''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.'' Eto Hachiro ''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.'' Querel Sentencia ''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.'' Nagate Zetsubō ''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.'' Darn Butcher ''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.'' Aikanaro Myrrhyn ''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?'' Alcofrybas Grincebrume ''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.'' Etan Ystal ''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.'' Edwin Gwendur ''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.'' Tyrias Marchemonde ''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…'' Dimitri Morteury ''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.'' Yozora Adragnis ''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»'' Haar Wilder ''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.'' Le Peintre ''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.'' Le Violoniste ''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.'' Sill ''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.'' Setsuna Hendenmark ''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.'' Kaull Hendenmark ''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.'' Astryl Panasdür ''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.'' Sanaki Hearthlight ''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.'' Dolven Melrak ''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !'' Andreï Loknar ''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.'' Jazminsaa Alsan ''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.'' Alexandre Ranald ''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.'' Adam Moriharty ''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…'' Samaël Apelpisia ''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.'' Liam Gil' Sayan ''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.'' Héra Calliope ''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.'' Eurybie Pourrie ''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.'' Dante Waanig ''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !'' Jeyra Frozeñ ''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.'' Akira Satetsu ''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.'' Melpomène d'Ambre ''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...'' Cassandre Ombrelune ''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...'' Meryle Nightlander ''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.'' Luyak Salamya ''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.'' Clause Vaneslander ''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.'' Jack D'enfer ''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.'' Jim Stocker ''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.'' Shaquîlah Dresdeïorth ''Le pouvoir ronge l'homme.'' Balthazar Bel ''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.'' Dranek Barth ''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.'' Rodany Bleinzen ''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.'' Rin Mephisto ''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.'' Elrog Aniec ''Perdu quelque part, marche vers nulle part.'' Kyle Wate ''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.'' Karin Yzomel ''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient ! - Je connais déjà mon genre d'homme. - Vraiment... Et quel est-il ? - Les hommes morts.'' Naladrial Delindel ''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.'' Zedd McTwist ''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !'' Conrart Crowlore ''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.'' Dassyldroth Arphoss ''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.'' Lust Aseliwin ''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance. Passent les marées, soufflent les vents, en vain...'' Le Passant ''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.'' Lloyd Vilehearth ''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.'' Meneldil Tristelune ''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.'' Ezekiel Le Sage ''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.'' Karl Von Morlag ''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...'' Aznan Lauréano ''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !'' Aïden Sochlane ''- Faites taire votre cabot ! - Je ne suis pas votre servante ! - Alors je le ferai taire moi-même !'' Rosaly Von Gregorius ''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.'' Mirage Morteury ''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.'' Idryss Leeverwen ''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.'' Seïren Nepthys ''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?'' ShuiLong Zhang ''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.'' Camelle Elwhang ''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !'' Edouard Neuman ''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.'' Asgeïr Aslak ''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.'' Violette Dellylas ''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.'' Erwan Daermon Do'Layde ''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.'' Mio Raeth ''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.'' Aeli Seoriria ''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.'' Valt Horn ''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?'' Ledha Borolev ''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.'' Gigantus Corne ''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !'' Goudwin Didrago ''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.'' Uridan Sangried ''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.'' Leevo Shellhorn ''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.'' Moira Brawl ''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.'' Aoi Haandar ''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie. Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.'' Nargheil Eoss ''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis. Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.'' Meiro Fuuchiuse ''Notre futur exprime nos actes passés.'' Terence Ripper ''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant. Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.'' Tekian Varis ''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.'' Danarius Kyrarion ''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.'' Leroi-Gourhan ''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.'' Marc-Aurèle ''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.'' Malraux ''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.'' Weischedel ''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?'' Schopenhauer ''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.'' Nietzsche ''Ôte-toi de mon soleil.'' Diogène le cynique ''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.'' André Gide ''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.'' John Milton ''Nous sommes les histoires que nous vivons.'' Auteur inconnu ''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.'' Fuyumi Ono |
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| | Poignard Espoir Têtard [ Libre ] | |
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Pourrie Morteury
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| Sujet: Poignard Espoir Têtard [ Libre ] Dim 12 Sep 2010 - 12:34 | |
| Une odeur de poisson décomposé flottait dans l'air. Le trafique était particulièrement important aujourd'hui, c'était au crépuscule et les braves hommes rentraient chez eux après une journée de travail, heureux de retrouver leur famille et la chaleur d'un foyer qu'ils avaient formés. Eurybie tournait le dos à la route pavée sur laquelle les sabots faisaient un bruit rythmé mais lent, pareil à celui d'une marche funèbre. Ses coudes étaient appuyés sur la rambarde en pierre. Froide. Aussi froide que tout son corps qui frémissait. Elle était venue ici dans l'après-midi, après qu'Arphoss l'ait chassé du Vein pour plusieurs jours, mêlant sa colère aux tortures. Bien qu'aucune trace de cette violence n'avait marqué la chair de la jeune femme, elle sentait au plus profond d'elle que tout son corps pliait sous ces brûlures, ces coupures, ces lacérations...
- Tu devais me le ramener VIVANT! Tout est fichu à cause de toi! Je t'ai tout enseigné! Je t'ai sauvé de la misère, regarde seulement comment tu me remercies! Tu n'es qu'une incapable. Tu devais les tuer n'est-ce pas? Parce-que tu es une espèce de peste prétentieuse qui ne supporte pas qu'on lui fasse du mal... Emmenez-la et faîtes lui comprendre.
Fermant les yeux, elle se demanda si au monde, il y avait quelque chose de pire à la colère d'Arphoss. Il représentait tout pour elle et sa haine était plus douloureuse à supporter que les châtiments qu'il lui avait réservé. Quelques gouttes de sang apparurent aux coins de ses yeux et glissèrent le long de ses joues pâles, laissant une traînée sombre... Elle avait ressenti le besoin de revenir à cet endroit, d'où elle venait. Le Venill avait gardé cette même allure paisible qu'on rencontre à chaque coucher du soleil ; l'envol des oiseaux sereins, la légère brise qui vous caresse délicatement la peau... Elle se revoyait sauter de ce pont avec ses frères, si bien qu'elle avait l'impression de voir des fantômes qui apparaissaient à quelques mètres à côté d'elle. Heureux, ensemble. Trop occupée à se perdre dans ses vieux souvenirs lointains, elle n'entendit pas qu'on s'approchait d'elle et ne sentit qu'une lame froide posée sur sa nuque. Était-ce une fin? Un début? Connaissait-elle cette personne qui menaçait une femme seule qui sanglotait innocemment ? Personne n'avait pu la reconnaître de dos, à moins qu'on la connaisse vraiment, vraiment bien. Elle se calma et lança cette phrase d'une voix indifférente et monotone, sans faire le moindre mouvement : - Je suppose que je peux vous être utile.
Dernière édition par Eurybie Pourrie le Jeu 4 Nov 2010 - 19:15, édité 2 fois |
| | | Helio Nyx
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| Sujet: Re: Poignard Espoir Têtard [ Libre ] Dim 12 Sep 2010 - 19:47 | |
| (Ambiance)
Mon ancienne maison, lieu où ma vie a basculée de l'ignorance à la connaissance. Début de ma reconversion en Élu. La même odeur de poisson flotte dans la rue, la même brise chaude courre sur les toits. Sur les toits. Je suis perché en haut d'un toit en face de mon ancienne maison appartenant maintenant à une nouvelle famille. La porte a été remise en état et je suppose que l'intérieur a subit le même traitement. Il ne doit plus y avoir aucune trace de mon passé ici. Les voisins doivent penser que nous sommes tous décédés, aucun ne m'a reconnu quand je suis passé une heure auparavant dans la rue. Étrange sensation, je me sens vraiment quelqu'un d'autre et les réactions de ces humains me le font de plus en plus penser. J'aimerai entrer à nouveau dans la bâtisse, vérifier que nos cachettes sont toujours présentes, retrouver le contact dru et râpeux des poutres, l'habitude de passer derrière le comptoir du magasin et de piquer quelques confiseries en cachette. Je me lève, descend d'un bond souple et agile dans la rue et me dirige vers le pont.
