''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek }

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Narydia Ventari

La lame flamboyante

________________

Narydia Ventari
________________


Race : Séraphin
Classe : Ensorceleuse
Métier : Eclaireuse
Croyances : Aucune
Groupe : Anges

Âge : 426

Messages : 141

Fiche de Personnage : Come here.



Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek } _
MessageSujet: Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek }   Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek } EmptyLun 1 Avr 2013 - 1:18

Alekseï avait actionné le petit interrupteur sur le poignet de la séraphine, déclenchant le système qui ressemblait à l'invisibilité. Narydia ne se rendait pas vraiment compte de l'effet de cette technique sur elle mais visiblement, le guerrier en semblait satisfait. L'ange n'y avait pas pensé mais voilà une solution qui pourrait s'avérer très utile, à défaut de pouvoir faire autrement.

— On fera comme ça alors, une fois la muraille franchie, tu activeras le système et tu me suivras bien au pas. Personne ne devrait te remarquer et avec un peu de chance, je devrais pouvoir nous frayer un passage dans les ruelles sans trop de difficultés. Tes ailes ne surprendront pas Papy, il a déjà croisé un séraphin dans sa vie, mais, ce n'est pas le cas de tout le monde à Madorass, comme tu l'as soulevé. J'espère seulement qu'il y aura assez d'autonomie, ça serait embêtant de réapparaître au milieu d'une rue bondée.

— De toute façon, je traverserai la ville rapidement, quitte à ne pas rester près de toi. Il suffira que tu m'indiques l'endroit et j'y volerai sans perdre de temps afin de bénéficier de l'effet. Tout se passera bien.

Elle remarqua qu'Alekseï observait son armure… ou plutôt s'observait lui-même dans l'armure.

— Bouge pas.

Il sortit une dague et se rasa sous les yeux surpris de la séraphine. Elle finit par en rire et déclara, amusée :

— Dis donc, je sais que nous allons voir ce cher papy mais… aurais-tu rendez-vous avec lui ?

Alors qu'il allait se rincer le visage dans le lac, Narydia vérifia qu'elle n'avait rien oublié. Ses armes étaient là, son armure était bien équipée. Elle s'occuperait d'examiner la dague qu'elle venait de découvrir un peu plus tard afin d'en connaître les éventuelles caractéristiques et l'aiguiser correctement. Car quoi de mieux que de pouvoir s'en servir ? Alekseï était déjà revenu et l'embrassa avant de déclarer :

— Tu m'excuseras de mon insistance mais, je tenais à profiter une dernière fois du moment.

— Une dernière fois ?

Une dernière fois avant de se mettre en route, vraisemblablement… mais ce n'était pas cela qui allait empêcher la séraphine d'exaucer ses volontés.

Le voyage vers Madorass prit plusieurs jours durant lesquels ils ne rencontrèrent pas vraiment de problèmes sérieux… simples brigands, interceptions par des gardes des villes proches, rencontres mal-intentionnées… quelques combats inévitables mais rien qui ne les mis en réelle difficulté. Narydia était tellement heureuse de retrouver feleth et d'être sortie vivante du Vein qu'elle ne considérait cela que comme des broutilles et des obstacles qu'ils surmontèrent facilement.

Au cours du voyage, la jeune femme avait pu expérimenter sa nouvelle arme sur des bandits venus les ennuyer pour leur monnaie (qu'ils n'avaient d'ailleurs pas…) et malgré le fait qu'elle ai tenté de les dissuader, ils avaient été trop obstinés pour obtempérer. De là, ils avaient du utiliser les grands moyens et Narydia s'était servie de la dague à regret. Il semblait qu'elle n'avait aucune propriété magique et qu'elle ne réagissait pas à l'énergie élémentaire qu'utilisait la séraphine. De là, Narydia s'était demandée s'il ne serait pas préférable de la revendre une fois à Madorass afin d'en tirer parti. Une proposition qu'elle avait d'ailleurs émis à Alekseï qui avait besoin d'argent.

Enfin, lorsque la fin de leur voyage arriva, ils se retrouvèrent devant les portes de la capitale. Une cité impressionnante de par son ampleur que la séraphine connaissait bien pour y avoir eu de nombreuses affaires. Une cité peuplée de toutes les races de ces mondes ainsi que des meilleurs comme des pires guerriers. Il leur faudrait être prudent sans aucun doute. Narydia avait proposé à son compagnon d'attendre la tombée de la nuit avant de s'y aventurer. Il serait plus facile pour elle de rejoindre la demeure du vieux Weed dans le noir le plus complet, au cas où l'appareil de son armure connaîtrait qu'elles difficultés.

Une fois donc le soleil couché, ils s'éloignèrent de la porte et se dirigèrent vers les remparts, à l'abris des regards des gardes. Alekseï lui avait précisément détaillé la maison de Weed, et Narydia avait un sens de l'orientation suffisamment poussé pour se débrouiller. Elle n'aurait qu'à voler rapidement et bien observer les toits de la ville. Une fois sa direction fixée, elle donna ses dernières recommandations au guerrier :

— Bien, donc une maison à toit bleu située dans les quartiers pauvres. Cela ne devrait pas être compliqué. Je volerai rapidement afin de ne pas risquer de perdre ma "semi-invisilité" en plein vol. Si tu tardes trop à me rejoindre, je partirai à ta recherche, que le système fonctionne ou pas, entendu ?

Elle lui adressa un sourire et déploya ses ailes avant de s'élever doucement. Avant d'atteindre le haut des rempart, elle actionna l'interrupteur sur son poignet. Elle vit les circuits bleutés s'illuminer sur le métal. C'était bon signe. En observant ses bras, elle constata qu'ils se faisaient de plus en plus immatériaux. La jeune femme adressa un dernier regard à Alekseï avant d'atteindre la hauteur des remparts et de les franchir. Narydia savait que souvent les pires cruautés à Madorass se produisaient la nuit, lorsque la cité dormait. Elle n'était pas à l'abris d'une attaque par une bande de malintentionnés, et c'était pour cela qu'elle devait rester dans les airs le plus longtemps possible, tant que l'effet était actif. Si jamais le processus cessait, il lui faudrait immédiatement se poser au sol afin de ne pas attirer les regards. Et dans le ciel, une armure comme la sienne était un véritable feu en plein ciel…

La jeune femme se concentra et se dirigea d'emblée vers les quartiers susceptibles d'accueillir la maison du vieux Weed. Un désavantage pour elle, la cité était vraiment immense et les ruelles étroites. Narydia volait depuis plusieurs minutes déjà, examinant les toitures offertes à sa vue. Elle espérait intérieurement que tout se passe bien pour Alekseï et commençait à douter de la sécurité de cette décision. Peut-être n'auraient-ils pas du se séparer sur le chemin… peut-être auraient-ils du rester ensemble car si l'un d'eux devrait faire face à un problème, il devrait se débrouiller seul…l'ange regrettait déjà d'être partie sans lui. Mais plus elle pensait, et plus elle en oubliait le but : trouver un toit bleu parmi les centaines de maisons qui s'étendaient sous elle. Toujours rien…

Le moment devint serieusment embarrassant lorsque la jeune femme remarqua que l'invisibilité s'atténuait. Le processus allait cesser. Elle avait dix secondes pour trovuer la maison, ou bien se poser et continuer sa recherche à pied… ce qui allait s'avérer difficile puisqu'elle ne savait où chercher. Mais alors que tout espoir semblait perdu, la jeune femme distingua plus loin la toiture qu'elle cherchait. Enfin ! Elle savait pourtant qu'elle n'aurait pas le temps de la rejoindre… aussi, la séraphine passa ses dernières secondes en vol à enregistrer le chemin par les ruelles qui la conduirait jusqu'à la maison. Une fois cela fait, elle se posa sans réelle conviction dans une petite ruelle, assez sombre pour la dissimulée. La jeune femme progressait doucement et en silence, et tenter de se remémorer avec exactitude la direction de la maison.

Alors qu'elle s'apprêtait à tourner dans une autre rue, des voix la retinrent d'avancer et la jeune femme se stoppa dans un coin. Un groupe d'hommes avançait dans sa direction et la séraphine semblait perçevoir des bruits de lances frappent le sol à la cadence des pas des soldats. Elle se hâta de trouver un endroit où se dissimuler, et sa cacha finalement derrière une pile de caisses, coincée entre le mur et les objets. La troupe passa plutôt bruyamment et une fois qu'elle fut hors de vue, la jeune femme reprit son chemin. Elle arriva plutôt rapidement à la petite maison au toit bleu, et en fut rassurée. Ce qui était moins rassurant cependant, c'était de ne pas trouver Alekseï. Mais après tout, il était à pied et arriverait sûrement un peu après elle.

Inquiète tout de même, la jeune femme observa les alentours. Elle ne tarda pas à discerner une charrette tout près , sur laquelle reposaient visiblement plusieurs tonneaux et d'autres marchandises. Celles-ci étaient recouvertes d'un drap noir que Narydia s'empressa d'attraper pour s'en recouvrir les ailes et la tête, à l'instar d'une cape. Au moins, elle pourrait se dissimuler des yeux des indiscrets le temps d'attendre Alekseï. La séraphine dont le doute et la peur grandissaient au fil des secondes s'appuya dos au mur de la maison bleue, ses bras serrant le drap improvisé en cape autour d'elle, et elle attendit.
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Alekseï Rytchkine



________________

Alekseï Rytchkine
________________


Race : Elu
Classe : Alchimiste
Métier : Spécialiste des forces en actions
Croyances : Inconnues
Groupe : Solitaires

Âge : 300 ans

Messages : 303

Fiche de Personnage : L'histoire d'un timbré.


Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek } _
MessageSujet: Re: Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek }   Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek } EmptyLun 1 Avr 2013 - 20:13

La route fut couverte en plusieurs et difficiles jours, les longues journées de marche était fatigante et les courtes nuits passées à la belle étoile, fraîches et peu reposantes. Les conditions n'étaient pas toujours faciles, parfois ils n'avaient rien à manger, parfois, c'était le climat qui se montrait peu compatissant et parfois même, c'était les quelques rencontres qu'ils faisaient qui n'étaient pas des plus amicales. Parfois, leur chemin les amenait à traverser quelques villages et, sans un sous en poche, il leur fut impossible d'y faire escale. Un voyage long et fatiguant en somme mais, malgré cela, il fut agréable. La charmante compagnie de Narydia était un remède à tous les mots, et sa simple présence avait éclipsé tous les tracas et les nombreux désagréments qu'ils avaient rencontré, ne leur laissant ainsi qu'un souvenir pour le moins heureux du voyage, lorsqu'ils furent arriver aux portes de la capitale.

Madorass était une ville impressionnante, tant de part sa diversité que sa superbe. Une ville qui ne laissait entrevoir que la richesse et la démesure, ne serait-ce que par sa simple enceinte qui impressionnée les visiteurs et les habitués non seulement grâce à son gigantisme mais, aussi, grâce à son architecture. Cette partie de la ville, avec le palais du roi, était la meilleure représentation de l'homme et c'est bien ce que Alekseï appréciait le plus chez cette espèce, son ambition ! Il aurait pu passer la journée à contempler cet édifice et, fort heureusement pour lui, ce fut le cas. Narydia lui suggéra d'attendre la tombée de la nuit avant de rejoindre la demeure de Papy Weed car il lui serait plus facile de se frayer un chemin dans le noir complet qu'en pleine journée, surtout au cas où le dispositif viendrait à tomber en panne au milieu de la ville. La journée s'écoula donc lentement et ils profitèrent de cette attente pour prendre un repos bien mérité, dans un coin plutôt reculé de la muraille, à l'abris des regards.

Quand la nuit fut enfin tombée, le scientifique lui détailla la maison du Papy, un toit bleu facilement reconnaissable dans les quartiers pauvres qui, pour la plupart de ses habitants, n'avaient pas les moyens d'offrir une couleur à leur " plafond ". Elle entreprit de voler au-dessus de la ville, il lui serait ainsi plus facile de couvrir la distance mais, aussi, de repérer la demeure en question, idée qui ne plaisait qu'à moitié à Alekseï car, si elle venait à réapparaître au milieu du ciel, son armure brillerait encore plus qu'une étoile et, pour le coup, elle attirerait bien plus que de simples regards sur elle ! Mais le rapport avantages/inconvénients était plutôt favorable, il fallait tenter le coup.

- Bien, donc une maison à toit bleu située dans les quartiers pauvres. Cela ne devrait pas être compliqué. Je volerai rapidement afin de ne pas risquer de perdre ma "semi-invisilité" en plein vol. Si tu tardes trop à me rejoindre, je partirai à ta recherche, que le système fonctionne ou pas, entendu ?
- C'est entendu mais, sache que j'en ferais de même si tu venais à manquer le rendez-vous.

Il lui rendit son sourire puis, la séraphine ouvrit ses ailes, s'élevant lentement dans les airs. Elle attendit d'atteindre le haut des remparts pour activer le système de camouflage puis, elle disparue dans les nuages, si l'ont pouvait dire. Pour Rytchkine, l'heure n'était plus à n'était plus à s'inquiéter pour Narydia mais, à s'inquiéter déjà pour lui-même. Il avait quand même un bout de chemin à faire avant de rejoindre la résidence du vieux Weed. Sortant de sa cachette, il s'écarte de la muraille avant d'y revenir en passant par la grande porte, afin de donner l'impression aux gardes d'être un voyageur de nuit. Le contrôle se déroula sans problème, les veilleurs de nuit le laissèrent passer après une rapide fouille et vérification de son identité. Fort heureusement pour lui, c'était le Poltergeist qui était recherché, pas l'homme qui se cachait derrière le masque.

Pour rejoindre les quartiers pauvres, le chemin le plus rapide était d'emprunter la grande avenue puis, de bifurquer vers une place de marché très populaire, connue sous le nom de " place des pigeons ", officiellement à cause du nombre incroyables de pigeons qui y avaient élu domicile ... Mais, pour Alekseï, ce nom venait surtout de la malhonnêteté de ses marchands et de la naïvetés de leurs clients. À cette heure-ci, il ne devait plus y avoir grand monde si ce n'était un nettoyeur des rues. C'était la partie la plus facile du chemin, elle lui permettait de rejoindre la ville basse ouest sans trop d'encombres. Ceci fait, il la meilleure partie du chemin pouvait commencer. Cela consister à se perdre dans les trop nombreuses ruelles de la villes tout en jouant à cache-cache avec les patrouilles qui sillonnaient les quartiers à la recherche d'individus qui aurait eut l'audace de ne pas respecter le couvre feu.

De temps en temps, il jetait un regard vers le ciel, cherchant du regard une déformation de la lumière. Parfois, il l’apercevait et il se rassurait mais, parfois, il ne la trouvait tout simplement pas. En fait, il se mit à s'inquiéter sérieusement lorsqu'il l'aperçut réapparaître progressivement. Elle avait précipité sa descente, afin de ne pas se faire remarquer mais, avait-elle mémoriser son chemin ? Elle semblait suivre le bon chemin dans les airs, il restait à espérer qu'il en serait de même au sol. Furtif, il avançait tant bien que mal tout en essayant de se remémorer le chemin, cela faisait quand même quarante-cinq ans qu'il n'était pas venu ici, il était un peu rouillé. Cela dit, sa mémoire lui revenait à mesure qu'il s'en rapprochait et un élément en particuliers vint le freiner dans son avancée, les us et coutumes !

- Merde, merde, merde, merde et encore merde !

Grognait-il à voix basse. Lorsqu'on va voir quelqu'un, il ne faut jamais venir les mains vides et cela était tout particulièrement vrai avec Papy, ce vieil homme était à cheval sur les traditions et les bonnes manières, enfin, si l'on pouvait dire ça. Mais à cette heure-ci, où et comment allait-il trouver quelque chose de convenable ?

- Pssst.

Alekseï tourna la tête vers ce qui semblait être une ruelle sombre. Il n'y avait personne, en apparence, mais, à bien y regarder, une silhouette était camouflée dans l'obscurité.

- Oui, par ici.
- Mais ... T'es qui toi ?
- Arh ... Deux secondes !


C'était un homme et il avait un fort accent qui rendait ses dires difficilement compréhensible. On dirait qu'il parlait en forçant sur son palais. Une patrouille passa entre eux, les forçant à se cacher. Lorsqu'elle fut loin, ils sortirent tous les deux de leur planque. Un homme effectivement, habillé d'un long manteau noir et d'un chapeau troué de la même couleur. Il ne voyait pas son visage.

- Qu'est-ce qué té faüs à cette heure si dans la reu ?
- Et qu'est-ce que ça peut te faire ?
- T'as perdé quelque chase ?
- Non mais, je cherche quelque chose par contre.
- Ah ouais ? Quoi donc ?
- Une bonne bouteille.
- Ah bah, t'as sonné à la banne porhte ! Je suis jean-mie-de-pain, le colporteur de nuit !


Dit-il en déboutonnant son manteau et en l'ouvrant complètement. Outre le pull rayé bleu et blanc qu'il portait et les nombreuses fausses médailles d'honneur en or qu'il portait autour du cou, il avait de nombreuses poches intérieurs occupées par divers produits alimentaires comme du fromage, du pain, des épices et même une bouteille à moitié vide. Il la sortit de sa poche.

- Monbazillac, quarante-cinq ans.
- Mais ... Elle est à moitié vide ta bouteille !
- Bah c'est normal hé ! Une bauteille parheille, je la vend au centilitre !
- D'accord. Je te prend ce qu'il te reste.
- Haha, la banne affairhe ! Dowze pièces d'Arh !
- Douze ?! Mais, je n'ai pas d'argent.
- Ah bah si t'as pas d'arhgent, on paurra pas fairhe affairhe hein !

- Bien sûr que si.

Dit-il en faisait craquer ses poings.

- Ah d'accarhd.

Il referma son manteau et claqua ensuite des doigts. Trois hommes, grands et larges, sortirent alors des nombreux décombres présents aux alentours. Ils l'encerclèrent et se rapprochèrent lentement de lui. Visiblement, ce n'était pas simplement pour le dissuader.

- ... Okay.

Il fut le premier à frapper. Ces trois agresseurs étaient très imposants, ce qui les rendait donc lents et maladroits. Il frappe le premier à la gorge, avec la tranche de sa main, puis frappa le deuxième au ventre ... Mauvais réflexe, la puissante musculature de son adversaire bloqua le coup comme un véritable plastron. L'homme l'attrapa au visage, à l'aide d'une seule main, et le souleva dans les airs. Il rigola grassement et se mit à resserrer son emprise jusqu'à en faire craquer sa mâchoire. Ce-dernier se débattait tant bien que mal mais, du fait de la distance entre lui et son adversaire, il ne parvenait pas à le frapper. Il fit alors glisser la dague il avait dans sa manche et la planta dans le poignet de l'homme, le faisait ainsi lâcher prise. Il retomba lourdement sur le sol mais, se dégagea juste à temps pour esquiver le coup de " marteau " porté par le troisième homme, à l'aide de ses deux imposants mains. Fléchissant les genoux, il s'élança en un bond sur ce-dernier, épaule la première ... Et fut stoppé dans son élan, lorsqu'il le percuta. L'homme leva son genoux, frappant Rytchkine dans les côtes et lui coupant le souffle par la même occasion. Il l'attrapa par ses deux bras, les tendit, et l'exposa au premier homme.

" Ca va faire mal ! "

Quand il reçu la première baffe, il eut l'impression que le ciel lui était tombé sur la tête. La tartine du siècle, suivit de celle du millénaire. Il commençait déjà perdre le fil de ses idées lorsqu'il que Jonathan l'interpella de nouveau.

" Mais, tu t'y prends mal aussi, laisse moi faire ! "

Sur le coup, il ne dit pas non. Sortant de son étourdissement, il releva la tête, sourire diabolique aux lèvres.

- Alors mes coquins, on est en manque d'affection ?

Dit-il d'une voix qui se voulait anormalement avenante, même si le ton provocant. Il esquiva la troisième claque au dernier moment, à l'aide d'un geste de tête rapide. Mieux encore, il attrapa la main de son agresseur en plein vole et la mordu jusqu'à sang, faisant hurler ce dernier. Ricanant, il envoya un coup de pied arrière dans les testicules de celui qui le retenait, l'obligeant à le lâcher pour se tenir les bijoux de famille puis, se retournant, il lui attrapa le menton.

- Fait-moi ton plus beau sourire !

Dit-il en lui donnant un coup de tête dans les dents, en y mettant toute sa force, suivit d'un coup coup de coup de coude dans le menton, afin de lui faire mordre sa propre langue. Le deuxième homme tenta de l'attaquer de dos. Il balança son poing dans sa direction mais, manque de chance pour lui, Jonathan s'accroupit à folle vitesse, laissant son camarade recevoir la frapper à sa place. Il roula sur le sol, en arrière, pensant entre les jambes de son agresseur et lui attrapa le paquet avec sa main avant de le comprimer, de le tordre puis de le tirer avant de le relâcher.

- Chabite !

Il se hissa de l'autre côté et lui donna un coup de pied dans le derrière, le faisant basculer sur le premier homme. Il se retourna ensuite en un éclair et décrivit un large geste de main, tenant dans sa main une seconde lame qu'il avait fait glisser de son autre manche, égorgeant le troisième homme d'un coup sec et précis. Une giclée de sang parti éclabousser ses affaires et son visage, sur lequel était encore plaqué un sourire qui, à force, s'avérer plus que malsain.

- Hahahahahahaha ! C'est drôle hein ?

Dit-il en s'adressant au vendeur avant de se retourner vers les deux autres. Ils étaient encore en train de se remettre de la douleur. Il poignarda le deuxième dans le dos, à plusieurs reprises, comme un automate, puis, lorsqu'il s’effondra, il balança un regard meurtrier au dernier, mélangeant folie, froideur et sadisme. Ce fut suffisant pour lui faire prendre ses jambes à son cou.

- Meeeeerde !

S'écria jean-mie-de-pain avant de s'enfuir à son tour.

- Pas si vite mon couillon !

Dit-il en jetant la lame dans sa direction. Elle se planta dans sa nuque et le tua sur le coup. Mort, il s'effondra dans un coin sombre. Jonathan s'approcha de lui et lui vola son manteau, c'était tellement plus facile que de ne prendre que la bouteille. Il l'enfila sur le sien et le referma, masquant au passage le sang qui tâchait ses habit. Pour son visage, il lui vola aussi son chapeau, dissimulant ainsi le sien sous l'ombre.

" Tu vois que c'était pas bien compliqué ! "
" Effectivement ! "

Dit-il en forçant les choses dans son esprit, de façon à reprendre place.

" Ca va, ca va ! "
" Je te connais Jonathan, t'es comme Bob si ce n'est pire. "
" Et le merci, c'est pour les chiens ? "
" Merci ! "
" ... Je sais pas comment je dois le prendre. "
" Mal, bien évidemment. "

" T'as raison, dans le doute, vaut mieux le prendre mal, connard ! "

Il se remit ensuite en route sans même prendre la peine de cacher les corps. Quelques moment de plus à serpenter dans les ruelles puis, il tomba de nouveau sur une patrouille. Seulement, il n'eut pas le temps de se cacher cette fois-ci, optant alors pour l'air naturel. Il les dépassa ainsi, l'air de rien. Les gardes s'arrêtèrent et le regardèrent passer, avant de l’interpeller.

- Ça va, on ne vous dérange pas là ?

Dit le chef du groupe.

- Non non, pas du tout. Et vous, c'est pas trop dur la ronde ?
- Ca va, on trace notre chemin. Rien à déclarer avant qu'on vous passe les fers ?

Il se retourna en effectuant un pas de danse et envoya voler son chapeau, les laissant ainsi voir le sang qu'il avait sur le visage.

- Oui, j'ai tué trois hommes et j'ai dépouillé un vendeur de nuit de ses biens et de ses affaires !

Dit-il en ouvrant son manteau et en leur montrant sa prise.

- Et puis je vous pisse tous dessus la bouche ouverte, aussi !

Un court moment d'inertie, pendant lequel les gardes et le scientifique se demandait ce qu'il lui avait bien prit pour dire des choses pareilles.

" Je voulais t'apprendre la politesse. "

Il prit aussitôt la fuite, courant aussi vite qu'il le pouvait alors que les gardes se mettaient à sa poursuite. Il courrait, bifurquait, renversait, sautait et tombait même parfois. S'il se faisait attraper, c'en était finit pour lui. Il s'enfonçait de plus en plus dans les ruelles, se perdant volontairement dedans pour leur échapper tout en gardant à l'esprit la localisation de la maison au toit bleu. C'était incroyable de voir comment ce genre de cavale lui était familière ici, lorsque sa mémoire lui revenait, bien sûr. Il en sema pas mal mais, les plus difficiles dont le chef étaient encore à ses trousses.

- Hophophophophop !

Il prit un nouveau virage en angle droit, dérapant un peu avant de reprendre de la vitesse. Il courut si vite qu'il bouscula au passage une jeune dame aux cheveux rouges, enveloppée dans un drap blanc et qui se tenait adossée contre une maison au toit bleu.

- Désolé !

Lui cria-t-il en s'éloignant d'elle. Les quelques gardes restant n'en firent pas autant, se contentant de la bousculer à leur tour sans s'excuser. Deux directions se présentaient à lui, au bout de la rue. Après un court moment d'hésitation, il prit celle de gauche et se retrouva dans un cul de sac. La respiration haletante, il se retourna pour faire face à ses assaillants qui se déployaient en ligne, épées en main.

