Arrivée devant le palais, Calypso le trouvait encore plus imposant que bien des années auparavant. Il n'allait sûrement pas être facile de pénétrée à l'intérieur. La muraille centrale entourait le château complétement ne laissant aucune chance de faire une entrée discrète. Sans parler des dizaines de soldats qui devaient se tapirs derrière. Alors qu'elle réfléchissait à un plan qui pourrait tenir la route, son compère démon la prit de cours. Le plan qu'il lui exposa semblait avoir toutes ses chances de réussir. Elle regarda encore une fois l'immense bâtisse, avant d'approuver de la tête le stratagème d'Alcofrybas. Elle dégota un cheval et attacha Alcofrybas à sa suite, les mains liées. Elle prit soin de ne pas serrée l'épaisse corde, pour que le démon puisse s'enfuir facilement en cas de problèmes. Elle ajusta la cape du démon, de façon à ce qu'on aperçoive seulement son œil briller. Quand elle eut terminé sa mise en scène, un petit sourire de satisfaction se peignit sur son visage. Il disparut bien vite, quand elle vit le regard d'Alcofrybas peser sur elle, pour laisser place à son froideur habituelle. Elle se revêtit d'une cape semblable à celle du démon, montât sur le cheval et se dirigeât doucement vers les lourdes portes de bois, bien gardées par deux soldats armées jusqu'aux dents. Le premier était assis sur un tronc de bois grossièrement taillé pendant que l'autre la reluquait des pieds à la tête en lançant un :

-Qu'est tu veut, Gueux ?!

Pas très commode. Calypso retint de justesse un élan meurtrier face à cette remarque et dit de la voix la plus grave qu'elle put:

-J'ai capturée un Démon. Je veut ma Rançon et je n'en discuterais qu'avec le roi. A moins que vous ne préfériez que je lâche cette bête sur vous.

Le garde parut surpris, mais se repris bien vite, il bomba son torse et toisa Calypso du regard. Il s'approcha d'Alcofrybas, toujours recouvert par la cape. Il voulut la soulever mais Calypso l'en empêchât.

-Je ne vous conseille pas de faire sa, il est si laid que posez un seul regard sur lui suffirait à hanter toute vos nuits.

Le garde recula, et retourna près de la porte. Son compère toujours assis grognât:

-Le Roi n'a rient à faire de votre démon, tuez cette chose au lieu de vous baladez avec !

Ce n'était pas bon, si elle ne trouvait pas un prétexte pour rentrer les gardes allait l'avoir à l'œil et ils devront attendre la relève de la garde pour tentez à nouveau d'entrée. Malheureusement celle-ci se fessait que dans au moins 3 jours. C'était bien trop long. Son cheval piétina nerveusement sur place pendant qu'elle en descendait . Elle marchât d'un pas droit vers les deux gardes qui se tenait à présent côte à côte. Arriver à environ 5 mètres des soldats, elle laissa tomber sa cape à terre & pris sa voix la plus mielleuse:

-Laissez moi donc entrer, démon ou pas, vous ne serez pas déçut.

Le garde le plus grand s'avançât vers elle, le sourire au lèvres, heureux de profiter de la moindre occasion qui s'offrait à lui, mais l'autre le retint par la bras et s'écriât :

- Roran ! Arrête sa ! Si on nous voyait nous serions bon pour être emprisonnés, ou pire !

Le dénommé Roran se retourna et fixa le soldat qui semblait beaucoup plus jeune que lui et déclara:

-Arrête un peu de t'inquiéter Jules ! Cela fait des jours que nous montons la garde, un peu de détente ne nous fera pas de mal.

Le jeune soldat parut choqué :

-Nous ?! Est tu fous, je ne participerait sûrement pas à tes ébats, encore moins pendant notre tour de garde.

-Comme tu voudras !

Lançât Roran en empoignant Calypso en même temps qu'il commençait à ouvrir les lourdes portes de l'entrée principale. Jules, reportât son attention sur les alentours, content de ne pas s'être laisser tenter. Mais son regard se posa sur le démon, il restait à présent seul avec lui et la seule vision de son œil qui brillait le fit frémir. Après une bonne minute de réflexions, il ouvrit la porte à son tour et cria

-Roran ! Roran attends moi donc ! Je préfère la compagnie d'une courtisane à celle d'un démon !

Calypso lançât un dernier regard à Alcofrybas pendant que la porte se refermait sur sa silhouette entourée des deux hommes. Elle espérait juste que le Démon rentre vite avant que quelqu'un s'aperçoive qu'un petit caillou bloquait la fermeture totale de la porte & qu'il se dissimule jusqu'à qu'elle le retrouve.

"Les hommes sont si bêtes, même pas capable de résister à la première venu, soit, leur imprudence les conduiras sans doute à la mort"

fût la dernière pensée qu'elle eut avant de disparaitre dans un long dédale de couloirs qui menait elle ne savait ou.

Alcofrybas ne se sentait guère honteux d’être promené comme un trophée de chasse. La fierté était l’apanage des humains et les menaient souvent à leur perte : le démon ne s’encombrait guère de telle futilité. Pourtant, quand Calypso affirma qu’il était trop laid pour être vu, il ressentit quelque chose de frustrant, qu’il avait du mal à s’expliquer.

- Je préfère mon corps au tiens, paquet de chair… Il avait parlé si bas que seul lui pouvait entendre ses propos. Il s’agissait de ne pas tout faire échouer juste pour une remarque mal prise… Pourtant, même sans écart de conduite, le plan semblait ne pas fonctionné. Les gardes ne semblaient pas convaincus qu’un démon fraichement capturé intéresserait le roi. Ainsi une fois de plus Calypso mit en avant ses charmes pour les sortir de ce mauvais pas. Ces procédés fatiguaient Alcofrybas, mais après tout, qu’elle utilise donc les armes qu’elle avait à portée… Elle pourrait au moins le faire de façon moins vulgaire.