-Futilité... Ma Vérité n'est pas ici.
Je me dirige vers le grand pont, situé à quelques dizaines de mètres d'ici. J'aimais à la traverser, je me sentais libre lorsque je sautais sur les rebords du pont. J'ai bien faillit plusieurs fois me retrouver tout en bas, mais j'arrivais toujours à me rattraper au dernier instant. Je ne met d'une poignée de minutes pour atteindre l'extrémité du pont qui s'étale alors devant moi de toute sa longueur. Il y a encore quelques passants qui emprunte le pont, mais à cette heure-ci les Venillois sont plutôt au pied de leur cheminée. Je m'engage sur la construction en pierre d'un pas serein. Une fois de l'autre côté j'ouvrirai un portail vers Adyril pour rentrer. Je marche les yeux rivés vers le fleuve s'écoulant paisiblement des mètres et des mètres en dessous de mes pieds. Et alors que j'arrive à la moitié, un détail détourne mon regard. Une femme est penchée au dessus du rebord, perdue dans ses pensées. Je m'arrête et la regard, voyant dans son comportement ce que je ressens en ce moment. Je la trouve nostalgique, elle fondrait en larme que je ne m'étonnerai pas. Je ne la connait pas du tout, je ne l'ai jamais rencontrée de mon temps dans cette ville. Peut-être vient-elle d'ailleurs ? Mais un mouvement attire mon attention. Un homme encapuchonné s'approche de la demoiselle, la pointe d'une lame brillant au bout de la manche de son long manteau. Je crois l'avoir déjà vu quelque part, ce manteau, mais je ne suis plus certain. Ce dont je suis sûr par contre, c'est qu'il en a après la demoiselle. Il passe sa lame sous la gorge de cette dernière. Elle ne réagit pas, prononce juste une phrase que je n'entend pas. Un instant de battement s'installe avant que je ne me décide à réagir. Je m'approche des deux inconnu, décidé à en savoir plus sur ceux-ci de façon pacifique. Je garde quand même à l'esprit que je dois me munir rapidement de mon bouclier si les choses tournent mal. Je m'adresse à eux avec un léger sourire espiègle.
-Belle soirée pour admirer le fleuve, n'est-ce pas ? |
| | | Karl V.M Invité
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| Sujet: Re: Poignard Espoir Têtard [ Libre ] Mer 22 Sep 2010 - 16:34 | |
| Depuis combien de jours et combien de nuit ? Devait-il compter en semaines ? A moins que les mois furent une meilleure unité de mesure. Karl Von Morlag était sûr d'une chose, cela faisait moins d'une année. Oui, son altercation avec le Roi Kaull Hendenmark remontait à moins d'un cycle solaire. Autant de temps que le Général de la Deuxième Armée de Madorass demeura en une coquille vide. Il aimait à conter ses pas et ses gestes, les parfums et les chants qui l'entouraient. Mais Karl n'était plus et il savait ses jours comptés.
Au début, il erra à Madorass, puis se cloîtra dans ses quartiers. Il en oublia ses deux montures et son aigle ; la boisson devint son unique ami. Il était vide et absent. Comme mort. Si Karl prenait le temps de s'observer et de faire un constat, il tirerait les mêmes conclusion que nous ; il considèrerait qu'il est un fantôme, errant, son corps libéré de toute âme humaine. De son âme. Seule son enveloppe corporelle survivait à sa déchéance, monument honorant sa gloire passée.
Comme arraché à son repos éternelle, Karl Von Morlag avait reçu une missive. Des personnes de la haute société de Venill, qu'il avait connu du temps où il portait la bannière de la Cavalerie de la Première Armée de la cité, le conviaient à un dîner. Devait-il refuser ? Ou bien fallait-il accepter ? Certes, il était toujours Général mais il se sentait moins qu'un homme. Certes le Roi avait finalement renouvelé sa confiance mais il livrait alors un conflit en son for intérieur. Laisserait-il les paroles du roi le tuer comme un poison ou lutterait-il pour honorer la mémoire de ses parents. Telle était le dilemme qui oppressait Karl Von Morlag.
Finalement, après une longue réflexion, et de nombreuses larmes versées, il avait choisi de se rendre à Venill, rencontrer à nouveau ceux qui croyaient en lui, et peut être retrouver le goût de la vie, voire même sa passion pour le combat. Tout ceci lui paraissait terriblement utopique, pourtant il se faisait violence pour tenter sa chance et qui sait parviendrait il, avec le temps à pardonner son Roi et à rebondir. Tant de peut être... Tant d'incertitudes. Et si peu de certitudes...
Karl ne marchait pas sur les pavés des ruelles. Non. Karl errait, fantomatique, à travers les ruelles sinueuses de Venill. Il avait rendez vous de l'autre côté du pont. Le pont... Ses rambardes de pierres... Le fleuve paisible qui glissait sous ses arches... Il suffirait de grimper sur les pierres et de sauter. Le poids de l'armure ferait le reste, aidé par le courant des eaux, aussi faible soit-il. En un geste les soucis et la douleur de Karl disparaîtrait. Tout lui sembla si simple tout à coup. Il faisait nuit noire, il s'en irait dans l'indifférence, loin des regards des curieux...
Alors que des voix attirèrent l'attention du général, le regard de Karl qui restait jusque là accroché au muret de pierres glissa lentement en direction des protagonistes. Le pont parut soudain bien agité. Un homme encapuchonné menaçait une femme avec une lame, tandis qu'un troisième énergumène se tenait dans leur dos, dans une posture pacifique, mais alerte. Comme une chute de pierre entraîne une avalanche, les dilemmes de Karl en entraînèrent un autre. Bien entendu, ce nouveau dilemme promettait de l'action, de la violence, du sang... Et peut être finalement n'aurait-il pas besoin de se jeter dans le fleuve.
Dès lors, sa décision fut prise. le destin plaçait sur sa route une nouvelle aventure. De la résolution de celle-ci dépendrait le devenir de notre héros. Une main sur le pommeau de son épée, l'autre sur son marteau, Karl avança, d'un pas lent, vers son avenir, sa cape de lion blanc flottant dans la brise. Karl ne sourit pas. Karl ne fronça pas les sourcils. Nulle émotion n'émanait de lui. Et c'est avec cette même froideur qu'il lança :
- Salutations fauteurs de troubles. A qui ai-je l'honneur ? |
| | | Le Peintre Simple rêveur
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| Sujet: Re: Poignard Espoir Têtard [ Libre ] Dim 26 Sep 2010 - 9:21 | |
| Un pied qui n'en avait pas l'habitude se posa sur les pavés. L'œil terrifié du Peintre regardait les innombrables bâtisses. Heureusement, peu de monde. Oui la foule n'était pas là, car la lune imposait son règne. Une brise, elle siffla dans les ruelles. Le démon avança, prudent. Nombres de ses ongles se rompaient sous ses dents. Il faisait valser ses pupilles d'un endroit à l'autre, sans qu'elles ne se fixent. Pourquoi ? Pourquoi donc oser pénétrer dans une ville ? Cela semblait inutile.
