L'inquiétude de Haar [PV : Kaull Hendenmark et/ou Rosgaan L'Obscur]

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Les pieds sur son bureau, bien adossé à sa chaise cambrée sur deux pattes, Haar roupillait. La nuit dernière avait été très longue. Il étais partit en mission de repérage aux abords de Venill pour le compte du Roi. Les rebels se préparaient, sans aucun doute, au combat contre le Royaume mais, si tel était le cas, ils agissaient comme des rats, cachés dans les poubelles ou encore dans les égout de la ville. Pour tout dire, la nuit l’avait épuisé et les missions baroques que lui présentait son Roi ou ces supérieurs commençait à lui mettre les nerfs quelque peut à vif.

Ce fût un coup de tonnerre! Haar perdit pieds et tomba en bas de sa chaise, sortit des bras de Morphée par le claquement violent et direct de la porte. Un jeune homme d’une vingtaine d’années entra dans le bureau et, à la vue de la scène de cirque, se retint pour ne pas rire. Haar grommela quelques jurons et se redressa lentement.

- Bonjour Général! J’ai les rapports missions que vous m’avez demandé. Dit-il à haute voie en se donnant un certain air de fierté. Haar le regarda perplexe. Il se gratta la tête.

*J’espère qu’il ne dormira que sur un œil cette nuit. Même pas le culot de s’excuser! Je vais lui montrer moi comment c’est chiant se faire réveiller de la sorte.*

Le jeune homme du nom de Waerjack s’avança et tendit les documents à son général. Haar les sonda de son seul œil disponible en prenant compte des moindres petits détails. Ces documents contenaient la plupart des stratégies et effectifs qu’il avait trouvé contre la menace rebelle. Il soupira puis releva la tête vers son officier.

- Ces foutus rebels… Pour les trouver il faudra fouiller toutes les poubelles de Venill et soulever tout le crotin de bête qui jonche le sol de la forêt des Amanites. Ça va nous prendre des siècles pas plus, ni moins. Au fait, Uldor est il revenu de mission?

- Non monsieur il est toujours sur les flancs de Venill depuis les dernières nouvelles. Pourquoi?

- Je ne crois pas que cela vous regarde monsieur Waerjack. Vous êtes un fantassin, rien de plus. Je ne vois pas en quoi il serait de mon devoir de vous informer de nos plans tactiques. Vous pouvez disposer à présent… Et aux pas de course!

La réaction fût immédiate. Le fantassin prit ces jambes à son cou et partit comme une fusée dans les corridors du palais. Haar se releva et regarda l’extérieur depuis la fenêtre de son bureau. Les pions avançaient et se mettaient en place, lentement pour sûr, mais sûrement. La journée commençait à peine mais il fit des efforts pour rester éveillé. Qui sais, peut-être quelqu’un d’important allait peut-être venir le voir?

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Seul un murmure état audible. Noir. La salle, froide par les pierres. Ces dernières, tapissant le sol, lui meurtrissaient les genoux. Les mains étaient jointes en une boule compacte, réunies sur le front. Une odeur d'encens, un peu trop forte, alourdissait l'air.

Kaull rouvrit enfin les yeux, un autel dressé au culte du Dieu de la Guerre lui apparaissait, dans les ténèbres de la pièce. La prière était finie. Il se releva avec peine, après tant de temps passé agenouillé. Puis, suivit par des gardes silencieux, il se dirigea vers la sortie et continua de marcher. Une pensée le préoccupait depuis quelques temps, une pensée sombre, qui lui faisait regarder chaque personne du château d'un œil distant. La méfiance s'ajoutait à son mépris habituel. Et c'est dans l'ombre de ces songes qu'il montait les escaliers et traversait les couloirs pour atteindre une porte de bois. Sur le chemin, il vit un homme qui détalait à toute allure en sa direction. Le sujet ne semblait pas avoir aperçu le roi. Il s'arrêta au dernier moment, un peu plus et il percutait Kaull de plein fouet. L'homme eut l'air étourdit, il pencha la tête et s'écarta pour laisser passer le souverain. Celui-ci fut tout de même un peu intrigué, avant de poursuivre sa route, il demanda :

- Quel est ton nom petit ?

- Je... Je me nomme Waerjack, sire.

- Waerjack ? Un joli nom... Je m'en... Souviendrais.