- Okay les gars, rendez-vous et tout se passera bien !
- Tu n'auras même pas cette chance !

Dit le chef en s'élançant vers lui. Tâché de jus de légumes, d'eau sale et d'autres substances étranges, ce dernier n'était vraiment pas disposé à entendre raison ... Mais alors vraiment pas.
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Narydia Ventari

La lame flamboyante

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Narydia Ventari
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Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek } _
MessageSujet: Re: Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek }   Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek } EmptyLun 1 Avr 2013 - 22:30

Narydia attendait depuis un bon moment déjà. Elle ne tenait plus en place face à ce retard d'Alekseï qui se prolongeait au fil des secondes. Et cela l'inquiétait terriblement et la rongeait. Elle faisait les cent pas le long du mur, à deux doigts de partir à sa recherche. Mais à chaque fois elle se résignait à l'attendre, avant de vouloir de nouveau aller le chercher. Un cercle vicieux qui n'en finissait pas… mais il fallait agir ! Quoique non après tout, il était à pied, c'était normal que cela lui prenne plus de temps qu'à elle… Mais autant de temps… il avait du lui arriver quelque chose.

— Ressaisis-toi, il est grand… il est compétent et il sait s'en sortir seul, murmurait-elle pour elle-même afin de se rassurer.

La séraphine n'avait aucune notion du temps et il était très probable qu'il n'ai pu ne s'écouler qu'une minute alors qu'elle en imaginait trente… L'inquiétude grandissait et cela devenait insupportable. C'etait une impression assez nouvelle et contradictoire car elle connaissait le tempérament d'Alekseï. Il était solitaire et se débrouillait parfaitement seul. Mais tout en sachant cela, Narydia ne se sentait pas en confiance. Elle regrettait déjà d'avoir décidé de prendre deux chemins différents, car voilà dans quel pétrin elle risquait de les mettre ! Et s'il arrivait quelque chose au guerrier à cause de cela, elle s'en voudrait toute sa vie.

Un vacarme la sortit de ses pensées alors qu'elle s'était de nouveau accoudée au mur de la petite maison, en proie à cet éternel dilemme. Elle vit alors passer un homme qui courait à en perdre haleine et qu'elle ne tarda pas à reconnaître. Sa voix l'y aida cependant lorsqu'il s'excusa après l'avoir bousculée. Pas de doute, c'était bien Alekseï, mais… il ne l'avait pas reconnue ? Cette idée l'étonna… mais elle en comprit bien vite la raison. Il était poursuivi de plusieurs gardes qui juraient derrière lui. Et d'ailleurs, ceux-ci ne tardèrent pas à la bousculer à leur tour… sans s'excuser. Voilà qui était un comble.

Narydia n'attendit pas une seconde pour se débarrasser du tissu qu'elle avait utilisé pour se recouvrir et se lancer à leur poursuite. Ils avaient tourné à gauche et la jeune femme en fit donc de même. Mais devant elle, le calme était revenu et la poursuite s'était déjà stoppée. La raison ? Un cul-de-sac. Voilà qu'Alekseï se retrouvait pris au piège entre un mur plutôt haut et quatres gardes, aussi mal élevés que mal fagotés. Ils avaient sorti leur épées et s'étaient positionnés en ligne. La séraphine s'empressa de se coller au mur derrière eux, sur le côté et se dissimula derrière des tonneaux. Elle ignorait si Alekseï l'avait remarqué, mais ce qui était sûr, c'est qu'il avait toujours sa provocation habituelle envers ses adversaires. Une provocation qui fit sourire la séraphine mais qui était bien susceptible d'irriter encore plus les gardes.

— Okay les gars, rendez-vous et tout se passera bien !

— Tu n'auras même pas cette chance !

Ils étaient quatre. Celui qui se jeta sur Alekseï à cet instant devait être leur chef, puisqu'il mena l'attaque. Cependant, il n'avait pas l'air bien malin vu son accoutrement… Quatre. Un nombre pas vraiment négligeable, contre un, même si elle savait qu'Alekseï avait la capacité de tous les éliminer. Elle n'avait pas envie de le voir peiner ni risquer de se retrouver dans une situation périlleuse. Deux contre un, en revanche, c'était largement faisable. Il était pourtant déjà trop tard pour le chef qui n'avait pas l'ait très raisonnable. Une unique solution. Ou du moins… l'unique solution qui restait à Narydia : l'intercepter. Elle aurait pu rester camouflée dans l'ombre et attendre le moment opportun pour frapper, mais la séraphine ne voulait même pas laisser le risque à Alekseï de se faire rien qu'effleurer par ce chef idiot. L'ange sortit sa dague de l'arrière de sa botte et la maintint fermement dans sa main, derrière son dos. Aussi, elle lança à voix haute :

— Messieurs ! C'est ainsi qu'on fait preuve de politesse avec une femme ?

Interloqués, ils se retournèrent tous les quatre. Le chef s'était arrêté dans son élan et la regarda, les yeux écarquillés. Narydia tourna les yeux vers Alekseï et s'exclama :

— Enfin, visiblement, vous ne persécutez pas que les femmes… A moins que !

Elle fit un large sourire. Même dans le danger, elle ne pouvait pas s'empêcher de le provoquer un peu. Le voir seul comme un agneau poursuivi par ces quatres gardes aussi idiots que leurs pieds la faisait rire. Quoique peut-être pas si idiots que ça… elle ne devait pas perdre à l'esprit qu'il s'agissait de gardes de Madorass et qu'ils étaient entraînés en conséquence. Le chef cracha au sol, ce qui fit hausser un sourcil à la séraphine. Visiblement, sa race ne les intimidait vraiment pas. Encore une particularité de Madorass. Ils étaient habitués à voir des séraphins, ce n'était donc pas elle qui allait les effrayer avec ses allures de jeune femme sans défense… mais bien armée. Et ça, ils ne le savaient pas et c'était bien son avantage. Le chef demanda alors avec hargne :

— Que nous voulez-vous ? Nous sommes occupés, actuellement… grogna-t-il.

La séraphine se radoucit considérablent et fit mine d'être gênée. Elle devait leur fait baisser leur garde afin de mieux frapper. D'une voix charmeuse, elle déclara alors :

— Je crois que je me suis perdue… en pleine nuit, c'est vraiment très ennuyeux. Avec tous ces gens… étranges… ces meurtriers qui rôdent partout en ville, je ne suis pas vraiment rassurée… Pourriez-vous m'accompagner ?

Le chef fit une moue de dépit. Il paraissait réellement ennuyé et Narydia douta quelques secondes de sa réponse. S'ils refusait, sa diversion était ratée. Mais s'ils marchaient dans son jeu et détournaient quelques instants leur attention d'Alekseï, celui-ci aurait le temps de frapper. Après quelques instants de profond doute donc, le chef fut assez stupide pour soupirer et ordonner à ses subordonnés :

— Très bien… que l'un de vous s'occupe d'elle, les autres avec moi.

L'ange retint son sourire et observa un garde s'approcher d'elle avec hésitation. Mais à voir son visage, il paraissait plus enchanté qu'autre chose. Peut-être était-ce la première fois que ce pauvre humain voyait un être ailé de sa vie… Lorsqu'il fut assez près, Narydia se pencha vers lui comme pour lui dire quelque chose à voix basse.

— Vous voyez cet homme là-bas… il a essayé de s'en prendre à moi tout à l'heure. Vous feriez mieux de l'éliminer, tout de suite, murmura-t-elle tout en désignant Alekseï des yeux.

Le jeune garde ecarquilla les yeux de surprise.

— Ah bon ?

Sa seconde de surprise lui fut fatale. La séraphine venait de planter sa dague en travers de sa gorge, lui coupant la parole et plus encore… Derrière lui, les gardes n'en croyaient pas leurs yeux. La jeune femme arracha l'arme de la gorge du soldat et le repoussa du pied. Il s'effondra sur le sol, inerte et se vidant de son sang.

— Ah bon ? Comment ça, ah bon… C'est comme ça que vous faites respecter la loi ? En dégainant sans savoir ?

Elle commençait à réellement s'énerver. Ou plutôt, à perdre la maîtrise d'elle même puisqu'elle se contenait depuis le moment où ils l'avaient bousculé sans s'excuser… même si cela n'était qu'un prtexte pour leur en vouloir. Le vérité, c'était qu'elle en avait après eux car ils en avaient après Alekseï. Et pour cela, elle ne comptait pas faire dans la demi-mesure.

— Sorcière ! hurla le chef avant de se précipiter sur elle.

— Voyons, trésor, les sorcières n'existent plus… maintenant ce sont de vilaines élémentalistes !

Elle le laissa l'atteindre jusqu'à la toute dernière seconde. Et au moment où il allait lui porter le premier coup, la jeune femme provoqua un vent violent qui le fit décoller et voler jusqu'aux pieds d'Alekseï. Assomé, il avait à présent toutes les chances de se faire tuer. Narydia esquissa un sourire qu'elle destinait à son compagnon et dit simplement :

— Un joli cadeau pour toi, mon chéri.

Les deux autres gardent semblaient hésitants face à la jeune femme. Celle-ci attendit patiemment qu'ils daignent bouger. Mais rien… Ils restaient paralysés comme des brebis devant un loup.

— Allons mes lapins… un peu de courage.

Et pour les motiver, elle envoya sa dague dans leur direction, après avoir visé juste entre deux. L'arme frôla l'oreille de l'un d'eux avant d'aller se planter derrière eux, non loin d'Alekseï et de sa victime. Le malheureux cria de surprise et ce fut sans réelle conviction que les deux affreux coururent à elle, épée en main. Narydia avait également dégainé sa longue lame et les reçu avait plaisir. Elle en esquiva un en se penchant et en lui assenant un coup de pied dans les jambes, ce qui le fit s'effondrer. Tandis que l'autre avait tenté une feinte en se glissant dans son dos pour lui donner un coup dans le dos. Quel lâche… A celui-ci, la jeune femme lui répondit par un violent coup de poing qui le fit basculer en arrière. L'autre, qui s'était rapidement relevé en profita pour la blesser dans le dos, laissant une ligne écarlate d'une quinzaine de centimètres là où son armure terminait de couvrir le haut de son corps. Elle grimaça juste. Rien de bien grave. Mais voilà qui l'énerva davantage. Elle éleva ses ailes et décolla rapidement, volant à ras du sol jusqu'à atteindre Alekseï. Elle se posa juste à côté de lui et jeta un oeil dans sa direction. Curieusement, quelque chose déformait son manteau de l'intérieur… du moins son nouveau manteau, puisqu'il n'était pas arrivé à Madorass avec ce vêtement. L'avait-il volé ? Et dans ce manteau, elle cru distinguer une bouteille… Surprise, elle haussa les sourcils avant de déclarer en riant :

— Qu'est ce que c'est que ça ? Tu t'es arrêté à la taverne entre-temps ? Ah mais je vois bien… la bière, ça manque vite aux hommes ! dit-elle en réceptionnant l'un des deux gardes qui les avaient rejoint. L'autre s'était jeté sur Alekseï. Un chacun, ça te va ?
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Alekseï Rytchkine



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Alekseï Rytchkine
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Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek } _
MessageSujet: Re: Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek }   Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek } EmptyMar 2 Avr 2013 - 14:59

Alekseï plissa des yeux lorsqu'il aperçu quelque chose derrière les tonneaux, dans le dos des gardes. On aurait dit des plumes mais, il n'en était pas sûr. En fait, il s'agissait de Narydia, il s'en rendit bien compte lorsqu'elle sortit de sa planque, à son plus grand plaisir. Elle était certainement venu lui prêter main forte mais, malgré tout, il se demandait comment est-ce qu'elle pouvait se trouver ici à ce moment là. Il se rappela alors de la jeune femme qu'il avait bousculé et du toit bleu ... Evidemment, c'était elle ! Comment ne l'avait-il pas pu la reconnaître à cet instant ? La précipitation certainement.

- Messieurs ! C'est ainsi qu'on fait preuve de politesse avec une femme ?


Les quatre hommes sursautèrent avant de se retourner. Même le chef s'était arrêté dans son élan et avait détourné son regard vers la séraphine, séraphine qui, d'ailleurs, ne semblait pas vraiment les impressionner. Pourtant, c'était très rare qu'un homme n'en croise ne serait-ce qu'un seul dans toute sa vie ... Ou alors prenaient-ils cela pour de la sorcellerie ? De toutes les façons, ils devaient être habitués à voir des choses étranges durant leur service, Madorass n'était pas une ville où l'impossible devenait possible. Elle regardait Rytchkine dans les yeux.

- Enfin, visiblement, vous ne persécutez pas que les femmes… A moins que !

Lança-t-elle sourire aux lèvres. Une femme ... Quel magnifique sous-entendu. Décidément, elle ne perdait pas de son " humour " même lorsque la situation ne s'y prêtait pas, ce qui ne faisait d'ailleurs que ravir le scientifique qui était lui aussi un adepte de la provocation, surtout au plus mauvais moment. En revanche, qu'elle se mêle de cette affaire, même si quelque part cela lui plaisait, n'était pas une chose à faire, surtout face à la garde de Madorass. Ils étaient maladroits et crétins, ils n'en restaient pas moins entraînés et expérimentés, du moins, pour ce qui était du chef de patrouille. Elle pourrait se blesser et, si cela arrivait, cela ne ferait qu'enrager le scientifique. Il lui fit discrètement signe de la main de s'en aller mais, elle n'était pas décidée à le laisser se débrouiller seul. D'un autre côté, exposer sa nature de séraphin à ces quatre gardes signifiait qu'il fallait tous les tuer. Si l'un d'entre eux survivait, il ne manquerait pas d'aller rapporter l'incident et les problèmes ne feraient alors que commencer !

- Que nous voulez-vous ? Nous sommes occupés, actuellement …
- Ouais, on est occupé là, retourne d'où tu viens !

Surenchérit-il dans une dernière tentative de la dissuader mais, visiblement, ce n'était pas encore ça.

- Je crois que je me suis perdue… en pleine nuit, c'est vraiment très ennuyeux. Avec tous ces gens… étranges… ces meurtriers qui rôdent partout en ville, je ne suis pas vraiment rassurée… Pourriez-vous m'accompagner ?

Le chef de patrouille semblait embarrassé, aider cette jeune femme ne lui plaisait pas et ça se voyait. Après un bref instant de silence durant lequel il semblait réfléchir, il ordonna à l'un de ses subordonnés d'aller raccompagner la séraphine. Elle venait donc de soustraire un garde à la bataille, tant mieux ! Avec un peu de chance, elle pourrait saisir l'opportunité et éviter de se tâcher les mains, Alekseï s'occuperait de les éliminer seul. Mais, une fois de plus, ce n'était pas son intention. Alors qu'un des gardes s'était approchée d'elle, elle le poignarda à la gorge, sous les regards stupéfaits de ses camarades.

Le chef fit une moue de dépit. Il paraissait réellement ennuyé et Narydia douta quelques secondes de sa réponse. S'ils refusait, sa diversion était ratée. Mais s'ils marchaient dans son jeu et détournaient quelques instants leur attention d'Alekseï, celui-ci aurait le temps de frapper. Après quelques instants de profond doute donc, le chef fut assez stupide pour soupirer et ordonner à ses subordonnés. Il y avait eu un bref échange entre eux mais, Rytchkine n'avait pas correctement entendu.

- Sorcière !

Hurla le chef avant de s'élancer vers elle, épée levée. Quel abrutis, s'il croyait avoir une chance face à elle, il se trompait lourdement. Alekseï se tenait le visage, l'air exaspéré par la stupidité de cet homme lorsque ce même homme revint rouler près de lui, sonné après avoir lourdement atterrit sur sa nuque.

- Un joli cadeau pour toi, mon chéri.
- Merci trésor, ça me va droit au coeur !

Dit-il avant de s'en aller s'occuper de lui. Les deux derniers gardes hésitaient à attaquer, ils étaient figés et ne savaient pas quoi faire, ou plutôt, plus quoi faire. Narydia les provoqua encore un peu.

- Allons mes lapins… un peu de courage.

Elle jeta alors la dague qu'elle avait trouvé dans le lac entre eux deux. Cette dernière alla se planter dans le mur, non loin de la tête du scientifique qui était aux prises avec le chef. Ce dernier hurla d'ailleurs, afin d'exprimer sa surprise, avant d'avoir à encaisser le prochain coup, distrait pas l’événement. Ce lancé eut aussi le mérite de faire réagir les deux engourdis de gardes qui se jetèrent alors sur elle, comme de véritables débutants ... Surement des apprentis.

Le premier tenta de la frapper de front mais, Narydia esquiva facilement son attaque et riposta même par un coup dans les jambes mais, elle commit cependant l'erreur d'exposer son dos, erreur que ne manqua pas d'exploiter le second garde en la frappant à cet endroit. Visiblement contrariée par cette attaque pour le moins lâche, elle lui répondit par un coup de poing au visage, en y mettant toute sa force vu le dégagement forcé que cela occasionna à son agresseur. Dans un puissant battement d'ailes, elle fit un bond et se retrouva maintenant à côté du scientifique, qui en terminait avec le chef. Il était en train de l'étrangler mais, le combat ne s'était pas aussi bien passé que ça, Rytchkine avait une large entaille au visage, qui partait de sa tempe jusqu'au bas de sa joue. Lui non plus n'était plus très calme.

- Te presse pas surtout !

Lui dit-il sur le ton de la moquerie alors que le pauvre homme cherchait vainement à se libérer. Il le regardait froidement, un air de satisfaction sur le visage, cela lui faisait vraiment plaisir de faire durer le moment ... Ou bien il ne s'agissait que de colère ? Ses yeux se révulsèrent enfin et son corps tout entier se relâcha. Alekseï le lâcha alors, le laissant s’effondrer mollement sur le sol, inerte. Il frappa dans ses mains, comme l'on ferait après avoir accompli un long travail, puis, se retourna vers Narydia qui ne manqua pas de remarquer la bouteille qui ressortait au travers du manteau noir.

- Qu'est ce que c'est que ça ? Tu t'es arrêté à la taverne entre-temps ? Ah mais je vois bien … la bière, ça manque vite aux hommes !

Lui dit-il avant de réceptionner l'un des deux gardes qui s'était une fois de plus jeté sur elle. Quelle technique d'approche barbare et inefficace, ces hommes là devaient vraiment avoir été des cancres pour être aussi maladroits au combat. Alekseï n'eut cependant pas le temps de répondre à la séraphine qu'elle rétorqua.

- Un chacun, ça te va ?
- Et comment !

Lui répondit-il en s'avançant vers le second. Le deuxième homme attrapa son épée avec ses deux mains et courut vers le scientifique, en tenant son arme à la verticale afin de le frapper de front. Rytchkine attendit qu'il balance son épée pour se dégager sur la droite. Il intercepta le second coup latéral avec sa dague, en bloquant l'épée à sa base puis donne un coup de poing au garde, au visage. Ce-dernier recula de quelques pas avant de tenter une estoc. Seulement, ce pauvre homme calcula mal son coup et la pointe de son épée effleura tout juste les affaires du scientifique. Il le regarda, dépité, avant de donner un coup de pied dans la main du garde et de lui faire lâcher son arme.

- Mais où est-ce que tu as apprit à te battre, toi ?
- J'ai ... J'ai jamais appris.

Ce qui expliquait bien des choses. Ils se regardèrent, tous les deux, sans bouger et sans parler pendant un court instant, après quoi le garde tenta de prendre la fuite. Alekseï le rattrapa bien vite et le clou au sol.

- Pitié, je ne fais que mon travail !
- En fait, ça n'a rien de personnel mais, t'es juste un mauvais témoin quoi, tu comprends le problème ?
- Je ne dirais rien !
- Mais oui, je te crois. Et quand on te demandera où est passée ta patrouille, tu répondras quoi ? Qu'elle a disparu comme par magie ?
- Je ne vous dénoncerai pas !
- Et quand on retrouvera les corps, tu ne diras rien aussi ? Si tu ne parles pas, on t'accusera de trahison et de meurtre avant de te tuer.
- J'inventerai une histoire !
- Et tu commettras une erreur qui te forcera à dire la vérité si, bien évidemment, tu n'auras pas déjà sous-entendu notre implication dans cette affaire. Tu vois, c'est vraiment pas personnel, je suis vraiment obligé !


Dit-il avant de le poignarder à la base du crâne, d'un coup sec et précis. Il retira ensuite la dague et essuya le sang sur les affaires du garde, avant de se relever. Narydia en avait finit elle aussi, à ce qu'il voyait.

- Je te remercie pour ton aide mais, franchement, il ne fallait pas te salir les mains pour si peu ! J'aurai réglé le problème d'une façon ou d'une autre ... Enfin je crois.

En même temps, si elle n'avait pas été là, le problème aurait été effectivement plus difficile à régler si ce n'est impossible à régler vu la situation critique dans laquelle il se trouvait avant qu'elle n'intervienne. Tout au moins, il ne s'en serait pas ressortit indemne.

- On devrait aller frapper chez Papy maintenant.

Dit-il avant d’emboîter le pas et de remonter la ruelle pour revenir devant la maison au toit bleu. Devant la porte, il se recoiffa et se racla légèrement la gorge avant d'attraper l'anneau et de frapper à la porte, d'une façon assez étrange puisque cela semblait suivre un rythme particuliers.

- J'espère qu'il se souvient encore du code ... Ça fait quarante-cinq ans quand même.

Il eut alors du bruit à l'intérieur, comme si quelqu'un venait de renverser un plateau chargé, puis, un juron ainsi que des pas précipités vers la porte. Le bruitage d'une lourde et vieille mécanique se fit aussi entendre puis, la porte s'ouvrit. Un homme assez grand en ressortit. Sa pilosité était poivre et sel, son visage quelque peu ridé, usé et habillé d'un collier de barbe grisâtre, garni et brossé. Les yeux bleuâtres, les cheveux mi-courts coiffés sur le côté, il était habillé d'un épaisse et longue redingote noire à l'apparence très luxueuse mais, qui à bien y regarder, était encore plus usée que sa personne. L'homme ne parlait pas, il écarquillait les yeux en voyant Alekseï et bégayait quelques mots incompréhensibles ... Avant de se jeter sur lui et de le serrer jusqu'à l'en étouffer.

- Alek', t'es revenu voir Papy !!!
- Doucement Weed, tu m'étrangles là !

Dit-il la voix coupée. Il se laissait faire alors que Papy rigolait à en perdre le souffle. Visiblement, il était très heureux de le voir. Il le relâcha au bout de quelques minutes, gardant cependant ses mains sur ses épaules.

- Comment tu m'as reconnu ?
- Un code vieux de quarante-cinq ans, il avait que toi pour le faire !
- T'as pas rien oublié, dit-moi.

- Oh que non, je t'ai pas oublié !

Il le dévisagea.

- Et t'as pas changé d'un poil !
- Si, j'ai pris un coup de vieux quand même, non ?
- Non, pas du tout. Enfin, comparé à moi, surement pas !
- Ah oui, toi, t'as pris un sacré coup quand même.
- C'est l'âge, que veux-tu ... Mais qu'est-ce qui t’amène ici ? T'es de retour aux affaires ?
- ... Un dernier sursaut on va dire.
- Haha ! Tu changeras jamais toi ! Mais, vas-y, entre ! Quoi que, attend ... T'as pas oublié les bonnes manières j'espère ?
- Bien sûr que non !


Dit-il en retirant le manteau noir et en le lui donnant. Papy l'ouvrit et en ressortit tout ce qu'il contenait.

- Du pain, du fromage, des épices ... Oh ! Du monbazillac ! Du quarante-cinq en plus ! Mon préféré !
- C'est ce que je me suis dit en le voyant.
- Attend ... Ça a du te coûter une fortune !
- ... Non, pas vraiment.

- Et puis ce manteau, je le reconnais, c'est celui de jean-mie-de-pain.

Dit-il en crachant par terre.

- Tu l'as tué ?
- Ouais. Lui et ses gars. Et avec quelques gardes en prime.
- T'as bien fait ! Ce rat était envoyé par les rouges, ils cherchent à nous bouffer le marché ! Ça leur donnera une bonne correction !
- Les rouges ... Ah oui ! Les rouges ! Les monarchistes là ?

- Voilà !

S'exclama-t-il en rigolant.

- Bon bah, maintenant, tu entres !

Dit-il en ouvrant la porte. Rytchkine pénétra la demeure et Papy laissa aussi passer Narydia même s'il la regardait de travers. Il jeta ensuite un coup d'oeil dans les alentours et referma l'épais panneau de bois en le claquant bien fort. La maison de Weed n'avait pas changé, elle était exactement la même que lorsqu'il s'était retiré, quoi qu'avec plus de poussières et d'ancienneté. Une maison qui se voulait bourgeoise mais qui sentait l'usure, la vieillesse et la fatigue. Malgré tout, l'endroit était cossu et pour le moins chaleureux. Il y avait une grande cheminée où était allumé un feu qui réchauffait la pièce. Un grand tapis rond se trouvait devant sur lequel était disposé une table basse carrée. Il y avait un plateau renversé par terre, avec une bouteille vide et un verre qui l'était un peu moins. Trois gros fauteuil était disposés autour de la table basse, dont deux qui donnaient dos au feu. Papy les invita à aller s'asseoir avant de s'absenter dans une autre pièce et de revenir avec un autre plateau et d'autres verres.