En réalité, le Peintre avait songé ces derniers temps : chaque épreuve pouvait être surmontée, voila la pensée qu'il avait tirée. La ville de Venill était plus petite que celle de Madorass, bien plus petite. Mais ça donnait un avant goût, un peu comme pour se préparer. Se préparer a affronter la Citée Royale. Car son tableau, car Le tableau, était toujours enfermé dans ses murs de pierres grises. L'artiste ne pouvait s'empêcher d'y penser, cela le rongeait. Ses entrailles ne pouvaient éprouver plus de souffrance que de voir la représentation de leur essence s'en aller. S'en aller, dans un endroit inaccessible, qui était pourtant juste là, sous ses yeux. Voilà pourquoi il avait décidé de "s'entrainer", "s'exercer" a l'intérieur de Venill, afin de, peut-être un jour, réussir a entrer dans Madorass. Quitte à goûter à l'impureté. Quitte a côtoyer ces milliers de regards, noirs, rouges, jugeurs. Quitte a fréquenter ces hommes qu'il détestait tant pour leur futilité, leur stupidité et leur déshonneur.
Ses jambes flageolantes le menaient, sans certitude, entre les maisons. Le Peintre faisait attention de ne passer que par les endroits peu fréquentés. Il fallait y aller petit à petit. Le bruit rassurant de l'eau qui s'écoule. L'oreille du démon fut attirée, il sourit, innocemment. Et, sans qu'il l'eut ordonné, ses chausses le menèrent au pont. Afin de retrouver le son. Les mains du Peintre se posèrent sur le rebord. Ses doigts frôlant la pierre rugueuse. Il observait l'onde sombre, sans oser perturber la plénitude du paysage. Il marcha encore, lentement, l'esprit ailleurs et le regard absorbé. Soudain, le Peintre fut tétanisé. Une voix proche, très proche, venait de surgir à côté de lui. Un goutte de sueur perla, ses mains tremblantes vinrent se poser sur sa bouche. Il tourna rapidement ses pupilles. Quatre personnes, il y en avait quatre, si proche qu'elles l'avaient surement toutes aperçues. Il remarqua que l'une d'elles avait un couteau, qu'elle tenait posé sur la gorge d'une femme. Il ne fallait pas l'énerver, il ne fallait pas décevoir tous ces gens. Huit yeux, c'était bien trop. Hélas, le démon ne pouvait s'enfuir, ça serait s'imposer à un jugement encore plus rude. Le visage de l'artiste trembla légèrement, il était à la limite de pleurer. Qu'attendaient-ils tous de lui ? Il regarda à nouveau le couteau. Il ne pouvait se permettre de le mettre en colère. Poli, être poli.
- B...B...Bonsoir.
Finit-il par prononcer, en espérant que tout le monde en soit satisfait. Cette soirée promettait de lui apporter des épreuves. |
| | | Pourrie Morteury
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| Sujet: Re: Poignard Espoir Têtard [ Libre ] Dim 26 Sep 2010 - 14:32 | |
| - Je suppose que je peux vous être utile.
Elle avait entendu un léger crissement dans la bouche de ce dernier. Signe de mécontentement, certainement. Son souffle s'accélérait, elle le sentait sur son coup. Un souffle de paysan humain. Cela pouvait paraître ridicule, mais la jeune femme avait côtoyé tellement de personnes qu'elle en connaissait les plus fines caractéristiques. Un souffle rauque mais discret, qui dévoile la crainte d'un homme qui se veut fort.
- Je veux ta mort! Et celle de ta maudite famille de Morteury! Vous... Vous n'êtes que des sales vermines!
Tant de haine... Elle resta fixe et observait l'eau s'écouler tranquillement juste en dessous d'elle. Il devait être fou, cet homme là, à aboyer ces insultes à n'importe qui. Mais il ne se trompait pas, avant d'être Pourrie elle avait bel et bien été Morteury. Et lui, qui était-il? Le doute commençait sérieusement à s'installer. Elle se mit alors face à l'homme, qui ne bougeât pas. Le couteau dessina une belle fente dans le cou de la femme, d'où s'écoulait déjà un sang particulièrement sombre. Son visage effraya l'homme qui fit un pas en arrière. Son regard vide et clair, sa peau maculée de lignes vermeilles. Il était clair que personne n'aurait trouvé ça rassurant ; un vampire faisait peur naturellement, essayez donc d'en imaginer un malheureux. Monsieur Louis. C'était lui. Tant d'années étaient passées mais elle reconnaissait son visage sous ces quelques rides qui marquaient ses traits principaux. Avec ces yeux vairons, si spécifiques et fascinants... Quel bonhomme il était, ce vieillard. Eurybie l'aimait bien, avant qu'il ne vienne la menacer de mort. Avant aujourd'hui. Avant ce soir. Elle voulu lui poser un tas de questions, comment allait sa femme? Et sa fille, Manuelle? Dont Eurybie avait tant aimé la présence quand elle était fillette... L'aurait-elle menacée de mort elle aussi? Le monde devait-il donc tant rejeter les vampires? Ce n'était pas vraiment le leur bordel. Une nature est une nature... Personne ne pouvait donc le comprendre. Les deux personnages se fixaient, sans trop savoir s'il fallait attaquer ou discuter, mais voilà que le blanc était cassé par la venue d'un nouveau pion ;
-Belle soirée pour admirer le fleuve, n'est-ce pas ?
Effectivement, c'en était une de belle soirée. Le paysan, pressé par ce nouveau venu ; probablement angoissé à l'idée de ne pas pouvoir réaliser son souhait, se rua sur la Pourrie avant de lui enfoncer le couteau dans le ventre. Cette dernière, instinctivement, après avoir senti la lame traverser son corset puis sa peau, prit la tête de l'homme entre ses mains et d'un geste rapide et propre, lui brisa la nuque. La dépouille s'écrasa sur le sol, et Eurybie fut attristée. Elle l'aimait bien, Monsieur Louis...
Elle vit que le nouveau venu était bizarrement serein, comme s'il eu l'habitude d'assister à ce genre de scènes. Alors elle lui sourit poliment, ne voulant briser cette bonne entente, avant de sortir l'arme encore enfoncée dans son ventre et de la jeter à ses pieds. Le métal rebondit plusieurs fois entre les dalles avant de faire silence et d'arriver non loin du cadavre qui gisait à terre. Les derniers rayons de soleil disparaissaient, au loin. Elle reprit sa position initiale, une main appuyée sur son ventre. Elle murmura d'une voix détachée;
- Belle soirée, oui...
Elle sentait que l'homme s'approchait d'elle, mais la jeune femme avait baissé la garde, en se disant qu'après ce que ce dernier avait vu, il n'allait pas risquer de la menacer lui aussi. C'est du moins ce qu'elle espérait fortement. C'était une nuit pacifiste pour la fille, elle agitait pour la première fois depuis longtemps, un drapeau blanc taché de sang.
- Salutations fauteurs de troubles. A qui ai-je l'honneur ?
Elle ne prit pas la peine de regarder qui s'avançait là, trop lasse ( elle avait aussi déjà épuisé son quota de politesse! ). Et préféra le spectacle d'une valse de deux oisillons au dessus de l'eau. Sa robe brune laissait apparaître une tache de sang qui s'agrandissait au fur et à mesure au niveau du buste de la jeune femme. C'allait vite cicatriser, s'était-elle rassurée. Mais le tiraillement s'intensifiait. Elle appuyait de son bras gauche sur sa plaie. Elle sortit une fiole de son décolleté dont elle bu rapidement le contenu. Elle lâcha dans un ton de rigolade, qui cachait sa nervosité ;
- Appelez-moi donc Pourrie!
