''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
Eto Hachiro
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
Querel Sentencia
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
Nagate Zetsubō
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
Darn Butcher
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
Aikanaro Myrrhyn
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
Alcofrybas Grincebrume
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
Etan Ystal
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
Edwin Gwendur
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
Tyrias Marchemonde
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
Dimitri Morteury
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
Yozora Adragnis
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
Haar Wilder
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
Le Peintre
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
Le Violoniste
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
Sill
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
Setsuna Hendenmark
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
Kaull Hendenmark
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
Astryl Panasdür
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
Sanaki Hearthlight
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
Dolven Melrak
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
Andreï Loknar
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
Jazminsaa Alsan
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
Alexandre Ranald
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
Adam Moriharty
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
Samaël Apelpisia
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
Liam Gil' Sayan
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
Héra Calliope
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
Eurybie Pourrie
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
Dante Waanig
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
Jeyra Frozeñ
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
Akira Satetsu
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
Melpomène d'Ambre
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
Cassandre Ombrelune
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
Meryle Nightlander
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
Luyak Salamya
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
Clause Vaneslander
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
Jack D'enfer
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
Jim Stocker
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
Shaquîlah Dresdeïorth
''Le pouvoir ronge l'homme.''
Balthazar Bel
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
Dranek Barth
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
Rodany Bleinzen
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
Rin Mephisto
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
Elrog Aniec
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
Kyle Wate
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
Karin Yzomel
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
Naladrial Delindel
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
Zedd McTwist
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
Conrart Crowlore
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
Dassyldroth Arphoss
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
Lust Aseliwin
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
Le Passant
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
Lloyd Vilehearth
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
Meneldil Tristelune
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
Ezekiel Le Sage
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
Karl Von Morlag
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
Aznan Lauréano
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
Aïden Sochlane
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
Rosaly Von Gregorius
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
Mirage Morteury
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
Idryss Leeverwen
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
Seïren Nepthys
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
ShuiLong Zhang
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
Camelle Elwhang
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
Edouard Neuman
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
Asgeïr Aslak
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
Violette Dellylas
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
Erwan Daermon Do'Layde
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
Mio Raeth
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
Aeli Seoriria
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
Valt Horn
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
Ledha Borolev
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
Gigantus Corne
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
Goudwin Didrago
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
Uridan Sangried
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
Leevo Shellhorn
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
Moira Brawl
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
Aoi Haandar
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
Nargheil Eoss
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
Meiro Fuuchiuse
''Notre futur exprime nos actes passés.''
Terence Ripper
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
Tekian Varis
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
Danarius Kyrarion
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
Leroi-Gourhan
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
Marc-Aurèle
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
Malraux
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
Weischedel
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
Schopenhauer
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
Nietzsche
''Ôte-toi de mon soleil.''
Diogène le cynique
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
André Gide
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
John Milton
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
Auteur inconnu
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
Fuyumi Ono
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|  | | [PV] Une prime n'apporte que des ennuis... {Ael} |  |
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Aoi Haandar
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![[PV] Une prime n'apporte que des ennuis... {Ael} _](https://2img.net/i/_.gif) | | Sujet: [PV] Une prime n'apporte que des ennuis... {Ael} Dim 16 Sep 2012 - 9:53 | |
| Je baillais longuement avant de m’étirer et de retomber comme une masse sur la mousse tendre qui recouvrait le sol de la forêt. J’y avas passé la nuit, faute d’avoir pu trouvé un refuge dans un village accueillant. De plus en plus rares d’ailleurs, ce genre de village. Les trois quarts du temps, on vous toise parce que vous êtes un étranger et personne ne veut vous ouvrir sa porte. Enfin sauf l’aubergiste si ils sont assez évolués pour en avoir un mais ils vous extorquent des prix à vous faire sortir les yeux de la tête.
Non, définitivement, les petits villages n’étaient pas des endroits accueillants, comme on pourrait le croire aux premiers abords.
Je m’étais donc retrouvé à errer sur les routes, à la recherche d’un éventuel refuge ou d’un campement de gitans pour y passer la nuit. On a beau dire, les saltimbanques sont beaucoup plus gentils et courtois que les honnêtes gens qui habitent dans leurs jolies petites bicoques de villages. Bref, là aussi j’avais fait chou blanc et j’avais continué à marcher tout droit sans vraiment prendre de directions. Je m’étais alors enfoncé dans ce que je croyais un bois, aux premiers abords, pour ensuite comprendre qu’il s’agissait d’une forêt. Bah, pas bien grave ça, j’avais l’habitude de me balader dans les lieux boisés comme celui-ci pour récolter des végétaux, histoire de ne pas débourser des sommes exorbitantes pour de simples feuilles qui ne demandent qu’à être cueillies.
Vu que la nuit tombait, je m’étais décidé à me poser dans un coin, prêt d’un petit cours d’eau et un bon tapis de mousse. J’y avais passé une nuit fort agréable il faut bien le dire. Le comble fut sans aucune doute le fait que le sol était bien plus confortable ici qu’un lit d’auberge, m’enfin…
J’avais fait un feu et avais cuit le seul poisson que j’étais parvenu à attraper, accompagné de champignons et de plantes comestibles. Toujours à l’affût du moindre bruit, ce ne fut que le vent finalement qui me dérangea dans mon repas. Je m’étais alors endormi, blottit dans ma couverture de fortune et mon manteau.
Et moi voilà maintenant à ranger pour repartir à la cueillette. Dans la matinée, la récolte ne fut pas vraiment extraordinaire, mais je trouvais quelques ingrédients rares dans l’après midi. Poisons et remèdes, tout finissais dans des fioles et flacons afin d’être séché et réduit en poudre.
Je me sentais étrangement bien ici. Enfin, l’humidité ambiante faisait souffrir mes cicatrices qui me tiraillaient le dos, mais au moins, dans une forêt, les gens ne cherchent pas à tout prix à rafter les gens et à vous tomber dessus !
Tiens, pas plus tard que la semaine dernière, j’ai été coursé par un gros balourd sur quelques bons kilomètres. J’avais volé un cheval, tout comme lui, et l’avais lancé au grand galop dans les herbes hautes, essayant de le semer. Finalement, je me suis laissé tombé derrière un rocher et j’ai rampé parmi les herbes afin d’aller me cacher dans un coin ; tellement couillon qu’il ne m’a pas retrouvé le gars.
Enfin bon, ici, j’étais tranquille !
… bon d’accord, je le croyais : mais ce fut de courte durée parce que là, tout de suite, je venais d’être tiré en arrière pour être suspendu dans les airs par une corde, tête en bas. Non mais vraiment, pourquoi la poisse s’évertue-t-elle à me suivre ? Je lui ai rien fait, moi !
