ils m'ont dit qu'ils les cherchaient mais que si dans trois mois cela ne donnait rien, ils arrêteraient tout et les déclareraient morts.

La nouvelle ébranla tout le monde. Naëlyah mit ses mains devant sa bouche, retenant un hoquet.

-Mon petit Heïan…fût tout ce qu'elle parvint à dire.

Melley baissait les yeux, cherchant la force puis dit :

-Il n'est pas mort, je le sais. J'espère juste qu'il n'est pas blessé et qu'il est à l'abri avec ses collègues.

Tous acquiescèrent lentement. Elle resta manger chez eux et retourna chez elle le soir venu. Elle donna le sein à ses enfants, les yeux dans le vague. Elle envoyait toutes ses pensées à son mari. Et elle se jura de garder la tête haute pour lui. De continuer à avancer, pour lui. De ne pas se laisser abattre. Elle croyait dur comme fer qu'il reviendrait. Cette certitude était ancrée en elle et personne ne la lui retirerait.

Un mois et demi qu'il était parti…un mois et demi…


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Heïan Kreiss



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Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] _
MessageSujet: Re: Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan]   Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] EmptySam 3 Nov 2012 - 9:33

Tout ce qu’il avait sentit lorsque son corps s’engouffra dans l’eau froide de ces rapides fut une atroce douleur qui le plongea dans le néant. Son corps plongeait vers les profondeurs, tiraillé à droite puis à gauche par la force du courant jusqu’à ce qu’on l’agrippe par le collet pour le remonter à la surface. Omar, de sa poigne de fer, avait réussit à le rejoindre à la nage. Il avalait des gorgées d’eau sans cesse, tentant de retrouver sa respiration qui se faisait rare. Le courant était trop fort pour qu’il réussisse à rejoindre la berge, lorsque soudain, son dos se heurta à un rocher. Sous la force de l’impact, il lâcha la prise sur son chef qui se cogna, tête la première sur un rocher un mètre plus loin, coulant de nouveau au fond de l’eau. Reprenant le contrôle de ses mouvements, le géant se lança de nouveau à la recherche du seul frère d’arme qu’il avait vu. Prenant une grande respiration, il plongea, rattrapant Heïan sous les bras et le tenant fermement. La descente fut longue et violente jusqu’à ce que leurs corps ne s’échouent sur la berge après une bonne descente dans une chute de plusieurs mètres de haut. Omar tenait à peine à quatre pattes, se trainant pour voir si son supérieur respirait toujours. D’une main tremblante, il vérifia son pouls et fut soulagé de sentir que son cœur battait toujours. Cependant, il avait besoin de soin le plus rapidement possible car le sang s’écoulait de sa tempe droite avec abondance. De plus, il avait une jambe cassée. Levant les yeux pour tenter de voir où il se trouvait, il ne vit le corps que de deux autres de ses collègues qui reprenaient conscience, de deux chevaux morts et de quelques sacs de bagages, dont celui d’Heïan.

Les hommes avaient usés des forces qu’ils leur restaient pour hisser Heïan sur le dos d’Omar qui restait solide sur ses jambes malgré tout. On avait installé une tige de bois taillé en vitesse et entouré d’un bout de manche le long de la jambe de l’inconscient et on avait fait un garrot autour de la cuisse. Le temps était compté pour Heïan si on ne parvenait pas à trouver un endroit habité au plus vite. De peine et misère, les soldats se frayaient un chemin dans une forêt dense alors que la noirceur commençait à tomber. Ils étaient frigorifiés, fatigue, mort de faim et de soif, mais ils continuaient leur marche encore et toujours.

À bout de force, les hommes de loi tombèrent les uns après les autres au sol, leur souffle se faisant profond et rapide. Qu’allaient-ils devenir ? L’un deux soupira, arrivant à peine à garder les yeux ouverts. Ils avaient tous froid et étaient prit d’une soudaine fatigue.

'' Il faut continuer … Nous arrêter signe notre arrêt de mort … '' Souffla t-il, essoufflé.

Omar tentait de se relever, rampant jusqu’à Heïan, toujours inconscient qui avait tombé lourdement au sol. Le géant s’affala à ses côtés, sombrant à son tour dans l’inconscience, tout comme les deux autres qui trouvèrent le sommeil … bien qu’il ne fallait pas y succomber.

Une trentaine de minutes s’écoula avant qu’on ne les trouve. Des hommes en quête de gibier tombèrent sur eux par pur hasard. Ne pouvant les laisser là alors qu’ils respiraient tous serait inhumain. Aussi les transportèrent-ils une fois qu’ils eurent rejoint leurs montures qui se trouvaient à quelques mètres, près d’un cran de pierre. Les chasseurs les hissèrent sur leur bête puis les conduisirent dans un village qui ne portait aucun nom. Un village perdu en plein milieu de nulle part, abritant des gens qui n’aimaient pas la vie et les lois des cités, villes et autres villages. En fait, le qualifié de la sorte était peut-être un peu trop car cet endroit ne recueillait qu’une vingtaine de demeure, tout au plus. Il n’y avait ni auberge, ni taverne. Tout ce qui faisait la richesse de ce lieu était l’immense forêt qui l’entourait ainsi que ses jardins potagers et ses petits champs agricoles. Pour le reste, on pêchait, on chassait et on élevait du bétail tout simplement. Il n’y avait que quelques individus qui quittaient le village pour acheter le plus important comme du matériel de couture, des kits de réparations d’armes, etc. Enfin, c’était libre à votre imagination.

À l’extérieur, la température commençait à se faire plus clémente. Le soleil refit surface après plusieurs semaines de pluie, ayant réduit les récoltes à néant. Les habitants de cet endroit avaient donc du pain sur la planche. Quant aux soldats de Beolan, on les avait recueillit dans différentes demeures par cause de manque d’espace. Nécessitant plus de soins que les autres, on laissa Heïan entre les mains de celui qu’on appelait le guérisseur. Celui-ci était âgé de la fin quarantaine, paraissant quelques années plus jeune. Il habitait avec sa femme et de leur unique fille vivant simplement comme tous leurs voisins. En voyant la gravité de son état, on s’était tout de suite penché sur son cas. Pour cette raison, on lui retira son armure, ses vêtements froids et humide, ainsi que ses bijoux… tout ses bijoux… et on l’enroula de deux à trois épaisseurs de couverture pour qu’il retrouve une température corporelle plus normale. La femme de la maison et la fille de celle-ci rangèrent les effets personnels du soldat dans un placard extérieur à la chambre, dans un coffre, en attendant son réveil.

Ce ne fut qu’après quatre jours qu’il ouvrit enfin les yeux. Sa vue eut de la difficulté à s’ajuster jusqu’à ce qu’il reprenne entièrement conscience. À ses côtés, lui nettoyant le visage avec douceur, se trouvait une jeune femme à la chevelure rousse qui encadrait un visage aux traits fins et aux yeux d’un vert perçant. Un vert qui lui fit penser étrangement à … un chien ? Fronçant les sourcils, il se redressa sur ses coudes brusquement, faisant sursauter celle qui s’occupait de lui.

Spoiler:

'' Où … où suis-je ? ''

La rouquine lui souria alors qu’il tourna ce regard violet qui la captiva sur-le-champ. Elle mit un moment à répondre, se noyant dans son regard puis elle secoua la tête alors que l’inconnu attendait une réponse avec impatience.

'' Dans un endroit où vous êtes en sureté. On vous a retrouvé blessés, vous et trois autres hommes, il y a quelques jours. ''

Heïan porta une main à son front, grimaçant, alors qu’il sentit un bandage.

'' Que … c’est-il passé ? ''

'' J’espérais que vous poser la même question, Heïan. ''

'' Heïan ? ''

Sa tête … il avait l’impression que des tambours résonnaient sans cesse dans sa tête, qu’elle était sur le point d’exploser dans les secondes qui suivraient. Il ne se souvenait d’absolument rien, ni même de qui il était, ce qu’il était … Heïan, était-ce son nom ? La jeune femme vit le questionnement dans son regard et se sentit désolée pour lui.

'' Ce grand soldat, Omar, demandait de vos nouvelles. Je crois que c’est votre prénom. ''

''’ Omar … ? ''

Mais qui était cet Omar ? Et qu’est-ce qu’il lui était arrivé par tous les cieux ! Sa jambe gauche le faisait souffrir alors que sa tête lui faisait l’impression d’enfler sous toute cette information inconnue. Un homme entra alors dans la petite chambre, apportant avec lui une soupe, du pain et de l’eau.

'' Notre invité s’est enfin réveillé ! Voilà qui est rassurant … D’où venez-vous ? Il semble que vous avez été prit de court dans le torrent de la rivière. ''

'' Je … je ne me souviens pas … ''

Le père et la fille s’échangèrent un regard interrogateur, commençant à prendre conscience de ce qui lui était arrivé. Ce choc sur la tête avait dut le rendre amnésique … la question était : quand recouvrerait-il la mémoire ? Il y avait des chances qu’elle revienne graduellement au fil du temps et d’autre part, il se pouvait qu’il reste dans l’inconnu pour de bon.

'' Nous vous en faites pas, ma famille prendra soin de vous le temps de votre séjour ici. Au fait, je me nomme Albéric. Voici ma fille Alexiel qui doit être sensiblement du même que vous. Ma femme Lahra se trouve dans le salon. ''

''’ Merci ''

'' Ce n’est rien. Pour l’heure, vous devriez vous reposer. Vous avez perdu beaucoup de sang et vous êtes encore assez pâle du teint. ''

Se cherchant pas à s’obstiner, Heïan acquiesça d’un signe de tête et Alexiel approcha le plateau repas qu’elle déposa sur ses genoux. Elle regarda un moment le jeune homme qui tentait de chercher désespérément de trouver des réponses à ses questions intérieures. Elle trempa alors la cuillère dans la soupe de légumes et posa une main juste en dessous, l’apportant vers les lèvres du blessé qui se recula vivement, ayant sursauté.

'' Peut-être voulez-vous la manger par vous-même ? Je vous laisse tout ça ici. Si jamais vous avez besoin, n’ayez pas peur de demander, Heïan. Ça me fera plaisir … ''

Celle-ci lui souria, ses joues prenant légèrement une teinte rosée alors qu’elle disparut dans l’embrasure de la porte pour aller rejoindre ses parents qui bavardaient dans l’autre pièce. Cloué au lit pour un temps indéterminé, l’amnésique prit le bol de soupe et le but directement. Son ventre criait famine … le pain y passa aussitôt et il ne tarda pas à engloutir l’eau qui se trouvait dans le verre sur la table de chevet à côté de ce simple lit peu confortable. Rassasié, le jeune homme se recoucha, tentant de se remémorer ce qui s’était passé … pourquoi n’arrivait-il qu’à voir un noir total ? Son passé, quel était-il ? Il ne savait même plus d’où il venait ! Ce Omar … savait-il quelque chose ?

Les jours qui précédèrent, on empêcha quiconque outre que la famille du guérisseur à voir Heïan. Ses confrères ne purent donc le voir, prenant des nouvelles par leur intermédiaire. Bien qu’ils fussent sympathiques à première vue, Albéric et Lahra avaient un plan en tête; le faire passer pour mort dans quelques jours, cause de forte fièvre et d’infection. Si on voulait l’apporter pour l’exhumer on trouvait pour simple raison que l’infection avait prit des proportions affreuses et qu’on avait dut enterrer le corps. Ils n’étaient pas fou, enfin oui, mais leur fille devait assurer la prospérité de leur famille. De plus, Heïan semblait plaire à Alexiel … les hommes de son âge étant fort peu nombreux au village. Ils savaient, hormis leur fille, que le jeune homme portait une alliance. Ils savaient qu’il était marié, mais c’était le bonheur de leur fille qu’il primait et cet homme avait perdu la mémoire pour de bon … quelques jours après, ils mentirent, forçant les frères d’armes d’Heïan à quitter les lieux pour tenter de retrouver leur chemin, complètement abattus.

Un mois et demi s’était écoulé depuis le départ d’Heïan de Beolan, puis ils s’écoulèrent, tranquillement. Cela faisait maintenant cinq mois et il avait reprit du mieux, aucuns souvenirs lui revenant en tête. La blessure à sa tête n’avait laissée qu’une légère cicatrice alors que sa jambe était solidement marquée par cette marque qui lui montait à la mi-cuisse, jusqu’au dessous du genou. Il avait eut de la chance que les nerfs et les muscles n’eut pas été atteints. Albéric et Lahra lui avait même proposé de rester, le temps qu’il recouvre la mémoire. Bien entendu, ils lui mentirent en lui disant que ça reviendrait dans les prochaines semaines, le décourageant par la même occasion lorsqu’il se rendait compte que ce n’était pas le cas. Désemparé, Heïan se maudissait d’avoir tout oublié. Quelque choix lui manquait et il ne parvenait pas à mettre la main dessus. Dans ses rêves, il revoyait sans cesse cette silhouette, sans couleur ni visage qui l’appelait d’une voix trop floue et qu’il n’arrivait pas à reconnaître bien qu’il savait qu’elle lui était familière. La nuit, alors qu’il ne trouvait pas le sommeil, le jeune homme se rendait dans le salon, Alexiel se réveillant à tous les côtés. Elle s’asseyait à ses coups, alerte, et tentait de le consoler en lui faisant retrouver le sourire.

Spoiler:


Dernière édition par Heïan Kreiss le Sam 3 Nov 2012 - 17:07, édité 2 fois
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Melley Nesahlt



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Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] _
MessageSujet: Re: Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan]   Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] EmptySam 3 Nov 2012 - 11:46

Cela allait faire maintenant deux mois qu'Heïan et sa troupe avait disparus. Deux mois ou Melley n'avait de cesse de s'inquiéter pour lui en même temps qu'elle s'occupait des jumeaux et d'Akira, tout comme elle tenait à jour son journal et la fresque. Les enfants grandissaient, devenaient encore plus vifs. Elayne comme prévu était très têtue comme Heïan et quand elle ne voulait rien avaler, rien ne pouvait la forcer. Mais alors une heure après, c'était la première à hurler famine. Liam analysait beaucoup les choses et tentait de trouver leur mode de fonctionnement. Melley l'avait donc vu tirer la queue d'Akira pour savoir pourquoi l'animal en avait une et pas lui.

Ils faisaient leurs dents, ce qui les rendait irritables, ils ne dormaient plus beaucoup la nuit, empêchant leur mère de dormir également. Elle était exténuée mais ne se plaignait pas et ne demandait pas l'aide de la famille, qui pourtant se proposait pour les garder ne serait-ce qu'une journée pour qu'elle se repose et se change les idées. Mais non. Elle y arriverait. C'était difficile, seule, mais elle le ferait sans se plaindre. Pour Heïan. Pour qu'il soit fier de ses enfants lorsqu'il reviendrait. Toutes les semaines, le messager arrivait pour lui dire ou en était les recherches. Mais rien de rien. Introuvables. Ils avaient retrouvés des carcasses de chevaux portant la marque des gardes, quelques affaires disséminées, mais pas de corps humains.

Toutes les après-midi, Melley profitait de la petite heure de répit que lui laissaient les enfants en faisant leur sieste pour écrire son journal qu'elle rangeait dans le placard secret. Elle faisait un peu de couture puis restait assise au salon, caressant Akira. Heureusement qu'il était là. Sa présence avait quelque chose de réconfortant, de chaleureux, même s'il ne remplacerait pas Heïan.

Elle allaitait de moins en moins, ce qui signifiait que bientôt elle pourrait travailler avec Serra, au moins à mi-temps. Elle pensait travailler le matin et s'occuper des enfants l'après-midi. Serra était d'accord et Naëlyah acceptait de s'en occuper le matin. Ils étaient tous d'accord sur le fait que Melley devait bouger pour se changer les idées. Rongée par l'inquiétude, elle se morfondait lorsqu'elle tournait en rond dans la maison, les rares fois ou s'était possible.

Au milieu du troisième mois, elle avait invité tout le monde à manger chez elle et ils étaient tous assis près de la cheminée éteinte, le soleil chauffant bien assez la maison, lorsque l'on toqua à la porte.
Melley et tout le reste se levèrent alors que le messager arrivait, escorté d'une domestique. Et, derrière, trois autres hommes. Fatigués, sales, mais bien en vie. Melley reconnut le géant qui avait cherché Heïan, trois mois auparavant. Elle regarda partout, mais ne le vit pas. Le messager prit alors la parole :


-Bien le bonjour. Nous avons pu croiser une partie de la troupe. Ils ont tenus à venir avec moi pour…vous parler.

Il se recula, alors que Naëlyah prenait la main de Melley dans la sienne. En bruit de fond, ils entendaient les rires des jumeaux qui s'amusaient dans leur parc. Le géant s'avança alors et dit :

-Madame…je…nous avons été recueillis, et Heïan était avec nous. Malheureusement, il était blessé…les habitants nous ont dit qu'il avait péri à cause d'une forte fièvre et d'une infection. Si violente qu'ils ont du l'enterrer sans que nous puissions le voir et lui dire adieu ni même le ramener auprès de vous. Je…je suis désolé de vous le dire ainsi…

Il baissa les yeux, véritablement triste. Naëlyah s'effondra aussitôt en larmes, serrant Melley contre elle. Serra pleurait contre Berthan, lui même tentant de se contenir. Seule Melley ne pleurait pas. Les larmes voulaient venir, mais elle les refusait. Il n'était pas mort. Sinon elle n'entendrait plus son cœur battre à côté du sien. Et pourtant il était bien là. Lointain, mais présent.

Les soldats s'inclinèrent et ressortirent, peinés. Ils devaient rejoindre les leurs et se remettre de leurs aventures. A l'intérieur, Naëlyah n'arrivait pas à se calmer. Elle balbutiait :


-Non ! Mon…mon enfant, mon bébé ! Pas encore !

Melley la réconfortait du mieux qu'elle pouvait et elle lui dit :

-Il n'est pas mort Naëlyah…

Elle se redressa, la dardant du regard et lui asséna :

-Tu as entendu ce qu'ils ont dit ! Ils ne vont pas mentir !

Serra regardait la scène, un mouchoir en main, Berthan la serrant contre lui. Melley était surprise par Naëlyah, par le ton et par le fait qu'elle était déjà convaincue de sa mort.

-Tu es sa mère ! Si moi je sens qu'il est en vie tu devrais aussi le sentir ! Et bien plus nettement que moi !

-Pendant dix ans j'ai cru qu'il était mort et pourtant j'espérais chaque jour. Je ne veux plus me faire souffrir avec de vains espoirs. Il est plus simple de faire son deuil et d'avancer.

Melley la regarda sans comprendre sa réaction.

-Va te reposer, ne dis pas ça…va te reposer et tu verras que tu dis faux.

Naëlyah se dégagea soudain et sortit, pleurant de plus belle. Serra s'avança alors et lui dit :

-Elle est sous le choc et peinée. La mort d'Heïan est un coup trop dur à accepter pour elle.

-Mais il n'est pas mort !

-Melley…ne t'aveugle pas avec de faux espoirs. Je voudrais aussi croire qu'il est vivant mais ses frères d'armes nous ont dit l'inverse…

-Ils n'ont pas vu son corps ! Ils ne l'ont pas vu mort ! Ce ne sont que de paroles rapportées ! Vous baissez tous les bras aussi facilement ! Ce n'est pas ce qu'il veut ! Il vous aime, vous êtes sa famille et …vous acceptez sans broncher qu'il soit mort ?!

Melley était énervée. Elle était seule…face à eux. Même Berthan se rajouta :

-Nous ne baissons pas les bras ma puce…comme Serra je voudrais croire qu'il est en vie quelque part…mais il faut avancer. Ca aussi il l'aurait voulu, que l'on avance, que l'on regarde vers l'avenir.

-J'avance. Je regarde vers l'avenir. Et je suis sûre qu'il est en vie. C'est tout. Si vous avez finit, vous pouvez partir.

Elle était dure, mais n'en pouvait plus de les entendre dire qu'il était mort. Il ne l'était pas, point final. Dépités, Serra et Berthan quittèrent la maison, rejoignant Naëlyah pour faire leur deuil. Melley laissa alors ses larmes couler, mais plus de colère que de tristesse. Pourquoi personne ne la croyait ?! Pourquoi étaient-ils tous convaincus de sa mort ?! Même Naëlyah ! Sa propre mère !

Akira s'approcha d'elle et elle s'agenouille, le serrant contre elle, enfouissant sa tête dans son pelage doux et chaud. Puis elle dû se relever, Liam et Elayne se disputaient et elle devait les calmer. Les prenants dans ses bras, les calant correctement, elle s'assit sur le canapé, Akira se couchant à côté. Elle leur dit :


-On est ensemble mes chéris…hein ? Papa reviendra bientôt et nous seront réunis…je suis là…papa reviendra…

Les enfants la regardaient, comme s'ils comprenaient puis reprirent leurs jeux, tirant les mèches de cheveux qui dépassaient. Melley sourit. Ils riaient, souriaient. Preuve supplémentaire que leur père n'était pas mort. Ils ne seraient pas ainsi sinon.

Les journées défilèrent et Melley ne vit plus la famille. Ils semblaient tous reclus, voulant faire leur deuil. Une cérémonie fût organisée pour les soldats morts et disparus, mais elle n'y alla pas. Serra vint pourtant et tenta de la convaincre de sortir, mais Melley refusa. Pourquoi rendre hommage à quelqu'un qui n'était pas mort ?! Les autres elle ne les connaissait pas et avec les enfants, ça aurait été le cirque. Ils auraient crié dans l'église et elle aurait de toute façon du rentrer. Serra s'en alla, dépitée, rejoignant son époux pour la cérémonie.
Melley ne voulait pas se mettre à dos la famille mais…elle ne comprenait pas leur réaction. Leur défaitisme. Alors elle continuait à s'occuper des enfants, les élevant, les éduquant. Ils marchaient sur leurs jambes, mais à condition qu'elle tienne leurs mains. Elle était si fière d'eux…

Cinq mois s'écoulèrent. Cinq mois ou elle pensait toujours à lui, s'inquiétait pour lui. Chaque nuit, elle rêvait de ses mains sur sa peau, de ses lèvres contre les siennes, de sa voix dans ses oreilles, de ses bras autour de sa taille…elle rêvait des sensations qu'ils éprouvaient lorsqu'ils ne faisaient plus qu'un, de ses sensations qu'elle n'avait plus connues depuis son départ, presque six mois avant. Cinq qu'il était officiellement disparu plus le mois ou il était parti.
De temps en temps, elle permettait à Akira de dormir dans le lit près d'elle, lorsque le lit lui paraissait trop grand. Mais il ne remplaçait pas Heïan, malgré ses efforts.

Les matins, elle travaillait à la boutique, les enfants n'ayant plus besoin d'allaiter. Naëlyah avait tout de même accepté de les garder, même si leurs rapports s'étaient détériorés. Les deux femmes ne parlaient pas d'Heïan, évitait soigneusement le sujet. Naëlyah voulait continuer à avancer et faisait son deuil, Melley continuait de croire qu'il était en vie et avançait aussi. Les après-midi, elle partait, vagabondait en ville, allant même jusqu'au lac avec les enfants. La vieille domestique qui avait fait naître les jumeaux l'accompagnait, et elles discutaient de tout et de rien, la vieille femme lui donnant des conseils. Tant de souvenirs étaient liés au lac…Melley aimait vraiment y aller. Liam et Elayne découvraient le monde avec joie, riant lorsque le chien ressortait trempé et se secouait à côté d'eux. Tout serait tellement mieux si Heïan était avec eux…Melley souriait, gardait la tête haute, mais pensait à chaque seconde à lui. Ou était-il ? Allait-il bien ? Était-il bien traité ? Quand reviendrait-il ? Elle ne laissait sa tristesse ressortir que la nuit, lorsqu'elle réconfortait l'un des jumeaux, seule dans le noir de sa chambre.

Elle s'en sortait bien toute seule, quoique la famille puisse dire. Malgré les cernes qui barraient ses yeux et ses traits tirés, elle y arrivait et était fière. Les enfants évoluaient sainement, grandissant à une vitesse folle. Ils commençaient à balbutier, signe qu'ils arriveraient bientôt à parler. Melley avec la domestique les faisaient marcher, tenant leurs petites mains dans les leurs, parcourant la maison de long en large pendant des heures, les laissant avec le dos en comporte à force d'être baissées.

Sept mois qu'il était parti, et elle sentait toujours son cœur battre en elle. Il était toujours là. Personne ne lui dirait le contraire. Elle le savait, c'était tout. Le médaillon chaud sur sa peau le lui rappelait et le soir, elle s'agenouillait devant la fenêtre, le serrait dans sa main et priait, même si elle n'était pas très croyante. Elle priait pour qu'il revienne vite et en bonne santé. Sept mois…cela ressemblait plus à l'éternité pour elle…


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Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] _
MessageSujet: Re: Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan]   Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] EmptySam 3 Nov 2012 - 18:17

Les jours qui s’en suivirent étaient des plus ordinaires. L’hiver s’était installé depuis deux mois ou quelque chose du genre. Ici, on perdait nettement la notion du temps et on vivait au jour le jour en profitant de ce que la nature apportait. Après la saison des pluies, les récoltes avaient été fructueuses, donnant des réserves suffisantes pour survivre en cette froide saison. Avec tout cette neige qui entourait le village reclus au fin fond d’une forêt qui lui était inconnu, Heïan soupirait sans savoir pourquoi. Son cœur s’affolait de temps à autre, sans qu’il n’en comprenne la cause lorsque la neige tombait. Même la vue d’un petit lac à un lieu du village eut cet effet. Pourquoi … ? Y avait-il des évènements qui, dans son inconscience, le faisaient réagir ? Il y avait aussi ce visage qui se retrouvait à chaque matin devant la glace. Ce visage entouré de cheveux plus long, attaché contre sa nuque, et d'une barbe entretenue recouvrant sa mâchoire... un visage qui cherchait à découvrir sa réelle identité, contenant un regard vide qui cherchait à obtenir des réponses.

Ne pouvant s’occuper du champ et du jardin, Heïan aidait à l’entretient du bétail se trouvant dans la grange. Alexiel se faisait un plaisir de lui montrer ce qu’il fallait faire et comment le faire. En fait, elle adorait être en sa compagnie. Il y avait longtemps qu’elle n’avait put passer du temps avec quelqu’un se trouvant dans sa tranche d’âge d’où l’explication qu’elle n’était pas unit à un homme. Ceux de leur village était soit trop vieux et pouvaient être son père, soit ils étaient trop jeune, entrant à peine dans leur puberté. Cet homme s’avérait donc être un cadeau des cieux … elle n’aurait pas put demander mieux. Et ces yeux… ces yeux lui faisaient perdre ses moyens à chaque fois qu’ils croisaient son regard. Alexiel se surprenait même à bafouiller par timidité. Heïan riait et la taquinait lorsqu’elle s’enfargeait dans ses mots, la traitant comme une petite sœur.

Mais elle … Ses sentiments se faisaient de plus en plus fort au fil des jours et des mois qui passaient. Elle devrait un jour lui en parler, lorsqu’elle aurait prit le dessus sur cette timidité qui l’empêchait de faire les premiers pas.

Le temps continuait de s’écouler alors que la famille se trouvait autour de la table à manger le ragoût de lapin qu’avait fait Lahra durant la journée. Albéric racontait des blagues qui faisaient rire tout le monde sans exception jusqu’à ce qu’ils prennent part à des sujets un peu plus sérieux.

'' Je me demandais … au village, ça a toujours été ainsi ? ''

'' Oui, bien sûr. Pourquoi cette question ? ''

'' Je ne sais pas … il me semble que de n’avoir aucuns contacts avec les cités, ou très rare, doit être difficile. Non ? Enfin, je dis ça ainsi alors que je n'en ai pas la moindre idée.''

'' Depuis le temps que tu es ici, ne trouves-tu pas que nous nous débrouillons plutôt bien ? ''

'' Oui, certes … ''

'' Nous avons apprit à ne pas dépendre de ces endroits, des besoins inutiles qu’ils avaient crées envers une population suivant aveuglément des dirigeants qui les condamnaient à être des esclaves. ''

L’homme de la maison termina son repas et prit une gorgée de thé après avoir porté sa tasse de bois jusqu’à sa bouche. Il regarda attentivement Heïan, comme s’il tentait de voir quelque chose en lui.

'' Nous sommes fermés sur le monde, oui, mais pour notre sécurité et notre bien … le bien de notre merveilleuse fille. ''

'' Père … cessez donc '' Dit Alexiel prenant des teintes de rouge et baissant légèrement les yeux vers son assiette.

'' Cela à ses désavantages et ses inconvénients, mais nous sommes heureux ainsi ! ''

Albéric haussa les épaules, offrant un sourire en coin à Heïan, qu’il espérait ne poserait plus de questions de ce genre. Cela pourrait le porter à se questionner d’avantage et … le rendre trop curieux. Il détourna alors la conversation sur d’autres sujets alors que leur invité s’y coula sans chercher plus de réponses. S’il venait qu’à recouvrer la mémoire par inadvertance de sa part, l’avenir de sa fille était réduit à néant et il ne le fallait pas …

Ainsi, cela faisait maintenant un an qu’il vivait avec cette famille. Heïan était loin de se douter qu’il avait laissé quelque chose derrière lui sauf qu’il avait toujours cette sensation d’être ailleurs, alors qu’il se trouvait ici. Dehors, la neige avait fondue définitivement pour laisser place aux terres. Les chevaux de traits ainsi que les bœufs avaient été sortit de la grande on les attela afin de commencer à labourer les champs. Heïan aidait donc celui qui l’avait accueillit dans sa famille alors que Lahra et Alexiel se trouvaient toutes deux dans le potager à préparer les structures qui tiendraient les plantes droite durant leur croissance.

'' Mère … pourquoi ne l’avez-vous pas laissé partir avec ses compagnons la journée de leur départ ? ''

'' Parce qu’Heïan ne le souhaitait pas mon enfant '' Mentait-elle.

'' C’est vrai ? ''

Lahra ne fit qu’acquiescer d’un signe de tête, ne regardant pas sa fille dans les yeux. Alexiel souriait, croyant qu’elle lui disait la vérité. Peut-être avait-elle des chances maintenant ? Si Heïan restait parmi eux, tout serait parfait…

'' Il faudrait seulement que tu penses à lui avouer tes sentiments non ? Ça ne presse pas, mais qui sait ce qui pourrait se passer demain … Il te plait, ça crève les yeux, ma chère fille. ''

Alexiel se mit à sourire timidement, levant les yeux vers les deux hommes qui leur envoyaient la main un peu plus loin. Elle leur rendit la pareille tout sourire, son regard restant rivé sur le soldat amnésique. Son cœur de femme lui disait que c’était trop beau pour être vrai alors que sa tête lui disait de profiter de cette occasion pour jouer les séductrices et seuls les dieux savaient qu’elle était bien piètre à ce genre de chose.
Au fil des semaines, Alexiel prenait son courage à deux mains et faisait des efforts afin de se faire plus proche du jeune homme. Cela portait ses fruits, mais tout doucement car il se faisait hésitant, pensant toujours à autre chose qu’il n’arrivait pas lui-même à comprendre. Presque toutes les nuits, Heïan lui racontait le même rêve à chaque fois qu’ils se retrouvaient tous les deux dans le salon sur le canapé alors que le feu crépitait sous la cheminée. La rouquine commençait à se demander s’il n’avait pas eu quelqu’un avant de perdre ses souvenirs, ce qui lui serrait la gorge et la faisait culpabiliser.