L’un des gardes tomba tout de suite dans le panneau. L’autre, plus jeune mais paradoxalement plus sage, décida de ne pas se faire avoir par le numéro de Calyspo. Il ne se laissait pas dominer par ses instincts et semblait plus respectueux de son devoir quel ‘autre. Brave garçon.

- Roran ! Roran attends moi donc ! Je préfère la compagnie d'une courtisane à celle d'un démon !

- Tsss. Cette fois-ci, mauvais choix mon petit. Quoi que ?
Alcofrybas enleva sa cape d’une main et tendit l’autre vers les portes qui se refermaient. Avant même que le caillou de Calypso puisse servir, des fils si fin qu’ils en étaient presque invisibles sortirent de ses doigts et se fixèrent aux portes. Cinq fils argentés maintenant immobile le bâtant droit. De l’autre main, maintenant libre, il immobilisa en silence le bâtant gauche par le même procédé. On aurait dit une curieuse marionnette marionnettiste. Il écarta brutalement ses deux mains l’une de l’autre, ouvrant ainsi grandes les portes du palais.

- Voyons, pas la peine d’être si pressé de refermer ce que vous venez tout juste d’ouvrir…

Il donna une claque sur la croupe du cheval qui déguerpit vers la ville. Alcofrybas avança tranquillement vers le palais, en adressant au passage un sourire figé à ce certain « Jules ».

- Vous avez eu raison de ne céder au charme de cette femme mon brave, elle n'est pas moins hideuse de l’intérieur que je ne le suis de l’extérieur…
Il tapota amicalement l’épaule de Jules qui ne broncha pas, pétrifié de terreur. Alcofrybas passa la porte comme s’il rentrait chez lui. Il tira son chapeau à l’intention de Roran et s'adressa à Calypso.

- Vous avez toujours autant de succès très chère. On voit qu’ils ne connaissent pas votre caractère... M’enfin, la voix est libre. Ces hommes ne pourront rien contre nous de toute façon, ils ont eu une attitude méritant la peine de mort si mes souvenirs sont bons ?
Il lança un regard amusé aux deux gardes, qui étaient toujours immobilisés par la peur.
- Laissez entrer un démon en cédant à ses charmes… C’est doublement condamnable. Nous n’avons donc pas besoin de les tuer. Bon, vous êtes déjà venue ici si j’ai bien compris, je vous suis alors.
En attendant un signe de sa part, Alcofrybas sortit sa pipe et entreprit de l’allumer avec sa pierre à feu. Les portes se refermaient lentement.

Calypso fut amuser par la façon dont Alcofrybas avait pris au dépourvut les deux gardes. Après tout il était vrai qu'elle n'avait nul besoin de les tuer, même si ce n'était pas l'envie qui lui en manquait. Elle adressa un bref regard au démon près d'elle, l'incitant à la suivre. Après avoir traversés la cours, il pénétrèrent dans un vaste hall richement orné de bannières & tableaux en tout genre. Mais qui bizarrement était désert. Sans doute la salle de doléances du Roi. Mais comme personne n'osait parvenir jusqu'ici elle ne devait pas servir beaucoup. Toute en empruntant un dédale de couloirs somptueux, mais trop chargés en décoration au gout de la démone, elle lançât:

-Ses humains croient vraiment n'importe quoi ! ...

Elle voyant peut être là, une façon de s'excuser de la manière peut polie dont elle avait parlée d'Alcofrybas. Après tout elle ne le pensait pas, c'était juste une façon de dissuader cet idiot de garde. Elle ne cherchât pas à approfondir le sujet. De toute manière, s'excuser n'était pas dans sa nature. Mais Alcofrybas avait été sa seul compagnie "fréquentable", si peu bavard soit il. Il faut dire qu'elle n'était pas non plus un puits à paroles. Mais elle ne tenait pas à le vexer, ou se le mettre à dos. Même si en fin de compte elle ne le connaissait pas. Ils prirent soin d'éviter les troupes de gardes les plus susceptibles de leur apporter des ennuient, et continuèrent de marcher à travers le château qui semblait bien plus petit vu de dehors. Les pièces toutes les plus décorées d'objets inutiles les unes que les autres fessait presser le pas à Calypso. Elle ne tenait pas vraiment à s'attarder ici. Ils finirent pas arriver devant deux immenses portes de bois recouvertes de feuilles d'or et finement sculpter. La jeune démone fut impressionnée par tant de démesure, mais garda ses remarques désobligeantes pour elle. La salle du trône se trouvait derrière cette porte ou bien était-ce les appartements du Roi ? Calypso se sentait quelques peu perdu. La palais avait subit de nombreux agrandissements depuis son départ de la ville. Et difficile de se retrouver dans un endroit pareille...

Alcofrybas percevait le doute de Calypso. Elle était visiblement perdue, elle qui d’ordinaire prenait toujours les devants et savait toujours quoi faire. Ce n’était pas Alcofrybas qui allait retrouver leur chemin, dénué de sens de l’orientation comme il l’était… Néanmoins, si un palais est un labyrinthe nettement plus efficace qu’un lieu naturel, on peut y user de ruse.

- Hum. Je dirais qu'il faut trouver un garde ou quelqu’un qui travaille ici. Continuons à jouer ces rôles de chasseuse de démon et de démon captif… Si quelqu’un nous voit, il pensera que nous avons forcément passé le contrôle de l’entrée, et donc, que tout est en ordre. On nous indiquera ainsi les appartements royaux, peut être même qu'on nous y escotera… Quitte à ce qu’il faille attendre longtemps pour avoir une audience, au moins nous serons guidés et notre stratagème aura une apparence officielle.
Alcofrybas remit sa cape sur sa tête et ses épaules, en écho à ses paroles. Il eu un sourire taquin à l’intention de la démone.
- Bien sûr, si tu as une meilleure idée je t’écoute… Mais tu m’as l’air à sec.

