''L’enfant voulait répondre. Mais sa gorge lui fit comprendre que ses mots ne seraient jamais à la hauteur du silence.''
               
Eto Hachiro
 
''La mort, c’est elle qui vous fait tenir debout. C’est elle qui dicte les actes. C’est elle qui peint le monde. Et elle vous emportera tous.''
               
Querel Sentencia
 
''Je ne ressens que soif et tristesse, la mort est futilité. Je la cherche, peut-être suis-je elle.''
               
Nagate Zetsubō
 
''Udyr, quand tu seras mort, on se souviendra de ton nom. Moi je n'en ai pas, car je ne mourrai pas aujourd'hui. Mais le tien restera gravé dans ma mémoire, et dans celle de tous ceux qui t'ont connu, comme celui d'un homme fort, et digne. Alors va, et éteins-toi avec grandeur, devant tous ces vautours.''
               
Darn Butcher
 
''La nature revivait là où les hommes mourraient, le cycle reprenait son cours normal grâce à l’albinos.''
               
Aikanaro Myrrhyn
 
''Ils ne se battaient pour rien qui n’en vaille la peine. Ils étaient incapables de distinguer ce qui avait de la valeur de ce qui n’en avait pas. Alors pourquoi tant de vigueur à la tâche ? Pourquoi risquer sa vie aussi vainement ?''
               
Alcofrybas Grincebrume
 
''Son regard, depuis toutes ces années, avait appris à parler.''
               
Etan Ystal
 
''Un monde de chaos, de destruction et de malheur, un monde impartial et magnifique, le seul en tout cas, où faire l’expérience de la vie prendrait un sens véritable.''
               
Edwin Gwendur
 
''L’enfer, ce doit être l’enfer : courir pour l’éternité dans un paysage sans fin, sans début. Sans possibilité de repos ou de mort.''
               
Tyrias Marchemonde
 
''Mais sans risque on n'obtient rien, voici ma devise mes amis. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, il ne faut pas avoir peur de la mort…''
               
Dimitri Morteury
 
''Tomber... Ceci est si abstrait. L'on pourrait se relever plus grand que l'on était.''
               
Yozora Adragnis
 
''Il passa des semaines dans le cachot ayant décidé de s'y enfermer lui-même. Puis, au terme de trois semaines, vous êtes venu le voir et vous lui avez dit : «Les larmes ne sont qu'une faiblesse qu'il te faudra masquer... Si tu veux t'apitoyer, libre à toi, mais, si tu souhaites voir les choses changer, tu le peux toujours. Suis-moi... Mon ami.»''
               
Haar Wilder
 
''Le brin d'herbe ne se soucie guère de ce que font les feuilles des arbres. Mais à l'automne venu, les feuilles ne se suffisent plus entre elles. Elles s'assombrissent, se nourrissant des nuages noirs d'orage. Et alors, elles se laissent tomber sur nous.''
               
Le Peintre
 
''S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est immobile, allongée, rigide, puante à en faire vomir, en décomposition, transportant des milliers de maladies, la peau arrachée et les os jaunes. S'il y a bien quelque chose que l'on oublie, lorsqu'une personne est à six pieds sous terre, devenue la proie des corbeaux, et ses yeux mangés par des fourmis... C'est qu'elle a un jour été orgueilleuse et avide. C'est qu'elle a un jour voulu devenir riche et grande, ou bien qu'elle l'est devenue. Cela ne change rien.''
               
Le Violoniste
 
''La pensée est la liberté, la liberté... Alors, le corps est la prison, le corps est la prison... Il faut casser les barreaux.''
               
Sill
 
''Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.''
               
Setsuna Hendenmark
 
''Fais ce que tu veux avec ces villageois, sauf les laisser en vie.''
               
Kaull Hendenmark
 
''La fuite vers la religion peut être une réponse pour certains. Pour d'autres elle n'est que la simple évidence que l'homme est faible et instable.''
               
Astryl Panasdür
 
''La mort ne cherche pas à s’expliquer, elle ne fait qu’agir, monsieur. Les cadavres ne racontent pas grand-chose, mais vivant, un homme peut en avoir long à dire.''
               
Sanaki Hearthlight
 
''Alors, telle une marionnette cassée que l’on tente en vain d’animer, il se releva, restant digne malgré ses blessures.''
               
Dolven Melrak
 
''Quand le sang coule, il faut le boire. La mort ne frappera pas à votre porte mais s'invitera par vos fenêtres !''
               
Andreï Loknar
 
''Personne ne peut capturer une ombre, personne ne peut la dresser ni se l’approprier.''
               
Jazminsaa Alsan
 
''De la même façon, à l'idée qu'un abruti de scribe puisse teinter ses parchemins de calomnies religieuses, ou pire, me faire porter le titre de héros, je vais préférer m’occuper de l'écriture de ma propre histoire.''
               
Alexandre Ranald
 
''La mort... Si belle et terrible à la fois, elle l'appelait, et l'appelle toujours.''
               
Adam Moriharty
 
''Par nature, j’aime tout. Par conséquence, je me hais…''
               
Samaël Apelpisia
 
''C'est sordide et cruel, mais c'est hélas la réalité de ce monde.''
               
Liam Gil' Sayan
 
''Aujourd’hui sur les terres de Feleth les pensées ne sont plus les bienvenues. Le temps de la renaissance spirituelle est terminé. Le temps où les grands penseurs avaient aidé le monde est révolu.''
               
Héra Calliope
 
''La mort était séductrice ; elle ne montrait que ses bons côtés. La sérénité et le calme absolu : pour toujours et sans violence.''
               
Eurybie Pourrie
 
''J’ai atteint cette espèce de vanité qu’apporte l’ancienneté. Je ne crois plus qu’on puisse m’apprendre quelque chose, et si jamais quelqu’un essaye ou y arrive seulement, je me bloquerais et deviendrais hermétique à tout contact.''
               
Dante Waanig
 
''Je devrais t'attacher, tu deviens dangereux pour toi même !''
               
Jeyra Frozeñ
 
''La beauté des êtres n'était rien. La beauté des choses oui. Mais pas forcement celle que l'on voit avec une paire de rétines.''
               
Akira Satetsu
 
''Le noir. Une étendue sombre en perpétuel mouvement.''
               
Melpomène d'Ambre
 
''Il est des oreilles invisibles qui peuvent entendre jusqu'à nos moindres soupirs et des secrets aux allures anodines peuvent se révéler instruments de destruction et de tourments sans fin...''
               
Cassandre Ombrelune
 
''Le "rien" est tellement plus unique que la peur ou n'importe quel autre sentiment...''
               
Meryle Nightlander
 
''Ce n'est pas le nombre ni la force qui compte, c'est l'envie, la cause.''
               
Luyak Salamya
 
''L'innocence d'un enfant est la plus grande peur de l'homme.''
               
Clause Vaneslander
 
''Quand il lui manque une marionnette pour ses spectacles. Il verrait en vous la chose qu'il cherche.''
               
Jack D'enfer
 
''Il n'a pas de notion réelle du bien et du mal, personne ne lui ayant jamais défini ces mots.''
               
Jim Stocker
 
''Je n'ai vu aucune lumière, aucun goulet, pour sortir du boyau infini et obscur que nous empruntons tous, jusqu'à la promesse d'une nouvelle vie, de la transcendance et de la connaissance. Alors, mes yeux se sont adaptés aux ténèbres.''
               
Shaquîlah Dresdeïorth
 
''Le pouvoir ronge l'homme.''
               
Balthazar Bel
 
''Visiblement, la sérénité n'avait de valeur que si on connaissait également, en comparaison, des moments de troubles.''
               
Dranek Barth
 
''Le faible se faisait tuer, le fort vivait un jour de plus.''
               
Rodany Bleinzen
 
''Le soleil se couchait sur le monde du milieu. Les ténèbres se paraient de leurs plus somptueux apparats pour enfin faire leur entrée.''
               
Rin Mephisto
 
''Et alors il vit le chaos, la désolation, la souffrance le désespoir ambiant. Il rit.''
               
Elrog Aniec
 
''Perdu quelque part, marche vers nulle part.''
               
Kyle Wate
 
''La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.''
               
Karin Yzomel
 
''- Je peux vous prédire le genre d'homme qui vous convient !
- Je connais déjà mon genre d'homme.
- Vraiment... Et quel est-il ?
- Les hommes morts.''
               
Naladrial Delindel
 
''Utilise tes pouvoirs seulement quand le noir deviendra invivable.''
               
Zedd McTwist
 
''Tes cauchemars m'ont déjà donné l'encre... À présent, ta peau me donnera les pages !''
               
Conrart Crowlore
 
''Bien des gens se font enfermer dans un cercueil une fois mort, mais rares sont ceux qui naissent dedans.''
               
Dassyldroth Arphoss
 
''Le corbeau frénétique qui vous nargue de sa voix perchée, agite ses ailes damnées, où le reflet d'un mort se penche sur votre âme.''
               
Lust Aseliwin
 
''La vie est un mensonge, la destruction une délivrance.
Passent les marées, soufflent les vents, en vain...''
               