Un matin, alors qu’il était le seul debout, Heïan sortit à l’extérieur afin d’aller se dégourdir les jambes dans la forêt. Il courrait d’un pas régulier, n’entendant que le bruit de sa respiration et son pouls qui se faisaient fort dans ses tympans. Il ne pensait à rien d’autre lorsqu’il eut la soudaine envie de s’agripper à une branche pour s’y hisser. Tout avait été machinale et il en fut surpris, comment avait-il fait ? Tous ses sens étaient en alerte lorsqu’il se retrouvait seul, comme un mécanisme naturel chez lui … qui avait-il été, bon sang ?!

Tant de questions qui avaient été trop longtemps sans réponses … Devait-il sortir du village pour tenter de se retrouver ? De retrouver une quelconque trace de son passé ? Et ce Omar qu’on ne lui avait pas permit de voir et qui avait quitté … il savait quelque chose. Est-ce qu’Albéric et Lahra lui cachaient quelque chose ? Non … ce ne pouvait pas être possible puisqu’ils étaient si généreux à son égard. Sur ces questionnements, Heïan revint chez lui où personne ne s’était encore levé. Il avait alors entreprit de passer un petit coup de balais dans le salon pour ensuite faire la cuisine. Les poussières se retrouvèrent en tas dans le couloir que le jeune homme venait de terminer et dès qu’il mit la main sur la porte du placard, Alexiel sortit en se frottant les yeux. Tournant la tête dans sa direction, Heïan laissa la poignée, l’oubliant de ce fait. Placard dans lequel se trouvait caché ses effets personnels … mais il l’ignorait.

'' Bon matin ''

'' Oh! Bon matin, Heïan. Tu es bien matinal aujourd’hui. ''

'' Je n’arrivais plus à dormir. Autant mieux me rendre utile à quelque chose. ''

La rouquine se mit à rire doucement, venant chercher son accolade du matin. Sauf que contrairement aux autres fois, elle s’attardait. Sa joue collé contre son torse, elle fermait les yeux et profitait de la chaleur de son corps tout comme des battements de son cœur. Bien assez tôt, elle se rendit compte de ses agissements et lâcha son étreinte, gênée.

'' Ma tête à du mal ce matin. Pardonne moi … je suis au ralentit. ''

'' Ça va, ne t’en fait pas, Alex. ''

Elle aimait quand il l’appelait pas son surnom, lui procurant un sentiment de proximité envers lui. Heïan lui souria et lui ébouriffa les cheveux avant de ramasser le tas de poussière pour aller jeter le tout dehors. Alexiel s’occupa alors de préparer le petit déjeuner, le jeune homme regardant par-dessus son épaule avec curiosité.

'' Tu sais cuisiner, Heïan ? Je n’ai jamais vraiment pensé à te demander avant aujourd’hui ''

'' En fait, je ne sais pas … donc, on dira que non ''

'' Très bien, alors tu sauras à partir d’aujourd’hui. Approche toi et fais ça … ''

La jeune femme s’occupa donc de lui montrer comment casser les œufs et comment les faire cuir afin qu’ils se brûlent pas. Ce fut la même chose avec la viande puis ensemble, ils dressèrent la table. Albéric et Lahra se réveillèrent avec une bonne odeur de nourriture, le sourire aux lèvres lorsqu’on les prévint d’un cris que le petit-déjeuner était servit.

Spoiler:
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Melley Nesahlt



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Melley Nesahlt
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Race : Humain
Classe : Archer
Croyances : Solstice
Groupe : Rebelle

Âge : 43 ans

Messages : 156

Fiche de Personnage : Mon histoire


Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] _
MessageSujet: Re: Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan]   Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] EmptySam 3 Nov 2012 - 20:18

En regardant les jumeaux, ce matin-là, Melley avait un nœud à l'estomac. C'était un jour spécial. C'était leur anniversaire. Ils avaient tous deux un an. Et cela faisait onze mois que leur père avait disparu. Le soleil se levait à peine, mais comme chaque nuit Melley avait mal dormi, rêvant de lui et de tous ses souvenirs qui y étaient liés. Alors elle s'était levée, s'était habillée lentement et depuis elle contemplait les petits qui dormaient encore. Ils avaient fait leurs dents, ils étaient en bonne santé, et comble du comble, Liam marchait ! Encore hésitant, mais il marchait, tout seul ! Elayne tentait, et têtue comme elle l'était, elle ne tarderait pas à suivre son frère.

Et c'était elle qui avait prononcé le premier mot cohérent. Le soir, alors que Melley lui lisait une histoire, son frère dormant déjà, Elayne avait montré un personnage en murmurant :


-Papa.

Melley s'était stoppée quelques secondes, émue. Sa fille la regardait étrangement et répéta "papa, papa, papa" en montrant activement le personnage. Les petits sentaient l'absence de leur père…et Melley leur répétait sans cesse :

-Il va revenir. Bientôt il sera là…

Elle soupira un grand coup. Liam allait parler lui aussi. Il attendait juste d'être plus sûr. Elle descendit à l'étage inférieur et demanda à voir Alyssan, la domestique avec qui elle s'était liée d'amitié et qui l'aidait avec les enfants. La vieille femme arriva bien vite en disant :

-Bonjour Madame. Vous êtes bien matinale !

-Bonjour Alyssan. Je n'arrivais plus à dormir. Ou avez-vous mis les cadeaux des enfants ?

-Ils sont déjà prêts sur la table du salon Madame.

Melley la remercia et se dirigea vers le salon. Akira vint automatiquement, lui sautant dessus en guide de bonjour. Les cadeaux étaient là, avec les petites assiettes des enfants et la sienne. Elle avait acheté les cadeaux avec l'argent qu'elle gagnait en travaillant chez Serra. Elle ne pouvait pas payer les domestiques, mais ils étaient sous contrat avec Berthan et non elle, donc c'était lui qui les payaient. Sinon, elle aurait la maison à charge encore. Ses rapports avec la famille étaient bien plus distants depuis l'annonce de la soi-disant mort d'Heïan. Serra et Berthan venaient toujours, voulant voir leurs petits bouts et Melley les leur laissait souvent l'après-midi entière, en général le week-end, lorsque la boutique était fermée. L'Archère en profitait alors pour continuer la fresque, qui était immense, relatant tout. Les premiers pas, les premiers mots…puis elle continuait son journal et enfin elle s'entraînait au tir à l'Arc. Les beaux jours étaient encore là, mais pour combien de temps ? Ils diminuaient déjà, mais le soleil chauffait encore bien. Et tirer lui permettait d'écarter pour un dixième de seconde son inquiétude. Il n'y avait à ce moment-là plus qu'elle, sa flèche et sa cible.

Lorsqu'elle rentrait, elle avait un petit sourire aux lèvres, qui disparaissait bien vite, au grand dam d'Alyssan qui souhaitait tant que sa jeune maîtresse le garde.

Enfin quoiqu'il en soit, les cadeaux étaient là. Ce n'était pas grand chose, mais à cet âge ils ne comprenaient pas encore la valeur des biens. Pour Liam, elle avait acheté un livre fait main, avec des formes géométriques que l'enfant devait remettre à leur place, qui lui permettrait de mettre ses capacités intellectuelles en avant. Pour Elayne, elle avait prit une poupée avec quelques accessoires. Une poupée faite pour son âge, tout comme le livre. Ils pleurèrent, à l'étage, et elle alla les récupérer, les changeant et les amenant en bas, les installant sur leurs chaises hautes. Tout de suite, Elayne agrippa son paquet et sans chercher à analyser, se mit en devoir d'arracher la chose qui dérangeait, à savoir le papier. Liam le prit aussi mais le regarda sous tous les angles avant d'arracher à son tour le papier. A un an, ils ne pouvaient pas vraiment exprimer leurs émotions autrement que par des rires ou des pleurs, aussi Melley fût-elle contente lorsqu'ils rirent, après qu'elle les eut aidés à enlever l'emballage et montré ce que c'était.

Et, comme tous les enfants, ils se désintéressèrent bien vite pour manger maladroitement, leur mère essuyant leur bouche avec leur bavoir. Elle savait qu'ils les reprendraient en main, leur ventre était juste plus important pour l'heure…

Elle tentait de sourire en voyant leurs airs ébahis, en voyant Elayne essayer de coiffer sa poupée avec le peigne qu'elle tenait dans le mauvais sens, en voyant Liam tenter de remettre les bouts de bois dans les trous…mais il lui manquait cette présence à ses côtés. Elle s'imaginait là, Heïan contre elle, ses bras autour de sa taille, ses lèvres se posant dans son cou en souriant avec elle devant le fruit de leurs amours…mais en tournant la tête, elle ne voyait qu'une place vide et froide…

Rien que d'y penser elle en avait les larmes aux yeux, mais elle ne se laissait pas abattre. Son cœur battait toujours, elle l'entendait pulser dans sa poitrine. Il était toujours en vie. Mais ou ? Dans quel état ?
C'est alors qu'Alyssan approcha et demanda d'un regard à s'asseoir. Melley l'autorisa, comme à chaque fois, même si elle lui avait déjà dit de ne pas demander, de faire ce que bon lui semblait et écouta la vieille domestique :


-Ce sont de très beaux cadeaux que Madame à choisis. Il n'y a rien de mieux pour développer leurs sens.

-C'est mon but, de les développer. De faire d'eux les meilleurs enfants de la ville…

-Ils y arriveront Madame. D'ici deux ans ils devront aller à l'école, avec les autres petits de leur âge. Vous verrez, ils seront bien, entourés d'enfants. Ils s'épanouiront et apprendront à être sociables.

Melley hocha de la tête. Deux ans…et si Heïan n'était toujours pas là, d'ici deux ans, qu'allait-elle faire ? Que ferait-elle sans ses enfants ? Elle irait sans doute travailler à plein temps chez Serra.
Alyssan du sentir son trouble car elle ajouta :


-Je suis persuadée que Monsieur reviendra Madame. Je vous croie moi.

-Merci Alyssan…

La vieille femme se releva, appelée par un autre collègue, s'excusa et s'en alla, laissant Melley regarder ses enfants jouer avec tout ce qui leur tombait sous la main, même le chien.

Et le temps continua son œuvre, le jour laissant la place à la nuit, et ainsi de suite, recommençant son cycle perpétuel. Cela faisait maintenant un an et quatre mois exactement qu'Heïan avait disparu. Les enfants marchaient et parlaient tous seuls, à la plus grande fierté de Melley. Ils essayaient de formuler des phrases, mais souvent elles étaient incohérentes et sans grand sens.
Cet après-midi là, Melley était rentrée de la boutique et avait cherché les enfants chez Berthan avant de retourner chez elle, se changeant et mangeant. Avec Alyssan, elles les préparèrent à la sieste et les couchèrent.


-Maman…dodo…murmura Elayne.

-Oui, vous allez faire un gros dodo et maman sera juste en bas d'accord ?

La petite hocha de la tête alors que Melley lui déposait un tendre baiser sur le front. Les seuls qu'elle donnait depuis la disparition de son époux. De petits baisers sur les fronts ou les joues de ses enfants. Elle fît de même pour Liam qui, lui, murmura :

-Papa bisou ?

Le cœur de Melley se serra. Tout le temps il posait la question. Son esprit déjà vif savait que son père était absent. Et Melley avait de plus en plus de mal à trouver des excuses.

-Papa revient bientôt et là il te donnera plein de bisous mon chéri mmh ?

-Mais….

Il bailla et s'endormit aussitôt, serrant son doudou contre lui. Elle lui donna aussi son baiser sur le front et s'en alla, entrebâillant la porte pour les entendre du rez-de-chaussée.

Mais avant, elle s'installa dans le bureau, sortit son journal, trempa la plume et écrivit :

"Aujourd'hui je n'ai rien de spécial à raconter mon cœur. La journée est semblable aux autres, je travaille le matin, m'occupe des jumeaux l'après-midi. La seule chose à noter est que Liam se demande ou tu es. Il te réclame, veut tes bisous. Et je suis sûre qu'Elayne aussi en voudrait, même si elle ne le dit pas clairement comme son frère. Tu nous manque à tous. Si seulement je pouvais avoir de tes nouvelles…je t'aime mon cœur. Et je t'attends. Je suis mal de savoir que ta mère ne m'adresse plus ou très peu la parole, justement parce que je suis persuadée que tu es en vie. Elle a fait son deuil et continue à avancer. Pourtant les rares fois ou je lui parle je vois de l'espérance au fond de son regard. Elle se cache derrière une façade. Elle espère toujours. Reviens, je t'en supplie…j'ai besoin de toi. Les enfants ont besoin de leur père…"

Elle s'arrêta, les larmes au bord des yeux. Elle y arriverait. Le manque était horrible, mais elle y arriverait. Il était toujours en vie. Elle rangea le tout, éteignit la lanterne et ressortit en silence. S'approchant de la chambre, elle écouta et n'entendit que leurs respirations calmes et régulières. Alors elle descendit et s'installa dans le salon, la fresque l'attendant sur la table, prête à être continuée.

Mais elle avait à peine fait une ligne qu'Eldah entra dans la pièce, la faisant sursauter et relever brusquement. Akira aboya, sous le coup de la surprise, mais Melley le fît taire, priant pour qu'il n'ait pas réveillé les enfants.


-Eldah ! Je…bonjour à vous, asseyez-vous…

La vieille femme s'installa sur le fauteuil en face d'elle, la tête haute et le visage fermé. Elle était venue pour quelque chose et Melley savait d'avance que cela ne lui plairait pas. Et là, elle n'avait pas Heïan pour la défendre. Eldah et Daryl étaient revenus quelques mois auparavant pour soutenir Naëlyah dans l'épreuve. En apprenant qu'elle était persuadée qu'il était toujours en vie, Eldah s'était offusquée comme à son habitude, disant qu'elle contrecarrait la volonté des dieux en persistant à y croire. Et depuis, c'était la première visite qu'elle lui faisait.

-Melley…cela va faire un an et quatre mois qu'il est…

-Je vous coupe tout de suite excusez-moi. Je vous rectifie : disparu. Et non ce que vous alliez dire.

Eldah soupira, lui faisant un sourire hautain et poursuivit. Melley savait pertinemment que la grand-mère avait horreur d'être coupée ainsi.

-Bref, un an et quatre mois qu'il est parti. Et tu es jeune…il est encore temps pour toi de refaire ta vie. Je connais pas mal de jeunes ducs, lords, fils de comtes qui seraient prêts à se marier avec une veuve et mère.

Melley fronça les sourcils mais la laissa achever :

-Il faut que tu tires un trait sur le passé, que tu penses à ton avenir. Et à celui des enfants. Il leur faut une présence masculine et ce n'est certainement pas ce…chien…qui le fera. Il leur faut un homme pour leur apprendre les bases de la vie en plus de ce que tu leur apprends.

L'Archère était sous le choc. Elle tenta de rester calme et dit :

-Eldah…Heïan. N'est. Pas. Mort. Et je suis mariée à lui. Mes vœux stipulent bien que le mariage va jusqu'à la mort de l'un des deux. De la mort "effective" je veux dire.

La grand-mère soupira. Elle se retenait cela se voyait.

-Melley…il te faut un homme. Il n'est pas convenable pour une femme d'être seule ainsi…l'on va se poser des questions…

Melley sourit étrangement. Ainsi ce n'était qu'une question de convenance. Eldah se souciait comme du port-salut de l'éducation des enfants par un homme. Tout ce qui lui importait, c'était que son image de grande dame ne soit pas encore une fois ternie par la fille des rues que son petit-fils lui avait imposée. Énervée, elle lui asséna, le ton augmentant à chaque phrase :

-Eldah. Je ne me répéterais pas alors écoutez attentivement. Je suis mariée à Heïan. Je l'aime. Je sais qu'il est encore en vie et qu'il reviendra. Je me moque de ce que pourra penser vos amis de la bourgeoisie. Aucun autre homme ne me touchera à part Heïan. Aucun autre homme ne dormira avec moi à part lui. Aucun autre homme ne me verra nue à part lui. Aucun autre homme ne me fera l'amour à part lui et aucun autre homme ne m'embrassera à part lui. Suis-je assez claire sur ce point ?

A chaque phrase, Eldah avait perdu le peu de couleur qu'elle avait sur les joues. Melley était vraiment en colère.

-Je fais ce que je veux. Je m'en sors très bien. Il reviendra et tout rentrera dans l'ordre. Les jumeaux auront un père et moi un mari.

Eldah se leva avec toute la grâce possible et lui dit :

-Je savais qu'il faisait une erreur en vous ramenant dans la famille. Je vous ai laissé une chance. Mais vous ne comprenez rien. Alors débrouillez-vous mais ne nous demandez plus d'aide. Naëlyah ne gardera plus les enfants et nous ne vous aiderons plus financièrement.

Elle s'en alla sur ses entrefaites, la porte claquant derrière elle. Bras ballants, Melley calma son cœur et la colère s'évanouit petit à petit. Par miracle, les enfants ne s'étaient pas réveillés.

Voilà. Eldah lui tournait le dos, et donc toute la famille. Maintenant elle était véritablement seule. Elle était persuadée que la vieille femme la jetterait dehors dans les jours suivants. Le manoir appartenait à Heïan et non à elle. Il faudrait alors qu'elle trouve un autre endroit, qu'elle mette de l'argent de côté.

Et si Heïan revenait et qu'il ne la trouvait plus chez eux ? Il penserait qu'elle était allée voir ailleurs…elle ressentit la détermination l'envahir. Personne ne la chasserait. C'était chez elle comme chez Heïan. Elle y resterait. C'était tout.

Elle se réinstalla sur le canapé avec Akira, lui caressant la tête et murmurant :


-Heïan reviendra, et moi je l'attendrais hein ? Ici. Personne ne nous enlèvera notre maison.

Ah non, personne. Elle y arriverait. Même seule. Elle demanderait à Alyssan de garder les enfants le matin et continuerait à travailler pour Serra, même si elle ne lui parlait plus. Ce qu'elle doutait. Eldah ne lui parlait plus, Naëlyah à peine, mais Serra et Berthan avaient conservé leur amitié pour elle. Mais si Eldah s'interposait…

-Heïan reviens je t'en prie…murmura-t-elle, comme une supplication, s'adressant à personne.

Seuls les murs du salon captèrent ses paroles, les intégrant en eux, les avalant, comme une promesse.
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Heïan Kreiss



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Heïan Kreiss
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Race : Humain
Classe : Roublard
Métier : Ex tueur à gages
Croyances : Athé
Groupe : Solitaire

Âge : 47 ans (25 irl)

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Fiche de Personnage :
Ma vie, mon histoire


Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] _
MessageSujet: Re: Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan]   Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] EmptySam 3 Nov 2012 - 22:07

La famille s’était installée à table et mangeait avec appétit ce que les jeunes leur avaient concocté. Lahra souriait et les remercia tous les deux pour ce répit qu’ils leur avaient accordé en s’occupant du premier repas de la journée. Heïan et Alexiel s’échangèrent un regard complice, tout sourire au plus grand plaisir d’Albéric qui voyait leur relation allé de l’avant avec le temps. Bientôt, du moins il l’espérait de tout cœur, que sa fille serait unit à cet homme charmant et que leur famille verrait leur rang s’agrandir. Peut-être voulait-il trop s’interposer à la vie de sa fille d’ailleurs.

Une fois le repas terminé, on s’occupa de laver la vaisselle et s’était Heïan qui était en charge d’essuyer le tout alors que la rouquine lavait tasses, assiettes et ustensiles. Regardant son compagnon du coin de l’œil, elle souriait alors qu’il ne remarquait pas qu’elle l’observait. Trempant sa main dans l’eau et faisant une cuillère de celle-ci, Alexiel lança une petite vague d’eau en plein dans le visage d’Heïan qui fut surpris. Concentré à sa tâche, il n’avait rien vu venir. Un sourire remplit de malice se forma à ses lèvres et il se vengea en lui rendant ce qu’elle lui avait donné. Cela se termina en une guerre d’eau dans la cuisine et lorsque Lahra entra dans la pièce en entendant ce fou rire, elle lâcha un cri de stupeur alors qu’elle faillit tomber à la renverse.

'' Mais qu’est-ce que vous faite ?! La cuisine est un lac ! ''

'' Pardon, mère. Nous allons tout nettoyer ne t’inquiète pas ! ''

'' Oh, mais je n’en doute pas ma chère ! Ce ne sera ni moi, ni ton père qui s’en occupera, crois moi. ''

La femme leur tourna le dos dans un soupir de découragement alors qu’Heïan se mit à essuyer le sol, Alexiel lui portant son aide. Riant toujours, ils séchèrent le plancher pour ensuite terminer leur corvée de vaisselle qui n’attendait qu’à être rangée.

Le soleil à son zénith, Heïan était sortit pour s’occuper du champ alors qu’Albéric avait dut s’absenter pour aller cueillir des plantes médicinales dans la forêt. Seul, il guidait donc les bœufs sous la chaleur du soleil qui lui tapait sur la tête. Après une heure, il s’arrêta et s’essuya le front du revers de la main droite. Il leva les yeux vers le ciel, s’attarda sur les épais nuages blancs qui le décoraient en cette belle journée. Alexiel franchissait le champ aux pas de course en souriant, tenant dans ses bras un panier.

'' Prend donc une pause ! ''

'' J’y songeait figure toi ''

'' Je l’espère bien, tu es en train de cuire sous le soleil et manger quelque chose te feras du bien ! ''

'' Merci, Alex ''

Tout sourire, la jeune femme l’invita à la suivre, laissant les bœufs se reposer le temps qu’eux ne se remplisse la pense. Ils enfourchèrent la clôture de bois et la rouquine tira une couverture qu’elle étendit par terre. Ses mains se glissèrent ensuite dans le panier et elle sortit du pain tout frais, du fromage fabriqué au village même et du jus qui provenait de leur vignoble minuscule. En silence, ils cassèrent la croute et une fois le ventre plein, Heïan se laissa tomber sur le dos dans l’herbe, admirant le ciel. Alexiel ne tarda pas à se coucher à ses côtés, un doux sourire sur e bord des lèvres. La présence de cet homme lui apportait tellement et à chaque fois qu’elle le voyait, elle avait des papillons dans le ventre. Sa tête se tourna alors vers lui, pour le regarder; il avait fermé les yeux.

'' Heïan, tu dors ? ''

'' Non, je ne dors pas. Je me repose les yeux '' Dit-il on les ouvrant de nouveau pour croiser le regard de son interlocutrice qui fixait le sien. '' Alex ? ''

'' Mm… ? '' Murmura t-elle machinalement avant de se rendre compte de ce qu’elle faisait. '' Pardon je … euh … je … rêvassais ! Non ! Arh … désolée … je retourne au potager… je dois te laisser … travailler, oui ! ''

Subitement, la jeune femme se leva et cela força Heïan à se dresser sur ses coudes, interrogateur. Alexiel, rouge comme une tomate, emballait à la hâte son petit pique-nique et fila comme une flèche au travers du champ par le sentier du centre. L’amnésique se redressa sur ses pieds puis retourna à son travail, se demandant bien quelle mouche avait piqué la rouquine cette journée-là. Le restant de la journée, Heïan se démena à sa tâche et guida les bœufs jusqu’à la grange où il les nourrit, les abreuva et les brossa. Chose faite, il retourna à la maison où Lahra et Alexiel se trouvaient, en train de préparer le repas du soir. Pendant que le tout cuisait, lui alla se laver et se changea avant de rejoindre tout le monde qui commençait à s’installer à table. Dehors, le temps avait changé. Une vague de nuage déchargèrent une douce pluie sur le village et la forêt alors qu’ils mangeaient. À la fin du repas, Albéric leva les yeux vers sa fille et lui demanda :

'' Alexiel, as-tu fait entrer les brebis dans la grange. ''

Heïan et Alexiel s’échangèrent un regard, comprenant que ni l’un ni l’autre n’avait pensé à cette tâche. Les pauvres ! Ils allaient être tout mouillés.

'' Nous allons nous en occupé, allez vous reposer et nous feront aussi la vaisselle ''

'' Pas de guerre d’eau cette fois, par pitié ! ''

'' Ne vous inquiétez pas, Lahra. '' Dit-il d’un sourire amusé qui lui fut rendu par la mère de sa voisine de chaise.

En hâte, les jeunes gens se levèrent et sortir sous la pluie aux pas de course et contournèrent la grange pour rejoindre l’enclot des brebis qui bêlaient et s’impatientaient. Heïan ouvrit la barrière et il la guida avec sa voix et ses gestes, imiter d’Alexiel qui fermait la marche. Ce fut long et pénible. Ils étaient mouillés de la tête aux pieds lorsque la dernière brebis, et aussi la plus têtue, entra dans l’enclos. Le soldat ferma la barricade de bois et soupira un bon coup avant de se tourner vers Alexiel qui était tout aussi essoufflée que lui. Un coup de vent provenant des grandes portes les fit frissonner, éteignant par la même occasion la lanterne qui se trouvait au dessus de leur tête. N’y voyant plus rien, la jeune femme laissa échapper un murmure incertain. Elle avait peur du noir pour une raison qui lui était inconnue.

'' H-Heïan … ? '' Murmura t-elle d'une voix tremblante.

'' Je suis là, juste à côté de toi, Alex ''

La vue d’Heïan s’ajusta rapidement et il vit la silhouette de sa compagne qui était pétrifiée à ses côtés. Elle le chercha à tâtons posant les mains directement sur son torse chaud dont la respiration se calmait après leur course aux moutons. Son cœur se mit à battre la chamade à ce moment … elle devait le faire, elle devait le lui dire maintenant, mais comment ?! Elle ne s’en sentait pas capable, pas par les paroles du moins. Ses mains montèrent tranquillement vers son cou, puis ses joues alors que son corps s’approchait du sien. Sur la pointe des pieds, elle sentait son souffle contre sa peau et … elle posa ses lèvres sur les siennes. Il ne la repoussa pas sur le moment, mais y mit un terme lorsqu’il avait sentit sa gorge se serrée sous ce contact qui lui semblait … étranger. Son corps éloigna Alexiel qui semblait gênée de ses agissements et qui baissa la tête, honteuse.

'' Heïan je … pardonne moi je … ''

'' Ne t’excuse pas, Alex. Je … ne peux pas. ''

'' … pourquoi ? '' Demanda t-elle, la voix étouffée par les sanglots qui la menaçait de faire surface.

'' Je ne sais pas … il y a quelque chose d’autre et je n’arrive pas à mettre la main dessus. ''

'' Quelque chose … ou quelqu’un. ''

~ Heavens Open ~

Dans cette noirceur, leur regard se croisa un bref instant. La rouquine étouffa son sanglot, se mordant la lèvre inférieure. Elle s’en voulait d’avoir été si impulsive ! Elle aurait dut parler avec lui avant d’agir de la sorte … ce qu’elle pouvait avoir été naïve. Rapidement, elle quitta la grange pour le laisser seul dans ses songes, mal à l’aise de la voir dans cet état. Y avait-il vraiment quelqu’un d’autre ? Si oui, qui ? Sur ce questionnement, il retourna à son tour à la maison et alla à sa chambre pour se vêtir de vêtements secs. Ce fut ensuite l’heure de la vaisselle. Alexiel était silencieuse, le visage caché derrière cette chevelure longue et flamboyante, n’osant pas lui demandé la raison de son baiser bien qu’il connaissait déjà la réponse. Le tout rangé, chacun se rendit dans sa chambre pour la nuit. Dans son lit simple, Heïan était étendu par-dessus les couvertures et les bras croisés sous sa tête. Son regard observait un point invisible et extrêmement lointain, oubliant la notion du temps. Il avait tenté de s’endormir, mais en vain… rien à faire. Une lanterne à la main en guise de lumière, le jeune homme voulut aller se chercher une autre couverture et ouvrit alors la porte du placard.

Sous la lueur de la flamme qui dansait sous le verre de la lanterne, la serrure de métal du coffre se mise à briller, attirant son attention. Un coffre de cette envergure se trouvant dans un placard ? Sa curiosité prenant le dessus, Heïan se pencha pour poser sa source de lumière au sol et s’agenouilla en fronçant les sourcils. Ses mains se posèrent de chaque côté et il l’avança un peu afin de pouvoir ouvrir le couvercle qui n’était aucunement verrouillé. À l’intérieur, se trouvait une armure enroulée dans des draps, tout comme les deux épées courtes qui lui tenait compagnie. Dans le fond, caché dans un coin, se trouvait un petit sac noir.

~ Qu’est-ce que … ? ~

Non, il n’était pas sensé regarder ça… ça ne lui appartenait pas ! Pourquoi son cœur battait-il aussi fort maintenant et que ses mains tremblaient ?

Le sac d’une main, il le déversa le contenu dans l’autre pour y voir des bijoux qui brillaient sous la lueur de la lanterne. Approchant sa main de la lumière, il y vit une chaîne et deux bagues … ces bagues… il … les avait déjà vu … elles étaient à lui … et lui avait été offert par une personne qui comptait plus que tout pour lui, mais qui ?!

C’est alors qu’il fut prit d’une terrible migraine qui le fit grimacer. Ses doigts se refermèrent sur les bijoux alors qu’il se tenait le front de l’autre, retenant un gémissement de douleur qui risquerait de réveiller quelqu’un. Un flot soudain de souvenirs lui revenait en tête … Cette voix qu’il entendait était là, elle était clair maintenant. Sous la confusion, il trouva même une lettre qui contenait des traces de main d’enfant alors que des cheveux tombaient sur le plancher. L’encre était détrempée et le papier avait jaunis avec le temps …

'' Elyane … Liam … Melley '' susurra t’il, confus.

La chute dans la rivière ... son torrent et puis le néant total. Il avait … perdu la mémoire ? Depuis combien de temps se trouvait-il ici ?

Assit dans le couloir, l’air abattu, il regardait son alliance puis ferma les yeux.

Pourquoi lui avaient-ils fait ça … ?
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Melley Nesahlt



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Melley Nesahlt
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Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] _
MessageSujet: Re: Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan]   Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] EmptySam 3 Nov 2012 - 23:28

Un an et huit mois qu'il avait disparu. Un an et huit mois. Melley n'avait de cesse de compter les jours, les semaines, les mois. Elle était là, devant sa fenêtre à regarder la pluie tomber, comme des larmes. Il lui manquait tellement…surtout qu'elle était vraiment seule à présent. Elle n'avait plus que les jumeaux, Akira et Alyssan pour lui tenir compagnie.