Le regard d’Alcofrybas s’était posé par hasard sur une des nombreuses peintures qui ornaient la pièce dans laquelle ils se trouvaient. Elle était somptueuse, c’est vrai. La gamme de couleur était incroyable, on avait probablement du faire venir des pigments naturels de tout le pays… Le cadre, peint en feuille d’or, devait à lui seul pouvoir réparer tout un village humain si on le vendait.
Il représentait un soldat en armure pourfendant un démon, à l’apparence approximativement humaine. La seule lumière du tableau éclairait l’armure du guerrier, scintillante tant elle était lisse et lustrée. Il était droit comme un épieu, et puissant comme une hache. Il tenait un bouclier sur lequel était gravé le blason royal - omniprésent dans le palais. Son épée était à demi-enfoncée dans le torse du démon. Ce dernier se trouvait dans la partie la plus obscure du tableau, sa peau était si sombre qu’on avait du mal à en cerner les contours. Des ailes de chauve-souris et des cornes de bouc… Une représentation tellement stéréotypée… Ironiquement, dans le Vein jamais Alcofrybas n’avait vu de démon de ce genre. Pourtant, c’est comme ça que les humains les voyaient. Hideux, Vils et méritant la mort. Et le pire, c’est que pour la plupart d’entre eux, ils avaient raison…
Alcofrybas resta plus d’une minute immobile la tête levée vers le tableau, son œil unique se promenant sur la toile.

- Calypso. Tu ne me l’a pas dit mais… Pourquoi veux-tu absolument la mort des anges ? Est-ce pour la même raison que celle qui pousse les humains à nous tuer, ou les démons à s’entre-tuer ?

Son ton était monocorde. Ce n'était pas sa voix moqueuse habituelle, mais elle n'était pas non plus grave ou triste. Peut être ne pouvait-il pas parler ainsi de toute façon ? Il regardait toujours le tableau. Il ne s’était pas retourné pour parler à Calypso.

Alcofrybas exposa une fois de plus son plan. Calypso même si elle était septique décida de le suivre. Il avait bien marché la première fois. Pourquoi pas la deuxième ? Mais un doute persistait. Les soldats n'allaient ils pas trouver sa bizarre qu'une" chasseuse de prime" se promène librement avec un Démon dans le palais ? De plus d'ordinaire le Roi ne s'occupait pas des captures de démons. Enfin, elle n'avait vraiment pas le choix. Elle allais reprendre son chemin dans le dédale de couloirs suivit de Alcofrybas. Mais la question qu'il venait de lui poser la cloua sur place. Son regard se porta dans le vide, comme si elle fixait un point invisible. Pendant un court instant on aurait pus croire que son âme s'était absentée. Mais elle se reprit bien vite et son visage se déforma sous la haine.

-Ils se croient tellement plus intelligent & beau que tous peuple. Ils pensent qu'il sont quasiment des dieux, parce qu'ils vivent dans le ciel. Alors qu'ils sont issu d'ancêtres démoniaques, tous comme moi & toi. Je ne supporte pas leur airs supérieurs. Bien sûr tous comme chez les démons, ils doit y avoir des exceptions. Mais je tuerait tous ceux que je croiserait pour nous laver de la honte qu'ils causes à nos ancêtre communs.

Ils ne mirent pas longtemps à tomber sur deux gardes en pleine discussion.

- J'en ais marre de faire le Larbin ! Je suis garde ! Pas postier !

-Tais toi et contente toi de faire ce qu'on te dis, si tu ne veut pas te retrouver à nettoyer les écuries. Allez, va donc porter sa au Roi. Et fais si attention !

Plaquer contre le mur adjacent, Calypso écoutât attentivement la conversation et se dit que peut être la chance était de leur côté. Ils
suivirent silencieusement le garde qui se faufilait rapidement à travers des corridors toujours plus longs & lourdement décorer. Le garde posa un petit paquet sur un plateau d'argent qu'il déposa ensuite devant une gigantesque porte en chêne. Calypso n'en revenait pas. La porte était aussi grande que celle de l'entrée du château. Cette fois elle ne douta pas une seconde que cette derrière cette porte et cette démesure se trouvait le roi Kaull. Le garde frappa trois fois à la lourde porte et déguerpit avant que celle-ci ne s'ouvre et qu'une main osseuse s'agrippe avidement au plateau avant de le tirer lentement à l'intérieure. La porte richement ornée se referma dans un claquement sourd. A ce moment là, une soudaine joie montât en elle. Elle la périma tant qu'elle put mais en vain. Un sourire niais se fixa malgré elle sur son visage si froid d'habitude. Elle poussa un soupir & se tourna vers son acolyte démon. Elle le toisa du regard un bon moment, sans pour autant lui porter un regard mauvais. Puis elle Lançât un :

-Allez, on y va !

Avant de pousser non sans peine, les lourdes portes de bois qui donnaient sur un immense salle, qui aurait pu être facilement abriter plusieurs villages...

[J'entre ici, comme prévu. N'hésitez pas à me dire si il y a le moindre truc qui cloche dans ma réponse. J'espère qu'elle vous conviendra.]

Des dizaines de gardes le long des murs, droits. La sale du trône sur lequel un roi était avachi. Ce roi qui, d'un air las, frappait de ses doigts le riche l'accoudoir, en rythme. L'autre main refermé en poing contre sa joue. Au milieu de la salle, il y avait trois paysans, brandissant fièrement leurs fourches. Et un homme, une Cape Blanche devant eux, géante. C'était cet homme qui assistait actuellement Kaull. Il s'appelait Verel, une sorte de paquet de muscles et de sueur sur pattes. Ces séances de réceptions étaient interminables, cela agaçait Hendenmark. D'autant que cette Cape Blanche ne lui plaisait qu'à moitié, il préférait parler tout seul. Un serviteur arrivait en courant, avec le plateau.