Le Passant
 
''Fauche, tranche et avale, gouffre des âmes. Que se dresse devant toi mille fléaux, et que l’enfer se glace devant ta noirceur.''
               
Lloyd Vilehearth
 
''Des charognards pour la plupart, comme ces corbeaux à deux têtes, venant dévorer le valeureux mort.''
               
Meneldil Tristelune
 
''Nous sommes les bourreaux de la justice et de la paix. Même si ce rôle n'est pas agréable à endosser, nous nous devons de le faire, pour le bien du peuple.''
               
Ezekiel Le Sage
 
''Il me tarde de retourner au combat pour finir empalé sur une pique.''
               
Karl Von Morlag
 
''Montre-moi le chemin de la victoire. Ou guide-moi alors dans les tréfonds de la mort...''
               
Aznan Lauréano
 
''Comment peux-tu supporter ça ? C'est assourdissant ! Tue-le ! Qu'est-ce que ça te coûte ? Tu ne l'entendras plus. Tu seras en paix... Tue-le !''
               
Aïden Sochlane
 
''- Faites taire votre cabot !
- Je ne suis pas votre servante !
- Alors je le ferai taire moi-même !''
               
Rosaly Von Gregorius
 
''Le seul présent que la justice a à vous offrir, est votre mort.''
               
Mirage Morteury
 
''Laissez-moi vous conduire aux carnages.... Tant d'âmes ne demandent qu'à succomber.''
               
Idryss Leeverwen
 
''Le soleil est un bourreau. D'une simple caresse, sa langue enflammée peut calciner n'importe quel être.''
               
Seïren Nepthys
 
''C'est une nuit sans lune. Ou bien était-ce un jour sans soleil ?''
               
ShuiLong Zhang
 
''La vie est un rouage lent et grinçant. Il ne tourne que dans un sens. Celui où tu tombes.''
               
Camelle Elwhang
 
''Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Feleth pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté !''
               
Edouard Neuman
 
''Le temps est la gangrène de l'homme, elle apparait puis vous ronge à petit feu. Pour finir il ne vous reste plus que le présent pour vivre ; le passé s'évapore peu à peu et le futur ne vous intéresse guère.''
               
Asgeïr Aslak
 
''Cueillir la fleur de la déchéance et croquer dans la pomme de la faucheuse, nos vies se résument à cela car après tout, nous finissons à une moment où un autre, tous sous terre.''
               
Violette Dellylas
 
''Le pire n'est pas de mourir, mais de se faire oublier.''
               
Erwan Daermon Do'Layde
 
''Tenter d'oublier, même si c'était impossible. Il aurait aimé se jeter à la mer avec la preuve de son acte immonde. Laver tout ce sang qu'il sentait sur lui. Peut-être même s'y noyer, simplement. Sombrer dans les abysses et les ténèbres, pour toujours.''
               
Mio Raeth
 
''La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère.''
               
Aeli Seoriria
 
''Si la vie n'a qu'un temps, le souvenir n'a qu'une mesure. Le reste est silence.''
               
Valt Horn
 
''Dans le noir le plus complet, l'aveugle est la meilleure personne à suivre. Dans un monde de folie, qui mieux qu'un fou pour nous guider ?''
               
Ledha Borolev
 
''Je ne crois pas en la force d'un absent. Celle qui ferait de vos dieux ce que vous pensez qu'ils sont.''
               
Gigantus Corne
 
''Une limite qui n'a été créée que pour être dépassée ? C'est simple, imaginez !''
               
Goudwin Didrago
 
''Voir grouiller tous ces gens, connaître leurs désirs et leurs rêves, voir comment évoluent les sociétés, leurs aspirations et leurs défauts. Comprendre que donc rien n'est éternel, et que tous ces rêves et toutes ces folies disparaîtront de la surface du monde. Se laisser aller, indolent, parce que tout cela ne servira à rien, et qu'au bout du compte le monde reste le monde, seule éternité immuable.''
               
Uridan Sangried
 
''L'Inquisition vous remettra sur le droit chemin. Même s'il faut vous briser les jambes pour ça.''
               
Leevo Shellhorn
 
''N'oublie pas d'avoir peur des morts. Ils sont toujours plus nombreux que les vivants, et un jour, tu les rejoindras.''
               
Moira Brawl
 
''J'avais l'habitude avec ce genre d'individus... Moins vous bougerez, moins vous leur parlerez... et moins ils vous cogneront dessus.''
               
Aoi Haandar
 
''Je souhaite voir votre sang se répandre mollement à la surface d'une eau rendue trouble par les masses de cadavres vidés de leur substance, marcher dans les champs de vos ossements éparpillés, me remémorant à chaque pas votre mort absurde et pathétique, que vos noms ne soient pas contés, que votre souvenir s'éteigne comme s'éteint votre vie fade et misérable, qu'à travers les années, seuls subsistent vos ossements tels de tristes traces blanchâtres dans un paysage noir de guerre, de sang et de folie.
Et que telles cette phrase, vos morts n'aient aucune importance, aucune signification pour quiconque.''
               
Nargheil Eoss
 
''Bénie soit la haine que tu porteras à ton prochain, lave l'Homme des péchés qu'il a commis.
Sois l'épée du jugement qui s'abattra sur cette race impure, souillée par la vengeance et la corruption.''
               
Meiro Fuuchiuse
 
''Notre futur exprime nos actes passés.''
               
Terence Ripper
 
''Rencontre les ténèbres et tu admireras la lumière, dit le voyant.
Contemple la lumière et tu provoqueras les ténèbres, dit l'aveugle.''
               
Tekian Varis
 
''Un général courageux et fier, est celui qui exécute en premier l'ordre qu'il donne à ses hommes.''
               
Danarius Kyrarion
 
''L'art est le sentiment obscur de l'appropriation de l'étrange.''
               
Leroi-Gourhan
 
''La mort nous sourit à tous, et tout ce que nous pouvons faire, c'est lui sourire en retour.''
               
Marc-Aurèle
 
''L'art est la mystérieuse présence en nous, de ce qui devrait appartenir à la mort.''
               
Malraux
 
''L'art est une profondeur creusée dans le visage du monde.''
               
Weischedel
 
''Le néant après la mort ? N'est-ce pas l'état auquel nous étions habitués avant la vie ?''
               
Schopenhauer
 
''Les avocats d'un malfaiteur sont rarement assez artistes pour tourner à l'avantage de leur client la belle horreur de son acte.''
               
Nietzsche
 
''Ôte-toi de mon soleil.''
               
Diogène le cynique
 
''Il y a pas d’œuvre d'art sans collaboration du démon.''
               
André Gide
 
''Ce n'est pas le lieu mais son cœur qu'on habite.''
               
John Milton
 
''Nous sommes les histoires que nous vivons.''
               
Auteur inconnu
 
''La mort est terrible pour n'importe qui. Bons ou mauvais, anges ou démons, c'est la même chose. La mort est impartiale. Il n'y a pas de mort particulièrement horrible. C'est pourquoi la mort est effrayante. Les actes, l'âge, la personnalité, la richesse, la beauté... Tout ça n'a aucun sens face à la mort.''
               
Fuyumi Ono
 
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 [PV] La soirée commençait si bien... {Lyrad}

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Aoi Haandar

l'Alouette aux ailes brisées

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Aoi Haandar
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Race : Séraphin aux ailes coupées
Classe : Guérisseur
Métier : Esclave fugitif, chanteur de rue
Croyances : Divinités de la Pluie et de l'Air
Groupe : Solitaire

Âge : 26 ans physiquement (une cinquantaine d'année en vérité)

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MessageSujet: [PV] La soirée commençait si bien... {Lyrad}   [PV] La soirée commençait si bien... {Lyrad} EmptyDim 29 Sep 2013 - 20:41



[PV] La soirée commençait si bien... {Lyrad}

Cette nuit, le chef d’un groupe de joyeux vagabonds avait décidé d’organiser une fête pour l’anniversaire de sa fille cadette. Une petite sauterie autour d’un grand feu de camp, à Madorass, dans le quartier des saltimbanques et des voyageurs. Les fût de bières et de vins étaient arrivés dans l’après-midi, ainsi que des bardes et autres musiciens.
Ca promettait d’être une belle soirée. Cela faisait déjà dix longues années que nous restions dans ce quartier, avec Kaai’to et Sabot. Je cumulais les petits boulots pour pouvoir me payer un cabinet de guérisseur et pouvoir en vivre. Sabot lui travaillais chez un forgeron et l’aidait à transporter ses matériaux. Mon cher bleuté lui continuait de vendre ses babioles et ses herbes à qui en demandait, dans son local. Tout allait dans le meilleur des mondes, enfin presque : même depuis tout ce temps, Leevo n’est pas revenu à son manoir. J’avais pris la manie de l’y attendre quelques heures, dans les premières années.
Mais voyant que cela ne servait plus à rien, je lui avais écris une lettre pour lui indiquer où me trouver, si jamais il revenait dans les parages.