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Ael Tiryan
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| | Sujet: Re: [PV] Une prime n'apporte que des ennuis... {Ael} Dim 16 Sep 2012 - 15:42 | |
| Ael a toujours eut ce réflexe de chantonner tout doucement quand il est stressé. Mais là il y avait autre chose, il se sentait coupable, coupable de ce qu’il allait faire. Mais il n’avait guère le choix. Vingt-quatre mille pièces d’or, c’est une jolie somme pas vrai ? Ael aiguisait nerveusement ses flèches en préparant son carquois pour la chasse qu’il prévoyait. Il jeta un coup d’œil rapides aux flèches qu’il avait sous la main, des flèches de guerre, d’autres pour assommer, et surtout trois petit chefs d’œuvres, des flèches sifflets, la pointe de la flèche et large et plate, et elle est creusée pour siffler dans les airs quand elle vole, parfait pour faire paniquer une cible car on a l’impression que la flèche nous passe au ras des oreilles. Ael se demandait ce qu’il allait pouvoir faire avec cet argent, se payer une petite maison ? Arrêter de vivre comme mercenaire et se mettre à la chasse et vivre de la prime ? Tout cela était tellement alléchant, une vie facile. Mais restait une partie du marché qu’il n’aimait pas, il allait devoir refiler un esclave a son maitre. Le trappeur ne savait pas pourquoi la prime sur la tête de cet esclave était si haute, certes, le garçon était mignon dans la description mais payer tant d’argent pour garder son objet de fantaisie pédophile ? Non, il devait certainement y avoir une autre explication, mais il se persuada de ne peut en apprendre plus. Ce qui comptait à présent c’était l’argent, l’argent et ce qu’il allait en faire. Et de toute façon il n’a jamais été question que de ça, c’était ça qui comptait quand il fallait dévoiler l’emplacement des camps de vampires aux membres de l’alliance, c’était aussi ça qui comptait quand il fallait abattre des gens.
Dans le dortoir de la lame d’argent un compagnon lui fit un signe de tête avant de lui adresser la parole en souriant :
-Alors Ael, t’vas nous braconner un peu d’gibier pour ce soir ?
Ael lui sourit, Krolm était un type sympa, un ogre qui avait autant d’appétit que de sens de l’humour, dès qu’Ael sortait en chasse Krolm lui demandais de ramener un petit quelque chose. C’était un bon bougre mais pas rassurant, le colosse était haut d’au moins deux mètres et demi et était large comme un auroch. Une bonne bedaine pendait au-dessus de sa ceinture mais il ne fallait pas s’y tromper, cet ogre avait une force incroyable. Ael sourit avant de lui répondre en vérifiant l’état des cordages qu’il allait emporter :
-Désolé mon grand, mais ce soir c’est du gibier humain que je chasse.
L’ogre fit une grimace déçue avant de tourner les talons et d’aller vaquer à ses occupations, il se retourna et demanda, un peu soupe au lait.
-Ramène moi quand même quelqu ’chose s’il a des bonnes choses sur lui, petit homme.
Ael sourit discrètement, même si il était un peu lent, l’ogre était gentil, alors qu’il mettait un rouleau de fil de fer dans son sac, il lui répondit :
-Ne t’en fais pas, je penserais à toi…
Il continua de faire son sac mettant à l’intérieur une petit bourse, il s’agissait de pièces pyrite, de l’or des fous, un minéral doré qui ressemblait a de l’or sauf que ça n’en n’était pas, pratique pour attirer quelqu’un ou pour s’en servir de fausse monnaie.
L’erreur du fugitif ? Avoir cru qu’à défaut d’être accueillants, les villageois n’étaient pas des commères. Et en échange d’un peu d’argent, ils vendirent sans aucun scrupule l’angelot.
Ael dut d’abord retrouver la trace de sa proie. Il mit quelques heures avant de retrouver la trace de l’ange. Et quand la nuit tomba il vit dans le ciel étoilé la fumée d’un feu, *Amateur…* se dit Ael alors qu’il se rapprochait de la source et c’est là qu’il vit la cible, pas grand, cheveux blonds, un visage enfantin, restait un dernier signe distinctif, les cicatrices. Ael caressa l’une des plumes blanches dans ses cheveux blonds avant de mettre une capuche de tissu brun par-dessus sa tête. Il lui rappelait son propre visage, et il ne voulait pas passer pour un ange auprès de sa proie, mais comme un chasseur, pour le dissuader de s’enfuir, il ne voulait pas qu’il me prenne pour un gentil chasseur. Il prit une flèche assommante avant de l’encocher et de doucement tendre la corde de son arc à l’abri des fourrés. Il contempla sa cible quelques instants avant de se dire que c’était dangereux, le garçon était frêle, adieu la prime si son petit crane se cassait sous le choc. Il détendit son arc et rangea sa flèche, il lui fallait sa proie dans le meilleur état possible… Il eut une idée, il allait faire quelques pièges et attendre que le gibier tombe dans le piège. Il avait entendu dire qu’il s’y connaissait en remèdes et autres potions, des plantes, il allait chercher des plantes. Il se mit à l’œuvre et se mit à la recherche de lieux intéressants pour poser des pièges, au pire des cas il pourrait toujours revenir a la manière la plus dure. Il posa quelques collets avant d’aller camper près du bivouac d’Aoi, il se nourrit uniquement de pain et de bœuf séché, sans faire de feu pour s’assurer de rester inaperçu. Il passa la nuit le couteau à côté de lui.
Réveillé au petit matin, il regarda autour de lui avant de comprendre qu’il s’était levé un peu tard, il ramassa vite ses affaires et partit à la suite des traces laissées par l’ange. Il sourit avec un peu de malice quand il vit qu’une d’elles se dirigeaient vers l’un de ses pièges, il suivit pas à pas piste en se remémorant ce qu’il s’était dit, seul l’argent comptait. Avec ça il pourrait vivre tranquille et tant pis pour l’autre. Il entendit un bruit de corde qui se tend. Pris au piège mon ami. Il enfonça sa capuche sur ses cheveux avant de sortir des fourrés et de contempler le résultat, le blondinet se gigotait dans les airs. Ael le contempla quelques secondes avant de s’avancer et de passer derrière lui, il lui attrapa fermement l’épaule avant de saisir son manteau et sa chemise pour la baisser brusquement, et en dessous se trouvaient sur son dos deux belles cicatrices, Ael les contempla avant de faire quelques pas vers la corde qui attaché à un arbre qui maintenait l’esclave en air sur le chemin il lui dit :
-Ouais, c’est bien toi… Maintenant soit gentil, ne fais pas de résistance. J’ai besoin de toi en un morceau et crois mois je peux me montrer moins sympa. J’aurais pu t’avoir avec un piège a ours pour m’assurer que tu aies une jambe cassée mais je pense que tu en as assez bavé. Ne me fait pas regretter mon choix, angelot.