- Ah bah c'est pas trop tôt. Siffla l'assistant du roi en direction du sujet, avant de saisir le paquet.

Tout en continuant de tapoter le bois vernis, le souverain n'écoutait la conversation que d'une oreille. Observant la scène d'un œil perdu, désintéressé. Ces trois hommes du peuple, ces trois moisissures de la campagne, elles étaient venu se plaindre. Se plaindre de quoi ? C'est ce que Kaull se demandait depuis un moment. Il semblerait qu'ils trouvent les taxes trop élevées. Oui, ça devait être ça.

- Voilà, elle est là votre paye. Votre roi vous rend ce que vous méritez. Fit la Verel en lançant le petit paquet dans les mains crasseuses des fermiers.

Le présent, en fait, était une sorte de bourse en cuir noir. L'un d'eux, de ses doigts maladroits l'ouvrit brutalement. Quelques tintements, des choses étaient tombées par terres. Un paysan s'empressait de les ramasser alors que les deux autres avait les yeux rivés dans la bourse.

- Qu'est-ce qu'c'est qu'c'machin ? De l'oseille ? Demanda celui qui avait ouvert le paquet.

L'autre qui était accroupis avait prit les petites choses rondes dans sa main et les observaient.

- J'crois pas ! J'suis presque sûr qu'c'est les trucs qu'on met sur les yeux quand on est morts !

- Un soleil et une lune. Les pièces funèbres du dieu du solstice. Le dieu qui juge. Affirma le dernier qui était considéré comme le fou du village.

- J'comprend pas... On en a pas b'soin nous !

Celui qui était assis se releva. Et... A peine avaient-ils fini de se questionner, qu'une lame colossale s'éleva. La Cape Blanche abattit son arme sur les trois hommes. Tranchant, ou plutôt déchirant les cous et les fourches sur son passage. Trois têtes roulèrent par terre. Kaull soupira. Des serviteurs accouraient pour retirer les cadavres et nettoyer. Le regard tourné vers ceux-ci, celui qui venait de tuer les paysans pondit quelques ordres brefs :

- Vous pouvez brûler les corps. Mais envoyez les têtes en cadeau au village.

*J'espère que c'étaient les derniers aujourd'hui. On s'ennuie vraiment.*

Verel, sortant un mouchoir blanc pour frotter le sang de son épée, revint s'asseoir au près du roi. Et, avant que ce dernier n'ai eu le temps de le faire, le géant appela :

- Suivants !

Deux personnes s'approchèrent. Visiblement, les paysans n'étaient pas les derniers. La Cape Blanche souffla, Kaull voulait dire quelque chose, mais n'en eu pas l'occasion :

- Qu'est ce que c'est que ça encore ? Vous êtes qui vous ?

Ils entrèrent donc dans une salle qui avait tout l’air d’une sorte d’antichambre. Des gens attendaient, la majorité étant des paysans à en juger leurs accoutrements. Calypso dû comprendre qu’ils étaient là eux aussi pour voir le roi car elle les dépassa tous, lançant des regards noirs à chacun d’eux, les défiant sûrement de les en empêcher.
Ils n’auraient de toute façon pas osés. À la vue d’Alcofrybas, tout encapuchonné qu’il était, ils imaginaient un monstre difforme ou un lépreux. Ils s’écartaient tous, surtout quand ils entendaient les grincements que faisait le démon en se déplaçant.
Alcofrybas, rentré dans la peau du personnage, tournait parfois la tête vers quelqu’un, l’observant quelques secondes puis regardait son voisin. Sa capuche empêchait de voir son visage, aussi bien que c’est dans une obscurité totale que son œil gauche brillait d’un vert surnaturel, et ne clignait pas un seul instant. Les paysans reculaient et avait désormais hâte qu’ils passent avant eux : « que le roi s’occupe de ce monstre, et qu’il ne reste plus parmi nous dans cette pièce ! »pensaient-ils probablement.
Ils attendirent directement derrière la grande porte qui menait à la salle du trône. Ils ne patientèrent pas bien longtemps : un bruit de fourreau se fit entendre, des petits cris étouffés, et le bruit sourd de corps qui tombent. Une voix impatiente beugla de faire entrer les suivants.

Ils entrèrent donc, jouant tout deux leur rôle à merveille.
Alcofrybas avait, par le même procédé que celui qui lui avait permis d’ouvrir les portes du palais, crée de longs et solides fils par un procédé dont il avait le secret. Il se les était attachés solidement aux bras et autour du cou, simulant la créature entravée, mais il pouvait les défaire quand il le voulait en cas de besoin, et avec une rapidité qui surprendrait l’éventuel agresseur. Ils avaient tout prévus.
C’est donc un corps attaché et qui tentait de se débattre que Calypso traina dans la pièce. Les gardes le long du mur ouvrirent de grands yeux effarés, et bientôt tous abandonnèrent leur immobilité habituelle pour discuter entre eux de la créature.
Un homme gigantesque, une cape blanche, exprima à haute voix ce que pensaient tous les hommes dans la salle.