- On va boire cette bouteille ensemble !

Dit-il en la déboucheonnant et en la divisant dans les trois récipients. Ceci fait, il porta aussitôt son verre à son bouche et en but une gorgée. Il semblait ravis.


- Ah ce que c'est bon !
- C'est du vrai ?
- Ouais !
- Ça m'étonne.
- C'est la technique de la sucette, on te vend un truc vrai pour t’appâter puis, toutes les autres fois, c'est de la merde !
- Un peu comme on faisait, non ?

- Carrément !

Dit-il en ricanant. Il but une deuxième gorgée puis reposa le verre sur la table.

- Quand je t'ai entendu frapper, je me suis précipité pour aller ouvrir. J'en croyais pas mes oreilles, je pensais que je ne te reverrai plus mais, visiblement, je me suis trompé ! Tu m'as manqué, tu le sais ça ?
- Tant que ça ?
- Bah ouais ! Vingt-cinq ans de chemin ensemble, tu crois que ça s'efface en un claquement de doigt ?
- Vingt-cinq quand même ... On en a fait des conneries quand même.
- Haha, tu crois pas si bien dire ! On a tous fait ! On a monté notre groupuscule, on s'est forgé une réputation, on s'est enrichis, on a grandit et puis après on a fait les quatre cent coups ... Tu te souviens de Bérengère ?
- La petite grosse qui paradait dans les quartiers pauvres ?
- Ouais, celle-là, cette crevarde là, on lui a fait rendre sa superbe, elle marche droit maintenant !
- Combien ?
- Quatre-cent.
- Joli !

- N'est-ce pas ?

Il se mit à rire, une fois de plus, avant de tendre sa main dans l'air.

- Tape-là, tape-là !

Chose que fit Alekseï. Il se calme ensuite et but une fois de plus.

- Mais raconte-moi ce que t'es devenu, mon salaud.
- Oh bah, j'ai pas grand chose à raconter contrairement à ce que tu crois. Je me suis retiré au labo et j'ai repris mes recherches.
- C'est pas beaucoup en effet ... Mais, l'armure, tu l'as reforgé ?
- Oui. D'ailleurs, c'est celle que porte Narydia.
- Narydia ?
- Oui, la séraphine qui m'accompagne.


Dit-il en la désignant. Papy la dévisagea de haut en bas puis but une nouvelle gorgée.

- C'est du beau travail ... Mais, c'est qui elle ? Ton associée ?
- Euh ... Ouais, c'est mon associée, en quelques sortes.
- Ah bah, j'ai eu peur un instant.
- Peur de quoi ?

- Peur que tu me dises que c'est ta femme. Parce que bon, toi, une femme, ça m'aurait bien fait rire quoi.

Puis il explosa en rires.

- Pourquoi tu ris ?!
- Bah attend, t'es incapable de t'engager à long terme toi !
- Comment ça ? Bien sûr que si !
- Oh bah c'est pas ce que tu disais quand t'était ici ! Vas-y que le cul par ci, que le cul par là, que le cul il y a que ça de vrai, que l'amour c'est de la merde et qu'une femme, c'est tout juste bon pour être tirée ! Tu ... Tu te souviens quand tu disais que la femme idéale pour toi c'était une aveugle, sourde et muette conne nymphomane et que son père devait tenir une taverne ?
- Hum ...


Rytchkine s'agitait dans son siège.

- Et puis la petite blonde là, comment elle s’appelait déjà ...
- Rozala.
- Rozala, oui ! Tu te souviens comment que tu lui passais dessus chaque soir ? Dire qu'on avait dû te réserver la table à mangée tellement que tu la déglinguais pas tous les trous possibles et imaginables !
- ... Certes.
- Même qu'une fois elle s'est évanouie !
- Papy ...
- Et puis je te parle pas de toutes les conquête, genre le petit branleur il s'est fait toutes les filles du quartier ! Tu leur raconte des bobards, elles tombent, tu les tires et après, au revoir et merci !
- Papy !
- En plus, au début, t'étais tellement manche que j'ai dû t'apprendre à te servir de ton tuyau ! Tu te souviens quand je te demandais de regarder le maître à l'oeuvre ?
- ... Ah non, je me souviens pas là, tiens.
- Ment pas ! T'as honte parce que je dis ça devant ton associée ? Faut pas ! Dans la vie, tout s'apprend ! Je parie que tu l'as déjà martelé la petite, et à l'ancienne s'il vous plait, c'est bien ton genre de femme ça, cheveux rouges, yeux verts, peau blanche nacrée avec une paire d'ailes !
- ...

- Associée de quoi en fait ?

Alekseï ne répondit pas, se contentant de baisser la tête. Papy le regarda d'abord un instant, surpris, puis, réalisa son erreur.

- Euh ... Non mais, je suppose que vous aurez bien évidemment compris que tout ceci, c'était une blague hein !
- Certes ... Et toi, qu'est-ce tu deviens ?
- Oh bah moi, j'en ai des choses à te raconter !


S'en suivit alors une longue et riche conversation au Weed lui raconta ses histoires dans les moindres détails. Le vieil homme parlait beaucoup et Rytchkine s’efforçait de l'écouter tant bien que mal, pas que ce qu'il disait ne l’intéressait pas mais qu'il était fatigué. Papy n'avait pas souvent l'occasion de parler aussi " franchement ", alors la visite du scientifique lui donnait l'occasion de rattraper le temps perdu. Si cela lui faisait du bien, alors, pourquoi pas ? Papy était un peu comme un père pour Alekseï, lorsqu'il était arrivé ici, c'est lui qui l'avait accueillis et lui avait appris à comprendre le monde des hommes et surtout, à survivre dedans. Un homme pas méchant et qui aimait rire, il affectionnait tout particulièrement. La nuit était déjà bien avancée lorsque la discussion prit fin. Cela dit, Rytchkine avait tout de même une question.

- Tu ne t'es pas remarié ?

Voilà qui fit assombrir le visage de Papy. Il prit un ton plus grave et ravala sa joie.

- Ah ça ... Non.
- Comment ça se fait ?
- Bah tu sais, les femmes ... J'en ai connu qu'une seule et je n'en connaîtrai pas d'autres.
- Pourquoi tu t'obstines comme ça ? C'est du passé, il faut passer à autre chose maintenant !
- J'ai pas envie.
- Pourquoi ?

- Parce que !

Grogna-t-il en finissant son verre.

- Et puis, il se fait tard maintenant. On parlera de la raison de ta venue ici demain ... Là, faut dodo.
- Hum ...

Visiblement, la plaie ne s'était toujours pas refermée. Il avait espéré qu'en quarante-cinq ans, Papy aurait retrouvé une âme soeur mais, visiblement, ce n'était pas le cas. Il se leva.

- Bon bah, tu sais où se trouve ton lit je suppose ?
- Oui mais ... Il est étroit quoi, je vais dormir où moi ?
- Bah sur ta femme voyons !


Dit-il en se remettant à rire.

- Qu'il est con.
- Sérieusement ?
- Quoi sérieusement ? Sur ta femme je t'ai dit ! Comme tu faisais avec la blonde ! À moins qu'elle ne soit pas aussi " confortable " ?
- ... T'as le chic de me démolir alors que j'ai rien demandé, Weed.
- Profite en, c'est gratuit !


Dit-il avant de tourner les talons.

- Moi je vais dormir, bonne nuit les amoureux.

Alekseï le regarda montrer l'escalier puis, lorsque la porte claqua, il tourna son regard vers Narydia.

- ... Si tu veux m'écorcher, tu peux le faire hein.
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Narydia Ventari

La lame flamboyante

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Narydia Ventari
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Race : Séraphin
Classe : Ensorceleuse
Métier : Eclaireuse
Croyances : Aucune
Groupe : Anges

Âge : 426

Messages : 141

Fiche de Personnage : Come here.



Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek } _
MessageSujet: Re: Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek }   Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek } EmptyMar 2 Avr 2013 - 22:06

— Et comment !

Visiblement, la proposition avait plu à Alekseï qui s'empressa de s'avançer vers le second des gardes. La jeune femme quant à elle avait paré le coup d'épée pour le moins totalement non maîtrisé de son adversaire, et lui avait donné un coup de genou au niveau du bas-ventre. Il perdit l'équilibre et écarquilla les yeux. Narydia fronça les sourcils. Il avait l'air totalement inexpérimenté. Elle jeta un oeil avec Alekseï qui était, à sa grande surprise, en pleine discussion avec l'autre garde. Ainsi donc, ils n'avaient jamais appris à se battre. Voilà qui expliquait bien des choses… Sûrement étaient-ce des apprentis partis en patrouille avec leurs supérieurs pour apprendre le métier. Manque de chance cependant, leur ambition allait s'arrêter là…

La séraphine se radoucit quelques instants. Mais cela ne l'empêcha pas de prendre le garde par le col et le pousser contre le mur. Celui-ci fut reçu dos contre le mur, violemment. Il semblait à présent paralysé par la frayeur. Cela ne lui faisait pas plaisir de tuer, et même elle détestait cela. Le faire sans raison et prendre la vie d'une personne qui n'avait rien fait était encore pire. Mais ils ne pouvaient pas partir… Pour la simple et bonne raison que malgré les promesses de l'autre garde qu'elle entendait chercher la pitié d'Alekseï, ils allaient parler. Alors, elle dit simplement et d'une voix blanche à l'intention de son "adversaire" qui n'en était pas réellement un :

— Désolée.

Et sur ce simple mot dans lequel elle n'exprima aucune émotion, l'ange lui planta la pointe de son épée droit dans le coeur, abrégeant ses souffrances. Elle la retira ensuite avec dégoût, écoeurée par son propre geste. Alekseï lui aussi, en avait terminé.

— Je te remercie pour ton aide mais, franchement, il ne fallait pas te salir les mains pour si peu ! J'aurai réglé le problème d'une façon ou d'une autre ... Enfin je crois.

— Tu crois. Ca fait une grosse différence.

— On devrait aller frapper chez Papy maintenant.

Narydia hocha la tête et le suivit, essayant de dissimuler le plus possible sa nature. Elle attendit que la rue fut vide pour rejoindre Alekseï devant la porte. Il venait de frapper à la porte, avec un rythme bien précis. le code dont il parlait. Un vacarme se fit entendre de l'intérieur. Quelques secondes plus tard, un vieil homme ouvrit la porte. S'ensuivit une séance de retrouvailles à laquelle la séraphine ne fit pas vraiment attention, trop préoccupée à vérifier que la rue était déserte et que personne ne pouvait la remarquer. Des retrouvailles qui d'ailleurs, durèrent un certain temps. La jeune femme commençait à ne pas être tranquille. Rester dehors ainsi, avec tous ces cris qui en plus risqueraient d'attirer l'attention, n'était pas prudent.

Aussi fut-elle rassurée lorsque le papy Weed les laissa entrer. La jeune femme le remercia brièvement même s'il ne lui jetait pas un oeil bienveillant. Il avait même l'air soupçonneux. Quoi de plus normal après tout… La maison du vieil homme était sacrément ancienne et poussiéreuse quoique bien aménagée. Narydia pensait que dans ses jours de gloire, la demeure avait du être très belle et chaleureuse. Ce qui était assez surprenant pourtant puisqu'elle se trouvait dans les quartiers pauvres… Weed les conduisit vers des fauteuils et les invita à s'y asseoir. Le feu qui crépitait dans la cheminée les réchauffait d'une façon très agréable. Après avoir connu le froid pendant plusieurs jours, il était salvateur d'être accueillit dans une demeure chaleureuse où ils pourraient se reposer. Le temps qu'ils prennent place, Weed était revenu accompagné d'un plateau sur lequel trônaient des verres. Il ne tarda pas à leur servir le contenu de la bouteille qu'avait apporté Alekseï.

Narydia en but une gorgée, tout en écoutant la conversation des deux hommes qui, sans conteste, avaient l'air de se connaître comme les doigts de la main. Elle ne pensa même pas une seconde à les interrompre et de toute évidence, ils semblaient bien trop préoccupés par leur discussion pour s'en rendre compte. Jusqu'à ce que le vieil homme s'intéresse à l'armure que portait sur elle la séraphine. Il ne s'adressait pas à elle directement et passait par Alekseï pour parler, ce qui la conforta dans son idée de ne pas intervenir.

— C'est du beau travail ... Mais, c'est qui elle ? Ton associée ?

— Euh ... Ouais, c'est mon associée, en quelques sortes.

Narydia haussa un sourcil. Son associée ? Rien que ça.

— Ah bah, j'ai eu peur un instant.

— Peur de quoi ?

— Peur que tu me dises que c'est ta femme. Parce que bon, toi, une femme, ça m'aurait bien fait rire quoi.

Elle jeta un regard vers Alekseï. Celui-ci paraissait sérieusement gêné, à la fois dans son comportement et ses paroles.

— Oh bah c'est pas ce que tu disais quand t'était ici ! Vas-y que le cul par ci, que le cul par là, que le cul il y a que ça de vrai, que l'amour c'est de la merde et qu'une femme, c'est tout juste bon pour être tirée ! Tu ... Tu te souviens quand tu disais que la femme idéale pour toi c'était une aveugle, sourde et muette conne nymphomane et que son père devait tenir une taverne ?

Nouvel air surpris pour la jeune femme qui se contentait de sourire à présent. Un sourire faux, qui dissimulait des pensées qui en disaient long… Il lui avait déjà parlé de ses exploits, mais elle n'en avait pas mesuré l'ampleur, visiblement… peut-être était-il déçu après tout, étant donné qu'elle n'était que son associée. Et Weed poursuivit, sans visiblement se rendre compte du gêne qui grandissait du côté d'Alekseï…

— Et puis la petite blonde là, comment elle s’appelait déjà ...

— Rozala.

Ah.

— Rozala, oui ! Tu te souviens comment que tu lui passais dessus chaque soir ? Dire qu'on avait dû te réserver la table à mangée tellement que tu la déglinguais pas tous les trous possibles et imaginables !

— ... Certes.

Certes…

— Même qu'une fois elle s'est évanouie !

— Papy ...

Quel agréable détail.

— Et puis je te parle pas de toutes les conquête, genre le petit branleur il s'est fait toutes les filles du quartier ! Tu leur raconte des bobards, elles tombent, tu les tires et après, au revoir et merci !

— Papy !

Muette, Narydia écoutait, le sourire aux lèvres. Alekseï n'avait même pas compris que s'il avait dit la vérité dès le début, il ne se serait pas senti embarrassé comme il l'était à présent. Mais c'était bien fait pour lui. Que Weed continue, et qu'il en prenne pour son grade. La jeune femme avait beau n'être pas rancunière, elle n'appréciait pas le mensonge. Et elle appréciait encore moins que le guerrier laisse Weed lui étaler ses expériences dans les moindres détails. Quelle admirable indélicatesse… Elle n'en avait strictement rien à faire.

— Ment pas ! T'as honte parce que je dis ça devant ton associée ? Faut pas ! Dans la vie, tout s'apprend ! Je parie que tu l'as déjà martelé la petite, et à l'ancienne s'il vous plait, c'est bien ton genre de femme ça, cheveux rouges, yeux verts, peau blanche nacrée avec une paire d'ailes ! Associée de quoi en fait ?

Martelé ? Petite ? A l'ancienne… ? Son genre de femme… ? Une paire d'ailes ? Narydia tourna le regard vers la cheminée. Son sourire avait quitté ses lèvres et à présent, elle bouillonnait. La tentative de Weed lorsqu'il eu un éclair de lucidité n'arrangea rien. La jeune femme avait seulement envie de se lever et de partir sur le champ. Mais elle se retint, clouée par la politesse qu'elle devait avoir envers son hôte. Quoique c'était vraiment tentant… et ce n'était ni la nuit ni les brigands qui allaient l'effrayer. Dans le meilleur des cas, elle leur trancherait la gorge.

La séraphine n'écoutait plus rien de la discussion des deux hommes, en ayant assez entendu pour la soirée. Extérieurement, elle n'affichait aucune animosité et tentait de rester amicale. mais c'était bien là une apparence. Elle n'était pas là pour parler d'histoires de coucherie, et encore moins de sa relation avec son imbécile d'"associé". Aussi, la séraphine choisit de s'écarter de la discussion le reste de la soirée, les yeux rivés vers le feu qui crépitait. Son verre à la main, qu'elle n'avait presque pas touché, elle regardait les flammes danser dans la cheminée. Cela lui procurait le bien-être et le repos le plus exquis qu'elle pouvait imaginée. La séraphine ne tenta cependant aucun petit tour de magie, ne souhaitant ni éveiller l'attention, ni les soupçons de Weed. Elle préféra se faire oublier alors que le papy racontait ses histoires.


La maison était en feu. Les flammes orangées léchaient la façade et le toit, ne laissant derrière elles que des tas de cendre. Le bois s'effondrait sur le sol, carbonisé par le feu. La séraphine était prise au piège dans cette petite cabane où les issues étaient totalement impraticables. Une traversée, et ce serait la mort… Elle serait brûlée vive sur le coup. Elle réfléchissait à toute vitesse, cherchant des yeux une faille par laquelle elle pourrait se faufiler en évitant au maximum les flammes destructrices. Une planche en feu tomba près d'elle, frôlant son dos. La jeune séraphine ressentit une douleur vive qui la fit hurler et qui ne s'atténua pas une seconde. Pas même une minute. Des larmes commencèrent à couler sur ses joues tant cette sensation était insupportable. La planche avait déchiré son vêtement et le feu avait brûlé sa peau tout en longueur. L'ange s'était roulée par terre pour rapidement faire cesser les brûlures. Mais elle n'avait pas le temps pour pleurer. Il fallait survivre.

Elle leva la tête et trouva une faille au niveau du toit par laquelle elle pourrait s'engouffrer. Mais à un certain prix… La jeune ange déploya ses ailes et fonça vers le trou, se préparant à revivre la sensation. Elle franchit le toit, et les flammes se jetèrent dans sa direction en un barrage de feu.



Ce fut le mot " tard " qui la sortit de ses rêves. Depuis plusieurs jours, la jeune femme faisait ce cauchemar dès qu'elle sombrait le sommeil. Les deux hommes s'était levés, et elle les imita.

— Bon bah, tu sais où se trouve ton lit je suppose ?

— Oui mais ... Il est étroit quoi, je vais dormir où moi ?

— Bah sur ta femme voyons !

C'était bien mal la connaître. Sa femme…

— Son associée, rétorqua-t-elle en appuyant bien sur le mot. Mais merci. Bonne nuit.

Quelques secondes plus tard, le papy avait disparu par l'entrebâillement d'une porte. L'instant d'après, Alekseï prit la parole :

— ... Si tu veux m'écorcher, tu peux le faire hein.

— Tout cela ne me concerne pas. Maintenant, si tu veux bien m'excuser, je dois m'occuper du coup dont on m'a gentiment gratifié tout à l'heure.

Tous ces évènements lui avait fait oublier la blessure qu'elle avait reçu dans le bas du dos. Et c'était bien gênant qu'elle soit restée sans s'en soucier pendant plusieurs heures… Elle fit le tour de la pièce des yeux et remarqua un petit tonneau rempli de ce qui ressemblait à de l'eau. Tiens donc, il ne cachait pas que des bouteilles par ici… Manquait plus qu'un bandage. Narydia repensa au drap qu'elle avait laissé devant la porte et partit le chercher. Rassurée, elle constata qu'elle n'avait qu'à ouvrir la porte et tendre le bras pour le récupérer puisqu'il se trouvait juste sur le côté, près de la porte. Elle l'attrapa et ferma rapidement la porte.

La séraphine s'occupa ensuite de retirer le haut de son armure avant de le poser sur une petite table, à hauteur suffisante pour voir l'image du haut de son corps s'y refléter. Elle sortit sa dague et déchira un bout du drap afin de l'utiliser comme un bandage. Mais avant cela, la jeune femme trempa un autre morceau de tissu dans l'eau du sceau et se tourna dos au miroir pour constater l'ampleur de la blessure qui le barrait dans sa largeur. Rien de grave mais elle devait tout de même rester prudente. Le sang avait déjà commencé à bien sécher. Et au dessus, son regard se porta sur la cicatrice qui se déliait en une longue ligne plus rosée si ce n'est rougeâtre que la couleur normale de sa peau. Une cicatrice tout en ligne qui se déroulait depuis le côté gauche de sa nuque jusque le milieu de son dos. Un souvenir de l'incendie. Mais cela ne choquait plus la séraphine depuis des centaines d'années. Et d'ailleurs, elle n'y prêtait plus aucune attention.

Elle se contenta donc de passer le drap trempé sur la blessure, essuyant le sang. Une fois que cela fut fait, l'ange noua le bandage qu'elle avait bien nettoyé dans l'eau autour de ses reins, suffisamment fort pour qu'il ne se défasse pas de lui-même. Même si le sang ne s'écoulait plus, elle devait préserver la blessures d'éventuelles infections. Quant à son armure, elle passa un rapide coup dessus, afin d'effacer les traces de sang. Une fois qu'elle eut parfaitement terminé, la jeune femme revêtit son haut et se contenta se passer à côté d'Alekseï sans un regard. Elle lui adressa pourtant quelques mots en retournant s'installer sur un fauteuil.

— Je te laisse le lit, tu y seras sûrement plus tranquille. Et tu pourras te requinquer les idées un peu… je ne suis pas vraiment intéressée par le fait d'être " tirée ". A vrai dire, je ne suis là que pour l'aide que tu m'as demandé. Le reste, je peux m'en passer, surtout lorsque c'est si gentiment annoncé.

Et par là, elle entendait bien les insinuations de Weed sur sa propre personne. La jeune femme replia ses jambes contre elle, cherchant une position confortable. Mais elle ne risquait pas de laisser Alekseï penser qu'elle passerait une mauvaise nuit ici. Au contraire, elle y serait même très bien. Les yeux fermés, elle termina froidement:

— Bonne nuit.

Il s'était bien moqué d'elle et n'avait rien rétorqué lorsque Weed avait parlé d'elle d'une façon crue. En " associée " qu'elle était, elle ne voyait pas pourquoi elle lui ferait profiter de sa présence. Et encore moins pour qu'il la " martèle "… A présent, il n'avait plus qu'à réfléchir. Sa décision à elle était prise.
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Alekseï Rytchkine



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Alekseï Rytchkine
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Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek } _
MessageSujet: Re: Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek }   Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek } EmptyMar 2 Avr 2013 - 23:06

- Tout cela ne me concerne pas. Maintenant, si tu veux bien m'excuser, je dois m'occuper du coup dont on m'a gentiment gratifié tout à l'heure.

Lui répondit-elle sèchement avant de se lever et de s'approcher d'un tonneau qui était entreposé au fond de la pièce. Rytchkine la regarda faire, plaçant une main sur sa bouche pour masquer le sourire qui s'y était dessiné, tant à cause de l'alcool qu'à cause de la réaction de Narydia qu'il trouvait pour le moins ... Adorable. Elle ouvrit le tonneau et, constatant qu'il y avait de l'eau à l'intérieur, elle s'en alla chercher le drap avec lequel elle s'était couverte afin de cacher ses ailes. Sans un mot, elle ouvrit la porte et le récupéra. Elle retira ensuite le haut de son armure, toujours sous le regard attentif du scientifique qui, de nouveau assis, ne peut d'ailleurs s'empêcher de faire une remarque.

- Voilà un dos fort magnifique, encore plus que celui de Rozala.

Dit-il en rigolant de façon étouffée. Il but encore un peu puis, en reposant le verre, il plissa ensuite des yeux, il y avait comme une marque rouge qui s'étendait depuis le côté gauche de sa nuque vers ses reins. Qu'était-ce donc ?

- Enfin, même si quelque peu gâché par cette ... Trace. D'où te vient-elle ?

Elle ne lui répondit pas. Elle se servit du plastron pour observer sa blessure. Elle découpa un morceau du drap et le trempa dans l'eau avant de nettoyer sa plaie. Alekseï faisait la grimace, cette blessure ne lui plaisait pas beaucoup, elle aurait réellement pu éviter ça. Le sang enlevé, elle enserra ensuite le morceau de tissu autour de ses reins afin de refermer l'ouverture. Même si cela ne semblait pas très grave, elle avait raison de prendre cette précaution, les risques d'infection n'en seraient que réduits. Elle nettoya aussi son armure, chose qui n'échappa pas au scientifique. Elle prenait soin des affaires qu'il lui avait donné, c'était bon signe. Elle remit ensuite la cuirasse et s'en retourna s'asseoir sur son fauteuil.

- Je te laisse le lit, tu y seras sûrement plus tranquille. Et tu pourras te requinquer les idées un peu… je ne suis pas vraiment intéressée par le fait d'être " tirée ". A vrai dire, je ne suis là que pour l'aide que tu m'as demandé. Le reste, je peux m'en passer, surtout lorsque c'est si gentiment annoncé.

Il la regarda, sourire large aux lèvres.

- Bonne nuit.
- Tu vas déjà dormir, chérie ?

Rétorqua-t-il en ricanant. Il vida le fond de la bouteille dans son verre.