Fit lentement le roi Hendenmark, puis il reprit sa marche, laissant dans ses tourments un homme au regard livide et au visage blême.
La porte de bois, il y était enfin parvenu. Kaull mit la main sur la poignée et la tourna. La pièce était claire, face à une large fenêtre, un homme se tenait. Arborant son faux air amical comme il avait l'habitude de le faire, le roi leva la main et s'exclama :

- Bonjour Haar ! J'espère que je ne te dérange pas ! Haha !

Puis il s'avança dans la pièce, les gardes restèrent près de l'entrée. Mettant la main sur une chaise face du bureau, il demanda :

- Puis-je m'asseoir ici ?

Et, sans attendre la réponse, il tira la chaise et s'y reposa.

- Alors, Haar, racontes moi. Comment vas-tu ? La vue depuis ta fenêtre est très belle, je comprend que tu en profites.

Comme d'habitude, un sourire était visible sur son visage, mais cela n'indiquait rien. Toutes ses pensées étaient accaparées par une seule idée, il était venu devant Haar dans un but précis, et ça, il fallait être aveugle ou stupide pour l'ignorer. Et c'est en ça que la discussion devenait angoissante.

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Haar se retourna vers le roi quelque peu surpris de son apparition soudaine. Le Grand Général toussota et n’eut rien le temps de répondre au Roi avant que ce dernier ne prenne place devant son bureau. Il garda son air neutre et froid sans pour autant démontrer d’arrogance ou de mépris envers son souverain. Son code d’honneur lui empêchait car il devait tenir en tous cas le plus haut respect pour ces supérieurs et ces égaux. Le grand homme se croisa les bras.

- Comment ne pas bien aller par une journée pareille mon Roi… Le soleil, en ces heures, éclaire tout votre royaume le baignant de lumière tel un joyaux scintillant, brillant de mille feux dans le milieu du monde. Cette vision m’est des plus agréables… Dit-ce dernier en tournant légèrement la tête vers l’arrière pour regarder le premier cadre de la fenêtre.

Puis, Haar se releva et avança vers la fenêtre exposant son dos au Roi. Le logo de la famille royale était, encore-là, plaquée dans le dos de son armure à plaque, prouvant sa liaison avec le royaume. Sachant que le roi n’était certainement pas venus que pour lui faire ces ‘royales’ salutations, ou encore parler de courtoisie, Haar commençait à douter. Il redoutait quelque chose mais il n’était pas capable de cerner quoi. Ce n’était peut-être qu’une mauvaise intuition qui sais?
Sur ce, le Général tourna la tête de côté pour que le roi ne distingue que le côté gauche de son visage.

- Et, hormis m’honoré de vos salutations, qu’est-ce qui vous amènes à me rendre visite en ce matin si jeune encore? Demanda-il espérant une réponse clair de la part de son supérieur.

Quelques rayons de soleil filtrait au travers de la fenêtre alors que les chants des oiseaux commençaient à se faire entendre. Ces quelques rayons de lumières semblèrent, un bref instant, donner quelques couleurs au visage du roi.

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Les gardes, inexpressifs, se tenaient droit, contrairement au dos courbé du roi, qui partait en avant sur cette simple chaise. Kaull souriait encore, ses vêtements empestant l'encens dont ils étaient imprégnés. D'un mouvement ample il porta la main à sa tête et passa les doigts dans ses cheveux gras. Son regard partait vers le plafond, sans qu'on ne sache vraiment pourquoi.

- Et, hormis m’honoré de vos salutations, qu’est-ce qui vous amènes à me rendre visite en ce matin si jeune encore?

Demanda alors Haar, d'une voix un peu trop impatiente au goût du roi. Ne voulant pas perdre l'initiative et ne se lassant pas de son petit jeu, ce dernier répondit d'une voix chaleureuse :

- Oh mais, je ne fais que prendre des nouvelles d'un bon ami ! Je passais par là.

Les gades blêmirent, l'un déglutit, mais aucun autre son n'osa s'extirper de leur corps apeurés. Puis, s'affalant un peu plus sur sa chaise comme s'il était parfaitement décontracté, le roi Hendenmark émit un petit soupir, puis il se mit lentement à taper du doigt sur le bureau. Ce son répété en ajoutait à l'atmosphère lourde en suspend, tout se soulevait et.. Retombait :

- J'aime bien les histoires, pas toi ?

Il avait demandé ça comme si la question était innocente, le sourire faux s'affichant encore et toujours sur son visage sans joie. L'idée, la sombre pensée ne le quittait pas une seconde, pas un instant. Toutes ses actions étaient tournés vers ce but, mais mieux valait attendre la proie. La prendre quand elle est le plus vulnérable, tendre une embuscade, la plonger dans un piège sans fond. Il garderait toujours la parole, il aurait toujours le dessus car il savait dominer. Ça n'était pas pour rien que Kaull avait réussit a prendre le pouvoir.