- Qu’est ce que c’est que ça encore ? Vous êtes qui vous ?
Il n’avait pas encore rengainé sa longue et large épée. C’était sans doute elle qui était à l’origine des bruits qu’avait entendu Alcofrybas tout à l’heure. Sa stature imposante attirait l’attention et masquait le roi, affalé derrière lui dans son trône. Le démon ne l’avait pas remarqué avant. Voilà donc le célèbre Kaull Hendenmark …

… C’était ça, le roi des humains ? Il était souillé. Pas physiquement, non, il était même presque trop propre : il devait user de bains, de parfums et de moult artifices à cette fin, et il était richement habillé. Encore une fois, rien que la valeur marchande de son manteau aurait probablement suffit à satisfaire les trois paysans dont les cadavres disparaissaient à l’angle d’une porte, trainés par des serviteurs dégoutés. Mais à l’intérieur, il était perfide, égoïste, et en plus, à en juger par son attitude actuelle, profondément fainéant. ça se voyait à son regard, sa posture et l'image qu'il voulait donner de son palais et de lui-même. Alcofrybas était en somme peu soucieux du sort des humains, il était tout simplement amusé par l’ironie de la chose : les humains chassaient les démons - comme le mettait en scène Calypso en ce moment – pour leur cruauté et leur sombre animisme… Pourtant, leur souverain était plus perfide que la grande majorité des démons les plus vils du Vein.

Une fois la salle lavé de toute trace de sang par des valets, l’immense cape blanche leur fit signe d’avancer pour parler, mais d’un air désapprobateur. Maintenant, c’était à Calypso de jouer. Il fallait qu’elle soit convaincante… Mais Alcofrybas ne se faisait pas trop de souci pour cela.

[Désolé du surplus de narration et de l'absence de parole, mais comme je fais le démon capturé il ne serait pas logique que je me mette à taper la discute. ^^ Donc je prépare le terrain pour Calypso.]

Calypso observa la scène qui se déroulait devant elle. Finalement ce roi ne devait pas être si désagréable que ne le disait les rumeurs. Enfin en sur basant sur ses actes sur le point de vue de la Démone. Un homme les fit passer la grande porte qui séparait la salle d'attente de celle ou le roi se trouvait. Bizarrement elle était moins chargée en décoration qu'elle ne l'aurait cru. Quelques énormes tableaux représentaient les scènes de l'ascension au pouvoir du Roi agrémentait les murs de leur pâles couleurs. Le sol se constituait d'un assemblage de lattes de bois. Au centre de la pièce se trouvait un grandiose trône sans doute en or massif ou autres métaux très couteux. Des têtes d'animaux en tout genre ornaient les pieds & les accoudoirs. Sans parler du somptueux velours rouge qui recouvrait le centre du siège. Le roi était négligemment assis là. Comme si tous ces entretient l'ennuyait.
Il paraissait beaucoup plus vieux que son âge avec ses cheveux longs & son visage déjà bien marqué par le peu de temps de son règne. Dans la salle une dizaines de Gardes les scrutaient. Au moindre gestes brusques la mort les attendaient sans doute. Calypso poussa un petit soupir. Elle regarda Alcofrybas qui se tenait près d'elle toujours encapuchonné. Elle ne lui avait pas dévoiler ses plans, si sa se passait mal ...
De toute façon elle était pressée d'en finir. Après tous elle voulait juste s'occuper. Si cette "occupation" ne marchait pas, elle n'avait plus qu'a en trouver une autre. Mais le Roi devrait accepter se candidature. Il n'avait pas de raisons de la refuser. Elle s'avança vers le roi et dis de son le plus neutre:

-Je Voudrais être cape Blanche. Je suis nécromancienne. Mais je veut être affectée à des missions solo, de l'ordre du meurtre, de la torture & autre. Pas garder des portes comme les idiots qui sont ici.

Elle jeta un coup d'œil à son compère Démon pour voir si tout allait bien de son côté. Apparemment il n'y avait pas de problèmes. Elle fixa le roi, les bras croisées, attendant son verdict. Elle était pratiquement sûre qu'il allait tenter un coup par derrière sur elle. Lancer tous les gardes sur elle, pour la tester ? La provoquer en duel lui même ? Tous cela serait inutile. Elle les tueraient tous si ils tentaient quelque chose de fourbe envers elle.

Les deux personnes qui venaient d'arriver avaient une allure bien étrange. Une femme et un être caché sous un habit sombre. Bien que toujours un peu désintéressé, le roi eut l'attention captée par ces gens. Et encore d'avantage lorsque la femme demandait à devenir une Cape Blanche. Kaull s'apprêta à répondre quelque chose, mais fut encore coupé par Verel qui ricana ouvertement. Pendant quelques instants, il tourna des pupilles noires vers son conseiller qui, visiblement, avait l'intention d'envoyer paître la jeune combattante. Cela était bien lassant de se faire assister par lui. Il était préférable que cet homme se rende compte de l'agacement qu'il provoquait chez son souverain, car cela pourrait mal finir.
En réalité, la Cape Blanche n'eut pas le temps de dire ce qu'il avait a dire. En quelque secondes, tout le monde se trouvaient bouche bée. La deuxième personne, celle qui n'avait pas encore parlé, venait de se découvrir. Le roi haussa les sourcils. Étrange n'était plus le mot. Un être constitué entièrement de bois, une sorte de pantin articulé qui se mouvait de part lui-même. Voilà ce qu'était cet inconnu. Plus un bruit n'osait se faire entendre. Le temps passait. Et, au bout d'un moment, cette chose, ce démon, s'adressa directement à Kaull. Ces paroles semblaient avoir du sens dans la bouche de celui qui les prononçait, mais elles n'en avaient plus une fois arrivées aux oreilles du souverain. Un violoniste ? De qui pouvait-il parler ? Peut-être d'un dieu d'une religion lointaine. Mais non, car il voulait le trouver. Sans doute était il fou, un illuminé. Tout ceci était si mystérieux pour Hendenmark. D'autant qu'il ne savait pas de quoi ce démon était capable. Peut-être pouvait-il tous les tuer d'un mouvement de doigt ? Ou alors était-il aussi vulnérable qu'un asticot ? Impossible de le savoir, sauf en engageant un combat avec lui. Mais c'était trop risqué. Bien trop risqué. Ainsi, le roi voulu dire quelque chose, lui demander d'être plus précis ou bien d'approfondir sa demande, mais, encore une fois, il ne put parler. Verel, fidèle a lui-même, se leva et s'adressa directement à toute la salle d'une voix forte :

- Eh bah ? Quoi ? Qu'est ce que vous avez à tous chier dans vos froc ? C'est qu'un pauvre bout de bois !