Tout avait changé depuis son altercation avec Eldah. Comme elle s'en était doutée, la vieille mégère avait fait en sorte que le reste de la famille suive le mouvement. Sous la contrainte, Serra avait dû lui donné son congé de la boutique. Encore sous la contrainte, Berthan avait dû rappeler les domestiques chez lui. Seule Alyssan avait décrété vouloir rester et Berthan avait acquiescé. Ce serait leur petit secret, Eldah n'avait pas besoin de le savoir. Serra comme son époux la voyait encore, mais en catimini. Eldah était devenue quelqu'un de vraiment horrible. Elle voulait le faire payer à Melley et maintenant elle disait que les dieux l'avait punie pour tous ses pêchés en causant la mort d'Heïan. Elle disait que le fait d'avoir couché ensemble avant le mariage, d'avoir faillit avoir un enfant avant le mariage, d'être une fille des rues, était la cause de sa mort.

Melley tentait de ne pas se laisser atteindre, même si quand elle sortait les nobles la regardaient du coin de l'œil. Mais elle s'en fichait. La seule chose qu'elle avait pu conserver était la maison. Eldah avait failli la jeter dehors mais contre toute attente ce fût Naëlyah qui s'interposa. Maintenant, Melley avait trouvé un petit emploi de serveuse, qui lui prenait pas mal de temps et la laissait éreintée en rentrant. Heureusement qu'Alyssan était là, sinon elle n'y arriverait plus du tout. Les enfants demandaient énormément en vêtements et autres besoins vitaux qui n'étaient pas donné. Et lorsqu'ils étaient malades, elle les soignait avec les recettes que sa mère lui avait apprises, les herbes médicinales étant trop cher. Pour avoir un peu plus d'argent elle avait du revendre certaines choses qui lui tenaient à cœur, comme…la plus terrible de toutes…sa bague de fiançailles. Elle n'avait plus que son alliance. Elle se souvenait avoir pleuré en la donnant au marchand.

Elle avait revendu également certains de ses habits, les plus chers pour en tirer un meilleur prix. La maison était énorme à présent et le moindre bruit prenait des ampleurs titanesques. Avant, les domestiques comblaient cet espace et tout allait pour le mieux. Maintenant, les seules pièces habitées étaient la cuisine, le salon, la chambre et la salle de bains. Toutes les autres étaient fermées. Melley avait dit à Alyssan de dormir dans une chambre d'amie, à côté de la sienne. C'était bien mieux.

Eldah avait tout fait pour la réduire à son état naturel, une moins-que-rien, mais Melley ne baissait pas les bras. Elle travaillait dur, mettait de l'argent de côté, s'occupait de la maison, élevait les enfants, sans se plaindre, sans jamais broncher, pour que tout soit parfait lorsqu'Heïan reviendrait. Parce qu'elle était toujours convaincue qu'il était en vie. Elle sentait toujours son cœur battre en elle.

Il reviendrait, mais quand ? Cela allait faire deux ans.

Elles avaient fêté l'anniversaire des jumeaux, leurs deux ans, leur offrant de petits cadeaux. Des peluches, étant moins chères que les autres jouets. Un cheval pour Elayne, un ours pour Liam.


-Qu'est-ce qu'on dit ?

Les jumeaux se regardèrent et Liam comprit :

-Merci maman !

Elayne sourit alors et répéta :

-Merci maman !

Melley sourit et les serra fort dans ses bras. Ils étaient si beaux…les yeux violets d'Elayne le lui rappelait sans cesse…elle avait les cheveux qui poussaient joliment, et Melley bataillait chaque matin pour les lui coiffer. Ca aussi elle l'avait hérité de son père. Liam en revanche avait ses cheveux noirs qui se laissaient très bien faire. Ses yeux dorés pétillaient de vie et de curiosité, encore plus que ceux de sa sœur. Ensemble, ils faisaient les quatre cent coups, courant dans la maison, tombant, pleurant, se réconfortant mutuellement même. Le temps que Melley ou Alyssan arrive, ils riaient à nouveau. Elles leur apprenaient la politesse lentement, ils n'avaient tout de même que deux ans.

Et tous les soirs, Liam posait la même question :


-Papa vient quand ? Je veux bisou…

Melley gardait un visage neutre et répondait :

-Bientôt mon chéri. Papa sera là bientôt.

Mais elle savait qu'elle ne pourrait pas le satisfaire de cette excuse éternellement. Un jour ou l'autre, il serait assez grand pour comprendre. A moins qu'Heïan ne revienne avant. Ce qu'elle espérait du plus profond de son être.

La fresque s'allongeait toujours, tout comme le journal.

Pratiquement trois ans plus tard, Melley rentrait du travail, plus que fatiguée. Et elle devait encore faire le linge chez elle. Elle avait ordonné à Alyssan de ne pas tout faire toute seule et avait imposé les tâches qu'elle-même ferait le soir. Elle rentra, accueillie par Akira. Dans son cœur, la présence d'Heïan s'était faite plus proche ses derniers temps. Mais elle ne saurait dire si c'était vrai ou juste son imagination…

Alyssan apparu dans l'encadrement de la cuisine et lui dit :


-Le repas est servi Melley.

-Merci. Je me débarbouille et je viens.

Ca aussi. Après qu'Eldah eut fait renvoyer les autres domestiques chez leur véritable maître, elle avait dit à Alyssan de l'appeler par son prénom.
Elle monta, alla dans la salle de bains et se lava le visage, changeant juste de chemise, la sienne salie par les clients qui renversaient leurs boissons ou autre. Oui elle aurait pu aller dans la salle de bain du rez-de-chaussée mais elle voulait dire bonne nuit à ses petits diablotins. D'ici trois mois ils entreraient à l'école…ils marchaient très bien maintenant et parlaient encore mieux. Elayne ressemblait de plus en plus à son père et Liam à elle. Mais ils étaient toujours inséparables.

Lorsqu'elle redescendit, Alyssan l'attendait à table. Elle s'y installa et commença à manger, donnant quelques morceaux à Akira qui attendait, assis à côté. Elles discutèrent de tout et de rien, Melley racontant sa journée à Alyssan.


-Vous devriez demander un peu de congés Melley. Vous êtes fatiguée. Déclara la vieille femme à la fin.

Melley ricana gentiment et lui dit :

-Je ne peux pas. Il faut que je mette le maximum d'argent de côté et…je tiendrais. J'y arriverais. Merci encore Alyssan. Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans vous.

-C'est normal Melley. Je ne pouvais pas vous laisser ainsi. Mais vous ne tiendrez pas à ce rythme tout de même. Vous allez vous tuer à la tâche. Même moi je n'ai jamais été aussi épuisée tout au long de ma carrière.

-Oui mais…il faut de l'argent pour l'école et tout ce qu'ils auront besoin. Je veux qu'ils puissent aller à l'école, jouer, se faire des amis, apprendre à lire, écrire et compter…il me faut de l'argent pour les coups durs…on ne sait jamais.

-Je comprends Melley mais ce n'est pas bon. Votre corps vous arrêtera avant. Vous avez une mine de déterrée.

-Je me coucherais plus tôt le week-end.

Elle avait réussi à négocier cela avec son patron. Elle acceptait de travailler plus longtemps toute la semaine mais en échange elle avait son week-end de libre. Puis elle se leva et débarrassa, faisant la vaisselle avec Alyssan. La laissant préparer le thé, Melley alla faire le linge, ce qui lui prit une bonne heure. Essoufflée, elle se laissa tomber dans le canapé et but une gorgée de son thé. Akira dormait près de la cheminée éteinte.

Melley était bien là, assise à ne rien faire. Et avant de se coucher, elle comptait bien écrire encore dans son journal…Son cœur battait trop vite et elle ne savait pas pourquoi. Il accélérait comme s'il voulait sortir de sa poitrine et rejoindre quelque chose…La présence d'Heïan était elle aussi de plus en plus nette, de plus en plus proche.

Le silence de la pièce était apaisant. Surtout pour elle, après une journée dans les cris des clients de la taverne, de leurs mains baladeuses, de leurs sifflements pervers…mais jamais elle ne s'était plainte. Jamais. Elle n'avait plus demandé d'aide à la famille, s'était débrouillé toute seule. Serra et Berthan venait la voir, souvent le soir en week-end, pour voir leurs petits bouts et voir comment elle allait. Naëlyah n'arrivait pas à faire le premier pas vers elle et Eldah était catégorique : Melley n'existait plus pour elle. La seule chose qui la chagrinait était que le manoir familial était en sa possession.

Elle soupira lorsqu'Akira redressa brusquement la tête et se leva, approchant de la porte d'entrée, reniflant. Il battait l'air de sa queue et ne grognait pas. Que se passait-il ? Intriguée, Alyssan se leva et regarda par la fenêtre.


-Il…il y a un homme devant la porte Melley. Je ne sais pas qui c'est.

Melley reposa la tasse sur la table et regarda à son tour par la fenêtre. Effectivement, il y avait quelqu'un sur le perron. Cette silhouette…non…son cœur accéléra de plus belle et elle alla à la porte d'entrée, faisant reculer Akira. Tremblante, elle prit la poignée et ouvrit la porte, dévoilant l'inconnu. Inconnu qui ne l'était pas tant que ça…

Elle le laissa entrer pour mieux le voir à la lumière du hall. Une barbe lui mangeait les joues et le menton, ses cheveux avaient poussés et étaient retenus en queue de cheval, mais c'était lui. Elle le savait. Son cœur était sur le point d'éclater dans sa poitrine et elle retenait avec difficulté ses larmes.

Tremblante, elle mit sa main sur sa joue, glissant sur la barbe broussailleuse. Elle plongeait dans ses yeux qui lui avaient tant manqués. Ses yeux violets, aussi violets que ceux de sa fille…


-Heïan ? Heïan ! C'est toi ! Je le savais ! Je savais que tu reviendrais !

Elle mit une main devant la bouche pour s'empêcher de pleurer pour de bon. Il n'avait toujours pas bougé et elle n'osait pas lui sauter dessus et l'embrasser à pleine bouche. La reconnaissait-il ? Ou…pas ?
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Heïan Kreiss



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Heïan Kreiss
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Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] _
MessageSujet: Re: Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan]   Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] EmptyDim 4 Nov 2012 - 8:02

Le reste de la nuit fut long et pénible. Le regard dans le vide, Heïan regardait le coffre où gisait toujours son armure. Sa rage se faisait de plus en plus grande au fil des heures et il souhaitait que le levé du jour arrive au plus. Il aurait très bien put partir là, maintenant. Pourquoi ne l’avait-il pas fait alors ? Tout simplement parce qu’il voulait connaître la vérité avant de quitter ce lieu pour ne plus jamais y revenir. Alexiel était peut-être de mèche avec ses parents après tout … il ne le savait pas. Pourtant, son âme lui semblait être aussi pure que celle d’un nouveau-né.

En parlant de nouveau-né, il se demandait comment allaient les siens, s’ils avaient changé au point où il ne les reconnaîtrait pas. Et Melley… sa belle ange… l’avait-elle oublié ? Une chose était certaine, son sang bouillait à l’idée de les revoir et il espérait que ce serait pour bientôt.

Pendant ces longues heures d’attente, Heïan revivait chacun de ses souvenirs, même ceux les plus profondément enfouit. Tout lui était revenu en même temps et avec tellement de force qu’il était chambouler, envahit par toute sorte d’émotions. Celles-ci passaient évidement par la rage vers la trahison, la joie puis la tristesse et la douleur. Il revoyait la chute du pont qui avait cédé sous leur pied, entrainant tout ses hommes dans des torrents violant. Est-ce qu’ils avaient tous survécu ? On avait rapporté, quelques années plus tôt, qu’ils étaient seulement 4 hommes, lui inclus, lorsqu’on les avait trouvé. Peut-être les autres étaient-ils enterrés ou leur corps coincé dans la fin fond de cette rivière glaciale ? Il avait bien l’intention d’obtenir des réponses. D’ailleurs, le soleil commençait à se lever et il y avait naissance de bruit dans l’une des chambres du seul étage de la maison. Une porte s’ouvrit dans un grincement jusqu’à ce qu’une silhouette se pointe dans le couloir. La première à être debout fut Alexiel qui ne le remarqua que lorsqu’elle se rendit compte qu’il y avait obstacle sur sa route. Les yeux à moitié clos, elle marchait la tête basse et la mine affreuse car elle avait pleuré une bonne partie de la nuit. La jeune femme ouvrit pleinement les paupières puis croisa le regard noir d’Heïan qui la fit frissonner d’horreur.

'' H-Heïan … ? '' Murmura t’elle.

Ses yeux émeraude se tournèrent alors vers le placard, voyant une armure dans le coffre qui se trouvait au fond. Qu’est-ce que c’était tout ça… était-ce les effets personnels d’Heïan ? La rouquine fronça les sourcils, quelque peu confuse et ne comprenant rien à ce qui se passait en ce moment. Son attention se reporta alors sur l’homme. À ce moment, Heïan parla d’un ton tranchant et froid.

'' Pourquoi ? ''

Alexiel ne comprenait visiblement rien, ses pupille passant d’Heïan vers le coffre à plusieurs reprises. Comment pouvait-elle le savoir ! C’était ses parents qui s’étaient occupé de lui à son arrivée dans leur maison après qu’on l’eut trouvé à moitié-mort dans la forêt.

'' Heïan je … ce n’est pas moi qui … ''

'' Qui est-ce alors ? ''

La jeune femme le sentit irrité, en colère … il avait …

'' J’ai recouvré la mémoire en trouvant ça dans le coffre. Tout ces trucs sont mes effets personnels … dis moi qui a caché tout ça. Es-tu de mèche toi aussi ? ''

Ses … effets personnels ? Alors il venait de confirmer ce qu’elle redoutait. Heïan lui montra son alliance, lui confirmant que son cœur était bel et bien prit. Cette nouvelle fut un choc énorme pour elle, mais elle retint l’envie de pleurer toute les larmes de son corps. Il avait retrouvé sa mémoire, le sens à sa vie, son passé et son futur.

'' Je t’assure que je ne savais pas que tes choses étaient ici, Heïan ! 'Je … ne comprends pas ! ''

'' Depuis combien de temps suis-je ici, avec vous ? ''

'' Depuis bientôt trois années … ''

Cette nouvelle lui fit l’effet d’une gifle. Trois ans ?! Ses enfants, sa femme, sa famille … ils devaient tous le croire mort désormais ! Et s’il y retournerait, comme réagiraient-ils ? Avec cet allure, on ne le reconnaîtrait certainement pas.

'' Heïan, je suis navrée … ''

L’homme se redressa et empoigna son équipement ainsi que ses armes et se dirigea dans la cuisine, Alexiel le talonnant de près. Il déposa cette ferraille bossée au torse se faisant tourner de force par la rouquine qui lui avait prit le poignet pour qu’il lui fasse face.

'' Ne t’en va pas, je t’en prie ! ''

'' Tu plaisantes ? Ma femme doit me considérer comme mort ! Je venais tout juste d’être père lorsque j’ai dût partir de Beolan. Je ne les aurai même pas vu grandir, ni dire leur premier mot, ni même faire leur premier pas et toi tu me demandes de rester ? ''

Ce n’était pas bien compliqué, il avait été trahit par les gens qu’il avait considéré comme sa famille ces trois dernières années. Pourquoi avaient-ils osé lui faire ça ? Pourquoi ?! Les poings d’Heïan étaient serrées si fort qu’il eut des picotements au bout des doigts. Albéric et Lahra sortirent enfin de leur chambre, le jeune homme étant en train de remettre son armure alors qu’il les vit. Le soigneur stoppa net, se rendant compte de ce qui venait de se produire. Il resta muet, Heïan le toisant avec dégoût; ils l’avaient trahit.

'' Maintenant que vous êtes là, vous me devez des explications … je ne partirai que lorsque j’aurai tout su. ''

'' … très bien, Heïan. '' Lâcha Lahra, nerveuse et mal à l’aise.

Albéric, la tête basse, s’essaya à table, l’invitant à faire de même. Heïan ne broncha pas et posa ses deux mains à plat sur la table tout en regardant l’homme Alexiel se tenait aux côtés du soldat et attendait elle aussi de savoir ce qu’il se passait.

'' J’ai été égoïste, tout simplement. '' Murmura t-il, prenant une courte pause et poursuivant ensuite. ''Tu as été inconscient plusieurs jours avant de revenir parmi nous. Nos chasseurs vous ont trouvés, toi et trois de tes hommes dans la forêt, mort de fatigue, de faim et de froid. Toi seul étais gravement blessé. À ton réveil, nous avons bien vite remarqué que tu étais amnésique… probablement dut à ce coup que tu as reçu sur la tête pendant ton cheminement dans les torrents de la rivière. C’est là que …j’ai pensé que … tu pourrais rester parmi nous afin … de rendre ma fille heureuse, de lui offrir un avenir et une famille… ''

L’homme était honteux et n’osait même pas regarder Heïan en face. C’était donc pour ça ? Apprenant ces aveux, Alexiel pleurait de rage, les joues rouges. Comment ses parents avaient put faire penser et faire une chose pareille ? C’était tout simplement dégoutant, inhumain !

'' Vous saviez que j’avais une famille … pourquoi m’avoir tout caché ? Pour que je ne me souvienne de rien en voyant ces choses ? À cause de vous deux, j’ai perdu un temps précieux. Du temps avec mes enfants que je ne pourrai plus jamais rattrapé et seuls les dieux savent s’ils sont toujours là où je les ai quittés il y a trois ans. Vous le saviez ! ''

'' Oui … nous le savions, mais notre fille était notre priorité, Heïan. ''

'' Vous … me dégoutez ! J’ai avait cru tout ce temps. J’étais amoureuse de lui ! ''

Le cœur trop lourd, la rouquine sortit de la maison en claquant la porte, pieds nus. Ses parents, désemparés et désolés se sentirent soudainement impuissant et en totale perte de contrôle. Comment ferait-il pour rattraper les pots cassés maintenant ?

'' Je comprends pourquoi des gens comme vous ne vivent pas en société. Vous avez abusé, vous m’avez mentit tout ce temps au visage. Et mes frères d’armes, pourquoi sont-ils parti sans moi ? '' Cracha t-il.

'' Nous … leur avons dit que … tu étais mort. ''

C’était parfait ! Omar avait certainement fait le message et tout le monde le croyait maintenant mort pour sûr. Albéric se leva de sa chaise et voulu s’approcher alors qu’Heïan se redressa vivement, prenant du recul.

'' Que puis-je faire pour être pardonner ? ''

'' Rien … vous en avez déjà trop fait et vous êtes allé trop long, mais malgré tout, je ne vous souhaite pas de malheur. Adieu ''

Le couple baissa les yeux, abattu, n’ayant pas voulu que tout ça prenne cette tournure. Ils s’étaient attaché à lui pendant ces années et le voilà qu’il repartait. Il savait tout maintenant … ils auraient dut lui dire la vérité. Ainsi, ils auraient évité de briser le cœur de leur unique fille. Heïan mit son sac de voyage sur son dos et s’éloignait de la maison pour rejoindre la forêt.

'' Heïan ! ''

Alexiel courrait au loin, tentant de le rejoindre, tirant un cheval derrière elle. Essoufflée et les yeux rouges, elle s’arrêta devant lui, regardant ses yeux pour une dernière fois. Un sourire désolé et sincère se dessina sur ses lèvres alors que celle-ci commencèrent à bouger.

'' Je … voulais te laisser mon étalon. Prends en soin, tout comme de ta famille. Ta … femme est extrêmement chanceuse de t’avoir pour époux. Rend-la heureuse, tes enfants aussi. ''

Une larme coula sur sa joue alors qu’Heïan l’essuya d’un pouce. S’avançant, il la serra contre lui pour la dernière fois. Alexiel se blottit contre lui, éclatant en sanglots. Elle perdait tout et se rendait compte à quel point sa vie était médiocre dans ce village. Elle n’avait jamais rien connu d’autre que ça et ses propres parents l’avaient trahie. Le soldat la consola en lui frottant le dos et en lui caressant les cheveux.

'' Tu es comme une sœur pour moi, Alex… et j’aimerais que nos chemins se recroisent un de ces jours. Si tu passes à Beolan, vient nous voir. ''

'' Je viendrai, c’est promit. ''

Il se recula et son cœur lui fit mal. Elle savait qu’il s’éloignerait pour de bon, mais avant, elle déposa un baiser sur sa joue et reprit son sang-froid. Un sourire radieux aux lèvres, Alexiel soupira et lui tendit les rennes de son étalon qu’il accepta avec joie.

'' Diriges-toi vers le Nord jusqu’au col rocheux qui mène vers la chute. Tu y verras un sentier … c’est le seul moyen de rejoindre le bon chemin. Contourne ensuite de canyon et tu devrais retrouver facilement ta route. Ce sera long, mais tu y arriveras. Tu le dois … ''

Heïan était monté sur la bête et mémorisa les informations d’Alexiel comme une éponge. Il allait donné un coup de talons dans ses flancs, mais la jeune femme posa une main sur sa jambe, voulant lui dire une dernière chose qu’elle regretterait sinon.

'' Heïan, je t’aime … prend soin de toi. ''

'' Moi aussi et … ne baisse pas les bras. Tu es une femme exceptionnelle. ''