- Tu sais, la jalousie est un vilain défaut. Ça rend jaune et aigri et, honnêtement, je ne pense pas que de pareils attributs t'iraient à ravir, d'autant plus que je ne comprend pas pourquoi tu fais une tête pareille, tu me semblais plus que satisfaite ce journée-là, au lac. Alors, d'un côté, tu me reproches mon expérience et de l'autre, tu en profites bien, tu ne penses pas qu'il y a une contradiction ?

Il rigolait, de plus belle, avalant le contenu du verre d'un seul trait.

- Et puis entre nous, tu mens très mal. Si tu étais uniquement là pour me filer un coup de patte, je ne pense pas que tu te mettrais dans un état pareil. Non, c'est juste que mon passé te plait pas beaucoup et que t'as l'impression d'être un nom sur ma longue liste des coups d'un soir, ce qui d'un certain côté n'est pas totalement faux vu que je t'ai quand même envoyé une sacrée dose, purée ce que tu peux être délicieuse quand tu veux ! Maintenant, bon, tu serais gentille si tu pouvais juste te contenter de ne rien dire et d'accepter, ça m'arrangerai beaucoup.

L'effet de l'alcool se faisait ressentir de plus en plus.

- C'est pas ma faute si t'es tombée amoureuse d'un salaud comme moi. Mais je vais quand même te dire un truc, chérie ! J'ai pas répondu à Papy parce que ça me faisait trop honte. Tu me voyais en train de parler de tous mes plans cul devant toi sans la moindre gêne ? C'est pas comme si t'étais la prosti-pute du coin quoi, toi, t'es peut-être ma future femme, t'es quelqu'un de respectable et de bien trop sérieuse pour se permettre ce genre d'écarts. Alors bon, j'ai dit associée, d'accord, mais, avoue que tu ne sais pas lire entre les mots ... Ou les phrases, je sais pas en fait, avoue que t'as juste rien compris. Comment tu voulais que je décrive notre situation actuelle ? Il y avait un sous-entendu dans associée parce que je ne pouvais pas directement le dire à Weed, le pauvre homme n'a jamais retrouvé l'amour après la mort de sa femme, ça lui aurait pincé le coeur même s'il n'aurait rien dit !

Il se leva, tenant à peine debout, et attrapa une des nombreuses bouteilles présentent sur la table.

- Associée, ça veut dire qu'on partage tout et qu'on fait tout ensemble. Ca veut dire que je tiens à toi et réciproquement ... Enfin je crois. Mais ça, bien sûr, t'es juste trop rousse pour le comprendre ! Tu préfères monter sur tes grands chevaux et venir me renvoyer la faute sur la gueule ! Assume un peu, putain ! Je suis pas un homme bien dans sa tête et dans sa conduite, alors si tu m'as quand même laissé ma chance, c'est que tu t'attends à ce que je devienne quelqu'un de meilleur ... Mais ça, je peux pas le faire en trois secondes, ça serait le plus gros mensonge que j'aurai jamais dit si je te disais que j'ai déjà changé ... Pourquoi il tourne le sol ? Pi me regarde pas comme ça avec tes quatre yeux !

Il se rapprocha d'elle, en titubant. Il s'accouda ensuite à son fauteuil.

- Et si je te disais que j'ai un cadeau pour toi, que je comptais t'offrir après cette difficile soirée, histoire de te remonter un peu le moral ? Tu me crois pas capable d'une pareille attention hein ? Bah tu te trompes, je t'ai acheté un éléphant ! Je vais te le prouver, tiens ça !

Dit-il en renversant le contenu de la bouteille sur elle, cette dernière lui ayant glissé des mains.

- Désolé ... Je ne sais pas ce que j'ai moi.

Il s'en alla se mettre devant elle, à un deux ou deux mètres de distance. Il glissa une main de sa poche et en ressortit le fond.

- Voilà la première oreille.

Il fit de même avec la seconde.

- Et voilà la deuxième oreille ! Je pense que tu sais où se situe la trompe !

Dit-il avant d'exploser en rires.
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Narydia Ventari

La lame flamboyante

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MessageSujet: Re: Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek }   Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek } EmptyMer 3 Avr 2013 - 12:10

— Tu vas déjà dormir, chérie ?

La séraphine ne répondit pas et préféra l'ignorer.

— Tu sais, la jalousie est un vilain défaut. Ça rend jaune et aigri et, honnêtement, je ne pense pas que de pareils attributs t'iraient à ravir, d'autant plus que je ne comprend pas pourquoi tu fais une tête pareille, tu me semblais plus que satisfaite ce journée-là, au lac. Alors, d'un côté, tu me reproches mon expérience et de l'autre, tu en profites bien, tu ne penses pas qu'il y a une contradiction ?

La jalousie ? Mais de quelle jalousie parlait-il ? N'avait-il vraiment rien compris ? Quant à sa dernière remarque, elle dégoûtait la jeune femme. D'une part parce qu'il ne pouvait pas lui faire remarquer "qu'elle en avait profité", puisqu'il avait fait de même. Et d'autre part, parce qu'elle ne lui avait rien reproché concernant son passé.

— Et puis entre nous, tu mens très mal. Si tu étais uniquement là pour me filer un coup de patte, je ne pense pas que tu te mettrais dans un état pareil. Non, c'est juste que mon passé te plait pas beaucoup et que t'as l'impression d'être un nom sur ma longue liste des coups d'un soir, ce qui d'un certain côté n'est pas totalement faux vu que je t'ai quand même envoyé une sacrée dose, purée ce que tu peux être délicieuse quand tu veux ! Maintenant, bon, tu serais gentille si tu pouvais juste te contenter de ne rien dire et d'accepter, ça m'arrangerai beaucoup.

Ca, c'était la meilleure. Narydia en restait bouche bée. Comment pouvait-il être aussi idiot, blessant, et même complètement stupide ?

— Associée, ça veut dire qu'on partage tout et qu'on fait tout ensemble. Ca veut dire que je tiens à toi et réciproquement ... Enfin je crois. Mais ça, bien sûr, t'es juste trop rousse pour le comprendre ! Tu préfères monter sur tes grands chevaux et venir me renvoyer la faute sur la gueule ! Assume un peu, putain ! Je suis pas un homme bien dans sa tête et dans sa conduite, alors si tu m'as quand même laissé ma chance, c'est que tu t'attends à ce que je devienne quelqu'un de meilleur ... Mais ça, je peux pas le faire en trois secondes, ça serait le plus gros mensonge que j'aurai jamais dit si je te disais que j'ai déjà changé ... Pourquoi il tourne le sol ? Pi me regarde pas comme ça avec tes quatre yeux !

C'était donc ça qu'il appelait "associée" ? Et son art de se moquer d'elle aussi, c'était du respect ? Certes, il avait bu. Mais il aurait tout de même pû se contrôler un minimum et se contenter d'aller se coucher au lieu de lui envoyer ces insanités à la figure sans aucune raison. Narydia se contenait pour le moment et attendait qu'il termine son numéro pour lui faire ravaler ses paroles, une bonne fois pour toute.

— Et si je te disais que j'ai un cadeau pour toi, que je comptais t'offrir après cette difficile soirée, histoire de te remonter un peu le moral ? Tu me crois pas capable d'une pareille attention hein ? Bah tu te trompes, je t'ai acheté un éléphant ! Je vais te le prouver, tiens ça !

S'ensuivit à la filée, une bouteille qu'il renversa sur elle et un geste totalement déplacé de la part d'Alekseï. L'ange le fusilla du regard. Ni plus ni moins, il n'en fallait pas davantage pour la faire se lever et déclarer :

— De quelle jalousie parles-tu ? Tu crois que j'envie des femmes que tu prends une fois de toutes tes forces et que tu jettes comme des chiffons le lendemain ? Tu crois que je suis jalouse de ça ? Et tu crois même que j'en ai quelque chose à faire de toutes tes prostituées de bas étage ? Ca ne me regarde pas tu sais. Comme mon passé ne te regarde pas non plus. Tu peux aller te mettre ton "éléphant" là où je pense ou encore mieux, penser que je suis jalouse de ces filles… je n'en ai rien, mais rien à faire ! Donc non je ne te fais pas de reproche là-dessus… mais simplement ton papy Weed, où a-t-il appris à parler d'une femme qu'il ne connait pas ? Ton associée que tu martèles et à qui tu envoie des doses ? Mais tu rêves ! Et tu sais quoi, garde la ton expérience ! Et va demander à Weed de te donner des cours ! D'éloquence peut-être bien, ce te sera peut-être plus efficace !

Sur ce, elle le planta là et se dirigea vers la porte. Elle s'était saisi du propre manteau qu'Alekseï avait laissé près de l'entrée et l'enfila. Elle se tourna une dernière fois vers lui et termina :

— Tu veux savoir d'où vient ma cicatrice ? J'ai traversé un incendie étant enfant. Tu n'étais même pas né, et tu n'avais même pas pu commencer à imaginer toutes les immondices que tu m'a sorti ce soir. C'est vrai que mon dos est magnifique, "encore plus que celui de Rozala", n'est-ce-pas… avec cette brûlure aussi longue que ton avant-bras… Ah mais du coup, Rozala elle est sacrément mieux en fait !

Son regard était noir à cet instant, tellement elle lui en voulait.

— Passez une bonne fin bonne soirée, toi et ta bestiole.

Et sur ce, la jeune femme ouvrit la porte et la claqua derrière elle. Elle rabattit la capuche du manteau sur sa tête et s'aventura dans la rue juste en face. Il fallait qu'elle s'aère l'esprit et pense à autre chose. Son corps était tendu, ses mains serrées sur les pans du manteau. Elle marchait dans la rue envahie par la nuit et le froid. La séraphine ignorait bien quelle heure il pouvait bien être mais elle s'en moquait éperdument. Elle marcha un bon moment, une demi-heure, une heure peut-être… jusqu'à s'épuiser et se calmer parfaitement… ou presque. Toutes ces réflexions déplacées d'Alekseï lui restaient en travers de la gorge. Il était saoul et ne le pensait peut-être pas, c'était bien possible. mais cela ne l'avait pas empêcher d'aviver la colère de la jeune femme sur des sujets sensibles. Les hommes. Le passé. La douleur. Physique et morale. Il en avait bien trop dit et même si la jeune femme savait qu'elle le rejoindrait le lendemain matin, pour le moment elle ne voulait pas le voir.

Elle arriva finalement devant une petite auberge, sans qu'elle l'eu cherché. Ce serait une occasion de penser à autre chose… A cette heure avancée de la nuit, l'auberge risquait de ne pas tarder à fermer. Quelques rares clients terminaient leurs verres. La jeune femme poussa la porte et entendit la voix de l'aubergiste l'interpeller :

— Désolée, ma chère dame, mais nous fermons.

Narydia referma la porte derrière elle et se dirigea vers lui. Elle croisa ses bras sur le bord du comptoir et se contenta de dire :

— Je vous prends une chambre pour la nuit. Et peut-être même pour plus encore.

— Durée indéterminée ? Mais cela risque de vous coûter un petit prix…

La séraphine ne lui laissa pas le bénéfice du toute et sortit la dague qu'elle avait trouvé dans les ruines. Elle la posa sur le comptoir et invita l'aubergiste à se rapprocher pour lui glisser à voix basse :

— Un petit souvenir d'Ascelnoth.

L'aubergiste écarquilla les yeux et passa sa main sur le pommeau. Il ne tarda pas pas à hocher la tête frénétiquement. Cependant, l'ange émit quelques reserves :

— Vous l'aurez à la fin de notre accord. C'est ma condition et elle n'est pas négociable. Je sais que vous êtes un homme intelligent et que vous allez saisir que cette offre vous est bien plus profitable qu'à moi…

L'homme hésita mais finit par se résigner.

— Très bien, très bien ! Qu'est ce que je vous sert ?

— Une pinte pour la dame, s'il vous-plait. Votre meilleure, annonça une voix grave derrière elle. Et remettez m'en une.

Narydia se retourna et remarqua qu'un homme la dévisageait, le sourire aux lèvres. Elle s'empressa de dissimuler la dague dans son manteau. Elle fit un signe affirmatif de la tête à l'aubergiste et rejoignit l'homme à sa table, dans le fond de l'auberge. Celle-ci était d'ailleurs à présent vide, hormis eux deux ainsi que l'aubergiste. La jeune femme glissa un oeil vers lui. Assez grand, les cheveux châtains cuivrés, robuste et assez musclé, il avait l'allure d'un homme ayant passé sa vie sur les champs de bataille. Narydia le remercia et regarda l'aubergiste leur servir leurs verres. L'homme en prit une longue gorgée avant de déclarer :

— Jolie arme que vous avez là.

— En effet.

— Regardez là bas, cet idiot ne vous lâche pas des yeux.

L'ange tourna la tête pour voir de quoi il parlait mais ne remarqua rien. Ce qu'elle n'avait pas vu, c'est qu'il en avait profité pour verser une poudre blanche dans le verre de la jeune femme. Narydia en but une gorgée, tandis que l'homme épiait au dessus de son verre.

— Qu'est qu'une dame comme vous fait ici, à cette heure, dans un lieu aussi mal fréquenté ?

— Ce ne sont pas vos affaires.

— Ah…

La réponse de la jeune femme avait été tranchante et sans appel. Elle n'était pas là pour parler de ses problèmes. Alors qu'elle allait reprendre une gorgée, elle sentit sa tête tourner. La séraphine plissa les yeux et regarda la table qui semblait bouger devant elle. L'homme ne la quittait pas des yeux, et il demanda avec un sourire ravi :

— Vous sentez-vous bien ?

— Ca va… répondit la séraphine.

Mais ça n'allait pas. Pas du tout… Elle se sentit fermer les yeux et tomber sur la table, à côté de son verre encore à moitié plein.
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Alekseï Rytchkine



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Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek } _
MessageSujet: Re: Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek }   Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek } EmptyMer 3 Avr 2013 - 16:56

- De quelle jalousie parles-tu ? Tu crois que j'envie des femmes que tu prends une fois de toutes tes forces et que tu jettes comme des chiffons le lendemain ? Tu crois que je suis jalouse de ça ? Et tu crois même que j'en ai quelque chose à faire de toutes tes prostituées de bas étage ? Ca ne me regarde pas tu sais. Comme mon passé ne te regarde pas non plus. Tu peux aller te mettre ton "éléphant" là où je pense ou encore mieux, penser que je suis jalouse de ces filles… je n'en ai rien, mais rien à faire ! Donc non je ne te fais pas de reproche là-dessus… mais simplement ton papy Weed, où a-t-il appris à parler d'une femme qu'il ne connait pas ? Ton associée que tu martèles et à qui tu envoie des doses ? Mais tu rêves ! Et tu sais quoi, garde la ton expérience ! Et va demander à Weed de te donner des cours ! D'éloquence peut-être bien, ce te sera peut-être plus efficace !
- Shhhht ... Moins fort s'il te plait.

Elle se leva d'un bond et se dirigea vers la porte, emportant au passage le manteau d'Alekseï.

- Hey, c'est à moi ça !
- Tu veux savoir d'où vient ma cicatrice ? J'ai traversé un incendie étant enfant. Tu n'étais même pas né, et tu n'avais même pas pu commencer à imaginer toutes les immondices que tu m'a sorti ce soir. C'est vrai que mon dos est magnifique, "encore plus que celui de Rozala", n'est-ce-pas… avec cette brûlure aussi longue que ton avant-bras… Ah mais du coup, Rozala elle est sacrément mieux en fait !
- Ah c'est moche ...

Elle lui envoya un regard noir, elle lui en voulait et pas qu'un peu.

- Passez une bonne fin bonne soirée, toi et ta bestiole.
- Attend ... C'est dangereux par ici ... Sors pas.

Sa voix était pâteuse et son esprit, encore plus. Il somnolait et n'allait pas tarder à perdre connaissance. Elle ne l'écouta pas et claqua la porte derrière elle. Il était maintenant seul, au milieu d'une grande pièce vide.

- ... Chier.

Marmonna-t-il avant de s’effondrer sur le sol, il avait un peu trop bu et ce n'était pas qu'une simple histoire de coma éthylique, c'était aussi une histoire de ... Dommages collatéraux. La nuit fut longue et profonde et se prolongea même durant toute la matinée. En fait, il ne revint à lui que lorsque le soleil se trouvait au milieu du ciel, soit à midi. Lorsqu'il rouvrit les yeux, la première chose qu'il vit était un homme d'un certain âge penché au dessus de lui, en train de lui mettre des tapes tout en l'appelant. Les yeux à moitié ouverts, il cherchait à se souvenir de ce qu'il s'était passé pour comprendre la situation dans laquelle il se trouvait mais, en vain.

- Qu'est-ce que je fous là ?
- Ah bah, t'es réveillé ! Encore deux claques et j'allais chercher de l'eau !
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Pourquoi je suis par terre ?

- Euh ... Oh bah ça, c'est une longue histoire.

Il se rassit, tant bien que mal. Il se tint aussitôt la tête, en proie à d'horribles maux. Pire encore, malgré la longue nuit, il se sentait fatigué et affaiblis.

- Oh ça, ça sent la soirée un peu trop arrosée.
- C'est sûr que tu as bu jusqu'à outrance et plus encore ... Et je pèse mes mots.
- Qu'est-ce que j'ai fait ?

- Des conneries, beaucoup de conneries !

Il regarda à droite et à gauche. Il remarqua que son manteau n'était plus là, tout comme il n'y avait aucune trace de Narydia. Il craignait le pire.

- Parle !
- Bah, c'est pas pour dire, mais t'as été un peu grossier avec ton associée là.
- Ah ... Et j'ai dit quoi ?
- Oh bah, qu'elle était qu'une jalouse, qu'elle comprenait rien à cause de la couleur de ses cheveux, que t'avais bien apprécié le moment, qu'elle n'avait qu'à assumer ses responsabilités et que tu t'en foutais de ce qu'elle pouvait bien penser de toi. Et puis, entre nous, le coup de l'éléphant ... Haha, t'as pas oublié les bonnes vieilles recettes toi !
- Non, j'ai pas fait ça ? C'est une blague ?!
- Bah ouais, une blague bien potache qui ne lui a pas plu du tout.
- Merde ... Et elle est partie ?
- Ouais, en claquant bien la porte même. En plus, elle a piqué ton manteau.
- Carrément quoi ! Elle me pique mes fringues maintenant ?!
- Avec toutes les armes qui étaient dissimulées à l'intérieur !
- Non mais ... Comment tu sais tout ça toi au fait ?
- Bah ... J'étais pas parti me coucher en fait, j'étais resté planqué dans l'escalier.
- T'as vu toute la scène et tu l'as laissé se barrer quand même ?! T'as rien fait pour l'en empêcher ?! Tu l'as même pas suivi ?! Elle est où ?!
- Bien sûr que non ! Depuis quand tu t'attardes avec tes rencontres toi ?
- Mais c'est une époque révolue ça, Papy ! T'as pas encore compris que c'était sérieux, pour une fois ?!
- ... Sérieux ?
- Sérieux !
- Merde alors !
- Elle est où ?

- J'en sais rien moi !

Alekseï soupira avec nervosité puis, il se releva en un bond. Il s'en alla près du tonneau se laver rapidement le visage et refaire ses cheveux puis, il mit la main à la poignée de la porte.

- Bah tu vas où ?
- La retrouver !
- Mais, tu ne sais même pas où elle est !


Rytchkine ne répondit pas tout de suite. Il lâcha la poignée et se retourna.

- C'est vrai, je ne sais pas où elle est mais, je me souviens que tu avais des " surveillants " dans ce quartier. Personne ne t'a rien rapporté ?
- Et comment tu veux qu'on me rapporte quelque chose ? Tous mes gars sont en prison ! Un coup de filet de la garde, appuyé par les rouges !
- Ils ont tous été pris ?!
- Non pas tous mais, en grande partie quoi. Les autres, ils devaient se faire discrets donc ils ne peuvent pas venir me rapporter les nouvelles, c'est moi qui doit aller les chercher !
- Et bien allons-y alors !
- Laisse moi le temps de finir mon verre au moins !
- Même pas !


C'est alors que l'on frappa à la porte avec énergie. Quelqu'un criait " Ouvrez ! " de l'autre côté. Papy se rapprocha de l'imposant panneau de bois.

- C'est qui ?
- Simon Cusoné !
- Le code, crétin !
- Euh ... Oui ! Ce n'est pas parce qu'on peut faire simple qu'il ne faut pas faire compliqué !
- Qu'est-ce que tu veux ? Pourquoi t'es pas à ton poste ?
- Les rouges ! Ils sont là !
- Des rouges, ici ?!
- Oui, ils sont en train de mettre à sac le quartier !
- Et merde, il y a eu une fuite !


Dit-il en ouvrant grand la porte.

- Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?! Qui a vendu la mèche ?!
- J'en sais rien chef mais, il faut faire quelque chose !
- Vous avez prévenu la garde ?
- Ouais mais, le chef de section est de mèche, il veut pas intervenir !
- Bande de salopards ! Combien sont-ils ?

- Une cinquantaine environ.

Il se retourna vers Rytchkine.

- Ecoute mon petit bonhomme, il y a personne pour défendre le terrain à part toi et moi !
- Ah non, pas cette fois-ci Papy !

Il lui mit une claque sur l'arrière de la tête.

- Je t'ai pas demandé ton avis, crétin ! Va t'armer et ramène toi, il y a du sang à faire couler !
- Je t'ai dit non !
- Si tu ne m'aides pas, je ne t'aide pas, c'est aussi simple que ça.
- ... Tu fais chier.


Dit-il en prenant la direction du sous-sol, là où se trouvait l'armurerie. Il y prit un plastron en fer qu'il attacha à même ses affaires ainsi qu'un épaulière et un casque pour le moins rustique. Il ramassa également une épée et une arbalète avant de remonter. Weed ne s'était pas changé lui.

- Tu crois quand même pas que je vais y aller seul ?
- Bien sûr que non !

S'exclama-t-il avant de retirer sa redingote d'un geste assez théâtral. En dessous de son épais manteau, il y avait déjà tout le nécessaire.

- On ne sait jamais quand on va en avoir besoin, alors moi, pour le coup, j'enlève jamais mon attirail.
- ... T'as gardé la forme à ce que je vois.

Dit-il en observant la forte musculature de Weed.

- Et comment, je suis pas Papy pantoufle moi !
- Je vois bien ça.
- Allez, ne perdons pas de temps !


Dit-il avant de franchir la porte avec précipitation. Rytchkine le suivit de près et ensemble, ils s’aventurèrent dans les ruelles des quartiers miséreux de l'ouest, guidé par le vacarme que faisaient les " royalistes ". Ils ne tardèrent d'ailleurs pas à les rencontrer, pas tous en même temps mais, en petits groupes et parfois même en individus isolés. Des courts combat qu'ils menaient avec plus ou moins de difficultés, suivant le nombre d’adversaires. Parfois même, il leur arrivait de prendre la fuite quand le combat était bien trop déséquilibré. Peut-être étaient des vétérans mais, à dix contre deux, et avec des moyens pour le moins sommaires, ils ne pouvaient pas faire de miracles ! Peu à peu, les royalistes se mirent en tête des les pourchasser eux plutôt que de piller le quartier. En fait, c'était à Weed qu'ils en voulaient et ils voyaient en leur supériorité numérique une bonne occasion de l'éliminer. Ils les poussaient vers des culs de sac ou vers des endroits assez dégagés afin de pouvoir se réunir en grands groupes plutôt que d'avoir à les affronter individuellement. Pour Papy, le plan était très simple, s'ils voulaient se sortir du pétrin dans lequel ils s'enfonçaient peu à peu, il fallait tuer le chef de meute, celui qui coordonnait toute l'opération. Ce dernier circulait toujours bien entouré, afin de ne jamais être prit au dépourvu. Ils tentèrent de l'atteindre à plusieurs reprises, que ce soit à l'arc ou à l'épée mais, toutes les tentatives échouaient et les quelques " rouges " qu'ils éliminaient par ci et par là ne semblaient amoindrir la masse. ils prirent donc la décision de se séparer puis de se retrouver sur une place assez dégagée, à quelques rues de là où ils étaient. Le but était de diviser le groupe des assaillants en deux et de les forcer à se re-diviser en les perdant dans les passages les plus étroits. Ceci fait, ils entrecroisèrent leur route à l'aide d'un carrefour, refondant la masse des rouges en une seule unité mais, libérant au passage l'un des deux de leur poursuite. Ce fut Papy qui gagna ramassa le plus gros de la foule, tandis qu'Alekseï se débarrassa, un peu plus loin, de ses quelques derniers poursuivants. Mieux encore, il récupéra les affaires de l'un d'entre eux et les enfila, avant de se rendre au point de rendez-vous.

Weed les emmena sur la grande place et, plus précisément, dans un cul de sac. Dos au mur, il vit les royalistes s'aligner en bloc devant lui, attendant les directives de leur chef. Ce dernier, en retrait, profitait un peu du moment pour provoquer Papy. La victoire lui semblait à portée de main. Rytchkine arriva à son tour dans la place, se faisant passer pour un rouge un peu en retard. Le chef l'interpella.

- Où est le deuxième ?
- Il est mort chef ! Tenez !

Dit-il en tendant le plastron perforé qu'il portait peu de temps auparavant.

- C'est parfait !

Dit-il en l'examinant rapidement. Il le jeta ensuite aux pieds de Papy.

- Une dernière volonté Weed ?
- Oui, je voudrais te pisser dessus.
- ... Tuez-le.