Il découpa la corde de son couteau, laissant l’esclave tomber face contre terre, il prit ce qui restait de cordes avant de se diriger à nouveau vers lui. Mieux valait l’attacher pour s’assurer qu’il n’essaie pas de s’enfuir. Ael eut presque pitié a un moment, mais il se reprit vite, il se remit en tête que seul l’argent comptait. Il était a présent a côté de l’ange et lui dit simplement :
-Allez, ne bouge pas trop, ca serait plus désagréable pour toi comme pour moi si tu te débats. Alors reste tranquille. |
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| | Sujet: Re: [PV] Une prime n'apporte que des ennuis... {Ael} Mar 18 Sep 2012 - 17:16 | |
| Je haussais les sourcils, assez perturbé par cette nouvelle apparition, m'arrêtant alors quelques secondes dans mes gesticulations avant de les reprendre de plus belle, bien décidé à me dégager de cette misère. Le hic était que plus je m'agitais, plus la prise de la corde se faisait douloureuse autour de ma cheville. Je haussais un sourcil en voyant l'homme encapuchonné passer derrière moi. Voulait-il m'aider ou au contraire me faire du mal? Je ne pouvais clairement le dire, je ne voyais pas son visage. M'enfin, j’opterais plutôt pour la deuxième option, les gars encapuchonnés trainant en forêt en vous contemplant vous dandiner comme un ver à un hameçon ne doit certainement pas être des plus sympathique.
Il se saisit de mon épaule, brusquement, cherchant ainsi à immobiliser et tira brusquement sur ma chemise, après avoir relever mon manteau. J'ouvris grand les yeux avant de tenter de l'apercevoir derrière sa capuche. Qu'est-ce qu'il cherchait à faire? Il me cherchait?
Sans réponse aucune, il se dirigea d'un pas calme et posé vers la corde, jusque là attachée à un arbre, qui me maintenant fermement accroché dans les air, suspendu.
- Ouais, c’est bien toi… Maintenant soit gentil, ne fais pas de résistance. J’ai besoin de toi en un morceau et crois mois je peux me montrer moins sympa. J’aurais pu t’avoir avec un piège a ours pour m’assurer que tu aies une jambe cassée mais je pense que tu en as assez bavé. Ne me fait pas regretter mon choix, angelot.
Je fronçais les sourcils, peu satisfait de cette réponse. Donc j'avais bien raison, cet homme cherchait à me faire du mal: un chasseur de prime sans aucun scrupule profitant de la vie de pauvres fugitifs comme moi. Et le bougre s'est choisi une proie facile, aucun doute qu'il ne visait que la prime que j'avais sur moi. C'était quoi son but? Se payer un maximum de catins en une soirée? Faire la fête jusqu'à la fin de la nuit? Trouver exil ou obtenir l'argent nécessaire à une rançon? Je glapis en le voyant trancher la corde et n'eut pas le temps de me préparer: je m’écrasais lamentablement face contre terre. Je le vis ramasser le restant de corde avant de se diriger vers moi, presque impérial dans sa démarche. Je le détestais déjà, ce type. Je plongeais discrètement la main dans une poche de mon pantalon, qui était remplie de sable ou de terre. Je prenais toujours un projectile volatile avec moi, c'était le meilleur moyen pour s'enfuir.
-Allez, ne bouge pas trop, ca serait plus désagréable pour toi comme pour moi si tu te débats. Alors reste tranquille.
Il se pencha sur moi pour me passer les cordes et j'en profitais pour lui lancer le sable à la figure avant de partir en courant. Corde ou pas corde, tant pis pour ça, je n'avais pas le temps d'y penser. Un chasseur me veut? Alors qu'il le fasse à la loyale, pas avec de misérables pièges. Arrivé dans des fourrés, je sortis mon petit couteau de poche et entrepris de découper les entrelacement de la corde massive qui retenait encore ma cheville. Je tendis alors ensuite l'oreille pour voir où il en était; je n'entendis rien. C'est qu'il n'était pas encore là. Je repris alors ma course de plus belle, me hissant aux branches d'un grand arbre pour guêter son arrivée.
Je le vis passer, il suivait mes traces, le fourbe. Me transformer en animal n'était pas une bonne idée, j'aurais eu à abandonner tout mon équipement et ma sacoche. De plus, je ne maitrisais pas vraiment bien cette technique dans le temps et finissais toujours par m'épuiser d'avantage. Non, la solution serait d'attendre qu'il parte. Il s'éloigna quelques peu, inspectant plus loin les fourrés dans lesquels je m'étais caché. Bien, bien... Je pris alors mon élan, cherchant à me saisir de la branche de l'arbre voisin... pour chuter misérablement au sol, dans un grand "bong" mou et sourd. Vive la mousse, vous dis-je! Mon épaule a eu moins de chance que le reste, d'accord, mais finalement il n'y a pas tant de mal que ça...
Un peu cassé, je trottinais jusqu'à un petit sentier. J'entendis alors un craquement derrière moi. Il me suivait certainement. Dans un soupir, je repris ma course... pour évidement retomber dans un piège. Beaucoup moins sympathique cette fois, le piège. La mâchoire d'acier d'un piège à loup (ou à ours. Toute manière, c'est vilain tout les deux) c'était refermée sur mon mollet, alors que je marchais en plein dedans. Un cri de douleur inaudible (pour la bonne raison que la douleur me laissa sans voix) s’échappa de ma gorge avant que je ne m'effondre sur le flanc. Et merde!
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Ael Tiryan
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| | Sujet: Re: [PV] Une prime n'apporte que des ennuis... {Ael} Mer 19 Sep 2012 - 18:16 | |
| C’est toujours quand une proie est poussée dans ces retranchements qu’elle se défend le plus. Ael avait bêtement oublié cette règle et quand il recula, les yeux plein de sable alors essayant de se débarrasser des grains abrasifs, il lâcha une bordées de jurons sur sa propre bêtise. C’était peut-être un esclave, mais il ne fallait pas le croire sans défense. Une fois débarrassé du sable il regarda aux alentours, il y avait des bonnes traces de pas surement laissées suite à un sprint, et la végétation était abimée, il n’avait pas pensé à ne pas laisser de traces, et encore une faute de plus. Il aurait été plus malin de ne pas se précipiter et de trouver une cachette en faisant attention de ne pas laisser de traces. Je me mis à suivre la piste en espérant le rattraper, puis je vis la corde de chanvre sur le sol, elle dépassait des fourrés. *Il ne peut pas être bête à ce point…* Il s’aventura dans les broussailles pour y trouver la corde tranchée, il s’accroupi la main sur son couteau. Pas de traces de buissons écartés ou de végétation écrasée a partir d’un arbre, dans les environs. Donc il avait trouvé refuge …
Ael leva les yeux et vis que les branches basses d’un arbre avait été pliées, au même moment il entendit un bruissement parmi les branches, il ne le vis pas tomber mais il avait déjà deviné, il avait tenté de sauter de branches en branches et était tombé. Il inspecta les environs, et trouva une belle emprunte dans la mousse, elle avait amorti la chute mais avait bien pris ses pas, restait plus qu’à suivre la direction… Les traces menaient tout droit vers un de mes pièges, la chance ? Ou sa malchance ? Il suivit les traces sans trop se presser, la proie finirait par se fatiguer après tout.