Et puis elle entendit le premier homme dire quelque chose, alors qu'elle était trop occupée à luter contre l'envie de s'étaler sur le sol. Des voix venaient et partaient. Comme le vent qui devenait sérieusement froid, comme ces corbeaux qui lui donnaient le tournis.
- B...B...Bonsoir.
Décidément, cette soirée était mauvaise dans le genre discrétion. Cette troisième venue venait de lui rappeler ce qu'il c'était réellement passé. Elle avait tué Monsieur Louis devant un homme dont elle ne connaissait pas les intentions et son corps mort était tout bonnement étalé sur la pierre glaciale. Elle voulu jeter le corps à travers le pont et sauter avec, mais elle n'était pas sûre que ça allait passer sans problème... Cette histoire... Elle se tourna enfin vers le groupe et s'inclina en guise de salut ;
- Messieurs, mettons cela sur le compte de la légitime défense, voulez-vous?
Elle se baissa pour ramasser le cadavre et le traîner sur le sol avant de l'adosser contre la rambarde. Puis, se redressa après avoir pris une petite boîte métallique dans la poche droite de la chemise de l'homme. Elle la secoua et l'objet fit un léger bruissement du au déplacement du sable. Amusée, elle se mit à toiser avec minutie son nouveau trésor ;
- Les humains et leurs habitudes... Il ne se déplaçait jamais sans cette boîte qui emprisonne le sable de l'unique place où il se sentait bien...
Ça n'était pas clair du tout, mais elle savait ce qu'elle disait et revoyait Monsieur Louis raconter ses souvenirs d'enfance... Il y a bientôt dix ans de ça... Dans son vieux fauteuil qui sentait le pot pourri parfumé mandarine. Quelques gouttes rouges se remirent à perler sur ses joues, mais impossible de faire la différence entre les larmes sèches et fraîches dans des ténèbres pareils. Elle tendit la boîte au Peintre qui paraissait bien mal à l'aise et s'accouda à la rambarde, observant un peu mieux les trois hommes dans la pénombre. |
| | | Helio Nyx
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| Sujet: Re: Poignard Espoir Têtard [ Libre ] Mar 5 Oct 2010 - 14:40 | |
| (Désolé du retard, j'ai été un peu débordé et frappé par la Flemme pendant un moment ^^")
(Ambiance)
Elle saisit de ses blanches mains le frêle cou du vieil homme et lui imprime une rotation forcée avec une force que l'on ne lui aurait pas attribuée. Qui est-elle donc ? Je me le demande bien. Son meurtre me laisse indifférent, je ne connais ni les anciennes intentions du défunt, ni le passé de cette femme nommée Morteury par l'agresseur avant de se jeter sur elle. C'était peine perdue, il le savait sûrement. Sa réaction de panique et de hâte le démontre bien. Morteury, ce nom n'est pas inconnu pour qui vient de Venill. J'avais eût vent de cette famille qui, selon la rumeur que je peux à présent confirmer pour ma part, est composée de vampires. Peut-être que depuis mon départ ce n'est plus une rumeur. S'en est même certain, sinon personne ne serait venu s'en prendre à elle. Alors que je m'avance doucement pour examiner de plus près les plaies je trouve qu'elle se méfie légèrement de moi. Elle n'a pas tord. Je suis armé, j'ai assisté à un meurtre, je peux très bien prétexter rendre justice et l'attaquer pendant qu'elle est encore affaiblie. Et je ne suis visiblement pas le seul. Deux autres hommes sont arrivés entre-temps. Le premier avait demandé à qui il avait affaire, l'autre c'était exprimé en bégayant pour souhaiter le bonsoir aux personnes présentes.
-Appelez moi donc Pourrie !
Soit. Drôle de nom tout de même. Elle doit sûrement vouloir cacher son appartenance à la famille vampirique. Drôle de personnage. Puis elle nous demande de mettre son acte sur le compte de la légitime défense. De mon point de vue elle n'a pas tord, puisque c'est le vieil homme qui l'a agressée en premier et qui l'a poignardée. C'est ce que j'avais déjà conclût. Je la laisse vaquer à ses occupations pour prendre connaissance des nouveaux venus.
Le premier est un homme bien plus âgé que moi. Vêtu d'une belle armure blanche rutilante et soignée, accompagnée d'une cape blanche, il imposait une certaine aura. Mais en même temps j'ai l'impression qu'il ne se sent pas à sa place. Distant, froid, un cadavre aurait été plus expressif encore. La cicatrice barrant son visage me fait deviner qu'il est un guerrier accompli, ayant parcourût moult champs de bataille. Il est armé avec une épée et un marteau. Un brusque. Le blanc de son armure est pourtant immaculé et éclatant, bien plus que le blanc crème de la mienne. Je me demande pourquoi un tel choix, il est si facilement repérable habillé ainsi. Je préfère nettement mon choix de couleurs, légèrement plus discret. Ses yeux, qui eux sont bleus, capturent mon regard quelques secondes avant que je ne puisse m'en libérer pour regarder le second homme.
Un homme, peut-être. Je ne le sais pas. J'ai le sentiment que quelque chose de non-physique émane de lui, comme s'il avait tant vécu que son corps n'était plus qu'un souvenir. Il me met mal à l'aise, et nous le mettons mal à l'aise. Un regard fuyant, apeuré, nerveux. Des cheveux en bataille. Un costume tiré aux quatre épingles. Un teint légèrement blanchâtre. Il est stressé et je ne sais pas pourquoi. Peut-être n'a-t-il pas l'habitude de voir autant de monde autour de lui ? Peut-être le meurtre commis lui donne la sensation d'être en insécurité ? Peut-être, ou peut ne pas être. J'ai envie d'en apprendre plus sur eux deux avant de poursuivre. J'arbore mon plus charmant et plus doux sourire pour m'adresser à celui qui est mal à l'aise avant de terminer ma phrase en direction de l'homme en armure blanche, histoire de répondre aux deux questions.
-Bonsoir ! Je me nomme Helio Nyx, enchanté de vous rencontrer. Quel est votre nom ?
Ma voix était la plus conciliante et la plus rassurante possible. Aucune onde négative n'en émanait. Je tendis la main vers l'homme prit de panique, la paume ouverte vers le ciel, pour lui montrer qu'il n'avait rien à craindre. Un léger bruit métallique attire mon attention. Je me retourne pour apercevoir la Morteury-Pourrie secouer une boite en métal. Elle indique qu'elle contient du sable venant d'une plage appréciée par le défunt. Ainsi elle le connaissait. Je m'étonne de ne pas la voir jeter le cadavre dans le fleuve, ni nettoyer le sang versé. Elle préfère s'approcher de l'homme apeuré pour lui tendre la-dite boite avant de revenir s'accouder à sa position initiale, nous toisant du regard pour nous observer. Je n'arrive pas à comprendre ce qui l'anime. Un sentiment étrange à mon esprit et à mon cœur. Je remarque que ses blessure ne saignent déjà plus, et qu'elle sont pratiquement refermée. J'en déduis qu'elle a absorbé une potion ou quelque chose du genre. Le silence retombe légèrement, ponctué par les remous du fleuves coulant quelques mètres plus bas. Quant à la nuit, elle jette son dévolu sur le ciel et l'emplit de son voluptueux et intense voile noir. Les étoiles montrent un timide visage, la lune affiche fièrement son disque d'argent. Loin de nos soucis, ces astres nous observent. Eux seuls connaissent nos motivations premières. Si seulement elles étaient un peu plus bavardes. Je reporte mon regard sur l'homme en blanc. |
| | | Karl V.M Invité
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| Sujet: Re: Poignard Espoir Têtard [ Libre ] Ven 8 Oct 2010 - 11:46 | |
| Karl Von Morlag ne sut comment décrire ce qu'il ressentait. Concernant sa vie et son passé, il connaissait la réponse que trop bien. Cette réalité le faisait horriblement souffrir. Il la jugea même responsable du trouble présent qui le désorientait, le perturbait. C'était une sensation étrange, comme s'il flottait dans le vide, comme si le temps avançait puis effectuait un bond en arrière pour modifier la scène et les événements.