- Tu ne connaitrais pas une belle histoire ?

Firent les lèvres pleines de haine. Comment savoir où il voulait en venir ? Personne ne le pouvait. En cet instant, tous se le demandaient. Mais alors, le roi laissa la parole à Haar.

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Haar se retourna vers son supérieur avec un sourire discret. Cette parole... Ces mêmes mots, il se souvint les avoirs dit à son père adoptifs alors que, pour fêter l'anniversaire de ces neuf ans, ils avaient fait un magnifique feu de joie où avait rôti deux trois volailles. Il s'assit devant le Roi et releva les yeux au plafond fouillant son esprit à la recherche d'une idée d'histoire.

- Oui... J'adore les histoires... Mais, les miennes ne m'intéresse pas. Celles qui m'intéressent sont celles des autres. Dit-il sèchement mais avec un aspect serein afficher sur le visage. J'en ai peut-être une à vous raconter. Ces une bonne amie à moi qui me l'a raconté il y a très longtemps... Mais je doute qu'elle soit aussi intéressante que votre propre histoire mon roi. Continua-il en regardant le Roi et en se croisant les mains.

Haar soupira et plongea dans son esprit à la recherche des moindres petits détails de l'histoires que lui avait jadis compter Ilyanna... Son seul véritable échec. Puis une autre idée lui traverssa l'esprit. Il se sourit à lui même et entama son récit.

- Il y a quelques années, vous avez dépêché un jeune soldat pour réaliser une mission d'escorte. Vous mettiez beaucoup d'estime en ce jeune. C'était votre fer de lance, votre plus fidèle serviteur militaire et une recrue qui n'avait jamais échoué aucune missions et le fait que vous aviez le même âge vous à peut-être rapproché un peu plus que les autres et cela entama une bonne relation à long termes. Ce jeune homme partit avec une jeune magicienne en direction de la forteresse des mages qui se situait au-delà des plaines et des montagnes. Le petit groupe marchèrent des milles et encore d'autres, jusqu'à ce qu'ils aient les pieds en sang. La nuit recouvrait de son voile tout le royaume pour la trente-deuxième fois depuis le départ du petit groupe. Ce fût cette nuit qui laissa une marque inguérissable sur le cœur du jeune soldat que vous considériez invincible. Un énorme dragon surgit des montagnes et s'attaqua au petit groupe. Les deux accompagnateurs de ce jeune vétéran moururent lacérés par les griffes du dragon et entre ces crocs aussi pointus que des lances. Seuls restèrent la magicienne et votre pupille pour tenir tête au monstre. La créature hurlait de rage et de colère en fonçant vers les deux individus. Un cruel duel s'ensuivit. L'homme contre le monstre, l'épée contre les griffes, l'intelligence contre la fureur et l'agilité contre la force... Le duel dura des heures si bien que votre jeune soldat finit par s'épuiser. Prit de désespoir, il perdit sa force et se fit blesser. Il se fit arracher l'œil droit par l'une des griffes du monstre et, pour le protéger d'une mort quasi certaine, la jeune magicienne qu'il se devait de protégée se jeta dans le milieu des deux combattants. Elle se fit éventrer par les mêmes griffes qui avait blesser votre futur fer de lance militaire. Alors, prit d'une rage incalculable, le jeune homme reprit courage et fonça vers le monstre. Utilisant les dernières forces qui lui restait, votre combattant utilisa la magie de guerre pour la première fois... Ce ne fût qu'une question de secondes avant que la bête ne se meurt pour toujours. Puis, la jeune fille qu'il se devait de protéger lui offrit un merveilleux cadeau... Un oeil au propriétés étranges. Votre pupille ne finit jamais ça mission, il entra au palais, et sans même faire de rapport de mission il passa des semaines dans le cachot ayant décider de s'y enfermer lui-même. Puis, aux termes de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit:«Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaite voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.» Le fantassin vous suivit et pousuivis son entraînement exécutant au fil des ans une multitudes de missions pour vous tout en espérant vous rendre fier et heureux... Il ne vous dit cependant rien au sujet de son repentir. Savez-vous qui est le soldat dont je fais mention dans cet histoire mon Roi? Savez-vous qui est cet ami en qui vous aviez mit tant d'espoir?