Je brossais consciencieusement mes cheveux avant de les attacher en queue de cheval, tirée vers le haut, et d’y ajouter quelques perles. J’arrangeais la boucle d’oreille qui devait cacher mes ailes avant d’y accrocher les autres. Je devais avoir cinq trous par oreilles maintenant ? Ou plus ? Je ne sais plus vraiment. J’avais enfilé une chemise de lin beige et mon pantalon de cuir noir, par-dessus lequel j’avais noué quelques foulards aux couleurs chaudes. J’ajoutais à ma tenue quelques bracelets et colliers de cordes, de perles ou d’argent avant de me présenter fin prêt devant Kaai’to.
Il me demanda si j’allais à un bal et je rétorquais que j’allais danser ce soir, qu’il le veuille ou non. De toute manière, comme il le précisait depuis maintenant deux jours « il est là pour veiller au grain, vu ? ».

M’enfin il avait beau parler, il s’était habillé de circonstance aussi. Il avait enfilé une chemise à revers blanche aux bordures bleues et un pantalon blanc en lin. Il avait lui aussi nouer un foulard à sa taille, bleu, mais avait recouvert le tout de sa longue cape noire. Vraiment pas drôle.
Enfin soit, voilà quelques heures maintenant que je tourbillonne au milieu de la foule, me trémoussant au rythme des musiques endiablées des musiciens. J’avais réussi à faire entrer Kaai’to plusieurs fois dans la danse, mais il ne semblait guère emballé par la chose. Aussi me rappela-t-il que les danses collé-serré avec des inconnus étaient interdites. Je roulais des yeux en lui faisant savoir que mon but était de danser, pas de finir dans le lit d’un autre.

Malheureusement pour moi, je fus interrompu dans une danse des plus énergiques par Sabot, qui m’appelait du coin d’une carriole. Il n’était pas vraiment apprécié ici, vu son apparence bizarre (en même temps, un centaure…) mais il semblait particulièrement nerveux. En approchant un peu plus, je pus distinguer que quelqu’un était étendu sur son dos. Qu’est-ce que c’est encore que tout ça… ?

- … Qui est-ce ? Demandai-je, nerveux moi aussi.

- Je… je l’ignore. Bredouilla-t-il. Je l’ai trouvé étendu, pas très loin d’ici. Il a l’air blessé alors…

Je jetais un œil à l’étranger. Je le distinguais à peine, alors que nous étions loin du grand feu, aussi je pris la peine de fouiller ses vêtements, à la recherche d’une éventuelle arme. Je n’avais pas envie de finir égorgé s’il venait à se réveiller. Je ne trouvais rien, mais je retirais précipitamment ma main quand je sentis quelque chose de mouillé. Elle était couverte de sang. « Et merde » me dis-je. Quoi ? Vous auriez pensez quoi vous, à ma place ? Hein ? Il sembla vouloir dire quelque chose parce qu’il remua, mais je ne pouvais entendre grand-chose avec les tambours à l’arrière.

- Viens, on va l’amener dans ma caravane, on le déposera sur la table.


Sabot ne se le fit pas dire deux fois et nous pénétrâmes en cachette dans ma carriole. Il n’y avait pas intérêt à ce que Kaai’to entre maintenant, il détestait que je fasse ce genre de chose. C’est dangereux de ramener des types blessés chez moi parait-il. Non sans blague… ? Sabot l’installa délicatement sur la table pendant que je cherchais après des bandages et de l’alcool pur, pour désinfecter la plaie. Je demandais à Sabot d’aller me chercher de l’eau pour éponger le sang par après.

Prenant une grande paire de ciseaux, je découpais les vêtements qui lui couvraient le torse ; je n’avais pas le temps de m’amuser à le déshabiller non plus. Mon client alors entre la vie et la mort émit enfin un son. C’était une bonne chose déjà. Ce n’est que là que je fis vraiment attention à sa peau. Oui, oui, sa peau. Elle était… couverte… d’écailles ? Comment ça j’ai trop bu ? Non, je vous assure, elle est couverte d’écailles ! Comme un lézard ou… ou un dragon ! Mais bien sûr, je n’avais pas le temps de m’y attarder. Une plaie béante le traversait le flanc droit, ça semblait plus que sérieux. Sabot arriva enfin avec l’eau et le lui dit de retenir les bras du… euh… homme dragon, avant de mettre un bout de bois dans la bouche de celui-ci. Quoi ? Vous avez déjà reçu de l’alcool pur sur une plaie béante vous ? Ah, ben tient.

- Désolé, ça risque de piquer… un peu.

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Lyrad Rostbilde

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Race : Humain draconique (PAS un démon)
Classe : Rôdeur
Métier : Mercenaire et chasseur de primes (allant au plus offrant dans les deux cas)
Croyances : Le hasard
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[PV] La soirée commençait si bien... {Lyrad} _
MessageSujet: Re: [PV] La soirée commençait si bien... {Lyrad}   [PV] La soirée commençait si bien... {Lyrad} EmptyJeu 31 Oct 2013 - 0:36

Lyrad trébucha. De loin, sa silhouette titubante se découpait dans l’obscurité de la ruelle comme celle d’un énième rebus de soirée alcoolisé parmi tant d’autres. Quiconque aurait eu le courage de s’approcher, cependant, aurait compris que c’était loin d’être la vérité. Le mercenaire s’affala contre le mur, la respiration sifflante. Incapable d’aller plus loin. Il porta une main tremblante à son flanc droit et sentit un bord tranchant glisser sur ses doigts. Il retint un haut-le-cœur et fit légèrement remuer le morceau d’épée qui s’était encastré entre ses côtes. La douleur était telle qu’elle en était quasiment engourdissante.

Un, deux, un, deux, respirer. Essayer de respirer, en tout cas. La souffrance le faisait suffoquer. Son souffle n’était qu’une succession désordonnée de soubresauts et de gémissements. Lyrad lança un coup d’œil vitreux au marché qui se trouvait juste à la sortie de la ruelle. De là provenait une lueur chaleureuse et des acclamations ponctuant une musique exotique. Il fit un mouvement en sa direction mais sa blessure le bloqua. Pour la première fois depuis longtemps, l’effroi s’insinua en lui. Il remua à nouveau le froid morceau de lame enfoncé quelque part dans son rein droit et prit la plus profonde inspiration que son corps pouvait présentement lui permettre. Il ne pouvait pas mourir comme un clébard dans un caniveau. Non pas qu’il eut un problème avec la mort, juste avec la manière.

Il tint fermement le segment de métal entre son pouce et son index. Il était glissant. Lyrad sentait sa paume trempée d’un liquide chaud et poisseux. Il ne baissa pas les yeux. Sa respiration s’accéléra. Il entendait d’ici le bruit de succion que produirait la lame quand elle glisserait hors de ses chairs et le crissement du tranchant contre ses os. Il tenta de chasser ces pensées de son esprit mais rien n’y fit. Il n’en avait même pas la force. Il resta planté là, abattu contre le mur de pierre humide au milieu des détritus, la vie lui glissant entre les doigts comme la lame qui l’avait fatalement transpercé. Le souffle de plus en plus faible. Puis, au bout d’une poignée de secondes qui semblait interminable, il s’anima soudainement, un sursaut inhumain d’énergie mué par le désir de survivre, et il arracha un hurlement strident alors que l’objet de son supplice fut déraciné de son ventre. Sa gorge fut déchirée par ses vociférations en même temps que son flanc par la douleur. Il sentit son sang gicler sur son bras et sur sa tunique. Celle-ci s’alourdit davantage lorsque sa plaie, désormais pleinement ouverte, commença à déverser allègrement de l’hémoglobine comme la pisse d’un ivrogne le long de son pantalon. Son cri s’était éteint mais il gardait la bouche ouverte comme un poisson hors de l’eau, tentant désespérément de trouver de l’oxygène. Il ne pensait même plus à essayer de bouger. Son esprit était paralysé par une torture des plus fantastiques.

La musique battait son plein. Son bras retomba sur le sol, sa poigne se détendit et le bout de fer ensanglanté lui échappa, produisant un très léger « cling ! ». Lyrad ne l’entendit pas. Ses paupières se fermaient, et c’est à peine s’il luttait pour les maintenir ouvertes. La souffrance ankylosait sa volonté. A quoi bon, de toute façon ? Il allait mourir, et à ce stade-là, la manière n’importait plus.

Quelque chose bougea près de lui, à la limite de son champ de vision. Il ne fit même pas d’effort pour tourner la tête. Du moins, pas jusqu’à ce que des sabots apparaissent devant lui. Cette fois, c’était bel et bien la fin. Un garde en patrouille venait de le retrouver là, comme un vulgaire voleur traqué et blessé à mort, et il allait se faire achever d’une seconde à l’autre. Ou peut-être que le garde prendrait plaisir à le voir partir d’une mort lente et douloureuse. Après tout, les petits plaisirs malsains en tous genres étaient légion dans les ruelles de Madorass.