Le Général se revit marcher sur le pont, puis se diriger vers un groupe de trois personnes. Un homme encapuchonné menaçait une femme, sa lame contre la gorge de celle-ci. Un autre homme, distant et peut être un peu froid, s'approchait des deux protagonistes. Ils parlèrent, brièvement, puis Karl s'adressa à eux. Il entendait ses propres paroles :
- Salutations fauteurs de troubles. A qui ai-je l'honneur ?
En y repensant, ces mots ne lui ressemblait pas. Il avait pour habitude de prendre moins de gants avec les assassins. Mais le grand Général n'était plus vraiment le même ces derniers temps. Il n'était que l'ombre de lui même. C'était ainsi qu'il se voyait. Et il haïssait ce qu'il était devenu. Il pensa se jeter dans le fleuve, puis il se souvint de cette nouvelle aventure qui se dessinait devant lui, l'appelant comme les falaises appellent les navires pour les briser. Et lui, il fonçait tête baissé, froid, les mains sur ses armes.
Cependant, la scène qu'il avait face à lui n'avait rien en commun avec ses premières impressions. Tandis que Karl progressait, tranquillement, sur le pont, il vit l'homme encapuchonné poignarder la femme. Cette dernière brisa la nuque de son agresseur, puis ôta la lame de son ventre. Tout fut rapide mais n'échappa pas à l'œil - quand bien même il serait perturbé - du Général. Qu'une femme sache se battre ne l'étonna pas, ni même que l'homme qui s'approchait d'elle restait placide. Ces scènes de crimes étaient malheureusement monnaie courante, et bien fades pour ceux qui connaissaient la guerre.
Ce n'est qu'après le meurtre que Karl atteignit les deux protagonistes et, un cadavre à ses pieds, lança à leur attention son fameux :
- Salutations fauteurs de troubles. A qui ai-je l'honneur ?
Sa réplique n'était pas fameuse pour une pièce de bronze, mais il se l'était entendu dire suffisamment souvent au cours des dernières secondes qu'il l'estima célèbre. Elle le répugnait chaque fois davantage. Il était grand tant d'aller de l'avant et de passer à la suite des événements, sans quoi il deviendrait fou et finirait assurément dans le fleuve. Il vit la femme boire le contenu d'une fiole, sans doute pour se soigner avant de lancer sur un ton peu commun :
- Appelez-moi donc Pourrie !
Un nouveau protagoniste fit son apparition. Karl eut l'impression qu'il était déjà présent dans ses premiers souvenirs, alors que le cadavre était encore sur ses jambes et que la femme était menacée par celui-ci. Peut être était-il responsable. Il avait l'air si étrange. Que pouvait bien cacher son apparence humaine ? Pour l'heure, ça n'avait guère d'importance aux yeux de Karl. Cette homme avait fait un effort de politesse que la femme n'eut pas le courage de faire. Dès lors, le Général savait lequel des deux il appréciait et respectait le plus. Ce n'était certes pas un concours, mais il n'aimait guère les impolitesses, compte tenu de son rang. Il avait été adoubé chevalier à la sueur de son front, il méritait au minimum, même légèrement bégayé, un courtois :
- B...B...Bonsoir.
Le temps sembla laisser la vie suivre son cours normal, Karl Von Morlag n'eut plus l'impression de revivre sans cesse les mêmes événements. Ou peut être reprenait-il du poil de la bête. Cela l'étonnait fort, il se sentait toujours aussi las de vivre. Il était toujours une ombre, un fantôme, bien que l'inconnue s'adressa à lui :
- Messieurs, mettons cela sur le compte de la légitime défense, voulez-vous?
Ou peut être pas. Elle aurait tout aussi bien pu s'adresser aux deux autres, tout en l'ignorant, lui. Après tout, si elle s'était présentée, elle n'avait pas répondu aux salutations. Sa présentation pouvait donc être une initiative personnelle. Plus il y pensait, plus Karl trouvait la situation confuse.
La femme parla des habitudes des humains, elle n'était donc pas humaine. La légitime défense parut tout à coup facultative aux yeux de Karl, mais il attendrait avant de donner son verdict. Ne voulant pas délaisser les autres personnes présentes sur le pont, notre homme posa son regard sur le premier homme. Ou plutôt le deuxième, si on considère le cadavre comme étant le premier. Il s'apprêta à le surnommer Le Blond pour s'y retrouver lorsque ce dernier dit à son attention :
-Bonsoir ! Je me nomme Helio Nyx, enchanté de vous rencontrer. Quel est votre nom ?
Certes il s'adressait aussi au dernier arrivé, mais c'était sur Karl qu'il posait désormais les yeux. Il n'était donc pas si fantomatique que ça. Il est simplement vide. Pourrie - quel nom étrange - agita une boîte et la donna à l'homme qui restait légèrement en retrait, pétrifié de timidité. C'était ainsi que Karl le voyait, mais il pouvait se tromper, ses perceptions n'étant pas des plus justes ce soir là.
Helio Nyx regarde le ciel étoilé, puis pose son regard sur le Général. Karl arque un sourcil. Comprenant ce qu'il attendait, il s'humidifia la bouche avec sa salive, et se tenant droit comme un mat, il se présenta :
- Karl Von Morlag, Chevalier de sa Majesté le Roi Kaull Hendenmark, Général de la Deuxième Armée de Madorass !
Puis, se déraidissant, il approcha d'un pas lent du muret de pierre, observant le cadavre allongé sur le sol. Il appuya ses coudes sur les pierres froides et détourna ses yeux du mort, préférant observer les eaux du fleuve. Il découvrit son visage pâle, et à ses côtés, la tête de Bayn, les yeux clos comme endormi. Le lion blanc lui manquait, même s'il ressentait sa présence dans la cape qu'il s'était faite faire avec son pelage. La guerre, la mort. Pour qui, pour quoi ? Puis il se souvint pourquoi il s'était engagé. Et tout en regardant son propre reflet dans les eaux sombres, il poursuivit :
- Et mon devoir est de protéger les ressortissants du Royaume. Et si je n'y parviens pas... (il regarda le cadavre, puis posa les yeux sur Pourrie : ) Je me fais un devoir de rendre Justice. |
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| Sujet: Re: Poignard Espoir Têtard [ Libre ] Mer 13 Oct 2010 - 17:20 | |
| Il est parfois difficile de comprendre ce qu'est agir. Certaines personnes ne se posent pas la question. Elle font. Elles se grattent la tête, elles marchent, elles mangent, elles parlent, elles tuent, elles froncent les sourcils. Le cadavre s'écroula au sol. Et c'est justement ce manque de conscience qui peut parfois provoquer une décadence.
D'autres personnes, elles, se posent trop souvent la question. Se demandant sans cesse les risques de telle ou telle chose. Le Peintre trembla. Et c'est justement ce surplus de conscience qui les empêche d'agir.