Bien entendu, ce n’était pas le même genre d’amour qu’ils ressentaient l’un envers l’autre. Dans son cas, c’était quelque chose de fraternel alors qu’Alexiel, c’était bien plus. Dans un dernier sourire, le jeune homme s’éloigna, disparaissant entre les arbres. Se laissant tomber sur les genoux, la rouquine pleura de nouveau et en silence, tout s’étant passé si vite…

~~~

Heïan avait bien suivit les instructions d’Alexiel et entama son ascension le long de la crête rocheuse. Cependant, ce fut extrêmement long et abrupte. Il ne put se reposer qu’une fois en haut et le soleil avait déjà disparut. Forcé à camper, le soldat se fit un feu de camp et repensa au premier soir où il avait fait la connaissance de Melley. Bon sang qu’elle lui manquait … ça le rongeait de l’intérieur et il était sur le point de devenir fou. Le sommeil le gagna finalement et le lendemain matin, il put se remettre en route. Les seuls arrêts furent pour le cheval, Heïan trop impatient de rejoindre Beolan. D’ici, il était à près de deux semaines et demi de route. Les nuits, il s’arrêtait et mangeait le petit gibier qu’il avait réussit à chasser de peine et misère durant la journée.

Ce fut ainsi les jours qui suivirent, jusqu’à ce que Beolan fusse en vu dans les montagnes. Son cœur battait la chamade alors qu’il fut prit d’une soudaine anxiété. Tellement forte qu’il en eut mal au ventre jusqu’au soir. La pluie lui tombait sur la tête alors qu’il pénétrait en ville, descendant de son cheval qu’il tirait derrière lui. Le tonnerre l’apeurait alors que les éclairs scindaient le ciel de toute leur splendeur. Ses pas dans les marres d’eau se faisaient de plus en plus lent, alors qu’il passait devant le manoir de son oncle. Toute trace de lumière était absente, comme si personne ne s’y trouvait. Les cinq minutes suivantes lui parurent interminables; la distance séparant la demeure Omarion du manoir Kreiss … sa demeure. La seule trace de lumière provenait du salon, les rideaux cachant l’intérieur. Rien n’avait changé à première vue … mais était-ce vraiment le cas ?

Quinze longues minutes s’écoulèrent avant qu’il ne décide de franchir le portail en fer forgé, laissant glisser ses doigts sur le métal qu’il n’avait pas touché depuis trop longtemps. Il était chez lui… il était de retour, mais pourquoi avait-il se peur soudainement ?

Il se tenait là, sur le pas de la porte et n’osait même pas cogné, levant le bras à plusieurs reprises, faisant passer en boucle tous les scénarios possibles et probables dans sa tête. Melley avait peut-être trouvé quelqu’un d’autre, ou peut-être était-elle partie tout simplement. Il pouvait comprendre, bien qu’il aurait mal… Loin était ses pensées lorsqu’Akira prit place de l’autre côté de la porte, regardant son bois tout en balayant le plancher de sa queue.

Perdu dans ses réflexions, il n’avait pas entendu la serrure se déverrouiller. La lumière l’éblouit aussitôt, dévoilant une silhouette féminine de petite taille; Melley. Celle-ci ne semblait pas certaine, ne voyant que très mal son visage sous l’ombre de ce capuchon qui protégeait sa tête bien qu’il était mouillé de celle-ci jusqu’aux pieds. Elle se recula, le laissant entrer alors qu’il poussa ce qui le cachait pour être exposé sous la faible lueur qui régnait dans le manoir. Une main chaude et tremblante se posa sur sa joue, ses yeux se fermant un bref instant pour profiter de cette caresse qui ajoutèrent des frissons à ceux qui envahissaient déjà son corps. Elle était bien là … et lui, de retour auprès de sa famille. Son regard se planta de nouveau dans le sien, s’y ancrant pour de bon, alors que les yeux de sa chère épouse s’embrouillaient par l’émotion.

'' Heïan ? Heïan ! C'est toi ! Je le savais ! Je savais que tu reviendrais ! ''

Il lui avait fait une promesse qu’il n’avait respectée qu’à moitié. Sa culpabilité n’en était que plus grande bien que l’accident du pont et son amnésie n’avait pas été de sa faute.

Devant lui, Melley se faisait hésitante, reprenant sa main alors qu’elle le regardait. Il voyait ce dilemme dans ses yeux. Jusque là, il n’avait pas bougé, ni même parlé. Alors, il fit les premiers pas, s’approchant tranquillement jusqu’à ce que leur corps ne fût qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Ses mains se levaient puis s’abaissaient, ne sachant plus s’il pouvait la toucher, jusqu’à ce qu’elles se posent sur les joues de sa belle. D’un pouce, il caressa ses lèvres alors qu’elle fermait les yeux pour savourer cet instant. Ses lèvres se posèrent enfin sur les sienne, lui apportant cette vague de chaleur qu’il recherchait depuis son réveil . Il y avait … si longtemps.

'' Pardonne moi pour cette attente interminable… j’ai … ''

Mais il ne fut pas capable d’en dire plus avant de l’embrasser de nouveau, la serrant avec force contre lui, respirant l’odeur de sa chevelure. Sans en ajouter, Il monta en haut en l’entrainant, se dirigeant vers la chambre de leurs enfants. Même s’ils dormaient, il voulait les voir et ceux-ci dormaient paisiblement.

'' Ils ont tellement grandit … '' murmura t’il en déposant un baiser sur leur front.

Un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’une lueur triste brillait au fin fond de ses yeux. Il regrettait avoir été absent tout ce temps …pourquoi avait-il fallut que ça tombe là ? Melley l’entraina ensuite dans leur chambre, lui ordonnant de se changer avant qu’il ne tombe malade. Ce qu’il fit après avoir filé dans la salle de bain, mais il sursauta presque en se voyant dans le miroir. Sa barbe avait poussée pendant son voyage de retour et … il trouvait que ça ne lui allait vraiment pas. Oui, maintenant il était âgé de 29 ans, mais ce n’était pas une raison pour en avoir l’air de 40. Aussi s’attarda t-il pour se raser à l’aide d’un couteau affilié à la lame fine qui lui servait pour ça, au plus grand malheur de sa femme qui attendait, en faisant les cents pas dans la chambre. D’ailleurs, il faudrait qu’il pense à se couper les cheveux parce qu’ils étaient affreusement long. Ayant revêtit son peignoir et grelottant, il sortit de la salle de bain.

Elle avait cessé de marcher à droite puis à gauche pour le regarder alors qu’il lui souriait bêtement, se massant la nuque comme à chaque fois qu’il l’était.
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Melley Nesahlt



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Melley Nesahlt
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Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] _
MessageSujet: Re: Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan]   Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] EmptyDim 4 Nov 2012 - 10:55

Il était là, devant elle, en chaire et en os, bien en vie. Il était là elle ne rêvait pas. Son cœur battait comme un dément et elle n'avait qu'une envie. Se retrouver. Etre à nouveau elle à part entière. Mais elle n'osait pas bouger, elle ne savait pas qu'elle serait sa réaction. Alyssan était en retrait, retenant Akira pour le moment. Heïan était trempé par la pluie qui tombait dehors et qu'elle n'avait même pas remarquée.

Et, soudain, il s'approcha lentement, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus que quelques centimètres entre eux. Melley sentait son odeur, sa délicieuse odeur mélangée à la pluie. Il semblait tout aussi hésitant, levant et baissant les bras sans savoir s'il avait le droit. Elle avait les larmes qui brouillaient sa vue, ses larmes qu'elle contenait, ses larmes de joie de le retrouver, les larmes qu'elle avait toujours gardé en elle pour pouvoir continuer à avancer malgré la difficulté de la vie, surtout depuis qu'Eldah était arrivée.
Lentement, il posa ses mains sur ses joues, ses mains chaudes qui lui avaient manquées. Du pouce, il caressa ses lèvres et elle ferma les yeux, frissonnant de plaisir, son cœur commençant à peine à se calmer. Elle n'eut pas le temps de les rouvrir qu'il l'embrassait. Ce fût comme une nouvelle énergie se répandant dans son corps fatigué. Le baume que lui seul pouvait lui apporter. La fatigue ressentie auparavant en rentrant de la taverne s'éloigna légèrement et elle savourait. Trois ans qu'elle avait été privée de ses sensations. Trois longues années…


-Pardonne moi pour cette attente interminable… j’ai …

Sa délicieuse voix emplit ses oreilles, comme une douce mélodie aux accords parfaits et harmonieux. Il était véritablement là. Il n'acheva pas sa phrase et l'embrassa à nouveau, la serrant contre lui. Elle s'y blottit, lui rendant son baiser avec une fougue non dissimulée. Elle mit ses mains autour de son cou, frissonnant lorsqu'il posa les siennes sur ses hanches. Elle ne voulait plus le lâcher. Elle ne voulait même plus qu'il quitte la maison. Jamais plus. Elle ne voulait plus revivre ce qu'elle avait vécu pendant trois ans. Même si c'était la dernière année la plus dure. Celle ou Eldah l'avait remise à sa place comme il se devait.

Lorsqu'il la relâcha, il lui prit la main et l'entraîna à l'étage, marchant en silence jusqu'à la chambre des jumeaux. Elle pouvait comprendre qu'il veuille les voir. Ils dormaient, chacun dans leur petit lit, un sourire aux lèvres.
Heïan s'approcha et murmura :


- Ils ont tellement grandit …

Il les embrassa sur le front et se redressa, une lueur triste dans les yeux. Melley se mordit la lèvre. Il ne les avait pas vus grandir. Il n'avait pas eu la joie de voir leurs premiers pas, d'entendre leurs premiers mots. Il n'avait pas eu la joie de jouer avec eux, de les voir devenir curieux. Et malgré le journal, il ne pourrait jamais rattraper cela.

Sans un mot, elle l'entraîna dans leur chambre et lui fît signe de se laver et de se changer avant qu'il n'attrape froid. Une fois qu'il fût enfermé dans la salle de bains, elle ressortit vivement et redescendit, demandant à Alyssan de préparer un bol de soupe chaude pour Heïan. La vieille dame acquiesça, disant qu'elle allait de toute manière le faire, et Melley la remercia d'avance avant de remonter. Là elle se dirigea dans le bureau ou elle agrippa le journal qui était assez épais et la longue fresque. Retournant ensuite dans la chambre, elle constata qu'il était toujours dans la pièce d'eau et posa le tout sur la petite commode avant de faire les cent pas de droite à gauche.

Elle se demandait si elle devait lui dire tout maintenant ou attendre. Il venait de revenir. Elle n'allait pas lui annoncer qu'elle était en froid avec sa famille, enfin surtout Eldah, qu'elle travaillait près de dix heures par jour pour un salaire de misère pour réussir à acheter de quoi nourrir ses enfants et les envoyer à l'école dans trois mois, qu'elle avait même du revendre sa bague de fiançailles, qu'elle avait la maison à charge, les domestiques étant repartis chez Berthan, qui lui avait été forcé de les rappeler. Elle ne lui dirait pas tout ça dès maintenant. Il devait juste se détendre et profiter d'être de retour avec elle. Et elle se promit de ne plus jamais le laisser s'en aller.

Elle s'arrêta de faire les cent pas lorsqu'elle entendit la porte s'ouvrir et se tourna vers lui. Il s'était rasé et était à nouveau le Heïan de ses souvenirs. Seuls ses cheveux longs témoignaient de sa mésaventure qui avait durée trois ans. Il souriait en se massant la nuque, signe qu'il était gêné. Il était si beau…elle s'avança vers lui et l'embrassa lentement avant de l'entraîner sur le lit. Elle le fît s'asseoir et au moment ou elle voulait prendre les objets de la commode, Alyssan toqua à la porte et entra avec un plateau ou était posé un verre de vin chaud et de la soupe. Le vin chaud, c'était du luxe et elles l'avaient rangé pour le ressortir lors des grandes occasions. Elle le tendit à Heïan en disant :


-Bon retour parmi nous Monsieur. Le sourire de Melley sera de nouveau permanent à présent.

Melley baissa les yeux alors que la vieille femme s'en allait, leur souhaitant une bonne nuit et rappelant à Melley qu'elle devait se reposer pour être en forme le lendemain au travail.
Elle sentait le regard de son mari sur son dos, cherchant des réponses à tant de mystère. Alyssan avait sous-entendu tellement de choses en si peu de mots qu'il ne pouvait que s'interroger.


Elle prit le journal et la fresque et retourna vers lui, s'asseyant à ses côtés, le collant pour mieux s'enivrer de son odeur. Il était en peignoir et grelottait encore un peu.

-Mange mon cœur. Cela va te réchauffer et te faire du bien.

Elle tremblait imperceptiblement et le laissa manger tranquillement. Il fallait tout de même qu'elle le prévienne que si le lendemain elle n'était plus dans le lit lorsqu'il se réveillerait c'était chose normale…
Lorsqu'il eut finit et reposé le plateau de côté, elle le regarda, plongeant dans son merveilleux regard, se retenant une nouvelle fois de pleurer (la fatigue sans doute) et lui tendit le journal et la fresque en disant :


-Je sais que ce n'est pas la même chose mais…j'ai retranscris tout ce qu'il s'était passé en ton absence. Je l'ai cousu et écrit. Cela te permettra de…rattraper un peu, même si ce n'est pas du tout pareil…

Il regarda le tout, feuilletant le livre, mais elle savait qu'il le lirait lorsqu'il aurait le temps, le lendemain sans doute. Elle lui prit la main, la serrant fortement dans la sienne et lui dit :

-Tu m'as tant manqué Heïan. Je savais que tu étais en vie, même après que ton collègue soit venu nous dire que tu étais soi-disant mort…Même lorsque tout le monde en était persuadé, j'étais convaincue que tu étais toujours en vie. J'ai toujours su que tu reviendrais. Je t'aime Heïan…j'ai envie de savoir ce qu'il t'est arrivé...mais tu me le diras quand tu seras prêt d'accord ?

Elle se noyait dans son regard. Son cœur ne se calmait toujours pas. Elle venait de penser que tout était inscrit dans le carnet. Son altercation avec Eldah, les rumeurs qu'elle avait lancées la concernant, tout ce qu'elle lui avait enlevé. Tout était noté. Il n'avait qu'à lire pour tout connaître.

Sa bouche se déliait, elle avait envie de parler, de lui dire tout et n'importe quoi. Dehors, la pluie tombait toujours et la nuit avançait lentement. D'ici quelques heures elle allait devoir partir travailler…


-Ils te réclament Heïan. Depuis que Liam sait parler il demande tes bisous chaque soir. Elayne ne le demande pas clairement mais je le sens. Ils ont besoin de leur père, Heïan. Akira ne peut pas se substituer à toi…

Elle sourit légèrement après cette touche d'humour. Se relevant, elle posa le plateau plus loin et ensuite elle entraîna Heïan sur le matelas, l'allongeant. Elle se blotti tout contre lui, le serrant dans ses bras. Elle sentait sa respiration contre sa joue, son cœur qui battait avec régularité. Et, juste avant qu'ils ne s'endorment, elle lui dit :

-Si je ne suis plus là lorsque tu te réveilleras demain c'est normal…je travaille toute la journée…Alyssan t'expliqueras et puis…tu pourras passer du temps avec les enfants…ils seront si heureux de te retrouver, comme moi je le suis là…

Elle leva la tête et croisa son regard qui brillait dans le noir de la chambre. Elle y lisait pas mal de questions mais n'y répondit pas. Avec ce qu'il avait vécu, elle n'allait pas encore le bombarder. Il faudra qu'il aille chez sa famille aussi, pour rassurer sa mère surtout. Mais Melley ne viendrait pas avec lui…Eldah la considérait comme morte et tenait d'une poigne de fer le reste de la famille. Serra et Berthan venaient, certes, mais c'était risqué pour eux et Melley leur avait déjà dit d'arrêter. Sauf qu'ils voulaient voir les enfants, en tant que parrain et marraine ils en avaient le droit…

Elle ferma les yeux, sa main caressant machinalement le torse de son mari. Sa main gauche…mais elle n'y avait pas pensé et il allait se demander ou était la bague…
Enfin, elle s'endormit lentement, contre lui, respirant son odeur. Et, depuis près de deux ans et demi, ce fût la première nuit ou elle dormit paisiblement, enfin elle.

******

Le lendemain, Melley se réveilla par automatisme. Le soleil n'était pas encore là, mais c'était l'heure pour elle de se préparer. Le bras d'Heïan était contre elle et elle fronça les sourcils, jusqu'à ce que tout lui revienne en tête. Il était de retour, elle n'avait pas rêvé. A un moment elle avait cru rêver son retour…

Souriante, elle se détacha lentement de lui pour ne pas le réveiller et alla dans la salle de bains, se lavant et s'habillant, attachant ses longs cheveux en tresse. Ils avaient perdu un peu de leur brillance mais elle était sûre que cela reviendrait maintenant qu'Heïan était de nouveau là. Elle ressortit en silence et alla déposer un doux baiser sur la joue d'Heïan qui dormait encore et referma la porte, le laissant dormir. Entrant dans la chambre des enfants, pour leur dire au revoir, elle vit qu'ils étaient réveillés mais qu'ils jouaient entre eux sans faire de bruit, alors qu'en général ils hurlaient pour qu'on vienne les chercher. Sentaient-ils que quelque chose s'était produit ? Que leur père était de retour ?


-Bonjour mes chéris…

-Maman !

Elle les embrassa chacun son tour et les emmena avec elle. Alyssan apparue bien vite et elle changea Liam pendant que Melley s'occupait d'Elayne. Comme ça, leur papa verrait les petits propres comme des sous neufs.

Arrivées dans le couloir, tenant les enfants par la main sinon ils courraient et risqueraient de tomber dans l'escalier, Melley eut une idée. Elle dit à Alyssan :


-Je vais devoir partir mais…si vous voulez, nourrissez-les et ensuite faites les entrer dans la chambre. Aidez-les à grimper sur le lit. Leur père sera plus qu'heureux d'être réveillé par ses enfants. Et…s'il demande ou je suis, dites lui que je travaille et rentre que ce soir mais…ne lui dites pas ou je travaille s'il vous plaît.

-Bien Melley.

-Merci.

Heïan n'avait pas besoin d'apprendre tout de suite qu'elle travaillait dans la pire taverne qui soit à Beolan. Toutes les fripouilles s'y retrouvaient chaque jour. Combien de fois avait-elle du séparer deux abrutis ? Elle ne comptait plus, tout comme elle ne comptait plus le nombre de coups qu'elle avait évité de justesse.

Descendant avec son amie et les enfants, elle mangea sur le pouce, caressant Akira qui était venu lui faire la fête, étant légèrement en retard, laissant Alyssan s'occuper du petit-déjeuner des chérubins.


-A ce soir Alyssan ! A ce soir mes chéris !

-A che soir !

-Bonne journée Melley ! Je ferais comme vous avez dit et je suis sûre qu'il va apprécier être réveillé par eux.

Melley sourit et sortit. Il pleuvait toujours et elle rabattit sa capuche, courant presque pour ne pas être trop mouillée.

Et malgré tout, elle souriait. Un vrai sourire. Il était de retour, la vie allait reprendre son cours. Le seul hic restait sa famille…



Spoiler:
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Heïan Kreiss



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Heïan Kreiss
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Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] _
MessageSujet: Re: Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan]   Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] EmptyDim 4 Nov 2012 - 19:38

Melley se rapprocha de lui et posa ses lèvres sur les sienne, faisant tomber ce sentiment de gêne au plus profond des abysses de son âme. Il avait craint qu’elle ne le considère comme un étranger après tout ce temps, qu’ils allaient de nouveau devoir s’apprivoiser l’un l’autre, mais ce fut comme si rien n’avait changé. Ce fut un énorme soulagement pour Heïan qui avait angoissé sur le sujet pendant son voyage de retour en s’imaginant les pires scénarios, se préparant mentalement à se faire jeter. L’archère l’avait attendu tout ce temps, restant au manoir avec les enfants et Alyssan qui semblait être la seule domestique présente d’ailleurs …
D’une main, sa femme l’entraina jusqu’au lit où elle l’invita silencieusement à s’assoir alors qu’on toqua à la porte. Celle-ci s’ouvrit, laissant une faible lueur pénétrée la vaste pièce dans laquelle ils se trouvaient. Alyssan se fit visible et s’approcha, lui désignant le plateau-repas. Ça tombait bien car son entre commençait à faire des siennes et se mit à rougir bruyamment, faisant rire les deux femmes. Heïan alla donc le chercher et le posa sur ses jambes repliées en tailleur, relevant les yeux vers la domestique.

'' Merci '' Dit-il en lui souriant, elle, s’apprêtant à ouvrir la bouche.

'' Bon retour parmi nous Monsieur. Le sourire de Melley sera de nouveau permanent à présent. ''

Le sourire présent sur le visage d’Heïan s’estompa graduellement. Interrogateur, il tourna son regard lavande vers sa belle qui avait baissé les yeux. Alyssan les quittait par le même fait en leur souhaitant la bonne nuit et disant à Melley de bien se reposer pour sa journée de demain.
Qu’est-ce que cela voulait dire ? Enfin bref, il aurait largement le temps de lui faire cracher les vers du nez le moment venu, mais pour l’heure il n’avait pas la tête à réfléchir ni à faire un interrogatoire. Il était mort de fatigue et ne voulait que profiter de la présence de Melley à ses côtés qui s’était collé contre son épaule.

'' Mange mon cœur. Cela va te réchauffer et te faire du bien. ''

Ah oui ! La souper, il était en train de l’oublier contrairement à son estomac qui rugissait comme un grand félin des bois. Ce fut donc à deux mains qu’il porta le bol à sa bouche, l’engloutissant tranquillement pour ne pas s’étouffer par mégarde et se brûler la langue. Il n’avait rien mangé cette journée là et il fallait dire que ce bouillon faisait du bien par où il passait ! Ce fut la même chose pour le vin qui l’aiderait à bien dormir à cause de ses effets. Oui … l’alcool l’incitait à s’endormir et non à lui redonner de l’énergie. Se départissant du plateau qu’il posa à sa gauche, son regard violacé rencontra de nouveau celui de Melley qui étaient brillant et remplit de larmes qui ne désiraient pas couler sur sa douce peau. Il lui souria puis elle le lui rendit aussitôt, en profitant pour lui tendre un livre dont la couverture était reliée par une lanière de cuir. Il y avait aussi la fresque qui s’était considérablement allongé depuis la dernière fois qu’il l’avait vue. Ses doigts touchèrent les endroits où se trouvaient de nouvelles broderies puis il prit le livre, qu’il ouvrit alors que Melley disait :

'' Je sais que ce n'est pas la même chose mais…j'ai retranscris tout ce qu'il s'était passé en ton absence. Je l'ai cousu et écrit. Cela te permettra de…rattraper un peu, même si ce n'est pas du tout pareil…''

Tout depuis son absence ? Les trois années qu’il avait perdues avec sa famille entière se trouvait dans ce livre. Heïan l’ouvrit, le feuilletant pour l’instant car il le lirait certainement le lendemain. Il voulait savoir et ainsi, Melley n’aurait pas à mettre une semaine entière à tout lui expliquer de vive voix.

'' Merci, mon ange. ''

Les écrits correspondaient à chaque jours jusqu’à maintenant, le plus récent datant de la veille au soir. L’homme le ferma, le déposant délicatement à côté du plateau-repas et tourna la tête vers sa femme qui prit sa main. Elle la serra doucement et Heïan l’entoura de ses doigts et caressant sa peau de son pouce. Il sentait un léger tremblement, en comprenant l’origine. Melley devait être nerveuse à cause de sa joie de le revoir.

'' Tu m'as tant manqué Heïan. Je savais que tu étais en vie, même après que ton collègue soit venu nous dire que tu étais soi-disant mort…Même lorsque tout le monde en était persuadé, j'étais convaincue que tu étais toujours en vie. J'ai toujours su que tu reviendrais. Je t'aime Heïan…j'ai envie de savoir ce qu'il t'est arrivé...mais tu me le diras quand tu seras prêt d'accord ? ''

Heïan lui souria et approcha son visage du sien pour l’embrasser doucement.

'' Quand tu seras reposée et moins fébrile, je te raconterai tout. Ne t’en fait pas pour ça. ''

Il marqua une pause, un sourire amusé aux lèvres. Melley était bel et bien fébrile à l’heure actuelle, il l’avait clairement sentit, tentant toujours de se résonner en se disant qu’il était vraiment avec elle.

'' Je t’aime aussi, Melley ''

Il vit la bouche de sa femme qui se déliait. Évidement, elle devait avoir tellement envie de lui parler de tout et de rien; c’était tout à fait compréhensible et puis entendre sa voix ne faisait que réchauffer son âme. Sauf qu’elle succomba à la tentation, parlant enfin de leurs jumeaux.

'' Ils te réclament Heïan. Depuis que Liam sait parler il demande tes bisous chaque soir. Elayne ne le demande pas clairement mais je le sens. Ils ont besoin de leur père, Heïan. Akira ne peut pas se substituer à toi… ''

Sur cette remarque, Heïan ne put se retenir de rire et à ce moment, Akira entra dans la chambre, poussant du museau la porte qui n’était pas bien fermée. Celui-ci courut, se donna un élan et sauta droit sur maître qui tomba sur le dos, se faisant bombarder le visage de coup de langue. Heïan réussit à le calmer et le faire assoir tout en s’essuyant le visage à l’aide d’une manche de son peignoir. Il riait de bon cœur puis il ajouta, collant sa joue contre celle du chien :

'' Ah non ? Tu ne trouves pas qu’on se ressemble ? Je trouve que nous avons quelques ressemblances … n’est-ce pas, Akira ? ''

Akira, fou de joie d’entendre de nouveau la voix de son maître se mit à tourner sur lui-même sur le lit, poussant des gémissements et de petits couinements. Le chien descendit ensuite au sol et alla se coucher au pied de leur lit, laissant ses maîtres se coucher. Tous les deux étendus, Heïan entoura sa femme de ses bras alors qu’elle s’était blottit contre lui. Il caressa doucement cette longue chevelure

'' Si je ne suis plus là lorsque tu te réveilleras demain c'est normal…je travaille toute la journée…Alyssan t'expliqueras et puis…tu pourras passer du temps avec les enfants…ils seront si heureux de te retrouver, comme moi je le suis là…''

Et ils s’endormirent tranquillement, Meley caressant son torse alors qu’ils étaient de nouveau réunit après ces quelques années perdues maintenant derrière eux.

Le lendemain matin, Heïan dormait comme un loir sous les couvertures et dans le confort de ce lui. Dormir sur le sol pendant son voyage de retour lui avait été plus ardu qu’il ne l’avait cru. Il y avait un moment qu’il n’avait pas voyagé seul de cette manière. Même les rayons du soleil ne le réveillèrent pas bien qu’ils étaient très présents. À ce moment, Alyssan entra discrètement dans la pièce, tenant les petits qui avaient eut pour ordre de se taire jusqu’à ce que la veille femme ne leur donne le signal. Elle les déposa par terre, les jumeaux marchant maladroitement jusqu’au lit où ils avaient vu quelqu’un dormir, et les aida à monter sur le matelas. Liam marcha à quatre pattes, grimpant sur le dos de son père qui fronça les sourcils, bougeant à peine. Le petit se coucha sur son dos, entourant le cou de l’homme de ses petits bras et colla sa joue contre la base de sa nuque. Elyane, elle, se faufila sous les couvertures, levant le bras d’Heïan pour pouvoir se coller un peu plus. Ses petites mains se rendirent jusqu’à son nez qu’elle se mit à tirer légèrement. L’homme grogna faiblement, gigotant à peine. Alyssan claqua des doigts et les jumeaux purent parler.

'' Papa ! ''
'' Papa, réveille-toi ! ''

Elyane bougeait comme une truite et riait alors que Liam lui sautait entre les omoplates. Heïan eut droit à son premier réveil brutal de la part des enfants et il souria. Il agrippa Liam puis se tourna sur le dos pour les emprisonner tous les deux dans ses bras et se mettre à les chatouiller. Les jumeaux hurlaient de leur voix aigue et se débattaient comme des damnés jusqu’à ce que leur père ne s’arrête pour les regarder, S’asseyant dans le lit, le dos contre la tête du meuble. Ce qu’ils avaient changé depuis trois ans … Elyane avait ses yeux, violets et perçants, sa chevelure brune et en pétard était lisse et lui descendait déjà en bas des épaules. Les traits de son visage étaient fins et angéliques comme ceux de Melley, mais il y avait quelque chose d’autre … cette lueur dans ses yeux; elle leur donnerait du fil à retordre il le savait. Liam lui était plus calme, cheveux assez court et noir comme le plumage des corbeaux. Son regard était doré et magnifique et ses traits se rapprochaient d’avantage des siens que de ceux de leur mère. Ce petit bonhomme serait certainement plus docile que sa jumelle.

'' Papa, bisou ? ''

C’était donc de ça que Melley parlait. Heïan lui souria et déposa un baiser dans son front, faisant une jalouse. Ensuite, les jumeaux se collèrent l’un contre l’autre, têtes contre le ventre de leur père qui les regardait avec tendresse.

'' Je vais vous laisser. Si vous avez besoin de mon aide, n’hésitez pas monsieur Kreiss ''

'' Heïan fera l’affaire, et … tu peux me tutoyer, Alyssan. Merci. ''

La domestique acquiesça d’un signe de tête et quitta la chambre après avoir laissé Akira entrer car il était descendu manger entre-temps. Il grimpa sur le lit et coucha sa tête contre les cuisses de son maître qui prit le livre écrit par Melley pendant sa disparition. Les jumeaux avaient fermés les yeux et s’étaient endormi doucement à l’aide du son de sa respiration. À leur réveil, il descendit manger puis s’amusa avec eux dans le salon, se sauvant d’eux en marchant rapidement autour du canapé. Par la suite, ceux-ci voulurent aller dehors et Heïan s’asseya dans l’escalier du perron avant, regardant les petits jouer avec Akira, les réprimandant lorsqu’ils tentaient de mettre des pierres dans leur bouche. Les passants regardaient dans sa direction en papotant discrètement, mais Heïan les ignorait. Les rumeurs se propageraient certainement dans la journée … il faudrait qu’il aille voir sa famille ainsi que ses collègues bientôt, mais pour l’heure il voulait rattraper un peu de temps avec ses enfants.
Alyssan vint le rejoindre et s’asseya à ses côtés. Ils se sourirent et regardèrent les jeunes qui courraient et tombaient en riant.

'' Je suis contente de vous revoir, Heïan. Il y avait si longtemps … Melley est la seule à ne pas avoir perdu espoir, me convainquant par la même occasion. ''

'' Jamais je n’avais pensé que cette excursion prendrait de telles proportions. ''

La domestique lui souria, posant une main sur son épaule afin de le rassurer.

'' Vous êtes de retour, c’est l’important et vous pourrez enfin être à leur côté. ''

Heïan la remercia du regard puis se leva et approcha de ses enfants qui se sauvèrent aussitôt en apprenant qu’ils allaient devoir aller au bain. La première attrapée fut Elyane qui hurlait et riait. Liam fut agrippé par le fond de pantalon grâce à Akira qui avait stopé sa course, tirant sur les vêtements de l’enfant comme avec un jouet.

'' Merci vieux. Toi, viens là ! ''

'' Nooooooon ! ''

'' Si … vous allez tous les deux dans la baignoire ! Ensuite je vous lirai une histoire. Ça vous va ? ''

'' Oui! ''
'' Oui! ''

Satisfait de ses réponses, le père trainant ses enfants sous ses bras, les faisant rire. Alyssan entra à son tour, le chien fermant la marche derrière eux.
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Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] _
MessageSujet: Re: Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan]   Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] EmptyDim 4 Nov 2012 - 21:22

Pour la première fois en l'espace de pratiquement un an, le tavernier put voir un vrai sourire sur les lèvres de sa serveuse et non les faux qu'elle arborait pour lui faire plaisir. Melley était heureuse et personne ne savait pourquoi.

Melley parcourait la salle malodorante, s'en fichant pas mal des quolibets des premiers poivrots tout comme de leurs mains baladeuses. Elle n'avait qu'une chose en tête : Heïan. Elle n'arrêtait pas de le revoir, de revoir la scène de son retour. Il était là, il était de nouveau avec elle.