Lyrad leva légèrement la tête pour dévisager le veinard qui allait recevoir une promotion en échange de son corps. Il cligna faiblement des yeux. Le garde ne se trouvait pas assis sur le cheval, mais son corps était implanté à celui de sa monture au niveau du bassin. Le garçon se serait bidonné, s’il en avait eu la force. Voilà qu’il délirait. Son esprit partait à petit feu, il le sentait. Il eut un soubresaut alors que sa bouche s’étira en un léger rictus et laissa échapper un semblant de rire, puis sa tête s’affaissa et il s’évanouit.

***

Un ballotement. Lyrad ballotait. Droite, gauche, droite, gauche, droite, gauche. C’était tout ce qu’il pouvait ressentir. C’était tout ce qu’il pouvait savoir. Il ne savait même pas si c’était bien réel, non pas qu’il puisse se poser la question. Tout autour de lui, l’obscurité le drapait comme un linceul.

Il entendait des sabots. La musique du marché était plus forte et plus proche cette fois. Il la percevait. Il la sentait résonner en lui. Ou était-ce son cœur ? Son cœur, qu’il savait si faible, il le sentait diminuer en lui de seconde en seconde.

Des voix s’élevèrent, tout près. Il les distinguait malgré la musique. Le garde l’avait ramené à son supérieur, pour lui laisser l’honneur de le tuer. Pas si égoïste, ce garde. Lyrad l’aurait bien applaudi, s’il avait été en état. Des jeunes altruistes comme ça, y’en a jamais assez de nos jours.

Lyrad entrouvrit les yeux. « Entrouvrir » était un bien grand mot car ce fut à peine s’il put soulever les paupières. Elles ne pesaient pas loin d’une tonne chacune, cela dit. Il avait repris un semblant de conscience, et à nouveau la douleur lui cisailla l’abdomen. Il voulut grogner mais aucun son ne sortit de sa gorge desséchée. Un maigre sursaut l’agita et ses membres se réveillèrent eux aussi. Il se trouvait dans une position extrêmement inconfortable, et bouger était hors de question. Sa plaie l’en empêchait. Une main se glissa sous sa tunique – une main bien plus petite et manifestement plus frêle que celle qui aurait appartenu à un soldat quelconque. Elle ne s’attarda pas sur sa peau et entreprit de fouiller ses hauts avec sa jumelle. Lyrad sombra de nouveau.

Il ne sut combien de temps passa avant qu’il ne reprenne légèrement ses esprits. Des minutes, des heures, des jours. La douleur était toujours là, mais à présent, quelque chose se passait. Quelque chose de nouveau… il sentait une fraîcheur fugace lui caresser le ventre. La blessure n’était pas partie, bien au contraire ; l’étrange fraîcheur la pénétrait doucement. Et ces voix, toujours ces voix, qui n’arrêtaient pas. Au moins, il était dans une position plus commode, maintenant. Il voulut grogner, et il y arriva. Un son éthéré qui témoignait de son retour parmi les vivants ; en guise de réponse, on lui plaça quelque chose d’épais dans la bouche.

- Gn…

La douleur ne fut pas directement foudroyante. Ce qui ne devait être que des picotements trop insignifiants au début pour que Lyrad puisse les sentir se transforma très vite en une sensation très, très désagréable. Et finalement, ce fut l’apocalypse. La fin du monde. Lyrad se réveilla. Son dos se cambra, ses yeux s’ouvrirent d’un seul coup, ronds comme des soucoupes d’un rouge profondément carmin, ses pupilles s’étrécirent comme celles d’un chat en proie à la panique, et ses dents à faire pâlir un Grand Blanc mordirent la chose qu’on lui avait enfilée dans la bouche. C’était dur, manifestement, mais pas assez pour qu’il y enfonce profondément ses crocs alors qu’un hurlement perçait son œsophage. Deux en un seul jour, ça commençait à jouer sur les cordes vocales. Il voulut se débattre, fuir ce châtiment pire que la mort, mais rien n’y fit. Quelque chose le retenait solidement. Et la douleur continuait d’affluer en flots destructeurs.

Une nausée l’envahit. La souffrance était telle qu’il aurait préféré devoir encore retirer mille bouts d’épée de son corps. Il crut qu’il allait vomir, mais rien ne vint. Vu comment sa bouche était scellée, il valait peut-être mieux. Ses yeux affolés n’eurent le temps que de discerner un visage ; de quel sexe, il n’aurait su le dire. La seule chose qui vint à son esprit fut à quel point il n’en avait pas vu d’aussi beau et d’aussi élégant depuis très longtemps, puis, pour la troisième fois de la journée, il perdit connaissance, terrassé pour de bon.
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Aoi Haandar

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MessageSujet: Re: [PV] La soirée commençait si bien... {Lyrad}   [PV] La soirée commençait si bien... {Lyrad} EmptyJeu 31 Oct 2013 - 8:59




Ca avait dû piquer un peu plus que ce que j’aurais imaginé. Et si ça avait piqué, c’est que si je m’étais contenté de le soigner, tout ça aurait pu fini en infections dans quelques jours. Mais voilà que mon patient c’était évanoui de nouveau… peut-être aurais-je dû y aller plus doucement ? Enfin, Hekov, mon maitre-guérisseur, était un sombre idiot en général, mais en ce qui concerne les soins, c’est un génie. Il a toujours dit que le temps de dorloter un patient, il serait trop tard ; mieux vaut qu’il ait mal un bon coup et être sauvé que de le bichonner et qu’il claque après trois jours d’agonie. J’appliquais donc ses conseils à la lettre.

Je pris le temps d’inspecter la blessure, avant de jeter un œil au blessé. Il était… effrayant, vraiment. Il n’avait rien à voir avec les personnes que j’avais pu rencontré jusque là. Un hybride ? Enfin, pas le temps de s’attarder sur la tête qu’il peut bien avoir. Il pèserait cent quatre-vingt kilos et s’appellerait Marie-Antoinette que ça m’importerait peu.

Profitant qu’il ait sombré, j’attrapais une série de crochets pour rapprocher les bords de la plaie, le temps que je le soigne. Je ne le faisais pas pour de petites blessures, mais celle-là était profonde, et refermer une plaie dont les bords ne sont pas joints, ça prenait beaucoup plus d’énergie. Passant tant bien que mal les crochets semblables à des hameçons dans sa plaie, je m’attelais ensuite à la reconstruction de ses chairs ; je psalmodiais rapidement quelques formulations de base pour arrêter l’hémorragie, pour reconstruire les os, les muscles, et au final, revenir fermer la peau. Une lueur dorée, s’échappait sous mes paumes, faiblarde. Pour la dernière étape, je retirais enfin les crochets et résorbais complètement la plaie. Le tout avait certainement duré une dizaine de minutes, voire un quart d’heure, et je me sentais légèrement vaciller. Généralement, j’utilisais des pierres spéciales, qui étaient en quelque sorte chargées d’énergie, afin de ne pas utiliser la mienne. C’était beaucoup moins fatiguant.

Je m’assis quelques secondes, le temps de reprendre mes esprits. De toute manière, il lui faudrait un certain temps avant qu’il ne se réveille et mieux valait ne pas le brusquer. Je jetais un œil au capharnaüm qui régnait maintenant dans ma caravane : il y avait un homme, allongé sur ma belle table à manger en bois massif où il venait de déverser une bonne quantité de son sang. Sang qui d’ailleurs, avait tâché le tapis. Et en plus de tout, maintenant, avait également tâché ma toute nouvelle tenue de soirée.

Serai-je maudit ? Je soupirais, attrapais une bassine et allait chercher de l’eau dans le tonneau sur le pas de ma porte. Je revins à l’intérieur et entrepris de laver mes mains. J’invitais également Sabot à le faire. Puis, nous débarrassâmes le voyageur de ses vêtements ensanglantés, afin qu’il ne salisse plus rien. Je le nettoyais aussi, le débarrassant de tout ce sang qui couvrait ses… écailles.  Je m’attardais un peu plus sur sa personne, et, en dépit de ses innombrables écailles, il semblait plutôt jeune… enfin, qui étais-je pour juger ? Je me baladais avec une paire d’ailes.

Sabot le prit à bras et nous l’installâmes sur le canapé, le bordant d’une couverture épaisse pour qu’il se réveille en douceur. Pendant ce temps, nous nettoyâmes le lieu de l’opération, à savoir la table où je prends mes repas tous les jours. Sympathique souvenir à l’heure de déguster un rôti saignant. Enfin soit, après trois longues heures de travail acharné, nous sommes parvenus à rendre un état normal et présentable aux lieux, et même à laver le dos de Sabot, qui lui aussi était recouvert de sang. Mais le voyageur ne semblait pas donner de signes de vies, profondément endormi. Deux autres longues heures passèrent, avant qu’il n’émette un grognement et n’entrouvrit les yeux.  Je m’assis à ses côtés et lui tendit une tisane aux vertus apaisantes.

- Vous revenez de loin, vous savez ? Vous avez eu de la chance que Sabot vous trouve. Comment vous appellez-vous ?

