''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 [PV] Quand tout part en fumée. {Lyrad}

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Aoi Haandar

l'Alouette aux ailes brisées

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Aoi Haandar
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Race : Séraphin aux ailes coupées
Classe : Guérisseur
Métier : Esclave fugitif, chanteur de rue
Croyances : Divinités de la Pluie et de l'Air
Groupe : Solitaire

Âge : 26 ans physiquement (une cinquantaine d'année en vérité)

Messages : 306


[PV] Quand tout part en fumée. {Lyrad} _
MessageSujet: [PV] Quand tout part en fumée. {Lyrad}   [PV] Quand tout part en fumée. {Lyrad} EmptyVen 7 Fév 2014 - 11:37



Voilà maintenant trois années qui se sont écoulées depuis que je me suis installé dans ce charmant quartier de Madorass.
Les débuts n’avaient pas été faciles ; comment prendre au sérieux un guérisseur qui a tout juste l’air d’avoir atteint l’âge adulte ? Mais je les comprends. Alors j’ai tout fait pour me faire connaitre, à commencer par vendre des remèdes. Suite à cela, les gens sont venus me demander des conseils sur leurs différents maux, et petit à petit, j’ai enfin pu me faire connaitre comme étant un médecin digne de ce nom.
Oh bien sûr, cela a fait des jaloux. Des rumeurs ont été colportées à mon sujet comme quoi j’étais un charlatan qui glisse du poison dans ses remèdes pour se trouver des clients. D’autres comme quoi je vendais toutes sortes de drogues à mes patients. D’autres encore comme quoi j’organisais de drôles de « services » dans l’arrière-boutique. Mais les détracteurs se sont bien vu tus quand ils se sont aperçu que ça ne servait pas à grand-chose. J’avais quatre-vingt longues années d’apprentissage devant moi, eux n’en avaient tout au plus qu’une vingtaine, donc trente autres à bidouiller dans leurs cabinets. Les clients paient pour l’efficacité, et mes prix étaient bien au-dessous de ceux des autres, alors que mes services étaient au-dessus des leurs.

Sabot vivait toujours avec moi. Il m’aidait à transporter mon matériel et mes commandes, ainsi qu’à aller chercher des clients trop malades pour bouger, et qui ne nécessitaient pas que je me déplace. Non parce que sans savoir ce qu’ils avaient, je n’allais pas prendre tout mon cabinet avec moi non plus ! La salle d’attente ne désemplissait pas, et il m’arrivait parfois de devoir refuser des malades pour pouvoir m’occuper des plus urgents, tout en conservant un minimum de temps de sommeil pour moi. Je vivais dans la petit maison d’à côté, où j’avais fait installer une chambre adaptée pour Sabot, au rez-de-chaussée. Il n’avait jamais été aussi content que de voir qu’il avait une pièce pour lui tout seul.

La vie menait son train-train quotidien, et je continuais de soigner mes patients. Je ne m’enrichissais pas pourtant, mais je pouvais vivre décemment sans pour autant jouer l’escroc, comme tous ces autres guérisseurs avides d’argent. Ils faisaient honte à leur profession. Un guérisseur doit être au service des malades, et ne pas chercher à vivre sur leur dos.

Ce soir, j’avais décidé de rester un peu dans le cabinet pour terminer une fournée de cataplasmes curatifs servant à soigner les brûlures graves, pour un client forgeron. Ce n’était pas dans mes habitudes, mais toute la mixture risquait d’être perdue si je ne la terminais pas aujourd’hui. Alors que je terminais d’y ajouter un peu d’algues bleues, un bris de verre se fit entendre.

Quelqu’un était entré.
Et ce quelqu’un n’avait certainement pas de bonnes intentions.

J’éteignis en vitesse le réchaud et partis me cacher dans ma réserve d’ingrédients. Il y avait quelques fentes dans le bois de la porte pour laisser circuler l’air et je m’en servis pour garder un oeil sur mon atelier. Une grande silhouette entra dans la pièce, à l’affût.