Le récit avait quelque chose de perturbant. Kaull semblait déjà l'avoir vécu. C'était comme une scène du passé qu'il avait déjà vécu. Comment allait réagir le roi cuite à cet éloquent récit qui fût raconter avec, il n'aurait su le dire, un brin de regret et de fierté mal placé. Haar semblait, sans vouloir mais pourquoi?

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Haar, sans vraiment que Kaull ne s'y attende, même si cela ne changeait rien, commença à conter une longue histoire. Durant tout ce temps, le roi ne cessa de regarder son sujet d'un œil attentif, peut-être y avait-il un autre message, caché sous les mots. Peut-être que cette histoire finirait en aveux. Le soleil se levait dans le ciel, transformant le petit matin en jour, et chauffant d'avantage l'air lourd de la salle. Le roi, dans ses amples vêtements, commençait déjà à transpirer. Ses mains, moites, sous son nez, ne lui laissait qu'une odeur désagréable. Mais rien ne semblait pouvoir distraire la pupille sombre du monarque. Quelques mots signèrent la fin du récit :

- Savez-vous qui est le soldat dont je fais mention dans cet histoire mon Roi? Savez-vous qui est cet ami en qui vous aviez mit tant d'espoir?

Le roi Hendenmark aurait préféré une autre fin, mais cela n'était pas si grave. Il avait complètement perdu son air sympathique, d'un seul coup. Son expression sérieuse suggérait une pointe de démence à travers l'angle des sourcils.

- Et bien... En réalité, je pensais le savoir. Mais c'est plutôt à toi, comme tu es le conteur, de me dire si ce soldat est bel et bien celui que j'ai connu, ou s'il a changé, changé de visage... Merci, c'était une bien belle histoire, je l'admet.

En réalité, Kaull n'attendait pas de réponse à ce qu'il venait de dire, ça n'était que pour éclaircir un peu les choses. Mais c'est vrai que la petite histoire de Haar l'avait remit en confiance, sans doute était-il toujours aussi loyal. Voila pourquoi le roi ne se donna pas la peine de faire une métaphore pour poursuivre... Il avait l'intention de dire qu'il connaissait une histoire, lui-aussi, et dans ces cas là, il aurait commencé une longue tirade pleine de sous-entendus, mais il avait l'impression que cela n'était plus la peine. Ses soupçons n'étaient pas fondés, Haar lui avait toujours été fidèle. Voila pourquoi, le roi continua, d'un ton neutre...

- La connais-tu ? Cette pièce obscure et humide, tout en bas des escaliers ? La salle de torture. Bien des cris s'y sont fait entendre ces derniers temps. Les cris d'un petit rebelle, qui en savait beaucoup. Mais vois-tu... Ce qui me dérange c'est... Qu'il n'en savait pas beaucoup sur les rebelles, il ne nous a rien dit à leur sujet... Le domaine dans lequel il en savait... Un peu trop, c'était nous même. Notre propre fonctionnement, nos agissements. Il savait même certains renseignements qui ne sont jamais sortis de ces murs, et que seuls ceux qui y vivent connaissent. Donc, ma conclusion est logique n'est-ce pas ? Il y a un lézard qui se faufile entre les pierres, et je ne dormirais pas avant de l'avoir écrasé.

Puis le souverain arrêta son monologue, un court instant, il déglutit. Levant le regard vers le plafond, il laissa passer quelques instants, avant de faire tomber, à nouveau, ses yeux noirs sur le général. Kaull dit, vouvoyant soudainement, sur un ton plus solennel :

- Puis-je vous faire confiance monsieur Wilder ? Puis-je être sûr que vous n'êtes pas ce lézard ?

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Haar arqua les sourcils en écoutant le roi. Un rebelle qui se serait infiltré dans le palais et fait passé pour un soldat? Ou encore un soldat traître qui aurait remit l'autorité du roi en question? Haar comprenait l'inquiétude de son maître et cela devait être sérieux si le roi avait songé à accusé Haar de ces méfaits et troubles d'informations. Le général se gratta le menton.

- Mon roi... Vous savez que j'ai un infini respect envers vous. Jamais je n'aurait été capable de jouer les agents doubles. Je suis trop fière et honnête pour cela. D'ailleurs je ne crois pas que le traître ou l'intrus qui dévoile nos renseignements fasse partie de mon groupe de soldats. Haar s'adossa confortablement en essayant de chercher l'identité de l'intrus ou des intrus mentalement mais rien ne lui venait à l'esprit.

Il y eu trois petits coups à la porte. Puis, elle s'entrouvrit pour laisser paraître la moitié du visage de Waerjack. Le jeune fantassin rentra avec une délicatesse calculé en voyant le Roi assis devant le bureau de son Général. Il toussota.