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MessageSujet: Re: [PV] La soirée commençait si bien... {Lyrad}   [PV] La soirée commençait si bien... {Lyrad} EmptyDim 24 Nov 2013 - 2:02



Il marchait le long d’un couloir sombre. Ses pas résonnaient contre les murs de pierre humide et verdâtre. Même les quelques torches accrochées ça et là n’arrivaient pas à chasser cette aura d’émeraude malsaine qui entourait l’endroit.

Il portait une longue robe noire. Une large capuche lui couvrait la tête. Il se déplaçait silencieusement, le visage retiré dans l’obscurité confortable de son vêtement. Le corridor était complètement vide, complètement dénué de vie. Tout comme son cœur.

Il finit par atteindre l’extrémité du couloir. Une porte noire, humide elle aussi, se dressait devant lui. Il l’ouvrit et franchit le seuil.

La porte disparut, laissant place à une pièce tout aussi sombre. Une unique chandelle brûlait sur un bureau, en son centre. Il pouvait distinguer des bibliothèques contre les murs, ainsi qu’un large miroir. Mais il savait déjà qu’ils étaient là.

Il baissa les yeux. A ses pieds, une silhouette était recroquevillée à genoux, petite, frêle, tremblotante. Il ne pouvait distinguer aucun détail physionomique particulier, mais il entendait qu’elle sanglotait. Des sanglots qui montaient, descendaient, comme un doux langage, salé, autre que celui de Feleth. Et il restait, immobile, à l’observer.

Et il leva sa lame.

***

Lyrad ouvrit les yeux. Il prit une soudaine inspiration et regarda immédiatement autour de lui en roulant des yeux. La première chose qu’il vit fut un plafond, puis, tournant lentement la tête, une pièce pour le moins étrange, assez étroite, compacte, mais dont il ressortait une ambiance chaleureuse et confortable. Il sentit alors qu’il était enveloppé d’une chaude couverture, et, lorsqu’il bougea un peu… qu’il était nu comme un ver en-dessous.

Plus son esprit tentait de comprendre, moins il y arrivait. Il tenta de se redresser, mais son flanc protesta. Bien plus légèrement que ce à quoi il s’était attendu, cependant. Que… ?

Quelque chose bougea à la lisière de sa vision. Son regard fut immédiatement attiré par le potentiel nouveau danger ; il était encore sur ses gardes, plus qu’avant même, maintenant qu’il se trouvait dans une situation totalement inattendue. Une silhouette s’approcha de lui. Une silhouette petite et frêle.

Ahuri, il regarda l’inconnu s’asseoir sur le canapé, à côté de lui, et lui tendre une tasse.

- Vous revenez de loin, vous savez ? Vous avez eu de la chance que Sabot vous trouve. Comment vous appelez-vous ?

Lyrad ne répondit pas. Il fixa l’étranger d’un regard qui ne trahissait aucune indiscrétion. Etait-ce bien un homme ? Il était trop… joli… ? Un garçon, plutôt. Oui, un garçon. C’était très certainement ça. Le plus joli garçon que Lyrad n’ait jamais vu.

« Alors l’au-delà existe vraiment, et voici ma récompense ? », se dit-il, et il voulut rire, mais se retint juste à temps.

Son visage était d’une finesse déstabilisante, ses cheveux et ses yeux, respectivement blonds et bleus, d’un éclat qui laissait Lyrad idiot. L’étrangeté de la situation, cependant, le ramena bien vite à ses esprits et il jeta un coup d’œil à la tasse que lui tendait l’inconnu, qu’il ignora pour se concentrer sur la réponse qu’il devait donner :
- Je…

Sa voix était extrêmement rauque. Il s’éclaircit la gorge, et il se rendit compte qu’elle était sèche comme du papier. Il avait dû dormir pendant un bon paquet d’heures.

- Je… m’appelle Lyrad. Et v… vous ?

La question lui était venue bêtement, et cela malgré le fait que le nom de l’inconnu lui importait peu. Il regarda une nouvelle fois autour de lui.

- Où suis-je ? Qu’est-ce que c’est que cet endroit ?

Il souleva les couvertures. Il avait vraiment été désapé jusqu’à ses sous-vêtements… mais cela parut bien dérisoire comparé au choc qu’il reçut en voyant que sa blessure avait disparue. Disparue, simplement. Pas de sang. Pas de cicatrice. Absolument aucune trace. Il passa une main sur son flanc pour s’en assurer ; elle n’était tout bonnement plus là. A croire que rien ne s’était passé.

Il regarda l’inconnu de ses yeux d’un rouge sang, pris d’un léger vertige :

- Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Où sont mes vêtements… et mes armes ?
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MessageSujet: Re: [PV] La soirée commençait si bien... {Lyrad}   [PV] La soirée commençait si bien... {Lyrad} EmptyJeu 28 Nov 2013 - 10:32



Je souris, en le voyant aussi perdu qu’il l’était à l’instant. Il ne devait pas être bien méchant, il était même plutôt poli. Mais le fait qu’il réclame ses armes me fit tiquer, un peu.

- Nous vous les avons retirées. J’ai mis vos vêtements dans une bassine avec une solution détachante, ils étaient couverts de sang. Je les raccommoderai demain, si j’en ai le temps. Quant à vos armes, vous les récupérerez lorsque vous partirez.


Je lui tendis à nouveau la tisane, insistant.

- Buvez ça. Bien que la plaie ait disparue, votre flanc restera douloureux, surtout lorsque vous bougerez, dû au fait que j’ai forcé votre corps à se régénérer plus vite que prévu. Evitez donc les mouvements trop brusques, ça vous évitera de vous faire un claquage.


Il me fixa toujours d’un air ahuri. Je haussais les sourcils. Et bien quoi ? Les guérisseurs ne sont pas tous des ermites vieux de trois cent ans qui se baladent dans les marais en chantant nus sous la pluie hein ! Non mais ! Je partis à la recherche d’une chemise de nuit qui serait assez grande pour lui. Kaai’to avait très certainement dû laisser trainer quelques affaires. Par chance, je retrouvais un caleçon propre et une chemise longue en lin. Il se contentera de ça pour le moment.

Je partis ensuite fouiller dans mes pots de crèmes, histoire de retrouver celle qui détend les muscles. Elle est horrible, elle pue la mort, elle est presque noire mais elle permet de récupérer plus vite après une intervention comme celle-ci.

Quand je l’eus enfin trouvée, je retournais auprès de mon patient improvisé et m’assit à ses côtés pour lui mettre la crème et lui mettre des bandages ; cet onguent pue vraiment trop, hors de question qu’il en mette sur le canapé. Il ne sembla pas emballé par le fait que je lui mette ça dessus et retint ses couvertures. Je haussais les sourcils.

- Vous savez, il n’y a rien que je n’ai déjà vu. Si vous voulez passer une très mauvaise nuit, c’est à vous de voir.


Il grommela et me laissa enfin le soigner. Descendant la couverture jusqu’aux hanches puisque monsieur était pudique, j’appliquais une bonne couche de solution visqueuse à l’endroit où se trouvait la plaie il y a encore quelques heures. Il fit la grimace, moi aussi d’ailleurs.

- Pour répondre à votre question, je m’appelle Aoi. Et vous êtes chez moi.


J’enroulais des bandages autour de son flanc et de son ventre, avant de lui passer les vêtements. Je jetais un œil par la fenêtre. Kaai’ n’était toujours pas venu voir où j’étais, alors soit il était bourré, soit il boudait. L’un des deux. Mais ça n’allait pas s’arranger s’il voyait ce type sur le canapé. Avec ses vêtements. Type qui d’ailleurs semblait avoir un peu le tournis en étant passé de position couchée à position assise.

- Vous avez perdu beaucoup de sang. Vous avez frôlé la mort, vous savez ça ? Si Sabot ne vous avait pas trouvé à temps, ne serait-ce qu’une dizaine de minutes plus tard, vous seriez mort. Vous faites quoi comme métier ? Parce qu’il serait temps de penser à quelque chose de moins risqué. Pour votre santé, en tout cas. Et puis... et merde.


Au loin, je voyais Kaai’ arriver à grands pas, talonné par Sabot et il semblait furieux. Rapporteur ! Ce n’était peut-être pas une excellente idée que tu as eu là, canasson.

- Attendez-moi ici. Ne bougez pas.

Je sortis de la caravane, me préparant à essuyer un bon vieux sermon de la part de mon amant. Non mais puis en fait, qu’est-ce que j’avais à me reprocher ? Je le voyais déjà sortir ses habituels « Inconscient ! » et m’engueuler jusqu’à pas d’heure, pour ensuite tenter de s’excuser pour s’être emporté de la sorte. Mais aujourd’hui, il semblait vraiment en colère. Il se planta devant moi, me dominant de toute sa hauteur et croisa les bras.

- Alors ? Depuis quand tu ramènes des futurs macchabés chez toi ? Tu n’as aucun sens de la survie ou quoi ?! Et s’il s’était attaqué à toi ? S’il t’avait fait du mal, au réveil ?