Mais malgré le foulard qui était enroulé autour de son visage, il était impossible que je ne reconnaisse ces yeux et ces écailles.
Lyrad…
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Lyrad Rostbilde

Warm Shadow

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Race : Humain draconique (PAS un démon)
Classe : Rôdeur
Métier : Mercenaire et chasseur de primes (allant au plus offrant dans les deux cas)
Croyances : Le hasard
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[PV] Quand tout part en fumée. {Lyrad} _
MessageSujet: Re: [PV] Quand tout part en fumée. {Lyrad}   [PV] Quand tout part en fumée. {Lyrad} EmptyDim 9 Fév 2014 - 0:29

Lyrad releva la tête et prit une grande inspiration. Agenouillé au clair de lune sur le toit d’une haute maison, son regard sanglant scrutait la plantation maisonière qui se trouvait en contrebas. C’était un quartier assez modeste, et, de fait, passablement calme la nuit durant, en-dehors des quelques ivrognes qui tentaient de retrouver le chemin de leur chaume. Il n’aurait donc aucun mal à exécuter la besogne qu’on lui avait confié, du moins en théorie. Ça n’était pas la première fois qu’on lui confiait des tâches de sabotage ; les incendies étaient les plus courantes, mais il lui était déjà arrivé de faire couler un bateau marchand.

Il porta les mains à son cou et remonta le foulard qui l’ornait sur son visage, recouvrant ainsi la moitié inférieure de celui-ci jusqu’au nez. Le tissu était aussi noir que son poncho, à la différence qu’il arborait des motifs dorés. Un bel accessoire qu’il s’était procuré il y a quelques mois sur un marché nomade, fort pratique pour se protéger de la fumée mortelle d’un malencontreux incendie.

Passant de toit en toit, il rejoignit agilement le plancher des vaches, son poncho voletant autour de lui comme des ténèbres cherchant à l’engloutir. Il vérifia rapidement que personne ne se trouvait dans les environs et trottina jusqu’à l’habitation qui, dans quelques minutes, ne serait plus qu’un tas de débris fumants, et la source de revenus bien gras pour le garçon draconique. Que le propriétaire s’en sorte ou non ne le concernait pas.

Il tourna lentement, très lentement, la poignée de la porte ; bouclée, évidemment. Tant pis. Il contourna la maison pour trouver une fenêtre, qu’il fracassa sans ménagement. Que le propriétaire l’entende ne l’inquiétait pas outre-mesure, c’était même plutôt bon signe : si ce dernier avait assez de bon sens pour savoir que c’était le moment de fuir, il n’y aurait pas de perte inutile au compteur. S’il tentait de s’interposer, Lyrad l’assommerait et le mettrait en lieu sûr. Son contrat stipulait de saboter, pas de tuer. En revanche, il ne ferait rien pour le sauver des flammes ; le mercenaire tenait à garder l’anonymat le plus complet possible, et la perte indirecte relèverait alors d’un « accident ». Un regrettable accident.

Il se glissa à travers la fenêtre et traversa le salon d’un pas léger. De la lumière filtrait depuis la pièce d’en-face, ce qui permit à Lyrad de jeter un rapide coup d’œil : plutôt cosy, comme endroit. Le genre de maison qu’il aimerait avoir, s’il venait à se retirer. Il chassa ces distractions de sa tête et s’approcha de la pièce éclairée. Il entra, sur ses gardes.

C’était une petite pièce, bien illuminée, qui servait sans aucun doute d’atelier ; Lyrad ne fut pas surpris de voir, à sa droite, une table avec de nombreux ingrédients éparpillés et des instruments de-ci de-là. Il savait que sa cible était un guérisseur, tout simplement parce que ceux qui l’avaient engagé l’étaient aussi ; il ne connaissait que trop bien les raisons qui poussaient les marchands à payer un tel sabotage : faire couler la concurrence. A vrai dire, il était même certain qu’ils ne grimaceraient pas à l’annonce de la mort, volontaire ou non, dudit concurrent, même s’ils n’avaient pas été assez courageux – ou riches – pour commanditer un meurtre.