Après cet évènement flou, dans lequel le démon n'a cessé de se recroqueviller, les quelques personnes qui s'étaient rencontrés ici se mirent à se présenter. L'artiste mit quelques instants à se rendre compte qu'il en faisait parti. Il faudrait donc qu'il donne son nom. Son nom ? La dernière fois, ça s'était mal passé. Il enfouit la tête dans ses mains, comme pour la protéger. Mais le Peintre n'avait pas le temps de réfléchir, tout cela allait beaucoup trop vite. Déjà, le deuxième était présenté. Heureusement, ce dernier avait une voix douce qui le rassura légèrement. Mais ça n'était pas suffisant. Une dernière vois parvint jusqu'à lui, comme à travers une paroi.
- Karl Von Morlag, Chevalier de sa Majesté le Roi Kaull Hendenmark, Général de la Deuxième Armée de Madorass !
Hélas, le démon ne prêta pas assez attention à ces propos, cela aurait pu sauver la suite des évènements. Il devait se présenter, il devait le faire. Tous les autres l'attendaient, juste lui. Les pavés à ses pieds, voila tout ce qu'il osait regarder. Le Peintre ne voulait pas voir leurs yeux pleins de sentiments, prêts à juger, quoi qu'il arrive. Une petite boite surgit subitement devant lui. Remontant le longs des bras qui la lui tendait, il fini par voir celle qui voulait qu'on la surnomme Pourrie. Sans le faire exprès, un éclair tomba dans son sombre esprit, le passé était apparu comme cette boite. Cette femme se prénommait Eurybie. Fronçant les sourcils, l'artiste réussit à se concentrer à nouveau, afin que les temps anciens cessent d'essayer de se frayer un chemin dans ses pensées. Il devait privilégier le présent et le futur, afin de ne jamais tomber dans l'abandon. Chose que son frère n'avait pas compris. Essayant d'émettre un sourire, qui ne fut qu'un rictus nerveux, le Peintre saisit la boite et remercia :
- M... Merci Eur.. Mad..Madame Pourrie.
C'était pas passé loin ! Il avait faillit dire "Eurybie". Ça commençait mal. Mais il devait enchaîner sur son "nom", à tout prix. Tout le monde l'attendait. Il aurait voulu ouvrir la boite et regarder le sable passer entre ses doigts, il aurait voulu voir comment le vent le ferait voler. Mais tout le monde l'attendait. La salive était avalée a multiples reprises, de la sueur coulait sur le front : tout le monde l'attendait. Il fallait trouver un faux nom, quelque chose de passe partout. Il songea rapidement à sa dernière rencontre et parla sans réfléchir, tant il était pressé :
- J.. Je m'ap.. m'appelle S...
Les mots s'arrêtèrent net dans sa gorge. La dernière personne qu'il avait rencontré s'appelait sans doute Setsuna Hendenmark, mais c'était une femme ! Le Peintre ne savait pas si Setsuna était un nom de femme, peut-être convenait-il aux deux sexes, mais il ne devait pas courir le risque.
- S... S... Hen..Hendenmark...
Il avait au moins dit le nom de famille. C'était déjà ça. Mais il fallait trouver un prénom et vite ! Ses pensées remontèrent à la rencontre d'encore avant. Yozora Adragnis. Oui. C'était un homme !
- Hen..denmark.. Je m'appelle Yozora Hendenmark !
Finit-il par dire, d'une traite. Quelque chose le gênait encore, dans ce qu'il venait de dire. Il ne savait quoi. Ce nom semblait pourtant passe partout, pour le démon. Effectivement, il aurait du porter un peu plus d'attention à ce qu'avait dit le général Von Morlag. Sans doute aurait-il compris que de dire s'appeler "Setsuna Adragnis" ou même d'avouer être "Le Peintre" aurait été bien moins étrange que ce nom. Mais maintenant, tout cela était derrière, et il fallait subir les conséquences.
Les conséquences des actes. |
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| Sujet: Re: Poignard Espoir Têtard [ Libre ] Mer 13 Oct 2010 - 19:57 | |
| Des présentations, foutue rengaine. Eurybie n'était rien ni aux yeux des autres, ni aux siens ; son prénom importait si peu. Néanmoins, la vampire s'amusait de ce que les personnages émanaient, rien qu'en une phrase. Il suffisait d'observer et tout se voyait. Les mains trahissaient la nervosité, le regard la confiance, la présence quand à elle, désignait bien souvent une personne particulièrement intéressante.
- Karl Von Morlag, Chevalier de sa Majesté le Roi Kaull Hendenmark, Général de la Deuxième Armée de Madorass !
Et tandis qu'elle offrait son jouet au personnage le plus étrange ; celui qui sans le vouloir attirait mystérieusement l'attention, elle entendit cette voix d'autorité et de douceur. Une voix qui marquait la confiance qu'un homme avait en lui même. Une confiance qui, par cette façon d'être affirmée, laissait penser à un masque de protection. Une voix qui plaisait tout particulièrement à la femme.
- Et mon devoir est de protéger les ressortissants du Royaume. Et si je n'y parviens pas... Je me fais un devoir de rendre Justice.
Elle sentait cette petite pression dans son dos qui désignait qu'on la regardait, mais son regard resta sur la silhouette recroquevillée pendant qu'elle lui tendait l'objet qui frémissait à chacun de ses mouvements. Fatiguée par les paroles, par les justifications, par l'insolence, par la riposte et les combats qui s'en suivent, elle dit d'une voix calme mais bien adressée au Général, qui ne laissait paraître ni impudence ni invitation à la haine, malgré son contenu ;
- Allez donc parler de Justice au Diable... Elle marqua un temps avant de continuer, trouvant ses propos trop inhospitaliers, elle répondit sur un ton plus léger qui dévoilait à quel point elle ne croyait pas en les mots qui suivaient ; Et sachez que je rends moi même justice, demandez donc à notre ami ici présent! Et puis, afin d'en finir, elle désigna de sa main squelettique l'Adonis qui avait assisté à la scène depuis le début.
Son intérêt se reporta à nouveau sur le personnage timide. Elle était presque tentée de toucher cette petite personne, si effrayée, pour s'amuser de sa gêne. Puis lorsque sa main fut assez proche du corps du Peintre elle se ravisa, instinctivement, et rangea son bras l'air de rien. Elle allait se diriger vers la rambarde afin de s'y reposer, mais fut arrêtée par les mots du racorni ;
- M... Merci Eur.. Mad..Madame Pourrie.
Cette diphtongue suivit de cette consonne qui grince à l'oreille. Avait-elle halluciné? Son visage se replaça en face du Peintre, et elle l'observa un moment, l'œil volontairement pénétrant. Il parut d'autant plus déboussolé ;
- J.. Je m'ap.. m'appelle S...
Cette nervosité. Ce n'était même pas de la peur. Ou du moins c'était une peur qui restait incompréhensible pour la jeune femme. Une peur qu'habituellement, on ne trouvait pas chez les démons, une peur qu'elle ne côtoyait pas elle-même. Était-il réel? Tandis qu'il bégayait et tordait ses doigts, elle alla s'accouder à la rambarde pour mieux observer la scène mais surtout, éviter de perdre sa compagnie de son champs visuel. En bonne lâche, on évite d'être au centre d'un groupe, pour pouvoir s'éclipser furtivement si nécessaire. ( Pensez pratique mes amis! )
- S... S... Hen..Hendenmark...
Et pendant qu'il parlait, elle ramassa le couteau précédemment tombé à terre, qui portait son sang séché et le rangea provisoirement entre ses canines. La miteuse glissa ses mains sous les bras du vieillard à terre, le redressa pour coucher son dos raide à la rambarde, sentant l'odeur du sang encore frai ( malheureusement gaspillé ). Puis elle souleva ses jambes rigides afin de les placer, elles aussi, sur la pierre surélevée.