Dit-il sourire aux lèvres. Ses hommes s'approchèrent alors du vieux Weed, y comprit le scientifique, alors que le chef tourna les talons. Mais, au moment où il se retourna, Alekseï en fit de même et s'élança vers lui, épée levée. Le pauvre homme eut tout juste le temps de se retourner et de lever le bras que son crâne fut fendu. Il tomba à terre peu de temps après, mort. Les autres royalistes s'étaient retournés, ils n'en croyaient pas leurs yeux.

- Mais qu'est-ce que t'as foutu ?!

Dit l'un d'entre eux. Alekseï se retourna et retira les affaire qu'il avait volé sur l'un des rouges.

- Vous êtes encore plus que con que Weed.

Puis il courut vers eux, hurlant de toutes ses forces. Le tout maintenant était de se montrer assez intimidant pour les faire fuir. Papy rejoignit la bataille à son tour et s'en suivit alors un rapide et bref combat, durant lequel ils mirent toutes leurs forces pour en tuer le plus possible tout en essayant de ne pas se faire tuer, même si les blessures, parfois graves, étaient nombreuses. Après seulement cinq minutes, les royalistes, privés de leur chef et donc prompts à la retraite, prirent la fuite en ne demandant même pas leurs restes. Alekseï et Weed les poursuivirent pendant un moment, afin de les laisser repartir. Les deux hommes étaient exténués et couverts de sang, leurs habits étaient déchirés, sales, et leurs corps couverts d'hématomes, de plaies et de nombreuses blessures pour le moins impressionnantes. Mais, outre les profondes entailles dans leur chair, les fêlures et parfois même, les cassures, c'étaient leur visage qui avaient le plus souffert, la longue journée de bastonnade ne s'étaient pas faites qu'avec des armes ! Ils reprenaient leur souffle tout en observant l'étendu des dégâts non sans une certaine fierté.

- Et bah, c'est pas tous les jours qu'on peut s'amuser comme ça !
- Parce que t'appelles ça " s'amuser " ?
- Bah oui, tu appelles ça comment toi ?
- S'éclater !


Ils se mirent haut et fort, c'était une journée à fêter ! En parlant de temps, le soleil déjà en train de se coucher.

- Bon, et les surveillants ?
- Quoi les surveillants ? ... Ah oui ! Oui ! Les surveillants ! Mais, ça ...
- Maintenant !
- ... Okay. On va commencer par aller voir Richard, le mendiant. On lui demandera s'il a vu une rousse dans le coin.
- Richard, mendiant, c'est pas un peu le comble ?
- Le pauvre homme ne s'en sera jamais autant mordu les doigts ! Ne lui en parle surtout pas.
- D'accord, d'accord.


À l'heure qu'il était, ce fameux Richard traînait dans les coins sombres, là où les gens déposaient habituellement leurs ordures. Ce ne fut donc pas difficile de le retrouver, d'autant plus qu'il suivait un itinéraire bien particuliers. Après rapide discussion, ce dernier leur informa qu'il n'avait rien vu en particuliers. C'était une réponse décevante mais, ce n'était pas de saute. Ils firent ainsi tout le tour des veilleurs de nuit mais, à chaque fois, la réponse était pareille, rien de rien !

- Mais ils sont aveugles des guetteurs ou quoi ?!
- Hey, ne t'énerve pas ! C'est pas de leur faute si ta minette s'amuse à jouer les caméléons !
- Ce n'est pas ma " minette ", c'est ...

- C'est quoi ?

Alekseï réfléchissait. Est-ce qu'il pouvait vraiment dire qu'il s'agissait de " sa femme " ou pas ? Après tout, les choses ne faisaient que commencer et n'étaient pas encore certaines, surtout après ce qu'il s'était passé cette nuit-là. En fait, associée, ce n'était pas si mal mais, c'était tout de même dégradant pour elle, un grand manque de respect et de considération même s'il ne l'entendait pas de la même manière que elle.

- Ta femme ?
- ... Oui, on peut dire ça.
- Bon bah alors, pourquoi tu fais le penseur ?
- ... Of, pour rien, pour rien.
- Il reste encore un gars à aller voir, c'est l'aubergiste.
- Allons-y alors, il commence à se faire tard. J'espère pour lui qu'il aura vu quelque chose !
- ... Pas trop de violence hein ?
- Le minimum.


Rétorqua-t-il sur un ton qui se voulait rassurant. Quelques ruelles de plus et les voilà franchissant la porte de l'établissement. Les regards se tournèrent instinctivement vers eux et, les yeux s'écarquillèrent. Il fallait reconnaître que, dans leur état, venir dans une taverne était tout ce qu'il y avait de plus choquant. Sans s'attarder sur ce détail, ils s'en allèrent au comptoir et interpellèrent le maître des lieux.

- Je vous serre quelque chose ?
- Je ne suis pas ici pour boire. J'ai besoin de renseignements, est-ce que tu as vu une femme aux cheveux rouges traîner dans le coin à une heure tardive ?
- ... Pourquoi vous voulez savoir ça, chef ?

- C'est pour lui !

Dit-il en désignant Alekseï. L'aubergiste le dévisagea, encore choqué par son accoutrement.

- Je ... Je ne sais plus, il s'est passé pas mal de chose hier, ma mémoire me fait défaut, si vous voyez ce que je veux dire.
- Non je ne vois pas et je te conseille de parler avant que je m'énerve !
- Et tu sors d'où toi ? D'un cirque à thème d'horreurs ?
- Il m'a aidé à repousser les royalistes !
- Ah ouais ? Bon ... J'ai peut-être vu quelque chose alors.
- Parle !
- Une fille rousse c'est ça ?
- Oui ! Rousse, blanche, avec des yeux émeraudes, sublime en somme et pas tellement dans son assiette.
- Avec un manteau d'homme et une dague de riche ?
- Exactement !
- Ouais je l'ai vu. Elle est venue boire un verre ici.
- ... Et c'est tout ?
- Bah oui, c'est tout.
- Qu'est-ce qu'elle a fait ensuite, merde ?!
- Je ne sais pas moi ! Je rentré dans l'arrière boutique, un moment, et quand je suis revenu, elle était plus là !
- Tu n'as rien remarqué de spécial, pas un bruit, pas un geste, rien qui laissait entrevoir ses intentions ?
- Ah bah, maintenant que vous me le dites, il y a un gars qui lui a offert un verre puis qui l'a invité à sa table. Quand je suis revenu, ils n'étaient plus là, tous les deux.


Rytchkine frappa le comptoir de son poing puis, il attrapa le col de l'aubergiste et le ramena à lui. Elle n'avait quand même pas osé lui faire ça ! Cette séraphine mélangeait absolument tout et, la sachant vindicative, elle aurait très bien pu chercher à lui faire payer ses dires, dires qu'il ne pensait même pas !

- À quoi il ressemblait cet homme ?!
- Je ne sais pas, je ne sais plus ... Enfin si ! Il était plutôt âgé, bien battit et fringué comme un soldat.

Alekseï le relâcha.

- Un ancien militaire, ça ne te dit rien Papy ?
- Honnêtement ... Non.
- C'est pas vrai ...


Dit-il avant de s'accouder sur comptoir, en se tenant le front.

- Deux cervoises s'il te plait. Commanda-t-il au tavernier. Allez, fait pas cette tête là, on va le retrouver ce gars là, et on va lui péter la gueule avant qu'ils n'aient déjà ... Consommé si on peut dire.
- Autant chercher une aiguille dans une botte de foin ... Non mais, j'ai tout foiré et puis c'est tout. Pour qu'elle cherche à s'envoyer en l'air avec le premier inconnu qui passe, c'est qu'elle doit être vraiment déçue, c'est foutu ! En plus je peux même pas dire que c'est indépendant de mon volonté puisque absolument rien n'empêchait de me taire. Je sais même pas ce qui m'a prit ! ... J'ai été aussi odieux que ça ?
- Oh bah là ... Ouais, carrément.
- Vie de merde !
- Bah ... Au pire, t'en trouveras une autre ?
- ... T'es pas marrant, tu le sais ça ?
- J'essais de te remonter le moral.
- Bah paie la boisson, ça sera déjà ça.
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Narydia Ventari

La lame flamboyante

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Narydia Ventari
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Race : Séraphin
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Fiche de Personnage : Come here.



Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek } _
MessageSujet: Re: Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek }   Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek } EmptyMer 3 Avr 2013 - 21:49

La séraphine se réveilla dans un endroit qui lui était totalement inconnu. Une bâtisse minuscule, éclairée par une minuscule fenêtre. On l'avait allongée à même le sol en pierre, ce qui n'était pas pour la réchauffer. Aucun mobilier ne se trouvait dans la pièce. Seule une porte semblait donner accès une autre pièce, étant donné le silence qui régnait. La jeune femme était presque sûre que la maison ne jouxtait pas la rue mais qu'elle était à l'écart. Elle se redressa et tenta de se lever, avec difficulté cependant. En baissant les yeux, elle remarqua que quelques hématomes étaient bien visibles sur sa peau. Son cou et ses mains, les seules parties exposées en fait, avait été touchées. Mais l'ange ressentait des engourdissements dans le reste du corps. Et lorsqu'elle se redressa, une violente douleur dans les côtes stoppa net son mouvement.

— Bon sang… se plaignit-elle.

En examinant si elle n'avait pas d'autres potentielles blessures, la jeune femme constata qu'elle avait une marque étrange sur l'intérieur du poignet. Une trace noire en forme de lettre. Un " L ", de deux centimètre environ. Horrifiée, la jeune femme s'écria :

— Qu'est-ce-que c'est que ça ?

Elle tenta de frotter sur la marque, sans succès. Elle était trop profondément encrée dans sa peau pour disparaître. Et la frotter n'y faisait rien… la trace ne bougeait pas d'un millimètre. Narydia se prit la tête entre les mains et tenta de se remémorer la veille. Qu'avait-elle fait… ? Qu'avait-elle pu faire pour se retrouver ici, dans cet état, avec cette horreur encrée sur elle ? Doucement, la jeune femme tenta de se souvenir… elle s'était disputée avec Alekseï. Oui. Il avait trop bu et il avait dit des choses qu'elle n'avait pas voulu entendre… et elle était partie. Ensuite, elle avait rejoint une auberge. Elle avait proposé sa dague en l'échange d'un hébergement et l'aubergiste avec accepté… Puis il lui avait offert un verre. Non, quelqu'un lui avait offert un verre.

Soudain, le visage de cet homme lui revint en mémoire, très clairement. C'était lui. Il l'avait invité à boire et en discutant avec lui, elle s'était sentie étrangement mal… Et ensuite, plus rien. Mais qu'avait-il fait… comment avait-il pu la conduire ici et pourquoi ? La séraphine baissa les yeux sur sa tenue. Elle avait mal partout, son corps était douloureux et engourdi… Il lui fallait sortir de là. Mais la porte ne tarda pas à s'ouvrir devant elle. Un homme grand et de belle carrure entra dans la pièce en prenant bien soin de refermer derrière lui la porte à clé. C'était bien lui. Narydia le regarda avec mépris et demanda vivement :

— Qu'est-ce que vous faites ?

L'homme lui adressa un sourire. La jeune femme se rendit compte à ce moment qu'il portait sa dague à sa propre ceinture, tandis qu'il tenait le manteau une main. Un manteau qui débordait d'armes d'ailleurs… celles d'Alekseï. Narydia se sentait pâlir. Elle était complètement désarmée et pas vraiment apte à utiliser sa magie pour le moment. Ainsi, il avait découvert ses ailes et sa nature de séraphine… L'homme prit la dague en main et commenca à s'amuser en la faisant tourner.

— Je vous enlève.

La prenait-il pour une idiote ?

— Et pourquoi donc ?

— Pour ça… répondit-il en désignant la dague. Pour ça (il jeta un regard au manteau couvert d'armes), et pour ça (termina-il en la regardant dans les yeux).

Et par là, la jeune femme avait bien compris qu'il parlait directement d'elle. Mais s'il pensait pouvoir arriver à ses fins...

— Et vous pensez que je vais vous laisser faire ?

— A vrai dire, vous n'avez pas vraiment le choix…

— Et qu'est ce que c'est que ça ? cria-t-elle en lui désignant la marque sur sa peau, furieuse.

— Ah ça, trésor ! C'est une marque de mon passage… je la fais à toutes mes victimes. Un " L ", comme Ludwig ! Tu la garderas assez longtemps pour ne pas m'oublier, ne t'en fais pas...

Ses victimes ? Narydia était à présent d'une fureur sans pareille. Pour qui se prenait-il ? L'ange examina rapidement la situation. Il l'avait dépossédé de sa seule arme, sa dague. Et il portait le manteau qui contenait toutes les armes d'Alekseï sur son bras, replié contre lui. La dague était à sa ceinture… trop difficile à atteindre. Elle allait devoir tenter pour le manteau. La séraphine se mit à réfléchir à une technique d'approche. Et n'en vit qu'une… vu son humeur, elle ne passerait pas par quatre chemins. Elle allait l'attaquer de front. Bien trop en colère pour penser stratégie, la jeune femme sentit son énergie se décupler et bouillonner en elle. Elle allait lui faire ravaler sa mise en scène, et pas plus tard que maintenant.

La jeune femme se propulsa sur lui, malgré ses douleurs dans toutes ses articulations. Mais l'homme l'esquiva et elle tomba contre la porte. Sonnée par le choc, elle mit quelques secondes à reprendre ses esprit. Quelques secondes qui permirent à son adversaire de la clouer au sol avec un puissant coup de coude dans la nuque. Narydia fut paralysée par la douleur et l'homme en profita pour l'enjamber et ouvrir la porte.

— Bien tenté, mais vu ton état tu n'iras pas très loin. J'ai empoisonné ton verre et en plus du somnifère, j'y ai versé une toxine suffisamment puissante pour t'empêcher de te déplacer ou même de bouger correctement. Satisfaite ? termina-t-il en riant.

Mais Narydia n'avait pas dit son dernier mot. Si seulement, si seulement elle pouvait se saisir du manteau et attraper une arme… La jeune femme attrapa l'homme par la cheville et remonta son pied vers ses parties sensibles afin de lui donner un bon coup. Ludwig s'arrêta net au dessus-d'elle, l'enjambant de toute part. Visiblement il n'avait pas apprécié, vu comme il se tenait… Mais cela ne l'empêcha pas de se venger en l'attrapant par les cheveux pour lui assener un coup de poing dans la tête avant de la projeter contre le mur d'à côté.

La séraphine ne sentait plus ses os. Elle ne savait plus s'ils étaient là, entiers, s'ils avaient été broyés par le choc, ou étaient devenus élastiques, mous et inutilisables… Quoiqu'il en soit, la séraphine avait rarement ressenti une aussi vive douleur dans son corps entier. Elle le sentait endormi et chaque coup que Ludwig lui portait donnait l'impression de lui être fatal. L'homme s'était rapproché d'elle et la saisit par ses ailes, tirant sur ses plumes et le cartilage qui formait les deux membres, afin de la soulever à sa hauteur. Il avait lâché le manteau qui jonchait le sol devant la porte. La porte qui d'ailleurs, était restée ouverte. Sa chance. Ses membres brisés, la jeune femme ne savait pas si elle arriverait jusque là bas à temps. Ludwig resserra la pression sur ses ailes, comme s'ils voulaient les transperçer de ses doigts. Narydia grimaça de douleur et contracta les traits de son visage, à la limite de crier. Mais elle n'allait pas lui en laisser l'occasion.

C'était son unique chance. La jeune femme concentra son peu de forces dans l'une de ses mains qu'elle envoya cogner dans la bouche de l'homme, ce qui le fit lâcher prise. La séraphine retomba sur ses pieds, non sans peine, et tenta de rejoindre le manteau comme elle pouvait. Ses ailes ne pouvaient pas l'aider. Elle avait froid… son corps engourdi ne voulait ni la supporter ni se montrer tendre avec elle. Il la faisait souffrir. Le moindre effort qu'elle faisait lui donnait l'impression de déchirer ses muscles et de briser ses os. Mais le manteau se rapprochait… et le bras de Ludwig aussi. Il lui attrapa la cheville au moment où l'ange se saisissait du manteau. Elle n'eut pas le temps de le fouiller et attrapa la première chose qui lui vint : un petit conteneur dont elle ignorait le contenu mais connaissant Alekseï, elle se doutait qu'il s'agissait d'une arme comme une autre. Un fumigène qu'elle lança juste derrière elle, vers son agresseur. Celui-ci ne pu rien voir pendant quelques secondes qui permirent à la jeune femme de s'emparer du manteau et de passer la porte. Mais elle ne parvenait pas à courir… elle pu juste enfiler le manteau, d'autant plus que ses ailes étaient largement "hors-service" étant donné leur engourdissement et la douleur qui y perduraient.

La jeune femme n'était pas charmante à voir… les coups qu'elle avait reçu lui avaient laissé de nombreux hématomes et la toxine qu'elle avait avalé lui donnait l'impression d'avancer comme une mort-vivante. Il ne fallut pas longtemps à Ludwig pour la rattraper. Il arriva derrière elle et l'assomma d'un violent coup derrière la tête. La séraphine tomba au sol, tremblante tant la douleur paralysait tout son corps en plus de la toxine. Sa tête l'élançait, entre ce coup et celui qu'elle avait reçu plus tôt derrière la nuque… et les coups dont avait du l'assommer Ludwig alors qu'elle était inconsciente. Elle sentait un marteau frapper sa tête et sa vue se brouiller. Comment un simple humain pouvait-il lui faire autant de dêgats… Elle avait bien vu qu'il était soldat… un soldat expérimenté, très expérimenté… mais n'était-il que cela… ?

Ludwig la saisit à la gorge et la plaqua contre le mur le plus proche. Ils se trouvaient à présent dans une petite allée à l'extérieur de la maison, loin de la rue qui était dissimulée par un haut mur. Personne ne pourrait la voir d'ici… Il serra de ses doigts puissants, la faisant suffoquer et la poussant à la limite de ses dernières ressources.

— Pourquoi fais tu ça ? demanda la jeune femme dans un murmure, entre deux suffocations.

— Parce que je n'aime pas les gens de ton espèce, grinça-t-il.

Narydia n'eu rien à répondre face à cela. Mais cela lui rappelait Alekseï à leur rencontre… Alekseï… il devait être loin à présent. Parti sans elle, avec Weed, déçu de l'attitude de la séraphine. L'ange eu un faible sourire :

— C'est fréquent…

Elle tenta d'attraper une dague cachée sous le manteau mais sa lenteur dûe au poison la trahit. Ludwig l'avait remarqué et lui attrapa le poignet de sa main libre avant qu'elle n'atteigne son objectif. Il le lui tordit violemment, faisant sursauter de douleur la jeune femme. Après cela, il la lâcha enfin et bloqua ses bras derrière elle de sa propre force pour qu'elle ne puisse faire aucun geste. Il la refit entrer dans la bâtisse et sortit un léger flacon alors qu'il la coinçait toujours de son bras puissant. Il le déboucha avec les dents et força Narydia à en avaler le contenu en lui fermant la bouche. Celle-ci déglutit difficilement et Ludwig la poussa d'un coup de genou dans le dos. Il lui retira le manteau. La jeune femme éprouvait tant de douleur qu'elle ne pouvait rien lui opposer. Elle sentait déjà les effets du nouveau poison qu'il venait de lui donner… mais lequel cette fois-ci ? Il se vêtit du manteau et referma la porte violemment après avoir lançé :

— Dors bien !

Et sur ce, il s'empressa de quitter la bâtisse qu'il ferma à clé. Clé qu'il mit dans la poche du manteau. La dague remuait à sa ceinture et il semblait la porter fièrement… Dix minutes plus tard, l'homme entra dans l'auberge de la veille et se dirigea vers le comptoir. Derrière le meuble, l'aubergiste ne sembla pas remarquer la dague mais il observait le manteau d'une façon suspecte :

— Ce n'était pas le manteau de…

Ludwig le saisit par le col et approcha son visage tout près du sien, les yeux menaçants.

— Tais-toi ou je t'arrache la langue. Sers moi ce que tu as de plus fort.
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Alekseï Rytchkine



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Alekseï Rytchkine
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Race : Elu
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Fiche de Personnage : L'histoire d'un timbré.


Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek } _
MessageSujet: Re: Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek }   Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek } EmptyJeu 4 Avr 2013 - 1:22

Plusieurs s'étaient écoulées depuis et les deux hommes n'avaient pas bougé de leur place. Verres, chopes et bouteilles se multipliaient sur le comptoir alors que les esprits s'engourdissaient lentement sous l'effet de l'alcool et qu'ils avaient du mal à articuler. Ils avaient beaucoup parlé mais, étrangement, leur sujet de conversation avait toujours été le même, leurs histoires sentimentales. Parfois, c'était l'un qui écoutait l'autre parler et parfois, c'était l'inverse. Il fallait reconnaître qu'ils en avaient tous les deux beaucoup sur le coeur et il fallait bien extérioriser cela !

- Et tu vois, ma femme, bah après ça elle m'a mit à la porte. Pourtant je racontais pas des conneries, c'était vrai de chez vrai mais, bon, elle m'avait pas cru, c'était tellement invraisemblable.
- Et t'as fait comment pour réparer le truc ?
- Bah je suis parti lui acheter un putain de bijou énorme avec le pognon et comme j'avais pas les moyens à la base, bah elle m'a cru.
- Ça aurait pas été plus simple de lui montrer la couleur de l'argent, tout simplement ?
- Non mais, c'était une chef de garde et l'argent il était sale ! Fallait bien que je le blanchisse avant, non ?
- Ah bah ouais, forcément ...
- Se faire envoyer au trou par sa propre femme, t'imagines la honte un peu ?
- Et pas qu'un peu, faut dire que côté honte, j'en ai revendre aussi.
- Ah ouais tiens, tu vas faire quoi pour Nara ... Naryn ... Na ... Na ...
- Narydia.
- Ouais, voilà, pour Narydia ?
- Bah elle veut plus de moi, je vais pas lui courir après quand même ... Si ?
- Si ... Moi c'est ce que j'ai pas fait avec Anaëlle ce soir là, et elle est morte ! Tu parles qu'elle avait besoin de mon aide mais, bon, j'ai fait comme toi. Je me suis dit que c'était définitivement terminé ... Je suis con.
- Ouais mais, la rousse, c'est une putain de séraphine énorme, elle a pas besoin de moi pour se sortir de la merde !
- C'est une ... Femme avant d'être une séraphine ! Et les femmes, elles ont toujours besoin d'un mâle ...
- Ouais mais, pas elle.


Les deux hommes trinquèrent et se mirent à boire encore davantage, commandant plus de boisson. Le coma n'était, une fois de plus, plus très loin.

- Ça commence à faire lourd, les gars ! Vous avez de quoi payer ?
- Ta gueule ... C'moi qui paye !

Dit Weed en déposant une bourse plutôt généreuse sur le comptoir.

- Et il y en a assez pour le reste de la nuit ! Apporte nous à boire !
- Tout de suite chef.

La porte de l'auberge claqua alors et un homme y entra, portant un étrange manteau dans son bras. En fait, les deux hommes ne firent même pas attention à lui lorsqu'il s'assit non loin d'eux, au comptoir. Leur attention ne fut attiré que lorsqu'ils entendirent l'aubergiste s'exclamer avant de se faire réprimander.

- Ce n'était pas le manteau de…
- Tais-toi ou je t'arrache la langue. Sers moi ce que tu as de plus fort.

L'aubergiste s’exécuta. Ils dévisagèrent le nouveau venu, les paupières à moitié fermées.

- Bah tiens, t'as vu son manteau il ressemble au tient.
- Ah ouais dit-donc ... C'te coïncidence.
- C'te grosse coïncidence même.


Rytchkine se pencha et pinça les testicules de l'homme.

- Chabite !

Dit-il en se marrant avant de se redresser tout en effleurant le manteau de sa main. Ils rigolaient tous les deux, beaucoup et fort, pendant un bon moment. L'homme n'avait visiblement pas apprécié mais, voyant qu'ils étaient ivres, il se contenta de s'écarter.

- Haha ... C'est le miens. J'ai senti une boule dedans, un explosif à l'essence rouge.
- Je vois, je vois ... On a notre homme donc.
- C'te grosse coïncidence.

- C'te grosse coïncidence même.

Rytchkine avala le contenu de son verre d'un seul trait.

- Bon bah, je vais lui casser la gueule.
- Je te suis.

Répondit Weed. Les deux hommes se levèrent, tenant à peine debout. Ils avaient le vertige et du mal à bouger. Ils s'approchèrent maladroitement de l'homme en question. Alekseï l'interpella.

- Excusez-moi, connard, mais ce manteau, c'est le miens ... Pi la séraphine que t'a drogué, c'est aussi la mienne ! Alors si tu me les rends pas tout de suite, je vais me fâcher, 'tention !
- Ouais, pi moi aussi je vais me fâcher, 'gaffe !

Il les regarda, l'un après l'autre, se demandant quel était le numéro qu'ils étaient en train de lui faire tout en n'en croyant pas ses oreilles vu qu'ils étaient au courant de ce qu'il trafiquait.

- Et qu'est-ce que deux poivrots dans votre genre peuvent bien me faire ?
- Tu ... Tu sais ce qui te disent les poivrots ?
- Non ?