- Je ne vous déranges pas trop Général, Monseigneur?

- Non pas du tout... Répliqua sèchement Haar qui aurait souhaité ne pas le voir. Alors, qu'est se qui t'amène ici Waerjack? Une requête ou une demande peut-être? Puis, Haar s'arrêta, une idée venait de lui traverser l'esprit à la vitesse de la lumière. Waerjack! Sortez d'ici au plus sacrant et ramener moi Soren! Vous déposerez votre requête sur le babillard de la caserne!

- Hein? Euh... Oui! Oui, mon Général!

Aussi soudainement qu'il était apparu, Waerjack disparus. Haar se retourna vers le Roi en demandant de pardonner l'exaspérante apparition de son fantassin. Puis, il adressa un sourire complice au roi. Son idée était parfaite, il ne lui manquait plus qu'a concrétiser la chose.

- Ce rebelle que vous gardiez enfermé dans les cachots, est-il toujours vivants? Demanda-Haar dans la plus grande des confiance.

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L'argumentation de Haar n'était pas vraiment une preuve. Mais comment en donner une ? Kaull avait envie de croire son général, il voulait penser qu'il n'était pas ce traitre immonde. Malgré tout, il devait toujours rester vigilant, personne ne pouvait être assuré innocent. Tous suspects. Soudain, un bruit, puis, le jeune homme que le roi avait rencontré un peu plus tôt fit irruption dans la pièce. Le dénommé Waerjack. Toujours aussi maladroit, ou malpoli, ce garçon. Il risquait, il risquait gros, à se comporter de la sorte. Lentement, le roi Hendenmark tourna ses yeux noirs vers lui. Et, alors qu'il le regardait d'une manière étrange, le général semblait soudainement avoir eu une idée. Ce dernier dicta des ordres, et fini par demander au souverain :

- Ce rebelle que vous gardiez enfermé dans les cachots, est-il toujours vivants?

Kaull mit quelques secondes à réfléchir. Cela remonta ses souvenirs au moment où il avait rendu visite au torturé. Dans cette pièce sombre, une odeur de rouille. La lumière passait légèrement, a travers les barreaux d'une fine fenêtre, derrière le rebelle. L'homme était donc en contre-jour, seule une silhouette de lui était visible, mais suffisante pour suggérer les atrocités qu'on lui avait fait subir. Mutilé. Il était assis sur une chaise, nu, traité comme bien moins qu'un animal, et une Cape Blanche se tenait à ses côtés, un sourire démoniaque sur les lèvres. Le rebelle criait, souvent. Mais cela était loin d'intéresser le roi à ce moment là.
Sortant peu à peu de ses souvenirs, il fit :

- Oui, il est toujours vivant. Mais il a un mental d'acier, terriblement loyal. Il est presque impossible d'obtenir quelque chose de lui. Je crois d'ailleurs qu'à l'heure actuelle, il est possible qu'il soit mort, en se tranchant la langue, tant il est obstiné.

Puis, il tourna ses yeux dans le vide, avant de les faire retomber brutalement sur Haar. D'un air intrigué, il demanda, un petit sourire malin sur les lèvres :

- Tu as quelque chose en tête ?

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Haar, en écoutant le roi d’une oreille attentive, sourit. Il prit un air confiant et se leva pour pousser la chaise derrière son bureau. Au même moment, Waerjack revenait accompagné d’une jeune homme aux cheveux noir nuit. Le nouvel arrivant était vêtu d’une magnifique haube de mage noir qui abordait le symbole de la Griffe du Dragon et du Royaume. Un étrange symbole rouge était tracé sur son front et, entre ces minces bras, il tenait un lourd volume. Le cnom de cet homme était Soren. Soren était le seul mage de la Griffe du Dragon et aussi l’assistant tacticien de Haar. C’était un homme froid qui ne parlais pas beaucoup mais qui savait se faire entendre et dire son opinion. C’était aussi mage hors-pair qui avait fait valoir ces capacités magiques dans le cadre de plusieurs duel. Le jeune homme s’approcha.

- Vous vouliez me voir Général Haar? Soren, quelques seconde après avoir posé sa question se retourna vers le Roi qui était encore confortablement assis. Et vous mon Roi, comment allez-vous?

Haar fit signe à Waerjack de s’éclipser, et referma la porte de son bureau. Il vint se replacer derrière son bureau en regardant le mage présenter ces salutation au Roi. Haar toussota discrètement afin de reprendre l’attention des deux personnes dans la salle.