- Hen..denmark.. Je m'appelle Yozora Hendenmark !
Elle mit ses mains sur le cadavre et commença à le faire rouler sur la caillasse. On l'interpelait pour de l'empêcher de commette un acte assez dramatique et surtout irrespectueux, mais avant même qu'une main chaude ne se pose sur son épaule frêle, la dépouille fendait l'air pour rejoindre la rivière d'une façon presque... Poétique.
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| Sujet: Re: Poignard Espoir Têtard [ Libre ] Ven 22 Oct 2010 - 11:18 | |
| (Post rapide. Je n’ai pas trop le temps en ce moment Y.Y)
(Ambiance)
Tout se passe assez vite autour de moi. L’homme en blanc dit s’appeler Karl Von Morlag et se prétend général de la deuxième armée de Madorass, serviteur de Kaull Hendenmark. Celui dont je n’arrive pas à déterminer la nature bégaie avant d’enfin lâcher son nom : Yozora Hendenmark. J’ai un mouvement de recul. Hendenmark. Un nom que je hais. Un nom que j’aurai préféré de jamais entendre à nouveau. C’est à cause de cette famille que tout est arrivée. Que tant d’innocents souffrent. Même s’il y a la Résistance, elle continue de sévir encore et toujours. Je sers mon poing dont la paume était auparavant tournée vers le ciel et tente de me calmer le mieux possible. C’est un bruit de corps tombant dans l’eau qui détourne mon attention. Je me retourne et voit la Morteury penchée au dessus du bord accompagnée d’un nouvel inconnu ayant posé sa main sur son épaule. Il dit à haute voix que ce jeu lui semble amusant et, sans prévenir, l’attrape fermement pour la jeter par dessus bord. Nouveau «plouf», je m’approche à mon tour pour apercevoir la vampire remonter à la surface aux côtés du cadavre du vieil homme. L’inconnu s’esclaffe et part les mains dans les poches, comme si de rien était.
Je lève un sourcil d’étonnement, intrigué par la scène, puis reporte mon attention sur l’Hendenmark et le Von Morlag. Rien que de repenser à cette soirée de torture physique et morale mes poings se serrent à nouveau, un courant électrique et magique passant de phalanges en phalanges. Puis je trouve leurs attitudes un peu étranges. L’Hendenmark me parait trop chétif et trop peu sûr de lui pour en être un. Ou alors il est d’une autre branche de la famille et a été chassé. Le Von Morlag, de même, me parait trop absent et tourmenté pour être quelqu’un capable d’être entièrement et consciemment aux ordres d’un tel homme. Peut-être est-il entrain de se remettre en question ? De toute façon je ne peux pas prétendre les affronter. À deux contre un, c’est déjà difficile, mais si en plus l’un des deux est un général, il doit avoir un niveau supérieur au mien. Je dois procéder par diplomatie pour tirer au clair cette affaire. Je fixe du regard le général
- Hendenmark... Général de Madorass... Un nom et une fonction qui ne sont pas des plus communs et dont le sens porté est bien plus chargé que l’on ne peut l’imaginer. Normalement vous devriez être à la capitale ou bien sur un champ de bataille, je me trompe ? |
| | | Karl V.M Invité
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| Sujet: Re: Poignard Espoir Têtard [ Libre ] Sam 23 Oct 2010 - 10:40 | |
| - Allez donc parler de Justice au Diable... Et sachez que je rends moi même justice, demandez donc à notre ami ici présent!
Son ton dur et franc devint doux et vide. L'envie de lui écraser le crâne avec Ghal-Zaruuk traversa l'esprit de Karl Von Morlag. Pourtant, la vision de Tyr-Saenguis séparant sa tête de son corps lui paraissait plus approprié. Il ne connaissait pas son Diable, et sa justice n'avait aucune valeur à ses yeux. Pourtant, il ne pipa mot ni ne fit le moindre geste. La rançon de sa gloire finirait par tomber, récompensant l'ensemble de son œuvre. Car le général en était persuadé, ce pauvre homme était le dernier d'une longue liste. Pour l'instant. Karl repoussa à plus tard sa décision quand à savoir ce qu'il ferait d'elle. Peut-être n'aurait-il pas à intervenir.
Le destin répondant à ses pensées, alors que Pourrie jetait le corps inanimé à l'eau avant que les trois hommes puissent réagir, un homme mit sa main sur son épaule, murmura quelques mots et jeta la femme par dessus bord. La rançon de la gloire. Comme il y eut un plouf bref et sourd, l'homme repartit mains dans les poches. Karl restait cois et admiratif. L'inconnu prit le risque de se retrouver au cœur d'une mêlée, pourtant, il avait agi, faisant ce qu'il croyait juste. Son acte aurait tout aussi bien pu être celui du général. Avant...
- Hendenmark... Général de Madorass... Un nom et une fonction qui ne sont pas des plus communs et dont le sens porté est bien plus chargé que l’on ne peut l’imaginer. Normalement vous devriez être à la capitale ou bien sur un champ de bataille, je me trompe ?
Le blondinet à la masse le fixait du regard. Un regard intense et perçant. Trop au goût du Général. Ou bien n'était-ce qu'une impression. L'homme semblait s'intéresser à lui. Simple curiosité ou passionné de la guerre et de l'armée ? Karl doutait que la seconde option soit plausible. Quand à la première, il la trouvait trop neutre. Dans ces temps de chaos, personne n'était neutre. Tout cela sentait le sapin. Une femme à l'eau. Un homme trop curieux pour être honnête. Et... un type étrange, et pourtant son préféré dans toute cette histoire. Peut-être était-il un peu le reflet de ce que Karl Von Morlag était devenu. Vide et absent. Oui, il aimait bien cet homme ténébreux. Mais ce dernier était réservé - voire timide -, contrairement à cet Helio Nyx. Par politesse, Karl devait lui répondre, quitte à rester flou. Ses questions le dérangeaient, et il en conclut qu'il lui ferait savoir :
- Quand le monde n'est que chaos, que des armées s'affrontent en de multiples champs de bataille, je ne pense pas que le grade de général puisse être peu commun, comme vous dîtes. Quand à Hendenmark, c'est le nom du Roi, et il est sur toutes les lèvres. Servir un homme qui porte ce nom, le Roi Kaull Hendenmark en l'occurrence, n'a rien de remarquable en soi ! A cela s'ajoute cet homme, à nos côtés, qui visiblement porte le même nom ! (Karl fit quelques pas sur le pont, facilitant la réflexion et la circulation du sang.) S'agissant de mes missions, de mes obligations, de mon rôle et de ma présence à Venill, cette nuit, sur ce pont... Permettez-moi de vous dire, sieur Nyx, que cela ne vous regarde pas. Je n'ai aucun compte à vous rendre...
Dernière édition par Karl Von Morlag le Lun 25 Oct 2010 - 19:42, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Poignard Espoir Têtard [ Libre ] Lun 25 Oct 2010 - 15:16 | |
| Quelque chose siffla dans les oreilles du Peintre. Une crainte. Qui était-elle donc ? Elle survenait du fond de ses entrailles sanglantes, dévoilant une silhouette morne. Tremblement. Un tremblement, qui vibre dans les doigts, les ongles. Il transpirait. Un erreur, il lui semblait avoir fait une erreur. Hendenmark était donc un nom connu ? D'où avait-il tiré cette appellation déjà ? Il ne s'en souvenait maintenant plus. Sans doute l'avait-il inventé, le hasard faisait mal les choses. Non, peut-être pas finalement. Chercher la cause n'avait pas vraiment d'importance après tout, c'était ce que l'artiste s'était toujours dit. Il fallait simplement trouver une solution au problème, il aurait aimé que l'on ne s'intéresse pas à lui, qu'on le laisse passer. Il faudrait qu'il soit un fantôme, pour passer dans les rues de Madorass. Quelqu'un que personne ne remarque. Mais il n'avait pas l'air d'être très fort à ça. D'après ce que disait le général, ce "Hendenmark" n'était autre qu'un roi. Le roi de quoi ? Le Peintre n'en savait rien, en tout cas, cet homme semblait avoir de l'influence. Eurybie avait jeté le cadavre, Helio et Karl parlaient.