Je soupirais, excédé par son sens inné de la surprotection ;

- Qu’allais-je faire de toute façon ? Le laisser crever sur le pas de ma porte ? De toute manière, il a perdu beaucoup trop de sang pour pouvoir m’attaquer. J’aurais pu le maitriser facilement.


Il serra les poings ; vraiment pas content cette fois-ci.

- Si il est blessé, c’est qu’il traine dans des affaires louches. C’est un mercenaire ou quelque chose du genre. Si il te reconnait, tu feras quoi ? Hein ?


- Je n’ai plus de prime sur ma tête, Kaai’to. Tu ferais mieux de l’intégrer. Je suis libre, et je peux faire ce que bon me semble. Tu n’as pas à me donner d’ordres.



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MessageSujet: Re: [PV] La soirée commençait si bien... {Lyrad}   [PV] La soirée commençait si bien... {Lyrad} EmptyMar 17 Déc 2013 - 14:09

- Re… retirer mes armes ? grogna Lyrad, fixant le jeune inconnu d’un air désorienté.

Sous les décombres de sa somnolence, une pointe de méfiance s’éveilla. Il se rendait peu à peu compte de l’alarmante situation dans laquelle il se trouvait à présent : complètement nu dans le canapé d’un parfait étranger, faible, désarmé et aucune idée d’où pouvait bien se trouver ses effets, sans compter la garde qui devait toujours être à sa recherche. Et si ce jeune homme l’avait maintenu en vie pour le livrer ? Lyrad savait mieux que personne combien la perspective d’une prime pouvait pousser à commettre les pires actes que l’on puisse imaginer.

Le blondinet ajouta qu’il raccommoderait ses habits le lendemain ; méfiance mise à part, il fallait absolument qu’il quitte la ville au plus vite. La garde allait peut-être passer vérifier dans les habitations si personne ne le cachait.

- Demain ? répéta-t-il en se relevant légèrement. Vous n’êtes pas obligé de faire ça pour moi… non enfin je dis ça parce que je suis assez pressé…

Ses bredouillements s’éteignirent lorsqu’il vit que l’autre continuait de tendre sa tasse, visiblement irrité que Lyrad ne lui ait pas obéi. Le mercenaire la prit entre ses mains mais ne l’approcha pas de ses lèvres pour autant. Le jeune homme lui expliqua qu’il ne devait pas bouger ; Lyrad aurait mieux fait de tenter de s’expliquer à un mur. On voyait bien que ce n’était pas sa vie à lui qui était en danger ! Le garçon draconique ouvrit la bouche pour protester, mais son sauveur était déjà parti faire dieu-savait-quoi dans son fourbis.

Lyrad remua et essaya de se relever. La douleur dans son flanc le cloua au canapé. Avec une grimace, il renifla le contenu de la tisane : ça ne sentait pas spécialement bon. Vraiment pas de quoi l’encourager à boire. L’autre avait beau avoir l’air de s’y connaitre, rien ne prouvait à Lyrad que ça n’était pas empoisonné.

« C’est sûr, ça vaut bien la peine de me sauver la vie si c’est pour m’empoisonner après », fit une petite voix dans sa tête.

Lyrad grogna. La garde le voudrait mort ou vivant, et, à supposer que ce soit vivant, ce serait très certainement pour le tuer ensuite. Le jeunot pouvait très bien l’avoir soigné pour avoir l’honneur de le tuer lui-même et ainsi, remporter une plus grosse prime.

Pas question de lui laisser ce plaisir. Lyrad regarda autour de lui et repéra ce qu’il cherchait avant même de se demander s’il y avait une chance que le blondinet en possède : une plante en pot qui trônait à quelques mètres de là. Lyrad dut faire un effort surhumain pour s’arracher au lit en étouffant ses gémissements, tendre le bras et verser la tisane dans le pot. Il prit bien soin de ne pas laisser la moindre goutte et se hissa sur le canapé, où il reprit douloureusement sa place. L’autre revint avec, sous le bras, ce qui ressemblait à des vêtements légers et une espèce de pâte noire qui sentait affreusement mauvais. Il s’assit à côté de Lyrad qui se sentit à nouveau pris d’un léger étourdissement. Le garçon commença à ouvrir le pot dont la puanteur agressa pour de bon les narines du mercenaire.

- … Vous comptez quand même pas m’en mettre, si ? demanda Lyrad, mais l’autre ne dit rien et se contenta de tirer sur ses couvertures. Il les retint par réflexe et sentit une chaleur lui monter au visage.

- Vous savez, il n’y a rien que je n’ai déjà vu, répondit l’autre, l’air agacé. Si vous voulez passer une très mauvaise nuit, c’est à vous de voir.

Lyrad le regarda. Il était vraiment mignon. Ça faisait des lustres qu’il n’avait pas vu un garçon aussi mignon. Depuis… son visage s’assombrit un court instant, puis il chassa cette pensée de sa tête. Il se demanda alors pourquoi ce parfait inconnu faisait cela. Il semblait vraiment déterminé à le remettre sur pieds, mais Lyrad ne comprenait pas pourquoi. Ça n’était pas la plus sage des façons de maintenir quelqu’un en vie en attendant l’arrivée des gardes.

« Ou peut-être veut-il vraiment me sauver la vie, pensa-t-il en continuant de l’observer, peut-être est-il temps de faire confiance à nouveau. »

Lyrad lâcha les couvertures, un peu gêné mais sans détacher son regard. L’autre les fit glisser jusqu’à son bassin mais n’alla pas plus loin, ce dont Lyrad fut reconnaissant. Il esquissa même un petit sourire que son sauveur ne vit pas, occupé à étaler de l’onguent sur ses doigts, qu’il porta ensuite au-dessus de Lyrad. Le flanc de ce dernier tressaillit légèrement lorsque les doigts du garçon entrèrent en contact avec sa peau. Les premières secondes furent très froides, ce qui le fit grimacer, puis il sentit une onde de soulagement envahir son bas-ventre alors que l’autre frictionnait l’endroit de sa blessure avec l’onguent. Il ne fut même pas sûr de savoir si c’était le baume en lui-même qui procurait cet effet, ou le fait que ce soit ce jouvenceau qui lui appliquait. Il finit par se détendre complètement.

- Je m’appelle Aoi.

Aoi. Ahoy. Quel drôle de nom. Lyrad acquiesça d’un signe de tête.

- Merci, Aoi.

L’inconnu qui n’en était plus un acheva de lui passer des bandages autour du bassin et lui donna les vêtements, que Lyrad enfila aussi vite qu’il lui était permis. Puis Aoi commença à lui expliquer combien il était chanceux, que quelqu’un qu’il ne connaissait pas (et qui avait un drôle de nom, lui aussi) l’avait trouvé à la limite de la mort, et puis il finit par lui demander quel métier il exerçait. Lyrad n’était pas certain que la question était sérieuse, mais il n’avait pas réellement envie de répondre de toute manière. Il n’en eut pas l’occasion de toute manière, puisqu’Aoi fut immédiatement distrait et sortit de la caravane en le sommant de ne pas bouger. Presque aussitôt, la panique ressurgit : à tous les coups, la garde venait vérifier qu’il n’était pas là. Il glissa hors du canapé et vint l’oreille à la porte d’entrée ; il y avait des éclats de voix, mais de ce qu’il comprenait, c’était plus une dispute personnelle qu’une altercation avec un officier de la ville. Le second interlocuteur semblait tout aussi inquiet que furieux, et Lyrad doutait franchement qu’un soldat puisse être inquiet qu’un fugitif se soit attaqué à un civil. Ça ne rendait pas la situation plus rassurante pour autant.

Le garçon draconique sentait que la douleur commençait à revenir et décida qu’il ne pouvait de toute façon pas faire grand-chose dans cet état. Il tenta de se retourner pour revenir au canapé mais ses jambes lui firent faux bond et il dut se retenir à la porte pour ne pas tomber. Peine perdue ; la porte s’ouvrit et Lyrad bascula en avant. Il poussa un cri et s’affala sur les marches de la roulotte, ce qui réveilla la douleur de sa meurtrissure fraichement soignée. Il en eut le souffle coupé.

Tremblant, il tenta de se relever mais n’y parvint pas. Si la douleur n’avait pas été si forte qu’elle obscurcissait ses pensées, il serait probablement mort de honte à s’être étalé ainsi, en chemise de nuit légère, dans la poussière. Il leva la tête pour regarder où était Aoi et ses yeux s’agrandirent de stupeur.

- Vous, grogna-t-il en levant faiblement un doigt vers l’homme qui se trouvait aux côtés du petit blondinet, je vous connais…

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MessageSujet: Re: [PV] La soirée commençait si bien... {Lyrad}   [PV] La soirée commençait si bien... {Lyrad} EmptyJeu 2 Jan 2014 - 20:02



Je ne sus pas vraiment quelle émotion ressentir à cet instant : de la stupeur, de la colère ou simplement de m’hébétement face à l’entêtement de cet homme. Ne lui avais-je pas dit de rester calmement étendu dans le fauteuil, le temps que son corps passe le choc de sa blessure et de la guérison ? Pourquoi venait-il donc écouter aux portes de la sorte ? … Et puis, comment pouvait-il connaitre Kaai’to, d’abord ? Celui-ci, d’ailleurs, lui lança un regard perplexe. Il soupira.