Le mercenaire sortit un morceau de silex de ses hauts, ainsi qu’une sorte de petite lame argentée très aiguisée, un minuscule bout d’une substance végétale que l’on appelait amadou et une allumette au soufre. Il posa l’allumette sur l’atelier, colla le morceau d’amadou sur le silex qu’il bloqua avec son pouce, et battit la lame contre le petit caillou ; des étincelles jaillirent, l’une d’elles atteignant l’amadou, que Lyrad porta à sa bouche pour souffler légèrement dessus. La substance végétale s’alluma et il la déposa au bout de l’allumette, qui s’enflamma en moins d’une dizaine de secondes*. Enfin, il posa l’allumette sur l’atelier.

Le résultat ne se fit pas prier. Le feu se décupla très rapidement sur toute la table, aidé par les ingrédients. Lyrad regarda une dernière fois autour de lui, ses yeux étincelant à la lumière des flammes, et il se retourna pour sortir, presque sans précipitation, par là où il était venu. Il se dirigea vers une ruelle toute proche, depuis laquelle il observa le spectacle, les bras croisés, impassible. Il vit les flammes faire éclater les fenêtres, une par une, impitoyablement, laissant déjà paraitre d’épaisses volutes de fumée, et gagnant toute l’habitation à une vitesse étonnamment folle. Les voisins, alertés, se regroupaient déjà autour, appelant au secours et criant au feu. Personne ne sortait de la bâtisse.

Lyrad espéra silencieusement que sa mort soit rapide et sans douleur.



*Méthode véridique utilisée pour faire du feu au Moyen-Âge ; voir ici
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[PV] Quand tout part en fumée. {Lyrad} _
MessageSujet: Re: [PV] Quand tout part en fumée. {Lyrad}   [PV] Quand tout part en fumée. {Lyrad} EmptyDim 9 Fév 2014 - 10:09



Je m’étais adossé à la porte, pouvant difficilement croire ce que je venais de voir. Ou plutôt, QUI je venais de voir… Était-il là pour me dérober quelque chose ? A l’époque où il gisait sur mon canapé, je m’étais dis que ce type là devait patauger dans des affaires louches. J’avais aujourd’hui ma réponse. Je m’étais recroquevillé sur le pas de la porte, de peur qu’il ne me voie dans les petites fentes de la porte ; que me voulait-il après tout ? Me tuer ? Dire que je lui avais sauvé la vie... Ingrat !

J’entends quelques bruits. Que fait-il ? Il fouille mon atelier ? Que prépare-t-il ?
Malheureusement il ne me fallut pas beaucoup de temps pour le découvrir. La fumée et le grondement des flammes me firent savoir que mon cher et tendre bureau n’allait bientôt devenir qu’un tas de cendre. La maison aussi. Et moi avec.
Je savais que ces types étaient prêts à tout pour retrouver le monopole du marché. Ils ne reculent devant rien pour s’enrichir sur le dos des autres, pas même faire disparaitre la concurrence.

J’entendis des bruits de pas. Il partait. Il me laissait là, à la merci des flammes.
Il était hors de question que je meurs ! Je me suis battu contre bien pire, un incendie devrait normalement être le cadet de mes soucis… pas vrai… ?
J’attrapais à la hâte quelques tissus que j’humidifiais avant de les poser au dessus et en dessous de la porte, pour éviter que les fumées toxiques n’arrivent à passer à l’intérieur. Je me couvris le visage d’un chiffon également. J’étais dans ma réserve d’ingrédients, si une seule flamme arrivait à passer cette porte, tout flamberait instantanément. Incantant quelques formules élémentaires de base, j’aspergeais d’eau en continu l’intégralité de la pièce. Si j’arrivais à maintenir le bois humide malgré la chaleur de l’incendie, peut-être arriverai-je à survivre jusqu’à l’arrivée des secours ?
J’aurais évidement bien voulu ouvrir la porte et éteindre moi-même l’incendie. Mais la fumée et la chaleur qui régnaient dans l’atelier allaient m’achever bien plus vite que si je restais à « l’abri » ici.