Elle servait les clients, ne répondant pas à leurs sarcasmes. La matinée défila ainsi, mais bien trop lentement à ses yeux. Elle voulait être le soir, le tenir dans ses bras, l'embrasser, ne plus le quitter. Lui demander comment il trouvait les enfants…et…peut-être commencer à lui dire pour…tout ce qui s'était passé. A moins qu'il n'ait lu en entier le livre.

Enfin bref la salle se remplissait pour le repas de midi lorsque deux hommes entrèrent. Deux hommes qui n'avaient rien à voir avec les fripouilles. Ils étaient bien habillés et c'était comme s'ils cherchaient à se cacher pour discuter loin des leurs. S'approchant pour nettoyer une table avoisinante, Melley surpris leur conversation :


-Il paraît qu'il est revenu.

-Qui ?

-Ne fais pas l'imbécile. Un de mes amis est passé devant la maison se matin et il était dehors en train de surveiller les mômes.

-T'es sur que c'est lui ?

-Bien sûr. Il n'y en a pas deux. Tout le monde croyait qu'il était mort. Que sa femme était maudite.

-Oui, c'est ce que Madame à déclaré. C'est bien pour ça qu'elle a relégué sa femme à son rang initial. Franchement…une fille des rues avec un bourgeois. On aura tout vu…

Serrant le chiffon, Melley se détourna, leur tournant le dos. Ils ne l'avaient ni vue ni reconnue. Elle entra dans l'arrière-salle, calmant son cœur. En général, elle restait de marbre face aux rumeurs lancées par Eldah à son égard. Mais là, ils critiquaient en même temps Heïan et les enfants. Et ça elle ne le supportait pas. Elle, elle s'en fichait, mais pas eux. Heïan venait de rentrer. Mais s'il se promenait en ville et qu'il entendait tout ça ? Et s'il décidait d'aller chez son oncle pour retrouver sa famille ? Que se passerait-il ?

Le patron débarqua d'un coup et gueula :


-Qu'est-ce que tu fous ! La salle est pleine là bouge ton cul ma poulette ou tu vas voir comment que je vais l'arranger !

Elle sursauta, balbutia et reprit son travail, pensant à Heïan pour conserver son vrai sourire.
L'après-midi s'écoula, chaque client s'étant donné le mot pour l'énerver. L'un demandait du vin puis déclarait qu'il était trop froid puis changeant d'avis et demandant plutôt une bière. Ensuite un autre demandait un plat de telle sorte et se ravisait ou râlait à cause de la cuisson de la viande.
Elle contenait sa colère et souriait, se disant que le soir elle retrouverait son mari et ses enfants et que tout irait mieux, qu'elle aurait gagné un peu plus d'argent pour l'école, la nourriture, les autres besoins…

La nuit tombait lentement mais les clients ne partaient pas. Et Melley devait rester pour la fermeture, donc jusqu'à ce que le dernier client soit sorti. Certains s'endormaient sur les tables, ivres morts et elle devait les jeter dehors à bouts de bras.

La lune était donc haute dans le ciel lorsqu'enfin elle put s'en aller, plus fatiguée qu'autre chose et crasseuse.

Elle prit congé après avoir passé un coup de balai dans la salle et marcha à grands pas vers la maison. Avançant, elle regarda du coin de l'œil vers le manoir de Berthan et fronça les sourcils. Elle avait cru voir un rideau bouger, comme si quelqu'un l'avait observée de derrière la fenêtre.

Mais elle haussa les épaules et gravit l'allée menant à la porte d'entrée. Elle ouvrit lentement la porte, se doutant bien que les enfants dormaient et sans doute Alyssan également. Melley lui avait dit de ne pas hésiter à se coucher même si elle n'était pas rentrée.

Elle entra en silence et dans la pénombre. Elle s'attendait à ce que tout le monde dorme, mais elle vit une lumière au salon. S'approchant, elle vit Heïan sur le canapé, lisant le journal. Elle sourit et Akira releva la tête, l'ayant sentie. En même temps elle sentait l'alcool et la nourriture à plein nez.

Il leva la tête vers elle et elle sourit, si heureuse de le revoir.


-Je me change et j'arrive mon cœur…je…ne suis pas très avenante ainsi…

Elle sourit, gênée, et disparut à l'étage rapidement. Elle se changea, se débarbouilla, dit bonne nuit aux enfants qui dormaient et redescendit à la cuisine, se faisant un sandwich avec le peu qui restait. Retournant au salon en mangeant, elle s'installa à côté de lui et l'embrassa après avoir avalé sa bouchée. Cela lui faisait tant de bien…

Mangeant encore un peu, elle reposa le sandwich, juste pour que son ventre ne gronde pas, elle lui dit :

-Alors ta journée ? Les enfants n'ont pas fait trop de misère j'espère ?

Elle sourit en caressant sa joue. Il n'était pas habitué aux cris et à leur vivacité. Regardant le journal, elle déglutit. Avait-il déjà tout lu ? Si oui, qu'en pensait-il et qu'allait-il dire ? Surtout sur la dernière année.

-J'espère que ce que j'ai écrit est assez explicite…enfin que tu comprendras ce que j'ai écrit…

Elle sourit, baissant légèrement les yeux. Elle avait peur de sa réaction en apprenant le tout. Qu'elle avait revendue sa bague, qu'elle était en froid avec Eldah…enfin tout quoi. Parce qu'elle n'avait pas envie qu'il se mette sa famille à dos pour la défendre…
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Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] _
MessageSujet: Re: Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan]   Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] EmptyLun 5 Nov 2012 - 1:14

Les jumeaux riaient alors que leur père se dirigeait vers la salle de bain du rez-de-chaussée. Alyssan se doutait qu'il aurait besoin de vêtements propres pour les vêtir une fois qu'ils seraient secs alors elle monta l'escalier et alla chercher les vêtements de nuit des deux terreurs qui se trouvaient dans la commode de leur chambre. Elle redescendit et les entendait s'esclaffer depuis le couloir. Un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu'elle apparut dans l'embrasure de la porte de la salle de bain. Heïan se faisait éclabousser par Elayne alors que Liam éclaboussait sa sœur par derrière. Il y avait bien évidement de l'eau partout dans la pièce et le père ne tarda pas à être trempé de la tête au pied, la moitié du contenu de la baignoire sur lui et à ses pieds. Une fois les jumeaux nettoyés, Heïan monta avec eux à l'étage, les laissant monter en leur tenant les mains. Il se trouvait juste derrière eux, les bras tendu devant lui et les tenaient juste au dessus de ses enfants.

" Regarde papa ! Mes pieds montent l'escalier tout seul ! "

Le père ne manqua pas de sourire à cette remarque et ne reprit pas les paroles de sa fille qui semblait fière d'elle. Liam en revanche, se concentrait à chaque fois qu'il levait le pied pour le poser sur la prochaine marche. Ils mirent bien une bonne dizaine de minutes à escalader la dizaine de marches qui menaient vers l'étage, mais ils y étaient arrivé. Cependant, avant d'aller dans la bibliothèque comme il leur avait promit un peu plus tôt, Heïan alla se changer changé de chemise, les enfants accroché à ses bas de pantalon. Il les prit sous ses bras de nouveau et ils firent semblant de volet, mimant le bruit du vent et le chant des oiseaux. Les jumeaux et lui scrutèrent la bibliothèque et ce fut Liam qui choisit le livre, sa sœur en accord avec lui. Ils s'installèrent ensuite sur le canapé, les enfants appuyant leur dos contre son ventre et son torse, tenant le livre avec lui. Le silence se fit chez les deux petits dès qu'Heïan commença à lire, mettant de l'expression à chaque fois qu'il y avait une action spéciale dans le récit. Parfois les jumeaux sursautaient, parfois ils riaient alors aue d'autre fois ils posaient des question à leur père qui tentait de leur donner une réponse dans la mesure du possible.

Bientôt ce fut l'heure du repas et Alyssan le prévint que Melley ne serait pas présente, sans en ajouter plus. Bien entendu, l'homme ne comprit pas. Ne travaillait-elle pas avec Serra et Naëlyah à la boutique. Il se questionnait, se disant qu'il aurait peut-être la réponse via le journal que sa femme avait écrit durant ces trois longues années où il avait été absent de la maison. Assit à côté des ses deux petits monstres, Heïan parvint de peine et misère à leur faire avaler la totalité de leur repas. Il devait sans cesse les surveiller car ceux-ci avait la fâcheuse tendance à vouloir nourrir Akira qui se tenait hypocritement près de Liam et Elayne. Heïan n'était pas dupe et les avait vu du coin de l'œil, mais la petite continua avec discrétion ... Elle était tête de mule comme son père.

L'heure du coucher arrivait à grand pas pour les jeunes qui commençaient à bâiller, s'en décrochant pratiquement la mâchoire. Bien que ni l'un ni l'autre ne voulait aller dormir, Heïan fut bien obligé de les prendre dans ses bras pour les monter à l'étage. Ce fut une guerre pour le père afin de les coucher car aucuns des deux ne voulait lâcher sa chemise. Ils se mirent même à pleurer.

" Chhhhht ... Je ne serai pas loin. "

" Papa, bisous "
" Oui, bisous "

Et aussitôt ils le lâchèrent, permettant à leur père de les mettre dans leur lit et il leur embrassa le front, les chatouillant un peu par la même occasion. Ils fermèrent les yeux, tout sourire et sombrèrent dans le sommeil. Heïan resta un moment là, à les observer alors que leur petite poitrine se levait sous chacune de leur respiration. Un sourire en coin se dessina à ses lèvres puis il quitta la chambre, fermant la porte derrière lui. Dans le couloir, il croisant la vieille femme qui se dirigeait à sa chambre, voisine de celle des petits.

" Je m’apprêtais à aller dormir. Avez-vous encore besoin de moi avant que je me rende à mes appartements. "

" Non, merci Alyssan. Va donc te reposer et bonne nuit. "

" Merci, Heïan. Bonne nuit à vous aussi. "

Ils s’échangèrent tout deux un sourire puis saluèrent d’un signe de tête pendant que ses pas le guidait vers l’escalier qu’il descendit d’un pas plutôt lent. Ses yeux prirent le temps d’observer les lieux avec attention, une faible lueur venait des lanternes éclairant les murs et les quelques peintures qui décoraient l’intérieur. Il s’en imbiba et continua jusqu’à ce qu’il se rende compte qu’il avait oublié le journal de Melley sur leur table de chevet. Remontant, il ouvrit la porte de leur chambre tenant dans ses mains une lanterne qu’il avait prit sur une table décorative dans le couloir. Heïan alla chercher le livre, mais fit un détour dans la salle de bain car ses cheveux lui chatouillaient sans cesse la nuque et ça commençait légèrement à l’énerver. Délicatement, il posa la source de lumière et ouvrit le tiroir où se trouvait sa lame-rasoir. Il leva un bras, le portant vers l’arrière et d’une main il empoigna cette queue de cheval pour la mettre à l’horizontale dans le vide. À tâtons, il calcula l’endroit où devait être coupé sa crinière et il donna un coup, se ramassant avec une touffe dans la main gauche. Voilà, il avait la même tête qu’auparavant. Le reste fut jeté dans une corbeille de bois puis il se rendit au salon pour prendre place sur le canapé. S’installant confortablement, il entreprit de continuer sa lecture là où il s’était arrêté jusqu’à ce que Melley revienne à la maison. Plus il s’enfonçait dans le livre, plus les émotions qui s’en dégageaient devenaient forte. Dans ces lignes, elle le suppliait sans cesse de revenir, pour les enfants, pour elle. Mais les passages qui le choquèrent furent ceux qui concernaient l’annonce de sa mort par Omar et de la réaction de sa famille. Sa mère, son oncle, sa tante, sa grand-mère … aucuns d’eux n’avait cru Melley. Pourquoi? Pourquoi l’avaient-ils traité de la sorte ? Ils s’étaient éloignés d’elle par le simple fait que son épouse gardait la foi en sa survie. Ils l’avaient tous abandonné alors qu’elle avait besoin de leur support malgré la divergence d’opinion qu’ils avaient. Il comprit aussi pourquoi Melley terminait aussi tard; Serra l’avait mise dehors sous les menaces d’Eldah. Cette vieille femme …

La porte de la villa s’ouvrit alors, dévoilant Melley dans l’arche du salon et du hall d’entrée. Akira avait levée la tête et balayait le sol de sa queue, ayant sentit la présence de sa maîtresse dans la demeure. Heïan tourna alors la tête dans cette direction, lui renvoyant son sourire.

" Je me change et j'arrive mon cœur…je…ne suis pas très avenante ainsi…"

" Prend ton temps, mon ange. Je ne crois pas me sauver de sitôt de toute façon. "

Gênée, elle était monté en haut comme une flèche afin de se changer et se laver un peu. Pendant ce temps, il terminait de lire le journal et lorsqu’il le referma, Melley s’installa à ses côtés avec un sandwich. Elle l’embrassa tendrement puis demanda :

" Alors ta journée ? Les enfants n'ont pas fait trop de misère j'espère ? "

" Pas trop non, mais ils ont de l’énergie à revendre … surtout Elayne. J’ai dut leur courir après pour les amené se nettoyer puisqu’ils étaient plein de boue et de bave de chien. Et … " Il eut un sourire enfantin, ricanant par la suite juste à repenser à cette scène. " Nous avons noyé la salle de bain en entier. Sinon, ça plutôt bien été. La pauvre Alyssan, je lui intimais de ne pas m’aider à essuyer le plancher et elle m’a aussitôt réprimandé ! "

Heïan haussa les épaules, profitant de la caresse sur la joue que lui faisait sa bien-aimée. Il lui souria puis étira un bras pour poser le journal sur la table qui se trouvait devant eux. L’homme poussa alors un soupir puis prenant plus de sérieux. Ses yeux ne croisèrent pas tout de suite les siens, tentant toujours de digérer ce que la famille avait fait subir à son épouse alors qu’il était absent de la maison. Elle vivait dans la misère, mais voyait toujours le positif, tentait de toujours faire de son mieux jusqu’à vendre sa bague de fiançailles pour subvenir à leur besoin. C’était sans compter le métier de merde qu’elle faisait en ce moment.

" J'espère que ce que j'ai écrit est assez explicite…enfin que tu comprendras ce que j'ai écrit… "

" Tout est clairement expliqué et décrit. Merci, Melley. "

Il releva son visage en prenant son menton du pouce et de l’index gauche et l’embrassa. Tout ce qui lui importait était de voir son sourire, ce regard qui pétillait sans cesse. Heïan lui fit un sourire malgré tout afin de lui remonter un peu le moral même si ça n’arrangeait pas la situation dans laquelle ils se trouvaient maintenant.

" J’ai été choqué par leurs agissements … Eldah est allé trop loin et je ne supporterai pas qu’elle t’importune encore plus longtemps. Je suis revenu et les choses vont changées très bientôt, tout redeviendra comme avant. Si jamais ça tourne mal entre moi et les autres, ne te sens pas coupable. J’attendais d’eux qu’ils prennent soin de toi et des enfants pendant mon absence, plus longue que prévu je l’accorde, mais ils t’ont laissé en plan. Ces enfants font parti de la famille, c’est intolérable … "

Melley allait rétorquer, mais Heïan la fit taire en mettant un doigt sur ses douces lèvres et lui fit un faible sourire en coin.

" Chhht … Je sais que tu ne veux pas que je leur tourne le dos, mais tu es aussi importante qu’eux à mes yeux. Être une famille c’est se soutenir les uns les autres dans n’importe quelles situations, tristes ou heureuses, or, ils ont préféré se plier à cette vieille mégère dictatrice qu’est ma grand-mère. Je me fiche de savoir s’ils se retourneront contre moi ou contre toi. Tu es ma femme et c’est avec toi que je vais passer ma vie. Pas avec eux. "

Il s’approcha d’elle et la prit contre lui, glissant ses doigts dans sa chevelure noire comme la nuit. Posant un baiser sur sa tête, Heïan ne voulait plus qu’elle subisse les foudres d’une famille aussi peu fiable, mais ce qui le décevait le plus était sa mère … pourquoi n’a-t-elle pas soutenu Melley ? Il devait leur parler le plus tôt possible. Peut-être demain car pour l’instant il voulait profiter de la présence de sa femme après cette journée sans l’avoir vu.

" J’irai voir au quartier général demain pour prendre des nouvelles et faire blêmir quelques visages en ville. ''

Sur cette remarque, il eut un sourire amusé et baissa les yeux vers Melley qui, elle aussi, souria. Il eut alors une soudaine envie de lui dire :

" Je ne crois pas déjà te l’avoir dit de vive voix, mais … tu es si belle, même les cheveux en pétard et les traits tirés par la fatigue. Je t’aime " Dit-il dans un murmure, posant un baiser sur son front.

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MessageSujet: Re: Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan]   Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] EmptyLun 5 Nov 2012 - 11:05

Melley avait sourit en entendant ses péripéties de la journée avec les enfants. Oui Elayne était pleine de vie et le montrait à tout le monde alors que Liam se montrait plus réservé. Elle avait rit en silence pour le passage du bain. Elle-même bataillait ferme pour les y mener, et elle avait aussi eu droit à la salle de bains inondée. Heïan goutait au plaisir d'être avec ses enfants et elle était si heureuse…elle en oubliait même la situation ou elle était, son emploi et toutes les rumeurs. Tout ce qui comptait était que son mari soit la, que ses enfants ne manquent de rien et sourient. Pour elle, il n'y avait rien de plus important. Cela faisait maintenant un an qu'elle était dans cette situation et jamais elle ne s'était plainte. Et là, elle comptait bien mettre les bouchées doubles pour qu'Heïan puisse se reposer au maximum.

Elle caressait toujours sa joue et il se pencha pour poser le journal sur la table devant eux en lui souriant. Elle se colla encore plus contre lui alors qu'il soupirait. Elle ne croisa pas tout de suite son regard, sachant très bien ce qui allait suivre. Il avait tout lu et maintenant venait l'heure des explications.


-Tout est clairement expliqué et décrit. Merci, Melley.

Il lui releva la tête du pouce et de l'index, l'embrassant tendrement. Cela lui faisait tellement de bien d'être avec lui là…si elle n'était pas fatiguée à se point, elle s'abandonnerait à lui et irait passer une nuit de passion et d'amour intense…
Il lui sourit encore et elle le lui rendit, en plus faible alors qu'il commençait :


-J’ai été choqué par leurs agissements … Eldah est allé trop loin et je ne supporterai pas qu’elle t’importune encore plus longtemps. Je suis revenu et les choses vont changées très bientôt, tout redeviendra comme avant. Si jamais ça tourne mal entre moi et les autres, ne te sens pas coupable. J’attendais d’eux qu’ils prennent soin de toi et des enfants pendant mon absence, plus longue que prévu je l’accorde, mais ils t’ont laissé en plan. Ces enfants font parti de la famille, c’est intolérable …

Elle voulut dire quelque chose, déjà qu'il n'avait pas à s'en vouloir pour son absence, l'essentiel étant qu'il était de nouveau là et qu'il y avait certainement une très bonne raison à sa durée, raison qu'elle voulait connaître d'ailleurs, ou encore qu'elle ne voulait pas qu'il se mette à dos sa famille, mais elle ne put le faire car il venait de poser un doigt sur ses lèvres, lui offrant un sourire en coin.

-Chhht … Je sais que tu ne veux pas que je leur tourne le dos, mais tu es aussi importante qu’eux à mes yeux. Être une famille c’est se soutenir les uns les autres dans n’importe quelles situations, tristes ou heureuses, or, ils ont préféré se plier à cette vieille mégère dictatrice qu’est ma grand-mère. Je me fiche de savoir s’ils se retourneront contre moi ou contre toi. Tu es ma femme et c’est avec toi que je vais passer ma vie. Pas avec eux.

Elle hocha la tête légèrement alors qu'il s'approchait encore, la serrant contre lui, caressant ses cheveux d'une main. Elle ferma les yeux d'aise lorsqu'il lui donna un baiser sur la tête et écouta la suite, cherchant déjà tout ce qu'elle allait lui dire :

-J’irai voir au quartier général demain pour prendre des nouvelles et faire blêmir quelques visages en ville.

Elle leva les yeux vers lui et lui rendit son sourire, même si elle était plus inquiète. Oui il devait retourner au quartier général mais…il risquait d'entendre les rumeurs et…elle ne voulait pas qu'il ait mal…elle avait réussi à faire un barrage pour ne plus en souffrir mais lui ?

-Je ne crois pas déjà te l’avoir dit de vive voix, mais … tu es si belle, même les cheveux en pétard et les traits tirés par la fatigue. Je t’aime.

Elle cligna des yeux, se sentant rougir à cette déclaration qui fût accompagnée d'un baiser sur son front. Elle n'était plus aussi soignée qu'avant, il fallait le dire clairement…mais ces derniers temps elle ne pensait plus à elle mais à ses enfants, Alyssan et même Akira, qui dormait sur sa couverture, soulagé que ses deux maîtres soient là. Et maintenant, elle pensait aussi à Heïan. Enfin…elle n'avait jamais cessé de penser à lui, mais il était de nouveau là et elle voulait qu'il ne manque de rien. Elle se redressa légèrement sans pour autant se décoller de lui et le regarda en disant, préférant commencer à répondre à sa dernière réplique :

-Merci mon cœur…et…laisse moi te dire que la barbe ne te va pas…elle te donne un visage trop sévère…

Elle sourit et l'embrassa, remarquant qu'il avait également coupé ses cheveux, le faisant redevenir comme avant sa disparition, redevenant sérieuse pour la suite.

-Heïan…ne juge pas trop vite ta famille. Serra et Berthan viennent tous les week-ends pour voir les enfants, malgré Eldah et ses interdictions. Je leur ai déjà dit d'arrêter, je ne veux pas qu'ils aient des ennuis avec elle mais ils tiennent à voir les jumeaux et à prendre de mes nouvelles. Ils voudraient faire plus mais ne peuvent pas et je leur aie interdit de le faire de toute manière. Et …pour ta mère…sans elle je ne sais pas ou j'habiterais en ce moment. Eldah voulait récupérer le manoir familial, je ne suis pas une vraie Kreiss et le manoir t'appartient, je n'ai aucun droit dessus, mais Naëlyah s'est interposée. Malgré ses paroles, elle continuait d'espérer mais se voilait la face et ne l'avouait pas. Je le sais…

Elle inspira un grand coup, se mordant la lèvre et continua :

-Et Eldah…elle n'a fait que ce qu'elle semblait juste…enfin je pense. Son éducation et ses croyances lui disaient de faire cela…les plus forts en haut et les plus faibles à leur place…

Elle baissa les yeux, se rendant compte qu'elle défendait la mégère ! Elle la défendait oui, pour qu'Heïan puisse les retrouver dans la bonne humeur et non en dispute.

-J'aurais préféré que ton retour se fasse dans une maison pleine de vie, avec toute la famille présente, mais au lieu de ça tu es rentré dans une maison vide…enfin presque vide mais bon…

Elle ricana gentiment, se moquant d'elle-même. C'était l'heure de tout mettre à plat, de tout dire, aussi poursuivit-elle :

-Les enfants iront à l'école dans trois mois mon cœur. Et grâce à l'argent que je gagnerais en fin de semaine, donc d'ici demain, je pourrais les envoyer tous les deux. Les frais d'inscriptions sont plus élevés que je ne pensais et pour l'heure je n'ai les moyens d'en envoyer qu'un des deux. Maintenant je comprends pourquoi mes parents ne m'y ont pas envoyé, à l'époque. Mais moi je veux qu'ils y aillent, tous les deux. Alyssan s'en occupe merveilleusement bien aussi et il faudra la remercier pour tout ce qu'elle a fait pour moi. Si elle n'était pas restée je ne sais pas comment j'aurais fait pour travailler et élever les enfants.

Elle lui sourit, reprenant sa main chaude et apaisante dans la sienne et termina :

-Je crois que tes collègues sont toujours au quartier général. Ton chef est revenu aussi il est venu me rendre visite après avoir appris la nouvelle…mais…n'écoute pas ce qu'il se raconte en ville mon cœur je t'en prie…

Trop de sous-entendus dans cette phrase mais elle ne pouvait pas faire autrement. Elle aurait aimé arrêter le temps. Rester dans ses bras, là, à écouter sa tendre voix, à respirer son odeur. Mais comme toujours, elle se levait tôt le lendemain pour aller travailler. Après. Pour l'heure, elle attendait ses réactions. Et peut-être même son histoire…ce qui lui était arrivé durant ses trois années. A moins qu'il n'attende le week-end pour avoir tout son temps…


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MessageSujet: Re: Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan]   Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] EmptyLun 5 Nov 2012 - 20:12

'' Merci mon cœur…et…laisse-moi te dire que la barbe ne te va pas…elle te donne un visage trop sévère… ''

'' Ah non ? '' Rétorqua t-il aussitôt après qu’elle l’eut embrassé en souriant.

Cependant, elle n’avait pas tort sur ce fait sauf qu’il n’avait l’air que sévère ... il avait aussi l’air d’un détraqué mental avec cette tonne de poils qui lui recouvrait la partie basse du visage. Quand il était entré en ville, il avait fait fuir un enfant qui était allé se cacher sous la jupe de sa mère en une fraction de seconde, disant qu’il faisait peur. Donc bon ... de toute manière, il l’avait rasé la veille et avait coupé ses cheveux quelques heures plus tôt alors ça allait.

Par la suite, Melley devint un peu plus sérieuse. Son sourire s’était soudainement effacé pour faire place à une expression sévère alors que ses yeux se plantaient dans les siens. C’est là qu’elle ouvrit la bouche et commença à parler. Attentivement, il l’écouta.

'' Heïan…ne juge pas trop vite ta famille. Serra et Berthan viennent tous les week-ends pour voir les enfants, malgré Eldah et ses interdictions. Je leur ai déjà dit d'arrêter, je ne veux pas qu'ils aient des ennuis avec elle, mais ils tiennent à voir les jumeaux et à prendre de mes nouvelles. Ils voudraient faire plus, mais ne peuvent pas et je leur aie interdit de le faire de toute manière. Et …pour ta mère…sans elle je ne sais pas où j'habiterais en ce moment. Eldah voulait récupérer le manoir familial, je ne suis pas une vraie Kreiss et le manoir t'appartient, je n'ai aucun droit dessus, mais Naëlyah s'est interposée. Malgré ses paroles, elle continuait d'espérer, mais se voilait la face et ne l'avouait pas. Je le sais… ''

Graduellement, les sourcils d’Heïan se fronçaient alors que Melley soupira. Par nervosité, elle se mordit faiblement la lèvre, cherchant à continuer ses dires.

'' Et Eldah…elle n'a fait que ce qu'elle semblait, juste…enfin je pense. Son éducation et ses croyances lui disaient de faire cela…les plus forts en haut et les plus faibles à leur place… ''

Là, il n’était aucunement d’accord avec elle. Eldah avait mis la bisbille dans la famille dès qu’ils l’avaient cru mort et retombait dans ses mauvaises habitudes. La vieille femme, bien qu’elle était sa grand-mère, était une femme contrôlante, possessive et égoïste. Oui Eldah avait promis à Heïan qu’elle respecterait Melley, mais qu’avait-elle fait là ? Elle avait brisé cette promesse en mettant sa femme et ses enfants de côté volontairement. Les autres n’étaient pas mieux en lui obéissant.

'' J'aurais préféré que ton retour se fasse dans une maison pleine de vie, avec toute la famille présente, mais au lieu de ça tu es rentré dans une maison vide…enfin presque vide, mais bon… ''

Contrairement à elle, l’homme ne ricana pas et gardait son air glacial. Il enviait Melley d’être aussi patiente et aussi peu rancunière, mais lui, ne laisserait pas passer une chose pareille. Il était hors de question qu’il laisse les choses ainsi et qu’il leur rend visite comme si rien ne s’était passé pendant son absence ... hors de question et oui, il était tête de mule.

'' Les enfants iront à l'école dans trois mois mon cœur. Et grâce à l'argent que je gagnerais en fin de semaine, donc d'ici demain, je pourrais les envoyer tous les deux. Les frais d'inscriptions sont plus élevés que je ne pensais et pour l'heure je n'ai les moyens d'en envoyer qu'un des deux. Maintenant je comprends pourquoi mes parents ne m'y ont pas envoyé, à l'époque. Mais moi je veux qu'ils y aillent, tous les deux. Alyssan s'en occupe merveilleusement bien aussi et il faudra la remercier pour tout ce qu'elle a fait pour moi. Si elle n'était pas restée, je ne sais pas comment j'aurais fait pour travailler et élever les enfants. ''

Les enfants, l’école, les finances ... il avait mis de l’argent de côté, caché dans le placard du bureau sous une planche dans le plancher. Le hic, c’est qu’il n’avait jamais pensé qu’une telle chose lui arriverait, ainsi qu’à sa famille. De plus, Heïan n’avait jamais mentionné ce petit détail à sa femme, car il l’oubliait sans cesse. C’était peut-être le temps de le faire, mais il la laissa terminer de parler avant d’en venir sur le sujet.

'' Je crois que tes collègues sont toujours au quartier général. Ton chef est revenu aussi il est venu me rendre visite après avoir appris la nouvelle…mais…n'écoute pas ce qu'il se raconte en ville mon cœur je t'en pries… ''

Là, Heïan semblait un peu plus interrogateur. Ce qui se disait en ville ? Quelles rumeurs les concernant circulaient encore ... ce qu’il pouvait en avoir marre d’être bourgeois pour cette raison. Les gens n’avaient-ils que ça à faire, raconter des ragots inutiles pour détruire ceux qui les entouraient, et ce, même sans connaître leur histoire.

'' Mouais ... ça ne m’étonne pas d’entendre ça. Saleté de bourgs ... ''

Encore une fois, c’était la faute d’Eldah et de sa sale langue. Jamais elle n’était capable de se fermer la gueule ! Il fallait toujours qu’elle soit supérieure aux autres et n’avait aucuns remords à massacrer ceux qu’elle ne portait pas dans son coeur au lieu de les affronter en pleine face et leur dire les vraies choses.

'' Pour l’argent, ne te casse pas la tête mon amour. J’en ai mis suffisamment de côté pour les petits. J’ai ... seulement oublié de te dire où elle se trouvait, car ça m’était complètement sorti de la tête. ‘’ Dit-il honteux. ‘’Elle se trouve dans un petit coffre, caché sous la cinquième planche du placard dans le bureau. Il y en a assez pour envoyer nos petits monstres à l’école. Et ... tu n’aurais pas eu à vivre dans la misère à ce point avec ça. ''

Heïan était sincèrement désolé pour cet oubli qui aurait pu grandement aider Melley pour au moins une année, mais sa mémoire lui avait fait défaut avec la venue des enfants et tout ce qui venait avec. Il ne parla cependant pas de ce qu’il prévoyait le lendemain, car il irait rendre visite à sa chère famille après être allé voir Dart au quartier général. Les pauvres ... il avait pitié d’eux avant même qu’il ait put déversé leur ce qu’il avait sur la conscience. Il ne parla pas non plus de ce qui lui était arrivé pendant les dernières années, Melley étant visiblement exténuée.

'' Il est l’heure de te mettre au lit toi aussi ... ''

Sans la prévenir, il la prit en sac de patates sur son dos et se leva pour se diriger vers leur chambre. L’homme ne la déposa qu’une fois qu’ils furent dans la pièce et la laissa aller se laver pendant qu’il tirait les couvertures.
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MessageSujet: Re: Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan]   Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] EmptyLun 5 Nov 2012 - 21:29

Elle sentait qu'Heïan était…tendu. Énervé même. Et elle en connaissait la raison, ses paroles n'ayant fait qu'accroître son sentiment envers sa famille.

-Mouais … ça ne m’étonne pas d’entendre ça. Saleté de bourgs …

Elle gardait la tête contre son torse sans la relever. Elle avait défendu la famille d'Heïan, avait tenté de leur trouver des excuses, même à Eldah. Mais Heïan était têtu et elle se doutait qu'il ne laisserait pas passer cela. Et, même si elle ne l'avouait pas, elle voulait voir leurs têtes lorsqu'ils verraient qu'elle avait eu raison. De voir la pâleur d'Eldah s'accentuer encore si possible, de voir Naëlyah se rendre compte qu'elle s'était trompée lourdement. C'était peut-être méchant mais…Melley ne voyait pas pourquoi elle serait la seule à avoir subi. Parce que maintenant, avec le retour de son mari, elle se sentait à nouveau encore plus forte. Avec lui, rien ne pourrait arriver.