- Sans vouloir vous vexer, monsieur, je pense que je me serais souvenu vous avoir rencontré quelque part, vu votre… faciès ?
déclara-t-il, non sans une pointe de moquerie.

Je lui jetai un regard noir et il se contenta de hausser les épaules, comme à son habitude. J’attrapais alors l’homme-lézard sous les bras et l’aidais du mieux que je pus à rentrer à l’intérieur, pour le réinstaller dans le canapé. Kaai’to voulut me suivre, après coup, mais je le coupais alors qu’il s’apprêtait une nouvelle fois à me sermonner.

- On en reparlera demain matin, si tu veux bien.
Tranchais-je. Il est plus que tard et j’aimerais dormir un peu. Bonne nuit. Dis-je avant de refermer la porte sous son nez.

Il me surprotégeait et j’en avais un peu assez. Je voulais mener ma vie comme je l’entendais, et prendre les risques que je jugeais nécessaires sans avoir une grosse poule aux cheveux bleus pour me couver sans arrêt. Le dénommé Lyrad afficha une grimace de douleur en se recouchant. Je grommelais qu’il n’avait qu’à sagement rester installé là où il était plutôt que de venir écouter aux portes et il n’aurait pas eu mal. Je lui souhaitais sèchement une bonne nuit avant de regagner ma chambre.

Elle était petite et n’avait de la place que pour y installer un lit et une petite armoire toute en hauteur dans le fond. Tout était alors installé sur des étagères, au plafond. Je fouillais dans un des tiroirs de ma petite armoire et en sorti ma chemise de nuit avant de me changer et de m’installer bien confortablement sous mes couvertures. Mais les quelques heures de sommeil que je m’octroyais furent de courte durée ; à peine endormir – ou peut-être une bonne demi-heure après, qui sait – des gémissements de douleurs étouffés me réveillèrent. Allons bon, qu’est-ce qu’il avait encore celui-là ? Dans un grand soupir, j’attrapais ma robe de chambre, en nouait la ceinture, enfilais mes pantoufles et allumais une de mes lanternes. Tout ceci au saut du lit, à moitié encore dans le pays des rêves.

C’est d’un pas peu certain et les cheveux certainement en bataille que je me rendis auprès du malade, visiblement mal en point. Il haletait dans son sommeil et ses dents – si on peut vraiment appeler ça des dents. Rasoirs serait un mot plus juste – se serraient sous, je suppose, la douleur. Je fronçais les sourcils ; je lui avais donné à boire une tisane qui devait le soulager. Il n’était pas censé réagir de la sorte. Je posais délicatement ma main sur son front. Non seulement il était couvert de sueur, mais en plus il était brulant. Pas vraiment bon signe donc. Soit une infection se préparait parce que je n’ai pas pu intervenir avant, soit son corps était encore sous le choc de sa guérison rapide et cherchait à se défendre des restes de l’énergie que j’ai insufflée dans ses chairs pour qu’elles se referment. Ou alors, ce grand nigaud n’a pas bu la tisane, et ce sont les deux à la fois.

J’allais chercher des linges propres que je trempais dans l’eau du réservoir, dehors. Elle était fraiche, ça allait lui faire du bien. Une fois revenu à ses côté, je déposais l’un d’eux sur son front et tamponnais ses joues de l’autre. Pourtant, il ne se réveilla pas, profondément endormi. Je décidais alors de lui faire une nouvelle tisane, plus forte cette fois-ci. Attrapant un mélange de champignons et d’herbes séchées sur une étagère et les plaçais dans une boule à infusions. J’installais une casserole avec de l’eau sur le poêle dont je ravivais quelque peu la flamme et la laissa chauffer. Il avait plutôt intérêt à la boire celle-ci. Les herbes comme ça ne sont pas gratuites.

Il émergea enfin, quelques temps après, mais ne semblait pas au mieux de sa forme. Je lui présentais une tasse fumante de l’étrange –et peu appétissante- infusion.

- Buvez cette fois. Vous avez de la fièvre, il faut la faire retomber.


Cette fois-ci il en but tout le contenu sans se faire prier. Je rangeais alors tout le barda qui avait servi à cette décoction avant d’aller chercher des couvertures, un de mes oreillers et de m’asseoir dans l’un de mes fauteuils.

- Je vais rester ici pour cette nuit. Vous n’aurez qu’à me réveiller si vous avez besoin de quoi que ce soit. Annonçais-je en baillant.

A peine ai-je fermé les yeux que je tombais dans un sommeil de plomb. J’étais épuisé. Je ne fus réveillé que le lendemain matin, et à en juger la luminosité qui pénétrait dans la pièce, j’avais fais une bonne et longue grasse matinée. Lyrad était toujours étendu dans le canapé, profondément endormi. On toqua à la porte et je m’extirpais difficilement de mon petit nid douillet pour aller ouvrir.

C’était Sabot, qui venait aux nouvelles du grand malade. Vêtu d’une veste sans manche un peu trop étroite pour lui, il se contenta de replier ses jambes sous son corps de cheval, entrant donc à moitié dans la caravane. C’était le seul moyen pour lui d’y entrer, mais au moins il n’avait que son derrière à l’extérieur. Je lui présentais un plat de petits gâteaux aux raisins faits maison avant d’aller réveiller le gros dormeur. Sa fièvre était retombée, plus aucune raison de dormir.

- Je vous présente Sabot.
Annonçais-je en désignant le centaure. C’est lui qui vous a ramené ici hier soir, sur son dos.

Il le fixa, hébété. Je grommelais, exaspéré.

- Un « merci » serait la moindre des choses. C’est un centaure. Et vous êtes mal placé pour afficher une telle expression, vous savez ?

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Lyrad Rostbilde

Warm Shadow

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Race : Humain draconique (PAS un démon)
Classe : Rôdeur
Métier : Mercenaire et chasseur de primes (allant au plus offrant dans les deux cas)
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Groupe : Solitaires

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[PV] La soirée commençait si bien... {Lyrad} _
MessageSujet: Re: [PV] La soirée commençait si bien... {Lyrad}   [PV] La soirée commençait si bien... {Lyrad} EmptyLun 3 Fév 2014 - 23:16

La nuit fut rude. D’une certaine manière, Lyrad avait effectivement très honte de ce qui s’était passé lorsqu’il était « sorti » de la caravane. La douleur était revenue à la charge avec une intensité ravageuse, si bien qu’il n’avait pas prêté attention à la réponse de l’étranger qui se trouvait avec le jeune blondinet. Mais Lyrad était sûr de l’avoir déjà vu, de très près, même.

Aoi l’aida à se recoucher, non sans une certaine peine. Il semblait plus fort qu’il en avait l’air, ce gringalet. Le mercenaire percevait quelque chose de puissant en lui. Pour autant que la douleur lui brouille l’esprit, il avait remarqué l’indifférence manifestée à l’égard de son apparence. Il avait remarqué son caractère, qui laissait clairement deviner qu’on ne pouvait pas lui marcher sur les pieds sans en subir les conséquences. Dans une certaine mesure, il avait remarqué beaucoup de choses. Le garçon le sermonna légèrement en réponse aux grognements de douleur de Lyrad. Son ton sec ne laissait pas la place à la discussion, d’autant plus qu’il s’éclipsa brusquement pour aller dormir. Un léger sourire se dessina sur le visage de l’écailleux. Son visage renfrogné le rendait encore plus mignon.

Il s’endormit vite, mais la douleur revint à la charge. Lyrad ne savait pas si elle était plus forte qu’avant ou non, mais elle lui cisaillait le flanc, dans tous les cas. Il dormait toujours, mais il ne pouvait en faire abstraction. Elle était là, elle palpitait en lui. A vrai dire, il était à moitié conscient, mais il refusait de se réveiller complètement. Il ne voulait pas endurer cela une fois de plus. Il sentit du mouvement autour de lui et quelques instants plus tard, une fraicheur l’envahit, ce qui eut pour résultat d’alléger quelque peu le poids de sa souffrance. Il se détendit un peu et se laissa sombrer dans un sommeil complet.

Il ne sut pas combien de temps il dormit mais ce ne fut manifestement pas assez. Il ouvrit les yeux, battit plusieurs fois des paupières et arrêta son regard sur Aoi, planté devant lui, une tasse dans les mains. Aie.

- Buvez cette fois. Vous avez de la fièvre, il faut la faire retomber.

Lyrad le regarda. C’était tout ? Pas de sermon, pas de « je vous avais prévenu » ? Ce garçon n’était pas si revêche que ça, en fin de compte. Peu importe ; au vu de l’état dans lequel il se trouvait actuellement, il ne s’évertua pas à le remettre en question et but le contenu de la tasse, qui était absolument dégueulasse. Lyrad se racla la langue sur le palais dans l’espoir vain de faire disparaitre le goût, non sans une belle grimace. Il resta silencieux alors qu’il regardait Aoi ranger le matériel. Il avait déjà vu des guérisseurs du même bord, sauf qu’en général, ils étaient bien plus vieux. C’était tout juste si celui-là avait atteint l’âge adulte. La bouche de Lyrad se tordit en un rictus dubitatif : il pouvait parler, lui qui avait plus de cent-cinquante ans tout en en paraissant cent-vingt-cinq de moins.