Quand il arriva c’est un ange le pied pris dans un piège a loup qui se tortillait sur le sol, un air effrayé sur le sol. Ael pris pitié un moment devant cette scène un peu pitoyable, il accrocha son arc dans son dos avant de caresser nerveusement les plumes dans ses cheveux. Etait-ce là sa vraie nature ? Voilà ce à quoi il était prêt pour son propre confort. Certes il aurait la paix mais cela valait-il vraiment la vie de ce gamin. Il plongea ses yeux bleus dans ceux de l’esclave, ils se ressemblaient…
Ael mis la main sur le manche de sa hache et crispa sa poigne dessus avant de grincer des dents. Il n’avait pas le choix. Il sortir la hache de son fourreau avant de marcher sur une main d’Aoi, pour l’immobiliser puis s’accroupi pour assener des coups de manche sur le crane de l’angelot, il avait pris soin de paralyser son autre main pour s’assurer qu’il ne puisse pas se débattre. Il n’y a que dans les mauvaises histoires que l’on assomme un type d’un coup sur la tête. Ça prend un peu de temps. Ael à ce moment ne faisait même plus attention à ce que pouvait bien dire l’esclave, il était plongé dans ses pensées *C’est l’argent qui compte, avec ça tu seras tranquille. C’est l’argent qui compte, avec ça tu seras tranquille. L’argent. Tranquille… *
Une fois sa proie calmée, il se leva, en sueur, et regarda le gamin au visage couverts de bleus, il n’était pas beau à voir. Ael se pencha sur le piège à ours qui retenait sa jambe. Il saignait abondamment ça n’était pas beau à voir. Il activa le système d’ouverture et sortit une bouteille d’alcool de son sac et un bandage, il commença par désinfecter la plaie autour du mollet avant d’imbiber le bandage d’alcool et de panser la plaie. Heureusement la jambe n’était pas cassée, mais il n’allait pas pouvoir gambader pendant un petit moment avec ça… Il le fouilla ensuite pour le débarrasser de toutes sortes d’armes avant de l’attacher fermement. Il contempla ensuite sa proie, ainsi saucissonnée. Ça n’avait pas la même saveur que prendre un cerf. Il avait plutôt l’impression de craquer la nuque à un chat qui n’avait rien demandé. Il le souleva et le mis sur son épaule au niveau des hanches. Il commença à se diriger vers la sortie la plus proche de la forêt. Il ne marcha pas bien longtemps avant de se rendre compte que ça allait être difficile de le transporter longtemps. Il le posa contre un arbre et s’assied un moment avant de soupirer. Il faudrait attendre qu’il soit réveillé et le faire marcher, pas facile au premier abord mais avec sa jambe endommagée il ne risquait plus de s’enfuir…
Ael resta comme ça un instant, plongé dans ses pensées avant d’entendre l’ange bouger, sans même le regarder il lui dit :
-Je t’avais dit que ça aurait été plus facile pour nous deux, si tu ne te débattais pas. Je ne peux pas me permettre de te laisser filer. Je ne m’attendais pas à ce que tu me dises « oui bien sûr », mais tu aurais dû te douter que j’avais prévu mon coup, non ?
Ael passa une main dans ses cheveux avant de soupirer, il leva les yeux au ciel pour regarder le soleil, haut dans le ciel, et il avait faim, il prit son sac en en sorti du pain et de la viande séchée :
-Bon, tu veux quelque chose ? Ou tu me déteste déjà suffisamment pour considérer tout ce qui vient de moi comme du poison ? |
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Aoi Haandar
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| | Sujet: Re: [PV] Une prime n'apporte que des ennuis... {Ael} Sam 29 Sep 2012 - 17:39 | |
| J’émergeais doucement, les souvenirs de ce qui aurait pu se passer autour de moi durant mon sommeil ou juste avant s’embrumant dans ma tête. J’avais déjà eu ce genre d’expérience auparavant ; plusieurs options s’étaient alors offertes à moi : soit j’avais été assommé, soit j’avais été drogué, soit j’étais malade et fiévreux. M’est d’avis qu’il s’agissait plutôt ici de la toute première option, mon visage et ma tête de lançant horriblement. Et le scélérat n’y était pas aller de main morte, bien qu’il ait dû y aller à plusieurs reprises, je suppose. Je tentais de me redresser et m’aperçus que cela m’était actuellement impossible ; j’étais certainement attaché. Une forte douleur me tirailla alors la jambe, plus particulièrement au mollet. Merde alors c’est quoi tout ça ?! J’entendis alors une voix :
- Je t’avais dit que ça aurait été plus facile pour nous deux, si tu ne te débattais pas. Je ne peux pas me permettre de te laisser filer. Je ne m’attendais pas à ce que tu me dises « oui bien sûr », mais tu aurais dû te douter que j’avais prévu mon coup, non ?
Cette voix… oui… j’étais parti en forêt et un chasseur de prime m’avait pris en chasse. Je m’étais alors retrouvé piégé dans un piège à ours et ce salopard m’a assommé. Je grommelais quelques insultes à son égard avant de grimacer à nouveau ; j’étais de plus en plus réveillé et la douleur aussi, par la même occasion. J’entendis un profond soupire, derrière moi. Il se permettait de soupirer en plus ? Ben bravo… L’homme attrapa son sac et en sortit une miche de pain ainsi que quelques morceaux de viande séchée. Je fronçais les sourcils. Il voulait m’inspirer confiance en me proposant à manger ? Il m’adressa alors la parole, enfin.
- Bon, tu veux quelque chose ? demanda-t-il. Ou alors tu me détestes déjà suffisamment pour considérer tout ce qui vient de moi comme du poison ?
Je grommelais avant de renfiler bruyamment.
- Je ne mangerais ce que tu me donnes qu’à condition que tu en manges un morceau en premier.
Il roula des yeux, enfin je le devinais. Vu la manière dont il me parlait, il devait sûrement penser que j’étais un petit geignard désespérant. Je fronçais les sourcils.
- Quand on est en cavale depuis aussi longtemps que je ne le suis, on apprend à se méfier de ceux qui vous piègent comme un vulgaire chevreuil. Aurais-je tord ?
Il soupira et mordit dans le pain avant de s’approcher de moi. Il me détacha les bras et je m’emparais du bout de pain qu’il me tendait. Je mordis dedans, affamé, avant de m’attaquer à la viande séchée qu’il me présentait. Je détachais ensuite le bandage de fortune qu’il m’avait fait à la jambe. Bon, au moins, il avait désinfecté ; j’incantais donc afin de soigner ma plaie, qui se résorba et se cicatrise instantanément. Je dardais un regard mauvais vers le chasseur de prime.
- Rattachez moi si ça vous chante. Je ne pourrais malheureusement pas vous empêcher de livrer ma vie en échange de la belle récompense qui vous est promise. Je suis… trop fatigué pour le moment.
Je me laissais retomber contre le tronc de l’arbre et inspirait profondément ; la tête me tournait et j’avais perdu trop de sang que pour me lancer dans une fuite perdue d’avance. Je dirigeais mon regard vers le brigand.