" PRESSEZ LE BOUTON !!! " S'écrièrent-ils en même temps tout en attrapant leur pantalon et en forçant dessus à l'aide de leur ventre pour faire sauter leur bouton. Les deux attaches cédèrent et, sous la pression, furent propulsés sur le front du ravisseur, qui en tomba presque à la reverse. Papy donna ensuite un coup de pied à la table à laquelle il était part s'asseoir, la renversant elle et son contenu sur l'homme qui tomba bel et bien cette fois-ci. Ils rigolaient alors que la situation ne s'y prêtaient guère. Il se releva, en furie puis, sortit de sa ceinture une dague que reconnaissait le scientifique.

- C'est pas bien de voler une ... Une ...
- Une femme !

La tenant fermement en main, il s'approcha lentement d'eux, prêt à frapper. Pour leur part, Weed et Rytchkine ne bougeaient pas. Le manteau était sur le sol mais, derrière l'homme. Ils le regardaient approcher, sans broncher, puis, lorsqu'il s'apprêta à frapper Papy, ce dernier lui rendu le contenu de son estomac au visage ... L'odeur était atroce. Déstabilisé, il recula de quelques pas en arrière, cherchant à se protéger du véritable jet à l'aide sa main quant Alekseï se précipita vers lui, à la façon d'un bélier, il le projeta contre le mur. Il ne put cependant terminer sa course, perdant l'équilibre au milieu de la charge en glissant sur ce que venait de régurgiter Papy et s'affalant lamentablement sur le sol.

- Je ne me sens pas très différent ...

Dit Weed avant d'attraper une chaise et de l'envoyer sur le kidnappeur, chaise qu'il esquiva facilement à cause de la lenteur du geste. Il courut vers Papy, dague levée mais, Alekseï lui attrapa la cheville et le fit trébucher. Visiblement, la situation l'énervait au plus haut point. Il se releva, en furie, puis frappa le scientifique avec son pied, le battant véritablement tout en l'insultant.

- Hey, tu veux entendre le son le plus énervant du monde ?

Il tourna la tête vers lui, l'air de se demander de ce dont il pouvait bien encore parler. Papy se mit à crier, pas comme si l'on crierait de douleur mais, plus comme si l'on crierait de chagrin ... Un son aiguë et particulièrement désagréable, surtout lorsqu'il est maintenant et amplifié. Il se boucha les oreilles avant de gueuler sur le chef des " verts ", le sommant d'arrêter ça tout de suite, chose qu'il fit, à sa grande surprise. Cela dit, il n'eut pas le temps de retourner à ses occupations que le scientifique lui avait comprimé les testicules avec ses mains.

- Chabite !!

S'écria-t-il en pouffant de rire. Il hurla de toutes ses forces avant d'enfoncer la dague dans le bras du scientifique, qui hurla à son tour mais, de façon semblable à Weed. Le pire étant qu'il ne lâcha pas non plus sa prise. L'homme essaya de s'en défaire tant bien que mal mais, il n'y arrivait pas. Ce ne fut que lorsqu'il tenta de le poignarder une deuxième fois, enragé par les cris, que Rytchkine le lâcha. Manque de bol pour lui, il s'était dégagé au bon moment et la dague trancha sa propre chair, au niveau de sa cuisse. Il se précipita alors vers Alekseï, au sol, tenter de lui perforer la gorge, bien que ce dernier cherchait à l'en empêcher d'une façon tout aussi énervante que ses cris. Il le " claquait " au visage et chercher à l'empêcher de frapper en attrapant son poignet. Il se ramassa plus d'un coup de poing et finit par lâcher prise mais, au moment où l'homme s'apprêtait à frapper, Papy lui cassa une bouteille sur la tête.

- Touche pas à mon copain !

Finalement, ce fut Weed qui fut poignarder. Pas à la gorge mais, dans la cuisse. Il le posa à terre et encaissa un coup de pommeau au visage avant de tomber sur le côté. Entre temps, Alekseï avait ramené le manteau jusqu'à lui et s'était emparé d'une dague, une dague qu'il enfonça d'ailleurs dans l'épaule du ravisseur lorsque ce dernier se retourna vers lui. En fait, c'était le coeur qu'il visait mais, sa vision lui jouant des tours, ce fut l'épaule qui fut atteinte.

- Il était ... Un petit homme ... Pirouette ... Cacahuète ...

Chantonnait-il tout en rigolant. La réponse du kidnappeur ne se fit pas attendre, il le matraqua plus qu'il ne l'était déjà, passant ses nerfs sur lui. Plus il ramassait les coups, plus il rigolait fort, on aurait dit que cela ne lui faisait pas mal mais, la réalité était toute autre, c'était que son autre personnalité, Jonathan, avait déjà reprit le pas depuis longtemps et, ivre mort, on ne pouvait pas vraiment faire la distinction ... Mais Jonathan était bien plus dangereux que Alekseï et ça, notre homme ne le savait pas. Alors qu'il leva sa dague dans les airs pour le poignarder, Rytchkine l'attrapa pas la nuque et le ramena à lui, lui mordant le cou de toutes ses forces. Le ravisseur hurlait, le sang coulait, mais, Jonathan ne le lâchait pas. Il le repoussa ensuite d'un coup d'un bond à même le sol, le dégageant sur le côté.

Il se redressa mais, un coup de pied au visage de la part de Weed le fit se rallonger sur le sol. Alekseï fouilla son manteau et en ressortit la fameuse boule qu'il avait sentit. Elle était semblable à celle qu'il avait utilisé dans la jungle. Il l'arma de la même façon et la jeta à Papy.

- Cadeau !

Ce-dernier, surprit, la jeta aussitôt à l'homme qui venait de se relever.

- Cadeau !

Affolé par l’excitation du fluide feu, et plus par instinct de survie qu'autre chose, il se retourna et jeta la boule aussi loin qu'il le pouvait. Manque de bol, elle explosa en plein air, juste devant lui. Lui et Papy firent un vole plané jusqu'au fond de l'auberge et s'écrasèrent lourdement sur les tables. Alekseï se releva aussitôt, se débarrassant des nombreux débris qui l'avaient recouvert lors de l'explosion. Les deux autres hommes étaient sonnés. Weed fut le premier à se relever mais, lorsque le ravisseur voulu en faire de même, ce fut le tavernier qui l'en dissuada en pointant une fourche sur sa gorge.

- La dague !

Il l'observa. Cet homme, aussi grassouillet soit-il, était un des fidèles hommes de main de Weed et il n'entendait pas laisser faire ce voyou. Il la jeta au loin et leva les mains, sourire aux lèvres. Rytchkine vint les rejoindre.

- Elle est où ma femelle ?!
- Je ne sais pas de quoi tu parles.
- Parle ou je t'arrache les yeux !
- Je te dit que je n'en ai aucune idée !
- Avec ses escaliers ... En papier ! ... Pirouette ... Cacahuète !


Se mit-il à chanter avant de s'en aller au comptoir, boire davantage. Weed prit la relève, était un peu moins " cramé " que le scientifique.

- On sait que tu l'as enlevé ! T'avais le manteau de mon copain sur toi !
- Je ne vous dirais rien.
- Tu t'attaques à la mauvaise personne !
- Qu'est-ce que ça peut me faire ?

- Fait pas l'idiot !
- Vous vous casserez ... Le bout du nez ! ... Pirouette ... Cacahuète !

Dit-il en revenant vers lui.

- Tu vas parler enfoiré d'mes deux ?
- Ça te fait chier que je parle pas, hein ?
- Attend, tu vas voir ...


Dit-il en faisant mine de retourner au comptoir. Il fit un brusque demi-tour et appuya de toutes ses forces sur la fourche de l'aubergiste, enfonçant les dents dans la gorge de l'homme.

- Mais t'es complètement con !
- Le facteur ... Y est monté ... Pirouette ... Cacahuète !

Il rendit rapidement l'âme, emportant avec lui l'endroit où il avait caché Narydia. Rytchkine se mit alors à le fouiller, tout en continuant de chanter. Il n'y découvrit rien d’intéressant. Il s'en alla ramasser la dague et son manteau, qu'il enfila, puis, il glissa la lame dans la poche et constata que quelque chose s'y trouvait déjà. Une vieille et imposante clé.

- C'est quoi ce truc de pédé à la con ?
- On dirait une clé.
- Merci capitaine évidence ! Mais je te demande quelle serrure elle ouvre ... Elle doit être grosse et ancienne à vue de nez.

- Grosse et ancienne ...

Weed la prit et l'observa de plus près, même s'il voyait triple.

- Il y a un poinçon dessus.

L'aubergiste s'en saisi alors et l'examina attentivement.

- C'est un fer à cheval carré.
- Et alors ? Qu'est-ce ça peut nous foutre ?
- Vous ne connaissez pas le fer à cheval carré ?
- Nan !
- Les écuries bourgeoises voyons ! Celles qui avaient été construites sous l'ancien régime dans la ville basse ouest ! Elles ont été désaffectées lorsque Kaull est monté au pouvoir !
- Et alors ? En quoi ça nous avance ?


Papy et l'aubergiste le regardaient, stupéfaits. Ne faisait-il pas le rapprochement ? Visiblement, il était trop saoul pour le faire.

- Si cette clé est à lui, c'est que ta femme doit se trouver dans l'une des trois écuries de la ville basse !
- ... Ah ouais, pas con. Il y a quand même une bonne marge d'erreur mais bon, ça coûte rien d'aller vérifier !

Dit-il avant de se diriger vers la sortie en titubant. Weed reprit la clé et demandé à son homme de faire le ménage ici, il fallait que tout soit propre avant le levé du soleil ! Il rejoignit ensuite le scientifique et, ensemble, ils entamèrent les recherches. La première écurie était à leur strict opposé, ce qui impliquait de traverser tous les quartiers ouest en largueur. Un chemin qu'ils ne couvrirent en fait pas puisqu'ils arrivèrent à la seconde écurie en croyant arriver à la première. Ils ouvrir la porte à l'aide de la clé et se perdirent à l'intérieur de la bâtisse. Ils la retournèrent pendant plusieurs heures, fouillant le même endroit à plusieurs reprises et sans s'en rendre compte.

- Bon bah elle est pas ici ...
- On passe à la deuxième.

En chemin, ils s'arrêtèrent à une seconde auberge pour " refaire " le plein, regagnant toute l'ivresse qu'ils avaient perdu. La seconde écurie, soit la troisième, était minuscule. Ils ne mirent pas bien longtemps à la fouiller et à se rendre compte que personne n'était ici. Ils en ressortirent donc et prirent le chemin de la troisième, arrivant sur la première. Là aussi, le bâtiment était petit, quoi qu'un peu plus grand que le précédent. À leur grande surprise, il ne trouvèrent personne non plus.

- Allons bon, c'est quoi ce bordel ?
- Je sais pas mais c'est forcé qu'elle soit là ... On a peut-être dû la rater dans l'une des deux précédentes ?

Comment avaient-ils fait pour ne pas la voir si ils étaient passés juste à côté d'elle ?! La nuit était déjà bien avancée et les voilà qui retournaient sur leurs pas. Ils revinrent à la troisième, pensant arriver à la première, puis de la première, il revinrent à la deuxième, pensa arriver à la troisième et ne se rendant même pas compte de la différence. Ils recommencèrent les fouilles et tombèrent finalement sur une simple porte qu'ils n'avaient visiblement pas ouvert la première fois, enfin, que Rytchkine n'avait pas ouvert. Il l'avait tout simplement oublié.

- Il était ... Un petit homme ... Pirouette ... Cacahuète ...
- Arrête avec ce ... Truc, c'est encore plus énervant que le son le plus énervant du monde.
- Oh hé que je chante ce que je veux !
- Bah alors pourquoi moi j'ai pas le droit de chanter ?
- Parce que tu chantes faux.
- T'es pas sympa !
- Maieuh !
- Ouvre la porte avant qu'elle ne s'échappe ...
- ... Laquelle ?


En effet, il voyait toujours en quadruple.

- Bah, celle-là ... Là.

Dit-il en pointant mollement la porte. Une chance que ces écuries possédaient toutes les mêmes serrures. Avec difficultés et beaucoup de rigolade, ils l'ouvrirent finalement. Ils pénétrèrent ensuite la pièce, en manquant de trébucher puis, ils observèrent l'endroit. Il n'y avait rien ici et ils mirent quand même un bon moment avant de se rendre compte que Narydia était bien là, par terre, endormie.

- Aaaah ... Mais c'est ma Nana !

Dit-il en s'avançant maladroitement vers elle. Il tomba au milieu du chemin, rampant pour la rejoindre. Il l'attrapa ensuite et la serra bien fort contre lui, même si une certaine faiblesse musculaire se faisait sentir. Sourire mou aux lèvres, il reposa sa tête contre son épaule.

- M'a manqué ... Rousse ...

Weed le rejoint.

- Fait moi un peu de place, s'il te plait.

Rytchkine se recula un peu, laissant également Papy enserrer Narydia et se reposer sur elle. Ils ne savaient même pas si elle s'était réveillée.

- C'est chaud en plus ...

- Et confortable ...

Papy bailla puis ferma les yeux ... Avant de se mettre à ronfler, quelques minutes après. Alekseï, dans un éclair de lucidité, fit l'effort d'enlever son manteau et couvrit la séraphine avec. Il avait remarqué qu'elle était couverte d’hématomes et de blessures, et ne regretter absolument pas d'avoir tué son ravisseur. Cela dit, il savait qu'elle aurait besoin de quelques soins, tout comme eux deux, mais ça, ça serait pour plus là. Il se recoucha sur elle et s'endormi à son tour.

- Bonne nuit ... Chérie.

Tant à cause de l'alcool que de la journée harassante qu'ils avaient passé, ils ne pouvaient tout simplement plus garder les yeux ouverts. Cela dit, en s'endormant, Rytchkine était rassuré. Même si Narydia ne voudrait malgré tout plus le revoir, au moins, il la savait maintenant hors de danger. Pour le reste ...
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Narydia Ventari

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Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek } _
MessageSujet: Re: Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek }   Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek } EmptyJeu 4 Avr 2013 - 18:28

Le sommeil de la séraphine fut agité. Il lui sembla durer une éternité. Elle fit de nombreux cauchemars, horribles pour la plupart. Elle avait l'impression d'entendre des voix, des voix qui lui parlaient…

— C'est chaud en plus ...

— Et confortable ...

Quoi ? Mais qu'est-ce que c'était ? L'ange sentit un poids tomber sur elle et lui briser les os. Son cauchemar se poursuivit encore et encore, pendant des minutes, et des heures… Lorsqu'elle ouvrit enfin les yeux, la séraphine sentit la douleur dans tous ses membres l'élancer de plus belle. Toutes ses forces semblaient l'avoir quitté pour ne laisser la place qu'aux doses de drogues qu'on lui avait fait avaler. Elle se rendit compte que le poids qu'elle avait ressenti dans ses cauchemars était en fait bien réel. Quelqu'un était appuyé contre elle et ne bougeait pas. Non… deux personnes. Deux hommes vu leur carrure. Narydia était enserrée sous leurs poids respectifs et comme si ce n'était pas suffisant, l'un des deux la tenait contre lui.

La jeune femme ne distinguait pas les traits de leurs visages. Elle ne distinguait rien du tout, si ce n'était deux formes sombres avachées sur elle. Alors, paniquée, elle cria. Elle tenta de se redresser en les repoussant mais elle avait bien du mal à tenir sur ses jambes, tant son corps était encore affaibli par la toxine. Cela ne cesserait donc jamais ? Visiblement, elle les avait réveillé puisqu'elle voyait les formes bouger. Transpirante et épuisée par son sommeil qui avait été tout sauf réparateur, la jeune femme avait reculé jusqu'au mur de la pièce qui était à présent dans son dos. Désemparée, elle ne voyait en eux que des ennemis. La séraphine se prit la tête entre les mains et essaya de comprendre ce qui se passait.

— C'est pas vrai, c'est pas vrai… Qu'est-ce qu'il se passe…

Elle releva la tête e voyant l'une des formes s'approcher d'elle. On lui voulait du mal. C'était donc ça ! L'hallucination reprit de plus belle lorsqu'elle cru entendre des voix parler. La jeune femme guida sa main tremblante vers sa ceinture pour se rendre compte qu'il ne s'y trouvait aucune arme. Elle n'avait plus rien pour se défendre. Plus rien hormis elle-même. La forme s'était encore plus approchée et la séraphine ne tarda pas à s'extirper de ses griffes en se glissant sur le côté pour l'éviter. Il lui fallait une arme. Inconsciemment, la séraphine sentait sa température monter tout comme son tempérament qui s'assombrissait au fil des secondes. Il fallait qu'elle se débarrasse de ces deux formes qui l'effrayaient et qui voulaient sa perte. elle devait sans protéger et donc les éliminer.

Tout d'un coup, elle se mit à penser dans ce seul but. Elle sentit son feu l'animer et prendre possession d'elle. Elle projeta alors un trait de feu dans la direction de ses adversaires. Visiblement, le plus près l'avait esquivé de peu. Et Narydia avait l'impression de ne pas réussir à concentrer toute sa magie. Elle sentait une sorte de retenue.

— Pourquoi est-ce que je me retiens ? Vous m'avez empoisonné ! Vous m'avez posé votre marque et vous voulez me tuer !

Ses mots s'étaient comme exprimés tous seuls, en dehors de sa volonté. La séraphine qui avait du mal à tenir sur ses jambes, avait en face d'elle ses agresseurs… et elle avait bien l'intention de leur faire payer toutes les douleurs qu'ils lui avaient fait endurer. Même si elle n'était pas en condition cela n'allait pas l'arrêter. Ses hallucinations empiraient, et à présent, si elle voyait les traits de ses adversaires, elle ne les reconnaissait pas et les voyer se déformer dans de curieuses expression… comme s'ils la narguaient.

— Ne me provoquez-pas ! s'écria-t-elle en bondissant sur le premier venu ses ailes déployées.

Elle fondit sur lui et l'agrippa à la gorge avant de le faire basculer sous elle. Elle retomba sur lui alors qu'il se trouvait à présent dos contre le sol et lui assena un coup de genou là où elle pouvait l'atteindre le plus facilement… à savoir la partie la plus sensible chez l'homme. Narydia avait l'impression d'être coupée de tout, dans son monde à elle, n'entendant ni ne sentant rien d'autre… Fatiguée, elle sentait ses muscles se relâcher de temps à autre. Son poing se heurta au sol tandis que son adversaire avait évité le coup, et la violente douleur remonta le long de son bras. Elle lâcha prise et tenta un nouveau coup sur le torse… un coup qu'elle arrêta d'elle-même sans s'en rendre compte, à quelques millimètres seulement de son torse. Son poing resta suspendu l'air, sans qu'elle comprenne pourquoi. Elle fut prise d'un violent mal de tête et ferma les yeux pour retrouver ses esprits. Sa vision commençait à lui revenir et elle se rendit compte qu'elle connaissait le corps qu'elle avait bloqué sous elle. La séraphine fut stupéfaite lorsqu'elle tourna la tête et reconnu Weed… mais que faisait-il là ? Elle reporta la tête vers celui à qui elle avait manqué de fendre le torse et le crut encore moins. Faiblement, elle demanda :

— A… Alekseï ? Je suis… désolée.

Qu'avait-elle fait ? Elle l'avait frappé, lui avait sauté dessus, et avait même manqué de le brûler avec sa magie… soudain, elle se rappela de ce que lui avait fait avaler son agresseur, son véritable agresseur. Il l'avait plongé dans un sommeil torturé et elle s'était réveillée sans être elle-même. Mais que faisaient Alekseï et Weed ici ? Ils étaient venus la chercher ? Narydia se sentait déboussolée et ne comprenait pas ce qu'elle avait fait, ni pourquoi… Comment avait-elle pu devenir ainsi et les considérer comme ses adversaires ?
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Alekseï Rytchkine



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Alekseï Rytchkine
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Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek } _
MessageSujet: Re: Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek }   Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek } EmptyJeu 4 Avr 2013 - 20:18

Ils dormaient à poings fermés, profondément, paisiblement. Une situation assez étrange lorsque l'on prenait en compte le contexte de la chose mais, dans le fond, cela n'avait rien d'impossible non plus. Après tout, elle ne risquait plus grand chose et être à ses côtés permettait de maximiser ses chances de survie en cas de nouveau danger, donc quelque part, ils avaient accomplis leur objectif, ils l'avaient retrouvé et libéré, alors, pourquoi ne pas se reposer ? D'autant plus qu'ils avaient une formidable " couche " ... Si l'on pouvait dire. Chauffante, reposante et silencieuse, que pouvait-on espérer de plus ? Quoi que ... Silencieuse n'était peut-être pas l'attribut le plus approprié car, soudainement, Narydia cria, hurlant de toutes ses forces et réveillant au passage les deux hommes qui s'étaient endormis près d'elle. Elle ne leur laissa même pas le temps de réaliser ce qu'il se passait qu'elle les repoussa comme des moins que rien et tenta de se remettre debout, même si, visiblement, ses jambes avaient les plus grandes difficultés à la porter.

Weed et Rytchkine avaient le coeur d'air ... Ou de feu, plutôt, à cause de l'adrénaline. Surpris par ce cri retentissant, leur réveil avait été plus que brutal et soudain. Sur le coup, ils avaient tout de suite retrouvé leurs esprits mais, leur mémoire leur faisait encore défaut. Alekseï observait les alentours, puis Narydia, les sourcils froncés. Il avait un mal de crâne horrible et ne comprenait pas ce qu'il faisait ici.

- Ca va pas de nous réveiller comme ça Narydia ? T'as fait un cauchemar ou quoi ?

Marmonnait-il en se frottant les yeux.

- Qu'est-ce qu'on fout là ?

Reprit Weed en se remettant debout. Lui aussi semblait désorienté, entre Narydia qui était comme effrayée et les lieux qui ne lui disaient absolument rien, il essayait tant bien que mal de se souvenir de ce qu'il avait bien pu se passer la veille pour qu'ils en arrivent ici mais, sans succès. Narydia recula jusqu'au mur et se prit la tête entre les mains, soupirant quelque chose qui ne rassura guère les deux hommes.

- C'est pas vrai, c'est pas vrai… Qu'est-ce qu'il se passe…

Alekseï se releva à son tour, difficilement, il sentait son corps complètement ramollis, affaiblis et sa bouche était sèche. Il fouillait lui aussi dans sa mémoire pour essayer de remettre de l'ordre dans les évenements. Ils avaient battu les royalistes puis étaient partis à la recherche de Narydia mais, la croyant partie, ils s'étaient arrêtés à l'auberge et avaient bu ... Il prit une profonde inspiration.

- J'ai l'impression qu'on a pas regardé à la dépense hier soir ... Ça va Narydia ?

Mais, elle ne lui répondit pas.

- ... Narydia ?

Toujours rien, voilà qui commençait à devenir inquiétant. Qu'avaient-ils bien fait la nuit passé et surtout, qu'avaient-ils pu bien lui faire pour qu'elle soit dans un état pareil ? La peur commençait à les gagner, lentement mais surement. Rytchkine s’approcha d'elle, tout doucement. Adossée contre le mur, tremblante et désemparée, son comportement n'était pas sans rappeler celui-ci d'un animal apeuré ... Et tout le monde sait qu'un animal qui a peur peut se montrer parfois très agressif. Il ne savait pas si c'était aussi valable pour une séraphine mais, dans le doute, il fallait se préparer à se défendre. Elle releva subitement la tête, le voyant approcher d'elle. Il s'arrêta un moment, pour tenter de la faire réagir.

- Du calme Narydia, si tu pouvais nous expliquer ce qui ne va pas, on pourrait t'aider, tu sais ?

Elle porta sa main à sa ceinture et y chercha visiblement quelque chose, à tâtons. Il s'agissait surement de sa dague, une chance qu'elle soit désarmée. Elle ne la trouva pas et Alekseï se rapprocha de quelques pas supplémentaires.

- Mais qu'est-ce que tu fiches Alek' ? C'est dangereux !
- Je sais, je sais ! Mais si j'arrive à l'attraper, on pourra facilement la maîtriser, vu son état.

Mais, elle glissa sur le mur et se décala sur le côté, remettant de la distance entre lui et elle. La température dans la pièce se mit lentement à augmenter, tout comme une étrange impression de danger imminent gagna les deux hommes. Pour parfaire le tout, les bombes dissimulées dans le manteau du scientifique se mirent à s'agiter, le fluide feu entrait en réaction de lui-même, sans la moindre stimulation mécanique. Alekseï observait ce détail du coin de l'oeil, sans trop comprendre ce qu'il se passait, avant de faire le lien avec la montée en température et l’assombrissement du visage de Narydia.

- Déconne pas !


Lui cria-t-il dessus avant de se rapidement sur le côté et d'éviter de très peu le jet de flammes qu'elle avait envoyé en sa direction.

- Toi fait pas le con ! On devrait s'en aller et la laisser décuver !
- Certainement pas ! Seule et dans son état, elle serait capable de faire des grosses bêtises !
- Pourquoi est-ce que je me retiens ? Vous m'avez empoisonné ! Vous m'avez posé votre marque et vous voulez me tuer !

Ils l'écoutèrent sans trop comprendre ce qu'elle racontait. Ils l'avaient empoisonné et posé une marque sur elle ? Et voilà maintenant qu'ils voulaient la tuer ? Mais de quoi est-ce qu'elle parlait ?