-Pour l’argent, ne te casse pas la tête mon amour. J’en ai mis suffisamment de côté pour les petits. J’ai ... seulement oublié de te dire où elle se trouvait, car ça m’était complètement sorti de la tête. Elle se trouve dans un petit coffre, caché sous la cinquième planche du placard dans le bureau. Il y en a assez pour envoyer nos petits monstres à l’école. Et … tu n’aurais pas eu à vivre dans la misère à ce point avec ça.

Elle écarquilla les yeux. De l'argent caché ? D'un coup, un énorme poids s'envola de ses épaules et elle soupira en silence. L'argent qu'elle gagnait en travaillant serait pour s'offrir des petits plaisirs. Pour tout le monde. Cela les aiderait plus…Heïan avait oublié, c'était logique selon elle. Avec tout ce qui s'était passé avec la venue au monde des enfants et le reste…en plus il n'avait pas pu prévoir son absence…
Le silence s'installa un court instant, rompu par la respiration rapide d'Akira qui dormait. Elle était si bien qu'elle pourrait s'endormir sur le canapé…Heïan était là, c'était tout ce qui comptait, les enfants dormaient paisiblement…


-Il est l’heure de te mettre au lit toi aussi …

Elle bailla, voulant lui dire que non, c'était bon, elle tiendrait encore, mais sans prévenir il la souleva, la calant contre son épaule comme…un sac de patates. Elle fût surprise sur le coup mais rit bien vite alors qu'il montait à l'étage après avoir éteint les lumières. Ils firent le moins de bruits possible et ce ne fût que lorsque leur porte fût close qu'Heïan la déposa au sol, la laissant aller se laver.

Elle laissa la porte de la salle de bains ouverte et se déshabilla, pas mécontente de retirer ses vêtements crasseux. Enfin surtout son pantalon, puisqu'elle avait déjà changé le haut en rentrant. Elle alla sous la douche, se savonnant les cheveux et son corps entier, profitant de l'eau chaude. Elle avait hâte de reprendre une douche avec lui…ça aussi ça lui avait manqué durant ses trois années.

Sortant, une serviette enroulée autour de la taille et une autre sur les cheveux, elle se sécha, se contemplant dans le miroir. En effet elle n'avait pas une très bonne mine, comme l'avait déclaré Alyssan le soir ou Heïan était rentré. On voyait clairement qu'elle manquait de sommeil et de vitamines…Elle sourit. Ses vitamines étaient rentrées. Elles l'attendaient dans la chambre…

Alors elle enfila sa nuisette et ressortit. Heïan était déjà couché, mais encore éveillé. Lentement, elle se glissa dans le lit à ses côtés, se blottissant contre lui. Elle l'embrassa longuement, caressant sa nuque, sentant les frissons et murmura :


-Je t'aime mon cœur…je ne te le dirais jamais assez…

Elle ferma les yeux, coincée contre son torse, entendant chaque battement de son cœur, s'enivrant de son odeur, profitant de ses caresses. Elle s'en voulait un peu de ne pas réussir à tenir éveillée alors qu'il, et elle, voulait tellement être ensemble…mais elle n'y pouvait rien…et se promit que le week-end qui arrivait, elle ne le quitterait pas d'une semelle. Lui et les enfants.

******

Ce fût les pleurs des jumeaux qui réveillèrent Melley le lendemain. Elle bailla longuement et ouvrit les yeux, tombant nez à nez avec le torse de son époux. Elle sourit et se mit sur ses paumes pour se relever, faisant doucement pour ne pas réveiller Heïan. Mais les enfants pleuraient toujours et de plus en plus fort. Alors elle se leva, sortit du lit et alla chercher les jumeaux. Alyssan sortit en même temps et elles se sourirent, Alyssan plus que contente de voir à nouveau celui de Melley.


-Bien le bonjour Alyssan. Dit-elle à voix basse.

-Bonjour à vous aussi Melley.

D'un regard entendu, elles allèrent chercher les jumeaux, les bercèrent, les changèrent et les amenèrent dans la chambre. Melley entra, les deux petits sur ses talons. Elle se baissa et murmura :

-On va dire bonjour à papa d'accord ?

Ils acquiescèrent et en entrant elle constata qu'il était éveillé, toujours dans le lit mais les yeux bien ouverts. Elle poussa les enfants pour qu'ils avancent et alla ouvrir les rideaux. Le lever de soleil entra pleinement dans la pièce. Heïan put admirer ses enfants marcher vers lui, d'un pas plus ou moins assuré.

Souriante, elle alla vers Heïan et l'embrassa tendrement alors que les enfants s'évertuaient à grimper sur le lit pour faire des câlins à leur père.

Elle se retira dans la salle de bains pour se laver et se changer pour aller au travail. Une fois prête, elle descendit avec Heïan et les enfants, Alyssan étant déjà en bas avec la table prête pour le petit-déjeuner. Ils mirent bien dix minutes à descendre les marches, aidant les enfants à chaque marche.

Mangeant rapidement avant de prendre trop de retard, elle embrassa tout ce petit monde, leur souhaitant une bonne journée. Akira l'accompagna jusqu'à la porte et elle le caressa encore avant de sortir. Il faisait beau et cela la faisait encore plus sourire.

Qu'est-ce qu'elle avait hâte d'être le lendemain, en week-end, pour rester toute la journée avec sa famille à nouveau réunie…

Sauf qu'elle ne savait pas ce que préparait Heïan concernant sa famille…
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Heïan Kreiss



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Heïan Kreiss
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Race : Humain
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Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] _
MessageSujet: Re: Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan]   Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] EmptyMar 6 Nov 2012 - 3:17

Les couvertures furent tirées jusqu'au centre du lit et Heïan s'y glissa après s'être débarrassé du plus gros de ses vêtements puisqu'il s'était lavé après un peu plus tôt. La porte de la salle de bain était ouverte et l'ombre de sa femme se reflétait contre le mur de la petite pièce, ainsi que sur le plancher, jusqu'à ce qu'elle n'éteigne la flamme la lanterne qui faisait office de lumière. D'un pas silencieux, sa silhouette se mouva jusqu'au lit et elle se glissa sous les couvertures pour venir le rejoindre. La chaleur de son corps ne faisait maintenant plus qu'un avec la sienne alors qu'elle se blottissait doucement contre lui, ses lèvres contre les siennes, une de ses mains caressant sa nuque. De petits frissons lui parcoururent l'échine à ce toucher, aussi petit fût-il, mais il avait été longuement privé de cette tendresse.

''Je t'aime mon cœur…je ne te le dirais jamais assez…''

'' Je t'aime aussi, mon amour '' dit-il, laissant aller ses doigts entre les mèches de ses cheveux alors qu'il fermait les yeux.

L'homme tira les couvertures jusqu'aux épaules de sa douce moitié pour la garder au chaud bien qu'il dégageait déjà beaucoup au niveau chaleur, mais bref. On ne pouvait pas dire qu'il ne prenait pas soin d'elle quand même! D'ailleurs, il la sentit quitter leur demeure pour le monde du rêve, emportant avec elle son sourire. Heïan resta un moment éveillé, réfléchissant, pensant à sa visite chez son oncle qui aurait lieu le lendemain matin. Il avait hâte de les voir oui, mais il avait à leur brasser la carcasse un peu … Ses paupières finirent par se fermer graduellement, allant rejoindre sa belle.

Le lendemain matin, les rayons du soleil fusaient déjà au travers des rideaux qui cachaient la grande fenêtre. Jamais il n'eut connaissance de la disparition de sa femme qui s'était tirée hors du lit. Ce qui l'avait alerté était plutôt les pleurs des jumeaux qui commençaient à hurler, sur le point de se cracher les poumons. Alors qu'il s'asseyait sur le lit, les yeux ouverts et ayant été frottés à quelques reprises, les petits monstres entraient en suivant leur mère. Un sourire illuminait leur visage d'enfants alors qu'ils courraient maladroitement vers le lit alors que Melley vint réclamer son baiser matinal. Liam et Elayne tentaient de prendre les couvertures comme une corde, mais il dut les tirer à bout de bras pour les faire monter alors qu'ils criaient, se collant à leur père. Ce ne fut pas sans se chamailler par contre, car ils s'étaient poussés un peu l'un l'autre pour savoir qui aurait le plus de place. Heïan avait réglé le problème en les entourant tous les deux de ses bras jusqu'à ce qu'ils aient le visage enfoui. Il riait que les jeunes tentaient de se déprendre de l'emprise de leur paternel qui se mit à les chatouiller.

Maintenant, c'était l'heure de se tirer hors du lit et pendant que les jumeaux faisaient une bataille avec les oreillers de leurs parents, Heïan s'habilla, roulant les manches de sa chemise jusqu'à ses coudes. Melley prête, ils les firent descendre du lit, allèrent dans le couloir et mirent quelques longues minutes à les faire descendre l'escalier qui était leur pire cauchemar. La petite famille put alors rejoindre Alyssan qui avait déjà pris soin de leur préparer le déjeuner. Ce fut donc à l'homme de la maison de s'occuper à faire manger les enfants pendant que sa femme mangeait sur le pouce pour se rendre à son travail.

Ils acquiescèrent et en entrant elle constata qu'il était éveillé, toujours dans le lit, mais les yeux bien ouverts. Elle poussa les enfants pour qu'ils avancent et alla ouvrir les rideaux. Le lever de soleil entra pleinement dans la pièce. Heïan put admirer ses enfants marcher vers lui, d'un pas plus ou moins assuré. Elle fit un tour de table, les embrassant à tour de rôle puis quitta le nid familial pour se rendre au travail.

'' Ça fait étrange pas vrai? ''

Heïan tourna les yeux vers la vieille femme qui le regardait en souriant. Interrogateur, il la regarda puis demanda :

'' Pourquoi donc? ''

'' C'était vous qui vous leviez pour aller au travail, auparavant, alors que maintenant, c'est votre épouse. ''

'' Ah oui. Vous n'avez pas tort. '' Dit-il en ricanant. '' Je n'y avais jamais songé jusqu'à ce que vous m'en parliez ''

Les deux adultes se mirent à rire en semble, terminant de nourrir les terreurs qui désiraient aller jouer dans le jardin arrière avec Akira qui n'attendait qu'à se dégourdir les jambes. Sauf qu'Alyssan se leva avant Heïan, se proposant pour y aller elle-même. Elle désirait prendre l'air et puis de toute manière, elle savait pertinemment que celui-ci avait à faire en cette belle journée. La remerciant, le père embrassa le front de ses deux enfants et se dirigea vers la porte d'entrée, le chien sur les talons.

'' Eh bien … tu as changé d'avis mon vieux? ''

Akira aboya, fouettant le vide de sa queue et regardant son maître avec la tête légèrement penchée sur le côté. Sa tête fut caressée par la main de l'homme qui ouvrit la porte, passant le premier et le laissant sortir pour ensuite la fermer. Ils traversèrent alors l'allée qui menait jusqu'au portail de fer forgé qui semblait encore comme neuf. Cependant, elle fut trahie par un faible grincement strident. Akira, sans attachement, suivait son maître au pied qui marchait d'un pas moyen dans les rues. Bien entendu, il ne manqua pas de voir quelques yeux se tourner vers lui; des commères encore. Ce n'était pas nouveau, il n'y avait que ça dans ce fichu quartier depuis quelques années et ça ne changerait pas à moins qu'il ne se décide à vendre la villa pour s'installer dans un lieu plus modique, mais plus tranquille. Ses pas le firent passer dans une ruelle, évitant de croiser le manoir de son oncle, car il voulait leur faire … une belle surprise. Heïan déboucha donc sur la place du marché et monta vers le sud pour rejoindre le quartier général et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il vit le géant qui frappait avec acharnement un des mannequins de bois dans la cour d’entraînement. Dos à lui, jamais Omar ne penserait à se retourner puisqu'il était toujours aussi discret lorsqu'il s'approchait d'une cible. Un sourire malicieux aux lèvres, Heïan fit assoir Akira près de la clôture qu'il franchit d'un saut après y avoir appuyé une main. En silence, il se faufila jusqu'à lui et sauta dans son dos en lui bouchant les yeux. Par contre, il s'empressa de dire, avant de finir par terre:

'' Devine qui c'est, le grand. ''

Le voilà qui jouait à l'enfant alors que d'autres de ses collègues tournaient la tête vers eux. Leur visage devint blême, comme s'ils venaient de voir un fantôme. Tous muets comme des taupes, les soldats s'étaient littéralement transformés en statues vivantes. Omar lui avait stoppé brusque le coup de hallebarde qu'il s'apprêtait à lancer et resta dans cette position. Sa peau basanée avait pris soudainement une teinte plus pâle. Ses sourcils se froncèrent et il lâcha son arme, menant sa main vers le collet d'Heïan. Brusquement, le jeune homme vola dans les airs pour atterrir dans la charrette de foin des cheveux se trouvant un mètre plus loin. Heïan se mit à rire, sortant des brindilles qui avaient élu domicile dans sa crinière en bataille alors que le géant s'approchait dessus d'un regard massacrant. Il s'arrêta juste en avant de lui, son collègue qu'il avait cru mort qui était à la même hauteur que lui à cause de la charrette dans laquelle il se trouvait. Pour une seconde fois, Omar le prit par le collet et l'approcha à quelques centimètres de son visage. Toutes les expressions y passèrent : colère, tristesse, désespoir, joie.

'' Espère de salaud! Tu oses pointer ton joli p'tit cul ici après tout ce temps!? Je devrais te mettre une raclée et t'envoyer de nouveau dans ta tombe …! ''

'' Tu le ferais? ''

Omar perdit son sourire et le regarda d'un air plus que sérieux, lâchant la chemise d'Heïan brusquement pour le serrer contre lui avec force un court instant.

'' Je t'ai cru mort! ''

'' Je sais … je … t'expliquerai ça un de ces quatre autour d'une chope de bière. ''

'' … un tonneau fera l'affaire. ''

Les deux hommes se regardèrent puis se mirent à rire bruyamment. La porte du quartier général s'ouvrit alors avec force et claquant contre le mur extérieur. Éreinté, Dart apparut dans l'embrasure de la porte en croisant les bras. Ses yeux étaient cernés, signe qu'il n'avait pas dormi de la nuit encore une fois.

Spoiler:

'' C'est quoi ce vacarme par tous les dieux!? Vous devez vous entraîner, pas vous raconter des blagues! ''

D'ailleurs, il regardait en direction d'Omar et ses yeux se rondirent. Incertain, il le regarda un long moment et baissa les yeux tout en se secouant la tête. Il les frotta, puis regarda de nouveau dans sa direction.

'' Voilà que j'hallucine maintenant … j'ai vraiment besoin d'une bonne nuit de sommeil. ''

'' Chef, vous … n'hallucinez pas. ''

'' Hmm? '' Fit-il en tournant les yeux vers le soldat qui parlait, puis vers Heïan qui le salua d'un signe de main, Akira se plaçant à ses côtés.

Dart, descendit les escaliers à la hâte, s'approcha d'un pas rapide de l'homme qui avait été son bras droit et prit son visage entre ses deux mains pour l'observer sous tous les angles possibles. Il le lâcha enfin, les bras dans les airs, la bouche ouverte et les yeux ronds, les mots lui échappant.

'' Moi aussi je suis heureux de te revoir en pleine forme, Dart. Malgré que ces cernes sous tes yeux ne te vont pas à merveille. Tu devrais songer à te reposer, tu ne crois pas? ''

Bien entendu, il se moquait de lui et l'officier croisa ses bras contre son torse, faisant mine de réfléchir.

'' C'est vrai qu'il y a longtemps que je n'ai pas eu une bonne nuit de sommeil, mais je ne peux pas me le permettre depuis qu'un de nos meilleurs soldats nous a quittés. ''

Les trois hommes s'échangèrent un regard puis s’esclaffèrent avant de se faire un câlin collectif qui consistait en majeure partie de violentes claques sur les épaules. Des hommes quoi. Ils bavardèrent ainsi un moment, d'autres soldats se massant autour d'eux pour souhaiter un bon retour d'entre les morts à leur frère d'armes disparu et déclaré mort depuis trois ans. Heïan leur promit de leur raconter ce qui s’était réellement passé très bientôt. Mais avant de les quitter pour sa deuxième visite, Dart l'arrêta.

'' J'ai toujours besoin de mon bras droit si tu le souhaites. ''

'' Quand as-tu besoin de moi? ''

'' Je te laisse quatre jours, sinon je viens dormir sur le perron de ta villa '' Dit-il avec son sérieux légendaire.

'' Parfait, je tâcherai de ne pas te faire subir cette souffrance. ''

Akira sur les talons, Heïan prit le chemin qu'il avait si souvent emprunté par le passé et mit quelques minutes pour se rendre jusqu'au manoir de son oncle Berthan. Sans cogner, il entra faisant presque mourir sur place les domestiques qui s'activaient dans le passage. C'était l'heure du repas du midi et Heïan savait très bien où ils se trouvaient tous; dans la salle à manger. Personne ne semblait parler, mangeant calmement, mais il vint perturber ce silence … ou plutôt Akira qui aboya, s'asseyant aux pieds de son maître. La première à le voir fut Eldah qui en échappa sa tasse de thé au sol. Celle-ci se cassa en mille miettes pendant que son visage passait du pêche au blanc, imité de près par Serra, Naëlyah et Berthan. Son oncle allait se lever lorsqu'Heïan tourna son regard perçant vers lui.

'''Assieds-toi… J'ai quelque chose à dire … ''

Le ton froid qu'il empruntait n'avait rien de rassurant, car, soudainement, sa grand-mère se fit petite à table. Sa mère elle, baissa les yeux, tremblante. Serra serrait la main de Berthan, pâle tous les deux par cette soudaine apparition d'un membre de la famille qu'il croyait tous mort. Heïan avança jusqu'à eux et s'arrêtant au bout de la table où son grand-père, absent, avait l'habitude de s’asseoir. En silence, il posa ses mains afin de s'appuyer contre le bois, les toisant chacun leur tour.

'' Je suis bien là, pour celui et celles qui me croyaient … décédé. '' Ayant dit le dernier d'un ton tranchant qui fit frissonner d'horreur tout ceux présents. '' J'étais porté disparu. On m'a pris pour mort pendant ces trois années … trois années où ma femme et mes enfants se sont retrouvés... seuls! ''

Il posa alors son regard sur sa grand-mère en fronçant les sourcils.

'' Tu m'avais promis que tu la respecterais, que tu l’accueillerais et la considérerait comme un membre à part entière de notre famille. Et que fais-tu une fois que je ne suis plus là? Tu la poignardes dans le dos comme si elle n'était qu'une moins que rien! Toi et ta sale langue... tu n'as pas cessé de répandre ces rumeurs dégueulasses en ville. Peux-tu m'expliquer pourquoi?! ''

'' Je … '' Murmura t-elle, ne sachant quoi lui répondre. Honteuse, elle baissa la tête.

'' J'avais confiance en toi, en vous tous. Pour veiller sur elle, présent ou pas. Pour veiller sur nos enfants! Melley s'est démené corps et âme pour vous, pour nos enfants … pour moi, et voilà comment vous la traitez? ''

Ses iris violacés passèrent d'Eldah à Berthan et Serra puis sur sa mère. Il avait laissé tomber sa colère pour prendre un air triste et déçu. Sa gorge était serrée … comment avaient-ils pu faire ça?

'' J'aurais cru que vous auriez plus de cran que ça … vous vous laissez conduire par le bout du nez par Eldah et ses menaces. Vous êtes des adultes et vous n'osez même pas vous pavaner la tête haute. Quand allez-vous cesser de lui obéir pour enfin vous écouter, prendre votre propre décision, prendre votre vie en main sans que quelqu'un ne la trace à votre place. Jamais je n'aurais pensé que vous auriez pu, vous aussi, lui tourner le dos. ''

'' Heïan … '' Soupira sa mère, secouée par des sanglots silencieux.

Heïan la regarda à son tour, une réelle lueur de tristesse dans son regard. Là elle sut qu'elle avait commis une réelle bêtise en ne voulant pas s’interposer à Eldah. Elle n'avait pas écouté son cœur cette fois-là, mais bien sa tête … et elle avait eu tort sur toute la ligne.

'' Je suis déçu, maman … j'attendais plus de toi … que ça … Je n'attendais qu'une chose de vous, que je n'avais jamais dite et que vous n'avez pas faite. Je me fiche de ma maison, Eldah peut la prendre si elle la désire à ce point … ce qui m'importe est ma femme et mes chers enfants et vous n'avez pas été présent. Melley a été la seule à croire que j'étais encore vivant alors que vous avez baissé si rapidement les bras. J'espère seulement que vous allez y réfléchir maintenant. ''

Il se redressa alors, glissant ses mains dans les poches de son pantalon et s'apprêta à quitter les lieux lorsqu'il s'arrêta sous l'arche qui menait vers le hall.

'' Eldah, ne mets plus jamais les pieds chez nous … pas tant que tu auras de sincères excuses à nous faire et tant que tu n'auras pas réparé les pots cassés. J'en ai assez de ta langue de vipère et de ta face cachée…''

Eldah tressaillit sur sa chaise, ces paroles lui ayant fait l'effet d'une gifle. Pour la première fois, elle admettait, en son for intérieur, que son petit-fils avait raison … elle était en train de détruire leur famille avec ses ragots et il fallait qu'elle cesse tout ça. Heïan disparut par la suite, Naëlyah repoussant si brusquement sa chaise qu'elle tomba à la renverse. Les yeux aveuglés par les larmes, elle courrait pour rattraper son fil qui se trouvait déjà dans l'allée devant le manoir de Berthan. De ses deux bras, elle entoura la taille de son fils, enfouissant son visage contre son dos. En hoquetant, elle dit :

'' Pardonne-moi, Heïan … pardonne-moi! J'avais si peur … mon cœur souffrait tellement et j'espérais tellement que Melley ait raison. J'ai été égoïste et je n'ai pas osé porter mon aide … Je … pardonne moi … ''

Les mains tremblantes de la mère tenaient fermement le tissu de sa chemise alors que ses bras resserraient leur étreinte, ne voulant pas qu'il la laisse ainsi. Il prit ses mains pour la faire lâcher prise et Naëlyah se recula, redoutant qu'il ne la rejette sauvagement après cette remise en place de sa part. Heïan resta un moment à lui tourner le dos et pivota sur ses pieds pour lui faire face, essuyant les larmes de sa mère qui le regardait de ses yeux émeraude.

'' Te perde une deuxième fois … c'était trop pour moi … mais Melley avait espoir, alors que le gardait aussi jusqu'à ce qu'on ait une preuve de la mort. Je n'aurais pas pu … continuer … à vivre ainsi … ''

Elle replongea aussitôt, prise de violents sanglots qui l'empêchèrent de parler. Heïan la serra contre elle, tentant de la calmer et ils quittèrent le manoir ensemble pour retourner à la villa des Kreiss. Alyssan s'amusait avec les enfants qui attendaient le retour de leur père avec impatience. Un sourire se forma lorsqu'ils virent leur grand-mère à ses côtés.

'' Grand-maman! ''
'' Oui! Grand-maman! ''

Naëlyah s'agenouillant, les serrant contre elle, leur murmurant à l’oreille à quel point elle les aimait. Puis elle les observa, leur souriant doucement avant qu'ils n'entrent tous dans la maison. Peu de temps après, une horde de domestiques entra dans le manoir, comme si de rien n'était, suivit de Berthan et Serra qui avait la tête basse.

'' Heïan … nous … avons honte de nous et tu avais entièrement raison. Nous te devons des excuses, comme à Melley et … nous allons l'attendre pour les lui faire en personne, si ça ne te dérange pas. ''

'' Vous êtes aussi chez vous ici, après tout. ''

Serra s'approcha, posa délicatement ses mains sur les joues de son neveu pour ensuite lui faire un faible sourire.

'' Je te demande pardon, Heïan. Tu nous as ouvert les yeux sur bien des choses … vous ne méritiez pas ça, surtout Melley et les petits. Nous vous aimons de tout notre cœur, comme nos propres enfants. ''

Heïan lui renvoya son sourire puis les invita à les suivre dans le salon afin de faire la surprise à Melley qui rentrerait certainement encore tard ce soir, mais ils l'attendraient pour le repas et surtout … pour se faire pardonner.

Spoiler:
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Melley Nesahlt



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Melley Nesahlt
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Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] _
MessageSujet: Re: Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan]   Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] EmptyMar 6 Nov 2012 - 14:08

La journée défila exactement comme la précédente. Les clients venaient, buvaient, repartaient et Melley les servaient en silence, aussi discrète qu'une ombre. En réalité, ses pensées étaient ailleurs…vous l'aurez deviné. Oui, elle pensait à Heïan, Liam et Elayne. Elle n'arrêtait pas d'y penser, de devenir fébrile à l'idée que le soir elle serait en week-end et pourrait enfin passer deux jours complets avec eux…

En plus, elle avait envie de lui. Elle en avait été privée pendant trois années, et maintenant son désir revenait en bloc. Elle voulait s'unir à lui, comme pour se redécouvrir complètement. Pour rendre encore plus formel son retour.

Elle soupira en nettoyant une table. Les petits iraient à l'école dans deux mois et demi, ils fêteraient leurs trois ans peu après. Et leur père sera là pour fêter leur anniversaire…Elle regrettait qu'il n'ait pas été là pour les premiers pas et les premiers mots, savait qu'il en souffrait intérieurement. C'est pourquoi elle se disait qu'ils pourraient envisager d'en avoir un troisième…mais il fallait qu'elle lui en parle, qu'elle lui demande son avis. Surtout si niveau finance la situation ne s'améliorait pas, ils ne pourraient pas du tout. Parce que l'argent qu'il avait mis de côté n'était pas éternel et pour l'heure avec sa famille s'était l'impasse…elle ne savait pas quand est-ce qu'il voulait aller leur dire qu'il était bien vivant, ne savait pas ce qu'il comptait leur dire, ni même s'il souhaitait qu'elle l'accompagne. Elle n'était pas du genre rancunier et était prête à mettre de côté leur attitude. Surtout parce qu'elle savait que c'était Eldah qui avait tout contrôlé. Et aussi…parce que les enfants n'avaient pas à être privés de leur grand-mère ou de leur parrain et marraine…elle trouvait cela injuste c'était tout.

La matinée défila ainsi, perdue dans ses pensées. Le seul incident qui était survenu avait été une bagarre entre deux poivrots. Elle tenta bien de les séparer mais à part se prendre un coup dans le ventre elle n'avait pas réussi. Elle dut donc appeler le patron qui s'en chargea et lui déclara, sarcastique :


-On voit bien qu'tes une gonzesse…pas fichue de calmer une bagarre…

Elle haussa les sourcils mais ne répliqua rien. S'il savait le nombre de clients qu'elle avait déjà séparés…
Elle mangea rapidement à midi et reprit son poste, comptant les heures dans sa tête. Elle avait encore du mal à réaliser qu'il était là, bien en vie, à ses côtés. Que l'attente était terminée, qu'elle avait réussi à élever les enfants malgré tout, qu'elle n'avait jamais baissé les bras. Elle se sentait presque fière d'elle, presque parce que c'était normal d'agir ainsi. Heureusement qu'elle avait pu rester dans la villa de son époux. Sinon…ou serait-elle allée ? Et Heïan ? Comment l'aurait-il retrouvée ? Il aurait pensé qu'elle était allée voir ailleurs, qu'elle avait trouvé quelqu'un d'autre…elle n'aurait jamais su qu'il était revenu et aurait souffert toute sa vie de ce manque atroce qu'il laissait dans son cœur lorsqu'il n'était pas là…elle aurait collé un faux sourire sur ses lèvres et aurait fait comme si tout allait bien, pour rassurer les enfants…
Et en grandissant ils lui auraient demandé ou était passé leur père, pourquoi ils n'avaient aucun ou presque aucun souvenir de lui, pourquoi ils n'avaient pas de nouvelles…et elle aurait sombré dans le regard d'Elayne et aurait fondu en larme en repensant à tout ça…

Les images apparaissaient nettement sur sa rétine, même si cela était irréalisable, impossible même puisque son mari était bel et bien rentré. Mais cela la chamboula tout de même, rien que de l'imaginer. Elle continua à travailler, chassant ses images négatives de son esprit. Maintenant, tout irait pour le mieux. L'avenir était de nouveau bien plus dégagé par rapport à la semaine précédente.

L'après-midi défila et le soir tomba bien rapidement. Là, Melley s'ennuyait ferme, calée contre le comptoir, à attendre en vain de nouveaux clients ou une commande ou quoique ce soit d'autre. Quelque chose qui fasse avancer le temps…Elle avait finit de nettoyer la vaisselle, de nettoyer les tables vides, de passer la serpillère dans les toilettes et en cuisine. En somme elle n'avait plus rien d'autre à faire que d'attendre que tous les clients restant s'en aillent pour pouvoir rentrer chez elle.

Elle soupira une énième fois en silence lorsque le patron déboula devant elle et lui dit :


-Bon c'pas que j't'aime pas poulette mais j'tai assez vu c'te semaine. File illico maintenant j'm'occupe de fermer c'soir.

Melley écarquilla les yeux et le regarda, tentant de voir s'il se moquait d'elle ou pas.

-Allez plus vite que ça avant que j'change d'avis !

-Merci…à la semaine prochaine.

Il la salua de la tête et elle sortit en vitesse, souriante. Elle rentrait avec une heure d'avance tout de même. Les enfants seraient probablement debout et Heïan n'aurait pas à l'attendre trop longtemps. En plus ils pourraient peut-être manger tous ensemble, avec Alyssan…

Elle avança dans la pénombre, chantonnant à voix basse et, une fois arrivée, elle poussa la porte du portail et remonta l'allée. Elle fronça les sourcils en entendant des bruits de voix…un peu beaucoup de voix s'il n'y avait que deux adultes dans le manoir…

Elle ouvrit la porte d'entrée et resta estomaquée. Des domestiques courraient de la cuisine à la salle à manger et vice-versa avec des plats fumant. Une bonne dizaine de domestiques ! Elle avait la bouche grande ouverte, ne comprenant pas ce qu'il se passait, jusqu'à ce qu'elle entende :


-Maman !

Elle baissa la tête et vit Liam marcher vers elle. Elle s'agenouilla et le serra contre elle alors qu'il disait :

-Grand-mère est là avec marraine et parrain ! Et Elayne elle…elle veut pas me prêter son jouet !

Melley sourit et lui caressa les cheveux tendrement en rétorquant :

-Mais si, demande-lui gentiment et elle te le prêtera. Grand-mère tu dis ? Parrain et marraine ?

-Oui ! Viens !

Il lui prit la main et elle le suivit, traînée par son fils, jusqu'à arriver dans la salle à manger. Et, effectivement, Naëlyah, Serra et Berthan étaient là, assis autour de la table garnie de plats en tout genre. Liam lâcha sa main et courut chez sa sœur qui jouait devant la cheminée. Akira arriva alors, lui faisant la fête et elle le caressa machinalement, les conversations s'arrêtant lentement et tous se tournant vers elle.

Et elle ne savait pas quoi dire. Elle était heureuse de les voir là, oui, mais ne comprenait pas…Heïan était assis lui aussi et lui souriait, confiant.

Ce fût Serra qui se leva la première, suivie de son mari. Elle s'approcha et la serra contre elle en disant :


-Excuse-nous Melley, je t'en prie…Nous n'aurions pas du…

Berthan ajouta :

-J'espère que tu parviendras à nous pardonner notre attitude pour le moins ingrate…nous n'avons pas réussi à faire face à Eldah…

Melley ne savait pas quoi répondre. Elle serra le parrain et la marraine de ses enfants dans ses bras, ne réussissant pas à aligner trois mots pour leur signifier que c'était bon. Ils se reculèrent et ce fût Naëlyah qui avança, timidement, visiblement honteuse et gênée.

-J'aurais du te croire avec plus de conviction Melley…j'ai agit en lâche en te tournant le dos et en écoutant Eldah…je te prie de bien vouloir me pardonner et j'espère que nous pourrons reprendre sur de bonnes bases toi et moi.

Melley lui prit les mains et la serra à son tour contre elle, toujours incapable de prononcer quoique ce soit.

Ce ne fût que lorsqu'ils furent assis avec Alyssan, que Melley avait cherché dans la cuisine, qu'elle leur dit :


-Merci à vous…je tiens moi aussi à mettre de côté ce qu'il s'est passé et reprendre sur de bonnes bases tous ensemble…les enfants ont besoin d'une famille et la vôtre est merveilleuse…

Ils sourirent et le repas débuta enfin, les enfants devenant pour le moins énervant à force d'avoir le ventre vide. Melley nourrissait Elayne à la petite cuillère, même si la petite, têtue, voulait le faire seule. Sa mère la laissait faire mais avant qu'elle ne parvienne à la bouche il n'y avait plus rien sur la cuillère. Alors Melley prenait la main de la petite et lui montrait comment faire doucement.