- Puis-je au moins savoir pourquoi tu veux l’or qui est promis pour ma capture ? Que je sache un minimum à qui j’ai à faire ? Et voir ton visage ne serait pas de refus. |
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Ael Tiryan
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| | Sujet: Re: [PV] Une prime n'apporte que des ennuis... {Ael} Dim 30 Sep 2012 - 21:12 | |
| Du poison… Voilà bien la dernière chose a là qu’elle aurait pensé le chasseur. Il en était presque vexé, il n’avait jamais eu besoin de poison pour attraper quelque proie que ce soit et il ne comptait pas en utiliser. Il essaya de rester calme mais pensa en son for intérieur que ce type lui cassait une partie de son anatomie que l’on ne citera pas. Il serra des dents avant de mordre dans le pain puis il détacha les mains du garçon. *Quand on est chassé depuis longtemps, on ne tombe pas dans des pièges si bêtes et on couvre ses traces, imbécile. * pensa t’il. Ael se sortit une pomme de son sac et croqua dedans, il pensa soudain qu’il y avait quelque chose qui clochait. Depuis quand ce gamin était coursé ? Et puis, quel âge avait-il ? Il semblait être intelligent pour quelqu’un qui avait l’air aussi jeune et Ael avait déjà entendu dire que les anges restaient éternellement jeunes, alors qu’elle âge pouvait avoir cet angelot ?
Et ça se confirma, il était capable de se soigner. Ael resta un bon moment à regarder la plaie se refermer sous l’action d’une magie inconnue, comme hypnotisé par la scène. Il n’avait jamais vraiment aimé la magie, surtout parce que il ne la comprenait pas et que ses propres pouvoirs, il ne les maitrisait que d’instinct et non pas au travers d’un savoir qui lui semblait bien étrange…
Il ne sortit de ses pensées que sous l’œil mauvais d’Aoi, qui lui grognait encore dessus. Il en avait déjà marre, il s’imaginait surement que qu’Ael était le dernier des salauds. Et le chasseur lui pensait que sa cible était le dernier des emmerdeurs, une belle paire. Il ferma les yeux quelques instants pour s’imaginer la suite des évènements. Rapporter l’esclave, et après ? Combien de temps pourrait-il vivre tranquillement avant qu’on ne tente encore de le tuer ? Il chassa ces idées sombres avant de tourner la tête vers Aoi qui lui avait posé une question.
Et il n’aimait pas ça, il fronça des sourcils sous sa capuche avant de détourner du regard, en ignorant son prisonnier momentanément, il n’avait pas envie de parler de lui, et n’avait pas non plus envie de montrer son visage. Il avait un peu honte de s’en prendre à un esclave en fuite… Il réfléchit un instant, était-ce une bonne idée de faire ami ami ? La réponse était non bien sur… Plusieurs secondes lourdes de silence passèrent avant que lui viennent une idée, il mit la main sur le bord de son capuchon et le remit en arrière, révélant ses cheveux blonds et laissant ses plumes respirer a l’air libre, il secoua un peu la tête avant de dire :
-Jouons à un petit jeu, veux-tu ? Je te réponds en toute honnêteté et tu réponds à mes questions de la même manière. Tu veux savoir pourquoi je veux de l’argent ? Tu veux savoir à qui tu as affaire ? Bien, voilà tes réponses, mon nom est Ael, Ael Tyrian, je suis un mercenaire de l’alliance mais pour toi, je travaille à mon compte. Quand à mes raisons, je vais être honnête, j’ai commis un crime, un crime que l’on ne me pardonnera surement jamais et je cherche un exil, le plus loin possible, là où on ne me retrouvera pas pour y vivre tranquillement. A mon tour de poser des questions.
Ael pris une inspiration, le temps d’ordonner les questions qui lui trottaient dans la tête, il plongea alors ses yeux bleus dans ceux d’Aoi avant de dire :
-Qui est tu exactement ? Un esclave en fuite sur le papier, mais un esclave en fuite avec des ailes coupées et des talents de soigneur ? Au départ je t’ai pris pour le jouet d’un vieux pervers, avec ton visage d’adolescent, mais tu as l’air d’être plus que ça. Un ado ne soignerait pas ses blessures comme ça, quel âge a tu exactement ?
En fait, Ael avait été tout à fait honnête, mais il n’avait pas tout dit. Effectivement on lui reprochait quelque chose, et ce quelque chose, c’était d’exister. Selon certains, sa nature était une abomination et on voulait le voir en morceau dans un fossé laissé aux animaux. Il avait d’ailleurs grandit toute sa vie et se disant qu’il n’était pas normal. Et l’idée qu’il allait vendre un innocent le confortait dans cette idée.
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Aoi Haandar
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| | Sujet: Re: [PV] Une prime n'apporte que des ennuis... {Ael} Lun 8 Oct 2012 - 18:29 | |
| J’avais froncé les sourcils, contrarié de le voir m’ignorer de la sorte. Avais-je l’air de quelqu’un qui pourrait lui vouloir représailles à l’avenir ? Je ne pense pas ; je ne savais même pas me sauver moi-même. Il sembla réfléchir un moment avant de baisser doucement son capuchon. Je fus surpris de voir qu’il n’était pas loin de me ressembler ; légèrement androgyne, les cheveux blonds, les yeux bleus… Il semblait jeune. Il me parla alors enfin directement :
- Jouons à un petit jeu, veux-tu ? Je te réponds en toute honnêteté et tu réponds à mes questions de la même manière. Tu veux savoir pourquoi je veux de l’argent ? Tu veux savoir à qui tu as affaire ? Bien, voilà tes réponses, mon nom est Ael, Ael Tyrian, je suis un mercenaire de l’alliance mais pour toi, je travaille à mon compte. Quand à mes raisons, je vais être honnête, j’ai commis un crime, un crime que l’on ne me pardonnera sûrement jamais et je cherche un exil, le plus loin possible, là où on ne me retrouvera pas pour y vivre tranquillement. A mon tour de poser des questions.
Je soupirais. Cela me changeait des discours habituels des mercenaires et autres chasseurs de primes à qui j’avais à faire ; pouvoir, femmes, argents, drogues, alcool, mondanité… voilà ce qui animait la ténacité des brigands à mon égard. Avec l’or que j’avais sur ma tête, il leur aurait été aisé de disparaître dans le gouffre de la bourgeoisie…
Lui semblait différent. Il semblait honteux de s’en prendre à moi. Il m’intriguait. Il inspira grandement avant de s’adresser à moi :
- Qui est tu exactement ? Un esclave en fuite sur le papier, mais un esclave en fuite avec des ailes coupées et des talents de soigneur ? Au départ je t’ai pris pour le jouet d’un vieux pervers, avec ton visage d’adolescent, mais tu as l’air d’être plus que ça. Un ado ne soignerait pas ses blessures comme ça, quel âge a tu exactement ?
Je ricanais, m’attendant bel et bien à cette question peu originale. Il voulait donc en apprendre d’avantage sur moi ? Bien, j’allais lui révéler ma nature et mon histoire, si tel était son désir : je n’avais rien à cacher.