Je n’entendais presque rien de ce qui pouvait se passer au dehors. Un vague bourdonnement. Sûrement une foule de gens qui se réunissent devant mon cabinet pour parier en combien de temps ça peut brûler. D’autres peut-être qui cherchent un moyen de m’aider, mais qui n’en ont pas les moyens. Mais au milieu de ce bourdonnement et des grondements des flammes, j’entendis des hennissements et des cris paniqués. C’était sûrement Sabot, sa voix portait bien vu sa stature, et si il s’y mettait vraiment, je pouvais l’entendre à plusieurs rues de distance.

Il ne pourrait pas venir me chercher lui non plus. Il était bien trop grand, il serait piégé dans les flammes. J’entendis un bruit sourd, suivi d’un lourd craquement. Il venait certainement d’enfoncer l’épaisse porte d’une ruade. Il ne s’appelait pas Sabot pour rien. Mais les chiffons humides avaient séché, et les fumée étaient entrée, en partie, depuis un moment déjà.
Merde…
Je n’arrivais plus vraiment à penser. Respirer devenait difficile. Mes yeux piquaient, je lutais pour les garder ouverts. Mais je ne resterai pas conscient très longtemps. Je sentais déjà ma conscience vaciller, j’étais épuisé. Ma vision se troubla, je dus me coucher. Mon esprit flancha à son tour, je perdis connaissance.
C’était terminé.

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Lyrad Rostbilde

Warm Shadow

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Race : Humain draconique (PAS un démon)
Classe : Rôdeur
Métier : Mercenaire et chasseur de primes (allant au plus offrant dans les deux cas)
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Groupe : Solitaires

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[PV] Quand tout part en fumée. {Lyrad} _
MessageSujet: Re: [PV] Quand tout part en fumée. {Lyrad}   [PV] Quand tout part en fumée. {Lyrad} EmptyVen 14 Fév 2014 - 18:58

Spoiler:

Adossé contre le mur de brique de la ruelle, Lyrad observait silencieusement l’incendie faire son œuvre. Non pas qu’il en tirait un certain plaisir, mais il fallait s’assurer que le travail était bien fait. Les voisins alentours tentaient de l’amadouer à grands renforts de seaux d’eau mais c’était peine perdu au vu de la hauteur déjà impressionnante des flammes. Les ingrédients avaient dû bien aider : à vrai dire, le mercenaire était surpris que la baraque n’ait pas déjà explosée.

Il se redressa et lâcha un petit soupir involontaire ; à ce stade-là, il était certain que la maison n’en réchapperait pas. Le propriétaire non plus, malheureusement. Lyrad tourna le dos et commença à se diriger vers l’autre extrémité de la ruelle. Il n’eut pas fait deux pas qu’il s’immobilisa. Parmi le chaos ambiant, les cris de détresse des habitants du quartier et le rugissement grandissant du feu, une voix puissante dominait presque le reste.

- AOI ! AOI !

Lyrad tendit l’oreille. Il n’avait jamais entendu cette voix, et pourtant, il était sûr de la connaître. Il s’arrêta quelques secondes, histoire de bien la capter, puis revint au bord de la ruelle, par là où il s’était caché. Bouche bée, ses yeux rouges écarquillés, il fixait la silhouette qui se tenait devant la maison qui n’était pas loin de s’effondrer, à en juger par les craquements qu’elle produisait.

« Mais qu’est-ce que… ? »

Lyrad savait à quel point les centaures étaient rares, alors tomber sur l’un d’eux en plein dans un quartier modeste de Madorass… il n’y avait qu’une seule explication possible. Il ne pouvait discerner son visage à cause du contrejour que produisait l’incendie, mais il connaissait peu de centaures qui criaient un nom qu’il n’avait entendu qu’une seule fois au cours de sa vie, et qui était justement associé avec une de ces créatures.