Ces propos avaient suffi à faire tourner au ridicule l'être énigmatique, et toute la salle se mit à vibrer sous les rires. Alors que Kaull soupirait, la Cape Blanche s'avança d'un pas fier vers les deux personnes. Les regardant d'un air méprisant, il ferma le poing et leva le pouce. Puis il s'avança vers la jeune femme et s'adressa à elle, un sourire ironique sur le visage, et une voix moqueuse :

- Premièrement... On ne devient pas Cape Blanche comme ça, sur un coup de tête. Et c'est pas n'importe qui qui peut le devenir. On va pas offrir une place de guerrier d'élite a une pauvre gamine qui pleure si elle a pas son doudou. Tu pige petite ?

Puis il leva son index également, et tourna sa tête vers le démon :

- Deuxièmement... Toi, personne ne sait de quoi tu parles. On peut pas trouver le mec que tu cherches, fais le toi-même. Et considère toi déjà heureux qu'on te laisse en vie... Et si tu persistes, on ira faire un tour au bûcher toi et moi, je suis sûr que tu crames bien. Le Dieu du Solstice sera content.

Le roi soupira encore plus fort. Cette fois-ci, c'en était trop. Apparemment, il avait soufflé avec suffisamment de puissance, car cela attira l'attention de Verel qui se retourna :

- Tout va bien Kaull ?

Demanda-t-il. En plus il ne l'appelait pas "Sire" ?.. C'en était vraiment de trop. La voix du souverain se fit grave, un sourire sur son visage.. et pourtant la haine et l'orgueil s'échappaient de son être comme jamais.

- Oui... Tout va bien. J'ai juste quelque chose a ajouter. Si cela ne vous dérange pas.

La Cape Blanche ne comprit même pas le sens de cette demande. Il ne saisit pas que Hendenmark était ironique, et que ces mots traduisaient une déception sans égal.

- Déjà.. Cher démon, veuillez pardonner l'attitude de mon subordonné. Nous discuterons de votre demande dans quelques instants. Veuillez vous montrer patient.

Puis il se tourna vers la jeune femme. Cette fois, Kaull avait perdu tout sourire. Son agacement avait dépassé les limites. Il siffla entre ses dents :

- Quand a toi... Je te nommerais Cape Blanche.. Si tu le tues.. Lui.

Et il pointa Verel du doigt. Le géant, qui était dos au roi, mit quelques instants a se rendre compte que c'était de lui dont il était question. Il se retourna. Toute la salle était silencieuse. La Cape Blanche était dans une totale incompréhension. Il secoua la tête en regardant son souverain. Puis fit volte face vers la femme et dégaina son épée.

- Bon.. Très bien. Je te conseilles de ne pas retenir tes coups ma petite.

Alcofrybas avait décidé de dévoiler son identité. Une cape blanche s'avança vers elle, et déblatéra des inepties qu'elle n'écouta même pas. Après ce court "entretient" le Roi la somma simplement de tuer l'homme qui se tenait près d'elle pour devenir Cape Blanche. Rien que sa ? Après tous cela résumait bien le job, tuer. Un fin sourire s'étira sur ses lèvres, pendant que l'homme plutôt bien bâtie s'avançait vers elle, affichant déjà un sourire de victoire. Il dégainât un glaive et fonçât sur elle sans prévenir. Vu sa carrure, il était lent, Calypso l'évita sans problèmes. Elle joignit ses mains et récita une formule pendant que le colosse se relevait dans un cri de rage. Il s'élançât de nouveau vers elle, pourtant la Démone ne bougeât pas. Comme si elle voulait volontairement se faire empaler. Mais quand l'homme n'était plus qu'à quelques centimètres elle, près à l'égorger, elle posa ses deux mains contre sont torse, fessant fondre la "peau de cuir" qui le recouvrait pour mettre sa peau à nue. De nouveau elle prononçât des mots à voix basse et un sceau rouge sang se forma sur le torse de la Cape Blanche. Calypso recula vivement, et observa l'homme. Il était tombé par terre et regardais haineusement la Démone. Et finit par Beugler :

- Qu'est ce que tu ma fait !? Tu crois que tes sorts marche sur moi ?! Regarde je n'ai rien !

Comme pour illustrer ses paroles, il se leva d'un bond et courut vers Calypso. Elle évita le coup de justesse et recula encore. Elle en avait assez cet homme ne l'amusait pas. Une parole, il lui suffit d'une parole pour que dans un craquement sourd il s'éffondre à terre, tous les os brisées. Le sceau sur sa poitrine se noirci, et s'effaça partiellement. Elle jeta un dernière regard à sa victime et revint à sa place, attendant le verdict du roi.

Alcofrybas restait immobile au milieu de cette foule de gardes qui acclamaient le grand Cape Blanche qui se battait contre Calypso. Il avait le regard dans le vague et ne s’intéressait guère au combat. Serait-il venu ici pour rien ? Tout se chemin pour que regarder une brute sadique et une démone égoïste se battre pour un souverain mou et ignorant ? Hors de question.

- Vous ne savez rien… Ou vous feignez de ne rien savoir ?
Le bruit du combat et les cris des gardes avaient couvert la voix d’Alcofrybas.
- Vous faites semblant de rien savoir Roi Kaull Hendenmark, c’est ça ?