- Mon Roi, nous allons descendre rendre une petite visite à ce bouché. S’il nous ment, croyez-moi, je saurai le savoir. Dit-il en posant la main sur la patche qui lui cachait l’œil droit. Quand à toi Soren, j’ai besoin de toi pour faire craquer cet homme. Il doit vider son sac sans railler de merde et c’est principalement sa ton job. Tu devras le tortué mentalement à un tel point qu’il sera obligé de vider son sac.

- Mentalement?… Ho, je vois, tu veux que je l’emprisonne dans diverse illusions ou quelque chose comme cela c’est ça? En réponse à ça question Haar lui adressa un sourire. Soren esquissa un sourire. Cela pourrait marché… Qu’en pensez-vous mon Roi?

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Il faisait toujours aussi chaud. Mais l'atmosphère pesante s'était néanmoins peu à peu éclipsée. La chaleur prenait donc un autre rôle sur la scène, enfilait un autre masque. Celui du vecteur de l'amollissement, désintéressement. Transportant l'esprit vers une envie d'un rien, à travers des gouttes de sueur. Soudain, un autre homme que Kaull ne connaissait pas venait d'entrer dans la pièce. Il se présenta, c'était un mage du nom de Soren. Cet homme s'enquit de la santé du roi, ce qui lui valut d'être bien vu. Ils parlèrent quelques instants avant que la conversation sérieuse ne reprenne le dessus. Haar proposa d'influencer les pensées du torturé à l'aide d'illusions. Cela lui rappela encore des songes bien sombres. La Cape blanche qui se tenait à côté de cet homme. L'outil, cet outil qu'il utilisait. Une sorte de pince. Il pouvait la refermer sur les os... Et tirer jusqu'à les arracher. Comme cette clavicule ce jour là. A entendre les gémissements, les cris, les hurlements du rebelle, on pouvait deviner que se faire enfoncer un bout de métal grossier à travers la peau nue, la chaire, et derrière les os... On pouvait deviner que sentir ses tendons se déchirer et entendre son propre os meurtrir son corps était loin d'être agréable.

- Cela pourrait marché… Qu’en pensez-vous mon Roi?

Fini par demander le magicien en question. Chose qui sortit le roi Hendenmark de ses souvenirs brutaux. Mais, ironiquement, afin de répondre à cette question, il fallait s'y replonger. Une fois l'os retiré, dégoulinant d'un rouge visqueux, il était simplement posé sur une assiette de métal, juste devant le sujet. Voila ce qui constituait son repas quotidien. Il avait le droit de manger la chaire qui pendait... de ce qui fut une partie de lui...

- Honnêtement, je ne suis pas sûr que ça soit plus efficace que le reste. La réalité est souvent bien plus rude que ce que l'on peut imaginer. Une illusion réside dans l'imaginaire. Mais... On peut toujours essayer, rien ne sera perdu. Allons-y maintenant, si vous n'avez rien d'autre a ajouter.

Fini par proposer Kaull. En réalité, en plus du fait qu'il était pressé de savoir ce que ce rebelle cachait, il avait hâte de quitter ce siège. La position était inconfortable, et la discussion trop longue.

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Suivit par le roi, Haar et Soren descendirent dans les entrailles du château. Les couloirs de pierres étaient sombres, sales et la nouvelle demeure d'une multitude de rats et autre vermine. Haar écrasa malencontreusement l'une des bestiole en rentrant dans les cachots. Le corps du rat se compressa sous le poids de la botte du général et son abdomen déchira libérant un flot de sang chaud sur le sol dallé des prisons. Haar grommela en essuyant la semelle de ces bottes sur le bord du grillage de la cellule la plus proche.

Le petit groupe prit quelques minutes pour atteindre la cellule de leur rebelle loyaliste. L'homme était adossé contre le mur froid de la prison haletant et tremblant de tout ces membres, la cape-blanche qui s'était soigneusement occupé de lui se tenait bien droite à côté de l'entrée. Haar ne lui adressa pas un regard alors que Soren lui offrit une brève courbette. Comme acquis, les supérieurs ne s'incline jamais devant leurs inférieurs. Haar sonda l'homme d'un bref regard. Le rebelle avait perdu trois des doigts de sa main droite et tout ceux de sa main gauche. Il s'était fait ouvrir au couteau tout le long du torse et s'était certainement fait arracher un œil car il gardait l'orbite gauche fermé entre une large larme de sang.