Heïan s'occupait de Liam avec amour tout en discutant avec les invités et l'embrassant elle.

Effectivement, tout allait reprendre comme avant. Melley voulait croire que la pire période soit passée, que cette passe noire s'éclaircisse et apporte un vent nouveau sur leur vie.
A la fin du repas, Serra et Naëlyah insistèrent pour aller coucher les jumeaux et les emmenèrent après qu'ils eurent dit bonne nuit à leur parent, à Alyssan, à Berthan, à Akira, aux jouets…oui aux jouets. Ils disaient au revoir à leurs jouets et Melley trouvait cela adorable. La jeune mère informa les deux femmes qu'il fallait emmener d'abord les petits sur le pot. Elle leur apprenait à être propres et cela venait lentement. Lentement mais sûrement. Berthan alla aux petits coins, guidé par Alyssan, et le couple se retrouva d'un coup seul.

Melley prit la main d'Heïan et s'approcha, lui donnant un long et tendre baiser avant de dire à voix basse :


-Merci mon cœur…

Elle savait qu'il était allé taper du poing chez sa famille...Elle lui sourit et reprit d'une voix normale :

-Je suis en week-end, et avec l'argent de cette semaine nous pouvons nous faire plaisir. Aux enfants et puis…à toi…surtout à toi…et tu me raconteras ce qu'il t'est arrivé…j'ai vraiment envie de savoir…

Son sourire s'élargit un peu plus, se faisant malicieux et elle termina, entendant Berthan revenir :

-Et…j'ai envie de retrouvailles "maison"….

Elle l'embrassa encore, ravie de l'avoir fait rougir et reporta son attention sur Berthan qui se rasseyait. Maintenant, il ne manquait plus qu'Eldah pour que tout soit comme avant…sauf que Melley aurait sans doute du mal à lui pardonner aussi facilement que pour les autres…c'était tout de même elle l'investigatrice de toute cette histoire à la base…

Mais pour l'heure elle s'en fichait. Ils étaient réunis, mangeaient bien, riaient, elle tenait la main de son mari, c'était le week-end…bref, elle ne demandait rien de plus.


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Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] _
MessageSujet: Re: Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan]   Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] EmptyMer 7 Nov 2012 - 1:36

Les pardons ne tardèrent pas à faire surface dès que Melley eut mis le pied dans la salle à manger où tout le monde, hormis Eldah, se trouvait. De toute façon, la vieille femme devait réfléchir à ce qu'elle avait fait et venir d'elle-même faire ses excuses à la jeune mère qui n'avait fait que son possible pour être appréciée de celle-ci. Serra, Berthan puis Naëlyah y passèrent à tour de rôle, serrant l'archère dans leur bras avec beaucoup d'émotions. De sa place autour de la table, Heïan les regardait en souriant, heureux de voir que les tensions étaient disparues entre eux.

Retournant chacun à leur place, le repas put être servi. Les domestiques firent rapidement le tour de la table sous le regard toujours surpris de Melley. Oui, Heïan venait de faire un miracle en allant chez son oncle pour brasser la carcasse de ces adultes sous les ordres de la vilaine grand-mère … Le père faisait manger Liam qui faisait sans cesse du dégât alors qu'Elayne s'obstinait à vouloir manger seule, sa mère devant lui montrer comment faire le mouvement. La voyant faire, le petit garçon voulut en faire de même, au plus grand désarroi d'Heïan qui voyait son assiette se refroidir de minute en minute. La solution : Manger maladroitement de la main gauche, car il était droitier, puis montrer à Liam de l'autre main comment prendre la cuillère et la rendre jusqu'à sa bouche sans la lâcher. Autour de la table, on discutait tout en prenant des nouvelles les uns des autres sans tomber sur le sujet de la disparition du soldat. De toute façon, il voulait que Melley soit la première au courant avant d'en parler à qui que ce soit d'autre.

Les assiettes vides et ramassées par cette dizaine de mains constamment activent autour d'eux, Naëlyah se leva. Serra ne tarda pas à l'imiter alors qu'elles s'approchèrent des petits qui bâillaient et se frottaient les yeux. Heïan allait monter pour les mettre tous les deux au lit lorsque les deux femmes insistèrent pour le faire elles-mêmes. Par la même occasion, elles s'occuperaient de les mettre au pot, comme demandé. Il fallait aussi les laver et leur faire enfiler leurs vêtements de nuit avant qu'ils ne se couchent. Pendant ce temps, Berthan se dirigea vers les petits coins, Alyssan marchant juste devant pour lui montrer le chemin. Même après tout ce temps à visiter la villa, il ne savait toujours pas où ils se trouvaient! Du coup, Heïan se retrouva seul avec sa femme alors que leur fidèle compagnon fait de fourrure se couchait devant le feu sur sa couverture. Sentant la main chaude de Melley prendre la sienne, l'homme n'eut le temps que de tourner la tête et lui sourire alors qu'elle l'embrassa tendrement et longuement.

'' Merci mon cœur…''

'' C'était la moindre des choses que je pouvais faire pour t'aider et je ne pouvais pas laisser les choses comme ça plus longtemps. Eldah avait besoin de se faire remettre à sa place une bonne fois pour toutes et les autres ont enfin pu se libérer de leur seule conviction. ''

La voix mielleuse se fit de nouveau normale alors qu'elle lui souriait, gratifiante de ce service qu'elle lui avait rendu. Mais si Berthan, Serra et Naëlyah étaient là ce soir, ce n'était pas grâce à lui, mais grâce au fait qu'ils avaient vu la lumière au bout du tunnel. Ils avaient repris contrôle de leurs agissements et de leur opinion.

'' Je suis en week-end, et avec l'argent de cette semaine nous pouvons nous faire plaisir. Aux enfants et puis…à toi…surtout à toi…et tu me raconteras ce qu'il t'est arrivé…j'ai vraiment envie de savoir… ''

Il allait lui répondre lorsqu'il fit cet étrange sourire se dessiner sur ses lèvres, ou plutôt parce qu'il s'étirait. Une lueur de malice lui traversa les yeux à cet instant et il crut deviner ce qu'il allait s'en suivre. Cependant, on entendait déjà les pas de son oncle qui s'approchait de la vaste pièce où il n'y avait qu'eux pour le moment.

'' Et…j'ai envie de retrouvailles "maison"… ''

Ses joues tournèrent au pourpre sans qu'il en ait connaissance. Il avait perdu l'habitude de ce genre de coquines révélations et il fallait dire qu'il y avait longtemps qu'ils n'avaient pas fait la chose ensemble. L'envie ne manquait pas, c'était évident et il devrait patienter encore un moment ce moment d'intimité avec sa douce moitié. Installé dans le salon, Berthan sortit sa pipe et la rangea aussitôt, repensant au fait qu'il n'était pas chez lui.

'' Oh pardon! Il ne faudrait tout de même pas que j'empeste l'air des petits, même s'ils sont en haut. Je fumerai ma pipe sur le chemin du retour. ''

Heïan lui souria puis les deux femmes entrèrent à leur tour, accompagnées d'Alyssan qui venait leur souhaiter à tous la bonne nuit avant de les quitter pour aller se coucher. La famille resta encore une petite, Serra et Naëlyah suppliant Melley de revenir à la boutique leur porter son aide, car beaucoup de clientes la réclamaient. M'enfin …, c'est elle qui allait décider après tout. La famille resta une petite heure de plus avant de laisser les tourteaux à leur petite vie. Heïan et Melley les accompagnèrent donc jusqu'à la porte pour leur faire la bise et puis ils montèrent à l'étage. Fermant la porte derrière lui et la verrouillant, Heïan s'en alla ensuite dans la salle de bain où brillait une petite lanterne.

'' Cette Alyssan … elle en fait toujours trop. Elle a préparé un bain chaud. Ça tombe bien, mon épouse est sale et doit se laver … ''

Aussitôt après avoir lancé ces paroles depuis la pièce annexe, il sentit une présence derrière lui qui le toisait. Sans se retourner, il se mit à rire puis fit face à Melley qui faisait la moue et ne pouvant s'empêcher de sourire par la suite. Bien entendu, il rigolait et ne voulait que la taquiner. Autant mieux en profiter pendant qu'elle avait congé le lendemain. S'aidant mutuellement dans leur processus de mise à nue, ils ne manquèrent pas de se bécoter comme des jeunes fringuant jusqu'à ce qu'ils se glissent dans l'eau qui ne faisait que du bien à leur corps. Leur regard l'un dans l'autre ne se ternissait pas et Melley se lova contre lui, posant un délicat baiser contre sa mâchoire. Il caressa sa joue, voulant profiter de ce petit moment tranquille avec elle. C'est là qu'il observa l'eau, voyant à peine la main de sa femme posée sur son genou à cause de la faible lumière que leur procurait la lanterne.

'' Si j'ai été absent aussi longtemps c'est que … j'ai souffert d'amnésie les dernières années, quelques jours après la dernière lettre que je t'ai envoyée. Un de mes hommes avait été trop hâtif et je n'ai pas eu le temps de lui dire d'arrêter et il a commencé à traverser le pont usé par l'âge. J'étais le dernier, Omar juste devant moi. Le premier cheval s'est mis à paniquer lorsqu'une planche a cassé sous son poids et il s'est énervé, faisant céder la corde sous nos pieds. Je ne me souviens que de l'eau, des vagues qui nous emportaient et de ce coup lorsque ma tête à heurté ce rocher. À mon réveil, je me trouvais dans une petite famille habitant un village isolé au fin fond de la jungle d'Amanites. Ils ont pris soin de moi tout ce temps, me cachant cependant certains détails de peur que je ne recouvre la mémoire. J'aurais peut-être retrouvé mes souvenirs plus rapidement s'ils ne m'avaient pas menti pour que je reste avec eux, pour leur fille. Mais un soir, j'ai trouvé le coffre où mes effets étaient cachés … c'est ça qui m'a ramené ici. '' dit-il en désignant son jonc de mariage.

Il porta alors ses lèvres sur les siennes, lui souriant et continua.

'' Je t'entendais chaque nuit, sans arriver à reconnaître, cette douce voix, qu'était la tienne … sans parvenir à voir les traits de ton visage qui sont pourtant inoubliable… C'est la dernière fois que je te quitte de cette manière et Dart en sera prévenu, sinon je le zigouille. ''


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MessageSujet: Re: Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan]   Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] EmptyMer 7 Nov 2012 - 10:33

Berthan, une fois installé confortablement, sortit sa pipe et voulut l'allumer lorsqu'il se ravisa en disant :

-Oh pardon! Il ne faudrait tout de même pas que j'empeste l'air des petits, même s'ils sont en haut. Je fumerai ma pipe sur le chemin du retour.

Melley sourit en même temps qu'Heïan, le remerciant en silence de penser au bien-être des petits. Cela ne les gênait pas qu'il fume sa pipe chez eux, mais le salon était la pièce ou les jumeaux jouaient toute la journée alors si l'air était enfumé ils allaient se mettre à tousser…
Ils ne purent cependant rien dire d'autre que les deux femmes arrivèrent, accompagnées d'Alyssan qui leur souhaita la bonne nuit avant de disparaître à l'étage.

Berthan, Serra et Naëlyah restèrent donc encore une petite heure, les deux femmes suppliant Melley de revenir à la boutique. Selon elles, les clients la réclamaient…et pour tout avouer, l'Archère n'était pas contre reprendre son ancien emploi. Elle serait moins fatiguée et aurait plus de temps pour ses enfants et son mari.


-Bien sûr que j'accepte votre proposition. Il faut juste que je donne mon congé à mon employeur actuel…répondit-elle à leur mimique suppliante.

Les deux femmes faillirent sauter de joie, mais se retinrent à cause des petits qui dormaient. Elles étaient vraiment heureuses de retrouver leur employée ! Elles s'en allèrent donc sur ces entrefaites, traînant Berthan avec elles, disant à Melley qu'elles voulaient la voir lundi matin sans faute !

Melley acquiesça, se disant que d'abord elle devrait courir à la taverne de toute manière…Seuls, les époux montèrent à l'étage, souriants. Heïan ferma leur porte à clé et alla dans la salle de bain alors que Melley fermait les rideaux. Elle ne pouvait décidément plus attendre…

Elle se dirigeait vers la pièce d'eau lorsqu'elle entendit :


- Cette Alyssan … elle en fait toujours trop. Elle a préparé un bain chaud. Ça tombe bien, mon épouse est sale et doit se laver …

Melley croisa les bras, affichant une moue plus amusante qu'autre chose. Elle était sale, vraiment…ce n'était pas faux elle l'avouait volontiers ! Heïan se retourna alors en riant et elle ne parvint pas à conserver son masque de sérieux, riant avec lui.

S'approchant, elle l'embrassa et, ensemble, ils se déshabillèrent mutuellement, tout en se caressant lentement et s'embrassant. C'était réellement comme s'ils se redécouvraient. Elle admira son torse qui n'avait pas changé, toujours aussi musclé, elle admira son dos large et puissant, ses bras forts…

Ils se glissèrent dans l'eau chaude plus que bienvenue pour leurs corps et Melley se blottit contre lui sans quitter son regard d'une semelle. Elle déposa un baiser sur sa mâchoire, descendant dans son cou, alors que lui caressait sa joue lentement, la faisant frissonner malgré la chaleur combinée de leurs corps et de l'eau.
Puis elle le vit contempler l'eau d'une étrange façon. Elle avait mis sa main sur son genou, le caressant longuement sous l'eau. Elle se recula légèrement, sentant qu'il allait dire quelque chose…


- Si j'ai été absent aussi longtemps c'est que … j'ai souffert d'amnésie les dernières années, quelques jours après la dernière lettre que je t'ai envoyée. Un de mes hommes avait été trop hâtif et je n'ai pas eu le temps de lui dire d'arrêter et il a commencé à traverser le pont usé par l'âge. J'étais le dernier, Omar juste devant moi. Le premier cheval s'est mis à paniquer lorsqu'une planche a cassé sous son poids et il s'est énervé, faisant céder la corde sous nos pieds. Je ne me souviens que de l'eau, des vagues qui nous emportaient et de ce coup lorsque ma tête à heurté ce rocher. À mon réveil, je me trouvais dans une petite famille habitant un village isolé au fin fond de la jungle d'Amanites. Ils ont pris soin de moi tout ce temps, me cachant cependant certains détails de peur que je ne recouvre la mémoire. J'aurais peut-être retrouvé mes souvenirs plus rapidement s'ils ne m'avaient pas menti pour que je reste avec eux, pour leur fille. Mais un soir, j'ai trouvé le coffre où mes effets étaient cachés … c'est ça qui m'a ramené ici.

Il montrait son alliance et elle la regarda avec lui, mettant sa main gauche à côté. Les deux alliances brillaient à la lumière de la lanterne, unies. Amnésique…il avait été amnésique durant les trois années…Son histoire tournait en boucle dans sa tête alors qu'il l'embrassa, souriant légèrement et terminant :

-Je t'entendais chaque nuit, sans arriver à reconnaître, cette douce voix, qu'était la tienne … sans parvenir à voir les traits de ton visage qui sont pourtant inoubliable… C'est la dernière fois que je te quitte de cette manière et Dart en sera prévenu, sinon je le zigouille.

Elle sourit à son tour. De toute manière, elle s'interposerait. Elle irait même jusqu'à défier Dart s'il demandait à Heïan de partir. Jamais plus elle ne voulait revivre cela. Et lui non plus elle en était sûre.
Elle prit sa main, la caressant du pouce, se blottissant contre lui. Les yeux fixant le mur d'en face, la joue contre son torse alors que l'eau tentait de s'infiltrer dans sa bouche, elle dit :


-Ca à du être horrible de ne se souvenir de rien. De ne plus savoir que tu étais père…

Elle ne pouvait pas imaginer ce qu'il avait ressenti, surtout par rapport à ses nuits ou il rêvait d'elle sans pour autant savoir que c'était elle.

-Toutes les nuits je revoyais ton visage Heïan…je revoyais tes yeux, tes traits, tes mains sur moi, tes lèvres sur les miennes…les sensations étaient si réelles que je me disais "c'est impossible qu'il soit mort". J'entendais ton cœur battre dans ma poitrine à côté du mien et je savais que tant que je l'entendrais, cela signifiait que tu étais toujours là, quelque part…et…je crois que même si on avait rapporté ton corps sans vie je ne l'aurais pas cru…je n'aurais pas pu vivre sans toi mon cœur…

Elle gardait la tête contre son torse, son index le caressant de haut en bas machinalement alors que lui caressait ses cheveux.
Puis elle repensa à cette famille qui l'avait accueilli. Qui lui avait menti pour…leur fille…
Elle mit les pièces du puzzle ensemble, tentant d'imaginer. Jusqu'à ce que quelque chose prenne forme en elle :


-Elle est tombée amoureuse de toi n'est-ce pas ?

Elle releva la tête et vit son regard interrogateur.

-Cette fille…elle t'aime n'est-ce pas ?

Il n'eut pas besoin de répondre de vive voix, ses yeux parlaient tous seuls et elle avait appris à les lire. Elle mit sa main mouillée sur sa joue, affichant une mine plus que désolée. En recouvrant la mémoire, il avait du briser le cœur de cette fille…et tout le monde savait qu'un cœur brisé était dangereux.

-Vous…vous avez … ?

Elle n'arrivait pas à terminer. L'idée qu'il ait pu le faire avec une inconnue la bouleversait. Même amnésique…même si c'était involontaire de sa part cela la bouleversait. De l'imaginer dans les bras d'une autre…
Elle le regarda, la main toujours sur sa joue, attendant qu'il réponde…qu'il la rassure ou au contraire qu'il avoue. S'il avouait, cela serait plus simple pour elle de faire face. S'il la rassurait, elle serait profondément soulagée…


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MessageSujet: Re: Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan]   Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] EmptyMer 7 Nov 2012 - 15:15

La jeune femme se fit plus proche, sa joue se collant contre son torse. Il avait perdu depuis longtemps l’habitude de ce genre de rapprochement avec ces trois longues années qui s’étaient écoulées. Oui il y avait Alexiel, mais Heïan la considérait comme une soeur et le seul rapprochement qu’ils avaient eus étaient lorsqu’elle l’avait embrassé impulsivement dans la grange.

'' Ça a dû être horrible de ne se souvenir de rien. De ne plus savoir que tu étais père… ''

Ce fut surtout lorsque ses souvenirs lui étaient revenus en force qu’il avait trouvé cela difficile. Toutes ces révélations lui avaient fait l’effet d’un coup de poing en pleine figure, sans qu’il comprenne les motivations premières de cette famille qui l’avait accueilli pendant sa convalescence. Pourtant, ils semblaient si généreux ... mais ils avaient été menés par leur égoïsme et le bien-être de leur fille unique, car il n’y avait pas d’homme pour elle dans son village. D’une certaine manière, il comprenait sauf qu’ils n’avaient pas été honnêtes envers lui alors qu’ils auraient dû l’être.

'' Toutes les nuits, je revoyais ton visage Heïan…je revoyais tes yeux, tes traits, tes mains sur moi, tes lèvres sur les miennes…les sensations étaient si réelles que je me disais "c'est impossible qu'il soit mort". J'entendais ton cœur battre dans ma poitrine à côté du mien et je savais que tant que je l'entendrais, cela signifiait que tu étais toujours là, quelque part…et…je crois que même si on avait rapporté ton corps sans vie je ne l'aurais pas cru…je n'aurais pas pu vivre sans toi mon cœur… ''

Elle ne releva aucunement les yeux alors que ce lui voyait était le dessus de sa tête. Sa main continuait de danser entre les mèches de cheveux qui faisaient un fort contraste avec la couleur de sa peau alors que celle de sa femme, ou plutôt son index, faisait un mouvement de va-et-vient sur son poitrail. Melley semblait pensive ... peut-être aurait-il dû lui en parler plus tard ou laisser tomber cette partie ? Non ... c’est comme s’il lui mentait et ne pouvait pas faire ça.

Le silence s’installa d’un seul coup, prenant même un peu trop de place.

'' Elle est tombée amoureuse de toi n'est-ce pas ? ''

La question prit Heïan au dépourvu, le surprenant même alors que sa femme leva les yeux vers lui. Son regard contenait une étrange lueur d’inquiétude, comme si elle redoutait quelque chose ... mais elle avait misé juste, car avant son départ pour Beolan, Alexiel avait tout avoué à ses parents et elle le lui avait dit de vive voix.

'' Melley ... ''

'' Cette fille…elle t'aime n'est-ce pas ? ''

L’homme poussa un soupir à peine perceptible, mais bien présent alors que ses sourcils s’affaissaient légèrement. Melley avait déjà deviné. Elle n’avait eu qu’à lire dans son regard pour savoir avant même qu’il eût ouvert la bouche. Oui, Alexiel l’aimait et il avait entendu ses sanglots lorsqu’il filait entre les arbres pour retourner vers sa famille.

'' Vous…vous avez … ? ''

L’inquiétude grandissait de plus en plus dans les yeux bicolores de sa femme et il savait qu’elle ne voulait qu’être rassurée, bien qu’au fond d’elle, elle savait qu’il ne s’était rien passé, sinon il n’aurait pas été ici avec elle et les enfants. Et puis, il n’aurait pas été capable de faire comme si rien ne s’était passé, même si cela aurait pu être la faute de son amnésie. Heïan secoua alors la tête, négativement et lui fit un faible sourire qui lui fit recouvrer le sien. L’homme porta donc une main sur celle de sa belle qui caressait sa joue et croisa ses doigts entre les siens.

'' Je la considérais comme une soeur, sans plus. Chaque jour je me demandais qui était cette femme que je voyais et je restais sans réponses ... je n’arrivais pas à penser à autre chose qu’à elle. Alors comment aurais-je pu m’unir à une autre personne alors que je savais que j’avais quelqu’un d’autre dans la peau ? ''

Il l’embrassa, longuement, tendrement et posant ses mains sur ses hanches. La peau de sa femme fut secouée de quelques frissons alors qu’il lui susurra à l’oreille :

'' Tu as été la première et sera la dernière ... Melley. Amnésique ou pas. Tu es la moitié de mon âme, celle qui me manquait avant ta rencontre. ''

Ses lèvres se posèrent alors sur son oreille, descendant dans son cou puis sur son épaule droite alors que le corps de son épouse se rapprochait davantage du sien, l’envie le tenaillant depuis un bon moment déjà.

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MessageSujet: Re: Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan]   Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] EmptyMer 7 Nov 2012 - 16:55

Elle avait peur de sa réponse, même si, en son for intérieur, elle savait. Savait qu'il n'aurait pas pu la regarder en face s'il l'avait fait. Mais elle voulait tout de même l'entendre dire. Alors, lorsqu'il secoua négativement la tête en souriant faiblement, elle se permit de sourire à nouveau. Il porta sa main sur la sienne, toujours sur sa joue, et mêla ses doigts aux siens.

-Je la considérais comme une soeur, sans plus. Chaque jour je me demandais qui était cette femme que je voyais et je restais sans réponses … je n’arrivais pas à penser à autre chose qu’à elle. Alors comment aurais-je pu m’unir à une autre personne alors que je savais que j’avais quelqu’un d’autre dans la peau ?

Elle baissa les yeux, ressentant un peu de honte. Elle lui faisait confiance non ? Totalement. Alors pourquoi douter ? Elle le savait que jamais il ne le ferait. Tout comme lui savait qu'elle en serait également incapable…
Le baiser qui s'ensuivit fût si long, si tendre, si passionné que sa honte s'évapora entièrement. Elle frissonna lorsqu'il posa ses mains sur ses hanches, ses douces mains chaudes qui lui apportaient tant de réconfort et de sécurité…

Il s'approcha de son oreille et murmura :


-Tu as été la première et sera la dernière … Melley. Amnésique ou pas. Tu es la moitié de mon âme, celle qui me manquait avant ta rencontre.

Elle se mordit la lèvre à l'entente de ses mots qui répondaient si bien à ce qu'elle-même éprouvait, se mordit encore plus lorsqu'il embrassa son oreille, descendant dans son cou puis sur son épaule, alors qu'elle se rapprochait de lui.

Elle frissonnait et sentait son envie grandir. Certes ils étaient toujours dans le bain, mais qu'importe. Elle ne pouvait plus tenir, avait envie de lui maintenant. Et elle voyait à son regard que c'était pareil pour lui.

Il continuait à l'embrasser, à la caresser partout, et elle faisait de même, glissant sur son torse, descendant plus bas, s'amusant à sentir les frissons qui le parcouraient de part en part. Elle se colla encore plus à lui, l'embrassant dans le cou, sur le torse, partout.


-Excuse-moi d'avoir ne serait-ce qu'imaginé que tu l'avais fait…je te fais confiance et je sais très bien que l'on ne peut rien se cacher…excuse-moi mon cœur…

Elle le lui avait murmuré à l'oreille alors qu'il caressait ses hanches, remontant sur sa poitrine, la caressant avec tant de douceur qu'elle ne sentait pas ses mains sur sa peau.
Souriante, elle recula, s'adossant au bord opposé de la baignoire, lui faisant signe de venir. Il sourit et s'approcha, se collant contre elle. Elle ouvrit ses jambes, le laissant venir lentement, savourant de l'instant. Leurs lèvres se retrouvèrent enfin alors qu'il commençait ses mouvements de va-et-vient, pour ne plus se lâcher. Les mains sur sa nuque, elle caressait ses cheveux, descendait le long de sa colonne vertébrale et remontait, inlassablement, les yeux fermés et l'embrassant toujours. Enfin. Enfin elle était entière. Ils étaient réunis, comme avant. Elle retenait ses gémissements de plaisir, continuant ses caresses et ses embrassades alors que lui donnait des coups rapides et puissants, l'emmenant là ou jamais il ne l'avait emmenée. Jamais ils n'avaient encore atteint ce pic de plaisir lorsqu'ils étaient ensemble, jamais. Ils ne remarquèrent même pas que l'eau refroidissait tant leurs corps assemblé était bouillant d'amour.

Ils basculaient, elle le faisant reculer contre l'autre bord pour prendre le dessus, le laissant prendre sa poitrine entre ses mains et plonger son regard dans le sien. Elle souriait, si heureuse…
Ils étaient essoufflés, mais s'en fichaient. Ils s'embrassaient, s'aimaient tout simplement. Deux âmes sœurs réunies dans le feu de leur amour passionné. Un corps coupé en deux ressoudé. Un puzzle réassemblé.

Ce n'est que plus tard, bien plus tard qu'ils se détachèrent. Elle resta contre son torse, retrouvant son souffle. La nuit était bien avancée, mais elle n'en avait cure. Jamais il ne lui avait fait l'amour ainsi…la passion avait été forte, tout comme l'amour. L'eau était réellement froide à présent et, souriant, ils se lavèrent en quatrième vitesse pour ensuite se sécher mutuellement et sauter dans les draps, restant collés l'un à l'autre.

Et là, juste avant de s'endormir, elle ouvrit la bouche, murmurant :


-C'était magnifique…

Elle l'embrassa encore, plongeant dans ses iris violets qui brillaient comme si tous les feux de la terre s'y étaient rassemblés.

C'est sur cette image qu'elle s'en alla pour une nuit merveilleuse, peuplée de rêves ou Heïan était au centre, les enfants à côté, heureux, en bonne santé…

Lorsqu'elle se réveilla le lendemain, le soleil était déjà bien levé. Et…elle était seule dans le lit. Elle s'étira et se redressa, s'interrogeant. Ou était Heïan ? Sans doute avec les enfants. Ils avaient du pleurer et elle n'avait rien entendu ! Elle avait dormi comme un bébé, il fallait le dire, et elle se sentait plus que reposée. Elle se leva, souriante, repensant à leur soirée. A leur nuit…

Elle ouvrit les rideaux, laissant le soleil inonder la pièce et alla dans la salle de bains se laver et s'habiller.
Une fois que ses cheveux furent bien tressés, elle descendit et Akira l'accueillit en jappant et lui sautant dessus, content de la voir. Elle lui fît la fête, allant dans la cuisine avec lui. Les petits mangeaient leur petit-déjeuner avec leur père et Alyssan.


-Machman !

-On ne parle pas la bouche pleine Elayne. Déclara Alyssan en souriant.

Melley s'avança, fît la bise à ses bouts de chou, embrassa Heïan en s'excusant du regard et fît les bises à Alyssan. Elle s'installa et commença à manger, profitant de pouvoir prendre son temps. Manger tous ensemble, en famille…elle l'avait attendu depuis si longtemps, en avait rêvé…

Liam s'était fait une belle moustache de chocolat et fît rire tout le monde, jusqu'à ce que Melley lui nettoie la bouche, le faisant grimacer. Il avait horreur de ça.

Buvant un peu de chocolat chaud, elle avala sa gorgée et demanda à tout le monde :


-Alors que va-t-on faire aujourd'hui ?

Elle aimerait bien qu'ils aillent se promener. Ils pourraient aller jusqu'au lac…il faisait encore bien chaud, ils pourraient peut-être se baigner avec les enfants…
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Heïan Kreiss



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Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] _
MessageSujet: Re: Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan]   Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] EmptyJeu 8 Nov 2012 - 3:20

Leur regard s’était brièvement croisé lorsque l’homme avait les yeux, après lui avoir bécoté le cou. Ils s’étaient souri malicieusement, comprenant parfaitement les envies de l’autre alors que leurs mains parcouraient le corps de l’un afin de faire grandir les sensations. Celui de la femme se fit d’un coup plus près, la poitrine de celle-ci se collant doucement contre son torse et ses lèvres s’approchant de son oreille.

‘‘ Excuse-moi d'avoir ne serait-ce qu'imaginé que tu l'avais fait…je te fais confiance et je sais très bien que l'on ne peut rien se cacher…excuse-moi mon cœur… ‘‘

‘‘ Chhhht ... ‘‘ Chuchota t-il à son tour.

Ses mains avaient glissé lentement vers ces hanches à faire pâlir d’envie pendant qu’il embrassait de nouveau son cou en remontant le long de sa mâchoire pour terminer son chemin sur les lèvres de Melley qui avaient fermé les yeux pour tout simplement profiter de ce moment. Ses doigts procédèrent à l’ascension de ce corps magnifique duquel il avait été séparé trop longtemps, s’arrêtant sur la poitrine de l’archère, effleurant à peine la peau. Sans prévenir, elle s’accula contre l’extrémité opposée de la baignoire avec ce petit sourire ... Ah la coquine ... elle savait comment faire pour le tenir en haleine et il aimait ça. Heïan lui renvoya son sourire et se colla contre son épouse, leurs lèvres ne faisant qu’un de nouveau. Les jambes se celle-ci s’éloignèrent l’une de l’autre pour l’entourer et l’inciter à s’unir à elle. Les doigts de sa femme se crispaient, s’agrippant à son dos alors que leur souffle se faisait de plus en plus court.

Les minutes coulaient comme un flot sur la rivière du temps lorsqu’ils se détachèrent l’un de l’eau pour ... se rendre compte que l’eau était froide. Le couple ne tarda pas à ricaner puis se nettoya l’un et l’autre rapidement pour sortir enfin de là. Déjà que leur peau avait souffert après avoir passé autant de temps dans cette eau. Ils se séchèrent et se faufilèrent sous les draps et se blottirent l’un contre l’autre. Il fallait dire que pendant les années où il avait été porté disparu, jamais il ne s’était rendu compte à quel point cette femme le rendait fou et pendant cette nuit mouvementée, il avait voulu lui montrer à quel point elle tenait à ses yeux. Quand deux corps étaient unis dans l’amour, rien ne pouvait être plus démonstratif ... surtout qu’il n’était pas un grand parleur.

‘‘ C'était magnifique… ‘‘

‘‘ Tout comme toi ... ‘‘

Et le voilà qui jouait au lèche-botte, mais c’était la vérité. À ses yeux, Melley était tout simplement la plus magnifique de toutes les créatures sur terre, ses enfants compris. Même les déesses, aussi belles soient-elles, ne lui arrivaient pas à la cheville. Puis il se laissa embrasser, lui souriant doucement dans cette pénombre. Ainsi, ils s’endormirent ...

Le lendemain matin, ce fut les pleurs des enfants qui l’avaient réveillé. Heïan avait ouvert les yeux puis avait vu que Melley dormait comme une buche alors il se tira hors du lit avec délicatesse, prenant soin de remonter les couvertures jusqu’aux épaules de sa femme. Il lui embrassa le front puis se retira de la chambre pour aller voir ses enfants qui cessèrent leurs pleurs en voyant leur père entrer dans la chambre.