- Un jouet pour pervers… C’est un peu ça. En tant qu’esclave, je ne suis pas un humain et encore moins un animal. Je suis une chose, un objet, une possession, un jouet ; Si mon maître veut me battre, il en a le droit. Si il veut m’affamer, il le peut également. Et si l’envie passagère mais tentante de me prendre comme une petite pute au rabais, il en a le droit ; je lui appartiens entièrement. Malheureusement pour moi… c’est souvent pour ces derniers services qu’on m’achète, n’étant pas particulièrement bâti pour d’autres travaux. Gunar, mon actuel propriétaire, est un revendeur d’esclaves. Il a l’intention de me vendre au plus offrant et, évidemment par la même occasion au plus farfelu.
Je soupirais de nouveau.
- Pour répondre à ta question, je dois avoir plus d’une quarantaine d’années, quelque chose comme ça. Plus peut-être. Pas moins en tout cas : on ne compte plus vraiment les années quand on vit dans une pièce sans fenêtre à attendre son bourreau. Mais oui, comme tu l’as si bien deviné je suis plus âgé que je n’en ai l’air ; bravo ! Il paraîtrait que je suis un séraphin, en tout cas c’est ce qu’en ont conclu mes maîtres et plusieurs autres personnes capable de reconnaître les non humains. Je n’ai jamais connu ce monde étrange qu’est celui d’où je viens, j’ai été abandonné sans ailes ici. Et pour ceux qui croient aux légendes des ignorants, un séraphin asservi est censé apporter la gloire et le bonheur à son maître, oui quelque chose comme ça. Bref… pour répondre à ton autre question, je suis autodidacte ; j’ai appris dans les livres les bases de la magie des soins et de la guérison. Et j’ai également appris à lire avec un de mes anciens maîtres, quelqu’un de bien.
Je me grattais l’arrière du crâne et lui tendis mes poignets.
- Allons-y qu’on en finisse. Plus vite je serais chez mon nouveau propriétaire, plus vite je trouverais un moyen de m’échapper de ce cauchemar. |
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| | Sujet: Re: [PV] Une prime n'apporte que des ennuis... {Ael} Mar 9 Oct 2012 - 19:59 | |
| Ael écouta attentivement, ne haussant même pas d’un sourcil durant les passages tels que « la petite pute au rabais » ou encore « vendre au plus farfelu », la vie en feleth est dure, très dure. Et la vie d’esclave n’est pas des plus drôle, ça non, alors c’était un peu le genre de récit qu’attendait Ael. Bien sûr il avait de la peine pour lui mais il n’allait pas se mettre à larmoyer devant son prisonnier. Au contraire, celui-ci commençais à l’énerver un peu. Leurs histoires se ressemblaient, orphelins, poursuivis, promesse d’une vie de souffrance ou de mort si ils étaient attrapés… Sauf que l’un avait appris à survivre, et qu’aux yeux d’Ael, l’esclave ne faisait rien pour se sortir de sa condition. Prenait-il plaisir à ça ? Il avait eu quarante ans à peu près pour penser un plan, mais non. Comment pouvait-on vivre pendant tout ce temps sans réfléchir ou trouver un moyen de s’échapper ? Même frêle, Ael avait appris à se battre, et à utiliser ses talents naturels a son propre avantage. Il avait une furieuse envie de lui hurler *Mais fuit ! Bat toi ! Fait quelque chose bordel Tu ne peux pas te laisser faire comme ça !* mais non, il ne fit rien de tout cela, il se contenta de garder ses réflexions pour lui et écouta Aoi.
A vrai dire, il avait du mal à coller au mot « maitre ». C’était même quelque chose qu’il ne supportait pas. L’idée qu’un être puisse lui faire la même chose le répugnait. Se battre même dans la souffrance, voilà ce qu’Ael aurait fait dans la même situation. Ou mourir en essayant. Un proverbe dit « C’est quand un homme n’a plus rien à perdre qu’il devient dangereux. » . Et ce qui chiffonnait Ael, c’est que ça n’était pas applicable à cet esclave. Lui semblait s’adapter à des conditions plutôt que de lutter contre elles.
Quand il lui tendit les poignets, ce fut le geste de trop, Ael grinca des dents avant d’articuler doucement :
-Le jeu n’est pas terminé… Baisse les mains…
Il sortit son couteau et commença a l’aiguiser avec une pierre a affuter qu’il transportait toujours sur lui, c’était une sorte de tic nerveux chez lui d’affuter les pointes de ses flèches ou ses armes, surtout quand quelque chose l’énervait. Il continua a parler en même temps qu’il se passait les nerfs sur la trempe de son poignard.
-J’ai vingt ans, et tu en as quarante. Pardon de dire ça mais pendant tout ce temps tu n’as pas été capable de trouver exil quelque part ? J’ai connu le même passé que toi, sans famille, et poursuivit pour mon crime, pourtant je suis en vie alors qu’on veut me voir torturé et balancé en morceaux dans un fossé. Et même si je ne vis pas une vie facile, elle me convient et je n’ai pas de maitre à satisfaire. Alors une légère question me torture.
A ce moment-là, Ael arrêta son petit manège et regarda Aoi droit dans les yeux, visiblement en colère.
-Mais pourquoi tu ne m’as pas tué quand tu en avais l’occasion ? Pourquoi quand j’étais aveuglé tu ne m’as pas poignardé ? Pourquoi quand tu étais dans les arbres tu ne m’as pas sauté dessus pour m’assommer ? Pourquoi depuis que tu as les mains libres tu n’as rien essayé pour m’assommer ou m’éliminer ? Non pas que je ne tienne pas à la vie mais toi tu ne sembles pas tenir à ta liberté. Je commence à avoir des doutes sur ton histoire, tu me décris des horreurs et pourtant tu as l’air de tout faire pour y retourner. Et tu aurais quarante ans ? En deux fois moins de temps de vie moi je suis resté libre, j’ai survécu et j’ai échappé à ceux qui voulaient ma mort. Apelle moi assassin ou opportuniste, le métier de mercenaire me protège même si c’est un sale boulot. Alors ma question est simple : As-tu vraiment envie d’être libre ou es-tu devenu le pantin que tes maitres ont voulu faire de toi ? Ou aimes-tu simplement être un jouet ?
Ael se rendit soudain compte qu’il s’énervait pour une cible. Et ce n’était pas bon, pas bon du tout. Il resta quelques instants silencieux avant de se relever, de prendre son arc et d’y encocher une flèche, il dit alors froidement a Aoi :
-Marche devant, quelques mètres plus loin, tente de t’évader et je ne te raterais pas, tant pis si la prime est réduite à cause des cicatrices…
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| | Sujet: Re: [PV] Une prime n'apporte que des ennuis... {Ael} Mar 23 Oct 2012 - 17:29 | |
| Je plantais mes yeux dans les siens pour un regard assassin. Que savait-il de ma vie pour en juger ainsi ? J’étais comme lui jusqu’à ma trentième année : plein de vie, battant, plein d’espoir… Mais bien vite je m’étais lassé de cette bataille vaine. J’en avais assez des coups qu’on me portait quand j’osais me débattre. Je me laissais faire alors… oui, plus ou moins. Je savais quand une bataille était perdue d’avance, chose que je ne savais pas avant. Il est armé, je ne le suis pas. Il est en pleine forme, je suis blessé. C’est perdu d’avance. C’est aussi simple que cela.