Le garçon draconique reporta son attention sur la maison. Sa perplexité passagère l’avait empêché de complètement comprendre la situation, mais maintenant qu’il avait compris de qui il retournait, et de quoi il retournait, son cœur flancha légèrement dans sa poitrine. Son cerveau finit par se reconnecter à la réalité. Il se débarrassa de son poncho qu’il jeta dans la ruelle, vérifia que son foulard était bien en place et serré, et n’hésita pas une seconde.

Fort heureusement, la porte était déjà enfoncée. Lyrad n’aurait sans doute pas pu le faire lui-même sans se brûler, mais à cet instant précis, ça n’était pas à sa propre sécurité qu’il pensait. Il plongea dans les flammes et aussitôt, une vague de chaleur le submergea. Tout ondulait autour de lui. Il regarda brièvement à droite et à gauche afin de se repérer et fonça dans le salon par lequel il était entré, transformé en un enfer à peine reconnaissable. Il s’arrêta : dans sa précipitation, il avait oublié un petit détail… où était-il ? Il ne connaissait même pas l’endroit, et il espérait le trouver là-dedans…

« Calme-toi, se dit-il alors que la demeure commençait à tomber en rideau, réfléchis… fenêtre… salon… atelier… table… ingréd… les ingrédients ! »

Une poutre se détacha du plafond et vint s’écraser à ses pieds. Lyrad fit un bond de côté, mais une flammèche jaillit et commença à lui dévorer le vêtement au niveau du triceps. Il secoua le bras mais, en voyant que c’était inutile, il se dit qu’il valait mieux ne pas perdre de temps et se précipita dans l’atelier. Lorsqu’il était venu, quelques minutes plus tôt, il avait remarqué ce qui semblait clairement être une mixture en train de mijoter sur la table, ce qui signifiait clairement que son créateur venait de la quitter – il ne s’y connaissait pas vraiment en mixtures, mais il savait malgré lui qu’une mixture se perdait vite si on ne la finissait pas à temps – ; cependant, Lyrad étant rentré par la fenêtre faisant face à l’atelier, il aurait dû voir quiconque sortant de l’atelier à ce moment-là. Ce qui ne fut pas le cas.

Lyrad traversa l’atelier et défonça la porte de la remise qui s’y trouvait d’un pied bien senti. Le feu commençait à lui mordre le bras, mais la peur de ce qu’il pouvait trouver là-dedans prévalait. Pourtant, la remise n’avait pas encore pris feu. Le mercenaire remarqua des linges par terre ; le petit avait de la ressource. Ce dernier gisait d’ailleurs, inconscient, au milieu des ingrédients entreposés, le visage noir de suie. Le garçon draconique n’eut aucun mal à le prendre dans ses bras – il était encore plus léger que ce à quoi il s’était attendu – et décida qu’il était temps de foutre le camp. Il avait remarqué que la fenêtre par laquelle il était venu avait été bloquée par un effondrement, et il pria pour que la porte d’entrée n’ait pas subie le même sort. Une divinité quelconque, pour peu qu’il en existe, avait dû l’entendre car ce ne fut pas le cas ; et il sortit de cet enfer, Aoi dans les bras, comme un diable de sa boite.

Malgré le foulard qui enroulait son visage, la première chose qu’il fit fut de tousser grassement avant de prendre une grande inspiration. Il s’agenouilla rapidement pour poser Aoi, le jetant presque par terre, alors que le feu qui l’avait attrapé commençait à sévèrement attaquer sa peau. Il arracha un seau des mains d’un badaud qui n’avait encore rien saisit à ce qui venait de se passer et le renversa sur son bras, mettant fin à l’existence éphémère de son flamboyant agresseur. Il grimaça et retint un grognement de douleur. Ça allait salement piquer pour quelques jours.

Il se retourna et vit qu’un cercle s’était formé autour du rescapé. Il leva les yeux et vit que Sabot le fixait, complètement pétrifié de stupeur. Lyrad l’ignora et reporta son regard sur le visage du guérisseur, qu’il pouvait entrapercevoir entre les autres. Il n’avait pas changé d’une seule ride. Un rictus de dépit se forma sous le foulard.  

- Encore désolé de t’avoir gâché la soirée.