- Bordel mais, on a pas fait ça quand même ?!
- J'en sais rien moi !
- Et puis qu'est-ce qu'elle entend par " marque " ... On l'a pas violé a deux, non ???


Ils étaient paniqués, tant par la situation qui menaçait de dégénérer à tout moment que par les dires de Narydia qui, en l'absence de souvenirs, leur faisaient froid dans le dos. Comment avaient-ils été capables de choses pareilles ?! C'est vrai, cette séraphine avait un physique plus que tentant mais, de là à user de pareilles pratiques avec elle, surtout qu'ils étaient au départ venus avec des bonnes intentions ... C'était tellement impossible que ça en devenait plus que probable !

- Narydia, t'as du halluciner ! On t'a rien fait nous ! ... Enfin je crois, tu nous fais peur là !
- Ne me provoquez-pas !

S'écria-t-elle avant de bondir sur Alekseï, ailes déployées.

- Attention !

S'écria Papy à son tour mais, sans que Rytchkine ne réagisse à temps. Elle l'attrapa fermement par la gorge et le fit chuter, s'étalant de toute sa longueur sur le sol. Le contact avec ce dernier avait d'ailleurs était brutal, voilà que son dos le lançait de plus belle. Elle retomba sur le lui, le clouant au sol alors qu'il cherchait à se redresser, et lui asséna un coup de genou dans les testicules, le faisait hurler à la mort. Weed regardait la scène mais, il n'osait pas intervenir. Il arqua un sourcil et s'exclama :

- Bah tiens, si t'avais suivis mes conseils et que tu t'étais forgé un moule-couille en acier, t'aurai pas eu ce problème !
- Mais aide-moi, connard, au lieu de soulever un problème qui date d'il y a cinquante ans !!! Ah j'ai mal !!!

Lui hurla-t-il dessus plus pour se défouler qu'autre chose. Cela dit, il n'eut pas le courage de le faire, de peur de faire mal à la séraphine. C'est vrai, comment la dégager sans la frapper tout en évitant de s'en recevoir ? En plus, avec une gueule de bois pareille, il lui était difficile de réfléchir rapidement. Narydia resserra son poing et frappa le scientifique de toutes ses forces, au visage. Malheureusement pour elle, ce dernier évita le coup et son poing frappa le sol dur. Il ne sentait même plus son bas ventre, elle avait frappé bien trop fort ! Le contact avec la pierre lui avait fait mal et la grimace de douleur qu'elle fit le confirma bien. Cela dit, elle releva tout de même son poing dans les airs et l'abattu sur le torse d'Alekseï ... Avant de se stopper net à quelques millimètres de sa personne. Son visage se crispa, une fois de plus, et elle ferma les yeux, comme pour se concentrer. Elle les rouvrit cependant bien vite et alors que Rytchkine continuait de se tordre, elle tourna la tête vers Weed, désorientée, puis, vers le scientifique. elle prit ensuite la parole, faiblement.

- A… Alekseï ? Je suis… désolée.

Il soupira longuement, ce n'était plus assez fort pour le faire crier mais, c'était quand même insupportable et donc bien plus vicieux puisqu'il ne pouvait plus extérioriser sa douleur.

- Mais il n'y a pas mal ...

Dit-il en la poussant doucement le côté, pour se libérer de son entrave. Il se tourna sur le côté et s'attrapa la bourse, pliant ses genoux et arquant son dos.

- Qu'est-ce qu'il vous ait arrivé ?

Reprit Weed, étonné de la réaction de la séraphine. En fait, il n'y avait pas besoin d'aller chercher très loin. Si elle était " désolée ", c'est qu'elle n'avait pas été elle-même en les attaquant. Elle avait parlé de poison, de mort et de marque, elle devait surement faire référence à l'homme qui l'avait enlevé. Il l'avait certainement drogué et sa réaction ne devait être qu'un effet secondaire de la substance qu'il lui avait administré, un effet secondaire qui avait mit du temps à se dissiper mais qui, fort heureusement, s'était tout de même estompé à temps. Il est vrai qu'avec la concentration plus que palpable de sa magie, un coup trop fort aurait pu rapidement avoir raison du scientifique.

- Le fumier ...

Dit-il tant pour ce qu'il avait fait à Narydia que pour le coup de genou qui, indirectement, était de sa faute aussi. Une petite dizaine de minutes s'écoula avant que la douleur ne disparaisse complètement, même s'il ne sentait toujours pas son appareil. Se relevant péniblement, il tourna son regard vers Narydia et l'observa attentivement. Elle était tremblante et visiblement, très affaiblie. Il y avait pas mal d'hématomes sur son visage et aussi, sur les parties non protégées de son corps. Quant à celles qui étaient protégées, rien ne disait qu'elles n'étaient pas non plus atteintes mais, masquées, il ne pouvait rien voir. Le bandage qu'elle avait enroulé autour de ses reins était tâché de sang, sa blessure s'était rouverte. Son ravisseur n'avait pas été tendre avec elle, il avait fait preuve de beaucoup de violence et cela ne faisait qu'enrager davantage Alekseï. Pourquoi l'avoir tué aussi rapidement ? Il aurait pu lui faire payer cela au triple si ce n'est plus ! Weed prit la parole, tout en regardant Narydia.

- C'est pas tant physique et que psychologique mais, à mon avis, ce n'est pas de soins dont elle a besoin mais, surtout de repos, histoire de laisser le temps à son corps de s'en remettre et d'éliminer toute trace de drogue.
- Je pense surtout que c'est histoire qu'elle se remette de ce qu'elle a vécu.

Dit Rytchkine en s'approchant de la séraphine qui peinait à rester debout. Il ne rajouta pas un mot de plus et la fit ensuite basculer sur son bras droit avant de la soulever en passant le gauche sous ses genoux.

- Papy, le manteau !

S'exclama-t-il. Mine de rien, elle pesait lourd avec son armure et dans l'état dans lequel il se trouvait, ce n'était que grâce à l'amour qu'il lui portait qu'il arrivait à la tenir sans fléchir. Weed passa ensuite devant et Alekseï emboîta le pas. En fait, il aurait dû faire ça depuis de nombreuses heures mais, saouls, ils n'en avaient pas eu les moyens, quelle déception ! Le chemin ne fut pas trop long ni trop difficile, Papy emprunta les ruelles les plus désertes et le scientifique fit de son mieux pour le suivre tout en supportant la séraphine, même s'il se terra dans un étrange mutisme en ce qui la concernait. Ils arrivèrent à la maison au toit bleu et, la première chose qu'il fit fut d'aller la déposer au lit.

- Il te reste de la " Weed ", Papy ?
- Euh ... Je ne sais pas, je vais aller voir.

Dit-il en quittant la pièce. La Weed était l'herbe qui avait valu son surnom à Papy. Une herbe médicinale qu'il faisait pousser dans sa cave. Elle n'était pas très puissante mais, elle était très polyvalente et facile à cultiver. Sur de longues périodes et prise régulièrement, elle pouvait s'avérer être un formidable remède aux maux les plus répandus tout comme à ceux qui l'étaient moins. Par contre, elle avait l'inconvénient d'avoir des effets secondaires très variables d'une personne à une autre bien que relativement rares. Euphorie, anesthésie générale, hallucination, sommeil ... Nymphomanie. Rytchkine traîna un tabouret et s'assit au chevet de Narydia. Toujours en silence mais, le regard pensant, il entama le désarmement de la séraphine, après tout, reprendre des forces en étant confiné dans de l'acier, ce n'était pas ce qu'il y avait de meilleur. À mesure qu'il enlevait les pièces, il découvrait toute l'étendue des dégâts et, ce n'étaient pas que ses dents qui se serraient, c'était aussi sa gorge et ses poings. À présent, l'armure n'était plus qu'un tas de ferraille déposée sur le sol. Il couvrit ensuite la séraphine.

- Quel ... Hum ... Bon, maintenant qu'on est que tous les deux, je pourrais te dire clairement et sincèrement que je ne suis qu'un pauvre con imbécile qui n'a rien compris à la situation et qui n'a pas su saisir l'inestimable chance qui lui était offerte mais, ça ne changerait pas grand chose de te dire ce que tu sais déjà, d'autant plus que ce n'est pas en te le répétant que je vais arranger les choses. Non, je préfère te dire que je regrette amèrement ce qu'il s'est passé et que, maintenant que le mal est fait, je n'ai plus qu'à assumer au lieu de fuir mes responsabilités. Je pourrais te dire que je vais me rattraper, que c'est la dernière fois que ça arrive et que je m'en voudrais toute la vie mais, là aussi, ça ne serait qu'une perte de temps puisque tu le sais déjà, je pense. Non, ce que je vais plutôt te dire maintenant c'est, est-ce que t'as envie de me mettre un bon coup de pied dans le derrière et de ne plus jamais me revoir ou tu penses que je n'ai pas encore gâché ma chance ?

Il marqua un silence.

- Cela dit, et avant que tu ne me répondes, je voudrais d'abord avoir l'occasion de te connaitre un peu mieux, tu m'enverras chier après, ne t'inquiète pas mais, comme ce sont des questions que je voulais te poser depuis un bon moment et que, par faute de temps, je n'ai pas pu le faire, on considérera que c'est comme si je te les avais posé avant et que j'ai eu les réponses avant et que donc tout ce qui s'est passé durant ces deux derniers jours ne doivent pas être pris en compte par rapport aux réponses que tu vas me donner, si tu m'en donnes bien sûr. Oui, je sais, c'est un raisonnement de mafieux mais, il le faut bien ! Pour commencer, j'aimerai que tu m'en dises plus sur toi et ton passé. Tu as perdu tes parents très tôt et tu as dû survivre seule, je veux que tu me racontes cette histoire parce que, j'admire son héroïne et que je trouve sa réussite tout simplement exemplaire. Je veux voir comment est-ce qu'elle a fait pour réussir là où j'ai échoué. Et puis je veux ... Enfin, tu as parlé d'un incendie avant de t'en aller, explique-moi en quoi cet événement qui t'as peut-être marqué est responsable de ton lien avec l'élément feu ? Je sais, rien n'indique que c'est par cet incendie que tu as développé ton affinité avec mais, j'ai quand même l'impression que ça y est pour quelque chose. Mais, si malgré tout tu ne veux rien me dire ou que tu veux te reposer avant, tu as le droit et je comprendrai parfaitement. Dit-moi seulement si oui ou non tu comptes m'expliquer ça ? Oh, et ne t'inquiète pas pour Papy, il en a pour plusieurs heures à mon avis ...
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Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek } _
MessageSujet: Re: Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek }   Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek } EmptyVen 5 Avr 2013 - 16:21

Narydia avait encore du mal à reprendre ses esprits et l'environnement autour d'elle restait un peu flou… les voix étaient encore lointaines et elle ne distinguait pas vraiment les paroles. Elle laissa Alekseï la pousser sur le côté pour pouvoir lui-même se relever. Difficilement, la séraphine l'imita. Weed lui avait posé une question qu'elle n'avait pas entendue, tant elle était encore loin de la réalité. Elle crut comprendre qu'ils parlaient d'elle mais n'entendit pas les détails…

Alekseï la prit dans ses bras pour la porter. La jeune femme se sentait de plus en plus fatiguée et ses yeux se fermaient d'eux même. Elle sentait qu'elle ne tarderait pas à sombrer dans un sommeil lourd et profond bientôt… mais avant cela, il fallait que les effets de tout ce qu'on lui avait fait ingurgité se dissipent. Et c'était ce qui l'affaiblissait pour le moment. Tout le long du chemin, elle sentit les bras d'Alekseï autour d'elle, ce qui la rassurait et la calmait. Elle reprenait peu à peu ses esprits même si la séraphine était à moitié endormie. Elle se sentait apaisée.

Plusieurs minutes plus tard, elle sentit qu'on la déposait sur une surface moelleuse et accueillante. Une surface douce qu'elle ne voulait déjà plus quitter. Elle sentit des mains retirer son armure pièce par pièce, la libérant de son poids imposant. Au contraire, une matière douce vint la couvrir de sorte à faire cesser ses tremblements. La douleur dûe à ses blessures se fit moins forte. La séraphine ouvrit doucement les yeux et sortit de son demi-sommeil. Elle remarqua qu'Alekseï était assis sur un petit tabouret, à son chevet. Il prit la parole :

— Quel ... Hum ... Bon, maintenant qu'on est que tous les deux, je pourrais te dire clairement et sincèrement que je ne suis qu'un pauvre con imbécile qui n'a rien compris à la situation et qui n'a pas su saisir l'inestimable chance qui lui était offerte mais, ça ne changerait pas grand chose de te dire ce que tu sais déjà, d'autant plus que ce n'est pas en te le répétant que je vais arranger les choses. Non, je préfère te dire que je regrette amèrement ce qu'il s'est passé et que, maintenant que le mal est fait, je n'ai plus qu'à assumer au lieu de fuir mes responsabilités. Je pourrais te dire que je vais me rattraper, que c'est la dernière fois que ça arrive et que je m'en voudrais toute la vie mais, là aussi, ça ne serait qu'une perte de temps puisque tu le sais déjà, je pense. Non, ce que je vais plutôt te dire maintenant c'est, est-ce que t'as envie de me mettre un bon coup de pied dans le derrière et de ne plus jamais me revoir ou tu penses que je n'ai pas encore gâché ma chance ?

Narydia eu un simple sourire, par lequel elle souhait lui faire comprendre que tout cette histoire n'avait pas d'importance.

— Je ne suis pas en mesure, même si j'apprécierais vraiment…

Elle n'avait pas perdu sa répartie même en étant dans cet état. Bien sûr qu'elle ne lui en voulait pas, surtout qu'il venait de la sortir de cet enfer dans lequel elle s'était mise d'une façon très stupide… Et elle se doutait bien qu'il n'avait pas pensé tout ce qu'il avait dit, elle n'avait donc aucune raison de lui en vouloir. Et elle ne pouvait pas lui en vouloir… elle-même s'était mal exprimée et lui avait laisser comprendre des choses fausses. Elle n'avait pas été jalouse et elle acceptait son passé. Comme lui devrait faire avec elle.

— Cela dit, et avant que tu ne me répondes, je voudrais d'abord avoir l'occasion de te connaitre un peu mieux, tu m'enverras chier après, ne t'inquiète pas mais, comme ce sont des questions que je voulais te poser depuis un bon moment et que, par faute de temps, je n'ai pas pu le faire, on considérera que c'est comme si je te les avais posé avant et que j'ai eu les réponses avant et que donc tout ce qui s'est passé durant ces deux derniers jours ne doivent pas être pris en compte par rapport aux réponses que tu vas me donner, si tu m'en donnes bien sûr. Oui, je sais, c'est un raisonnement de mafieux mais, il le faut bien ! Pour commencer, j'aimerai que tu m'en dises plus sur toi et ton passé. Tu as perdu tes parents très tôt et tu as dû survivre seule, je veux que tu me racontes cette histoire parce que, j'admire son héroïne et que je trouve sa réussite tout simplement exemplaire. Je veux voir comment est-ce qu'elle a fait pour réussir là où j'ai échoué. Et puis je veux ... Enfin, tu as parlé d'un incendie avant de t'en aller, explique-moi en quoi cet événement qui t'as peut-être marqué est responsable de ton lien avec l'élément feu ? Je sais, rien n'indique que c'est par cet incendie que tu as développé ton affinité avec mais, j'ai quand même l'impression que ça y est pour quelque chose. Mais, si malgré tout tu ne veux rien me dire ou que tu veux te reposer avant, tu as le droit et je comprendrai parfaitement. Dit-moi seulement si oui ou non tu comptes m'expliquer ça ? Oh, et ne t'inquiète pas pour Papy, il en a pour plusieurs heures à mon avis ...

Narydia l'écoutait attentivement pendant son discours, afin de ne laisser échapper aucun mot. C'est vrai, elle en connaissait plus sur lui que lui sur elle… Mais la séraphine n'aimait pas parler d'elle sans qu'on l'y invite. Ainsi, il voulait comprendre certains des éléments de son passé et elle l'acceptait tout à fait. C'était même parfaitement normal. Ses parents… cela allait être délicat à aborder, et elle en avait très peu de souvenirs. La jeune femme tourna les yeux et les posa sur le plafond en face d'elle, se donnant le temps de réfléchir. Alekseï coulait comprendre pourquoi elle avait pu poursuivre sa route en étant privée d'eux, mais c'était quelque chose qu'elle ne s'était jamais demandé. Elle avait juste fait, avec le temps… elle avait fait en sorte de continuer car la vie ne s'arrêtait pas pour autant. Elle prit une inspiration et commença, sur un ton doux et posé :

—Eh bien je pense que ma famille m'a assez soutenu étant jeune pour que je puisse continuer seule. Ils sont tous les deux morts lors d'une guerre et je les ai perdu très jeune, alors que les dons des séraphins ne s'étaient pas encore offerts à moi. A vrai dire, je me suis retrouvée assez seule à ce moment là. Les séraphins m'ont tourné le dos lorsqu'ai j'ai perdu mes parents et lorsque, juste après, j'ai développé mon affinité avec le feu. Ce dont je te parlerai après car c'est encore une autre histoire. Ce "don" leur a fait peur… j'etais trop jeune pour m'accaparer un tel pouvoir et une telle magie. Les séraphins avaient tous peur que je ne puisse pas la maîtriser et ils pensaient que je ne comprenais pas… ni cela, ni la mort de mes parents… Les enfants sont stupides, tu sais…Enfin.

Elle eu un petit rire ironique, dépourvu de tout humour.

— Ils m'ont donc tous mis de côté, sauf un seul. Glenn, le séraphin que j'ai… tué dans le Vein.

Sa gorge se noua sur ces mots. Ce souvenir lui était encore douloureux et elle revoyait encore devant ses yeux ce moment où elle lui avait coupé la gorge et ôté la vie. Elle poursuivit néanmoins, un peu tendue :

— C'est avec lui que j'ai appris à développer mon pouvoir et il m'a aidé à faire face à ceux qui ne croyaient pas en moi et qui ne me voyait que comme un enfant hanté par la destinée de ses parents… et un enfant qui se détruirait lui-même avec sa magie. Je me suis donc formée, je n'avais que faire de leurs regards alors que je grandissais… mais je n'avais pas de but dans ma vie. je ne savais pas pourquoi je faisais cela, pourquoi je développait ma sensibilité au feu et aux autres éléments… jusqu'à ce que l'empereur me remarque et me confie la mission d'éclaireuse. Ainsi, je serais chargée de partir en quête pour le compte d'Adyril et d'effectuer des missions diverses… des meurtres, des vols, des négociations, parfois juste de l'espionnage… De leur point de vue, tout était organisé pour que je sois aussi longtemps que possible éloignée d'Adyril et donc inapte à les mettre en danger. J'etais encore jeune à ce moment là… Et de l'autre côté, mes actes leur étaient profitables. J'avais bien conscience de ne servir que leurs intérêts et je savais que cette situation les arrangeait car tu sais… une fille possédée par le feu est capable de tout, et sous la colère, je pouvais faire l'irrémédiable… Mais pour autant, j'avais l'impression de faire quelque chose d'utile. Et ce fut ma raison de vire jusqu'à il y a quelques jours… La suite, tu la connais. Alors je ne pense pas que ma réussite sois exemplaire, comme tu dis. Je n'ai fais que jouer dans leur jardin, avec leurs jouets et quand ils pouvaient ils m'envoyaient plus loin… Et ils ont sauté sur l'occasion de ma trahison pour essayer d'en finir avec moi. Ce que d'un côté, je ne regrette pas. Car c'est toi qui m'a ouvert les yeux sur beaucoup de choses…

La séraphine s'interrompit quelques instants. Ce qu'elle venait de lui raconter, elle n'en avait jamais parlé à personne. c'était une première et cela lui était étrange de le partager avec quelqu'un. Mais elle lui faisait confiance et elle savait qu'il ne cherchait qu'à comprendre. C'était évident qu'il cherche à en savoir plus que ce qu'elle ne lui disait sur elle… autrement dit pas grand chose.

— J'en viens à mon affinité avec le feu. Avant que je développe un quelconque don magique et bien avant que je me mette au service de l'empereur, j'avais une sorte d'attirance pour feleth. Un monde que je ne connaissais pas, ou très peu… on m'avait parlé des humains et je voulais les voir de mes propres yeux. Je n'en ai parlé à personne, tu penses bien qu'on m'aurait enchaîné… et lors de ma première excursion, je suis tombée sur un incendie. Un village était en feu, le résultat d'une escarmouche très certainement… Il avait été déserté excepté un enfant qui avait été abandonné dans l'une d'elle. Incorrigible comme j'étais, je m'y suis précipitée pour le sortir de là. La brûlure que j'ai dans le dos est la première conséquence de ma folie à ce moment là. Au moment de ressortir, il n'y avait plus aucune voie possible exceptée par le toit et je m'y suis donc jetée, l'enfant dans mes bras… Mais les flammes m'ont happé avant de franchir les planches et la suite fut aussi incompréhensible pour moi qu'elle l'est aujourd'hui pour toi. J'ai eu cette sensation d'être brûlée à vif pendant plusieurs secondes et j'ai senti la vie me quitter. Je pense qu'une affinité avec un élément se développe comme un don… comme si le feu m'avait choisi et qu'il avait décidé de me laisser la vie à ce moment là et plutôt que de me consumer, il m'a investit totalement et a remplacé mon sang dans mes veines. C'est comme ça que je l'imagine… C'est inexplicable, ce fut une sorte de fusion et de communion, comme s'il avait décidé de me posséder à cet instant pour vivre en moi au lieu de me détruire. Je ne sais pas pourquoi, ni comment… je sais juste que je le sens et que j'aurais dû mourir.

La jeune femme tourna les yeux vers Alekseï pour le regarder un moment. Il dégageait une telle sérénité qui parvenait à la mettre en confiance, même s'il ne devait pas s'en douter… Le simple fait qu'il ne la juge pas et qu'il partage avec elle son propre passé lui permettait de se confier comme elle ne l'avait jamais fait. La séraphine lui prit la main et fut heureuse de sentir cette chaleur contre sa peau. Elle lui adressa un sourire et termina :

— Et je ne peux pas me sentir mieux que maintenant, à côté de toi.

Ceci et elle espérait qu'il comprendrait, répondait à toutes ses questions sur ce qu'elle pensait de ses paroles de la veille. Elle ne voulait pas qu'il s'en aille, mais qu'au contraire ils continuent d'en apprendre plus sur l'autre.
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Alekseï Rytchkine



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Alekseï Rytchkine
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Fiche de Personnage : L'histoire d'un timbré.


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MessageSujet: Re: Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek }   Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek } EmptySam 6 Avr 2013 - 2:05

Narydia, suite à ses propos, prit une profonde inspiration avant de lui répondre.

- Eh bien je pense que ma famille m'a assez soutenu étant jeune pour que je puisse continuer seule. Ils sont tous les deux morts lors d'une guerre et je les ai perdu très jeune, alors que les dons des séraphins ne s'étaient pas encore offerts à moi. A vrai dire, je me suis retrouvée assez seule à ce moment là. Les séraphins m'ont tourné le dos lorsque j'ai perdu mes parents et lorsque, juste après, j'ai développé mon affinité avec le feu. Ce dont je te parlerai après car c'est encore une autre histoire. Ce "don" leur a fait peur… j’étais trop jeune pour m'accaparer un tel pouvoir et une telle magie. Les séraphins avaient tous peur que je ne puisse pas la maîtriser et ils pensaient que je ne comprenais pas… ni cela, ni la mort de mes parents… Les enfants sont stupides, tu sais…Enfin.

Elle eut un rire pour le moins narquois. Cela ressemblait aux séraphins de délaisser les leurs lorsqu'ils ne trouvaient pas intérêt à se soucier d'eux. Le profit, le profit et encore le profit, elle était belle la " vertu " ! Une vertu corrompue, à l'image de leur hypocrisie et de la lumière malade qu'ils prétendaient porter. Aucune pitié, aucune compassion, c'était à en vomir !

- Ils m'ont donc tous mis de côté, sauf un seul. Glenn, le séraphin que j'ai… tué dans le Vein.

La gorge de Narydia s'était serrée, cela se sentait dans l’intonation de sa voix. Effectivement, elle avait assassiné ce " Glenn " de sang froid mais, sous l'influence du Vein ... Bien que la trahison dont il avait fait preuve y était aussi pour beaucoup, du moins, à ce qu'il pensait. C'était d'ailleurs un fait étrange, si ce Glenn avait vu en elle ce que personne d'autre n'avait vu, comment avait-il pu retourner sa veste aussi facilement et sans le moindre regret ? Comment avait-il pu accepter ne serait-ce qu'un seul instant d'aller ... Tuer Narydia en jouant sur sa fidélité et son innocence tout en s'exposant lui-même aux dangers du Vein ?! Non, s'il avait été depuis le début sincère avec cette séraphine, jamais il n'aurait fait une chose pareille. Il était forcément à la recherche d'un intérêt et la rencontre de Narydia avec le scientifique avait certainement dû contrarier ses plans. Ou alors, encore, il était simplement devenu fou à lier si ce n'était la corruption qui l'avait davantage rongé. Quoi qu'il en soit, il était coupable et Narydia, victime, Rytchkine ne comprenait pas comment elle pouvait encore avoir de la peine en se remémorant ce souvenir.