Mais lui n’avait pas encore compris cette loi immuable du plus fort et de celui qui comprend qu’il n’arriverait jamais à s’en sortir. Il était encore naïf et battant.
Que j’aurais aimé redevenir comme cela moi aussi… Plein de vie et plein d’espoir.
Je soupirais avant de me relever docilement et de renifler bruyamment, dédaigneux.
- Bien… mais avant tout je vais répondre à ta question : Je pense qu’en quelque sorte je ne suis plus qu’un pantin. Je souris, mauvais. C’est quelque chose qu’un jeunot comme toi ne peux pas comprendre ; je me suis découragé, j’ai baissé les bras. Tu es armé, je suis faible. Si je m’enfuis, tu me blesseras. Alors pourquoi ne pas simplement me laisser porter jusqu’à mon futur bourreau pour réfléchir calmement à un plan pour m’enfuir ?
Il sembla encore moins satisfait de cette réponse. Je souris d’avantage.
- Tu es jeune…. Et j’étais comme toi avant. J’avais la rage de vaincre et la rage de vivre. Je mordait au sang et poignardais mes assaillants quand j’en avais l’occasion. Le résultat que j’obtenais ? Simple et évident ! Ils me cognaient d’avantage. J’inspirais longuement. J’ai eu l’occasion de m’enfuir quand tu t’es mis à me poursuivre. J’ai raté ma chance. La vie est ainsi : horrible, injuste et cruelle. Mais je me suis résigné à ... « survivre » si tant est que c’est encore possible.
Je rejetais ma main en arrière, signifiant qu’il n’y avait plus à parler. J’en avais assez, je voulais que tout ça aille au plus vite afin que je me taille en vitesse dès que j’en aurais l’occasion. Enfin… Gunar ne sera certainement plus aussi peu attentif cette fois-ci. Le prochain acheteur, par contre… Je grommelais avant de me mettre en marche, jetant des regards furtifs dans mon dos.
- Sinon, comment ça se fait qu’un jeunot comme toi soit déjà chasseur de prime ? Mmmh ? |
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| | Sujet: Re: [PV] Une prime n'apporte que des ennuis... {Ael} Ven 26 Oct 2012 - 12:44 | |
| Ael fronça des sourcils de colère, ce n’est pourtant pas les paroles de l’ange qui l’énervait, c’était son regard, ce mépris, ce dédain avec lequel il lui parlait. Le même que ceux qui voulaient sa mort, même faible et désarmé, les séraphins trouvaient encore moyen de le mépriser, et le sourire moqueur d’Aoi n’arrangeait pas la situation, quand il lui fit un geste de la main pour lui dire que c’était terminé, il dut se retenir de lui tirer une flèche dans le dos, sa rancœur envers les anges ne s’arrangeait pas avec le temps.
Aussi il eut un petit sourire quand il lui demanda comment il était devenu chasseur de prime, il voyait la une belle, très belle occasion de répondre à la tirade accusatrice. Il ricana un peu avant de répondre :
-Ho tu veux savoir comment je suis devenu chasseur de prime ? C’est une excellente question ! De toute façon on a un bout de chemin à faire alors j’ai le temps d’expliquer. Ça ne se voit surement pas comme ça, mais je suis à moitié démon, ne me demande pas quel genre je suis bien incapable de te répondre. Bref, tu te souviens de mon crime ? Et bien ce crime est simple, c’est d’exister…
Ael fit une pose de quelques instants, la colère qu’il avait accumulé à l’encontre des anges bouillonnait en lui et il s’apprêtait a la déverser sur un innocent.
-Car une bande de séraphins bien-pensants et méprisants dans ton genre a jugé que mon existence était une erreur, une abomination de la nature, j’ai été condamné à mourir. Mais la vie est ainsi c’est ça ? Horrible, injuste et cruelle, ce sont bien tes mots, non ? Enfin bref, à l’origine, je suis juste un cartographe mais au vu du danger j’ai dû me chercher un protecteur, l’alliance recrutait, et ils ont fait de moi un trappeur. Ce qui au final m’arrange bien, vu que je peux piéger mes poursuivants comme je l’ai fait avec toi. Donc si je suis devenu mercenaire, c’est plus par nécessité que par envie… Et tu as raison, je ne connais pas le désespoir, ni le découragement, car si à un moment je perds mon envie de survivre, si je perds cette rage du désespoir, je meurs. Je ne compte pas vivre vieux, je ne compte pas passer une belle vie, mais je dépense toute mon énergie pour m’assurer que ma mort sera des plus satisfaisantes possibles, et je préférais si possible me dire que si ils m’ont eu, je leur ai fait payer ma peau le plus cher possible… Manque de chance pour toi, tu es un excellent moyen de me fournir les ressources nécessaires à une sécurité relative pendant un petit moment. Et puis, pour être franc avec toi, ton coté séraphin dédaigneux est des plus énervant, alors je n’aurais pas trop de mal à te vendre. Les rats se dévorent entre eux, après tout, non ?
Il ne pouvait pas s’empêcher de s’identifier à lui, mais d’un autre coté il ne pouvait pas s’empêcher de le haïr. Il s’était tellement enfoncé l’image d’ennemis dans le crane pour se représenter les séraphins, avait-il encore moyen de se rendre compte qu’il agissait comme eux.
Soudain un son titilla l’oreille d’Ael, un craquement de bois. Il s’arrêta brusquement et baissa la tête avant de dire un simple « Stop » a Aoi, il attendit, les secondes s’écoulaient très lentement. Il tira sur la corde de son arc avant de faire quelques pas en avant. Le son venait de derrière et il ne voulait pas perdre Aoi des yeux, il fit donc demi-tour pour avoir la forêt dans son champ de vision. Il vit une ombre, puis deux, puis il se rendit compte qu’ils étaient au moins sept. Il fit quelques pas en arrière avant de voir une masse sortir des fourrés. Un ogre, Krolm, en fait, ce bon vieux Krolm n’était pas si stupide visiblement. Il avait dans les mains une grosse arbalète avec un carreau chargé, et pointé sur Aoi.