‘‘ Chhhhht ... si vous continuez à pleurer ainsi tous les jours, la maison va finir par s’effondrer ! ‘‘

Liam eut les yeux ronds puis regarda sa soeur qui avait le même air qu’elle. Heïan rigolait bien entendu, mais il voulait voir s’ils cesseraient de pleurer chaque matin, car ils commençaient à être assez âgés pour attendre qu’on vienne les chercher. Le père prit alors ses enfants dans ses bras pour leur calin du matin et ils descendirent l’escalier, marches par marches et Heïan les laissa aller d’eux même jusqu’à la cuisine en les suivant de près. Alyssan se trouvait déjà sur place, aidé de quelque domestique qui montait la table et posait le petit déjeuner sur celle-ci. Elayne était parvenue à monter sur sa chaise avec obstination alors que Liam attendait patiemment que son père l’aide. Ensuite, il commença à les faire manger. Akira n’avait pas tardé à venir lui dire le bonjour en s’asseyant au pied de son maître qui lui caressa la tête et le museau. La bête le quitta ensuite pour aller vers l’entrée de la pièce pour accueillir Melley qui s’approchait d’eux.

‘‘ Machman ! ‘‘

‘‘ On ne parle pas la bouche pleine Elayne. ‘‘ Déclara Alyssan en souriant.

Heïan la remercia d’un sourire et surveilla Liam qui prit son verre pour boire son lait au chocolat. Lorsqu’il le posa maladroitement devant lui, tout le monde s’esclaffa en voyant cette moustache qu’il se faisait à tous les coups. Le pauvre grimaçait, horreur qu’on riait ainsi de lui.

‘‘ Alors que va-t-on faire aujourd'hui ? ‘‘

Heïan et ses enfants se toisèrent du regard un court instant, et étrangement, ils s’arrêtèrent tous les trois sur Akira qui tournait en rond afin d’attraper sa queue du bout des dents. Le chien s’arrêta et s’asseya, les regardant en penchant légèrement la tête sur le côté.

‘‘ Aller au lac peut-être? Il fait beau dehors de toute façon et j’en connais un qui doit mourir d’envie de se jeter dans l’eau pour ensuite arroser tout le monde. ‘‘

‘‘ Oui ! Lac ! ‘‘
‘‘ Baigné ! ‘‘

Akira aboya et battait l’air frénétiquement de sa queue alors que son maître haussait les épaules en souriant. La majorité l’emportait et de toute manière, Melley avait certainement cette idée en tête.

Le repas terminé, Heïan se chargea de monter à l’étage pour prendre une grande couverture, des vêtements de rechange pour les petits monstres et quelques serviettes de leur salle de bain qu’il enfouit dans un sac de cuir. Maintenant, tout le monde était prêt. Ils sortirent dehors et Heïan fut arrêté dans son avancée par ses enfants qui voulaient à tout prix s’assoir sur ses épaules. Comme s’il avait le choix, l’homme s’exécuta et les asseya, leur tenant les jambes afin qu’ils restent bien en place. Akira marchait au-devant, la tête haute, et surveillait ses maîtres quelques pas derrière. En arrivant au lac, le chien fila comme une flèche dans l’eau.

‘‘ Ça m'a tout l'air qu'Akira a inauguré la baignade ‘‘

‘‘ Papa, tu fais trempette ? ‘‘
‘‘ Oui ? ‘‘

‘‘ Avec vous ? Je ne sais pas ... ‘‘

‘‘ Papa ! ‘‘
‘‘ Papa ! S’il te plaît! ‘‘

‘‘ Bon ... d’accord vu que vous me faites ce regard de chien battu ... ‘‘

S’asseyant au sol, il prit Liam en premier et lui enleva sa tunique, ses chaussures et son pantalon pour le laisser en caleçon. Ce fut la même chose pour Elayne. De toute manière, à cet âge, ils n’avaient rien à montrer et puis ils étaient les seuls jusqu’à maintenant sur les lieux. Heïan enleva ses bottes et sa chemise, laissant aussi sa ceinture. Pied nu, il prit les petits sous ses bras et fila aux pas de course, les deux jeunes criant et riant. Leur père les lâcha dans l’eau peu profonde et les surveillait jusqu’à ce qu’Akira lui saute dessus pour qu’il fasse trempette. Maintenant, il était mouillé de la tête au pied, mais bon ... il sécherait rapidement avec ce soleil.

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Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] _
MessageSujet: Re: Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan]   Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] EmptyJeu 8 Nov 2012 - 11:37

Ils s'entreregardèrent tous, réfléchissant, jusqu'à ce qu'ils se tournent vers Akira qui tournait en rond, tentant de se mordre la queue.

-Aller au lac peut-être? Il fait beau dehors de toute façon et j’en connais un qui doit mourir d’envie de se jeter dans l’eau pour ensuite arroser tout le monde.

Melley sourit. Il avait lu dans ses pensées…les enfants étaient eux aussi plus que ravis :

-Oui ! Lac !

-Baigné !

Ils étaient déjà tout excités à l'idée d'aller apprendre à nager avec leur père. Durant son absence, Melley n'avait pas vraiment eu le temps d'aller se baigner avec eux et de les y emmener. Elle se promenait, oui, mais sans plus. Et maintenant, ils étaient assez âgés pour avoir envie de découvrir le monde et faire leurs propres expériences…

Lorsque le repas fût achevé et que les domestiques commencèrent à débarrasser, Melley n'avait plus l'habitude d'ailleurs que quelqu'un le fasse pour elle, Heïan grimpa à l'étage préparer un sac avec couverture, vêtements de rechange et serviettes.
Restée avec les bouts de chou et Alyssan, Melley leur demanda :


-Alors…que va-t-on emmener pour manger à midi ?

-Jambon !

-Compote !

-Mais non, jambon !

Ils se disputaient gentiment et Melley rit avec Alyssan.

-C'est bon les terreurs, on emmène les deux ne vous inquiétez pas d'accord ?

-Oui !

-Oui !

Alyssan l'aida à préparer le panier, mettant des gobelets, des serviettes, deux couteaux, les boissons et des plats hermétiquement clos avec du jambon et des compotes pour tout le monde. Elle rajouta des légumes, des salades pour Heïan et elle, les enfants n'arrivant pas à tout manger encore, mais presque. Melley demanda à Alyssan si elle voulait venir mais celle-ci refusa.
Melley ne la considérait plus comme une simple domestique mais elle ne voulait pas de favoritisme maintenant que ses collègues étaient de retour. Elle acceptait de garder la chambre d'ami pour les enfants, au cas où les parents ne les entendraient pas, mais ne voulait pas être privilégiée. D'un côté Melley comprenait mais bon…

Elle rejoignit donc son mari, les enfants avançant devant elle et ils sortirent, éblouis par le magnifique soleil. Les enfants se mirent à courir pour s'arrêter brusquement, demandant à leur père de les emmener sur ses épaules. Melley sourit et lui prit le sac qu'il avait en main pour le laisser exaucer le vœu de ses petits monstres. Il les cala sur ses épaules et reprit sa marche, Akira courant devant et s'arrêtant pour les attendre, Melley marchant à ses côtés.


-Tu as vu maman ? On est plus grands que toi !

-Oui ma puce et maintenant tu vois tout non ?

-Ooohhh oui ! Je vois pleins de choses ! Je vois même le lac !!! Oui !!!

Melley rit en même temps qu'Elayne qui donna des coups de talons à son père, comme pour le faire accélérer, comme on talonne un cheval. Pauvre Heïan….

Ils arrivèrent au lac et Heïan déposa les enfants, Akira courant et sautant dans l'eau tout de suite.

- Ça m'a tout l'air qu'Akira a inauguré la baignade.

Ca devait lui faire du bien en plus. Avec la chaleur, le chien devait avoir encore plus chaud qu'eux. Melley posa les sacs à terre alors que les jumeaux demandèrent à leur père de se baigner avec eux. Il fît mine d'hésiter puis céda sous leur tête de chien battu et se mit en devoir de les déshabiller. Il les mit en caleçon, posant leurs habits de côté puis retira lui-même sa chemise et ses chaussures. Elle les regarda courir vers le lac, Heïan portant les enfants qui hurlaient de rire, pour ensuite les jeter là ou l'eau n'était pas profonde.

Elle installa la couverture correctement alors que le chien se joignait aux baigneurs, éclaboussant son Maître de la tête aux pieds. Melley ne se retint pas de rire aux éclats devant la mine déconfite de son mari qui ne s'était pas attendu à être entièrement mouillé.

Elle s'adossa contre le tronc de l'arbre, regardant sa famille rire et jouer dans l'eau, les enfants grimpant sur le dos de leur père qui les renversait ensuite dans l'eau. Il leur apprit les bases pour nager et comme toujours Elayne s'obstina à essayer jusqu'à ce qu'elle y arrive presque, Liam réfléchissant plus longuement pour comprendre avant de se jeter à l'eau. Melley était fière de ses enfants. Fière de son époux. Fière de la vie qu'elle avait.

A midi, ils sortirent et s'installèrent sur la couverture, le repas les attendant tous trois. Melley emmitoufla les petits dans des couvertures, leur séchant les cheveux puis les laissa manger lentement et reprendre leur souffle. Heïan était d'ailleurs tout aussi essoufflé que ses enfants, ce qui la fît sourire.
Ils mangèrent tranquillement, les parents aidant les enfants lorsqu'ils n'y arrivaient pas, Akira mangeant à côté d'eux. Les gens commençaient à venir et se promener, les regardant parfois étrangement, parfois souriant.

Ceux qui connaissaient Eldah et la famille semblaient d'abord étonnés de voir Heïan puis rougissaient et baissaient la tête en s'en allant. Melley ne faisait pas attention et profitait de cette journée avec sa famille réunie, sous un soleil magnifique. Heïan alla nager encore un peu avec les enfants puis, ceux-ci exténués, ils se séchèrent et se rhabillèrent, pour ensuite retourner vers la maison, le soleil descendant lentement à l'horizon. Ils durent porter les jumeaux qui s'endormirent contre leurs épaules, Melley transportant Elayne et Heïan portant Liam, en plus des sacs. Mais qu'ils étaient heureux…

En rentrant, ils allèrent tout de suite les coucher puis elle laissa Heïan se changer à son tour avant de s'installer tous deux dans le canapé du salon. Heïan l'entourait de ses bras et l'embrassait dans le cou, elle frissonnant de plaisir. Elle n'avait pas encore eu le temps de lui parler d'une chose et elle lui demanda donc :


-Tu sais…je regrette vraiment que tu n'ais pas pu être là pour leurs premiers pas et les premiers mots. Et je me disais…un troisième…enfin…pour que tu puisses connaître ce bonheur à part entière aussi…

Elle rougit et n'osa pas le regarder. Elle ne voulait pas qu'il pense qu'elle en voulait un autre juste pour qu'il connaisse ça aussi non. Un petit troisième, un frère ou une sœur pour les jumeaux…enfin, ce serait à lui de décider de toute manière…

Les jours défilèrent, emportant avec eux les mois. Melley avait repris son emploi à mi-temps à la boutique, travaillant le matin et s'occupant des enfants l'après-midi. Elle avait donné son congé au tavernier qui avait été sidéré, mais n'avait pas rouspété. Heïan avait repris son poste de bras droit dans la garde de Beolan et tous deux gagnaient leur propre argent, mettant de côté, faisant plaisir aux enfants. Surtout que c'était bientôt leur anniversaire. Mais autre chose de plus important arrivait : leur entrée à l'école. C'était le lendemain, et Melley les sentait tous deux plus tendus que jamais, malgré leur âge. Elayne ne faisait plus vraiment la maligne et restait très souvent calme en train de jouer, alors que Liam voulait la faire rire pour la rassurer. Le lendemain serait leur premier jour… ils seraient absents de la maison pour la journée, Melley travaillerait alors l'après-midi aussi. Elle les chercherait à l'école pour midi. Ils mangeraient à la maison puis repartiraient. Elle-même angoissait à l'idée d'en être séparé toute la journée ainsi, mais il le fallait. Ils devaient aller à l'école, et profiter de pouvoir y aller. Elle n'avait pas pu à l'époque.

Le grand jour arriva et Melley avait été forcée de les réveiller. En général, ils se réveillaient facilement une heure plus tard, mais cela devenait impossible. Elle les réveilla, les faisant ronchonner dès le réveil et avec Heïan ils les habillèrent après qu'ils furent allés aux toilettes. Ils descendirent et allèrent manger lentement. Liam et Elayne mangèrent moins que d'ordinaire et leurs parents tentaient de les rassurer. C'était presque comme s'ils allaient au bagne.

Lorsqu'il fût temps de sortir, Heïan et Melley leur donnèrent leurs petits sacs achetés une semaine avant, avec leur goûter, une serviette et quelques accessoires de coloriage, en plus de leur peluche favorite. Alors qu'elle fermait le petit gilet de Liam, celui-ci lui demanda :


-Maman…c'est comment l'école ?

Elle prit deux minutes pour réfléchir. Elle ne savait pas comment c'était…alors elle tenta de répondre tant bien que mal :

-C'est bien, tu verras. Tu vas rencontrer pleins d'enfants de ton âge et te faire des amis. Tu vas apprendre beaucoup de choses aussi.

-Et vous venez aussi papa et toi ?

-Non mon amour. Les adultes ne sont pas autorisés à l'école. Le seul adulte qui a le droit sera ta maîtresse. Ne t'inquiète pas mon chaton, tu vas beaucoup t'amuser ! Et maman viendra vous chercher à midi d'accord ?

-Oui mais j'ai peur…

Elle le serra contre elle et lui embrassa le haut du crâne en disant :

-Tu ne dois pas avoir peur Liam…Elayne compte sur toi pour la rassurer aussi…tous les deux vous êtes forts et n'avez peur de rien d'accord ?

Il ne fît qu'hocher la tête, mais il avait les larmes aux yeux, lui fendant le cœur. Elle se redressa et lui prit la main, Heïan tenant celle d'Elayne et ils sortirent, se dirigeant vers l'école qui ne se trouvait qu'à quelques minutes de marche. Arrivés sur place, ils virent énormément d'enfants, de parents, et la maîtresse au milieu qui sonnait une sorte de rassemblement. Les parents devaient dire au revoir à leurs enfants. Elayne et Liam se tenaient par la main, comme ils avaient l'habitude de le faire pour se rassurer mutuellement et ils se mirent à pleurer en se tournant vers leurs parents qui les serrèrent dans leurs bras.

-Chut….tout va bien se passer vous verrez…la maîtresse à l'air gentille, et regardez il y a pleins de garçons et de filles avec qui jouer.

Elle les embrassa sur la joue, séchant leurs larmes, les laissa dire au revoir à leur père et, main dans la main, ils s'avancèrent vers la maîtresse qui les encourageaient en souriant. Melley prit la main d'Heïan dans la sienne, émue. Cela faisait si bizarre de les voir aller à l'école. Ils avaient grandis tellement vite…elle les revoyait encore, à leur naissance, si petits dans leurs bras…

-Je suis si fière d'eux mon cœur…

Elle se colla à Heïan et lui dit, plus sérieuse :

-Que vont-ils penser de moi plus tard ? Lorsqu'ils seront plus grands et qu'ils apprendront que je n'ai jamais été à l'école, que je ne peux pas les aider énormément dans leurs devoirs ? Ils auront une image de moi horrible…

Oui, elle se faisait sans doute des films mais bon…elle regarda Heïan, lui souriant en coin, les yeux humides. Leurs terreurs grandissaient…ils devaient l'accepter…


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Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] _
MessageSujet: Re: Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan]   Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] EmptyJeu 8 Nov 2012 - 17:18

La baignade fut mouvementée les premières minutes puis le père eut une idée: leur apprendre à nager avant qu’il ne soit trop tard. Sur ce, il les arrêta dans leur jeu de poissons et leur montra tout d’abord comment rester à la surface de l’eau. Au départ, Heïan les tenait, leur disant de rester calmes et de respirer au même rythme que lui. Ce qu’ils firent, paniquant un peu au départ. Lorsque les deux terreurs des eaux eurent réussi l’épreuve de leur père qui était fier de d’eux, ce fut l’heure de la nage. Encore une fois, Heïan les tenait sous le ventre pour qu’ils se sentent en confiance et leur montra les mouvements de bras et de jambes nécessaires à leur permettre de nager aisément. Elayne et Liam essayaient comme ils pouvaient, finissant même par un concours duquel tiendrait sans l’aide de leur père. Obstinée, la petite se donnait corps et âme, mais avala bien rapidement de l’eau. Heïan se dépêcha de la prendre pour lui tirer la tête hors de l’eau. Celle-ci commença à piquer sa crise en voyant que son frère y arrivait mieux qu’elle, mais Liam lui fit un sourire et vint la serrer dans ses bras pour la rassurer. Les jumeaux se sourirent puis ce fut à son frère de faire l’enseignant. Heïan le regardait, se tenant près au cas où et croisa les bras sur son torse en souriant. Il n’y avait pas de paroles assez fortes pour exprimer la fierté qu’il éprouvait à leur égard.

Les cloches de midi sonnèrent dans la cité, donnant le signal à la petite famille de sortir de l’eau. Melley les attendait en souriant, un air amusé peint sur son doux visage en les voyant arriver aussi essoufflés après leur dernière tirade dans l’eau du lac. Des citoyens commençaient à passer, les observant et quittant les lieux gênés, mais Heïan n’y avait pas porté attention et se contentaient d’aider ses enfants alors qu’ils essayaient de manger seuls une fois qu’ils furent séchés et enroulés dans leur couverture de laine. Akira leur tenait aussi compagnie, faisant office de dossier pour les jumeaux. Après le repas, ils retournèrent faire trempette, mais les enfants étaient exténués et ils sortirent bien rapidement du lac. Leur parent les essuya et les habilla de vêtements secs puis ils prirent le chemin du retour vers leur demeure. Les petits monstres étaient bien calmes... normal ! Ils dormaient dans les bras d’Heïan qui transportait Liam et Melley qui tenait Elayne.

Le soleil amorçait sa descente à l’horizon alors qu’ils entraient dans la villa, Alyssan les accueillit avec son habituel sourire. En faisant de même, le couple monta à l’étage puis marcha d’un pas lent vers la chambre de jumeaux, les couchant chacun dans leur lit. Depuis un an, ils ne dormaient plus ensemble, mais devaient rester dans la même pièce sinon c’était la catastrophe. En revenant sur leur pas, Heïan en profita pour aller se changer, car ses vêtements actuels étaient encore quelque peu humides, ce qui était assez inconfortable. Ils descendirent alors pour relaxer devant un bon feu de foyer. Melley s’allongea, dos contre lui et il l’entoura de son bras, embrassant son cou qu’il avait dégagé d’une main.

‘‘ Tu sais…je regrette vraiment que tu n'ais pas pu être là pour leurs premiers pas et les premiers mots. Et je me disais…un troisième…enfin…pour que tu puisses connaître ce bonheur à part entière aussi… ‘‘

Un troisième ? En fait, il n’y avait pas vraiment pensé puisqu’il était pleinement satisfait de la vie qu’il avait ainsi que de ses deux terreurs. Certes, il avait manqué les moments importants de ceux-ci, mais il avait pu le lire par l’intermédiaire du journal qu’avait écrit sa douce moitié. Voyant qu’elle n’osait pas lever les yeux vers lui, Heïan colla sa tête contre la sienne et murmura :

‘‘ Ne t’en fais surtout pas pour ça, mon amour. Bien que j’ai manqué ces moments de leur vie, j’ai l’impression que j’ai toujours été à leurs côtés malgré tout. Ne te sens surtout pas obligé d’avoir un autre enfant simplement pour moi ... pour ma part, ces deux petits monstres me comblent de bonheur et avec toi à mes côtés, je ne peux demander plus. Cependant, si tu désires en avoir d’autres, ça me fera plaisir de te l’offrir. ‘‘

Là il prit son visage et la força à le regarder, le tournant doucement vers lui. Les joues de Melley étaient rougies par la gêne, mais elle finit par répondre au sourire qu’il lui faisait. Par contre, elle ne répondit pas à ses dires, car il voyait dans ses yeux qu’elle comprenait. La soirée maintenant avancée et le père de fatigue vidés de son énergie, le couple monta à l’étage et se lava avant de se mettre au lit.

Les jours s’écoulaient lentement. Melley avait repris son emploi à la boutique de Serra et Heïan avait repris son ancien emploi. Par chance, Dart ne l’avait pas remplacé lors de cette longue absence. Naëlyah s’occupait des enfants avec Alyssan pendant que les parents travaillaient. Mais le jour où les petits monstres devaient aller à l’école était venu. Le matin, ils furent tirés de leur sommeil de peine et misère et ils ne mangèrent que très peu, trop nerveux.

‘‘ Maman…, c'est comment l'école ? ‘‘

La question que Liam posait à sa mère, la rendit muette, car elle ne savait pas quoi lui répondre. Heïan la regarda, prêt à répondre si elle ne trouvait rien à lui dire pour le rassurer.

‘‘ C'est bien, tu verras. Tu vas rencontrer plein d'enfants de ton âge et te faire des amis. Tu vas apprendre beaucoup de choses aussi. ‘‘

‘‘ Et vous venez aussi papa et toi ? ‘‘

‘‘ Non mon amour. Les adultes ne sont pas autorisés à l'école. Le seul adulte qui a le droit sera ta maîtresse. Ne t'inquiète pas mon chaton, tu vas beaucoup t'amuser ! Et maman viendra vous chercher à midi d'accord ? ‘‘

‘‘ Oui, mais j'ai peur… ‘‘

La mère serrait son fils dans ses bras pour le consoler. Elayne se trouvait dans le même état que son frère, mais était silencieuse et ne fit pas part de sa peur à ses parents. Elle se contenta d’approcher son père et de lever le bras pour lui prendre la main. La petite leva les yeux pour le regarder et son père lui fit un sourire qui la rassura.

‘‘ Tu ne dois pas avoir peur Liam…Elayne compte sur toi pour la rassurer aussi…tous les deux, vous êtes forts et n'avez peur de rien d'accord ? ‘‘

Le pauvre avait les larmes aux yeux et ne voulait pas du tout quitter ses parents, la maison et se diriger vers quelque chose qui lui était inconnu, à lui et sa soeur. Ils arrivèrent en avant de la bâtisse qui servait de lieu d’enseignement dans leur quartier et les jumeaux regardèrent ces centaines d’enfants qui jouaient, hurlaient et parlaient ensemble. Elayne serrait la main de son père, ne voulant pas se détacher de lui. Liam faisait de même, puis ils se tournèrent vers leur parent.

‘‘ Chut….Tout va bien se passer vous verrez…la maîtresse à l'air gentille, et regardez il y a pleins de garçons et de filles avec qui jouer. ‘‘

Melley se pencha à leur hauteur, séchant leurs larmes et embrassa chacune de leur joue doucement. Heïan posa à son tour un genou par terre, les serrant tous les deux dans ses bras. Il déposa un baiser sur le front.

‘‘ Ça ira, vous allez voir. Vous vous ferez plein d’amis ... vous verrez. ‘‘ Dit-il en leur faisant un clin d’oeil.

Les jumeaux finirent par sourire et allèrent retrouver la maîtresse aux pas de course. Les parents se redressèrent sur leur jambe et leur main se croisa.

‘‘ Je suis si fière d'eux mon cœur… ‘‘

Sentant le corps de sa femme se rapprocher du sien, il baissa les yeux vers elle. Son regard semblait inquiet, soudainement très peu confiant de elle même. Pourquoi était-elle dans cet état ? Elle ouvrit alors la bouche pour lui faire cet aveu :

‘‘ Que vont-ils penser de moi plus tard ? Lorsqu'ils seront plus grands et qu'ils apprendront que je n'ai jamais été à l'école, que je ne peux pas les aider énormément dans leurs devoirs ? Ils auront une image de moi horrible… ‘‘

Les yeux de sa femme se mirent à s’humidifier, brillants d’une lueur triste. Heïan lui souria et l’embrassa doucement avant de se mettre à marcher pour s’éloigner des lieux. De toute manière, les enfants entraient à l’intérieur de l’école et ils ne les reverraient que le soir.

‘‘ Nos enfants ne jugeront pas leurs parents, peu importe leur passé ou leur apprentissage. Nous ne les avons pas éduqués en ce sens, Melley. Tant que tu les aimes pour ce qu’ils sont, ils te le rendront, si ce n’est pas plus. Alors, cesse de t’en faire pour ça. Je les aiderai pour leurs devoirs. Tu n’auras donc pas à te casser la tête. Et peut-être que ... tu pourras apprendre en même temps qu’eux ? ‘‘

Un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’ils se dirigeaient vers leur demeure. Heïan l’escorta jusqu’à la porte et dut se sauver pour aller travailler, déjà qu’il était en retard, mais pour une bonne raison. Il l’embrassa, lui murmurant de tenir bon jusqu’au retour des jumeaux et du sien puis il se sauva aux pas de course. Le restant de la journée fut plutôt tranquille par la suite et l’heure du souper approchait. Melley avait ramené les enfants à la maison et Heïan arriva quelques minutes après que le souper eut été servi.
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Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] _
MessageSujet: Re: Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan]   Disparition, inquiétude et retrouvailles...[PV Heïan] EmptyJeu 8 Nov 2012 - 18:32

Ils étaient toujours près de l'école, regardant les enfants entrer à l'intérieur et les parents s'éloigner en petits groupes. Elle tourna la tête vers son mari et eut droit à un sourire et à un baiser avant qu'il ne l'entraîne à sa suite pour rentrer et aller eux aussi travailler.

-Nos enfants ne jugeront pas leurs parents, peu importe leur passé ou leur apprentissage. Nous ne les avons pas éduqués en ce sens, Melley. Tant que tu les aimes pour ce qu’ils sont, ils te le rendront, si ce n’est pas plus. Alors, cesse de t’en faire pour ça. Je les aiderai pour leurs devoirs. Tu n’auras donc pas à te casser la tête. Et peut-être que … tu pourras apprendre en même temps qu’eux ?

Elle le regarda, souriante. Mais oui ! Elle rattraperait un peu son retard en apprenant avec ses enfants ! Il avait des idées de génies son chéri hein ? Mais oui qu'il en avait !

En silence, ils regagnèrent leur demeure et Heïan eut juste le temps de l'embrasser et de lui dire de tenir bon jusqu'au soir avant de s'en aller avant de se mettre sérieusement en retard. Elle le regarda s'éloigner au pas de course avant d'aller elle aussi à la boutique.

Serra et Naëlyah voulurent bien évidemment savoir comment c'était passée la rentrée des jumeaux et Melley la leur raconta dans les moindres détails.


-Heïan était pareil…pas très expressif mais à la rentrée il faisait tout pour se cacher ! Déclara Naëlyah.

Melley sourit, tentant d'imaginer Heïan, petit, allant à l'école. Elle ajouta :

-Elayne tiens beaucoup de son père…elle est très tête de mule et ne montre pas toujours ses sentiments, surtout lorsqu'elle est nerveuse. Liam à hérité de son père son côté discret et réservé…

Serra rit de bon cœur tout en cousant une nouvelle robe.

-Nous l'avons remarqué ! Je vais t'avouer que Naëlyah et moi-même nous amusons à les comparer à leurs parents.

Elle lui fît un clin d'œil et Melley sourit. Oui c'était assez amusant de comparer les jumeaux. Qui tenait quoi de qui…
La journée défila ainsi, Melley pensant beaucoup aux enfants et priant pour que tout se passe bien. A midi, elle les rechercha, et ils étaient mitigés. Ils tiraient la tête et lorsqu'elle les interrogea, Elayne répondit :


-On nous a dit qu'on était bizarres maman…

Melley fronça les sourcils alors que Liam ajoutait :

-Oui…les autres enfants n'ont pas voulu jouer avec nous…alors je suis resté avec Elayne et on a joué ensemble…

Bizarres…mais comment ça bizarre ? Ils mangèrent tout de même et c'est là qu'Elayne reprit :

-Je suis la seule à avoir les yeux violets maman ?

-Mais non…papa les as aussi. Et grand-mère Eldah.

Elayne fît la moue et Liam regarda attentivement sa mère avant de dire :

-Tu as deux yeux différents maman ! Comme c'est beau…pourquoi je les ais pas aussi ? Moi les autres ont dit que j'avais un soleil dans les yeux…

Melley sourit, crispée. S'ils commençaient déjà à avoir des remarques sur leurs yeux à cet âge-là, qu'est-ce que cela allait donner plus tard ? Elle-même avait eu droit aux brimades, Heïan aussi, elle le savait.

-N'écoutez pas ce que disent les autres mes chéris. Vous êtes parfaitement normaux. D'accord ?

Ils acquiescèrent et elle les ramena à l'école. Ils étaient encore nerveux, mais Melley savait qu'ensemble ils y arrivaient. Ils avaient cette faculté de se rassurer mutuellement. Comment feraient-ils en grandissant, si un jour ils devaient se séparer ? Ils étaient tellement attachés l'un à l'autre…

Elle retourna travailler, espérant de plus belle que sa aille mieux…

Le soir, elle les récupéra à l'école et cette fois elle vit leurs sourires, ce qui la rassura tout de suite. Ils rentrèrent et elle prit le temps de les baigner et de les habiller pour la nuit avant qu'ils ne mangent. Elle venait de les installer à table lorsqu'Heïan entra. Elle l'embrassa et le laissa faire les bisous demandés par les jumeaux avant qu'ils ne commencent tous à manger. Et là, les jumeaux se mirent à tout raconter, Elayne la première :


-Aujourd'hui on a du se présenter ! Et…la maîtresse elle a dit que j'avais un joli prénom et de beaux yeux ! Alors que ce matin les autres enfants ils trouvaient cela bizarre d'avoir les yeux violets ! Et ensuite on a fait du coloriage, j'ai réussi sans dépasser ! Et puis après on a chanté et Liam il a pas osé !

Melley et Heïan souriaient ensemble, contents que tout ce soit finalement bien passé. Liam prit le relais :

-J'ai courut avec les autres garçons ! Mais j'ai pas réussi à rattraper un ballon alors ils se sont moqués et je suis retourné avec Elayne…et le chant j'ai pas voulu…j'avais peur…

Melley le regarda et répondit :

-Et bien vous en avez fait des choses aujourd'hui alors ! Je suis contente pour vous ! Liam…je suis sure que tu peux le faire…tu as déjà chanté ici non ? Alors refais le là-bas…ne regarde que ta sœur et ça ira d'accord ?

Il acquiesça et ils terminèrent de manger dans la bonne humeur. Les enfants voulurent continuer à jouer, mais leurs parents les forcèrent à aller au lit. Ils avaient école le lendemain tout de même…

Et chaque jour, ce fût pareil, ils emmenaient les enfants, allaient travailler, discutaient le soir…tout allait pour le mieux et les parents étaient comblés. Leurs enfants s'épanouissaient merveilleusement bien, ils avaient des amis, travaillaient bien à l'école. Comme convenu, Melley apprenait en même temps qu'eux et les aidait comme elle pouvait, mais c'était Heïan qui s'en chargeait le mieux, faisant parfois office d'instituteur pour sa femme…

C'est ainsi que les années défilèrent. Ils avaient à présent tous deux douze ans. Melley en avait donc, trente-sept et Heïan quarante et un. Rien que d'y penser elle avait le coup de blues. Liam devenait un bel adolescent, calme, posé, réservé et timide, mettant à profit ses connaissances. Elayne était plus fougueuse et les parents sentaient qu'elle les ferait tourner en bourrique d'ici quelques années. Elle devenait une adolescente elle aussi, têtue, avec un caractère bien trempé et elle n'hésitait pas à dire tout haut ce qu'elle pensait. Elle était complètement différente de son frère à ce niveau, mais ensemble, ils formaient le parfait équilibre. Tous les matins ils allaient tous seuls en cours, entrant dans les études un peu plus élevées qu'auparavant et ils revenaient le soir, ne souhaitant plus manger à la maison à midi mais au réfectoire de leur école [j'espère que ce n'est pas trop incohérent..] avec leurs amis.

Lorsqu'ils le leur avaient dit, Melley s'était mordu la lèvre, hésitante. Mais Heïan l'avait rassurée et convaincue. Cela ne leur ferait pas de mal. Mais ils grandissaient si vite…Heïan semblait s'y faire avec plus d'aisance qu'elle, et malgré ses efforts elle n'arrivait pas à les voir comme deux préadolescents qui mordaient la vie à pleines dents…pour elle ils restaient ses petites terreurs, les petits monstres à qui elle avait donné naissance…

Melley continuait d'apprendre avec eux, et souvent la séance "devoirs" tournait à la dérision. Ils riaient aux larmes devant un Heïan qui n'arrivait pas à maîtriser la situation…

Le soir, ils mangeaient ensemble, se racontant leurs journées, et après les enfants montaient s'amuser dans leur chambre, laissant leurs parents seuls.


-Heïan…ils grandissent trop vite…ils n'ont plus besoin de nous déjà…

Elle le regarda, caressant sa joue. Leur amour n'avait fait qu'augmenter durant toutes ses années, et ils étaient plus soudés que jamais.

-Comment tu fais toi ? Tu sembles si serein en les voyant grandir ! Moi je panique…
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