Finalement, son nom était presque passé inaperçu. Les réactions avaient été vraiment minimes. Cela redonna une petite confiance au démon qui, malgré tout, avait toujours envie de s'enfuir en courant. La mémoire chez le deuxième frère se perd aussi vite qu'en réalité elle ne semble pas exister. Tout en lui ne se concentre que sur le futur, car on ne peut changer les temps anciens, et croire pourvoir en tirer de l'expérience n'est que naïveté. Il fait tout tomber dans l'oubli, pour ne pas finir comme son frère, mais il y a une seule chose qu'il ne peut oublier, c'est son tableau. Aussi pour être plus sociable, il se rapprocha d'Eurybie, qui était maintenant en train de patauger dans l'eau, chose qui ne semblait pas bien grave pour le démon. Après tout il pouvait bien discuter avec quelqu'un qui nageais, cela ne changeait pas le principe. Et puis c'était la seule qui ne parlait pas, et elle lui avait donné le bocal. Mais, hélas, au risque de l'enfoncer encore plus, il ne se souvenait plus qu'elle s'était présentée en tant que "Pourrie". Le Peintre chercha un sujet de discussion, le trouva, réfléchit, abandonna ce sujet, en chercha un autre, le trouva, réfléchit, et décida de se lancer.
- Dit..Dites Eu...Eurybie. V..Vous n..ne tro..trouvez pa..pas que l'e..eau est plu...plus harmo..harmonieuse quand o..on se tro..trouve près ?
En réalité, le démon parlait du bruit de l'écoulement de l'eau. Il le trouvait bien plus beau et plus fort lorsqu'on était sur le rebord du pont, car, sans ça, la barrière de pierre stoppait le son. Bien sûr, il fallait soit très bien le connaitre, soit très bien le comprendre, soit avoir un énorme coup de chance pour comprendre ce qu'il voulait dire. D'autant qu'il l'avait appelé Eurybie, et qu'elle ne se trouvait pas sur le rebord, mais directement dans l'eau. Après tout.. Comment être plus près ? Ça s'annonçait mal, mais l'artiste était presque confiant. |
| | | Pourrie Morteury
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| Sujet: Re: Poignard Espoir Têtard [ Libre ] Jeu 28 Oct 2010 - 20:53 | |
| Il faut dire qu'elle ne s'attendait pas vraiment à ça. Son cri de surprise fut étouffé dans l'eau, elle suivit son cadavre de près. La température était absolument glaciale, ça lui donnait un sacré coup de fouet! Elle remonta à la surface et ne su même pas quoi dire une fois que sa tête était hors de l'eau. Son visage surpris était plutôt drôle à voir, on en poussait pas tous les jours des Pourries. Des gouttes d'eau perlaient sur sa peau et sa bouche, dont le goût était particulièrement salé et immonde. Elle s'essuya le visage d'un geste de main qui raviva l'odeur abjecte, et, frustrée par son geste et par celui de l'homme qui l'avait poussé, elle frappa l'air puis l'eau. Quel drôle de canard...
Le sang de son visage s'était effacé, le peu de dignité qu'elle avait aussi. Elle soupira et pendant un moment son regard suivit le corps de Monsieur Louis qui se faisait la malle, lui, tandis qu'elle se dépatouillait ridiculement pour garder son visage hors de ce liquide qui sentait sérieusement la mort. Le corps paraissait flotter puis couler, revenait à la surface et replongeait, bercé par les remous qu'elle créait. La lune se trouvait à un mètre d'elle, reflétée dans l'eau. Il faut dire qu'elle était belle. Elle brisa ce reflet qui la narguait en fendant l'eau d'un geste de main et dans la pénombre, elle s'efforça de trouver un peu de terre où s'appuyer.
- Dit..Dites Eu...Eurybie. V..Vous n..ne tro..trouvez pa..pas que l'e..eau est plu...plus harmo..harmonieuse quand o..on se tro..trouve près ?
Elle se mit à rire. D'abord doucement, un peu nerveuse, puis à gorge déployée vers le ciel sombre, partant dans un fou rire assez inapproprié. Il faut avouer que le froid lui avait remit les idées au clair et que la situation l'amusait terriblement. Quel homme! Il ne fallait pas manquer d'audace! Mais elle l'avait bien mérité, ce plongeon improvisé! Voilà comment se doit de finir une Pourrie! Pauvre sac! Elle avait tellement froid que tout son corps était crispé et qu'elle n'aurait pas pu parler tant sa bouche tremblait, mais s'esclaffer comme une folle furieuse, cela lui réussissait assez bien. Et pendant que son rire rauque fendait la tranquillité nocturne elle vogua jusque la berge. Ses mains sortirent de l'eau pour se poser sur le mélange d'herbe et de boue, essayant de se hisser pour sortir de ce bain, elle glissa et retomba lourdement dans l'eau. Un fois qu'elle regagna de nouveau la surface elle gloussa de plus belle. Elle recommença son geste, plus réussi, et posa enfin ses genoux à terre.
Elle se redressa, la robe et les paumes sales, le visage ruisselant, le sourire triomphant. Ses longs cheveux collés à ses joues creuses rendaient son allure absolument décharnée. Son rire se calma et tandis que ses chaussures couinaient, un air plus sérieux se dessina sur son visage. Elle enleva ses bottines sans s'aider de ses mains qui étaient occupées à chercher un couteau à sa ceinture. Et tout en découpant sa robe, elle s'appliquait à penser à deux choses simultanément ;
- Vous devriez venir encore plus près brave homme, vous verriez comme l'eau est délicieuse!
Sa nuque fut bientôt complètement découverte, ainsi que ses épaules et son buste ne fut plus que couvert d'un corset noir. Des morceaux de tissus tombaient sur le sol tandis qu'elle se penchait pour arracher sa robe, abandonnant sa jupe alourdie par l'eau sur le sol. Elle ressemblait à une courtisane dans sa longue culotte, bras et pieds nu. Une fois son couteau rangé dans sa poitrine, elle s'approcha du pont et posa ses mains sur les pierres, avant d'y mettre ses pieds et de grimper dessus comme un insecte. Entre deux souffles, elle murmura ;
- Il y a tout de même une question que je me pose...
Presque arrivée au niveau de la rambarde, elle tendit sa patte et l'agita. Persuadée qu'on allait la lui prendre, la naïve ;
- Voudriez vous me hisser? |
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| Sujet: Re: Poignard Espoir Têtard [ Libre ] Jeu 4 Nov 2010 - 19:15 | |
| [ Désolée pour le double post mais étant donné que Karl est parti, je propose qu'on se dise que son personnage est parti tout aussi rapidement afin que nous puissions continuer... Ça vous chante ? ] |
| | | Helio Nyx
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| Sujet: Re: Poignard Espoir Têtard [ Libre ] Jeu 4 Nov 2010 - 22:43 | |
| [C'est ce que j'allais dire, ne t'inquiète pas pour ça ^^] |
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| Sujet: Re: Poignard Espoir Têtard [ Libre ] | |
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