- Tu ne veux pas parler hein? J'ai horreur qu'on me fasse perdre mon temps... Dit calmement Haar en s'assoyant près du type alors que Soren sortait son livre de magie. Écoutez, si vous tenez un minimum à la vie et à vos amis et votre famille, vous feriez mieux de vider votre sac sans faire trop d'embrouilles. Continua-il en retirant la patch de pirate qui lui cachait l'œil droit.

Vu l'état de l'homme il était évident qu'il ne parlerait pas. Il ne dit pas un mot, marmonnant quelques injures que Haar se fit un plaisir d'ignorer. Il adressa un signe de tête à Soren et le mage se mit hors de vue dans le couloir en prononçant silencieusement une incantation.

- D'accords, peut-être vous sentez-vous prêt à mourir? C'est bien, j'envie votre courage. Mais, pour le seul poids de votre fardeau, seriez-vous prêt à laisser périr d'autres personnes qui sont, elles, innocentes? Dit-Haar l'air grave en retirant brusquement l'arbalète que la cape blanche tenait à sa ceinture.

Soren entra dans la cellule accompagné d'une jeune dame en pleure. Cette dame, n'était nul autre que la femme de l'homme en question. Le prisonnier tenta de se raisonner sans raison. Il n'arrivait pas à croire qu'elle était là... Que les soldats l'avait prise. Haar garda un air froid alors que Soren immobilisait la jeune femme à deux mètres de l'estropié.

- Si vous ne répondez pas à nos questions clairement et en nous faisant des bourbes, je vous ferez tirer à l'arbalète sur votre femme ainsi que vos deux fils, chacun leur tour. Si vous nous aider comme il le faut, nous les laisserons partir et cela est ma parole. Continua-Haar.

Le prisonnier le regarda de son seul œil restant paniqué. L'homme était troublé. Il était prêt à mourir mais pouvait-il vraiment retenir son fardeau et tuer toute sa famille? Le plan de Soren était entrer en action, après avoir vaguement sondé l'esprit de l'homme, il avait touché à son point le plus faible, sa famille, sa perle rare. Comment allait réagir le prisonnier devant se dilemme de taille?

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L'atmosphère était lugubre, dans ces lieux gris. Humide, l'odeur, répugnante. Ils étaient arrivés dans la salle de torture. L'être mutilé qui se tenait sur une chaise, l'être mutilé juste là, des informations sur pattes. Haar et Soren semblaient avoir un plan, le roi les laissa donc faire. Il avait confiance en son général. Il savait qu'il était capable de résultats au dessus des espérances, dans beaucoup de domaines. Quand Kaull prit connaissance du plan, il se mit a sourire, cela était très malin. C'était vrai que la plupart des rebelles étaient attachés a leur proches plus qu'à tout. Principe vraiment stupide, totalement incompréhensible pour une personne comme le roi. Le plan était donc, par illusion, de faire comme si sa famille était présente, et qu'on pouvait la tuer à tout instants. Ingénieux. Le souverain, laissant faire ses sujets, s'avança simplement vers le mur du fond. Il restait ainsi, placé derrière le rebelle, un peu en retrait. La pièce, elle était fort sombre. La discussion se faisait. La victime était en train de lâcher prise.. Kaull le voyais, c'est la première fois qu'il le sentait aussi abattu.

- Si vous nous aider comme il le faut, nous les laisserons partir et cela est ma parole.

Acheva Haar. Le torturé transpirait, beaucoup. Il déglutit à plusieurs reprises, comme si la salive s'écoulait à flot dans sa bouche, pourtant sèche comme la terre en saison aride. Il était proche de l'aveu, le roi Hendenmark le sentait. Et, comme pour augmenter le sentiment d'oppression, ce dernier s'approcha d'avantage de l'homme. Enfin, d'une voix noire, il demanda, tel un ordre :

- Qui est la taupe ?

Celui-ci fini par réagir. Tremblant légèrement et toujours déglutissant, il fit :

- B...Bon... D'accord, je vais vous le dire.

On sentait dans ses yeux, on sentait qu'il regrettait déjà, qu'il avait honte de lui-même. Il serrait les dents, une larme fit luire ses pupilles. Secouant légèrement la tête, il dit :

- Karl... Karl Von Morlag. C'est lui.