Personne ne faisait attention à lui, du moins pas encore. C’était le moment ou jamais. Il tourna les talons et, sans se retourner, une fois de plus, il disparut dans les ombres des ruelles adjacentes.
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Aoi Haandar

l'Alouette aux ailes brisées

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Aoi Haandar
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[PV] Quand tout part en fumée. {Lyrad} _
MessageSujet: Re: [PV] Quand tout part en fumée. {Lyrad}   [PV] Quand tout part en fumée. {Lyrad} EmptyLun 17 Fév 2014 - 16:02



Lorsque je repris connaissance, la chaleur suffocante qui m’avait pris à la gorge quelques instants plus tôt avait disparue. Ne restait qu’une douce brise fraîche, celle qui balaie la ville tous les soirs. Les pensées encore embrumée, je ne discernais pas grand-chose du décor ; ma vue était encore brouillée. Mais une odeur familière me réconforta quelque peu ; celle du crin de Sabot. Voyant que j’émergeais lentement, ses bras puissants me relevèrent en douceur pour m’asseoir. Sabot avait beau être gigantesque et aussi fort que trois bœufs, il a toujours eu la manière pour traiter les plus faibles que lui avec délicatesse.

Je toussais quelque peu, recrachant la suie qui avait pu se loger dans ma gorge, le souffle court. La suie… ?

J’eus l’impression de recevoir une décharge électrique, alors que tout me revint à l’esprit : ma mixture, la vitre brisée, le feu et … Lyrad. Je m’étais toujours demandé ce qu’il pouvait fabriquer comme métier à l’époque où je l’ai sauvé, j’avais bel et bien ma réponse ce soir.
Un saboteur, un mercenaire, un fouteur-en-l’air de vie professionnel.

Sabot me parlait, je l’entendais. Mais je n’arrivais pourtant pas à distinguer le moindre son. Ma vue revint peu à peu à la normale et je pouvais voir tout un attroupement autour de moi. Eux aussi parlaient, mais pas moyen de discerner quoi que ce soit. J’avais… l’impression d’être dans un autre monde.

Une fois le choc passé, j’entendis enfin ce que me disait Sabot. Ou plutôt, ce qu’il sanglotait. Ce grand tas de muscles était en larme et me tenait pas les épaules, rassuré que je me sois éveillé. Il répétait en boucle qu’il était désolé. Mais ce n’était pas sa faute ; j’aurais voulu lui dire, mais je n’avais plus de voix.

Je m’étais levé presque mécaniquement pour me diriger vers le tas de décombres et de cendres fumantes qui, il y a encore quelques instants, était ma demeure. Il ne restait rien, absolument rien. Le feu avait tout dévoré. Seules quelques poutres et briques étaient décelables dans cette ruine. Pendant un bref instant, je ne pus m’empêcher de penser que j’aurais pu faire partie de ces cendres. Et en sachant ce qui m’attendrait à présent, que ça n’aurait pas été plus mal. Mais c’était trop cruel. Sabot compte sur moi, après tout.

Mais voilà que ma léthargie passagère disparaissait peu à peu, et que mon cœur se réveillait. Je sentis toutes les émotions qui avaient été retenues jusque là remonter jusqu’au bord de mes lèvres ; rage, tristesse, désespoir, désillusion… Elles ne se traduisirent que par des larmes et des cris, alors que je me laissais tomber à genoux au milieu des décombres. J’hésitais entre me laisser tomber au sol et m’étendre comme une larve dans les cendres, ou empoigner tout ce qui se trouvait à ma portée et le jeter au loin en hurlant.

Je me fichais bien de ce que les gens autour pensaient. J’étais malheureux, anéanti, et tout devait sortir maintenant.
Sabot vint s’asseoir à mes côtés, derrière moi, et me pris dans ses bras après un certain temps d’hésitation. Il me marmonnait quelques mots de réconforts, mais je ne pouvais arrêter mes lamentations.

J’avais passé ma vie à courir après ce rêve, cette liberté.
Et maintenant, on me l’a reprise.

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