- C'est avec lui que j'ai appris à développer mon pouvoir et il m'a aidé à faire face à ceux qui ne croyaient pas en moi et qui ne me voyait que comme un enfant hanté par la destinée de ses parents… et un enfant qui se détruirait lui-même avec sa magie. Je me suis donc formée, je n'avais que faire de leurs regards alors que je grandissais… mais je n'avais pas de but dans ma vie. je ne savais pas pourquoi je faisais cela, pourquoi je développait ma sensibilité au feu et aux autres éléments… jusqu'à ce que l'empereur me remarque et me confie la mission d'éclaireuse. Ainsi, je serais chargée de partir en quête pour le compte d'Adyril et d'effectuer des missions diverses… des meurtres, des vols, des négociations, parfois juste de l'espionnage… De leur point de vue, tout était organisé pour que je sois aussi longtemps que possible éloignée d'Adyril et donc inapte à les mettre en danger. J’étais encore jeune à ce moment là… Et de l'autre côté, mes actes leur étaient profitables. J'avais bien conscience de ne servir que leurs intérêts et je savais que cette situation les arrangeait car tu sais… une fille possédée par le feu est capable de tout, et sous la colère, je pouvais faire l'irrémédiable… Mais pour autant, j'avais l'impression de faire quelque chose d'utile. Et ce fut ma raison de vivre jusqu'à il y a quelques jours… La suite, tu la connais. Alors je ne pense pas que ma réussite sois exemplaire, comme tu dis. Je n'ai fais que jouer dans leur jardin, avec leurs jouets et quand ils pouvaient ils m'envoyaient plus loin… Et ils ont sauté sur l'occasion de ma trahison pour essayer d'en finir avec moi. Ce que d'un côté, je ne regrette pas. Car c'est toi qui m'a ouvert les yeux sur beaucoup de choses…

Effectivement, son parcours était " pacifique " et " influencé " mais, elle y avait survécu malgré tout. Peut-être n'avait-elle fait que se plier à leur quatre volontés mais, elle avait en fin de compte récupéré plus que ce qu'elle avait donné. Elle les avait connu, elle les avait servi, elle avait apprit d'eux et, finalement, elle s'était retournée contre eux. Peut-être que cela ne leur ferait ni chaud ni froid mais, dans le fond, c'était un échec pour eux et une réussite pour elle. Être sans cesse repoussée, être sans cesse manipulée, considérée comme un objet encombrant dont sa survie ne tenait qu'au bon vouloir d'une force fausse et maléfique ... Quelle cruauté. Elle devait en souffrir bien plus que ce qu'elle voulait bien dire et ce n'était malheureusement pas la vérité qui allait la guérir de ses maux. Peut-être que le temps atténuerait la douleur mais, sans plus. C'était quelque chose d'incurable malheureusement, à moins de pouvoir corriger le problème à sa racine et de faire en sorte que ses parents ne meurent pas, même si cela la priverait d'une expérience " essentielle " et qu'elle ne comprendrait alors plus la vérité telle qu'elle l'était.

Rytchkine soupira, elle avait fait preuve de sincérité avec lui et il se rendait compte que Narydia n'avait peut-être jamais vraiment connu le bonheur, quelle vie peu enviable. Malgré tout, la confiance qu'elle lui portait en lui avouant son passé le " touchait ", quelque part. C'était bien la première fois que quelqu'un se confiait à lui de cette façon, sans s'arrêter aux apparences. Enfin, elle devait quand même le connaitre un peu plus que les autres. La question serait plutôt de savoir si oui ou non se serait-elle confiée à lui si rien de tout ceci ne serait arrivé ... Ou de savoir si, scientifiquement, il était possible de ramener ses parents à la vie. Mais ce n'était pas le moment de réfléchir, elle n'avait pas encore terminée et il attendait lui aussi d'autres réponses.

- J'en viens à mon affinité avec le feu. Avant que je développe un quelconque don magique et bien avant que je me mette au service de l'empereur, j'avais une sorte d'attirance pour feleth. Un monde que je ne connaissais pas, ou très peu… on m'avait parlé des humains et je voulais les voir de mes propres yeux. Je n'en ai parlé à personne, tu penses bien qu'on m'aurait enchaîné… et lors de ma première excursion, je suis tombée sur un incendie. Un village était en feu, le résultat d'une escarmouche très certainement… Il avait été déserté excepté un enfant qui avait été abandonné dans l'une d'elle. Incorrigible comme j'étais, je m'y suis précipitée pour le sortir de là. La brûlure que j'ai dans le dos est la première conséquence de ma folie à ce moment là. Au moment de ressortir, il n'y avait plus aucune voie possible exceptée par le toit et je m'y suis donc jetée, l'enfant dans mes bras… Mais les flammes m'ont happé avant de franchir les planches et la suite fut aussi incompréhensible pour moi qu'elle l'est aujourd'hui pour toi. J'ai eu cette sensation d'être brûlée à vif pendant plusieurs secondes et j'ai senti la vie me quitter. Je pense qu'une affinité avec un élément se développe comme un don… comme si le feu m'avait choisi et qu'il avait décidé de me laisser la vie à ce moment là et plutôt que de me consumer, il m'a investit totalement et a remplacé mon sang dans mes veines. C'est comme ça que je l'imagine… C'est inexplicable, ce fut une sorte de fusion et de communion, comme s'il avait décidé de me posséder à cet instant pour vivre en moi au lieu de me détruire. Je ne sais pas pourquoi, ni comment… je sais juste que je le sens et que j'aurais dû mourir.

Cette affinité avec le feu se serait donc développée suite à un sauvetage ? Mine de rien, tout ceci n'était pas aussi " inexplicable " qu'il n'y paraissait. À considérer que rien n'est inerte et que rien n'arrive par hasard, il se pourrait que ses intentions aient interagit avec sa propre énergie vitale qui aurait alors réagit au contact du feu pour transformer sa dégradation en assimilation, créant par cette occasion le lien qu'elle avait avec le feu ? Si elle sentait qu'elle devait mourir et que, le feu l'avait pénétré au lieu de la tuer, c'est qu'il y avait eu une réaction énergétique de type extraordinaire amorcée par un processus de survie de même type, lui même amorcé par une intention forte, c'était une évidence.

" Interaction avec sa propre personne, modification des énergies en présence, assimilation du danger. Vérification de l’hypothèse requise, nécessité, compréhension d'un phénomène inconnu. "

Rytchkine était pensif à cet instant et il ne regardait Narydia que du coin de l'oeil. Décidément, elle n'en avait pas finit de le fasciner ! Mais, Dischwepser avait raison, il faudrait étudier son cas pour comprendre que comment une telle chose était possible, tant par curiosité scientifique que par nécessité scientifique. La compréhension d'un tel phénomène lui apprendrait déjà pas mal sur un phénomène mal connu, l’interaction des énergies entre elles-mêmes et l'influence qu'elles pouvaient avoir sur la vie intelligente. Narydia tourna les yeux vers lui et lui attrapant ensuite la main, sans qu'il ne réagisse vraiment. Il réalisait que " l'esprit " était bien plus grand et compliqué que ce qu'il pouvait penser ... Et Narydia s'avérait être un formidable sujet d'étude. En fait, il pourrait tellement en apprendre par son intermédiaire qu'il se demandait s'il ne faisait pas en fait fausse route. Un véritable trésor qui ne demandait qu'à être déterré !

- Et je ne peux pas me sentir mieux que maintenant, à côté de toi.

Voilà une phrase qui le sortit de ses calculs et de ses réflexions instantanées. Elle lui rappelait à l'instant qu'elle était avant tout son propre avenir avant d'être celui de son engagement, il ne devait pas l'oublier et faire la même erreur que ses semblables en ne voyant en elle qu'un objet d'études avant de voir l'être vivant et conscient qu'elle était avant tout. Une femme qui n'avait pas commis cette erreur avec lui et qui lui avait même offert ce qu'elle avait de plus précieux, son amour. Une responsabilité difficile à porter, compliquée à assumer mais, qu'il devait pourtant honorer contre vents et marrées, la tête haute. Il caressait la main de la séraphine, de nouveau pensif. Qu'adviendrait-il d'eux, au final ? Est-ce que cette union était faite pour durer ou ne s'agissait-il que d'un nouveau piège, d'une nouvelle tentation du destin ? Ou alors l'avenir se servait-il justement de lui pour faire souffrir cette femme ? Qu'est-ce qui lui prouvait qu'il serait à la hauteur, malgré tout ? Il avait peur d'entrevoir une erreur qui lui serait probablement fatale, tant à cause de sa douleur que de celle de Narydia. Il prit une grande inspiration puis regarda la séraphine dans les yeux.

- Voilà un récit fort intéressant. Triste, malheureux, douloureux ... Mais qui n'est pas encore terminée. Tu as beaucoup de choses à m'apprendre Narydia, bien plus que ce que tu peux t'imaginer. Tu le feras, c'est certain, mais, à quel prix ? J'ai peur que tu sois entrainée dans mon univers. Il est affreux, monstrueux, froid, fou et cruel. Ce n'est pas que ... Ton amour n'est pas assez fort mais, que tu as peut-être fait erreur sur la personne. Peut-être que je n'arriverai pas à te rendre la pareille et, qu'en fin de compte, je vais te faire du mal. Un mal que tu n'auras pas mérité et qui détruira peut-être la fin heureuse de ton histoire. Je n'ai pas envie que son héroïne n'échoue à cause d'un ... Ennemi qui se voulait son ami.

Il se massa alors les tempes, lentement.

- Désolé, désolé, je réfléchis trop. Pour ce qui est de ton affinité avec le feu, et si tu n'y vois pas d'inconvénients, j'aimerai pratiquer une étude approfondie de ta personnalité physique et morale. Rien de trop douloureux, rassure toi, mais, de malgré tout difficile. Si tu me fais assez confiance pour me laisser faire, normalement, tout devrait bien se passer. Mais, si tu te forces, les choses ne seront pas aussi simples que ça.

Il se pencha ensuite vers elle, lentement, et déposa un baiser sur ses lèvres et reprit sur le ton de la confidence.

- Quoi qu'il en soit, je te témoigne toute ma gratitude pour ce que tu as fait, pour ce que tu fais et pour ce que tu continueras de faire pour moi, je n'en aurai jamais espéré autant. Tu as traversé seule beaucoup d'épreuves et elles étaient douloureuses, aujourd'hui, je serais avec toi et je souhaite que nos routes n'aillent pas à contresens.
- Ça va les pralines, je vous dérange pas ?

Rytchkine tourna rapidement sa tête vers la porte, avant de se relever, en un seul bond. Papy était là, dans l'encadrement, tenant trois " rouleaux " dans sa main.

- Hum ... Non, tu ne nous déranges pas ... On ... On s'expliquait pour la soirée d'hier soir.
- La soirée d'hier soir ouais ... Mon cul ! T'étais en train de faire ta tantouze !
" Et il a raison en plus ! "
- Ta gueule !


Weed écarquilla les yeux.

- " Ta gueule ! ", non mais comment que tu me parles toi ?!
- Mais c'est pas à toi que je parlais, Weed !
- Ah ouais ? Et c'est à qui que tu parlais alors ? À ta rousse ?
- Non plus ... C'est plus compliqué que ça.
- Non mais t'as pété la carafe ou quoi ?
- Mais pas du tout !
- Ouais, c'est ça ... Les histoires de cul à la sauce bite molle, ça te tape sur le système à ce que je vois !
" Et pas qu'un peu ! "
- Hum ... Un peu de respect pour Narydia, Papy.
- Ouais ... Ouais bah, c'est bien parce que c'est toi ... Sinon tu as du feu ?
- Ouais.


Rytchkine fouilla dans les poches du manteau, qu'il avait déposé sur la table de chevet, et en ressortit une sorte de petite boite en bois. À l'intérieur, il y avait des petites tiges de bois recouvertes à leur extrémité de soufre fondu. Rytchkine en prit une. Sur les côtés de la boite, deux fines plaques de pierre aux surfaces très rugueuses. Il gratta la tête du bâtonnet contre la pierre et ce dernier prit alors feu, feu dont il se servit pour allumer la Weed. Il la donna ensuite à Papy qui s'en servit pour allumer les deux autres. Un mettant dans sa bouche, il donna le troisième à Narydia.

- Fumez, ça va vous faire du bien.

Le gout et l'odeur n'étaient pas désagréables mais, l'on pouvait quand même avoir l'impression de se droguer. Heureusement, il n'y avait pas de regard indiscrets ici.

- Sinon Papy, t'as entendu parler de cet histoire de prêt ?
- Tu parles !
- Et t'as prévu quelque chose ?

- Bien sûr que non !

Alekseï le regarda, figé.

- Et ... Pourquoi ?
- Parce que, j'ai déjà essayé et ça me semble infaisable. De un, le convois sera lourdement escorté. De deux, j'ai entendu parler de plusieurs itinéraires mais je ne sais pas lequel ils comptent emprunter. Il parait que la carte a été archivée mais, elle n'est pas accessible au grand publique. De trois, tous mes hommes sont en prison.
- ... C'est tout ?
- Comment ça " c'est tout " ?
- Bah si c'est que ça, on peut arranger le coup. Reste à savoir si tu seras partant pour intercepter l'argent.
- Si tu peux me trouver l'itinéraire, libérer mes hommes et préparer un piège, je suis partant !
- Et pour le partage ?
- ... On fera ça à l'ancienne.
- Alors ça marche ! On ira dérober la carte et libérer tes gars dès que Narydia sera sur pattes.
- Parce que tu les lui as cassé en moins de quelques minutes ? Précoce dit donc ... Ou trop efficace, on reconnait le travail du maître là !
- ... T'en rates pas une toi.
- Tu me connais.
- Trop même.


Weed s'assit sur le bord du lit.

- Excusez-moi jeune fille.

Dit-il en poussant un peu ses jambes. Il regarda l'armure déposée sur le sol puis, Narydia.

- Oh mais, c'est qu'elle est coquine la rouquine !
- Papy !
- Bah quoi ?
- Non sérieux, c'est pas le moment.
- T'es chiant ... Bon tu comptes faire comment pour t'infiltrer dans le bâtiment ?
- Ça, je ne sais pas encore. Je pense qu'il nous sera préférable d'aller faire un état des lieux en pleine journée et ensuite de prévoir le plan.

- Je pense que c'est préférable aussi. Par contre, avec ses ailes, elle va se faire remarquer.

Dit-il en la désignant avec la tête.

- Euh ... Au pire, elle mettra une cape.
- Une cape ? Pour dissimuler ça ?

Dit-il en lui attrapant le bout de l'aile gauche et en l'étirant.

- Te moque pas de moi, les gardes vont tout de suite trouver ça suspect ! Et c'est pas la petite patrouille du coin, c'est du gros bras bien entraîné !
- Pas faux ... Et puis, ça me plairait pas trop de te mouiller dans cette affaire Narydia, Papy viendra avec moi, on se devrait se débrouiller.
- À moins bien sûr que mademoi ... Madame la séraphine rousse et pas marrante ait une autre idée à proposer à deux vieux pourris comme nous ?
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Narydia Ventari

La lame flamboyante

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Narydia Ventari
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Fiche de Personnage : Come here.



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MessageSujet: Re: Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek }   Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek } EmptyMer 24 Avr 2013 - 23:33

Alekseï sembla marquer un temps de réflexion avant de prendre la parole. Il riva enfin ses yeux dans les siens avant de déclarer :

— Voilà un récit fort intéressant. Triste, malheureux, douloureux ... Mais qui n'est pas encore terminée. Tu as beaucoup de choses à m'apprendre Narydia, bien plus que ce que tu peux t'imaginer. Tu le feras, c'est certain, mais, à quel prix ? J'ai peur que tu sois entrainée dans mon univers. Il est affreux, monstrueux, froid, fou et cruel. Ce n'est pas que ... Ton amour n'est pas assez fort mais, que tu as peut-être fait erreur sur la personne. Peut-être que je n'arriverai pas à te rendre la pareille et, qu'en fin de compte, je vais te faire du mal. Un mal que tu n'auras pas mérité et qui détruira peut-être la fin heureuse de ton histoire. Je n'ai pas envie que son héroïne n'échoue à cause d'un ... Ennemi qui se voulait son ami.

S'il y avait une chose que la séraphine ne pourrait accepter, c'était qu'Alekseï la prenne en pitié. Déjà car elle n'en voulait pas et ensuite parce que elle-même ne voyait pas là une tragédie. C'était un avenir comme un autre et elle savait qu'elle n'avait pas connu parmi les pires. Les mots d'Alekseï concernant le fait qu'elle ai " fait erreur sur la personne " ne lui procurèrent aucun sentiment et elle ne prit pas la peine d'y répondre. Ce n'était pas la première fois que l'homme lui parlait en ces termes et Narydia ne souhaitait plus essayer de lui faire entendre raison à ce sujet. Ce qui l'intrigua cependant, c'était le fait qu'il emploie le terme " ennemi " pour se qualifier. En quoi était-il son ennemi ? Peut-être qu'au départ, ses intentions avaient été ambigüe, mais à présent, elle lui faisait bien assez confiance pour ne pas voir en lui un ennemi mais au contraire un allié… Plus il parlait, plus il semblait concentré.

—Désolé, désolé, je réfléchis trop. Pour ce qui est de ton affinité avec le feu, et si tu n'y vois pas d'inconvénients, j'aimerai pratiquer une étude approfondie de ta personnalité physique et morale. Rien de trop douloureux, rassure toi, mais, de malgré tout difficile. Si tu me fais assez confiance pour me laisser faire, normalement, tout devrait bien se passer. Mais, si tu te forces, les choses ne seront pas aussi simples que ça.

Une étude de sa personnalité ? Narydia se demandait bien de quoi il voulait parler et pourquoi il souhaitait en connaître plus sur son affinité. Peut-être n'y avait-il tout simplement pas d'explication… Et ce n'était pas tant un problème de confiance mais de mettre à nu ses pouvoirs et finalement, l'intérieur de son être, ce qu'elle n'avait jamais fait avec personne. Elle n'avait jamais laissé quiconque connaître cette intimité là, l'intimité de sa puissance et de son unique protection. Son bouclier contre le rempart du monde, ce monde qui lui était désormais hostile depuis qu'elle se considérait séparée d'Adyril. En proie au doute, l'ange ne répondait pas, perdue dans ses pensées. Au fond d'elle, elle ressentait un malaise et une certaine crainte.

— Quoi qu'il en soit, je te témoigne toute ma gratitude pour ce que tu as fait, pour ce que tu fais et pour ce que tu continueras de faire pour moi, je n'en aurai jamais espéré autant. Tu as traversé seule beaucoup d'épreuves et elles étaient douloureuses, aujourd'hui, je serais avec toi et je souhaite que nos routes n'aillent pas à contresens.

— Ça va les pralines, je vous dérange pas ?

Narydia était encore dans ses pensées et songeait aux " expériences " qu'Alekseï comptait pratiquer. Elle n'avait pas vu Weed entrer. Elle tourna la tête vers lui et constata qu'il tenait dans sa main de qui allait, selon lui, " leur faire du bien ". Narydia se saisit de la " Weed " que lui avait allumée Papy. L'ange ne connaissait pas ce goût qui avait quelque chose d'étrange mais de " réconfortant ". Elle écouta attentivement la conversation entre Alekseï et Weed, sans y prendre part afin de ne pas les déranger. Elle savait que la demande du guerrier était délicate. De plus, ils semblaient savoir de quoi ils parlaient. Narydia avait remarqué leur complicité depuis le début. ils avaient un langage bien à eux, sûrement dû aux années qu'ils avaient apparemment passé ensemble.

Au bout d'un moment, Weed vint s'asseoir près d'elle et ne manqua pas de faire une remarque qui la fit sourire. Et la discussion se poursuivit à propos de leur infiltration. Se posa alors le problème de la nature de la jeune femme, à savoir qu'avec ses ailes, elle avait de grandes chances de se faire remarquer par les gardes expérimentés.

— Euh ... Au pire, elle mettra une cape.

— Une cape ? Pour dissimuler ça ? Te moque pas de moi, les gardes vont tout de suite trouver ça suspect ! Et c'est pas la petite patrouille du coin, c'est du gros bras bien entraîné !

—Pas faux ... Et puis, ça me plairait pas trop de te mouiller dans cette affaire Narydia, Papy viendra avec moi, on se devrait se débrouiller.

— À moins bien sûr que mademoi ... Madame la séraphine rousse et pas marrante ait une autre idée à proposer à deux vieux pourris comme nous ?

Narydia réfléchissait à une solution et finit par prendre la parole :

— Je pense que le manteau qu'Alekseï a récupéré, agrémenté d'une cape fera l'affaire. Et il est de toute évidence hors de question que je reste ici sagement pendant que vous vous ferez tuer.

Elle eu un petit sourire et se tourna vers Weed qui ne semblait pas très optimiste à cette idée. Elle songea alors que la venue de trois personnes au coeur du palais de Madorass ne serait sûrement pas discrète. L'ange reprit alors :

— Par contre, pensez-vous vraiment que ce serait sage de mener notre excursion tous les trois ? Nous serons bien plus repérables… Entre nous, Papy Weed, ce n'est plus de votre âge.

Elle avait terminé sa phrase avec un sourire amical et avec humour. la séraphine espérait juste qu'il ne prenne pas sa boutade trop au sérieux. Il s'agissait seulement d'un prétexte pour le taquiner, étant donné qu'elle pensait davantage aux réels risques que leur présence à trois impliquaient. Weed fit la moue et ne tarda pas à rétorquer :

— Vous vous permettez bien des choses, demoiselle… j'ai encore mon mot à dire…

Il semblait cependant peu convaincu et aussi boudeur qu'un enfant insatisfait, ce qui élargit le sourire de la jeune femme. Il fallait terminer de le convaincre. Son ton se radoucit alors et elle répondit :

— Nous serons rapides et plus discrets.

— Plus discrets ? Ah ! Laissez-moi rire !

Il avait bien compris qu'elle continuait de trouver des prétextes. Mais le danger était bien là, et il faudrait le résonner pour qu'il se range à son avis. Narydia prit alors un air plus sérieux avant de déclarer :

— Ecoutez, Papy (elle insista bien sur ce mot), l'erreur à faire dans cette mission est d'avancer sans discrétion tel un troupeau de boeufs au milieu des loups. Sans prétention et même si je n'ai aucun doute vis à vis de vos talents de guerrier, je pense pouvoir nous sortir d'un faux pas si cela venait à mal tourner. Mais faire s'en sortir trois personnes, c'est plus compliqué. Nous n'avons pas besoin de votre mort sur la conscience si jamais il arrivait quelque chose.

Weed fronça encore un peu les sourcils. Il semblait vouloir terminer le débat au plus vite, tant il paraissait ennuyé.

— Bon, bon, ça va ! J'attendrai ici ou je vous suivrai jusqu'au palais. Ce sera peut-être utile, pour couvrir vos arrières jusqu'à ce que vous y pénétriez… après je vous laissera faire vos petites manigances mais je vous préviens que si j'entends un quelconque raffut là-bas, je me pointe ! C'est compris ?

— Ca me convient, répondit la séraphine en hochant la tête. Par contre… auriez-vous quelque chose de moins bruyant ?

Son armure faisait du bruit à chacun de ses gestes et Narydia avait peur d'attirer l'attention une fois qu'ils se seraient introduits au milieu de leurs ennemis. Et la règle numéro un était bien la discrétion. Weed observa quelques secondes l'ange. Il semblait réfléchir. Il poussa alors une exclamation et se précipita vers une pièce à côté. Narydia lança un regard à Alekseï en se demandant ce que le Papy pouvait fabriquer. Pendant plusieurs instants, ils entendirent un vacarme provenant de la pièce, des objets qui tombaient avec fracas. Il revint une minute plus tard, les bras chargés d'une armure qui semblait poussiéreuse mais bien conservée.

— C'est tout ce que j'ai. A moins que vous souhaitiez enfiler une taille trois fois supérieure à la vôtre…

— C'est parfait, merci.

Quelques minutes plus tard, la jeune femme s'était changée et avait enfilé l'armure qui lui allait parfaitement. Elle était plus lourde que celle d'Alekseï et rendait ses mouvements moins fluides. Mais elle aurait le mérite d'être plus silencieuse et bien solide. La fin de journée se passa tranquillement et ils en profitèrent pour élaborer quelques stratégies. Ils avaient choisi d'attendre la nuit afin de faciliter leur intrusion au palais. Lorsque la nuit fut tombée, ils se préparèrent et enfilèrent leurs capes noires afin de se dissimuler le plus possible des yeux de tous. Narydia avait revêtu en plus le manteau par dessus son armure afin de camoufler au mieux ses ailes. Elle releva la capuche sur sa tête. Finalement, Alekseï et la séraphine se glissèrent dans l'obscurité et se dirigèrent en direction du palais de Madorass. Un endroit bien gardé en somme.

Une enceinte plutôt haute entourait l'immense bâtiment. Le chemin de ronde était fréquenté par des soldats qui tournaient en surveillant les allers et venues des passants. Ils longèrent le mur quelques temps, en quête d'une faille par laquelle ils pourraient se glisser… l'infiltration risquait d'être perilleuse.

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Alekseï Rytchkine



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MessageSujet: Re: Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek }   Tout dû mérite salaire... ou réquisition { Alek } EmptyJeu 25 Avr 2013 - 11:34

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