Cette fois-ci ill avait hurlé, et tout le monde l’avait entendu.
Alors que quelques Capes Blanches se retournaient pour regarder dans sa direction, le Syrinx avait déjà agit. Les bras tendus vers Calypso, il avait lancé une trentaine de fils si fins qu’ils étaient presque invisibles sur les membres de la future Cape Blanche. Fins, mais terriblement robustes… Ils étaient faits pour ça. Bras et jambes solidement noués, Calypso tombait à terre, saucissonnée comme du bétail.

- Allez, humain. On dirait bien que si tu ne veux pas te faire voler ton titre d’officier Cape Blanche, il va falloir la tuer…

Ça y est, le combat avait débuté. Il fallait le reconnaitre, cela avait un bon côté : c'était distrayant. Et Kaull s'en amusait, ses yeux fixés attentivement sur les deux adversaires. Des coups, des esquives et des ripostes. La petite ne s'était pas proposée pour rien, elle savait se battre c'était certain. Hendenmark le voyait dans sa façon de regarder son ennemi, l'assurance dans ses gestes, et ses pas audacieux. Intéressante, oui elle était intéressante. Soudain, la Cape Blanche tomba à terre, l'affrontement semblait fini.
C'est alors qu'un hurlement colossal attira toutes les attentions sur le démon de bois :

- Vous faites semblant de rien savoir Roi Kaull Hendenmark, c’est ça ?

Cette fois, le roi en était sûr, cet être était fou. Son histoire sans queue ni tête, avec son musicien qui serait une sorte de divinité, n'était pas qu'un délire de passage. Il s'agissait d'une idée ancrée dans son sang - ou plutôt sa sève - qu'il ne remettait pas en doute.
Quelques secondes plus tard, la combattante se retrouvait ligotée, à terre. Et alors que Verel se relevait d'un air victorieux, Kaull se permit de répondre au démon :

- Non. J'aimerais bien comprendre avec vous ce dont vous voulez parler. Moi, je sais que c'est le Dieu de la Guerre, et seulement lui qui m'a mit sur ce trône. Et sachez que je ne tolère pas l'arrogance ni le manque de courtoisie. N'oubliez pas votre place. Vous êtes, certes, un puissant démon, mais je suis à la tête d'une armée de plusieurs centaines de milliers d'hommes. Prenez-en conscience.

Suite à cela, le souverain retourna à nouveau son attention sur le combat. Certes, la jeune femme était attachée, cela compliquait la tâche. Mais Kaull Hendenmark décida de ne pas intervenir. Curieux de savoir si elle était capable de s'en sortir. De toute façon, il n'était pas en manque de Capes Blanches, et cela était plutôt amusant.
Verel brandit son épée. Il semblait énervé.

- J'ai faillit me faire battre par mon manque de vigilance. Je t'avais sous-estimée, femme. Maintenant, fini la rigolade.

Rien ne semblait s'être passé, et pourtant, la Cape Blanche était devenue deux fois plus rapide qu'auparavant. Quelques sifflements de lame dans l'air, tellement lourds qu'ils pourraient trancher la roche. L'assistant du roi n'avait plus aucun point faible, aussi rapide et agile que résistant et puissant. Même un béhémoth aurait fuit face à lui. Levant son arme, il fondit vers la jeune femme saucissonnée, sans la moindre pitié.

A peine avait elle fait quelques pas, qu'Alcofrybas hurla, et elle se retrouva pieds & mains liées à terre. Elle ne comprenait plus rien, de plus que la situation devait critique car la cape blanche s'était miraculeusement relevée et s'élançât sur elle, le regard plein de haine. Elle avait nettement sous-estimée son adversaire. Elle forçat tant qu'elle put sur les liens, solidement encrés à ses mains, mais rien n'y fit. Dans un élan, elle réussit à rouler sur elle même, évitant de justesse la lame meurtrière qui s'écrasa a quelques centimètres de sa tête, lui coupant quelques fines mèches de cheveux, qui retombèrent lentement sur le sol froid. La cape blanche, recula affichant un sourire plus que satisfait, il voulait jouer avec elle. Tant bien que mal Calypso arriva à se mettre à genoux, puis debout. Mais elle ne pouvait esquisser le moindre geste. Le géant s'avançât déjà vers elle, sa respiration s'accélérât. Elle ne pouvait clairement rien faire pour cette fois-ci éviter le coup qui allait venir. Sans parler que pour l'aide d'Alcofrybas, c'était ratée. Si elle sortait vivante d'ici elle se promit de lui régler son compte. La lame du guerrier siffla dans l'air, mais au lieu de s'enfoncer dans sa gorge, se contentât de lui entailler la joue. Le rire gras, de la Cape blanche résonnât dans la pièce. Il leva une nouvelle fois son arme et la démone ressentit un léger picotement, qui s'accentuait de seconde en seconde sur son épaule gauche, la ou la lame avait tracée son chemin dans sa chair quelques instants plus tôt. De minute en minute la rage s'accumulait en elle, pourtant elle ne pouvait rien faire, même pas se défendre. La lame se leva une énième fois au dessus d'elle quand une idée lui vint. Elle avait peu de chance de marcher mais au point ou elle en était. Au dernière moment, elle se retourna dans un saut pied joint, et la lame s'enfonça sur les fins liens qui retenaient ses mains, sous la force du géant ils se détendirent assez pour qu'elle puisse se dégager les mains. Sans pour autant lâcher, ils étaient vraiment résistants. La cape blanche afficha un regard étonné avant de lâcher d'une voix rauque:

-T'a raison, c'est plus drôle comme sa !