-Salut, petit homme…
Ael resta silencieux, l’arc bandé et sa flèche pointée sur son collègue, les idées s’embrouillaient dans sa tête, en avait-il après l’esclave ? Et sa compréhension des choses n’alla pas en s’améliorant quand il vit tout une troupe d’anges en armures, avec des ailes d’un blanc éclatant sortir a la suite du mercenaire. L’ogre prit alors la parole :
-Alors ? Surpris de voir que ton ami Krolm a plus d’un tour dans son sac ? Je ne suis pas crétin, gamin. Par contre toi tu l’as bien été, comme tu peux le voir j’ai eu un petit marché avec tes amis les séraphins, je te livre et eux me laissent partir avec l’esclave, alors, vu que de toute façon tu va mourir je te conseille de baisser ton arc. Si tu abats l’ange, je t’abats, si tu m’abats, je tire avant de mourir et l’esclave meurt et ta prime avec, de toute façon tu ne pourras pas courir éternellement, tu croyais vraiment que cet argent te permettrait la retraite ? Non, tu vas mourir ici gamin…
Ael ne répondit rien, échangeant rapidement de cible entre l’ange et l’ogre de temps à autres pour s’assurer qu’aucun ne s’approche. Ses pensées s’embrouillaient alors que son corps frissonnait sous l’action de l’adrénaline qui commençait à parcourir ses veines. Allait-il viser l’ogre ? Au risque de tuer Aoi ? Ou viser l’ange au risque d’être touché par l’ogre ? Il repensa a ce qu’il avait dit à Aoi, en tuer le plus avant de mourir, il tendit un peu plus sa corde en visant la faille dans l’armure de l’ange au niveau du cou, avec ça il était sur d’y passer… Mais la pensée d’Aoi retint son geste. Il n’avait pas envie non plus que l’ogre puisse avoir la prime, il ne pouvait pas mourir en paix avec ça. Il eut soudain une idée, il afficha un sourire sadique avant de pointer sa flèche vers l’ogre et de dire :
-Entre les deux options, je prends la troisième…
Il relâcha la corde de son arc et le projectile barbelé alla se figer dans le bras de l’ogre, sous le choc ce dernier se tourna sur le côté avant de crisper ses doigts sur son arbalète, le carreau rata largement Aoi. Il se lui attrapa alors le bras et le traina avec lui en lui hurlant de courir. Il entendit derrière lui le cliquetis des lourdes armures anges…
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Aoi Haandar
l'Alouette aux ailes brisées
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Race : Séraphin aux ailes coupées
Classe : Guérisseur
Métier : Esclave fugitif, chanteur de rue
Croyances : Divinités de la Pluie et de l'Air
Groupe : Solitaire
Âge : 26 ans physiquement (une cinquantaine d'année en vérité)
Messages : 306
| | Sujet: Re: [PV] Une prime n'apporte que des ennuis... {Ael} Jeu 6 Déc 2012 - 9:47 | |
| Je fronçais les sourcil, rageur et je m’apprêtais à lui répondre. Un séraphin dans mon genre ? Je ne sais même pas à quoi pourrait ressembler le caractère et les mœurs d’un séraphin, on ne m’en a pas donné l’occasion. Je me considère comme un être… humain. Pourtant, il me coupa la parole, aux aguets. Je haussais un sourcil, soudain moi aussi très attentif. Y’avait-il quelqu’un dans les bois, avec nous ? Je tendis l’oreille, écoutant le moindre bruit qui aurait pu venir jusqu’à mes oreilles. Il y avait du mouvement. Et quelque chose de lourd semblait se déplacer. Je ne bougeais pas. Surtout pas. C’était le meilleur moyen de se faire tuer. Un énorme ogre sortit des fourrés, une arbalète à la main. Et cette arbalète, évidement, se trouva être tournée vers moi. Serait-il idiot ? Pas sûr qu’avec un carreau dans le torse, je vaille encore quelque chose. Deux ou trois pièces d’or, peut-être.
Le mercenaire se tourna vers l’ogre et pointa sa flèche sur lui, visiblement peu rassuré de la tournure des choses et ne comprenant rien à ce qu’il se passait. Et moi alors ? C’est moi qu’on menace là ! Il m’avait embarqué dans un beau merdier… et il avait intérêt à m’en faire sortir. D’autres ombres bougèrent dans les fourrés. Des hommes en armures en étaient sortis. Des armures étincelantes… et des ailes d’un blanc immaculé dans leur dos. J’écarquillais les yeux, bien malgré moi. Ce sont… des séraphins ? Ils sont comme moi ? J’étais censé devenir comme ça, une fois adulte ? Je me surpris à envier ces magnifiques ailes et à les désirer moi aussi. Pourquoi n’étais-je pas … vraiment un séraphin ? L’ogre parla, me sortant de ma torpeur.
-Alors ? Surpris de voir que ton ami Krolm a plus d’un tour dans son sac ? Je ne suis pas crétin, gamin. Par contre toi tu l’as bien été, comme tu peux le voir j’ai eu un petit marché avec tes amis les séraphins, je te livre et eux me laissent partir avec l’esclave, alors, vu que de toute façon tu vas mourir je te conseille de baisser ton arc. Si tu abats l’ange, je t’abats, si tu m’abats, je tire avant de mourir et l’esclave meurt et ta prime avec, de toute façon tu ne pourras pas courir éternellement, tu croyais vraiment que cet argent te permettrait la retraite ? Non, tu vas mourir ici gamin…
Bien. Encore une fois j’étais un jouet pour lequel on se dispute. Un jouet qu’on menace de casser si on ne fait pas ce qu’on dit. Je lançais un regard implorant vers les hommes en armures mais ils ne me regardèrent même pas. Ils vendaient un de leur confrère sans aucune hésitation ? Sans aucun remord ? Je suis l’un des leurs ! Ils le savent, non ? Le savent-ils ? L’ogre les a-t-il mis au courrant ? « Sauvez-moi ! » c’est ce que j’aurais voulu crier. Mais j’étais bien trop figé que pour penser à faire bouger mes lèvres.
« Emmenez moi avec vous, sauvez-moi, ne me laissez pas ici, seul, perdu… asservi ! Pitié ! » J’aurais pu le dire. Oui. Mais je ne l’ai pas fait. La contemplation de leurs ailes m’en empêcha. Enfin, on m’arracha à cette contemplation. On m’attrapa le bras et on me traîna en avant, en me hurlant de courir.
C’était le mercenaire. Le danger avait pris position dans cette forêt et nous devions nous en échapper. En effet, le hurlement de douleur de l’ogre parvint à mes oreilles beaucoup plus tard. Mais il n’y avait pas que ça. Il y avait les armures aussi. Des armures tintant au gré des pas saccadés de la troupe d’anges. Si ils en avaient après Ael, peut-être en avaient-il après moi aussi ? Ou peut-être n’en avaient-ils qu’après lui ? Je courrais, me laissant guider par le petit trappeur. Il se dirigeait vers la clairière. C’était une bonne idée tant qu’on court vite. Les anges avec leurs lourdes armures ne pourraient pas nous rattraper. Mais il y avait mieux encore. Je tirais sur son bras et me mis à courir plus vite que lui, l’entraînant dans la forêt épaisse et sombre. Le cœur de la forêt : les branches des arbres sont basses et seuls les petits animaux pouvaient s’y rendre. Jamais les anges ne pourraient passé. Je m’accroupis, passant sous les branches des nombreux conifères. Les nombreuses branches et leurs feuilles empêcherait les séraphins de passer par le ciel. Et ici, peut-être pourrais-je le semer, lui ! |
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| | | | | | [PV] Une prime n'apporte que des ennuis... {Ael} | |
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