Kaull écarquilla les yeux. Karl ? Il était en train d'accuser un de ses plus fidèles généraux ? Une foule de sentiments sombres s'entassèrent sur les épaules du roi. Il trembla. Une haine immense le submergeait soudainement, le faisant étouffer en s'agglutinant dans la glotte. Comme pour tout libérer, Hendenmark saisit brutalement un poignard qu'il avait a la ceinture. Il agrippa les cheveux du rebelle, força sa tête à se pencher vers l'arrière. La lame se leva, et s'abattit. L'arme s'était enfoncée dans la gorge, et ce, jusqu'à la garde. Un filet de bave et de sang sortirent de la bouche du torturé, ses yeux se vidèrent de vie. Un coup de pied violent. Le cadavre bascula de sa chaise et s'étendit sur le sol gras.
Le roi se retourna et marcha rapidement vers la sortie, la nouvelle lui avait déplu.

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Haar sourit en voyant le prisonnier ouvrir la bouche et répondre à la question du roi. Leur subterfuge avait marché! L'homme, exaspéré comme tout, leur révéla l'identité du véritable espion qui avait filtré des informations hors des murs du palais. Puis, en entendant la réponse, Haar écarquilla les yeux, troublé.

- C'est impossible... Pourquoi donc le Général en chef des armées du Royaume nous aurait trahit de la sorte? Dit-Haar tout bas en jetant un coup d'œil à Soren qui plissa les yeux suite à la prononciation de la réponse par cet homme mutilé.

Haar fut quelque peu surpris par la rapide et sauvage réaction du Roi. Puis, une fois l'élément de surprise passé, il regarda indifférent le pauvre homme s'écrouler sur le sol. Haar tourna la tête vers le Roi qui s'éloignait rageur. Il le suivit en marche rapide, Soren derrière lui, laissant la dépouille de l'homme à la cap blanche.

- Mon Roi... Que devons-nous faire maintenant ? En savoir plus ou... Haar ne termina pas sa phrase. Il espérait peut-être que le roi l'avise de la suite.

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Kaull ne savait pas vraiment où il allait, ses pas le poussaient à marcher. Tout droit, à travers le couloir obscur. Il progressait vite, faisant voler son ample cape. Derrière lui on entendait déjà le général le suivre. Mais dans les pensées de Kaull, tout se mélangeait, tout se mixait pour former une bouillie noirâtre d'idées illogiques. Aussi, quand il tourna brièvement sa tête vers Haar, au début, c'est Karl qu'il vit. Il le regarda en traitre quelques instants, comme si tous les généraux étaient les mêmes. La question vint alors :

- Mon Roi... Que devons-nous faire maintenant ? En savoir plus ou...

Tout en marchant toujours aussi vite, le roi Hendenmark fit à nouveaux tomber ses yeux noirs sur son interlocuteur. Quelques instants. Les songes s'éclaircissaient. Il répondit :

- Toi Haar, ton travail s'achève ici. Je te remercie de m'avoir aider mais... Tu n'es pas un pisteur, tu es un commandant. La Griffe du Dragon t'attend. Vous devez à nouveaux aller vous occuper de quelques problèmes... Les problèmes qu'une armée peut résoudre.

Puis, passant la main dans ses cheveux gras, le roi fit :

- Quand à moi, je vais réunir les Capes Blanches, je m'occupe du cas de Karl, moi-même.

Ainsi, ouvrant une porte de bois, par un grincement, il prit un couloir, remontant vers le nord. Ce couloir menait à la résidence des guerriers d'élite du roi. Derrière Kaull, ses gardes accouraient, et Haar était laissé là, il n'en saura pas plus. Mais dans la tête du souverain, maintenant, tout était clair.

[POST CLOS pour moi.]

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Haar regarda le roi sortir des prisons. Puis, il se retourna vers Soren avec un regard bas. Le magicien ne pu s'empêcher de remarquer que son Général semblait triste et inquiet à la fois. Soren s'approcha du Général en le regardant fixement.

- Qui a-il mon Général? Quelque chose vous tracasse? Demanda le magicien.

- Soren, demande à Waerjack et Miller de me rejoindre dans mon bureau. J'aimerais que tu viennes aussi. Puis, après nous discuterons de quelque chose de très important... Demain, nous frapperons un grand coup au village de Saurion.

- Saurion? Voyons, pourquoi devrions nous nous acharner sur ces paysans sans cervelle?

- Pourquoi? Et bien je vais te le dire. Haar s'approcha du cadavre de l'opprimé que son roi venait d'éxécuter et arrache de son coup un petit pendentif représentant un loup hurlant sous une lune plaine. Soren observa la petite relique sans un mot à dire. D'autres questions, non? Alors, exécutions!

- Bien mon Général. Longue vie au Royaume et à son roi, et toute gloire à notre organisation. Suite à ces mots, les deux hommes prirent chacun leur direction. L'idée de Haar était faites.

POST CLOS : J'AI ÉGALMENT FINI

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