Puis il s'élança de nouveau vers elle. Elle se laissa tomber à terre, se retrouvant à genoux elle prononçât une rapide incantation qui lui permit d'élever une barrière de protection devant elle, fessant ainsi dériver la lame qui arrivait inévitablement sur elle. Elle pourrait toujours ouvrir une faille pour s'enfuir, mais ce n'était pas son but. Pendant que la cape blanche s'appliquait à donner de violants coups sur le mur invisible qui les séparait, elle donna vie aux cadavres de rats, qu'elle avait achetés avant de se rendre ici. Les petits animaux se mirent sans plus attendre à ronger les liens qui retenaient toujours ses pieds. La barrière se fissurait de plus en plus sous cet force anormal que détenait l'homme en face d'elle. Quand celle ci finit pas céder, les rats n'étaient qu'à la moitié de leur travail. Elle finit par se demander en quoi était fait ses fils. Elle n'avait jamais rien vu de tel. Il fallait qu'elle gagne du temps. Elle envoya une boule d'énergie s'écraser contre le buste du guerrier, mais cela ne le fit même pas reculer d'un centimètre, se contentant juste de lui rougir la peau. L'homme s'avançât vers elle, n'oubliant pas d'écraser un rat sous ses lourdes bottes, et la souleva par le col de sa robe. Élevant son visage à hauteur du sien.

-Mauvaise idée, lui souffla t'elle

Avant de lui planter son couteau dans l'œil. Sous la surprise il la lâchât et mis ses mains sur son visage, ou son œil saignait. Elle en profita pour entailler les liens qui retenaient toujours et encore ses pieds avec le couteau. Même rongés et détendus ils ne cédaient pas. Le géant, fou de rage se mit à courir vers elle, son arme levée fièrement au dessus de sa tête. Toujours à terre Calypso, ouvra une faille juste devant elle, elle ne pouvait pas faire autrement avec ses deux pied liés. Lancé dans sa course, la cape blanche tomba inéluctablement dans les ténèbres. Lançant un cri, comme un ultime appel au secours. C'est dans ce hurlement que la faille se referma aussi vite qu'elle s'était ouverte. La Démone profitât de ce court répit pour s'activer à trancher les liens de ses pieds qui finirent tout de même pas se craqueler avant de tomber à terre. Elle porta ensuite son attention vers son compère ou dans un geste souple elle projeta le couteau qu'elle avait en main vers lui. Il s'enfonçât dans "l'écorce" d'Alcofrybas dans un bruit sec. Elle prit soins d'essuyer la trace de sang qui avait couler le long de sa joue et lui jeta un regard meurtrier.

Alcofrybas baissa lentement la tête vers le poignard enfoncé dans son torse. Il ne montrait pas plus de signe de souffrance qu’un arbre dans lequel ce serait fiché une hache de bûcheron. Il mit une main sur ces yeux en signe de consternation puis leva la tête vers le roi Kaull sans un regard ni une parole pour Calypso.

- Je me suis emporté. Si vous ne comprenez pas un mot de ce que je vous dis, c’est qu’effectivement vous ne savez pas comment trouver le Violoniste.
Il fit quelques pas vers le souverain, la mine grave et les bras croisés dans le dos solennellement.
- Je m’explique. J’aurais pensé qu’en vos qualités de… Roi, vous connaitriez un moyen d’entrer en contact avec cet être intemporel que… Comment dire ? Que le commun des mortels ne possède pas. J’ai pensé que pour devenir aussi puissant que vous l’êtes actuellement il fallait l’intervention ou du moins le consentement du puissant Violoniste. J’ai peut-être été trop naïf pour croire que les grands de ce monde avaient forcément affaire ensemble.
Puis après un court silence son œil se perdit dans le vague. Il s’adressait désormais davantage lui-même qu’au roi des humains.
- Je crois… Que j’ai lu trop de livres et pris au sérieux trop de légendes. Peut-être même que ce Violoniste n’existe pas. Au fond, sur quoi je me suis basé pour croire que vous pourriez me conduire à lui ? … Et qu'il pourrait me dire où se trouve… Mon concepteur ?
Une once de colère semblait percer dans le ton monocorde du démon.
- Je commence à me laisser envouter par ces histoires de divinités stupides. Comme votre dieu du solstice ou je-ne-sais quelle foutaise. Le Violoniste… Ce chatouilleur de cordes n’est qu’un songe et je l’ai poursuivi comme un sot.

Il se tourna vers Calypso en faisant un sourire mi-figue mi-raisin.
- Et bien, notre petite quête s’achève ici très chère. Je dois dire que je suis déçu par ton terrible manque d’ambition. Si s’élever à un tel rang d’intelligence par rapport à tous nos confrères démons… Pour finalement parader parmi les humains - dont tu ne fais même pas partie - avec une cape décolorée comme ce tas de muscle stupide te suffit…
Alcofrybas désigna de la tête l’endroit ou quelques instants auparavant se tenait encore la cape blanche avant qu’il ne sombre dans le portail.
- … Alors soit.
Nous n’avons véritablement plus rien à nous dire. Va persécuter les rebelles avec honneur et te battre au nom d’un roi corrompu avec fierté puisque telle est ta volonté !
Je vais le trouver seul. Sans l’aide de tête couronné, sans l’aide d’autre démon, ni même sans l’aide de chimères. Je trouverais Aikanaro Myrrhyn !
Il retira la dague de son corps et la jeta à terre en direction de Calypso. Un trou de plus dans ses vêtements en lambeaux. Quelle importance ? Sans un mot de plus, il ouvrit un portail de fumée et quitta ce monde.

[HRP : mon but avec ce post n’est pas de recommencer une intrigue abandonnée depuis un an, mais d’une part de m’offrir une porte de sortie car j’ai un autre RP en cours (histoire qu’il y ai une cohérence générale dans l’histoire de mon personnage) et aussi pour vous expliquer un peu mes intentions, car en effet à ce stade il était difficile de comprendre où je voulais en venir, et pourquoi je voulais rencontrer le violoniste. Voilà ! ]