Aoi revint avec des couvertures et un oreiller qu’il installa dans un fauteuil, à côté du canapé. Lyrad ouvrit la bouche mais le guérisseur prit la parole le premier :

- Je vais rester ici pour cette nuit. Vous n’aurez qu’à me réveiller si vous avez besoin de quoi que ce soit.

Lyrad ferma la bouche, le regarda l’espace d’un moment, puis répondit avec un simple « merci » épuisé et affreusement éraillé. Il eut un peu de mal à se rendormir en dépit des linges frais qui soulageaient légèrement sa fièvre, mais il finit par sombrer dans un lourd sommeil.

Ce ne fut que le lendemain matin qu’il fut réveillé par de légères secousses. Il ouvrit les yeux ; la première chose qu’il vit fut un visage fin, délicat, angélique, encadré de mèches blondes. Il haussa légèrement les sourcils et cligna plusieurs fois des yeux pour se remettre les idées en place. Il s’agissait bien entendu d’Aoi… le soleil filtrait à travers les rideaux de la caravane, projetant des couleurs chaudes sur les meubles et le sol. Lyrad resta silencieux. Il aimait cette atmosphère, cet endroit, il s’y sentait vraiment confortable. Il n’aurait pas refusé d’y rester un jour ou deux, mais la ville était devenue trop dangereuse pour lui pour le moment. Il ne pouvait pas se risquer à rester plus longtemps, d’autant plus que la douleur était en majorité apaisée, du moins pour l’instant.

Alors que son regard parcourait paisiblement la pièce, il s’arrêta sur la porte d’entrée : celle-ci avait été ouverte, et un détail de taille s’était ajouté au tableau. Dans l’encadrement, bloquant les rayons matinaux, un homme le dévisageait. Le mercenaire n’aurait su lui donner un âge, mais il paraissait fort jeune. Et fort petit, aussi, malgré son imposante carrure…

Lyrad baissa les yeux. Il lui fallut plusieurs secondes pour comprendre ce qu’il voyait : le torse de l’homme ne se finissait non pas par des jambes, mais par un énorme buste de… cheval ? Il eut besoin d’une autre poignée de secondes pour réaliser ce qu’il avait en face de lui ; il n’en avait jamais vu de sa vie, mais il en avait souvent entendu parler. Il était maintenant évident qu’il était face à un…

- Je vous présente Sabot. C’est lui qui vous a ramené ici hier soir, sur son dos. Un « merci » serait la moindre des choses. C’est un centaure. Et vous êtes mal placé pour afficher une telle expression, vous savez ?

Procédant les informations, Lyrad devait avoir involontairement affiché une expression qui trahissait manifestement sa surprise. Il ferma la bouche et se redressa sur son oreiller :

- Ah, euh… désolé. Je n’en avais jamais vu de ma vie.

La petite pique d’Aoi ne l’avait pas particulièrement atteint, mais le bougre avait raison. Lyrad savait très bien que son propre regard était celui de centaines de passants qu’il avait pu croiser pendant des années. Il ne s’en était jamais soucié, et il espérait que le canass… que le centaure en faisait de même. Pour la peine, il lui adressa un sourire.

- Merci de m’avoir sauvé. Je te dois la vie. Mon nom est Lyrad, enchanté de te connaitre, Sabot.

Il se releva lentement et s’assit sur le canapé, déblayant les couvertures. Il portait toujours un caleçon et une chemise de nuit, qui, pour tout dire, ne lui allaient pas tellement… il toussa et sentit la douleur bondir l’espace d’un instant dans son flanc, mais elle se calma aussitôt. Il lui restait cependant une sensation assez désagréable de tiraillement.

Il leva la tête vers Aoi :

- Serait-il possible d’avoir mes vêtements… et mes armes ?

Quelques instants plus tard, Aoi revint avec les premiers et, tandis que Lyrad se changeait, il repartir chercher les deuxièmes. Il ne semblait pas tout à fait heureux d’avoir de telles choses dans son domicile, ce qui n’étonna pas Lyrad outre-mesure. La déchirure faite à ses hauts due au coup d’épée qu’il avait reçu n’avait pas été recousue, mais ses vêtements avaient été lavés. Il s’aperçut avec bonheur que son poncho était intact de toute trace et de tout accroc. Aoi revint alors qu’il l’enfilait de nouveau. Il rattacha son kukri à son épaule gauche, sous son poncho, et sa dague à sa ceinture, et se dirigea vers la porte d’entrée. Avant de l’atteindre, il se tourna vers Aoi. Les deux garçons restèrent un certain moment à se regarder, immobiles, l’un face à l’autre. Lyrad remarqua à quel point les yeux d’Aoi étaient magnifiques, un détail exacerbé par la luminosité externe. Il ne put s’empêcher de sourire, et il finit par déclarer :

- Merci, pour tout ce que vous avez fait. Je ne sais pas grand-chose de vous, mais… vous avez l’air d’un homme bien. C’est quelque chose dont on manque un peu, par ici.

Il lui tendit la main. Aoi finit par la serrer.

Lyrad fit un geste pour se retourner mais, une fois de plus, il ne le fit pas. Cherchant dans ses poches, il finit par en extirper une belle bourse en cuir qui, au son qu’elle produisait, était manifestement remplie de pièces d’or, et la tendit au blondinet :

- Tenez. Ne la prenez en guise de paiement, juste en signe de gratitude.

Cette fois-ci, il lui tourna le dos pour de bon, se dirigea vers la sortie – Sabot se releva et s’écarta du passage –, adressa un signe de tête au centaure accompagné d’un autre « merci » sincère, puis, avec une longue inspiration d’air gorgé de soleil, sortit de la caravane pour se diriger vers la forêt environnante qui se trouvait à quelques lieues de là.
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Aoi Haandar

l'Alouette aux ailes brisées

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Aoi Haandar
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Race : Séraphin aux ailes coupées
Classe : Guérisseur
Métier : Esclave fugitif, chanteur de rue
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[PV] La soirée commençait si bien... {Lyrad} _
MessageSujet: Re: [PV] La soirée commençait si bien... {Lyrad}   [PV] La soirée commençait si bien... {Lyrad} EmptyVen 7 Fév 2014 - 11:11

Je le regardais s’éloigner au loin, regrettant déjà un peu le départ de ce bonhomme des plus atypiques. Parce que oui, cet adjectif lui collait parfaitement. Pas seulement au niveau de l’apparence, mais aussi au niveau de son caractère. Généralement, quand on a frôlé la mort on ne repart pas à l’aventure comme ça, quand bien même on aurait reçu les soins magiques d’un guérisseur.

Je m’intéressais alors à la bourse qu’il m’avait offerte. Je la soupesais attentivement ; elle était lourde, bien remplie. Sûrement des piécettes de bronze ou d’argent, mais c’était toujours ça de pris. Pourtant, en ouvrant la besace de cuir, l’éclat doré que reflétait son contenu manqua de me faire tomber à la renverse. Des pièces d’or. Plein de pièces d’or. Qui était donc cet homme pour dilapider ainsi sa fortune ?! Il travaillait dans des affaires louches, pour sûr. Je me dépêchais d’aller cacher le petit trésor dans le coffre qui regroupait mes maigres richesses.

Mes doigts s’attardèrent un instant sur une deuxième bourse, plus volumineuse et couverte de poussières. Cet argent, je m’étais juré de ne jamais y toucher. Cet or était le montant qu’on avait offert à Leevo, à l’époque, pour m’avoir retrouvé. Un montant colossal, qu’il m’avait remis après m’avoir délivré. Cet or m’appartenait, mais je ne pouvais me résoudre à l’utiliser. Pourtant… l’hiver allait arriver, et le froid avec lui. La vie serait plus rude, et passer cette saison de malheur sous un véritable toit serait le bienvenu.

Il me fallu plusieurs jours de réflexion pour enfin me décider à utiliser cet or pour acheter un cabinet dans un quartier modeste de Madorass, juste avant les quartiers bourgeois. J’avais également acheté la maison d’à côté, déjà meublée, pour pouvoir y vivre. Il y avait une cour commune et une remise. J’avais également payé les rénovations de la boutique de Kaai’to, et il ne me restait presque plus rien après avoir acheté le matériel. J’avais pourtant gardé la bourse que m’avait offerte cet homme-lézard, dans ma caravane. Elle pourrait toujours servir en cas de coup dur. Il m’arrivait encore de penser à cette nuit des plus agitée, avec un petit sourire aux lèvres. Qu’étais devenu cette tête de mule ?

La vie de voyageur allait me manquer.
Mais le rêve que je suivais depuis si longtemps allait enfin se réaliser.
J’allais devenir un guérisseur reconnu. J’allais enfin être complètement libre.
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